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Généralités (E § 1. Introduction
méthodes en a. Démarche de santé publique reposant beaucoup sur l’épidémiologie
épidémiologie, b. Épidémiologie permettant de
notions de i. Identifier les problèmes de santé
démographie) ii. Mesure leur ampleur
iii. Étudier leur distribution et l’identification des groupes à risque élevé
iv. Identifier les causes et les facteurs de risque
v. Évaluer des techniques, des procédures ou des actions
2. Définition
a. Épidémiologie pouvant être définie (Levy) par
i. Son objet : étude de la distribution des maladies et des états de santé dans les populations humaines ainsi que
les facteurs qui influencent cette distribution
ii. Ses objectifs : au nombre de trois
1. Étude de la répartition des maladies et des phénomènes de santé dans la population : épidémiologie
descriptive
2. Étude des causes et des facteurs de risque des maladies : épidémiologie étiologique ou épidémiologie
analytique
3. Évaluation des interventions : épidémiologie évaluative
b. Outre son apport dans le domaine de la santé publique, l’épidémiologie occupe aussi une place importante dans la
recherche en médecine
Introduction (E § 1. Épidémiologie descriptive permettant de
épidémiologie a. Identifier les problèmes de santé d’une collectivité, grâce à la surveillance sanitaire systématique et les enquête ad hoc
descriptive § b. Mesurer l’ampleur de ces problèmes
méthodes en c. Identifier des groupes à risque élevé pour chacun des problèmes identifiés
épidémiologie, 2. Pour cela → utiliser des indicateurs de mesure de la morbidité et de la mortalité
notions de 3. Informations nécessaires pour le calcul de ces différents indicateurs étant puisées dans des sources diverses, y compris les
démographie) enquêtes ad hoc
4. Ce chapitre décrivant successivement
a. Mesures de fréquence en épidémiologie
b. Sources d’informations en épidémiologie
c. Protocole d’une enquête descriptive
Mésures de 1. Mesure de l’état de santé de la population reposant sur des indicateurs
morbidité et de la a. Ces indicateurs étant généralement exprimés sous forme de taux, de proportions, de ratios et d’indices
mortalité (I E § b. Nombreux indicateurs de morbidité et de mortalité existent : aucun n’étant parfait, aucun n’étant global et universel
épidémiologie
descriptive §
méthodes en
épidémiologie,
notions de
démographie)
Définitions (1 E 1. Taux
§.I mesures de la a. Taux de morbidité ou de mortalité : exprimant la vitesse de transfert d’un état non malade (Mo) ou (ou de survie) à un
morbidité et de la état malade M (ou décès)
mortalité § b. Taux étant appliqués pour les phénomènes à risques et dynamiques
épidémiologie c. Se calculant en prenant l’exemple de la morbidité, de la façon suivante (page 7)
descriptive § d. Dénominateur (Mo x dt) appelé PT (personnes temps) représentant
méthodes en i. La durée totale d’exposition au risque de développer la maladie pour tout le groupe étudié. Il s’exprime en
épidémiologie, personnes temps à risque
notions de ii. Cette durée totale s’obtenant en faisant la somme de toutes les durées individuelles d’exposition à risque
démographie) e. Période d’exposition au risque pour un individu donnée s’arrêtant en cas de
i. Apparition de la maladie
ii. Survenue d’un décès
iii. Ou personne perdue de vue
2. Proportions
a. Proportions étant appliquées aux phénomènes stables (proportion de sexe masculin…)
b. Se calculant de la suivante (page 8)
3. Ratios
a. Ratio : rapport dans lequel le numérateur et le dénominateur étant les effectifs correspondant à ceux de deux
modalités (classes) d’une même variable
b. Exemple 1 :
i. Répartition de 200 femmes présentant un cancer du sein selon le stade étant la suivante
1. Stade 1 : 50
2. Stade 2 : 120
3. Stade 3 : 10
4. Stade 4 : 20
ii. Ratio stade 1 / stade 4 = 50/20 = 2,5
c. Exemple 2
i. Répartition selon le sexe de 50 personnes étant 20 sujets de sexe masculin et 30 de sexe féminin
ii. Sexe ratio (Masculin/Féminin) = 20/30 = 0,65
4. Indices
a. Tous les rapports qui ne peuvent être comme taux, proportions ou ratios étant appelés indice
b. Exemple
i. Indice habitants/médecin
ii. Indice PNB/habitant
5. Pour toutes ces mesures, on doit spécifier
a. Population concernée
b. Lieu
c. Temps
Mesures de la 1. Mesures de la mortalité
mortalité et de la a. Mortalité constituant dans la plupart des pays la donnée la plus disponible et relativement la plus fiable
morbidité (2 E §.I b. Pouvant être mesurée de 5 façons
mesures de la i. Taux brut
morbidité et de la ii. Taux spécifique
mortalité § iii. Proportions selon la cause de décès
épidémiologie iv. Taux de létalité
descriptive § v. Taux standardisés
méthodes en c. Taux brut de mortalité (TBM)
épidémiologie, i. Page 9 : TBM = nombre de décès pour la période / personnes temps
notions de ii. Généralement calculé pour une période d’un an
démographie) iii. Absence de données exactes sur l’expression personnes temps (PT)
1. → faire l’approximation consistant à assimiler les personnes décédées comme exposées au risque de
mortalité pour la moitié de l’année
2. Dans ce cas : PT = population moyenne (moyenne arithmétique de la population, au début et à la fin de
la période) = population recensée au milieu de l’année (PCA)
iv. Exemple
1. Population d’un effectif moyen (PCA) = 133 580
2. 32 855 décès
3. TBM = 6,4 décès / 1000 personnes années
d. Taux spécifiques
i. Apportant des informations sur
1. Certains groupes de population
2. Ou certaines causes
ii. Taux spécifiques selon l’âge
1. Raisonnement étant identique, mais on s’intéressera à un âge particulier
2. Taux de mortalité infantile (page 9)
3. Taux de mortalité juvénile (page 9)
iii. Taux spécifiques selon la maladie
1. Taux spécifique de mortalité pour une maladie (page 9) = nombre de décès par la maladie pendant la
période / personnes-temps
2. Exemple
a. Population d’effectif moyen de 100 000 habitants
b. 10 000 décès par cancer bronchique
c. Mortalité spécifique par cette affection = 0,1 décès / 1000 personnes années
e. Taux de létalité
i. Létalité : exprimant la probabilité pour un individu atteint d’une maladie quelconque de décéder de cette
maladie
ii. Exemple
1. Parmi les 1000 nouveaux cas de cancer bronchique ; 100 décèdent au terme d’une année de suivi
2. Létalité = 100/1000 = 0,1
iii. Létalité n’ayant de sens que si on précise la durée du suivi
iv. Létalité étant une proportion et non pas un taux
f. Taux standardisés
i. Taux permettant de neutraliser les différences dues à des variables influençant le phénomène étudié (variables
confondantes) telles
1. Âge
2. Sexe
3. Niveau socioéconomique
ii. Standardisation étant le plus souvent appliquée à la mortalité mais pouvant également l’être à la morbidité
iii. 2 méthodes de standardisation : directe ou indirecte
1. Méthode directe
a. Prenant comme exemple de phénomène observé le aux de mortalité et comme variable
confondante l’âge
b. Méthode consistant à appliquer les taux spécifiques de chacune des populations comparées à
une population de référence commune, éliminant ainsi l’effet de la structure d’âge sur les taux
de mortalité
2. Méthode indirecte
a. Consistant à appliquer à chacune des populations à comparer les taux spécifiques de mortalité
d’une population de référence
b. Nombre de cas de décès ainsi calculé étant ensuite comparé au nombre de cas observés
c. → on obtient l’indice comparatif de mortalité
d. Méthode devant être utilisée quand on ne dispose pas de taux spécifiques de mortalité dans
les populations comparées
2. Mesures de la morbidité
a. Mortalité ne fournissant des informations que sur les maladies mortelles
b. Mesures de la morbidité posant des problèmes liés aux différents aspects de la morbidité
i. Morbidité ressentie
ii. Morbidité réelle
iii. Morbidité diagnostiquée
c. Mesure de la morbidité utilisant généralement l’incidence et la prévalence
d. Prévalence recensant tous les cas (nouveaux et anciens) présents à un instant t
e. Incidence concernant uniquement les nouveaux cas pendant une période
f. 2 types de mesures de l’incidence
i. Incidence cumulative (IC) :
1. Page 10 : nombre de nouveaux cas malades pendant la période / nombre total de personnes au début
de la période
2. Utilisée principalement pour les maladies aiguës
ii. Indice instantanée (Ii) ou densité d’incidence
1. Page 11 : nombre de nouveaux cas malades pendant la période / personnes-temps (PT)
2. Utilisée principalement pour les maladies chroniques
iii. Relation entre Ic et Ii et Ii – I i (t₁ - t₀)
1 0
1. Ic=1−e Ii (t −t )
2. Si Ii (t₁ - t₀) faible : Ic=Ii(t ₁−t ₀)
iv. Exemples numériques
1. Au sens strict : c’est la vitesse d’apparition d’un événement dans une population soumise au risque
d’apparition de cet événement
2. Exemple :
a. Population de 300 000 personnes réceptive à une maladie M
b. On suit ces personnes pendant un an
c. 60 personnes étant atteintes de la maladie au cours de cette période
d. Incidence cumulative (Ic) de la maladie dans la population étant : 60/300 000 x 10 000 = 2 pour
10 000 par an
e. Ce résultant se lisant : taux d’apparition de la maladie étant de 2 cas pour 10 000 personnes
par an
f. Bien noter l’expression du résultat en unité de population et en unité de temps
g. Taux mesurant bien la vitesse d’apparition de la maladie dans la population
3. Concept de personnes – temps à risque
a. Personnes réceptives à la maladie n’étant pas suivies pendant la même durée de temps
b. → contrairement à l’exemple précédent : dénominateur du taux devenant plus complexe
c. Chaque personne devant être comptée proportionnellement à son suivi
d. Exemple
i. Population de 1000 personnes réceptives à une maladie qu’on suit pendant un an
ii. 500 d’entre elles ayant été suivies pendant un an et ne sont pas tombées malades
iii. 200 ayant été suivies et étant tombées malades au bout de 3 mois
iv. 200 ayant été suivies et étant tombées malades au bout de 9 mois
v. 100 ayant été suivies et étant tombées malades au bout de 6 mois
vi. Nombre de mois de suivi des 1000 personnes étant
1. (500 x 12) + (200 x 3) + (200 x 9) + (100 x 6) = 9000
vii. Densité d’incidence ou incidence instantanée (Ii) de la maladie étant donné par la
formule
1. Nombre de personnes tombées malades par les personnes initialement
incluses dans le suivi / nombre total de mois de suivi cumulés pour toutes les
personnes x 100
2. Soit 500 /9000 x 100 = 5,55
3. Résultat se lisant : taux d’apparition de la maladie dans la population étant de
5,55 cas de maladie pour 100 personnes-mois (on aurait pu multiplier par 1200
et trouver un résultat en personnes-années)
viii. Calcul étant similaire si on considère la vitesse d’apparition des décès au lieu de
considérer la vitesse d’apparition d’une maladie
ix. Concept de personnes-temps consistant en un cumul des périodes de temps de suivi de
personnes soumises à des durées de suivi différentes
g. Taux de prévalence (Pi)
i. Appelé abusivement taux
ii. S’agissant en fait d’une proportion de prévalence appelé point prévalence
iii. Exemple
1. On a recensé au 1er juin d’une année X
2. 100 cas de diabète dans une population de 5000 habitants
3. Pi = 100/5000 = 2%
h. Relation entre incidence instantanée (Ii) et proportion de prévalence
i. Pi = Ii x D
ii. D : durée moyenne de la maladie
iii. Formule étant valable si Ii est relativement stable dans le temps
3. Relation entre mortalité (M), létalité (L) et incidence instantanée (Ii)
a. M = Ii x L
Enregistrement à 1. Certificat de naissance
caractère durable a. Établi à la naissance de l’enfant, par le médecin qui l’a examiné
(1 E §.I sources de b. Dans les pays où un tel document étant en usage, de nombreux renseignements pouvant être tirés
l’information en i. Dimension de la famille
épidémiologie § ii. Antécédents gynécologiques et obstétricaux de la mère
épidémiologie iii. Déroulement de la grossesse
descriptive § iv. État de l’enfant à la naissance
méthodes en v. Qualité de la surveillance de l’accouchement, etc.
épidémiologie, 2. Statistiques de mortalité
notions de a. Généralement fournies par l’état civil
démographie) b. Cependant, en Tunisie
i. Proportion relativement élevée de causes de décès étant mal définies ou non déclarées
ii. Malgré l’introduction du modèle international du certificat de décès
3. Déclarations obligatoires des maladies transmissibles et de certaines pathologies non transmissibles
a. En Tunisie, certaines maladies transmissibles étant à déclaration obligatoire
b. Liste en étant fixée par décret
c. Sous-déclaration
i. Étant malheureusement encore très importante pour de multiples raisons
ii. En particulier pour manque de sensibilisation des déclarants
4. Statistiques des organismes de soins et de prévention
a. Ces statistiques souffrant malheureusement du caractère incomplet car limitées à la clientèle de ces organismes
b. Ces statistiques souffrant aussi d’un manque de fiabilité
i. Doubles comptes
ii. Absence de standardisation au niveau de la définition de certaines situations
c. Ces statistiques étant en fait orientées vers la gestion plutôt que vers l’épidémiologie
5. Réseaux des médecins sentinelles
a. Ces réseaux étant d’apparition plus récente
b. Étant fondés sur des médecins volontaires qui acceptent de déclarer des renseignements de l’ensemble ou d’une
partie de leurs consultations
c. C’est le cas de la grippe en France
d. Informations recueillies par ces réseaux
i. Ne reflétant certainement pas la réalité du fait de la non-représentativité de l’échantillon de médecins
impliqués
ii. Mais étant très utiles pour une détection rapide des pics de fréquence et pour l’étude des tendances
6. Registres de morbidité
a. Registre de morbidité
i. Structure épidémiologique
ii. Qui réalise l’enregistrement continu et exhaustif des cas d’une pathologie donnée dans une région
géographique donnée
b. Renseignements y figurant étant en général de très bonne qualité
c. Ces sources, si existant, étant très bonne qualité et étant très utiles notamment dans la recherche étiologique
d. Exemples de registre
i. Registres des cancers
ii. Registres des malformations congénitales
iii. Registres des maladies cardiovasculaires
iv. → étant actuellement opérationnels dans certains pays d’Europe
e. En Tunisie, ayant été dernièrement mis en place
i. Registre des cancers
ii. Registre de cardiopathies ischémiques
7. Statistiques d’organisme de protection ou d’assurance
a. Disposant de renseignements plus ou moins fiables sur l’état de santé des populations
i. Compagnies d’assure privées
ii. Organismes de protection sociale publics
b. En général, étant mieux connues
i. Maladies graves
ii. Maladies évoluant sur un mode chronique
c. Accès à ces sources d’information n’étant malheureusement pas très facile dans notre pays
8. Certaines sources permettant d’acquérir des informations sur le fonctionnement des organismes de soins
a. Exemples
i. Vente de médicaments
ii. Moyens en matériel et en personnel
iii. Activités des organismes de soins
b. Celles-ci
i. Pouvant fournir une appréciation indirecte de la fréquence des maladies
ii. Permettant de préparer les actions de santé et de les évaluer
c. Informations portant sur les facteurs d’environnement (composition de l’air et de l’eau, nutrition) étant d’une grande
utilité
Enquêtes ad hoc 1. Indiquées si présence de vacance des informations jugées nécessaires pour la décision
(2 E §.I sources de 2. Ces enquêtes nécessitant toujours la préparation d’un protocole
l’information en
épidémiologie §
épidémiologie
descriptive §
méthodes en
épidémiologie,
notions de
démographie)
Protocole d’une 1. Dans le protocole d’une enquête descriptive : tous préciser
enquête (a E §.2 a. But et objectifs
enquêtes ad hoc b. Problématique
§.I sources de c. Type d’enquête envisagé
l’information en d. Définition de la population et modalités d’échantillonnage
épidémiologie § e. Plan d’analyse
épidémiologie 2. Définition des objectifs – bilan des études antérieures
descriptive § a. Bonne définition des objectifs de l’enquête
méthodes en i. Étant fondamentale
épidémiologie, ii. Permettant de bien focaliser toutes les étapes du protocole
notions de b. Ces objectifs devant préciser
démographie) i. Ce que l’on se propose de faire : estimation de
1. Incidence
2. Prévalence
3. Distribution selon certains facteurs
ii. Pathologie ou phénomène étudié
iii. Population étudiée en la situant dans l’espace et dans le temps
c. Parallèlement à l’élaboration des objectifs : recherche bibliographique s’impose
i. Revue de la littérature
ii. Rencontres avec les spécialistes
iii. Colloques
d. Cette recherche bibliographique permettant de
i. Situer le sujet et en juger l’originalité
ii. Mieux l’élaborer en profitant de l’acquis
iii. Prévoir les chances raisonnables d’arriver à une conclusion
3. Choix du type d’enquête : on distingue
a. Enquêtes transversales ou ponctuelles
i. Permettant généralement d’estimer une prévalence
ii. Étant plutôt indiquées en cas de maladies chroniques
b. Enquêtes longitudinales
i. S’intéressant généralement aux nouveaux cas apparus pendant une période donnée dans le futur (prospective)
ii. Fournissant des données sur l’incidence
iii. Pouvant s’intéresser aux apparus dans le passé (rétrospective)
4. Principales phases du protocole
a. Comportant classiquement 3 grandes parties
i. Protocole d’échantillonnage
1. Définition de la population
2. Constitution de l’échantillon
3. Nombre de sujets nécessaires
ii. Protocole d’investigations
1. Quels indicateurs
2. Quels examens
3. Où
4. Quand
5. Comment
iii. Stratégie de l’exploration
1. Validation
2. Grands axes d’analyse prévisibles
b. Protocole d’échantillonnage
i. Choix et définition de la population
1. En épidémiologie, population
a. Ensemble d’unités
i. Personnes
ii. Groupes de personnes
iii. Actes diagnostiques ou thérapeutiques
iv. Admissions
b. Au sein duquel on étude un phénomène donné
2. Définition d’une population devant toujours comporter
a. Type de population
i. Population administrative
1. Habitants
2. Résidents
ii. Population professionnelle
iii. Population
1. Scolaire
2. Médicale (malades, actes…)
b. Caractéristiques générales : âges, sexe
c. Lieu
d. Période
e. Choix d’une population devant être en rapport avec les objectifs de l’étude
ii. Échantillonnage
1. On distingue
a. Enquêtes exhaustives (auprès de la population entière)
b. Enquêtes par sondage ou sur échantillon (auprès d’une fraction de la population)
2. Enquêtes par sondage étant valide si permettant d’extrapoler les résultats obtenus au niveau de
l’échantillon à la population générale
3. Cette extrapolation n’étant possible que si l’échantillon est représentatif de la population d’origine
4. Échantillon est dit représentatif si
a. Toutes les unités de la population d’origine
b. Ayant une probabilité connue à l’avance et non nulle d’en faire partie
5. Pour obtenir un échantillon représentatif, il y a une et une seule façon de procéder : tirage au sort
6. Tirage au sort devant être effectué sur une liste exhaustive de toutes les unités → liste appelée : base
de sondage
7. Cette base de sondage devant être
a. Complète
b. Mise à jour
c. Sans oubli
d. Sans doubles comptes
8. Techniques de sondage
i. Sondage élémentaire
1. = Tirage au sort des unités statistiques (qu’on utilise pour calculer les mesures
de fréquence) à partir de la base de sondage
2. Inconvénients
a. Devenant fastidieux, si taille de la population et/ou de l’échantillon est
grande
b. Aboutissant à un échantillon très dispersé alourdissant ainsi le
déroulement de la collecte des données
ii. Sondage stratifié
1. Dans un sondage élémentaire, unités dans la base de sondage n’étant pas en
principe classées selon un critère quelconque
a. Âge
b. Sexe
2. Dans un sondage stratifié
a. On commence à choisir un (ou plus) critère de stratification
b. Ce critère
i. Devant être lié au phénomène étudié
ii. Devant figurer au niveau des informations contenues dans la
base de sondage
3. Base de sondage étant ainsi triée selon ce critère
a. On aura donc des sous-groupes de la population
b. Et on applique ainsi pour chaque sous-groupe les mêmes modalités de
tirage au sort que pour un sondage élémentaire
iii. Sondage en grappe
1. Pour les 2 précédents (élémentaire ou stratifié), on tire au sort les unités
statistiques
2. Pour le sondage en grappe
a. Tirage au sort concernant plutôt des groupes d’individus qu’on appelle
grappes
b. Pour qu’un sondage en grappe soit efficace → il faut que les grappes se
ressemblant le plus entre elles
3. Il arrive que les grappes soient de tailles inégales
a. Pour remédier à ce problème, il y a différentes façons de procéder
b. La plus simple consistant à stratifier les grappes selon leur taille
iv. Sondage à plusieurs degrés
1. Pour les 3 modes précédents : tirage au sort s’effectuait en une seule étape
2. Pour un sondage à plusieurs degrés, on procède par étapes successives
b. Sondage empirique
i. Exemple principal : celui des sondages d’opinion
ii. Comment procède-t-on ?
1. On connaît avec précision les facteurs influençant le choix (l’opinion) des
individus sur un événement ou un état donné
a. Profession
b. Sexe
c. Niveau de vie
d. Origine sociale
e. Région géographique
2. On détermine la répartition en pourcentages des individus de la population en
fonction des ces facteurs
3. On calcule en fonction de ces pourcentages
a. Et sur la base de la dimension souhaitée de l’échantillon (100 à 1500
individus par exemple)
b. Nombre des individus ayant tel et tel caractère devant constituer
l’échantillon
c. Ces nombres étant appelés quotas, d’où le nom de méthode des
quotas donné à ce sondage empirique
iii. De tels sondages sont-ils représentatifs ?
1. Oui, si
a. Tous les facteurs susceptibles d’avoir une influence sur l’opinion des
individus étant connus
b. Et répartition de la population selon ces facteurs est connue
2. Ceci semblant réalisé de façon plus ou moins heureuse en matière
d’exploration des opinions
iv. En épidémiologie, multitude de facteurs souvent inconnus, susceptibles d’intervenir est
telle que seul le tirage au sort est susceptible de garantir la représentativité
9. Taille de l’échantillon
a. Calcul de la taille de l’échantillon se basant sur la formule de la détermination de l’intervalle de
confiance
b. N = (1,96)² S²/i² pour une variable quantitative (moyenne)
i. S² = variance de la variable à étudier
ii. I = précision de l’estimation
iii. 1,96 = valeur de l’écart réduit = ε pour un risque d’erreur α = 5%
c. N = (1,96)² Po (1 – Po)/i² pour une variable qualitative (pourcentage)
i. Po = fréquence de la variable à étudier
ii. Pour une variable qualitative binaire (à 2 modalités)
1. Soit consulter des tables de l’intervalle de confiance d’un pourcentage
2. Soit utiliser la formule précédente
a. Généralement, on prend i = Po / 5
b. Toute la difficulté consistant à estimer Po, puisque le but de l’étude est
justement de l’estimer
c. On peut
i. Soit se baser sur des estimations faites au cours d’études
antérieures
ii. Soit utiliser les estimations de la pré-enquête
d. Exemple
i. Estimer la taille minimale de l’échantillon pour une étude
visant à évaluer la fréquence d’une maladie M dans une
population
ii. Des travaux antérieurs ayant évalué la fréquence autour de 1%
iii. Si on veut une précision de ± 0,2% et si on accepte un risque
d’erreur de 5% (ε = 1,96)
iv. N = (1,96)² x 0,01 x 0,99 / (0,002)² = 9508 individus
iii. Pour une variable pouvant prendre plusieurs modalités, de fréquence p1, p2, etc.
1. Calculer n pour chaque fréquence p1, p2 …
2. Choisir alors la taille la plus élevée parmi ces effectifs calculés
c. Techniques d’investigation
i. Devant être fiables (reproductibles) et valides (sensibiles et spécifiques)
ii. S’efforcer de tenir compte de la faisabilité et de l’acceptabilité de ces techniques par les enquêteurs et par la
population
iii. On distingue
1. Interrogatoire
a. Interview
b. Questionnaire
c. Entretien téléphonique
2. Question devant être
a. Simples
b. Sans ambiguïté
c. Sans suggestion
d. En rapport avec les objectifs
3. Examen clinique quand cela est possible
4. Examens complémentaires
a. Biologie
b. Radiologie
c. Exploration fonctionnelle
d. Stratégie de l’exploitation
i. Vérifications préalables
1. Avant de commencer à sortir des résultats certaines vérifications étant nécessaires
2. Vérifier le respect du protocole (vérifier les critères d’inclusions et d’exclusions)
3. Vérifier l’absence d’erreur au niveau
a. De la collecte
b. Du codage
c. Ou de la saisie des données
i. Vérifier les extrêmes
ii. Effectuer des tableaux croisés pour détecter des erreurs de logique : mère âgée de 18
ans, parité = 12
ii. Présentation des résultats
1. Faut passer à l’analyse proprement dite, une fois
a. Vérifications nécessaires étant achevées
b. Fichiers de données étant apurés
2. Faut concevoir un plan d’analyse qui devrait permettre de répondre aux objectifs fixés
3. En général, dans une enquête épidémiologique descriptive
a. Faut commencer par présenter les caractéristiques sociodémographiques et éducationnelles
b. Faut ensuite calculer l’incidence ou la prévalence du phénomène étudié
c. Puis analyser la distribution de cette incidence (ou prévalence) selon les paramètres
i. Temps
ii. Lieu
iii. Caractéristiques des personnes
5. Autres points à préciser dans le protocole
a. Personnel nécessaire
b. Matériel nécessaire
c. Dépenses à engager
i. Budget de l’enquête
ii. Rémunérations des enquêteurs
iii. Achat de matériel
iv. Carburant
d. Calendrier des opérations
Déroulement 1. Comprenant plusieurs phases
d’une enquête (b a. Phase préparatoire : phase d’élaboration du protocole (cf. plus haut)
E §.2 enquêtes ad b. Enquête-pilote ou pré-enquête
hoc §.I sources de i. « Répétition » de l’enquête
l’information en ii. Mais sur une petite échelle et sans recourir nécessairement à un échantillon représentatif
épidémiologie § iii. Ayant pour objectifs de
épidémiologie 1. Entraîner les enquêteurs
descriptive § 2. Tester et améliorer la méthode de travail
méthodes en 3. Estimer certains paramètres de la variable à étudier, afin de préciser la taille de l’échantillon
épidémiologie, c. Enquête proprement dite
notions de d. Dépouillement des résultats
démographie) e. Traitement et interprétation des données
f. Conduite à tenir en cas de non-réponse
i. Non-réponses pouvant être à l’origine de biais si leur absence est liée à l’évènement étudié
ii. Exemple
1. Dans une enquête auprès des ménages sur la prévalence d’une maladie X
2. Personnes absentes dans le ménage pouvant être hospitalisées à cause de la maladie étudiée ou se
soignant à l’étranger
g. Publication des résultats et information des participants (enquêtes, enquêteurs) et remerciements
i. Idéal étant de prendre les précautions nécessaires dés le départ (conception du protocole) pour minimiser au
maximum ces perdus de vue
h. Dans ce cas, pour remédier à ces non-répondants
i. On est amené à les convoquer ou les toucher par un moyen quelconque
ii. Parfois, on effectue des enquêtes complémentaires auprès de personnes présentant à peu près les mêmes
caractéristiques que ces défaillants
Introduction (I E § 1. Étude descriptive de la maladie (ou d’un autre événement)
épidémiologie a. Permettant certes de soupçonner certains facteurs dans la genèse de la maladie
étiologique) b. Mais, n’étant pas du tout suffisante pour vérifier ces hypothèses
2. Exemple
a. Parmi les malades atteintes d’une toxi-infection alimentaire collective TIAC, 70% ont consommé du poulet
b. Ce résultat pourrait amener à évoquer l’hypothèse étiologique qui consiste à dire que le poulet serait à l’origine de la
TIAC
c. Pour étayer cette hypothèse, il faut précéder par des comparaisons
d. C’est alors qu’interviennent les techniques de l’épidémiologie étiologique pour tester ces hypothèses
3. Épidémiologie étiologique précédant par comparaisons
a. Soit de 2 groupes, l’un présentant la maladie et l’autre non, comparaison selon la fréquence de l’exposition au facteur
b. Soit de 2 groupes, l’un exposé au facteur et l’autre non, comparaison selon la fréquence de la maladie
c. Il s’agit alors pour l’épidémiologiste de
i. Chercher dans une première étape, une liaison statistique entre les 2 événements (maladie et exposition)
ii. Dans une 2nd étape, vérifier dans le cas où une telle liaison existe, si elle est de type causal
d. Pour cet effet, il utilise différentes méthodes
Méthodes 1. Étude dite expérimentale
expérimentales a. Consistant à exposer un groupe de sujets au facteur suspect et à étudier les variations de la fréquence de la maladie
et méthodes par rapport à un groupe de sujets non exposés
d’observation (II b. Dans ces cas
E § épidémiologie i. Protocole de l’étude étant établi avant l’exposition au risque
étiologique) ii. Choix des groupes étant déterminé par tirage au sort
c. Principal avantage d’une telle démarche : pouvoir conclure à la relation de cause à effet si une relation statistique est
mise en évidence
d. Inconvénient majeur étant d’ordre éthique : étant inconcevable de soumettre des personnes à une exposition qu’on
suspecte être responsable de maladie causale
2. Étude dite non expérimentale ou d’observation
a. Dans les enquêtes d’observation, inconvénient majeur étant que les sujets comparés diffèrent par des facteurs autres
que celui qui est étudié
b. Dans ces conditions : hypothèse causale pouvant être remise en question
c. On distingue divers types d’enquêtes étiologiques selon le moment de l’enquête par rapport à l’événement maladie et
selon aussi les modalités d’échantillonnage
d. Selon une base chronologique
i. Enquête prospective
1. Page 28
2. Enquête est dite prospective si mesure de l’exposition au risque est faite avant l’apparition de la
maladie
3. Principales caractéristiques
a. Objectivité dans la mesure de l’exposition au risque par rapport à l’évènement maladie
b. Possibilité d’étudier plusieurs événements pathologiques
c. Détermination spontanée en « malades » et « témoins »
4. Ce type d’enquête devant inopérant si effets mettant généralement beaucoup de temps pour
apparaître (exemple : tabac et cancer bronchique) ou maladie étudiée est très peu fréquente
nécessitant pour l’enquête pour de gros effectifs
ii. Enquête rétrospective
1. Page 28
2. Enquête étant dite rétrospective si mesure de l’exposition au risque étant faite après l’apparition de la
maladie
3. Principales caractéristiques
a. Moindre objectivité de la mesure de l’exposition au risque par rapport à l’évènement maladie
b. Possibilité de n’étudier qu’une seule maladie
c. Difficulté de choisir les sujets témoins
iii. Enquête transversale
1. Enquête est dite transversale si
a. Deux évènements maladie et exposition étant mesurés au même moment de l’enquête
b. Ignorant ainsi les antécédents d’exposition au facteur étudié
2. Ce type d’enquête étant généralement peu utilisé dans l’épidémiologie étiologique
3. Ne pouvant être envisagé que si les facteurs étant stables
a. Sexe
b. Groupe sanguin
c. Groupe HLA
e. Selon les modalités d’échantillonnage
i. Échantillon représentatif
1. Page 29
2. On prend un échantillon au hasard dans la population
3. Sans aucun contrôle sur la répartition des sujets en exposés ou non exposés, malades et non malades
4. Effectifs de ces catégories se déterminant d’eux-mêmes
ii. Échantillon exposés – non exposés
1. Page 29
2. On prend 2 échantillons représentatifs de sujets exposés et non exposés
3. On détermine dans ces catégories ceux qui sont malades ou non
iii. Échantillon malades – non malades
1. Page 29
2. On prend 2 échantillons représentatifs de sujets malades et non malades
3. On détermine dans ces 2 catégories ceux qui sont exposés au risque ou non
f. Selon une base chronologique et des modalités d’échantillonnage
i. Page 29
ii. On aboutit à 8 types possibles d’enquêtes étiologiques car échantillon malades – non-malades excluant le
caractère rétrospectif
iii. Cependant, uniquement 3 types étant souvent utilisés
1. Les 2 premiers
a. Étant représentés par les enquêtes prospectives sur échantillon représentatif ou en partant de
2 échantillons exposés – non-exposés
b. Ces enquêtes étant appelées des enquêtes de Cohortes
c. Exemple : dans une étude visant à étudier le rôle de la prise de certains médicaments dans
l’apparition des malformations congénitales
i. 2 façons de procéder dans le cadre d’un modèle prospectif
ii. Soit, suivre un échantillon représentatif de femmes enceintes
1. Comparer par la suite les taux de malformations congénitales chez les femmes
prenant, ou ne prenant pas de médicaments
d. Soit, partir d’emblée de 2 groupes de femmes enceintes
i. L’un recevant des médicaments et les autres non
ii. Les suivre jusqu’à l’issue de leur grossesse
iii. Compare r ensuite les 2 groupes selon les taux d malformations
2. Le troisième type
a. Représenté par les enquêtes rétrospectives
b. En étudiant 2 échantillons malades et non malades
c. Appelé : enquête cas-témoins
d. Exemple : étude de la relation entre la prise médicamenteuse et la survenue de malformations
congénitales
i. Considérer 2 groupes de mères à l’issue de leur grossesse
ii. Les unes avec les enfants présentant une malformation congénitale et les autres non
iii. Ces 2 groupes de femmes étant ainsi comparés selon le pourcentage d’exposition au
facteur étudié, à savoir la prise de médicaments au cours de la grossesse
Protocole et 1. Squelette étant à peu près identique que celui d’une enquête descriptive, avec toutefois certaines spécificités en certains
réalisation d’une points
enquête 2. Protocole
étiologique (III E a. Définition de la population – choix des groupes
§ épidémiologie b. Définiton de la mesure de l’exposition au risque
étiologique) c. Définition de la maladie
d. Recueil de l’information
e. Analyse des données
f. Biais à éviter au cours d’une enquête
g. Étude de la cauasalité
3. Définition de la population – choix des groupes
a. Définition étant simple dans une enquête de type échantillon représentatif
b. Si on compare 2 groupes → faut définir la population de chacun d’entre eux
c. Choix des témoins (non exposés pour les enquêtes de cohortes et non malades pour les enquêtes cas témoins)
pouvant poser parfois quelques difficultés
d. Choix des témoins
i. Témoins de population générale
1. Échantillon représentatif de la population générale
2. Dans la mesure où échantillon de sujets exposés ou malades en lui-même représentatif des sujets
exposés ou malades, c’est le meilleur choix
3. Sur le plan pratique : pas toujours facile à réaliser
ii. Témoins sélectionnés dans la même population que les sujets malades
1. Par exemple :
a. Choisir des témoins non exposés dans la même usine que les sujets exposés
b. Choisir des témoins non atteints de la maladie étudiée dans le même hôpital que les sujets
malades
2. Gros inconvénient : témoins ainsi sélectionnés ayant beaucoup de chance de différer des sujets
exposés ou malades par bien d’autres caractères que le facteur de risque à l’étude
3. Cette difficulté pèsera lourdement au moment de l’analyse et de la portée des conclusions
4. Sur le plan pratique : étant souvent plus facile de choisir ce type de témoins
5. Finalement :
a. On s’arrêtera au meilleur compromis, entre possibilités pratiques et risque de biais,
l’interprétation
b. Compte tenu de ces difficultés → étant sage de disposer de plusieurs variétés de témoins
e. Modalités d’appariement
i. Serait intéressant dans certains cas
1. Pour augmenter la comparabilité des 2 groupes
2. De choisir ces derniers de telle sorte qu’ils présentent une même répartition selon certains paramètres
tels que
a. Âge
b. Sexe
3. Cette procédure étant appelée : appariement
ii. Convenant de préciser les facteurs sur lesquels on apparie
1. Sexe
2. Âge
3. Autres facteurs de risque
4. En sachant qu’on augmente ainsi la comparabilité des groupes étudiés mais qu’on se prive de la
possibilité d’étudier les facteurs d’appariement en tant que facteurs de risque au moment de l’analyse
4. Définition de la mesure de l’exposition au risque
a. Devant s’efforcer de préciser
i. Comment, quand, par qui cette mesure sera faite et dans quelles conditions
ii. À partir de quel seuil on considère qu’il y a absence d’exposition
5. Définition de la maladie
a. Définition exacte de la maladie étant nécessaire, précisant entre autre les critères diagnostiques et examens
complémentaires requis
6. Recueil de l’information
a. Devant être identique dans chacun des groupes
b. Dans certains cas : on est amené à conduire des enquêtes à l’aveugle (enquêteur ignorant s’il a à faire à
i. Un sujet exposé ou non (enquête cohorte)
ii. Malade ou non (enquête cas-témoins)
7. Analyse des données
a. Une fois atteint le nombre de sujets nécessaires → analyse des données devant
i. Vérifier la validité des données recueillies
ii. Chercher l’existence d’une liaison statistique entre facteur et maladie étudiés
iii. Donner les mesures d’association entre ces 2 événements
iv. Vérifier la validité des résultats obtenus en
1. Essayant de détecter d’éventuelles erreurs
a. Au moment de l’échantillonnage
b. Au cours de la phase de recueil de données
2. Essayant de contrôler certains facteurs pouvant avoir un lien à la fois avec le facteur et la maladie
étudiés
a. Comparaisons partielles
b. Ajustement
c. Analyse multivariée
v. Étudier le rôle causal du facteur dans l’apparition de la maladie
b. Tester la liaison statistique entre facteur et maladie – mesures d’association
i. Dans le cas où l’exposition est mesurée en oui/non et quel que soit le type d’enquête choisi → on aboutit au
tableau suivant (page 32) appelé tableau de contingence
ii. Recherche d’une relation entre facteur E et maladie M consistant à
1. Pour une enquête de cohorte : à comparer
a. Incidence de la maladie chez les exposés (a/a+b)
b. Incidence de la maladie chez les non exposés (c/c+d)
2. Pour une enquête cas-témoins : à comparer les proportions d’exposition au facteur E chez
a. Malades (a/a+c)
b. Non malades (c/b+d)
iii. → dans les 2 cas : on est amené à effectuer un test du chi deux à un degré de liberté
iv. Cependant : mesures d’association différant en général selon que l’on adopte un modèle d’enquête de
cohortes ou du type cas-témoins
v. Enquêtes de cohortes
1. Dans ce type d’enquêtes, on calcule généralement
a. Risque relatif
b. Risque attribuable
c. Fraction attribuable du risque
d. Odds-ratio
2. Calcul du risque relatif
a. Définition : rapport des risques individuels chez les exposés et les non-exposés
b. Risque individuel
i. = probabilité pour un individu de développer la maladie étudiée
ii. Tout simplement, c’est le taux d’incidence cumulative décrit dans le chapitre des
mesures de fréquence
c. RE+ (risque individuel chez les exposés) = a / a + b
d. RE- (risque individuel chez les non-exposés) = c / c + d
e. RR (risque relatif) = RE+ / RE-
f. Risque relatif = 10 → exposés ayant 10 fois plus de risque de contracter la maladie
3. Calcul du risque attribuable – excès de risque
a. Inconvénient du RR : ne rendant pas compte de la part de l’exposition au facteur dans
l’apparition de la maladie
b. Permettant de remédier à cette insuffisance
i. Calcul du risque attribuable (RA)
ii. Calcul de la fraction attribuable
c. Risque attribuable : différence entre les risques individuels chez les exposés et les non-exposés
i. RA = RE⁺ - RE⁻
4. Calcul de la fraction attribuable du risque
a. Soit chez les exposés ( il faut le mentionner !!!)
i. FAR = (RE⁺ - RE⁻) / RE⁺ = (RR – 1) / RR
b. Soit dans la population générale (toutes categories d’exposition confondues)
i. FAR = (Rt - RE⁻) / Rt
ii. Rt
1. = risque individuel calculé pour toutes catégories d’exposition confondues
2. Rt = e RE⁺ + (1 – e) RE⁻
3. e : proportion dans la population de personnes exposées au facteur
iii. → FAR = [e (RR – 1)] / [e (RR – 1) + 1]
c. FAR indiquant la proportion de malades qu’il serait possible d’éviter si on supprime l’exposition
au facteur
d. NB : dans certains ouvrages, les auteurs utilisent le terme de risque attribuable pour désigner
la fraction attribuable de risque
5. Calcul de l’odds-ratio
a. Définition : odd de la maladie chez les exposés
i. Rapport de la probabilité de l’événement maladie chez les exposés à la probabilité de
l’événement contraire (absence de maladie) chez ces mêmes personnes exposées
b. Odd de la maladie chez les exposés = [a/a+b] / [b/a+b] = a/b
c. Odd de la maladie chez les non-exposés = [c/c+d] / [d/c +d] = c/d
d. Odd ratio = rapport de ces 2 odds = (a/b)/(c/d) = ad/bc
e. Si maladie rare → odds ration = mesure approchée du risque relatif
i. → RR = RE⁺/RE⁻ = (a/a+b) / (c/c+d)
ii. a et c négligeables devant b et d car maladie rare
iii. → RR = (a/b) / (c/d) = ad/bc = OR
f. Exemple voir page 34-35
i. On a suivi une population de 1 000 000 habitants pendant 20 ans afin d’étudier la
relation entre
1. Survenue d’un cancer
2. Exposition à un polluant de l’environnement
ii. À la fin de la période, on a révélé que
1. 40% des sujets ayant été exposés au polluant
2. Parmi eux, 320 ayant développé la maladie
3. Parmi les non-exposés : 120 cas ayant de la même maladie ont été observés
iii. Ces données permettant de dresser le tableau à 4 cases (page 35)
iv. Ri exposés = 320 / 400 000 = 0 ,08‰
v. Ri non exposés = 120 /600 000 = 0,2‰
vi. RR = (0,8/1000) / (0,2/1000) = 4
vii. RA = 0,8‰ – 0,2‰ = 0,6‰
viii. FAR = [e (RR – 1)] / [e (RR – 1) + 1] = 0,54 = 54%
ix. OR = ad/bc = 4
x. FER chez les exposés = 75%
vi. Enquête cas-témoins
1. Dans une enquête cas-témoins, où on fixe le nombre de malades et de non malades
a. Ne sera pas possible de calculer les risques individuels
b. Et donc on ne peut pas calculer
i. Risque relatif
ii. Risque attribuable
iii. Fraction attribuable du risque
2. Seule mesure d’association qu’on peut donner étant l’odds ratio (OR), en considérant cette fois-ci les
odds d’exposition chez
a. malades (a/a+c) / (c/a+c)
b. non malades (b/b+d) / (d/b+d)
3. OR = ad/bc
4. On pourrait interpréter l’OR comme valeur approchée du RR, et donc on pourrait calculer la FAR en
remplaçant dans la formule RR par OR
5. Exemple : étude relative à l’association pilule-thrombose veineuse
a. Touchant 442 femmes
b. Données étant résumées dans le tableau page 36
c. OR = ad/bc = 2,62
8. Biais à éviter au cours d’une enquête
a. Définition : biais
i. En terminologie statique : Tout effet qui altère la représentativité des résultats
ii. En épidémiologie analytique : toute erreur systématique menant à une erreur interprétation erronée de la
causalité ou de la propagation de la maladie
iii. Sources en étant multiples
b. Biais de sélection
i. Il y a Biais de sélection
1. Dans les études de cohorte si recrutement des sujets exposés (des sujets non exposés) étant lié à la
présence de la maladie
2. Dans les études cas-témoins si recrutement des cas (des témoins) étant lié à la présence de l’exposition
étudiée
ii. Exemple 1 :
1. Dans une étude de cohorte : on veut comparer la morbidité des travailleurs à celle de la population
générale
2. Une telle comparaison souffrant généralement d’un biais de sélection du fait que les individus en
activité ont été déjà sélectionnés à l’embauche selon leur état de santé
iii. Exemple 2
1. Dans une étude cas-témoins sur la relation entre tabac et cancer bronchique primitif
2. Le fait de choisir des témoins des individus ayant été hospitalisés pour infarctus du myocarde
constituant un biais de sélection
3. En effet : choix des sujets présentant un infarctus du myocarde n’étant pas fortuit par rapport à
l’habitude de fumer
iv. Faut veiller à éviter ce type de biais durant la phase d’échantillonnage
c. Biais de mesure
i. Appelé aussi biais d’informations relevant d’erreurs de classification des sujets qui peuvent affecter aussi bien
l’exposition que la maladie (ou d’autres variables)
ii. Une erreur de classification étant généralement le résultat d’un instrument d’observation défectueux
iii. Exemple : enquête sur les facteurs de risque du cancer du col de l’utérus
1. Si malades ayant été interrogés par un médecin et témoins l’ont été par un paramédical
2. → cette manière de procéder étant source de biais de mesure
d. Biais ou effet de confusion
i. Biais résultant de la non-prise en compte au cours de l’analyse d’un facteur à la fois lié à la maladie et au
facteur étudié
ii. Techniques statistiques d’appariement et d’ajustement permettant de pallier à ce type de biais
9. Étude de la causalité
a. Relation statique entre un facteur et une maladie dans les enquêtes d’observation pour être qualifiée de causale
devant satisfaire les conditions suivantes
i. Cause présumée, précède l’effet dans le temps
ii. Relation est forte (RR élevé)
iii. Tous les biais repérables ont été contrôlés
iv. Cause présumée ayant un effet spécifique (RA élevé)
v. Gradient dose-réponse
vi. Cohérence avec les résultats des différentes études
vii. Cohérence avec le savoir médical et les modèles de pathogenèse
viii. Cohérence avec les résultats de l’expérimentation animale
Introduction (I E 1. Au terme des investigations à visée descriptive ou étiologique → y a place aux interventions permettant une résolution du
§ épidémiologie problème étudié
d’évaluation) 2. Ces interventions ainsi que certaines investigations de dépistage méritant d’être évalués → but : décider de meilleures
stratégies de prévention
3. Dans ce cours : traitement successivement de
a. Évaluation des résultats d’une action
b. Évaluation des tests de dépistage
Évaluation des 1. On distingue
résultats d’une a. Méthodes expérimentales : recherche contrôlées
action dans le b. Méthodes quasi-expérimentales
domaine de la
2. Méthodes expérimentales
santé (II E §
épidémiologie a. Essai thérapeutique
d’évaluation) i. Constituant l’exemple type de cette démarche d’évaluation
ii. Se caractérisant par
1. Comparaison obligatoires de 2 groupes de malades (ou plus)
a. L’un recevant le traitement à tester
b. L’autre recevant un placebo ou un autre médicament de référence
c. Si on étudie un seul groupe (recevant le traitement) et si jamais on obtient un taux élevé de
guérison → difficile de faire la part entre
i. Évolution naturelle de la maladie
ii. Effet du traitement
2. Nécessité de randomisation
a. Répartition des groupes par tirage au sort
b. Étant indispensable pour une bonne comparabilité entre les 2 groupes
c. Ces derniers ne devant en fait différer que par la nature du médicament reçu
d. Organisation de tout essai thérapeutique devant amener à répondre aux questions suivantes
i. Quels sont les médicaments à comparer
ii. Sur quels malades prélever l’information
iii. Quelles informations utiles pour résoudre le problème
iv. Dans quelles conditions se placer pour que cette information soit valide
v. Comment et quand analyser l’information recueillie
iii. Qui doit-on traiter ?
1. Critères d’inclusion et d’exclusion : étant important de préciser
a. Caractéristiques des malades à traiter (âge, sexe…)
b. Type de maladie que l’on veut traiter
2. Exemple : essai visant à tester l’efficacité d’un antihypertenseur dans l’HTA essentielle → faut exclure
a. Coarctations de l’aorte
b. Causes surrénales et rénales
c. Intoxication par le plomb
d. Exclusions devant aussi concerner les malades qui ne peuvent pas être suivis
e. → ces exclusions ne pouvant pas être une source de biais car se faisant avant la randomisation
iv. Comment jugera-t-on de l’utilité du traitement : critères de jugement
1. Faudra préciser à l’avance les critères de jugement
a. Exemple 1 : préciser pour l’HTA si jugement va porter sur
i. Pression systolique
ii. Pression diastolique
iii. Différentielle
b. Exemple 2 : traitement d’un cancer → critères pouvant être
i. Durée de survie
ii. Délai de survenue de
1. Métastase
2. Récidive locale
3. Leucémie induite
iii. → Traitement pouvant être bon pour un critère et moins bon pour un autre
2. Faudra préciser à l’avance les méthodes de mesure pour ces critères de jugement, ainsi que la date du
jugement
a. Médicaments pouvant en effet avoir
i. Effets spectaculaires à court terme
ii. Plus discutables à long terme
iii. Exemple : sulfamides hypoglycémiants
v. Comment et quand allouer les malades en 2 groupes
1. Cette allocation
a. Devant obéir à un processus strictement aléatoire
b. Ne devant s’effectuer qu’après inclusion des malades
2. Tirage au sort devant être fait le plus tard possible, immédiatement avant la mise en œuvre du
traitement
vi. Quelle quantité d’information recueillir
1. Pour chaque malade, y a lieu de pratiquer
a. Bilan initial
i. Permettant de
1. Vérifier les critères d’inclusion et d’exclusion
2. Repérer certaines caractéristiques pouvant conditionner le résultat du
traitement (stade de la maladie, tares)
ii. Ces caractéristiques étant appelées : facteurs pronostiques
b. Bilans de suivi, permettant essentiellement de recueillir les informations sur les critères de
jugement
2. Suivi des malades devant être d’une extrême rigueur et comparable pour les 2 groupes
3. Comparabilité initiale et au cours de suivi de 2 groupes étant une condition nécessaire pour pouvoir
imputer les résultats trouvés au médicament à tester
b. Évaluation d’une intervention
i. À côté de l’essai thérapeutique → évaluation d’une intervention en santé publique pouvant suivre un schéma
expérimental
ii. Dispositif expérimental pouvant cependant être mené avec ou sans tirage au sort
iii. Expérimentation avec tirage au sort
1. Démarche étant identique à celle proposée pour l’essai thérapeutique
2. Exemple
a. Pour évaluer l’intérêt de compter les mouvements actifs du fœtus → détection précoce de la
souffrance fœtale précédée d’une diminution des mouvements actifs du fœtus
b. Maternités ayant participé à cette étude ont été aléatoirement réparties en 2 groupes
i. Pour le 1er groupe : n’étant pas demandé aux femmes de compter systématiquement
les mouvements fœtaux
ii. Pour le 2nd groupe : femmes le faisant systématiquement
iv. Expérimentation sans tirage au sort
1. Choix des sujets bénéficiant de l’intervention étudiée étant contrôlé par le chercheur, mais fait sans
tirage au sort
2. S’agissant essentiellement des enquêtes
a. Ici-ailleurs
b. Avant-après
3. Enquêtes ici-ailleurs
a. Comparer au même 2 communautés distinctes géographiquement
b. Exemple : comparaison de 2 régions l’une ayant reçu l’intervention, l’autre non
4. Enquêtes avant-après
a. Comparer selon le critère de santé retenu, des sujets avant la mise en place de l’intervention
et après
b. Choix des sujets pouvant se faire selon 2 modes selon que l’évaluation portera sur
i. Mêmes sujets avant et après l’intervention
ii. 2 groupes distincts
c. Situation après permettant d’étudier l’efficacité de l’intervention
5. Ces enquêtes sans tirage au sort n’étant pas indiquées que si tirage au sort étant impossible à réaliser
→ cas où l’intervention touchant toute la population
6. Ce type dispositif pouvant être source de biais
a. Différence initiale entre les groupes
b. Évolution spontanée de la maladie
c. Changement des méthodes diagnostiques au cours du temps (ou dans l’espace)
3. Méthodes quasi-expérimentales
a. Enquêtes d’observation
i. Si on réalise une comparaison → risque majeur de biais étant lié à la non-comparabilité des 2 groupes étudiés,
c'est-à-dire au fait que les 2 groupes différant sur d’autres points que l’intervention
ii. Études expérimentales
1. Constituant un idéal dans le domaine de l’évaluation
2. Dans ce cas, on est contraint de s’appuyer sur des enquêtes d’observation qui peuvent être ici valables
si correctement menées
iii. On retrouve ici les mêmes décrits précédemment : « avant-après » et « ici-après »
1. À la seule différence avec le modèle expérimental, est que la mise en place de l’intervention n’est pas
programmée de façon volontaire
2. Étant difficile d’isoler un effet propre de l’intervention
b. Principales sources de biais
i. Biais d’indication
1. Sujets pouvant avoir reçu (ou ne pas avoir reçu) l’intervention évaluée pour des raisons particulières et
on peut dire que d’une façon générale tout sujet recevant une intervention est à plus haut risque que
le sujet ne recevant pas une intervention
2. Si on étudie les conséquences de l’échographie pendant la grossesse
a. On peut penser que les femmes chez lesquelles plusieurs examens auraient été pratiqués
seraient justement celles qui posent le plus de problèmes médicaux et qui constituent donc un
groupe à risque élevé
b. On doit donc s’attendre, si on effectue une comparaison de sujets ayant eu une intervention à
des sujets n’ayant pas eu d’intervention, à ce que les résultats soient plus mauvais dans le
groupe avec l’intervention
c. C’est pour cette raison : comparaisons éventuelles devant porter sur des groupes considérés
comme ayant des niveaux de risque équivalents et auxquels on appliqué des politiques
différentes
ii. Biais de sélection
1. Sujets recevant un traitement ou bénéficiant d’une mesure préventive pouvant être différents des
autres indépendamment des caractéristiques médicales
2. On sait par exemple que femmes enceintes venant d’autant plus souvent en consultation prénatale
que leur niveau d’études est élevé risque d’introduire un biais, si groupe témoin est pris dans la
population générale
iii. État de santé d’une population
1. Évoluant dans le temps indépendamment de mesures préventives particulières, ne serait-ce que parce
que niveau de vie augmente