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CHAPITRE 1 : LA PROBLEMATIQUE DE
L’APPROVISIONNEMENT
Introduction :
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Achat et vente constituent les actes commerciaux nécessaires pour les échanges
amont et aval tandis qu’approvisionnement et marketing ont vocation à la maintenance
et au développement des flux entre les marchés et l’entreprise.
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Inversement si l’entreprise peut fabriquer à un coût inférieur au coût d’achat, elle doit
en principe choisir la fabrication. Mais une telle décision est difficile à prendre en raison
de la complexité des éléments qui interviennent dans l’évaluation des coûts. Lorsque
le choix est fait, il entraine des modifications dans les relations de l’entreprise avec son
environnement.
La sous-traitance est un contrat dans lequel une entreprise (donneur d’ordre)
demande à une autre entreprise (sous-traitant) de réaliser une partie de sa
production ou des composants nécessaires à sa production. Il en existe trois (3)
formes :
✓ La sous-traitance de spécialité
La sous-traitance est dite de spécialité dès lors que l’entreprise fait appel à un
spécialiste disposant des équipements, des matériels et de la compétence adapter au
besoin du donneur d’ordre; parce que ce dernier ne souhaite s’en doter pour des
raisons relevant de sa stratégie.
✓ La sous-traitance de capacité
L’entreprise est dans l’incapacité de répondre à un moment donné à produire des
commandes supplémentaires. Elle confie alors une partie de sa production à une autre
entreprise.
✓ La sous-traitance de marché
Dans ce cas, une entreprise confie à une entreprise un marché conclu avec un maitre
d’ouvrage. Cela met donc en relation le maitre d’ouvrage, l’entreprise donneur d’ordre
et l’entreprise sous-traitante.
L’analyse de la valeur est une approche organisée et créatrice dont le but est de
détecter les coûts inutiles. Autrement dit ceux qui n’apportent rien sur le plan de la
qualité, de l’usage, de la durée, de l’apparence ou d’une particularité intéressante pour
le client.
Appliquer aux approvisionnements, elle consiste :
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✓ à examiner de manière critique la composition du produit acheté, les éléments
du prix et les modalités de règlements ;
✓ à rechercher de nouvelles sources d’approvisionnement des nouveaux produits
pouvant se substituer des produits actuels ;
✓ à envisager la production par l’entreprise elle-même de certains produits
achetés ou au contraire à étudier la possibilité de confier la fabrication de
certaines pièces ;
✓ à normaliser les produits achetés, c.-à-d. à en réduire et simplifier la gamme en
éliminant les complications et les variétés superflues.
Toutes ces actions ont un même objectif, réduire les coûts et par conséquent
contribuer à la rentabilité générale de l’entreprise.
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✓ Le service des Achats
Dont le rôle est de choisir les fournisseurs, conclure les contrats et contrôler leur
exécution.
✓ Les magasins
Dans lesquels sont manutentionnés, contrôlés et entreposés les articles en stock.
Conclusion
Travaux dirigés 1:
A. Fabriquer ou acheter ?
L’entreprise de M.Koffi est spécialisée dans la fabrication de petits outillages (marteau,
clés, tenailles et pinces). M.Koffi souhaite élargir la gamme de ses produits et fabriquer
en particulier des clés à molette en acier forgé. Son équipement lui permettrait de
fabriquer toutes les pièces nouvelles à l’exception des molettes. La fabrication de
celles-ci nécessiterait l’acquisition d’une machine dont le coût d’achat est de 6 000 000
fcfa amortissable en 10 ans par annuité constante. Le temps de fabrication d’une
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molette serait de 8 minutes, coût horaire de la main d’œuvre : 7 800 FCFA, coût de
l’acier pour une molette : 260 FCFA.
La prévision des ventes annuelles des clés à molette est de 3 000 unités (on admettra
que cette prévision est valable pour les 10 années). Aussi en s’adressant à des
entreprises spécialisées, M. Koffi pourrait-il se procurer des molettes au prix unitaire
de 1 380 FCFA.
TAF : M.Koffi doit-il acheter ou fabriquer les molettes ?
B. L’analyse de la valeur
L’entreprise ONIPEL fabrique des couteaux de poche dont le manche est en chêne.
Pour fabriquer un manche, il faut 80 centimètres cube de bois. Coût d’achat du mètre
cube de chêne, 1 200 000 FCFA, temps nécessaire pour la fabrication d’un manche :
15 minutes, Coût unitaire de la main d’œuvre : 8 000 FCFA/Heure. Le nombre de
manche à rebuter en raison des défauts du bois de 8 % en moyenne.
Cette entreprise pourrait utiliser du merisier à la place du chêne sans que la qualité
des couteaux soit altérée. Coût d’achat du mètre cube de merisier : 1 000 000 FCFA.
Compte tenu de son expérience, le directeur des opérations pense que si le merisier
est utilisé, le temps de fabrication d’un manche passerait à 18 minutes. Par contre, il
n’y aurait pas plus de 5% de rebus.
TAF : L’entreprise doit-elle utiliser le merisier ?
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CHAPITRE II : LE PROCESSUS D’APPROVISIONNEMENT
Introduction
FOURNIS
SEURS
SERVICE SERVICE
DEMANDEUR APPROVISIONNEMENT
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Travail de réflexion : expliquez en quoi consiste les flèches sur la figure ci-dessus.
III- Prospection
En matière de recherche de fournisseurs, il y a lieu de distinguer achat répétitif et achat
occasionnel.
Dans le premier cas, la question qui se pose est de savoir si l’on s’adresse toujours
aux mêmes fournisseurs. La réponse à cette question dépend des engagements
éventuels pris antérieurement (contrat annuel par exemple) et de l’évaluation des
prestations obtenues de ses fournisseurs (au niveau du respect des délais de livraison
et de la qualité par exemple).
Dans le second cas, le service achat doit utiliser l’ensemble de sa documentation afin
de recenser les fournisseurs pour s’assurer du sérieux des entreprises et de la qualité
des produits proposés. Les fournisseurs sélectionnés sont alors consultés de manière
à obtenir toute précision relative à l’achat envisagé. Cette consultation est souvent
réalisée sous forme d’appel d’offres. L’appel d’offre est généralement utilisé pour des
marchés importants ou des marchés susceptibles de se renouveler sur une longue
période. Il implique :
✓ Une recherche de fournisseurs potentiels et une première sélection de manière
à ne retenir que les trois à cinq fournisseurs les mieux à même de répondre à
la demande ;
✓ Une rédaction détaillée et scrupuleuse des spécifications et quantités de
produits demandés et la date de retour de l’appel d’offres ;
✓ Une évaluation des offres donnant la préférence à l’offre la moins disante au
point de vue prix.
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C’est à partir des résultats de ces contrôles que seront évalués les fournisseurs.
Travaux dirigés :
V- La réception et le stockage
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Coût de possession : y2 = t * p *Q/2
Conclusion
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CHAPITRE III : ASPECTS ECONOMIQUES DES
APPROVISIONNEMENTS- LA GESTION DES STOCKS
Introduction
Le stock d’un produit est une réserve qui assure la régulation entre deux flux d’un
produit dont les rythmes sont différents. (Le flux des achats et le flux des ventes pour
les entreprises commerciales ; dans les entreprises industrielles, il y a le flux des
achats et le flux de production).
Le flux des achats est souvent discontinu (périodiquement). Par contre le flux des
ventes et le flux de consommation interne peuvent être considérés comme
relativement continus avec des variations de débits plus ou moins importantes. Dans
tous les cas, l’objectif d’une gestion rationnelle est d’assurer l’ajustement entre les
achats et les ventes aux moindres coûts. Pour atteindre cet objectif, il faut donc
connaitre les différents coûts qui sont en jeu.
I- Analyse des coûts intervenant dans la gestion des stocks
1. Le coût de possession
Considérons une entreprise possédant un stock dont les variations théoriques sont
représentées ci-dessous.(Schémas à faire).
Posséder un stock qui varie de 200 à 0 revient à posséder en permanence un stock
constant égal à 100, moyenne entre le stock initial et le stock final. Le stock moyen est
donc assimilable à un actif immobilisé qu’il faut financer à l’aide de capitaux ayant
évidemment un coût. Ce coût représente le coût financier de possession.
En outre les produits en stocks peuvent se déprécier, se démoder, s’abimer. Cela se
traduit par un coût inhérent au stockage et dont on admet qu’il est proportionnel au
stock moyen.
En définitive, le coût de possession du stock est égal au coût financier augmenté du
coût inhérent au stockage. Il est proportionnel au stock moyen et s’exprime
généralement en pourcentage.
Exercice : Une coopérative agricole détient un stock moyen de pomme de terre évalué
à 2 000 000FCFA. Le coût du capital est de 9% sur la période. Des statistiques
réalisées au cours des dernières années ont montré que le taux de coulage (vol) est
de 0.2 % et que 1.5 % des pommes de terre s’abiment ou sont invendables.
Déterminer le taux exprimant le coût de possession de stock et calculer le coût annuel
de possession de ce stock.
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Le coût de possession étant proportionnel au stock moyen, l’entreprise cherchera à
réduire ce stock moyen au minimum. Malheureusement, cette action aura pour
conséquence deux autres coûts : le coût de passation et le coût de rupture.
2. Le cout de passation
Pour obtenir un stock moyen peu important, il faut passer de nombreuses
commandes. C’est ce qui est représenté par les schémas suivants :
Il en résulte que le coût de possession du stock et le coût de passation des
commandes sont antagonistes. Quand l’un décroît, l’autre augmente. Le coût de
passation est proportionnel au nombre de commandes. Il comprend :
✓ Les dépenses liées aux fournitures de bureaux ;
✓ La partie fixe des frais de transports ;
✓ Le coût des écritures comptables lorsque l’entreprise fait traiter sa comptabilité
à l’extérieur ;
✓ Les dépenses liées à la communication avec les fournisseurs ;
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Exemple : P. % %
Articles Unitaire Ventes CA % Ventes % CA Cumule Cumule
A 800 50 40000 5% 40% 5% 40%
B 428,57 70 30000 7% 30% 12% 70%
C 125 80 10000 8% 10% 20% 80%
D 80 100 8000 10% 8% 30% 88%
E 33,33 120 4000 12% 4% 42% 92%
F 23,33 150 3500 15% 3% 57% 95%
G 18 100 1800 10% 2% 67% 97%
H 20 60 1200 6% 1% 73% 98%
I 4,71 170 801 17% 1% 90% 99%
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valeur unitaire. Comment, dans ces conditions, calculer la valeur unitaire à appliquer
aux sorties de matières et de produits semi-finis ou finis ? Il est, en effet, pratiquement
impossible, le plus souvent, d’isoler matériellement dans le magasin les quantités
correspondant aux différentes entrées d’une même matière, ou d’un lot de produits
finis, afin de déterminer à quelles entrées correspondront les sorties du magasin.
Les entreprises utilisent diverses méthodes pour calculer la valeur des sorties de stock.
Parmi les méthodes traditionnelles on distingue :
- Les méthodes dites d’épuisement des lots ;
- La méthode du coût moyen pondéré.
- Le Plan Comptable laisse à l’entreprise le choix de la méthode.
a- Méthode dite du « premier entré, premier sorti » ou F.I.F.O (First in, First out)
Cette méthode considère que les matières ou les produits entrés les premiers doivent
sortir les premiers. On évalue donc les sorties de magasin au coût des entrées les plus
anciennes. Par voie de conséquence, en fin de période, le solde en magasin (stock
existant) est chiffré au coût des entrées les plus récentes.
b- Méthode dite du « dernier entré, premier sorti » ou L.I.F.O (Last in, First out)
Cette méthode est très exactement l’inverse de la précédente. Elle considère que ce
sont les produits entrés les derniers qui doivent être sortis les premiers. On évalue
donc les sorties de magasin au coût des entrées les plus récentes. Par voie de
conséquence, en fin de période, le solde en magasin est chiffré au coût des entrées
les plus anciennes.
c- Méthode du coût pondéré (C.M.P.) :
Cette méthode consiste dans son principe à calculer pour chaque nature de matières
ou de marchandises le coût moyen unitaire pondéré en divisant le coût total des
entrées successives par leur quantité totale et à appliquer ce coût ainsi déterminé aux
sorties de la période considérée.
Conclusion
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