Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
2) Description ondulatoire :
a) Représentation schématique :
Une onde ou radiation
→
électromagnétique constitue
→
la propagation de la vibration d'un
champ électrique E et d'un champ magnétique B .
A un instant donné, on peut représenter schématiquement un état
d'une onde électromagnétique (polarisée et monochromatique)
en différents points de l’axe de propagation
(direction le long de laquelle
l'onde se propage) :
champ électrique
champ magnétique
propagation
vers axe de propagation
l'observateur
Sur le schéma très simplifié, ci-dessus :
→ →
- le champ électrique E (ou le champ magnétique B ) varie de façon sinusoïdale le long
de l'axe de propagation : on a donc affaire à une onde monochromatique (une seule
fréquence, une seule couleur) : Ey(t) = Em.
→ →
- le champ électrique E (ou le champ magnétique B ) "vibre" dans un seul plan : on a
donc affaire à une onde polarisée (verticalement, ici, pour le champ électrique).
Remarque : Il existe d'autres modes de polarisation de la lumière dont
nous ne parlerons pas dans ce cours
Remarque : Les cellules visuelles de la rétine (cônes et bâtonnets)
ne sont sensibles qu'à la vibration du champ électrique.
Dans la suite lors de l'étude d'une onde électromagnétique, nous ne
considèrerons que la propagation du champ électrique.
La lumière naturelle est formée d'ondes dont les vibrations du champ propagation vers
électrique ont lieu dans tous les plans passant par l'axe de propagation. l'observateur
Nous admettrons que l'intensité lumineuse L d'une onde est proportionnelle au carré de
l'amplitude Em du champ électrique : L = α.Em2.
Ecole Européenne de Francfort Page 81
Ondes électromagnétiques
Remarque : Attention : il ne faut pas confondre la lumière polarisée rectilignement, dont le
plan de vibration est unique, avec la lumière monochromatique, dont la
vibration est sinusoïdale et ne contient donc qu'une seule radiation.
Remarque : Attention : il ne faut pas confondre la lumière naturelle dont les vibrations ont
lieu dans tous les plans, avec la lumière blanche dont les vibrations sont la
superposition de toutes les radiations visibles (contenant toutes les couleurs,
toutes les fréquences du spectre visible).
Remarque : Une lumière peut donc être, soit naturelle et blanche, soit naturelle et
monochromatique, ou polarisée rectilignement et blanche, ou polarisée
rectilignement et monochromatique (cas de la figure ci-dessus).
éclipse totale
éclipse partielle
terminateur zone d'ombre
2) indice de réfraction :
On a vu que la célérité des ondes électromagnétiques dans le vide était :
c0 = 299792458 m.s−1 ≈ 3,00.108 m.s−1.
Dans un milieu transparent, la célérité c de la lumière est inférieure à c0.
L'indice de réfraction n d'un milieu transparent par rapport au vide est défini par :
n = c0
c
Exemple : Le tableau ci-dessous donne l'indice de réfraction de quelques substances :
air eau huile verre Crown verre Flint carbone
1,0002 1,333 1,5 1,517 2,417 2,76
onde évanescente
Exemple : La propriété d'incidence limite est utilisée dans les "prismes à réflexion totale"
utilisés dans les jumelles de vision.
La transmission d'informations par les fibres optiques utilise également cette
propriété de réflexion totale (voir exercice "pour s'entraîner").
Remarque : Nous avons vu dans la leçon précédente qu'il était possible de retrouver les lois
de la réflexion et de la réfraction (lois de Descartes) en faisant appel aux
caractères ondulatoires (longueur d'onde, surface d'onde).
b) Résultats :
En faisant varier les différents paramètres (largeur a de la fente, distance D de l'écran),
l'expérience montre que : d = 2.λ 0 .D
e
Exemple : Avec un faisceau laser de longueur d'onde λ0 = 663 nm, un écran à D = 2 m
d'une fente micrométrique de largeur e = 0,05 mm, on obtient d = 5,3 mm.
En posant L0 = α.K
2
Et la juxtaposer à l'écran :
sin(u) 2
- Les maxima de l'intensité lumineuse s'observent lorsque [ ] est maximum, donc
u
lorsque u = (2.k + 1). π où k est un entier (relatif), soit π.e .x = (2.k + 1). π
2 λ 0 .D 2
Un maximum de luminosité a pour abscisse : x = (2.k + 1). λ 0 .D
2.e
sin(u) 2
- Les minima de l'intensité lumineuse s'observent lorsque [ ] est minimum, donc
u
lorsque u = k'.π où k' est un entier (relatif), soit π.e .x = k'.π
λ 0 .D
Un minimum de luminosité a pour abscisse : x = k'. λ 0 .D
e
Pour k' = 1, on a l'abscisse x = λ 0 .D du premier minimum de luminosité, donc :
e
La largeur du maximum central de luminosité est : d = 2.x = 2.λ 0 .D
e
On retrouve l'expression de la relation expérimentale.
2) Interférences lumineuses :
a) Présentation :
Dans la leçon précédente, nous avons vu que pour obtenir des interférences d'ondes
provenant de deux sources différentes, il fallait que les deux sources soient synchrones.
La lumière émise par une source lumineuse ordinaire (lampe à incandescence, lampe à
vapeur sous basse pression …) est produite sous forme de très nombreux trains d'onde,
ou photons, de très courte durée (de l'ordre de 10−14 s) donc, de très faible longueur
spatiale (de l'ordre de 10−7 m).
Des photons émis par deux sources différentes donnent une figure d'interférence qui
n'apparaîtra que très peu de temps (de l'ordre de 10−14 s). Sur un écran les figures
d'interférences se succèderont très rapidement et l'œil n'observera qu'une valeur
moyenne uniforme. On dit que :
Deux sources lumineuses différentes sont non cohérentes et ne peuvent donner un
phénomène d'interférence observable.
Pour obtenir des interférences lumineuses, il faut donc utiliser deux sources cohérentes,
donc synchrones.
Dans la pratique, on utilise une source unique à partir de laquelle on produit deux sources
secondaires synchrones.
Il existe différents systèmes de production des interférences (fentes d'Young, miroirs de
Fresnel, biprismes de Fresnel, bilentilles de Billet, interféromètre de Michelson).
Nous utiliserons le dispositif des fentes d'Young, basé sur la diffraction pas une fente.
b) Expérience :
On utilise un laser avec, éventuellement, une
lentille divergente.
Le dispositif expérimental est
représenté vu de dessus.
Le faisceau laser monochromatique de longueur d'onde
λ0, arrive sur deux fentes parallèles distantes de a.
Chaque fente donne des phénomènes de diffraction
qui se recouvrent sur l'écran disposé à une distance D des deux fentes.
Sur l’écran, apparaît une figure d'interférence constituée de taches brillantes
régulièrement réparties.
On appelle "interfrange" i, la distance entre les centres de deux taches brillantes (ou de
deux minima de luminosité).
Page 88 Christian BOUVIER
Physique - 7 ème année - Ecole Européenne
c) Résultats :
En faisant varier les différents paramètres (distance a entre les axes des deux fentes,
distance D de l'écran), l'expérience montre que : i = λ 0 .D
a
Exemple : Avec un faisceau laser de longueur d'onde λ0 = 663 nm, un écran à D = 2 m
deux fentes micrométrique parallèles distantes de a = 1,0 mm :i = 1,3 mm.
d) Démonstration géométrique :
Dans l'étude des interférences que nous avons faite dans la leçon précédente, les
distances d1 et d2 aux deux sources S1 et S2 étaient du même ordre de grandeur que la
distance entre les sources.
On voit qu'en optique, au
contraire, les distances d1 et d2
aux deux sources secondaires
S1 et S2 sont grandes par
rapport à la distance a entre
les sources.
On s'intéresse à l'abscisse x d'un point M de l'écran, mesurée à partir du point O placé sur
l'axe de symétrie du dispositif.
On voit sur la figure ci-dessus que tanθ = x ≈ θ (θ << 1 rad)
D
Les deux sources étant synchrones (les rayons arrivant sur S1 et S2 sont issus d'une
même source S) et en phase (on suppose que S1 et S2 sont disposés symétriquement par
rapport à S), on considère la "différence de marche δ" de deux rayons issus de S1 et S2
arrivant en un point M de l'écran.
Pour cela, faisons un "zoom" sur le dispositif
expérimental, au voisinage des deux sources
secondaires S1 et S2 :
On voit que la différence de marche peut
s'écrire : δ = d1 – d2 = a.sinθ = a.x ≈ a.θ
D
Or, on sait que l'ensemble des points M tels que : δ = d1 – d2 = k.λ0 ont une amplitude
maximum et correspondent à un maximum de luminosité.
Soit a.x = k.λ0 ou x = k. λ 0 .D
D a
On appelle ordre d'interférence la valeur entière du nombre k.
La tache brillante centrale correspond à l'ordre 0 d'interférence.
On appelle interfrange la distance i entre deux taches brillantes consécutives :
i = xk + 1 -- xk = k. λ 0 .D -- (k + 1). λ 0 .D = λ 0 .D
a a a
Et la juxtaposer à l'écran :
b) Etude géométrique :
Ici encore, deux phénomènes se superposent : la diffraction de la lumière par chaque
fente et l'interférence des rayons provenant des différentes fentes.
Chaque fente du réseau se comporte comme un diaphragme et diffracte la lumière, jouant
le rôle de source secondaire.
Nous allons étudier le cas général où le plan du réseau n'est pas orthogonal au faisceau
incident.
Les rayons moyens issus des différentes
fentes (sources secondaires) vont se
combiner à "l'infini" (sur l'écran) pour donner
des interférences.
Soit θ' l'angle d'incidence (par rapport à la
normale au réseau) et θ l'angle de déviation
(par rapport au rayon incident), on a :
α = 90 -- β et β = 90 -- θ -- θ’ donc α = θ + θ’
La différence de marche δ entre deux
rayons moyens issus de deux fentes
consécutives est :
δ = CD -- BA = a.[sin(θ + θ’) -- sinθ']
On aura des interférences constructives (maximum d'intensité) lorsque la différence de
marche δ entre les trajets des rayons sera un nombre entier de longueurs d'onde :
δ = k.λ0 soit a.[sin(θk + θ'k) -- sinθ'k] = k.λ0
k, entier, est appelé ordre d'interférence. Dans le cas général θ peut être assez grand
Dans le cas particulier où le réseau est orthogonal au faisceau incident, on a θ' = 0.
On a alors : a.sinθ = k.λ0, d'autre part, d'après le dispositif expérimental, on a : tanθ = x/D
tanθ = x et sinθ = k. λ 0 , dans le cas général θ peut être assez grand et tanθ =/= sinθ.
D a
On a : θk = arcsin(k. λ 0 ) et xk = D.tan[arcsin(k. λ 0 )]
a a
On trouve un résultat semblable de celui obtenu avec deux fentes, mais :
Le grand nombre de fentes très fines permet d'obtenir une figure très lumineuse avec des
taches très petites et très séparée (θ grand).
Exemple : Avec un faisceau laser de longueur d'onde λ0 = 663 nm, un écran à D = 2 m,
un réseau de n = 500 traits/mm donc a = 2 µm, la première tache (k = 1) à coté
de la tache centrale (k = 0) est à une distance x1 ≈ 70,2 cm !
xk = D.tan[arcsin(k. λ )]
a
θk = arcsin(k. λ )
a
b) Mécanique relativiste :
Dans le cas des ondes électromagnétiques, on doit tenir compte des effets relativistes.
Si la vitesse v de la source représente une portion non négligeable de la célérité c0 de la
lumière, la période TS' d'émission des signaux dans le référentiel (RObservateur) n'est pas la
même que celle TS mesurée dans le référentiel (RSource) (principe de relativité d'Einstein).
T S' = TS , en mécanique relativiste, on doit donc écrire : T = TS .(1 ± v )
O
c0
1− v2 1− v 2
2 2
c c0
1− v 2
2
1± v
c0 c0
Soit T O = T S. ou fO = fS.
. 1− v 2
2
1± v
c0 c0
- Avec un signe (--), si la source s'approche de l'observateur : fO > fS, décalage vers le bleu
- Avec un signe (+), si la source s'éloigne : fO < fS, décalage vers le rouge.
c) Ordres de grandeur :
On définit le décalage spectral par : z = λ O − λ S = fS
λS fO − fS
avec z < 0 si la source s'approche et z > 0 si elle s'éloigne.
1± v 1+ v
On a donc : z= c 0
− 1 ou │z│ = c0 − 1
. 1− v 2 . 1− v 2
2 2
c0 c0
(1 + z ) − 1
2
Inversement, on a : v = c0.
(1 + z )2 + 1
Exemple : Mouvement orbital de la Terre :
La Terre se déplace à la vitesse de 30 km.s−1 = 3.104 m.s−1 sur son orbite. Ce
mouvement engendre un décalage spectral de z = 0,01 % des étoiles placées
dans l'axe du mouvement. Ce décalage est très faible.
On détecte l'effet du mouvement de la Terre par le déplacement apparent des
étoiles placées dans une direction perpendiculaire au mouvement (aberration).
Exemple : Mouvement orbital des étoiles doubles :
Pour un système d'étoiles doubles dont l'une est un trou noir, la rotation très
rapide de la deuxième étoile, seule visible, entraîne un décalage spectral lors
son mouvement orbital. Pour une vitesse de l'ordre de 300 km.s−1 = 3.105 m.s−1
on obtient un décalage z = 0,1 % mesurable.
près de 300 fois supérieur à la largeur Doppler : on peut facilement les discerner !
Exemple : Pour contrôler la vitesse des véhicules sur route, on utilise (entre autres) un radar
qui émet une onde électromagnétique de fréquence ν0 = 24,15 GHz. Cette onde
est réfléchie sur le véhicule et renvoyée vers l'émetteur qui détecte et mesure la
fréquence ν reçue. Le véhicule joue le rôle d'émetteur et suivant sa vitesse v la
fréquence de l'onde subit un décalage Doppler : ν0 -- ν = ν0.( 1 − c 0 )
c0 ± v
Avec un signe + si le véhicule s'éloigne du radar (vu de dos) et avec un signe – si
le véhicule s'approche du radar (vu de face).
Pour un véhicule se déplaçant à une vitesse v = 108 km.h--1 = 30 m.s--1, le
décalage Doppler n'est que ν0 -- ν = 2415 Hz !!
Ce décalage, très petit, nécessite d'utiliser un système d'émission d'onde
électromagnétique avec une largeur de raie Doppler excessivement faible (Laser).
Et la juxtaposer à l'écran :
Et la juxtaposer à l'écran :
b) Mécanique relativiste :
1− v 2
2
1± v
c0 c0
On a T O = T S. ou fO = fS.
. 1− v 2
2
1± v
c0 c0
- Avec un signe (--), si la source s'approche de l'observateur : fO > fS, décalage vers le bleu
- Avec un signe (+), si la source s'éloigne : fO < fS, décalage vers le rouge.
c) Ordres de grandeur :