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C 0MMUN1CATI0
, N
ET PEDAGOGIE
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Antoni GIROD
SPORT
C 0MMUN1CATI0
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ET PEDAGOGIE
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u
Merci enfin à tous les sportifs et entraîneurs sportifs grâce à qui j'ai appris
et continue d'apprendre chaque jour l'art subtil et exigeant de la péda-
gogie.
._
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Maquette intérieure : Amphora
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Ol
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>-
0.
Couverture : Alphastudio (La Rochelle)
0
u
Imprimé en Espagne
Introduction ................................................................................................................................. 7
Chapitre 1 ................................................................................................................................... 13
La motivation de l'entraîneur
Chapitre 2 ................................................................................................................................... 25
Communication, pédagogie et apprentissage
Chapitre 3 ................................................................................................................................... 33
Les quatre étapes de l'apprentissage
2E PARTIE ...................................................................................................................................... 37
Communication: l'art d'établir le contact
IU
.... Chapitre 4 ................................................................................................................................... 39
0
~
o. Le rapport et la synchronisation
E
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Vl
c
0
Chapitre 5 ................................................................................................................................... 43
:;::::;
"O
w
La synchronisation non verbale, paraverbale et verbale
lJ)
0
0
N Chapitre 6 ................................................................................................................................... 53
@
.µ La synchronisation sur les métaprogrammes
~
Ol
ï::::
>-
0. Chapitre 7 ................................................................................................................................... 79
0
u
La conduite et la désynchronisation
SOMMAIRE
3e PARTIE ...................................................................................................................................... 81
Pédagogie: L'art de guider
Chapitre 8 ................................................................................................................................... 83
La détermination d'objectif
Chapitre 9 ................................................................................................................................... 99
Le métamodèle ou langage de la précision
P AGE 6 SOMM AI RE
1ntrod uction
~
0 Aujourd'hui, l'éducateur sportif, l'entraîneur, le professeur de sport sont
o.
E
<(
les dépositaires d'une somme de savoirs et de compétences absolument
Vl
c prodigieuse.
0
:;::::;
"'O
w Parallèlement, les moyens technologiques de communication et notam-
lJ)
0
0 ment de télécommunication ont explosé. La télévision par satellite
N
@ avec ses chaînes sportives, les cassettes vidéo, puis les DVD ont permis
.µ
~
Ol d'amener dans pratiquement tous les foyers et dans de nombreux
ï::::
>- clubs sportifs les images et les paroles des champions et ainsi de faire
0.
0
u rêver des millions d'individus. Les nouvelles générations de caméras numé-
INTRODUCTION
encore plus grandes aujourd'hui qu'hier. S'il doit bien sûr être un fin tech-
nicien, il importe avant tout qu'il soit un bon communicateur.
Cet axe sera notre fil conducteur tout au long de cet ouvrage.
._
IU
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0.
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u
INTRODUCTION
La roue de la performance
._
IU
0
~
o. La première partie du livre sera consacrée aux bases de la communi-
E
<(
Vl
cation et de la pédagogie. La deuxième partie traitera de l'art d'établir
c
0
:;::::; le contact avec ses élèves. Dans la troisième, il sera question de l'art
"'O
w de les guider (l'essence même de la pédagogie). Enfin, la quatrième partie
lJ)
0
0 abordera les situations difficiles où il importe de savoir communiquer
N
@ autrement.
.µ
~
Ol
ï::::
>-
0.
0
u
PAGE 10 INTRODUCTION
« Le secret pour marcher sur l'eau,
c'est de savoir où sont les pierres."
Herb Cohen
E:OMMUNICATIDN
,
ET PEDAGOGIE :
l::ES T~DIS Rll:::IERS
~
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IU
0 DE BASE
o.
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u
< La motivation
de l'entraîneur >
~
0 adversaire. La mission éducative peut être également d'apprendre aux
o.
E élèves à mieux se connaître, à développer des ressources de confiance
<(
Vl
c et de maîtrise de soi qui pourront être transférées avec profit dans d'autres
0
:;::::;
"'O
domaines de l'existence.
w
lJ)
0
0
En définitive, chaque entraîneur est porté par une mission qui est la sienne.
N
@ Elle peut être assez proche des exemples cités précédemment ou très
.µ
~
Ol
différente. Chaque enseignant a un moteur qui lui est propre. Et suivant
ï::::
>-
0. la mission qu'il se donne, il s'orientera vers tel ou tel environnement.
0
u Il enseignera dans un collège, dans un club de loisir, pour une mairie
La motivation de l'entraîneur
1
Passion Discipline
Amour du sport Exigence Rigueur
Goût de l'effort Responsabilité
Sécurité
Enthousiasme
Volonté
Plaisir
Autorité
Respect Compétence
Patience justice Excellence
Écoute Tolérance
Efficacité
._
IU
~
0 Gentillesse Performance
o.
E Confiance Humour
<( Exemplarité
Vl
c Bienveillance
0
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Intelligence
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0
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N
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Ol
ï::::
>-
0.
0
u
PAGE 16 P A RT I E 1
La motivation de l'entraîneur
1
Cette classification des valeurs par famille n'a bien sûr rien de définitif
ni d'absolu. C'est une façon parmi d'autres de classer, de ranger. Le listing
présenté plus haut n'a rien non plus d'exhaustif. On pourrait rajouter
bien d'autres valeurs.
COMPÉTENCE RIGUEUR
HUMOUR
Dans l'exemple ci-dessus, on peut constater que les quatre familles sont
représentées. Mon système de valeurs éducatives est équilibré. Il peut
aussi bien s'adapter à un contexte compétition, qu'à un contexte loisir.
._
IU Il suffira de mettre un peu plus l'accent sur RIGUEUR s'il s'agit d'un cadre
0
~
o. compétition ou sur HUMOUR s'il s'agit d'un cadre loisir, ou l'inverse!...
E
<(
Vl
c Prenons à présent les deux boussoles pédagogiques suivantes:
0
:;::::;
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w RIGUEUR
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0
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DISCIPLINE EXIGENCE
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0.
0
u
AUTORITÉ
P AGE 18 PARTIE 1
La motivation de l'entraîneur
1
GENTILLESSE
TOLÉRANCE HUMOUR
PATIENCE
C2 l La motivation spécifique
Imaginez: votre cours commence dans deux minutes. Vous n'avez rien
préparé. Les élèves sont là et vous n'avez strictement aucune idée de
ce que vous allez faire. Il ne reste plus qu'à improviser une improbable
séance, avec un contenu hypothétique et une apparence de cohérence.
À moins que vous ne soyez doué d'un talent particulier dans l'art de
l'improvisation et que vous ne goûtiez le stress du saut dans le vide sans
élastique et sans parachute, vous prenez le risque d'offrir à vos élèves
une séance creuse, inconsistante et improductive. Chaque intervention,
pour être efficace, doit impérativement être préparée, planifiée et s'ins-
crire dans un programme structuré et mûrement réfléchi. L'efficacité
de ce programme dépend des objectifs spécifiques à chaque séance et
de l'articulation judicieuse des séances entre elles.
CHAPITRE 1 PAGE 2 1
COMMUNICATION ET PÉDAGOGIE: LES PILIERS DE BASE
~
0
niveau, il est clair qu'il sera difficile de s'entendre. Dans ce cas, soit j'adapte
o.
E
<(
mes objectifs, soit j'arrive à convaincre mes interlocuteurs de modifier
Vl
c
0
les leurs, soit je change de contexte en recherchant un environnement
:;::::;
"'O plus conforme à mes aspirations.
w
lJ)
0
0
N
Imaginons que mes objectifs soient bien adaptés au contexte, il convient
@
.µ
à présent de les préciser en fonction de l'âge des élèves, de leur niveau
~
Ol initial de pratique, du nombre de séances hebdomadaires, des différentes
ï::::
>-
0.
0
périodes de l'année, etc.
u
La motivation de l'entraîneur
1
tifs plus réduits, augmenter le nombre d'élèves par groupe, organiser des
rotations, élargir les plages horaires consacrées aux entraînements, etc.
La recherche et la détermination séance par séance d'exercices adaptés
aux différents publics correspondent aux moyens pédagogiques.
J'ai mis sur pied un plan d'ensemble sur l'année, cohérent et en accord
avec ma mission et mes valeurs, adapté au contexte dans lequel j'évolue.
Ma planification annuelle est bouclée. Je sais où je vais et comment j'y
vais. Ma motivation s'en trouve renforcée, ma confiance et ma séré-
nité aussi.
Durant l'année, il me suffira de prendre le temps, chaque soir, de reposer
par écrit le plan synthétique des séances du lendemain en m'appuyant
sur le canevas suivant:
1. Niveau et âge des élèves
2. Nombre d'élèves
3. Durée de la séance
4. Objectifs de la séance
5. Exercices
6. Durée des exercices
._
IU
0 7. Matériel nécessaire
~
o.
E
<( Pour un éducateur sportif, avoir préparé avec précision le contenu et
Vl
c
0
:;::::;
l'organisation d'une séance permet d'aborder cette séance l'esprit tran-
"'O
w quille et d'être plus attentif à l'aspect relationnel et humain.
lJ)
0
0
N Il est clair que l'impact pédagogique d'un enseignant dépend pour
@
.µ
~
beaucoup de sa motivation fondamentale et des objectifs spécifiques
Ol
ï:::: qu'il se fixe pour chaque séance. Il convient de ce fait d'y consacrer le
>-
0.
u
0 temps et l'énergie nécessaires afin d'aborder l'interaction avec les
apprenants dans les meilleures dispositions d'esprit possibles.
PAGE 24 PARTIE 1
< Communication,
pédagogie
et apprentissage >
Tout apprentissage suppose un processus de communication entre
l'enseignant et l'apprenant. S'il faut bien sûr un contenu (sans contenu,
il n'y aurait rien à apprendre!), le succès d'un apprentissage dépend pour
beaucoup de la maîtrise par l'éducateur de ce processus de communi-
cation. Cette maîtrise passe tout d'abord par une conscience claire des
différents filtres et mécanismes en jeu dans une interaction et par la
connaissance d'un certain nombre de principes de base.
Il y a une différence entre le monde tel qu'il est et la vision que nous
en avons. Cette vision est déterminée par les filtres qui s'interposent
._
IU
~
0 entre la réalité objective et notre représentation de la réalité. Chaque
o.
E individu construit ainsi jour après jour une vision du monde qui lui est
<(
Vl
c propre.
0
:;::::;
"'O
w Le premier filtre est génétique. Nous naissons avec un certain nombre
lJ)
0
0
de caractéristiques prédéterminées : taille, type de fibres musculaires,
N
@ équipement sensoriel, etc. Ainsi, un individu daltonien ou sourd n'a
.µ
~
Ol
pas la même perception de la réalité qu'un individu qui ne l'est pas. D'autre
ï::::
>-
0. part, suivant notre âge et la maturation de notre cerveau et de notre
0
u système nerveux, notre rapport à la réalité qui nous entoure n'est pas
COMMUNICATION ET PÉDAGOGIE: LES PILIERS DE BASE
le même. On sait par exemple qu'un enfant de 6 ans met deux fois plus
de temps qu'un adulte pour lire la trajectoire d'une balle. Ou encore
que le degré d'élaboration de notre système proprioceptif et de notre
schéma corporel conditionne notre perception de l'environnement et
de notre corps dans l'espace. Par ailleurs, on n'a pas le même point de
vue sur le monde quand on mesure 2 mètres 10 et quand on mesure
1 mètre 60...
Le troisième filtre est personnel. Les multiples expériences que nous avons
vécues et les personnes qui nous ont entouré depuis nos plus jeunes
années jusqu'à aujourd'hui ont influencé et continuent d'influencer
notre manière de voir les choses.
._
IU
La prise de conscience de ces différents filtres nous engage à davan-
0
~
o.
tage d'ouverture et de tolérance par rapport à tout ce qui ne rentre pas
E dans notre représentation du monde. Cela nous permet également de
<(
Vl
c
0
comprendre pourquoi les autres n'adhèrent pas immédiatement et de
:;::::;
"'O
w
façon inconditionnelle à nos idées: nous avons tous une vision du
lJ)
0 monde différente.
0
N
@
.µ
~
Ol
ï::::
>-
0.
0
u
Communication, pédagogie et apprentissage
1
~
0 formations, je me mets dans de meilleures conditions pour apprendre.
o.
E
<(
Vl
Imaginons à présent que je sois l'entraîneur d'un groupe d'enfants de 10/12
c
0
:;::::; ans. Si je les submerge d'explications techniques détaillées, arrosées
"'O
w d'une multitude de termes compliqués, sans me soucier de savoir s'ils
lJ)
0
0 sont bien en train de m'écouter, je suis en train de parler pour moi. En
N
@ sélectionnant les infos vraiment utiles, en supprimant tout ce qui est superflu
.µ
~
Ol ou difficile à comprendre, je décuple l'impact de mon explication. Si je
ï::::
>- diminue la part d'explications en privilégiant la démonstration, c'est
0.
0
u
encore mieux. Et si, en même temps que j'explique et que je montre, je
COMMUNICATION ET PÉDAGOGIE: LES PILIERS DE BASE
garde un œil pour vérifier que tout le monde regarde et écoute attenti-
vement, je crée des conditions d'apprentissage encore plus favorables.
~
0
Nous communiquons grâce au langage verbal: les mots. La façon dont
o.
E
<(
nous disons ces mots, notre voix, le ton que nous employons, notre volume
Vl
c
0
sonore, le rythme de nos phrases, nos éventuelles hésitations, tout cela
:;::::;
"'O constitue le niveau paraverbal de la communication. Le paraverbal
w
lJ)
0
oriente le sens de nos messages verbaux, soit en les renforçant, soit en
0
N les contredisant. Dire:« je suis en pleine forme» avec une voix molle,
@
.µ
~
traînante et sans conviction ne laisse pas présager une très grande
Ol
ï::::
>- forme. Le troisième niveau, non verbal, correspond au langage du corps,
0.
u
0
c'est-à-dire aux gestes, aux expressions du visage, aux postures. Tout
PAGE 30 PARTIE 1
Communication, pédagogie et apprentissage
1
CHAPITRE 2 PAGE 3 1
COMMUNICATION ET PÉDAGOGIE: LES PILIERS DE BASE
PAGE 32 PARTIE 1
< Les quatre étapes
de l'apprentissage >
._
IU
0
~
o.
E
Étape n°1 : inconsciemment incompétent
<(
Vl
c
0
:;::::;
Exemple : je n'ai jamais joué au tennis de ma vie. Je viens de suivre la
"'O
w quinzaine de Roland GARROS à la télévision. À première vue, jouer au
lJ)
0
0
tennis semble facile. J'en suis au stade où je ne suis pas conscient de
N
@ mon incompétence technique. Pour l'instant, je ne sais pas que je ne
.µ
~
Ol
sais pas.
ï::::
>-
0.
0
u
COMMUNICATION ET PÉDAGOGIE: LES PILIERS DE BASE
~
0 points qu'il veut corriger et améliorer. Il va donc développer de nouvelles
o.
E
<(
compétences à travers un entraînement conscient et bien défini. Ce n'est
Vl
c que lorsque le travail de répétition et d'automatisation aura été effectué
0
:;::::;
"'O
qu'il pourra utiliser ces compétences toutes neuves avec aisance et sans
w
lJ)
0
y penser.
0
N
@ On voit donc que ces quatre étapes de l'apprentissage sont communes
.µ
~
Ol à tous les sportifs, quel que soit leur niveau et quelle que soit la nature
ï::::
>- de l'apprentissage (technique, tactique, physique ou mental).
0.
0
u
COMMUNICATION ET PÉDAGOGIE: LES PILIERS DE BASE
La première partie s'achève. Nous avons posé les trois piliers du pont
qui relie l'entraîneur à ses élèves. Il nous reste à présent à établir la commu-
nication entre les deux rives.
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u
PAGE 36 PARTIE 1
Quel est le point commun entre l'esprit et un parachute ?
·11aAno 1sa,J puenb xna1w auuo11Juoj e:)
>> 2e PARTIE
COMMUNICATION:
,
L'ARI D'ETABLIR
l::E CONTACT
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>-
o._
0
u
< Le rapport et la
synchronisation >
Ainsi que nous l'avons vu dans les principes de base, l'aspect rela-
tionnel est essentiel dans toute situation de communication. Tous les
grands communicateurs ont en commun un art précieux: celui de s'in-
téresser sincèrement aux autres et de s'adapter à leur façon d'être, de
faire ou de parler. Cette capacité à mettre dès le départ son interlocu-
teur à l'aise et en confiance est déterminante pour la suite de l'inter-
action.
dent jusque dans leur façon de parler en employant les mêmes expres-
sions, en adoptant le même ton de voix, le même tempo. Elles sont au
diapason.
PAGE 40 PARTIE 2
Le rapport et la synchronisation
1
Nous allons détailler dans les chapitres suivants les différents types de
synchronisation en commençant par les plus simples (synchronisation
non verbale, paraverbale et verbale) pour ensuite nous intéresser aux
plus complexes (synchronisation sur les métaprogrammes de commu-
nication).
IU
.....
0
~
o.
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Vl
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BIENVEILLANCE
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u
L'arbre de la synchronisation
CHAPITRE 4 PAGE 4 1
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>-
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0
u
< La synchronisation
non verbale,
paraverbale
et verbale >
Si vous êtes très à l'aise sur le plan relationnel et que vous vous entendez
bien avec tous vos élèves, ce chapitre vous aidera à prendre conscience
des mécanismes inconscients qui font de vous un expert de la commu-
nication. Cette prise de conscience pourra ensuite vous permettre de
transmettre votre expertise d'une manière structurée et réfléchie, en
particulier si vous faites de la formation.
Si vous recherchez des moyens pour faciliter une première prise de contact,
vous adapter à des élèves très différents de vous, rétablir le rapport quand
vous sentez qu'il commence à se dégrader ou tout simplement entre-
tenir une bonne relation, vous trouverez dans ce chapitre des pistes qui
vous permettront de développer et d'élargir vos capacités de commu-
nicateur.
._
IU
0
~
o.
E
<(
Vl
c
c1l La synchronisation non verbale
0
:;::::;
"'O
w Se synchroniser sur ses élèves de façon non verbale, c'est parler le
lJ)
0
0
même langage du corps qu'eux. Les paramètres les plus importants à
N
@ prendre en compte à ce niveau se trouvent dans le tableau page
.µ
~
Ol
suivante.
ï::::
>-
0.
0
u
COMMUNICATION : L'ART D'ÉTABLIR LE CONTACT
~
0 ment les mêmes. Cette synchro vestimentaire constituait un petit clin
o.
E
<(
d'œil très significatif de la volonté de COSTANTINI de faire un pas vers
Vl
c RICHARDSON ...
0
:;::::;
"'O
w Vous accueillez pour la première fois un groupe d'enfants de 5 ans. L'un
lJ)
0
0 d'eux arrive en larmes, le visage fermé avec manifestement une seule
N
@ envie: celle de repartir. Vous vous avancez vers lui les bras ouverts en
.µ
~
Ol arborant un magnifique sourire« ultra brite ».Ce n'est pas forcément
ï::::
>- la meilleure façon d'amorcer le dialogue et de sécher ses larmes. Bien
0.
0
u sûr, vous n'allez pas vous mettre à pleurer avec lui. Mais en vous synchro-
PAGE 44 PARTIE 2
La synchronisation non verbale, paraverbale et verbale
1
Vous vous approchez d'un élève pour une explication. Il fait un pas en
arrière. Vous vous avancez à nouveau. Il réitère son pas en arrière. Vous
venez de franchir par deux fois la distance de communication propre
à cet élève. Il est important de repérer à quelle distance vos interlocu-
teurs se sentent à l'aise pour parler avec vous. C'est très variable d'un
individu à l'autre. On peut également noter que la distance de commu-
nication est plus grande dans les pays nordiques que dans les pays
méditerranéens où le contact et les gestes accompagnent beaucoup
la parole.
C2 l La synchronisation paraverbale
Rapide / lent.
._
IU
Vous accueillez à la sortie de l'école un groupe d'enfants d'une dizaine
0
~
o. d'années surexcités. Ils parlent fort, certains même crient. Vous pouvez
E
<(
Vl bien sûr les calmer en parlant tout doucement et ainsi les forcer à
c
0
:;::::; baisser le ton pour vous écouter. Suivant les enfants que vous avez en
"'O
w face de vous et leur degré de sensibilité à votre autorité naturelle, vous
lJ)
0
0
N
risquez d'attendre un long moment avant d'obtenir un semblant de calme.
@
.µ
Il est plus efficace de vous synchroniser dans un premier temps sur leur
~
Ol
ï::::
état interne agité en mettant en place un jeu d'échauffement très actif
>-
0.
0
que vous animerez d'une voix forte et énergique. Ce signe d'ouverture
u
préalable de votre part dans leur direction appellera de la leur une
P AGE 46 PARTIE 2
La synchronisation non verbale, paraverbale et verbale
1
À l'inverse, si vous parlez très fort à un enfant qui parle tout doucement,
vous allez le brusquer. Vous n'obtiendrez rien de lui en criant. Baissez
le son. Mettez-vous à chuchoter. Vous serez surpris du changement
d'attention que vous susciterez et de l'ouverture que vous créerez par
cette synchronisation sur le volume.
Dans tous les cas, marquez des pauses silencieuses pour permettre la
digestion de vos bonnes paroles.
._
IU Certains digèrent plus vite que d'autres.
0
~
o.
E Respectez le temps nécessaire en fonction de vos interlocuteurs. Non
<(
Vl
c
seulement vous entretiendrez ainsi un bon rapport, mais encore vous
0
:;::::;
"'O
faciliterez la compréhension de vos messages.
w
lJ)
0
0
Si vous abordez un groupe de sportifs complètement hilares avec une
N
@ formule du genre :« Un peu de sérieux, s'il vous plaÎt ! »prononcée sur
.µ
~
Ol
un ton glacial, vous passerez pour un sinistre rabat-joie. Il est plus judi-
ï::::
>-
0.
cieux de vous synchroniser sur leur bonne humeur en adoptant un ton
0
u jovial et guilleret...
COMMUNICATION : L'ART D'ÉTABLIR LE CONTACT
C3 l La synchronisation verbale
NIVEAU
DE LANGUE
Soutenu - Courant - Familier - Grossier.
._
IU
0
~
o. EXPRESSIONS Expressions favorites - Tics verbaux.
E
<(
Vl
c
0
STRUCTURE Longues / courtes -
:;::::;
"'O
w
DES PHRASES Affirmatives I négatives/ interrogatives.
lJ)
0
0
N
Noms de champions célèbres, de comédiens,
@
.µ
de personnages célèbres, de films, de livres,
~
Ol de jeux ou de dessins animés à succès :Asterix,
ï::::
>- Mickey, Pokemon, Playstation, Harry Patter,
0.
0
u James Bond ...
PAGE 48 PARTIE 2
La synchronisation non verbale, paraverbale et verbale
1
Cet écho verbal a plusieurs avantages. Il permet tout d'abord à mon inter-
locuteur d'entendre ce qu'il vient de dire. En prenant ainsi du recul par
rapport à ses propres paroles, il peut prendre conscience de corrections
ou de compléments à apporter. L'échange gagnera en objectivité et en
lucidité.
._
IU
0
~
o.
E
<(
Vl
c
0
:;::::;
"'O
w
lJ)
0
0
N
@
.µ
~
Ol
ï::::
>-
0.
0
u
CHAPITRE 5 PAGE 5 1
ra
1....
0
.s:::
o._
E
<(
l/l
c
0
:;:::;
ï:J
w
lJ1
0
0
N
@
.µ
.s:::
en
ï::::
>-
o._
0
u
< La synchronisation
sur les
,
metaprogrammes >
La synchronisation non verbale, paraverbale et verbale, permet de lever
la première barrière de communication. Le rapport est installé et le dialogue
est amorcé. Avec la synchronisation sur les métaprogrammes, il ne
s'agit plus simplement d'instaurer un relationnel positif mais de faire
passer des messages et de se faire comprendre. Il importe à présent de
décoder le mode de fonctionnement de ses élèves et de s'y adapter.
C'est la deuxième barrière de communication qu'il convient de savoir
lever également.
Un individu qui reçoit un message passe successivement par trois
étapes. D'abord, il perçoit le message : c'est le stade de la perception.
Puis, il traite ce message intérieurement en l'analysant et en l'interpré-
tant : c'est le stade du traitement des infos. Enfin, en fonction des infos
._
IU
~
0 qu'il a perçues et de la manière dont il les a traitées, il réagit en mani-
o.
E
<(
festant une certaine attitude : c'est le stade de la motivation et de La
Vl
c prise de décision face à La situation.
0
:;::::;
"'O
w
lJ)
À l'intérieur de ces trois processus génériques, se trouvent des méca-
0
0
N
nismes plus fins: ce sont les méta programmes. Leur utilisation dépend
@
.µ
d'une part de la personnalité des individus et d'autre part du contexte
~
Ol
ï::::
dans lequel ils se trouvent.
>-
0.
0
u
C'est un petit peu comme pour la télévision. Nous avons tous nos
chaînes favorites, et suivant les circonstances, les heures de la journée
ou les jours de la semaine, nous sélectionnons telle chaîne plutôt que
telle autre.
Voici un tableau synthétique regroupant les métaprogrammes les plus
intéressants à repérer dans un contexte pédagogique:
TRAITEMENT MOTIVATION /
PERCEPTION
DES INFOS DÉCISION
VAK externe
(visuel, auditif, VAK interne Rechercher /Éviter
kinesthésique)
Modalité
Global /Analytique Associé I Dissocié (je veux, je peux, je dois,
il faut, j'ai envie, etc.)
API
Ce qui est là I Proactif / Réactif /
(Action, Personnes,
Ce qui manque Passif
._
IU lnfos)
0
~
o.
E Orientation
<( Réf. interne /
Vl
c temporelle
0
:;::::;
Réf. externe
"'O
(passé, présent, futur)
w
lJ)
0
0
N
@ Nous allons les étudier en détail en faisant ressortir leurs caractéris-
.µ
~
Ol
tiques propres et leurs implications en matière d'apprentissage .
ï::::
>-
0.
0
u
PAGE 54 PARTIE 2
La synchronisation sur les métaprogrammes
1
c1l Perception
~
0 Pour d'autres encore, apprendre veut dire sentir.
o.
E
<( Pour savoir si la bonne chaîne a été activée, il suffit d'observer le
Vl
c
0
:;::::;
résultat. Un élève qui privilégie le canal« Visuel externe» aura tendance
"'O
w à bien réagir aux démonstrations. Les explications et les gestes à blanc
lJ)
0
0
auront moins d'impact sur lui. Un élève qui privilégie le canal
N
@ «Kinesthésique externe» aura du mal à reproduire une démonstra-
.µ
~
Ol
tion ou à mettre en pratique des explications. Les infos doivent direc-
ï::::
>-
0. tement s'adresser à son corps et à ses muscles.
0
u
COMMUNICATION : L'ART D'ÉTABLIR LE CONTACT
._
IU
Par contre avec des débutants, la démonstration technique sera dans
0
~
o.
un premier temps essentielle afin de créer des références visuelles de
E base. Dans un deuxième temps, il conviendra de mettre l'accent sur l'ex-
<(
Vl
c
0
périmentation kinesthésique et la recherche de la sensation juste. À ce
:;::::;
"'O
w
stade, de trop longues explications risquent d'être inutiles et d'impa-
lJ)
0 tienter les élèves.
0
N
@
.µ
~
Ol
ï::::
>-
0.
0
u
PAGE 56 PARTIE 2
La synchronisation sur les métaprogrammes
1
~
0 Il importe donc de se montrer attentif aux réactions de ses élèves et
o.
E de se synchroniser sur leur mode de fonctionnement préférentiel.
<(
Vl
c
0
:;::::;
Face à un groupe, il est intéressant d'appliquer la méthode
"'O
w Global/Analytique/Global. Dans un premier temps je propose une situa-
lJ)
0
0
tion globale dans laquelle chacun peut faire son expérience simplement
N
@ et sans se prendre la tête. Dans un deuxième temps, je mets en place
.µ
~
Ol
un exercice ou une série d'exercices afin d'approfondir certains détails
ï::::
>-
0. avant de terminer, dans un troisième temps, sur une situation à nouveau
0
u globale permettant de mesurer l'impact des exercices.
COMMUNICATION : L'ART D'ÉTABLIR LE CONTACT
~
0 élèves, l'entraîneur se synchronise sur leurs centres d'intérêt. Il répond
o.
E
<(
à leurs attentes.
Vl
c
0
:;::::; Par ailleurs, il est intéressant de noter qu'il existe une assez forte corré-
"'O
w lation entre l'âge et les centres d'intérêt.Ainsi, d'une manière générale,
lJ)
0
0 les jeunes enfants sont plutôt branchés «Actions », les ados
N
@ «Personnes» et les adultes« lnfos ». Il s'agit là bien sûr d'une tendance
.µ
~
Ol générale qui n'est pas toujours vérifiée. Cependant, on peut dire sans
ï::::
>- trop se tromper que les jeunes enfants aiment bouger, que les ados ont
0.
0
u
COMMUNICATION : L'ART D'ÉTABLIR LE CONTACT
~
0 l'extérieur vers l'intérieur de lui-même. Il doit les enregistrer et les
o.
E
<(
mémoriser. Pour cela, il dispose de différents métaprogrammes de trai-
Vl
c tement des infos.
0
:;::::;
"'O
w
lJ) • a. Programme VAK interne
0
0
N
@ Une fois que les infos ont été captées, elles sont traitées, mémorisées
.µ
~
Ol
pour être ensuite représentées et traduites de façon comportementale.
ï::::
>-
0.
u
0 Ce traitement et cette représentation des infos peuvent se faire dans
le canal« Visuel interne ».Après avoir observé un geste technique, l'élève
La synchronisation sur les métaprogrammes
1
CHAPITRE 6 PAGE 6 1
COMMUNICATION : L'ART D'ÉTABLIR LE CONTACT
ries sensorielles les plus sollicitées sont: le« Visuel interne», l' «Auditif
interne » et le «Kinesthésique interne».
PAGE 62 PARTIE 2
La synchronisation sur les métaprogrammes
1
VISUEL
._
IU
AUDITIF
0
~
o.
E
<(
Vl
c au milieu à droite au milieu à gauche en bas à gauche
0
:;::::;
"'O
w
lJ)
0
0
N
@ KIN ESTH ÉS 1Q LIE
.µ
~
Ol
ï::::
>-
0.
0 en bas à droite
u
La droite et la gauche s'entendent non pas du point de vue de l'obser-
vateur mais du point de vue de la personne observée.
CHA P I T R E 6 P AGE 6 3
COMMUNICATION : L'ART D'ÉTABLIR LE CONTACT
• b. Métaprogramme Associé/Dissocié
._
IU Ce métaprogramme est un sous-métaprogramme du canal «Visuel
0
~
o. interne» présenté précédemment. Quand je me revois dans une situa-
E
<(
Vl
tion comme si j'étais spectateur de moi-même, comme si j'avais été
c
0
:;::::;
filmé par une caméra et que j'étais en train de me visionner sur un écran
"'O
w mental, je suis branché« Dissocié»: c'est la chaîne spectateur. Quand
lJ)
0
0 je revois une situation à travers mes propres yeux et que je ressens, comme
N
@ si j'y étais vraiment, toutes les sensations et les émotions liées à cette
.µ
~
Ol situation, je suis branché «Associé»: c'est la chaîne acteur.
ï::::
>-
0.
u
0 Une personne qui a un fonctionnement interne« Dissocié» est facile
à reconnaître: elle a une certaine distance par rapport aux événements,
COMMUNICATION : L'ART D'ÉTABLIR LE CONTACT
._
IU Un jeune joueur de tennis vient de gagner un match important. Il saute
0
~
o. de joie. Son entraîneur manifeste lui aussi sa joie, le félicite et lui dit à
E
<( quel point il se sent heureux de le voir aussi heureux.
Vl
c
0
:;::::;
"'O
• Synchro Associé Exemple 2 :
w
lJ)
0
0
Le même joueur vient de perdre un match important. Il est complète-
N
@ ment effondré et pleure à chaudes larmes. L'entraîneur va devoir cette
.µ
~
Ol
fois-ci s'associer à la peine de son élève. Bien sûr, il ne va pas pleurer
ï::::
>-
0.
avec lui, mais il peut lui dire qu'il comprend sa déception.
0
u
PAGE 66 PARTIE 2
La synchronisation sur les métaprogrammes
1
Ainsi dans l'exemple 1, après s'être associé à la joie de son élève et avoir
pris le temps d'enregistrer toute la confiance et tout le positif générés
par la victoire, l'entraîneur pourra lui proposer de prendre un peu de
recul pour faire retomber l'euphorie et retrouver un peu de lucidité afin
de chercher avec lui de façon objective les points à améliorer (il y en
a toujours...).
._
IU
D'une manière générale, la chaîne« Dissocié» permet de se détacher
0
~
o.
plus facilement des émotions négatives et de développer la lucidité. La
E chaîne «Associé», quant à elle, est à activer en priorité à chaque fois
<(
Vl
c
0
qu'il y a des choses positives à ressentir et à enregistrer. Au-delà des
:;::::;
"'O
w
considérations liées à la synchro, l'entraîneur a donc un réel travail
lJ)
0 d'éducation à effectuer auprès de ses élèves pour leur apprendre à
0
N
@
utiliser ce métaprogramme à bon escient.
.µ
~
Ol
ï::::
>-
0.
0
u
COMMUNICATION : L'ART D'ÉTABLIR LE CONTACT
Un élève qui fonctionne tout le temps dans« Ce qui est là» emmaga-
sine un stock de confiance appréciable. D'un autre côté, s'il se contente
de ce qu'il a déjà, s'ils' endort sur ses lauriers, il peut finir par freiner sa
progression. Sa bouteille est à moitié pleine; il lui reste l'autre moitié
._
IU à remplir.
0
~
o.
E À l'opposé, un élève qui fonctionne à l'excès dans« Ce qui manque»
<(
Vl
c est en permanence en train de chercher à renforcer ses faiblesses, à combler
0
:;::::;
"'O
ses lacunes. Poussé à l'extrême, ce type de fonctionnement peut finir
w
lJ) par générer du doute et du découragement. Certes la bouteille est à moitié
0
0
N vide et il est louable de vouloir combler ce vide. Mais il ne faut pas pour
@
.µ autant oublier qu'une moitié de la bouteille a déjà été remplie. Y penser
~
Ol
ï:::: de temps en temps, c'est bon pour le moral.
>-
0.
0
u
La synchronisation sur les métaprogrammes
1
Par contre, un élève qui semble peu motivé et qui rumine ses perfor-
mances médiocres du présent gagnera à se projeter dans le« Futur»
en se fixant par exemple des objectifs stimulants et en imaginant des
._
IU réussites à venir.
0
~
o.
E
<(
L'entraîneur a donc là encore un rôle fondamental d'éducation. Il doit
Vl
c être en mesure de repérer l'orientation temporelle de ses élèves, de se
0
:;::::;
"'O
synchroniser avec bienveillance sur leur fonctionnement interne et, le
w
lJ)
0
cas échéant, de les conduire vers une orientation temporelle diffé-
0
N rente, plus adaptée au contexte dans lequel les élèves se trouvent et
@
.µ
~
plus productive sur le plan pédagogique .
Ol
ï::::
>- C'est le cas par exemple quand un travail de modification technique a
0.
0
u
été entrepris et que l'élève ne perçoit pas dans le présent l'intérêt de
COMMUNICATION : L'ART D'ÉTABLIR LE CONTACT
~
0
Certaines récoltes sont précoces, d'autres sont tardives. Mais quand le
o.
E
<(
temps est venu, alors les fruits arrivent et on peut les cueillir. je t'invite
Vl
c
0
donc à persévérer et à faire preuve de patience. Dans un mois à peine, tu
:;::::;
"'O pourras commencer à cueillir les premiers fruits et tu te féliciteras d'avoir
w
lJ)
0
su te montrer patient. »
0
N
@
.µ
Dans cet exemple, l'entraîneur s'est tout d'abord synchronisé sur l'orien-
~
Ol tation« Présent» de son élève pour ensuite l'amener à se projeter dans
ï::::
>-
0.
0
un« Futur» où le changement aura été complètement intégré. Cette
u
représentation mentale future positive de la modification technique est
La synchronisation sur les métaprogrammes
1
CHAPITRE 6 PAGE 7 1
COMMUNICATION : L'ART D'ÉTABLIR LE CONTACT
Pour savoir sur quel mode fonctionne un élève, il suffit de formuler les
consignes en alternant le mode« Recherche» et le mode« Évite» et
d'observer l'impact sur la mise en pratique de l'élève.
Exemples:
• Lance ta balle en avant/ Ne lance pas ta balle en arrière.
• Reste concentré/ Ne te déconcentre pas.
·Attaquez dès qu'il y a une ouverture/ Ne laissez pas passer les occa-
sions.
• Pliez les jambes/Ne gardez pas les jambes raides.
1. j'ai envie
2. Il faut
5. je peux
Attention!
S'il est primordial que l'entraîneur se synchronise dans un premier
temps sur la motivation de ses élèves pour entrer en relation, il est tout
aussi important qu'à certains moments, il soit capable de les conduire
vers un autre fonctionnement. Par exemple, on ne fait pas toujours les
choses par envie. Aller courir à 7 heures du matin sous la pluie en plein
hiver n'est pas forcément une source de plaisir immédiat pour tout le
monde! Un sportif qui fonctionne le plus souvent avec l'envie doit
aussi apprendre à se motiver par devoir. On peut d'ailleurs lui expliquer
que la discipline est un plaisir à retardement. Inversement, un éduca-
teur sportif peut avoir en face de lui des élèves très dociles, obéissants,
qui appliquent les consignes parce qu'il faut les appliquer. Poussé à l'ex-
trême, ce type de fonctionnement peut déboucher sur une routine
triste et terne. Dans cette situation, l'éducateur gagnera à réintroduire
une dimension de plaisir et d'envie. Les modalités sont un peu comme
des ressorts de motivation complémentaires sur lesquels l'entraîneur
peut jouer pour entretenir et relancer la motivation des sportifs dont
il s'occupe.
~
0 La motivation d'un sportif peut par ailleurs se manifester de façon
o.
E
<(
proactive, réactive ou passive.
Vl
c
0
:;::::; Le sportif proactif est très facilement reconnaissable : il est en perma-
"'O
w nence partie prenante de son apprentissage. Il pose des questions, il s'en-
lJ)
0
0 traîne par lui-même, il va au-devant de l'entraîneur, lui demande des
N
@ conseils. Il va chercher les informations. Il est véritablement acteur de
.µ
~
Ol son entraînement. Ce type de sportif est très agréable à entraîner car
ï::::
>-
0.
0
il participe énormément, fait preuve d'un engagement inconditionnel
u
et progresse en général très rapidement du fait de son investissement.
COMMUNICATION : L'ART D'ÉTABLIR LE CONTACT
L'individu proactif est son propre moteur. Dans ce cas, l'entraîneur n'a
qu'à suivre l'entraîné.
Le sportif réactif a besoin pour réagir d'un stimulus extérieur: le« coup
de gueule» de l'entraîneur ou tout simplement le fait d'être mené au
score. La motivation réactive est suscitée par un déclencheur externe.
C'est comme si le sportif réagissait à un coup de manivelle donné de
l'extérieur pour lancer la machine. Un fois lancé, le sportif entretient
sa motivation pendant un certain temps par lui-même ... jusqu'au
moment où il a besoin d'un nouveau coup de manivelle. Avec ce type
de sportif, l'entraîneur doit surveiller régulièrement le niveau de moti-
vation et, dès qu'il repère une baisse, utiliser le réactif le plus appro-
prié: amour propre, défi, recadrage musclé, rappel des objectifs de
saison, appel à l'esprit d'équipe, etc. Sur le long terme, l'objectif de l'en-
traîneur doit être d'amener progressivement le sportif réactif vers une
attitude proactive et lui apprendre à donner lui-même les coups de mani-
velle pour démarrer. Ainsi, petit à petit, le sportif deviendra son propre
starter et pourra se motiver de façon autonome.
Les sportifs passifs sont, quant à eux, faciles à identifier: ils ne mani-
festent aucune motivation et semblent n'être là que par obligation. Dans
._
IU
ce type de situation, la tendance naturelle de l'entraîneur est de cher-
0
~
o. cher à les motiver de l'extérieur, de leur communiquer une énergie
E
<(
Vl
qu'ils n'ont pas. Cette façon de faire est efficace ... tant que l'entraîneur
c
0
:;::::; est là pour stimuler et pour ainsi dire porter à bout de bras ceux qu'il
"'O
w
lJ)
entraîne. Dès que cette stimulation externe s'arrête, les élèves s'arrê-
0
0
N
tent aussi. Sur le long terme, cette stratégie peut s'avérer désastreuse,
@
.µ
car non seulement elle est épuisante en terme d'énergie pour l'entraî-
~
Ol neur, mais en plus elle constitue un frein à l'autonomie des sportifs. La
ï::::
>-
0.
0
meilleure façon de procéder avec ce type d'élèves est de se synchro-
u
niser sur leur passivité et de ne surtout pas chercher à les motiver arti-
PAGE 76 PARTIE 2
La synchronisation sur les métaprogrammes
1
~
0 moment si un nouvel avis extérieur différent apparaît. Je ne prends surtout
o.
E pas le risque de décider. Ce sont les autres qui décident pour moi. Je
<(
Vl
c leur laisse la responsabilité de la décision. Ce type de fonctionnement
0
:;::::;
"'O
va de pair avec un besoin d'être rassuré, de se sentir en sécurité et d'avoir
w
lJ) des preuves suffisamment nombreuses que la décision prise est la
0
0
N bonne. Poussée à l'extrême, une référence externe excessive conduit à
@
.µ des décisions sans cesse repoussées et à un manque d'engagement
~
Ol
ï:::: personnel.
>-
0.
0
u
COMMUNICATION : L'ART D'ÉTABLIR LE CONTACT
PAGE 78 PARTIE 2
< La conduite et la
désynchronisation >
et de l'enfermer dans son point de vue, c'est de vouloir faire passer mon
message en force en niant sa façon de voir les choses. Au contraire, prendre
le temps d'écouter et de comprendre son point de vue, c'est faire
preuve d'ouverture. Par rapport à une même situation, à un même
sujet, il y a de nombreux points de vue différents. Chaque point de vue
éclaire la situation ou le sujet d'une façon différente. Soyons ouverts,
élargissons notre champ de vision. Il ne s'agit pas de savoir qui a raison
ou qui a tort, il s'agit d'enrichir la relation et les échanges. À l'arrivée
la connaissance de la situation ou du sujet n'en sera que meilleure.
Comment amener un élève à s'ouvrir si l'enseignant ne commence
pas lui-même par le faire?
._
IU
0
~
o.
E
<(
Vl
c
0
:;::::;
"'O
w
lJ)
0
0
N
@
.µ
~
Ol
ï::::
>-
0.
0
u
PAGE 80 PARTIE 2
cc Expliquez-moi etj'oublierai.
Démontrez-moi etje me souviendrai.
Impliquez-moi et je comprendrai. "
Confucius
>> 3e PARTIE
,
PEDAGOGIE:
L'ARI DE GUIDER
._
IU
0
~
o.
E
<(
Vl
c
0
:;::::;
"'O
w
lJ)
0
0
N
@
.µ
~
Ol
ï::::
>-
0.
0
u
P A RT I E 3 P AGE 8 1
PÉDAGOGIE : L'ART DE GUIDER
~
0
cité à structurer sa pensée par rapport au futur. Cette capacité, il pourra
o.
E
<(
par la suite l'utiliser de façon autonome, non seulement dans le domaine
Vl
c sportif, mais également dans sa vie personnelle et professionnelle. C'est
0
:;::::;
"'O donc un acte d'éducation au sens noble du terme.
w
lJ)
0
0 Pour aborder les questions de la détermination d'objectif, nous procé-
N
@ derons en deux temps. Tout d'abord, il s'agira de poser les cinq ques-
.µ
~
Ol tions de base qui constituent le fondement de la démarche. Puis, nous
ï::::
>-
0. verrons comment amener un sportif à vérifier la solidité et la validité
0
u de sa motivation en utilisant les questions relatives aux six critères d'un
objectif bien formulé.
PÉDAGOGIE : L'ART DE GUIDER
BUT
MOYENS
SITUATION
ACTUELLE
OBSTACLES
TACTIQUE
10
ro
._ TECH N 1QUE PHYSIQUE
0
~
o. 10 10
E
<(
Vl
c
0
:;::::;
"'O
w
lJ)
0
0
N
@
.µ
~
Ol
ï::::
>- MENTAL RELATIONNEL
o.
0
u 10 10
. . __ _ P AGE 84 PARTIE 3
La détermination de l'objectif
1
TACTIQUE
10
TECHNIQUE PHYSIQUE
10 10
._
IU
0
~ MENTAL RELATIONNEL
o.
E 10 10
<(
Vl
c
0
:;::::;
"'O
w
Ce schéma a l'avantage de faire apparaître de façon visuelle les points
lJ)
0 forts et les zones de progrès du sportif, ce qui permet ensuite de nourrir
0
N
@
les objectifs d'entraînement.
.µ
~
Ol
ï::::
L'entraîneur dispose par ailleurs de nombreux autres moyens de faci-
>-
0.
0 liter cet état des lieux de départ (tests physiques, statistiques de résul-
u
tats, séquences vidéo, etc.).
PÉDAGOGIE : L'ART DE GUIDER
• auestion n° 2: OBJECTIF
Quel est ton objectif? Que veux-tu?
• Question n° 3: BUT
Qu'est-ce que ça va t'apporter d'atteindre ton objectif?
En quoi est-ce important pour toi?
~
0
L'objectif c'est le« QUOI ? ».Le but c'est le« POUR QUOI? ».Poser
o.
E
<(
cette question à un sportif c'est l'amener à entrer en contact avec sa
Vl
c
0
motivation profonde.
:;::::;
"'O
w Combien d'athlètes courent après des objectifs qui n'ont aucune impor-
lJ)
0
0
N
tance à leurs yeux et qui ne leur apportent pas ou plus grand-chose!
@
.µ
Simplement par habitude, par manque d'imagination ou par absence
~
Ol
ï::::
de remise en questions. Ces mêmes athlètes s'étonnent ensuite de ne
>-
0.
0
pas atteindre leurs objectifs!
u
La détermination de l'objectif
1
• Question n° 4: MOYENS
De quels moyens as-tu besoin pour atteindre ton objectif?
Comment faire pour atteindre ton objectif?
._
IU
0
• Question n° 5: OBSTACLES
~
o.
E
<(
Quels sont les obstacles ?
Vl
c
0
Qu'est-ce qui pourrait t'empêcher d'atteindre ton objectif?
:;::::;
"'O
w Cette question est parfois vécue par certains sportifs comme une
lJ)
0
0
N
source de découragement. Pourquoi évoquer les obstacles? Pourquoi
@
.µ
se montrer pessimiste? Cette question ne va-t-elle pas à l'encontre de
~
Ol
ï::::
la recherche de motivation ?
>-
0.
0
u
PÉDAGOGIE : L'ART DE GUIDER
Identifier les obstacles qui se trouvent sur le chemin qui mène à l'ob-
jectif n'a de sens que si c'est pour mieux anticiper les moyens de les
surmonter. Il ne s'agit donc pas de se faire peur. Il est plutôt ici ques-
tion de se préparer de façon lucide et pragmatique à déjouer les
embûches potentielles. Un obstacle qui n'a pas été anticipé a une
fâcheuse tendance à se transformer en coup de frein dans la motiva-
tion et en excuse pour expliquer une contre-performance.
~
0 Pour un entraîneur, prendre le temps de poser ces cinq questions à un
o.
E sportif au lieu de lui imposer de l'extérieur des objectifs qui lui sont étran-
<(
Vl
c
gers, c'est l'amener à s'impliquer et à s'approprier son projet et ses objec-
0
:;::::;
"'O
tifs.
w
lJ)
0
0
Nous allons voir à présent les critères pour un objectif bien formulé.
N
@ Chacun bien sûr est libre de formuler ses objectifs comme il l'entend.
.µ
~
Ol
Cependant, tenir compte des six critères mentionnés dans le tableau
ï::::
>-
0.
ci-dessous pour se fixer un objectif augmente considérablement les chances
0
u de l'atteindre.
La détermination de l'objectif
1
« ÉCOLOGIQUE »
Si je vous dis de ne surtout pas penser à une girafe avec des oreilles
d'éléphant, il y a une partie de votre cerveau qui va créer une repré-
sentation d'une girafe avec des oreilles d'éléphant et une autre partie
qui va faire une croix sur cette représentation en disant: « NOOON.
Pas une giraaafe avec des oreilles d'éléphaaant. »
._
IU
0
~
o. L'entraîneur doit donc se montrer particulièrement vigilant à ce que les
E
<( sportifs qu'il accompagne prennent l'habitude de formuler leurs objec-
Vl
c
0
:;::::;
tifs sous forme affirmative.
"'O
w
lJ) « Ok. Tu ne veux pas la mettre dans l'eau. Où veux-tu la mettre?»
0
0
N
@ Une formulation affirmative non seulement donne une direction, mais
.µ
~
Ol en plus nourrit positivement l'imagination du sportif.
ï::::
>-
0.
0
u
La détermination de l'objectif
1
Attention donc à tous ces sportifs qui ne veulent pas rater leur saison,
ou qui ont décidé de ne plus se blesser ou bien encore qui n'ont pas
envie de passer à côté d'un rendez-vous important.
CHAPITRE B PAGE 9 1
PÉDAGOGIE : L'ART DE GUIDER
~
0 lement indifférents au résultat. Par contre, c'est le jeu qui prime. Primer
o.
E signifie venir en premier. D'abord le jeu ensuite l'enjeu. L'action en
<(
Vl
c
premier. Les résultats viendront après.
0
:;::::;
"'O
w
lJ)
• Critère n°3: RÉALISABLE
0
0
N
@
Il n'est pas question ici pour l'entraîneur de décider si l'objectif du
.µ
~ sportif qu'il entraîne est réalisable ou pas. L'histoire du sport est jalonnée
Ol
ï::::
>-
0.
de tant d'exploits impensables auxquels personne ne croyait, de records
0
u battus, de limites repoussées à la surprise générale, qu'il vaut mieux s'abs-
La détermination de l'objectif
1
La bonne question n'est donc pas : « Est-ce que ton objectif est réali-
sable?»
Mais :« Compte tenu de ta motivation, des moyens que tu vas mettre en
œuvre, compte tenu des obstacles potentiels et du temps que tu te
donnes, est-ce que ton objectif te paraÎt réalisable?».
Si la réponse est oui, alors cette question aura permis de faire monter
le niveau de confiance et de conviction du sportif par rapport à son objectif.
Le non verbal est aussi important que le verbal pour vérifier si le sportif
y croit vraiment.
._
IU
«Est-ce que faire de la muscu pourrait présenter des inconvénients pour
~
0
o.
toi?»
E
<( Réponse possible:« Apriori non. fvfais peut-être oui, sij'en fais trop d'un
Vl
c
0 coup ou d'une façon inadaptée à mon sport. Cardans ce cas, je peux me
:;::::;
"'O
w blesser ou développer des qualités musculaires incompatibles avec ma
lJ)
0
0
discipline. »
N
@
.µ
Une autre façon de vérifier l'écologie, c'est de poser la question:
~
Ol
ï::::
>-
0.
«Y a-t-il des avantages pour toi à ne pas atteindre ton objectif, c'est-à-
0
u dire à ne pas faire de muscu? »
La détermination de l'objectif
1
Si tel n'est pas le cas, alors il convient de tenir compte des inconvé-
nients mis en évidence et d'ajuster l'objectif.
Des inconvénients non conscientisés peuvent agir comme des freins invi-
sibles. Vérifier l'écologie d'un objectif permet de libèrer le sportif de tous
._
IU les freins inconscients qui pourraient le limiter et de le recentrer sur un
0
~
o. objectif pour lequel il pourra s'engager totalement.
E
<(
Vl
c
0
• Critère n°6 : MESURABLE
:;::::;
"'O
w Le critère n° 4 (contextualisé) a permis de donner un décor à l'objectif.
lJ)
0
0
N
Le critère n° 6 (mesurable) a pour but de lui donner corps.
@
.µ
~
Ol
Imaginons un jeune athlète dont l'objectif soit de battre son record
ï::::
>-
0.
personnel de saut en hauteur, à savoir dépasser la barre des 2 mètres.
0
u
PÉDAGOGIE : L'ART DE GUIDER
~
0 Nous venons de voir les six critères pour atteindre un objectif.
o.
E
<( À présent, imaginons un instant un sportif qui aurait un objectif formulé
Vl
c
0
:;::::;
négativement, qui ne dépende absolument pas de lui, un objectif tota-
"'O
w lement irréalisable, qui ne s'inscrive dans aucun contexte, qui ait des
lJ)
0
0
conséquences fâcheuses à la fois pour lui mais aussi pour son entou-
N
@ rage. Et pour couronner le tout, imaginons qu'il n'y ait aucun moyen
.µ
~
Ol
pour lui de savoir si cet objectif est atteint.
ï::::
>-
0.
u
0 Le moins que l'on puisse dire, c'est que ça ne serait pas gagné!!!
La détermination de l'objectif
1
IU
..... MOYENS
0
~
o. SITUATION
E ACTUELLE
<(
OBSTACLES
Vl
c
0
:;::::; Quelle est Quels sont les obstacles ? Que veux-tu ?
"'O
w la situation Qu'est-ce qui pourrait Quel est ton objectif ?
lJ)
0
0
actuelle? t'empêcher d'atteindre CRITÈRES DE L'OBJECTIF
N
@ Où en es-tu? ton objectif ? 1. Formulé affirmativement
.µ
~
2. Dépend de toi
Ol
ï::::
>-
3. Réalisable
0.
0 4. Contextualisé
u
S. «Écologique»
6. Mesurable
ra
1....
0
.s:::
o._
E
<(
l/l
c
0
:;:::;
ï:J
w
lJ1
0
0
N
@
.µ
.s:::
en
ï::::
>-
o._
0
u
< Le métamodèle
ou langage
de la précision >
~
0 d'un tournoi dans lequel il a atteint la finale. Il était accompagné d'un
o.
E
<(
autre entraîneur du club et de ses parents. Si vous écoutez tour à tour
Vl
c le récit du tournoi fait par le joueur lui-même, par l'entraîneur accom-
0
:;::::;
"'O pagnateur, puis par sa mère et son père, il y a de fortes chances pour
w
lJ)
0
que vous ayez l'impression d'entendre le récit de quatre tournois diffé-
0
N rents. Et pourtant, il s'agit bien d'un seul et même tournoi. Chacun a
@
.µ
~
sa version des faits qu'il tient pour la réalité .
Ol
ï::::
>-
0.
0
Rien de plus normal si l'on se souvient, comme nous l'avons vu dans
u
la première partie de cet ouvrage, que« Chaque individu a une vision
PÉDAGOGIE : L'ART DE GUIDER
._
IU
• a. Omission du complément
0
~
o.
E
<( Toutes sortes de compléments peuvent être oubliés. Des compléments
Vl
c
0 d'objet direct, des compléments circonstanciels, etc. Un sportif qui ne
:;::::;
"'O
w prend pas la peine de mentionner un complément peut le faire pour
lJ)
0 plusieurs raisons. Soit l'information est tellement évidente pour lui
0
N
@
qu'il ne voit pas l'intérêt d'en parler. Soit zapper un complément lui permet
.µ
~ de gagner du temps. Soit il n'a pas envie de donner trop de détails. Soit
Ol
ï::::
>-
0.
tout simplement il n'a pas conscience au moment où il parle de ces
0
u compléments d'information. Quelle que soit la raison de l'omission, l'en-
Le métamodèle ou langage de la précision
1
Exemples:
J'ai compris.
-Qu'est-ce que tu as compris?
(Question portant sur le complément d'objet direct)
CHAPITRE 9 PAGE 10 1
PÉDAGOGIE : L'ART DE GUIDER
• c. Utilisation de pronoms
Un pronom est un petit mot mis pour un nom. Il existe toutes sortes
de pronoms: des pronoms personnels, des pronoms indéfinis, des
pronoms démonstratifs, etc.
Exemples:
J'y vais.
-Où vas-tu?
Je l'ai vu.
-Qui as-tu vu?
._
IU
~
0
Plus jamais ça!
o.
E - Plus jamais quoi?
<(
Vl
c
0
:;::::; On m'a dit que ça n'est pas possible.
"'O
w
lJ) - Qui t'a dit ça? Et qu'est-ce qui n'est pas possible?
0
0
N
@
.µ
• d. Utilisation de mots vagues
~
Ol
ï::::
>-
0.
Qu'est-ce qu'un mot vague? C'est un mot dont la signification n'est
0
u pas précise et qui peut être interprété de multiples façons. Ici encore,
Le métamodèle ou langage de la précision
1
Exemples:
Je veux progresser.
-Qu'est-ce que tu entends par progresser?
Avant chaque compétition je suis stressé.
- Qu'est-ce que ça veut dire être stressé?
Je manque de discipline.
- C'est quoi pour toi la discipline?
Exemples:
• b. Équivalence : X= Y
Une équivalence prend la forme de deux propositions qui sont présen-
tées comme équivalentes. X veut dire Y ou encore X c'est Y. Ici laques-
tion vise à amener le sportif à voir sur quoi sa croyance est fondée.
Exemples:
~
0 - En quoi le fait de perdre prouve que tu es nul?
o.
E
<( Rater un entraînement c'est trahir ses coéquipiers.
Vl
c
0
:;::::;
- En quoi un entraÎnement raté constitue-t-il une trahison envers ses
"'O
w coéquipiers?
lJ)
0
0
N
@ • c. Cause/Effet : X> Y
.µ
~
Ol
ï:::: Une cause/effet contient deux propositions dont l'une est la cause de
>-
0.
0 l'autre ou pour dire les choses autrement dont l'une est la conséquence
u
Le métamodèle ou langage de la précision
1
Exemples:
• d. Présupposition
Qu'est-ce qu'une présupposition? C'est une phrase qui contient une
idée qui est présentée comme nécessairement vraie ou admise d'avance.
Là encore bien sûr, il conviendra de mettre cette présupposition à
l'épreuve du questionnement.
Exemples:
~
0 suite .
o.
E
<(
- Qu'est-ce qui te fait dire que tu ne progresseras pas davantage?
Vl
c
0
:;::::; Quand Marc aura accepté de me laisser sa place, les choses iront bien
"'O
w mieux.
lJ)
0
0
N
-Qu'est-ce qui te fait croire que fvlarc va accepter de te laisser sa place ?
@
.µ
~
Ol
ï::::
>-
0.
0
u
PÉDAGOGIE : L'ART DE GUIDER
• a. Mots généralisants
Par mots généralisants, on entend les mots ou expressions tels que: tout,
rien, personne, toujours, jamais, à chaque fois que, systématiquement,
etc. Le questionnement au sujet de ces mots généralisants permet de
faire prendre conscience au sportif si la généralisation qu'il énonce est
fondée ou si elle est abusive.
Exemples:
• b. Nécessité
Il est aisé de reconnaître ce type de généralisation. En effet, il se carac-
térise par la présence de formules telles que «je dois» ou« il faut» ou
«on ne doit pas» ou encore «il ne faut pas». Ces formules de néces-
sité ainsi introduites énoncent des règles personnelles ou universelles
qui n'ont pas toujours leur raison d'être et qui pourtant sont perçues
comme des obligations formelles ou des interdictions définitives dans
l'esprit du sportif.
• c. Impossibilité
Il s'agit ici de limites que s'impose le sportif. Si certaines limites peuvent
et doivent être respectées dans certains cas, d'autres autolimitations
ne demandent qu'à être remises en question.
IU
.... Je ne peux pas faire ce que tu me demandes.
0
~
o.
E
- Qu'est-ce qui t'en empêche?
<(
Vl
c
0
Je ne peux pas lui en parler.
:;::::;
"'O
w - Qu'est-ce qui t'en empêche? Que se passerait-il si tu lui en parlais?
lJ)
0
0
N Les questions du métamodèle constituent un outil extrêmement effi-
@
.µ
cace pour instaurer une communication précise entre l'entraîneur et
~
Ol
ï:::: les sportifs qu'il entraîne. Elles permettent également d'amener les
>-
0.
0 sportifs à prendre conscience de choses qui sans elles resteraient dans
u
le flou le plus artistique.
PÉDAGOGIE : L'ART DE GUIDER
N'oublions pas non plus que la relation prime sur l'échange d'informa-
tions. Soyons attentifs aux réactions de nos interlocuteurs et sachons
mesurer jusqu'où nous pouvons aller dans la recherche de précision et
à quel moment cette recherche de précision devient inutile.
PAGE 1 08 PARTIE 3
< La modélisation
comportementale >
Guider un élève c'est l'amener à voir clair en lui-même. Pour cela, l'en-
seignant sportif doit savoir poser les bonnes questions, à la fois celles
de la détermination d'objectif et celles du métamodèle.
Mais au-delà de la motivation et de la prise de conscience de soi-
même, l'enseignement sportif constitue plus basiquement une histoire
d'apprentissage de gestes techniques et d'enchaînements tactiques.
._
IU
~
0 Guider un élève c'est donc aussi l'accompagner le plus efficacement
o.
E
<(
possible dans ce processus d'apprentissage comportemental tout en lui
Vl
c permettant de devenir le plus autonome possible.
0
:;::::;
"'O
w L'outil que nous allons voir à présent constitue un formidable accélé-
lJ)
0
0 rateur pédagogique sur le plan technico-tactique. Il s'appuie sur un
N
@ phénomène on ne peut plus naturel pour apprendre : le mimétisme.
.µ
~
Ol
ï::::
>- Spontanément, que fait un enfant qui veut apprendre à attacher ses
0.
u
0
lacets? Il observe un« grand» en train d'attacher ses lacets et il tâche
de faire pareil que lui. Qu'avons-nous fait quand nous avons appris à
PÉDAGOGIE : L'ART DE GUIDER
marcher? Nous avons d'abord levé les yeux vers nos parents qui se tenaient
debout et qui se déplaçaient en marchant. Puis après un certain nombre
d'essais et d'erreurs, avec le soutien attentif de nos parents, nous nous
sommes mis à marcher comme eux.
Objectif
• Étape 1
• Déterminer avec l'élève le comportement technico-tactique qu'il
._
IU souhaite acquérir.
0
~
o.
E
<(
• Choisir avec lui un modèle qui maîtrise particulièrement bien ce
Vl
c comportement. Il peut prendre par exemple un champion ou un sportif
0
:;::::;
"'O
de bon niveau qu'il connaît.
w
lJ)
0
0 • Lui faire observer attentivement le modèle en action tout en prenant
N
@ le temps de commenter et de lui faire commenter les caractéristiques
.µ
~
Ol importantes du comportement.
ï::::
>-
0.
0
u
PAGE 1 10 PARTIE 3
La modélisation comportementale
1
• Étape 2
• Demander à l'élève de revoir dans sa tête son modèle en action.
• Étape 3
·Demander à l'élève de traduire les images visualisées dans l'étape précé-
IU
....
0
dente en sensations (kinesthésique interne) afin d'expérimenter la
~
o. dimension corporelle.
E
<(
Vl
c
0
• Lui demander d'amplifier la sensation kinesthésique en devenant
:;::::;
"'O acteur des images évoquées mentalement. Cela s'accompagne de
w
lJ)
0
micromouvements et de gestes à blanc (kinesthésique externe).
0
N
@
.µ
La troisième étape enrichit le processus d'apprentissage de la dimension
~
Ol
ï::::
kinesthésique, tout d'abord interne puis externe. Ils 'agit d'une visuali-
>-
0.
0
sation associée.
u
ATTENTION!
• Étape 4
• Demander à l'élève d'imaginer le contexte précédant le geste tech-
nique ou l'enchaînement tactique à automatiser. Lui laisser le temps
de créer un lien entre ce contexte et le nouveau comportement.
._
IU
0
~
o.
• Demander à l'élève de s'imaginer dans le futur en train d'utiliser ce
E nouveau comportement technico-tactique d'abord à l'entraînement puis
<(
Vl
c
0
en compétition.
:;::::;
"'O
w
lJ)
La quatrième et dernière étape permet de faire le lien entre le nouveau
0
0
N comportement et les situations futures dans lesquelles l'élève souhaite
@
.µ
l'utiliser. Cela favorise la mémorisation et la stabilisation du nouvel
~
Ol
ï:::: apprentissage.
>-
0.
0
u
PAGE 1 12 PARTIE 3
La modélisation comportementale
1
Exemple
Lionel est un jeune joueur de tennis. Il souhaite améliorer son coup droit,
et notamment le coup droit d'attaque décroisé en décalage latéral.Après
discussion avec son entraîneur, il apparaît qu'il aimerait bien jouer son
coup droit comme Andre AGASSI, son champion préféré.
• Étape 1
• Lionel a décidé du geste technique à améliorer: le coup droit.
CHAPITR E 10 PAGE 1 13
PÉDAGOGIE : L'ART DE GUIDER
• Étape 3
·L'entraîneur demande à présent à Lionel de faire comme si il avait une
raquette en main et de sentir le geste d'AGASSI, sans bouger.« Fais passer
les images dans tes muscles. »
• Puis, l'entraîneur demande à Lionel de se lever et de prendre effecti-
vement une raquette.Après avoir vérifié qu'il a suffisamment d'espace
autour de lui, Lionel effectue des gestes à blanc en traduisant en mouve-
ments réels les images mémorisées dans l'étape précédente. « Vas -y.
Fais quelques gestes à blanc pour tester ce nouveau geste, d'abord les
yeux fermés, lentement, puis plus vite avec le rythme normal et en ouvrant
les yeux.»
En effectuant Les gestes à blanc, Lionel se rend compte que La
préparation d'AGASSI est un peu trop haute pour Lui. Avec son
entraîneur, il procède à quelques ajustements et répétitions jusqu'à
._
IU
~
0 ce que Le mouvement Lui convienne sur Le plan kinesthésique et
o.
E
<(
convienne sur Le plan visuel à son entraîneur.
Vl
c
0
:;::::;
"'O
• Étape 4
w
lJ)
0
0
• L'entraîneur demande à Lionel de s'imaginer sur un court de tennis
N
@ et de voir arriver une balle. Cette balle rebondit au niveau de la ligne
.µ
~
Ol
de service. Elle est assez haute et légérement sur le revers de Lionel.
ï::::
>-
0. Puis l'entraîneur lui demande de s'imaginer en train de se décaler laté-
0
u ralement tout en exécutant son coup droit comme dans les étapes précé-
La modélisation comportementale
1
Un sportif qui a vécu plusieurs fois ce type de séance aura appris non
seulement plus rapidement les gestes techniques ou les enchaîne-
ments tactiques déterminés avec son entraîneur, mais surtout il aura
appris une méthode universelle d'apprentissage qu'il pourra réutiliser
seul dans les domaines qu'il voudra. Il aura appris à apprendre. Son entraî-
neur lui aura ouvert la voie de l'autonomie...
Ae
Vi
Écouter ou se dire
Visualiser le modèle.
à voix haute les Vi 2
caractéristiques du Se visualiser comme
comportement à le modèle.
apprendre.
1
Ki
Ressentir le
Ve mouvement dans
Visionner le m / r 3 ses muscles.
._
IU
0 Ke
~
o. Faire le mouve-
E
<(
Vl
ment à blanc.
c
0
:;::::;
"'O
w Faire un lien
lJ)
0
0 avec le contexte
N
@
.µ
4 Faire un lien
~
Ol avec des situations futures
ï::::
>-
0.
d'entraînement et de compé-
0
u tition
P AGE 1 16 PARTIE 3
< Connaissance du
cerveau
et pédagogie >
Durant les trente dernières années, les neurosciences ont connu des avan-
cées spectaculaires qui ont permis de commencer à mieux comprendre
le fonctionnement du cerveau. Les découvertes les plus significatives
._
IU
~
0 dans ce domaine reviennent à deux chercheurs américains, le docteur
o.
E Paul MAC LEAN dans les années 70 et le docteur Roger SPERRY récom-
<(
Vl
c pensé pour ses recherches par le Prix NOBEL de médecine en 1981. Leurs
0
:;::::;
"'O
travaux ont été vulgarisés auprès du grand public sous les noms de théorie
w
lJ) des trois cerveaux (ou cerveau vertical) et de théorie des deux cerveaux
0
0
N (ou cerveau horizontal, ou bien encore cerveau gauche/cerveau droit).
@
.µ Nous allons les aborder tour à tour en précisant leurs points essentiels
~
Ol
ï:::: respectifs.
>-
0.
0
u
PÉDAGOGIE : L'ART DE GUIDER
CERVEAU
LIMBIQUE
REPTILIEN
1. CFRVEAU REPTILIE
._
IU
Défense du territoire
0
~
o.
E Besoin de sécurité
<(
Vl
c
0
:;::::;
2. CERVEAU LIMBIQUE
"'O
w Émotions
lJ)
0
0
N
Plaisir/Déplaisir
@
.µ
~
3. CFRVEAU CORTICAL
Ol
ï::::
>-
0.
Traitement de l'information
0
u Décision et résolution de problème
Connaissance du cerveau et pédagogie
1
CERVEAU
DROIT
CHAPITRE 1 1 P AGE 1 2 1
PÉDAGOGIE : L'ART DE GUIDER
Exemple:
apprentissage du coup droit lifté au tennis version « cerveau gauche ».
~
0
par un mouvement exécuté de bas en haut et d'arrière vers l'avant, une
o.
E
<(
forte vitesse rotationnelle.
Vl
c
0
:;::::; 4. Dans la phase finale, pour une balle frappée à hauteur de la cuisse
"'O
w et plus haut, la raquette est menée jusqu'à l'épaule gauche et même,
lJ)
0
0
N
surtout avec une prise très fermée, jusqu'à la hanche gauche. Ces indi-
@
.µ
cations s'entendent pour un droitier. Pour un gaucher, il suffit d'in-
~
Ol
ï::::
verser les éléments relatifs à la latéralité.
>-
0.
0
u
Connaissance du cerveau et pédagogie
1
Exemple:
Apprentissage du coup droit lifté au tennis version« cerveau droit».
._
IU
0
~
o.
E
<(
Vl
c
0
:;::::; L'utilisation de la métaphore permet de faire le lien entre cerveau
"'O
w gauche et cerveau droit, entre ce que l'élève connaît déjà et ce qu'il
lJ)
0
0 a à apprendre. Elle est particulièrement appropriée pour expliquer à un
N
@ élève un concept nouveau pour lui. En effet, une explication directe, surtout
.µ
~
Ol si elle est abstraite, risque fort den' être pas comprise faute de pouvoir
ï::::
>-
0.
0
susciter des associations avec quelque chose de connu. Il sera temps
u
après de revenir sur des éléments d'explication plus techniques.
~
0
neur, tout d'abord sans prise en compte du fonctionnement du cerveau
o.
E
<(
et de ses différentes structures, puis avec prise en compte :
Vl
c
0
:;::::;
"'O
w
lJ)
0
0
N
@
.µ
~
Ol
ï::::
>-
0.
0
u
PAGE 1 24 PARTIE 3
Connaissance du cerveau et pédagogie
1
, '
ELEVES
NÉCCCRTEX
CERVEAU CERVEAU
GAUCHE DROIT
3 0 0 3
LIMBIQUE
2 0
REPTILIEN
._
IU
0
~
o.
E
<(
1 0 Le fonctionnement du cerveau n'est pas pris
Vl
c
0 en compte de façon totale ou partielle :
:;::::;
"'O
w Le message ne passe pas du tout ou passe
lJ)
0
0
de façon incomplète.
N
@
.µ
~
Ol MESSAGE
ï::::
>-
/
0.
0
u
ENTRA Î NEUR
, '
ELEVES
t
EXPLICATIONS
IMAGES
~
0 0
MESSAGE
et'.
en
<{
0
_J
D..
MESSAGE
~~1::1
.,..,1.. 'W
._
IU
'~tv 1-
0
~
o. et'.
E
<(
Vl
c
0
:;::::;
"'O
'0 :J
u
'W
en
Le fonctionnement du cerveau est
pris en compte :
le message passe.
w
lJ)
0
0
N
@ MESSAGE
.µ
~
Ol
ï::::
>- MESSAGE
/
0.
I
0
u
ENTRAÎ NEUR
PAGE 1 26 PARTIE 3
< Le feed-back >
~
0 des sportifs qu'il entraîne et à leur en faire part. Il peut s'agir de brefs
o.
E messages adressés sur le vif au cours d'un exercice, de bilans intermé-
<(
Vl
c diaires en fin d'exercice, de debriefings à l'issue d'un entraînement ou
0
:;::::;
"'O
bien encore d'une séance d'analyse technico-tactique après une compé-
w
lJ) tition. Quels que soient la forme et le moment de ces échanges, ils consti-
0
0
N tuent autant d'occasions pour l'entraîneur de se livrer à un exercice
@
.µ particulièrement déterminant pour l'évolution des sportifs qu'il entraîne:
~
Ol
ï:::: celui du feed-back. Ce terme d'origine anglaise signifie littéralement « nourrir
>-
0.
0 en retour ».Nous allons voir de quelle nourriture il s'agit et comment
u
PÉDAGOGIE : L'ART DE GUIDER
ce plat nourrissant doit être présenté pour mettre le sportif à qui il s'adresse
en appétit.
~
0
couche à la maison, et voilà un petit enfant coupé en plein vol dans
o.
E
<(
son élan et qui risque fort de développer une piètre image de lui-
Vl
c
0
même. C'est un vilain petit canard en puissance.
:;::::;
"'O
w
lJ)
Un sportif n'est pas une simple machine à résultats. Il est avant tout
0
0
N
un être humain qui garde intacte sa valeur d'être humain quels que soient
@
.µ
ses résultats. Combien de champions, encensés par tous et portés aux
~
Ol nues quand ils gagnent, se retrouvent jetés à bas de leur piédestal et
ï::::
>-
0.
0
accablés de tous les défauts dès lors qu'ils perdent! La mission éduca-
u
tive de l'entraîneur sportif implique l'apprentissage d'un rapport sain
PÉDAGOGIE : L'ART DE GUIDER
Confiance
en soi
I
1 Estime
1 de soi
'\
\
-- .. ----
v4 l..~l.J~
' ,, <?<> ,
CHAPITR E 12 P AGE 13 1
PÉDAGOGIE : L'ART DE GUIDER
Afin de délivrer des feed-back utiles et nourrissants pour ses élèves, l'en-
traîneur aura tout intérêt à utiliser la stratégie « sandwich ».
[ +/+]
Premier temps+: commencer par communiquer à l'élève les points
positifs observés. C'est la première tranche de pain.
CHAPITRE 12 PAGE 13 3
PÉDAGOGIE : L'ART DE GUIDER
• 1. Le sandwich empoisonné
PAGE 1 34 PARTIE 3
Le feed-back
1
• 2. Le sandwich au pain
~
IU
.....
0
o.
E
<(
[ + +]
Vl
c C'est un sandwich à deux temps : du pain c'est tout.
0
:;::::;
"'O
w
lJ) Premier temps+: commencer par dire à l'élève que c'est parfait. Puis
0
0
N énumérer les points positifs observés. S'il y en a peu, il est toujours possible
@
.µ d'en inventer.
~
Ol
ï::::
>-
0. Deuxième temps+: prendre soin de nourrir son ego en lui rappelant
0
u toutes ses qualités (elles sont bien sûr nombreuses) et lui répéter
plusieurs fois qu'il est parfait.
PÉDAGOGIE : L'ART DE GUIDER
EXEMPLE
• 3. Le pan bagnat
1 1 Premier temps+ : commencer par communiquer à
l'élève un point positif observé. Avec un, c'est bien
ro
._
0 + suffisant.
~
~
o.
E Deuxième temps ..;:fi"' ..;:fi"' ..;:fi"' : prendre le temps de
<(
Vl
c faire une liste la plus exhaustive possible de tout ce
~
0
:;::::;
"'O
w
qu'il aurait pu mieux faire. Surtout ne pas oublier le
lJ)
moindre détail.C'est important, cela pourrait nuire à
~
0
0
N
@
la progression de l'élève. Et il faut vraiment qu'il
.µ
~ progresse.
Ol
ï::::
u
>-
o.
0 + Troisième temps+ : conclure en disant que globa-
lement, c'est bien.
1 1
Le feed-back
1
EXEMPLE
Premier temps: J'ai vu ton match. Tu as vraiment bien géré les temps
de repos.
e. J'ai remarqué également que tu faisais des erreurs dans tes zones de
._
IU
0
replacement. Il faudra qu'on bosse ça sérieusement.
~
o.
E
<(
f. Pense à sautiller avant de retourner, tu réagiras plus vite.
Vl
c
0
:;::::; g. Oui, j 'oubliais... Pense également à relâcher ton avant-bras avant de
"O
w servir. Ton rythme sera meilleur. Fais-moi penser à te faire travailler ça
lJ)
0
0
N
dans le prochain entraînement.
@
.µ
~ h. Ah! Encore une chose: tu as oublié d'utiliser ta respiration au moment
Ol
ï::::
>- de la frappe. Pourtant, on a passé pas mal de temps à travailler ça à l'en-
0.
0
u traînement. Il faudra qu'on remette une couche.
PÉDAGOGIE : L'ART DE GUIDER
i. Voilà. C'est tout. Non! Un petit truc encore, mais sur le plan tactique
cette fois. Je pense que tu n'as pas remarqué qu'il était gaucher. Tu as
passé tout le match à lui pilonner son revers. En fait, c'était son coup droit...
Il faudra que tu apprennes à développer ton sens de l'observation.
Quelle est l'intention positive du pan bagnat? C'est bien sûr de faire
progresser l'élève. Lui infliger une indigestion de pistes d'amélioration,
certes pertinentes pour la plupart, n'est malheureusement pas la
meilleure façon pour y arriver. Trop de pistes d'amélioration tue l'amé-
lioration. Il s'agit de nourrir la confiance, l'estime de soi et la motiva-
tion du sportif. Nourrir n'est pas gaver...
SITUATIONS DIFFICILES:
L' AR 1 IDE GDMMIL.INl~UER
AUTREMENT
._
IU
0
~
o.
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Vl
c
0
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w
lJ)
0
0
N
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.µ
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Ol
ï::::
>-
0.
0
u
SITUATIONS DIFFICILES : L'ART DE COMMUNIQUER AUTREMENT
Les notions et techniques que nous avons abordées dans les trois
premières parties de ce livre permettent, dans la grande majorité des
situations pédagogiques, de communiquer et d'enseigner avec effica-
cité tout en établissant une relation humaine positive avec ses élèves.
Cependant, dans certaines situations, un entraîneur peut être amené
à faire face à des attitudes, des comportements et des réactions diffi-
ciles à gérer. C'est dans ces moments-là qu'il doit pouvoir faire appel
à des techniques de communication différentes, moins conventionnelles,
pour communiquer autrement.
._
IU
0
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o.
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0
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w
lJ)
0
0
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>-
0.
0
u
PAGE 1 40 PARTIE 4
< La gestion des
résistances, des
critiques et des
objections >
Savoir gérer les résistances pour un éducateur sportif, revient à être capable
de réagir de façon juste aux objections, oppositions et questions parfois
déstabilisantes de certains élèves. Si résistance il y a, c'est forcément
que l'élève n'a pas la même vision des choses que l'enseignant.jusque
là, rien de surprenant : nous avons tous une façon de voir les choses qui
nous est personnelle. Et quand une des croyances ou une des valeurs
d'un sportif se trouve heurtée ou tout simplement pas prise en compte
par son entraîneur, sa réaction naturelle est de résister et de défendre
son point de vue.
~
0 moment-là, ou bien encore que le point de vue de l'entraîneur soit peu
o.
E
<(
fondé.
Vl
c
0
:;::::;
"'O
w
lJ)
c1l La méthode de base
0
0
N
@ La méthode de base pour gérer les résistances consiste à utiliser la règle
.µ
~
Ol
des 3 A qui combine plusieurs notions et techniques de communica-
ï::::
>-
0. tion vues précédemment.
0
u
LA RÈGLE DES 3 A
PAGE 1 42 PARTIE 4
La gestion des résistances, des critiques et des objections
1
• Exemple 2
L'élève:
« /vfais, ça sert à rien cet exercice. »
L'entraîneur:
« Ok. Si je comprends bien, tu penses que cet exercice ne sert à rien. »
(reformulation)
«Qu'est-ce qui te fait dire ça?» (question métamodèle)
Dans 80 % des cas, cette méthode suffit. Elle permet à l'entraîneur de
mettre pour un temps son point de vue entre parenthèses et au sportif
de se sentir écouté et de préciser son point de vue. Ainsi, entraîneur et
sportif peuvent échanger sereinement et de façon constructive en
évitant les relations conflictuelles de type escalade où chacun cherche
à imposer son point de vue en niant le point de vue de l'autre. D'ailleurs,
il peut s'avérer que le point de vue de l'élève soit tout à fait recevable
et que celui de l'entraîneur ne soit en définitive absolument pas fondé.
Dans ce cas, l'entraîneur sera bien inspiré de reconnaître son erreur et
d'accepter le fait que l'élève avait raison. La relation de confiance n'en
ressortira que renforcée.
IU
.....
0
~
o.
E
<(
C2J Le recadrage
Vl
c
0
:;::::;
"'O
Néanmoins, dans certains cas, le point de vue du sportif constitue
w
lJ) manifestement une distorsion limitante ne reposant sur aucun fonde-
0
0
N ment. L'entraîneur peut alors être amené à proposer un recadrage.
@
.µ
~
Ol
Si une situation a été perçue et interprétée par un élève d'une façon
ï::::
>-
0. limitante et négative, l'entraîneur, tout en accueillant dans un premier
0
u temps le point de vue de l'élève sans a priori, peut lui proposer dans
CHAPITR E 13 P AGE 1 43
SITUATIONS DIFFICILES : L'ART DE COMMUNIQUER AUTREMENT
• a. Le recadrage de sens
Nous attribuons en permanence un sens à ce que nous vivons. Si la façon
dont un sportif évalue une situation le limite dans sa progression, il devient
fort intéressant de chercher à donner à cette situation un sens diffé-
rent, plus utile, plus confortable et plus productif.
._
IU Exemple
0
~
o.
E Considérons La phrase suivante:
<(
Vl
c
0
«Je n'arrive pas à faire ce geste ;je suis nul.»
:;::::;
"'O
w Cette phrase constitue une équivalence du type X =Y limitant
lJ)
0
0
N
dans laquelle X correspond à :je n'arrive pas à faire ce geste
@
.µ
et Y limitant correspond à :je suis nul.
~
Ol
ï::::
>-
0.
Dans l'esprit du sportif, ne pas arriver à faire ce geste équivaut à être
0
u nul.
La gestion des résistances, des critiques et des objections
1
._
IU
Le sportif :
0
~
o.
«Il est vraiment pas intéressant ton exercice. »
E
<(
Vl L'entraîneur :
c
0
:;::::; «Et bien oui. Tu sais, tous les soirs, je cherche l'exercice le plus inintéres-
"'O
w
lJ)
sant que je vais pouvoir te faire faire. Et là, je crois que je me suis vraiment
0
0
N surpassé. »
@
.µ
~
Ol
ï::::
>-
0.
0
u
SITUATIONS DIFFICILES : L'ART DE COMMUNIQUER AUTREMENT
• Redéfinir le but
Le sportif :
«T'es toujours en train de me critiquer. Tu veux me décourager?»
L'entraîneur:
« Si je me montre exigeant avec toi et que je te parle sans cesse des
choses que tu pourrais améliorer, c'est pour te faire progresser, parce
que je crois en toi. »
• Énoncer les conséquences
Le sportif :
«De toute façon, je suis incapable de changer. »
L'entraîneur:
«Donc, si je comprends bien, tu as décidé de ne plus progresser.»
• Appliquer l'affirmation à elle-même
Le sportif :
«je n'ai aucune lucidité en match. »
L'entraîneur :
._
IU
«Oui. Et en même temps, pour dire ce que tu viens de dire, il faut quand
~
0
o.
même une bonne dose de lucidité ... »
E
<(
Vl
c
·Donner un contre-exemple
0
:;::::;
"'O Le sportif :
w
lJ)
0 «On les ajamais battus. On va encore prendre une raclée. »
0
N
@ L'entraîneur:
.µ
~
Ol
ï::::
« Tu as oublié cette équipe contre laquelle on avait toujours perdu et
>-
0.
0
qu'on a battue l'année dernière, alors qu'on était au plus bas ?»
u
PAGE 1 46 PARTIE 4
< Les positions
de perception >
• La deuxième position
Je me mets à la place de mon interlocuteur. J'adopte son point de vue.
Je vois et j'entends à travers ses yeux et ses oreilles à lui. Je ressens ce
qu'il peut ressentir et je pense comme si j'étais pour un temps dans ses
baskets. Il n'est évidemment pas possible de se mettre complètement
à la place de l'Autre. Il s'agit simplement de chercher à comprendre son
point de vue en s'en rapprochant le plus possible. Pour cela, il importe
d'avoir un minimum d'informations sur lui et de mettre de côté tout a
priori à son égard tout en lui prêtant une intention positive.
• La troisième position
C'est la position d'un observateur neutre qui regarde, écoute, réfléchit
par rapport à la situation. C'est une position de prise de recul, sans impli-
cation émotionnelle, sans ressenti. Il s'agit d'analyser de façon extérieure
et lucide la relation entre soi-même et autrui.
._
IU
0
~
o.
E
<(
Le fait de matérialiser au sol les trois positions et de se déplacer dans
Vl
c l'espace facilite grandement la démarche. En effet, au-delà de l'aspect
0
:;::::;
"'O
conversationnel, la dimension visuelle et la dimension kinesthésique décu-
w
lJ)
0
plent l'impact de la technique.
0
N
@
.µ
~
Ol
ï::::
>-
0.
0
u
Les positions de perception
1
~
0 bonne raison, qu'ils s'y prennent peut-être mal mais qu'au fond c'est
o.
E
<(
pour son bien qu'ils agissent ainsi. Puis, l'entraîneur peut s'adresser au
Vl
c jeune sportif comme s'il s'adressait aux parents:
0
:;::::;
"'O
w «Bonjour /vladame, bonjour /vlonsieur. Apparemment, votre fils semble
lJ)
0
0
vous rejeter complètement en ce moment. Quel est le message positifque
N
@
vous voulez lui faire passer? À votre avis, comment se fait-il qu'il ne
.µ
~
Ol
veuille pas vous écouter?»
ï::::
>-
0.
0 4. Préparation tactique à une compétition
u
Mathieu est un joueur de tennis engagé dans un tournoi. Il doit affronter
SITUATIONS DIFFICILES : L'ART DE COMMUNIQUER AUTREMENT
@ l1 l Le langage indirect
~
0 certains cas, le caractère insolite et surprenant de la façon dont le
o.
E
<(
message est délivré peut également susciter chez l'élève un regain
Vl
c d'attention, voire même un certain amusement.
0
:;::::;
"'O
w Voici différents exemples de langage indirect:
lJ)
0
0
N a. S'adresser à un élève en incorporant un message destiné à un autre
@
.µ
~
élève .
Ol
ï::::
>-
0.
0
b. S'adresser au groupe en incorporant un message destiné à un élève
u
en particulier.
CHAPITRE 15 P AGE 1 5 1
SITUATIONS DIFFICILES : L'ART DE COMMUNIQUER AUTREMENT
._
IU Comme nous l'avons vu dans le chapitre sur le fonctionnement du
0
~
o. cerveau, la métaphore s'adresse à l'hémisphère droit. Il y a la même diffé-
E
<(
Vl
rence entre une explication et une métaphore qu'entre « La critique
c
0
:;::::;
de la raison pure » d'Emmanuel KANT et le dessin animé « Le Roi
"'O
w Lion » des studios Walt Disney.
lJ)
0
0
N Le langage métaphorique peut être opposé au langage logique, analy-
@
.µ
~
tique .
Ol
ï::::
>- Le langage logique, analytique s'adresse au cerveau gauche. Le langage
0.
0
u
métaphorique s'adresse au cerveau droit. Il permet d'appréhender une
Les formes indirectes de communication
1
._
IU
• Objets métaphoriques représentant autre chose que ce qu'ils sont.
0
~
o.
Exemple : un sportif n'a en tête que son objectiffinal et a du mal à s'in-
E
<( vestir dans les objectifs intermédiaires. L'entraÎneur peut prendre des
Vl
c
0 dominos, le premier représentant un objectif immédiat, les suivants les
:;::::;
"'O
w objectifs intermédiaires et le dernier l'objectif final. Puis il pousse le
lJ)
0
0
premier domino (objectif immédiat) qui, par réaction en chaÎne, pousse
N
@
les dominos suivants (objectifs intermédiaires), pour finalement pousser
.µ
~
Ol
le dernier domino (l'objectiffinal) . Cette démonstration très concrète peut
ï::::
>-
0.
avoir beaucoup plus d'effet sur le sportif qu'une longue explication.
0
u
SITUATIONS DIFFICILES : L'ART DE COMMUNIQUER AUTREMENT
• b. Recherche de métaphores
L'entraîneur peut raconter des métaphores de façon très spontanée et
intuitive. Les images lui viennent naturellement par association d'idées.
Cependant, dans certaines circonstances, il peut être également amené
à construire des métaphores sur mesure, en les structurant d'une façon
très consciente. Il s'agit de partir de la situation réelle avec le contexte
du sportif, les personnes impliquées dans la situation et les comporte-
ments de chacun. La suite consiste à imaginer une situation parallèle,
mettant en scène dans un contexte métaphorique des personnages méta-
phoriques adoptant des comportements analogues.
._
IU La métaphore pourra être construite de toutes pièces ou s'appuyer sur
0
~
o. une histoire tirée de la mythologie, des contes et légendes, de la biogra-
E
<(
Vl
phie de personnages historiques célèbres...
c
0
:;::::;
"'O
D'autre part, l'entraîneur peut offrir une solution dans sa métaphore
w
lJ)
0
ou bien laisser le sportif trouver la solution par lui-même. Il peut expli-
0
N quer sa métaphore en montrant de façon explicite le parallèle avec la
@
.µ
~
situation, ou bien laisser le soin au sportif de faire le lien tout seul.
Ol
ï::::
>- Quel que soit le type de métaphore choisi, souvenez-vous qu'une
0.
0
u
image vaut mille mots et que ... la métaphore c'est fort!
PAGE 1 54 PARTIE 4
Conclusion
Ce livre s'achève. Page après page, au fil des chapîtres, nous avons fait
avancer la roue de la performance. Tout au long du chemin que nous
avons parcouru ensemble, de nombreuses techniques de communica-
tion sont venues enrichir votre bagage d'enseignant. Bien sûr la connais-
sance et la maîtrise de ces techniques peuvent ouvrir de nouvelles
perspectives. Je vous encourage donc à les mettre en application sur
le terrain dès que possible, en vous amusant à tester tout ce qui vous
paraîtra intéressant de tester sur le plan pédagogique. Car il y a une diffé-
rence entre connaître le chemin et arpenter le chemin.
Mais la technique en soi n'est rien sans l'état d'esprit qui la porte. Cet
état d'esprit est fait de joie, de plaisir, d'enthousiasme à transmettre,
à partager et à guider.
La plus grande joie pour un éducateur sportif, c'est de sentir que son
._
IU
~
0 enthousiasme de départ trouve un écho chez ses élèves. C'est aussi de
o.
E
<(
les voir évoluer progressivement vers une autonomie de plus en plus
Vl
c grande et se réaliser en tant qu' êtres humains à travers le sport. Mon
0
:;::::;
"'O
souhait est que ce livre contribue pour une part à vous accompagner
w
lJ) dans cette vaste et belle mission ...
0
0
N
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.µ
~
Ol
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0.
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ra
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l/l
c
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:;:::;
ï:J
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lJ1
0
0
N
@
.µ
.s:::
en
ï::::
>-
o._
0
u
Bibliographie
® Derrière la magie
Josiane de SAINT PAUL
lnterÉditions, Paris, 1984
® L'esprit de la magie
Josiane de SAINT PAUL
lnterÉditions, Paris, 1995
® Le langage silencieux
Edward HALL
Le Seuil, 1984