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Technologie et maintenance des systèmes hydrauliques et pneumatiques Les composants hydrauliques

Chapitre 4 Les Composants Hydrauliques


1. Définition
3
Un circuit hydraulique est assemblage de
composants interconnectés, destiné à
accomplir une ou plusieurs fonctions. Chacun 7
4
de ces composants possède une représentation
symbolique normalisée selon ISO 1219-1,
l’ensemble des symboles constitue le schéma
fonctionnel. 4 8

2. Les Principaux Composants 2


2
Les composants hydrauliques utilisés, peuvent 8
être classés selon leur fonction (contrôle de
débit ou de pression, distribution …etc.) et
aussi selon leur type (type de commande, à
fonctionnement variable ou fixe …etc.)
Dans ce qui suit quelques composants d’emploi 1 5

courant sont traités :


M 11 6
2.1. Appareillages de contrôle de débit :
4
6

Ils ont pour rôle de limiter le débit dans une


partie de l’installation.

a- Symboles

Débit fixe Débit réglable Débit réglable


(par obstruction) (par obstruction) (par retour)

b-Applications : (Régulation de vitesse)

Dans les deux sens Dans un sens Dans les deux sens
de manière identique indépendamment

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2.2. Clapets anti-retour

Ils ont pour rôle d’interdire le passage du débit dans un sens et de le favoriser d’en l’autre.

a- Symboles :

Sans ressort Avec ressort Piloté à la fermeture Piloté à


l’ouverture

b- Applications

Le clapet empêche la charge motrice Dérivation de l’aspiration de la pompe Clapet de ré aspiration sur un circuit
de retourner la pompe en moteur en cas de colmatage du filtre avec masse à grande inertie

2.3. Les limiteurs de pression (ou soupapes)

Ils ont pour rôle de limiter la pression dans une installation afin de protéger les appareils et les tuyauteries
(éclatement, surcharge, …). Ils peuvent être pilotés.

a- Symboles :

à tarage fixe à tarage variable à tarage fixe avec drain

b- Différents types de limiteurs de pression :

Suivant l’utilisation du limiteur de pression on lui attribut un nom


particulier :

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 Soupape de sûreté :

On appelle soupape de sûreté un limiteur de pression monté, par exemple, à la sortie de la pompe pour protéger
contre unes surcharges. Elle est réglée sur la pression maximale admissible de la pompe.

Soupape d’équilibrage :

Elle s’oppose à la force de traction exercée par une charge. Pour


équilibrer cette force, elle doit présenter une résistance sur le retour
du réservoir.

 Soupape de séquence :

Avec le dépassement de la pression préréglée, elle ouvre la liaison


avec d’autres utilisateurs.

2.4. Les réducteurs de pression

Ils permettent de réduire la pression au sein d’une installation. Sa


position au repos est ouverte. Il se ferme progressivement jusqu’à atteindre la pression préréglée.

a- Symbole :

b- Application :

 Application 1 :

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2.5. Les distributeurs :

Dans un circuit hydraulique, l’huile part toujours de la pompe et revient au réservoir après avoir alimenté le, ou les
récepteurs qui doivent fournir le travail.
Le rôle du distributeur est d’aiguiller les différents flux vers les appareils voulus.

1. Caractéristiques technologiques :

Selon la conception technologique, on distingue les distributeurs à tiroir, à clapets ou rotatifs.

Selon le mode de la commande, on distingue les distributeurs à commande :

 Manuelle ;
 Mécanique ;
 Hydraulique (hydrovalve)
 Electrique (électrovalve), éventuellement proportionnelle ;
 Pneumatique.

2. Nombre d’orifices – Nombre de positions :

Les appareils sont destinés à orienter la circulation du fluide dans une ou plusieurs directions.

a) Nombre de position :

2 positions 3 positions 4 positions.

b) Types du centre (ou point milieu) :

Fermé Ouvert Tandem Partiellement ouvert Partiellement ouvert


sur la pression sur le retour

c) fonctionnement :

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d)Exercice :
Déterminer pour chacun de ces distributeurs le type de centre.

………………………………………….…………….. …………………………………………….

……………………………………..…..…………. ……………………………………………………

2.6. Les Organes récepteurs :

Les organes récepteurs servent à transformer l’énergie hydraulique qui leur est communiquée en énergie mécanique
utilisable par d’autres mécanismes. Ces organes peuvent être classés en deux grandes familles :

 Les moteurs hydrauliques ;


 Les vérins linéaires et rotatifs (ou vireurs) ;

a- les moteurs :
Les moteurs hydrauliques ont de nombreuses analogies avec les pompes, plusieurs technologies leur sont
communes. Mais une spécificité des moteurs tient à leur vitesse d’utilisation qui peut être soit lente (moins de 100 tr
/min) soit élevée (plus de 5000 tr /min)

Symboles :

Moteur à un seul sens de Moteur à deux sens de flux à Moteur à deux sens de flux à
Moteur à deux sens de flux
flux cylindrée variable. drain externe.

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 Types et réalisation de moteurs :

Type Classe Performances Figure


Performances et rendements
limités g  85 % ;
A engrenages extérieurs

P max < 250 bars ;


Cylindrées entre 5 et 30 cm3
Moteurs rapides

/ tr;
Pm < 20 Kw.

P max < 250 bars;


Cylindrées entre 80 et 315
cm3/tr.
Couple maximal allant 540
A engrenages intérieurs

Nm ;
Fréquence de rotation entre
Moteurs lents

240 et 810 trs / min

Pressions entre 250 et 450


bars ;
Cylindrées fixes ;
Nombres de pistons de 3 à
Moteurs semi-rapides

7.
A pistons radiaux
A pistons axiaux à barillet

Moteurs semi-rapides

Nombres de pistons de 7 à
9.
Pression allant à 450 bars ;
Inclinaison des plateaux de
15 à 18°.

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Moteurs semi-rapides
Pressions limitées à 200 –
A palettes

250 bars (problèmes


d’étanchéité)

 Grandeurs associées aux moteurs hydrauliques :

1- La cylindrée (Cy) :

Le volume de fluide refoulé ou aspiré par le moteur en l’absence des fuites, pendant une révolution de l’arbre
principal.
Unités : [m3 / tr] ; [l / min] ou [l / tr].

2- Les débits :

2.1-Le débit moyen entrant :( q v moy r)


Le volume moyen aspiré par unité de temps, connaissant la cylindrée ce débit est déterminé par :
qv moy r  Cy.N avec N : Fréquence de rotation en [tr / s ]. et Cy : Cylindrée en [ m3/ tr ]

2.2-Le débit moyen sortant (q v moy r) :


Le volume sortant par le moteur en pratique, mesuré en une unité de temps.

3- Les puissances :

3.1-La puissance mécanique : ( P m )

Puissance fournie par l’arbre de sortie du moteur peut être donnée par les deux relations suivantes :
Pm  C moy . ou Pm  qvmoyS ( pe  psth ) avec :

 C : Couple moyen théorique en [Nm] ;


  : vitesse angulaire de l’arbre moteur en [rad / s] ;
 p s th : Pression de sortie théorique en [pa] ;
 p e : Pression d’entrée en [pa] ;

3.2-La puissance hydraulique : (P h)


Puissance fournie par le fluide à la sortie de la pompe donnée par :
Ph  qv moy r ( pe  ps ) avec p s est la pression mesurée réellement à la sortie en [pa].

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4- Les rendements :
4.1-Le rendement volumétrique :
Compte tenu des fuites et de la compressibilité du fluide, le débit moyen sortant est toujours différent du débit réel,
qv moy S
on définit ainsi un rapport :  v 
qv moy r
qv moy S 1
On a v    1 avec q v f : Débit moyen de fuites.
(qv moy r  qv f ) (1 
qv f
)
qv moy S
En pratique : 70 % v  98 %

4.2- Le rendement mécanique :

Le fluide à la pression d’entrée pe est refoulé à la pression de sortie ps.


Une chute de pression due à des effets mécaniques et hydrauliques fait passer ps th à ps , ainsi on détermine :
 si p  ps  pe et pth  ps th  pe
( p  ps ) 
m  e ou  p p 1
( pe  psth ) On aura  m  p  (p  p )  (1  p p)  1
 th f f

avec pf : Chute de pression due aux pertes de charges, expérimentalement on trouve :
75% v  90%.

4.3- Le rendement global :

Le rendement global d’une pompe, traduit en terme de performance le rapport en la puissance hydraulique fournie
par la pompe et la puissance mécanique reçue par le moteur.
Pm
g  et  g   v  m
Ph
En pratique : 50 %   g  85 %

5- Le moment du couple moyen théorique (Cmoy r)


Moment du couple moyen théorique disponible sur l’arbre moteur.
 Unité : [Nm]
Pm C moy r   (Cy  N )
Ph   ( pe  p s )  qv moy r 
g g or qv moy r  V
Cy  N  ( p s  pe ) C moy r  2 N
et   2 N on aura donc 
V g

Cy ( ps  pe )  m
d’où Cmoy r 
2

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6- Le coefficient d’irrégularité du couple ( K% ) :


ce coefficient traduit l’importance de l’écart existant entre le couple moyen et le couple instantané :

CM  Cm
K %  100 
Cmoy
avec :
- C M : Moment du couple instantané théorique maximal ;
- C m : Moment du couple instantané théorique minimal

 Application :

Une pression d’injection plastique est équipée d’un moteur hydraulique à 5 pistons radiaux tournant à 1000 tr/min
consommant réellement un débit de 25 l/min sous des pics de pression allant à 200 bars. L’huile est du type ISO
VG 68 lui permettant un rendement global de 80 %.
Les pistons du moteur d’un diamètre de 50 mm balayent 60 mm de course chacun durant une révolution de l’arbre
principal. Sachant que la vis-piston de presse tourne à 200 tr/min, déterminer :

1) Le rapport de réduction entre l’arbre de sortie du moteur et la vis-piston ;


2) Le débit théorique consommé par le moteur en [l/min] ;
3) Le rendement volumétrique en %, en déduire le rendement mécanique ;
4) Le couple fourni à la vis-piston en [Nm] ;
5) La puissance hydraulique déployée et la puissance mécanique fournie en [kW] ;

 SOLUTION :

………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………
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2.7. Les accumulateurs :

Les accumulateurs hydrauliques servent à emmagasiner une réserve d’énergie, afin de :

 permettre d’économiser la puissance de la pompe dans une installation à fonctionnement intermittent.


 pouvoir intervenir lors d’une panne de la pompe ou d’une baisse de pression dans le circuit, ainsi que la compensation
des fuites.

a) Types d’accumulateurs :

Il existe trois grandes classes


d’accumulateurs :
- A poids ;
- A ressorts ;
- Hydropneumatiques.
Ces derniers sont les plus adaptés à la plupart
des applications industrielles, eux-mêmes
classés selon la nature de surface séparant le
gaz et le fluide hydraulique. Ainsi, on
distingue :
- A piston,
- A vessie,
- A membrane.
b) Applications industrielles :

Les accumulateurs hydropneumatiques peuvent,


dans les circuits hydrauliques, remplir un certain
nombre de fonctions, à savoir :
 Restitution d'énergie ;
 Commandes d'urgence ;
 Equilibrage de forces ;
 Compensation de fuites ;
 Suspension de véhicules ;
 Amortissement des chocs et oscillations ;
 Récupération d'énergie.

 Application 1 : Restitution d’énergie :


Le schéma ci-dessus représente un circuit
hydraulique de commande d'un vérin dont le cycle
de fonctionnement, de durée 14 secondes, est décrit
par le diagramme suivant :
Il est commandé par les deux électrovannes 1 et 3.
Au cours de la première partie du cycle

(avance lente du vérin), l'électrovanne 3 est en position a,


tandis que l'électrovanne 1 est en position 0, L'huile traverse
alors l'étranglement 2 et le débit d'alimentation du vérin est
limité à 10 1/min durant 9 s,
Après cette durée, on alimente l'électrovanne 1 qui passe
en position a, L'huile la traverse et le débit passe alors
(avance rapide du vérin) à 40 l /min pendant 3 s.
Au cours de la dernière phase du cycle, de durée 2
s, aucune des deux électrovannes n'est alimentée. Le débit
d’alimentation du vérin est nul et la pompe débite vers le
réservoir à travers le limiteur de pression 4.

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Débit de la pompe à recommander

Sans accumulateur Le plus grand débit durant les phases q v max = 40 l / min.

 (q vi t i ) n
Débit moyen des phases qv moy  i 1
avec T   t i
T i 1
Avec accumulateur Sachant que : t i :
Durée de la phase i,
T : Durée du cycle.
q v i = Débit de la phase i.
q v moy = 15 l / min

L'accumulateur se rechargera (accumulation d'énergie) lorsque le débit nécessité par le récepteur sera inférieur au
débit de la pompe : entre les instants 0 et 9s puis entre les instants 12s et 14s.
La pompe lui fournit alors un volume d’huile : v = 1,25 l.

Remarque : C'est la valeur de ce volume de restitution, ainsi que celles des pressions et températures extrêmes de fonctionnement,
qui vont servir de base au dimensionnement d'un accumulateur.

 Application 2 : Commande d’urgence :

En cas de défaillance, une coupure de


courant par exemple, l'énergie disponible dans
l'accumulateur peut permettre de terminer une course
de travail sur une machine-outil, d'actionner en
urgence un système de freinage, de permettre les
manœuvres d'un actionneur afin de mettre le système
hors de danger, etc…,
Les accumulateurs hydropneumatiques présentent,
pour les commandes d'urgence, les avantages
suivants :
o Disponibilité immédiate ;
o Pas d'effets d'inertie
o Maintien quasi illimité de la réserve
d’énergie ;
o Maintenance réduite,
Dans le cas d'une coupure de courant sur le circuit de
la figure 5.4, les ressorts ramènent le distributeur
principal 1 au neutre et le robinet d'isolement à
commande électrique 2 en position ouverte.
L'accumulateur est alors en liaison avec la
petite chambre du vérin, ce qui permet la rentrée de
ce vérin grâce à la quantité d'huile sous pression
emmagasinée dans l'accumulateur.

Le bloc de sécurité et de verrouillage 3 est un élément accessoire qui répond aux consignes relatives aux
réservoirs sous pression.
Il comporte :

 Un robinet d'isolement 4 ;
 Un robinet de décharge 5 ;
 Un limiteur de pression

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c) Réalisations :

Type Description et fonctionnement Figure

Les accumulateurs à membrane sont composés d'un


réservoir en acier de foffi1e de forme sphérique ( rapport
Les accumulateurs hydropneumatiques à membrane

poids volume optimal ) à l'intérieur duquel se trouve une


membrane de séparation en élastomère (nitrile) plaquée
contre la paroi intérieure
Ces accumulateurs existent en deux versions : soudée et vissée.
- Dans la version soudée, la membrane est moulée sous
pression dans la partie inférieure avant soudage d'un cordon
circulaire.
- Dans la version vissée la membrane est maintenue entre les
parties supérieure (chapeau) et inférieure (corps).
Sur la membrane est fixé un bouton de fermeture de l'orifice
de remplissage côté huile. Celui-ci évite tous risques
d'extrusion de la membrane lors du remplissage en azote, et
lors de la décharge totale.

Les accumulateurs à membrane sont en général utilisé dans le cas de


volume à restituer faible et présentent l'avantage d'une bonne
étanchéité et d'une grande durée de vie.

Les accumulateurs à vessie sont essentiellement composée


de :
Les accumulateurs hydropneumatiques à membrane

.Une enveloppe 1 en acier, en général forgée ;


- Une vessie 2 en élastomère vulcanisée sur la valve de
gonflage de l'azote, dans la région ou la vessie ne se déforme
pas au cours de l'utilisation ;
- Un ensemble composé d'une soupape 3, côté huile, évitant
l'extrusion de la vessie lors du gonflage ou lors d'une
décharge complète, et d'un amortisseur 4 évitant les éventuels
rebonds de la soupape lors de décharges rapides.

Ces accumulateurs sont en général utilisés lorsque le volume à


restituer est moyen et lorsqu'on désire
une réaction rapide de l'accumulateur
( Faible inertie de la vessie).
Ils ont, d'autre part, l'avantage d'une étanchéité absolue et d'une très
grande durée de vie (la vessie
se déforme uniformément, alors que la membrane s'étire en formant
une cuvette)
.

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Les accumulateurs à piston sont composés essentiellement


Les accumulateurs hydropneumatiques à piston
d'un corps cylindrique, d'un piston 2 avec ses joints
d'étanchéité et des chapeaux, 3 et 4, dans lesquels sont
incorporés les raccords à huile et à gaz.
La pression de gonflage peut varier ; elle augmente si une
partie du fluide pénètre dans le volume réservé au gaz ;
inversement elle diminue si du gaz s'échappe.
Cette modification des caractéristiques est toujours très lente
à la différence des accumulateurs à membrane ou à vessie
pour lesquels la mise hors service est toujours brutale puisque
engendrée par l'éclatement, imprévisible, de la membrane ou
de la vessie.

Ces accumulateurs sont en général utilisés lorsque le volume à


restituer est grand. Ils ont l'avantage d'un prix très compétitif, mais
l'inconvénient d'une inertie élevée (masse du piston) : on évitera donc
de les utiliser lorsque les temps de réponse de l'accumulateur doivent
être petits.

Etude de cas :

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