et implants
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Greffes osseuses
et implants
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d’enseignements, provoque une baisse brutale des achats de livres, au point que la
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Enfin, aucun de nos réviseurs n’est responsable des écrits : l’auteur assume seul toute erreur ou
lacune qui pourrait être trouvée dans ses écrits, tout en espérant que cet ouvrage puisse contribuer
au développement des connaissances et aux progrès des greffes osseuses à visée implantaire.
Préface
C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai accepté de rédiger ces quelques lignes en guise de préface.
C’est aussi une occasion d’écrire quelques mots sur Alfred Seban, l’homme et le praticien. Il a été le
condisciple, le fidèle compagnon de route de notre ami, le Docteur Alain Deboise, chef de service de
chirurgie maxillo-faciale et stomatologie à l’hôpital Saint-Louis, disparu prématurément. Sans rien
trahir ni déformer, je pense que ce livre dont l’idée est née après le décès d’Alain est une sorte de
témoignage, de clin d’œil, de salut à l’ami. Qu’il soit remercié et félicité de cette intention et de perpé-
tuer ainsi un souvenir qui nous est cher.
Ce livre est le reflet et le fruit d’une longue expérience hospitalière et libérale sur les greffes osseuses
maxillaire et mandibulaire à visée pré-implantaire dentaire, greffes d’apposition, de comblement ou
mixtes.
La pratique des greffes osseuses n’est pas récente. Elle existait bien avant que les premiers implants
n’apparaissent sur le marché. La chirurgie maxillo-faciale, dont le développement s’est accéléré à
l’occasion des guerres du siècle dernier, avait cette technique dans son arsenal de moyens théra-
peutiques et en réparation des os de la face.
Elles obéissaient, quel que soit leur but, à des pré-requis et à des règles dont mon maître le Pr Jean
Pons ne cessait lors des préparations des concours et à travers une belle et tendre comparaison, de
nous rappeler les mots de Gustave Ginestet, son maître: « Pour réussir une greffe osseuse, il faut un
beau bébé, dans un bon lit, couché sur un bon matelas et avec une bonne couverture ». Et d’ajouter
« immobile ».
Tout est vrai et immuable. La comparaison est judicieuse. Alfred Seban nous rappelle et recommande
ces figures imposées dans son livre.
Que le beau bébé soit un greffon autologue ou un biomatériau (dont les progrès dans la fabrication,
tolérance et intégration sont remarquables), il doit être de qualité, judicieusement choisi.
Le site receveur doit être le plus sain possible, propre, vascularisé (bon lit et matelas).
La couverture (muqueuse sinusienne ou lambeau muco-périosté) la plus épaisse et la mieux
préservée, ajustée.
L’auteur nous rappelle qu’il vaut mieux « prévenir que guérir ». Comment gérer, piloter les extrac-
tions pour éviter ou minimiser les séquelles osseuses en termes de volume ou de disponibilité
osseuse ? Comment choisir au milieu des alternatives ? Sans prendre parti, il laisse au lecteur le libre
choix sans l’influencer.
Son livre est aussi un livre de technique opératoire, de médecine opératoire à l’ancienne, abordé dans
un style fluide et sobre, avec des termes justes et une iconographie de qualité constante, exception-
nelle.
Je profiterai enfin de la parole qui m’a été laissée dans cette préface pour remercier et rendre
hommage aux pionniers des greffes osseuses faciales et notamment Paul Tessier, notre plus illustre
ambassadeur.
Il vient de nous quitter et si tout est possible aujourd’hui, c’est que la voie a été tracée par d’autres,
dans des conditions souvent difficiles. Ayons la modestie de reconnaître que nous ne sommes pour
beaucoup que des répétiteurs, de bons techniciens.
Mais la voie est ouverte à d’autres découvertes révolutionnaires. J’en forme le vœu.
Daniel Cantaloube1
Introduction
aux greffes osseuses
à visée implantaire
Greffe osseuse ■
Greffe osseuse
✔ Définition
La greffe osseuse est définie, selon le glossaire médical, comme un procédé consistant à prélever un
« petit morceau » d’os d’une partie du corps pour réduire une lésion osseuse située dans une autre
partie du corps.
Les deux actes chirurgicaux, le prélèvement et la pose du greffon, sont réalisés en un temps unique,
lors de la même séance chirurgicale.
Le site osseux lésé qui va bénéficier d’une chirurgie réparatrice est nommé « site receveur » par
opposition au site de prélèvement ou « site donneur ». Le prélèvement ou greffon est dit « autogène »
quand il provient du même individu.
De nombreux autres matériaux peuvent, selon les indications, se substituer ou être associés à l’os
autogène pour réparer un défaut osseux.
En chirurgie pré-implantaire, l’apport osseux au maxillaire ou à la mandibule poursuit deux objectifs
principaux [1] :
– la réalisation d’un contour et d’un volume osseux satisfaisant ;
– la création d’un support mécanique de manière à faciliter la mise en place d’implants dans des
conditions permettant leur ostéo-intégration.
De par ses caractéristiques, l’os autogène constitue un greffon idéal pour la réparation de défauts
osseux existants et ce, malgré sa quantité limitée, notamment dans les prélèvements intra-oraux.
Figure 1.1 Insuffisance osseuse en région antérieure Figure 1.2 Greffe d’apposition masquant le déficit
maxillaire : la morphologie alvéolaire est endommagée. osseux.
La mise en place d’un implant n’est pas envisageable.
3
■ Introduction aux greffes osseuses à visée implantaire
✔ Os autogène
Caractéristiques
Toutes les techniques chirurgicales d’augmentation du volume osseux utilisent la capacité du tissu
osseux à se réparer et à se régénérer. Ainsi, il est essentiel d’en rappeler brièvement les différentes
caractéristiques pour comprendre le processus de remodelage osseux et justifier le choix du clinicien.
Le tissu osseux a deux origines selon qu’il est issu ou non d’une ébauche cartilagineuse. En effet, il
existe deux types d’os :
– les os longs (fémur, tibia…) nés d’une ossification endochondrale avec ébauche cartilagineuse ;
– les os plats (omoplate, crâne, mandibule) nés d’une ossification membranaire sans ébauche carti-
lagineuse.
La classification histologique distingue :
– un tissu osseux primaire, premier tissu osseux formé, destiné à être remplacé. Il est de type fibreux ;
– un tissu osseux lamellaire divisé en :
- tissu osseux haversien compact ou cortical ;
- tissu osseux trabéculaire ou spongieux ;
- tissu osseux périosté.
La nature du prélèvement osseux varie en fonction des indications chirurgicales. Le choix se fixe sur
un os cortical, un os spongieux ou un fragment corticospongieux.
Os cortical
L’os cortical ou compact compose la diaphyse des os longs et l’enveloppe des os plats et courts. Il
constitue une enveloppe résistante formée par la juxtaposition d’ostéons cylindriques de 200 à 300
microns de diamètre et l’orientation des fibres de collagène octroie au tissu cortical une résistance
mécanique essentielle. Les contraintes augmentent au niveau de l’os cortical lorsqu’un implant est
présent et la résistance mécanique de l’os les absorbe. Cependant, l’os cortical comme greffon
présente plusieurs inconvénients :
– sa cellularité inférieure à celle de l’os spongieux subordonne la survie du greffon à un processus
de revascularisation long et difficile au rétablissement de la population cellulaire ;
– sa résistance à l’infection est moins satisfaisante que celle de l’os trabéculaire. Il nécessite une sta-
bilité le plus souvent apportée par un matériel d’ostéosynthèse [2, 3].
Os spongieux ou trabéculaire
L’os spongieux ou trabéculaire constitue les épiphyses et métaphyses des os longs et l’intérieur des
os plats et courts. Il est au centre du remodelage osseux de par sa richesse en cellules
mésenchymateuses, directement impliquées dans le processus d’ostéogenèse [4].
L’os spongieux constitue de par sa nature un élément indispensable en tant que greffon du fait de :
– son potentiel ostéogénique et la viabilité de ses cellules malgré l’acte opératoire ;
– sa résistance à l’infection ;
– son aptitude à agir comme matrice de manière à permettre la migration des cellules osseuses en
provenance des sites voisins, aidant ainsi à la régénération osseuse ;
– sa capacité de revascularisation rapide : Albrektsson [5] a détecté en 1980 les premiers vaisseaux
dans le greffon spongieux 5 à 8 jours après une greffe faite de façon atraumatique ;
– son pouvoir ostéo-inducteur par un mécanisme cellulaire faisant intervenir de nombreux facteurs
de croissance. Ces derniers agissent en stimulant les cellules mésenchymateuses pour les différen-
cier en cellules osseuses [6].
Ainsi, pour traiter une insuffisance osseuse, l’association en quantité suffisante d’un os cortical pour
ses propriétés mécaniques et d’un os trabéculaire, induisant une néoformation osseuse en un greffon
corticospongieux, représente la situation idéale.
Périoste
Le périoste, membrane entourant les os, est récliné lors de la réalisation d’un lambeau d’accès.
Le périoste joue un rôle dans la croissance en longueur et circonférentielle des os. Il est constitué
d’une couche superficielle fibreuse et d’une couche profonde contenant des cellules dont des pré-
ostéoblastes. Richement vascularisé, il participe à l’intégration du greffon au site receveur.
4
Greffe osseuse ■
La régulation de la résorption osseuse est le fait d’une synergie très précise entre les ostéoblastes
et les ostéoclastes. Les ostéoblastes produisent de nombreux facteurs de transcription qui ont une
interaction sur la lignée ostéoclastique :
– ostéoclaste « differentiating factor » (ODF) ;
– ostéoprotégérine (OPG) ;
– « receptor activator of nuclear factor Kappa B » (RANK).
Ces trois molécules influencent le processus de différentiation des précurseurs ostéoclastiques
[11-13].
5
■ Introduction aux greffes osseuses à visée implantaire
REMARQUE
• Ce rappel histologique souligne la cellularité importante d’un greffon autogène qui lui confère
un potentiel ostéogénique supérieur à tout autre substitut osseux.
Figure 1.4 Situation clinique après augmentation du Figure 1.5 L’ossification du fragment osseux positionné
volume osseux en région de 11. est achevée.
6
Traitement chirurgical des insuffisances osseuses maxillaires ou mandibulaires ■
Figure 1.6 Préparation d’un site implantaire. Le volume Figure 1.7 Mise en place de l’implant dans le site greffé.
osseux remanié redonne au site une qualité
corticospongieuse et une densité assurant la stabilité d’un
implant.
La thérapeutique implantaire est souvent indiquée dans les anomalies du développement. L’agénésie
des latérales, des canines ou des prémolaires se traite par la mise en place d’implants lorsque
l’espace mésiodistal le permet ou lorsque le traitement orthodontique ouvre cet espace. Cependant,
en région antérieure dans le secteur des incisives latérales, l’amincissement de la table osseuse dans
le sens vestibulopalatin est trop étroit pour placer un implant. Une augmentation du volume osseux
est donc appropriée afin de réaliser secondairement une reconstruction implanto-portée [17].
Anomalies du développement
Figure 1.8 Agénésie des latérales : l’insuffisance osseuse Figure 1.9 Deux greffons d’apposition corrigent le
se situe à mi-hauteur de la table osseuse vestibulaire. déficit osseux.
7
■ Introduction aux greffes osseuses à visée implantaire
La prévision chirurgicale doit, dans la région antérieure, tenir compte du facteur esthétique et
intégrer une correction du défaut osseux mais également des défauts gingivaux. Le biotype
parodontal (tissu gingival fin et festonné ou tissu gingival épais et fibreux) conditionne la voie d’accès
mais aussi le volume du greffon de façon à rétablir une morphologie harmonieuse du secteur
antérieur dans le sens horizontal et vertical.
Le recours aux techniques de chirurgie orthognatique dans les atrophies maxillaires, avec décalage
des bases osseuses squelettiques, s’accompagne le plus souvent de chirurgie osseuse additive et à
visée implantaire [18].
REMARQUE
• Ce sont des interventions qui ne peuvent s’envisager qu’avec une équipe pluridisciplinaire
réunissant radiologue, orthodontiste, chirurgien maxillofacial, chirurgien dentiste exerçant
l’implantologie et prothésiste. La coordination de spécialistes médicaux permet ainsi d’obtenir,
même dans des cas défavorables, des résultats très satisfaisants.
Figure 1.11 Atrophie maxillaire sévère malgré une Figure 1.12 La situation clinique fait découvrir une
tentative de greffon pariétal dont la trace du prélèvement muqueuse fibreuse. L’os sous-jacent est extrêmement
est identifiable sur la téléradiographie de profil. résorbé.
Figure 1.13 La prise de dimension verticale indique un Figure 1.14 Une ostéotomie d’abaissement du
espace interarcade exagéré interdisant toute maxillaire (Lefort I) est réalisée avec des greffes
reconstruction implanto-portée. d’apposition pour corriger l’atrophie maxillaire.
8
Traitement chirurgical des insuffisances osseuses maxillaires ou mandibulaires ■
Les nombreux substituts osseux disponibles actuellement (chapitre 3), en association avec une
technique membranaire, rendent la procédure de traitement des déficits osseux localisés simple et
rapide. Les travaux publiés relatifs aux techniques de membrane associées à des substituts osseux
ne font en effet pas état d’activité ostéoclastique au sein du substitut osseux. Le substitut osseux
conduit la reconstruction osseuse en jouant le rôle de charpente qui se substitue progressivement à
l’os néoformé (chapitre 3) [19].
Figure 1.15 Fracture localisée de la Figure 1.16 Comblement avec un Figure 1.17 Mise en place d’une
paroi alvéolaire vestibulaire. substitut osseux. barrière membranaire qui empêche la
migration des cellules conjonctives
vers le substitut osseux.
Figure 1.18 Adaptation vestibulaire et palatine de la Figure 1.19 Fermeture des berges en recouvrant
membrane. totalement la membrane.
9
■ Introduction aux greffes osseuses à visée implantaire
REMARQUE
• Ces quelques exemples soulignent le rôle déterminant d’une greffe osseuse pour la pose
d’implants.
Optimisation de la vascularisation
La vascularisation du greffon est complétée par un apport vasculaire provenant du périoste. Par
conséquent, ce dernier ne doit pas être endommagé durant l’intervention chirurgicale.
Enfin, les vaisseaux centromédullaires, peu nombreux dans l’os cortical mais nombreux dans l’os
spongieux, participent à la vascularisation du site greffé.
Une préparation du site greffé et du greffon par scarification ou pertuis cortical active la
revascularisation du site.
10
Traitement chirurgical des insuffisances osseuses maxillaires ou mandibulaires ■
Un mécanisme cellulaire progressif, avec des événements biochimiques incluant des facteurs de
croissance tissulaire, concourt à incorporer le greffon pour le substituer à l’os néoformé (chapitre 3).
Le remodelage osseux est une conséquence de l’angiogenèse.
L’état général du patient influe sur l’intégration du greffon. Ainsi, des altérations du métabolisme
(diabète non équilibré, artériosclérose) peuvent réduire l’angiogenèse. Tabagisme, alcoolisme et
immunosuppresseur perturbent également la vascularisation.
Tout l’intérêt de réaliser un bilan préchirurgical complet est mis en évidence (chapitre 2).
POINT CLÉ
À partir d’un bilan préchirurgical préparatoire au diagnostic et au plan de traitement, il est
nécessaire de proposer une option de traitement :
- prévisible ;
- fonctionnelle ;
- esthétique.
11
Chapitre 2
Bilan
préchirurgical
Problématique ■
Préalablement à toute intervention chirurgicale et avant tout geste opératoire même court, il est
préconisé de pratiquer un bilan systématique pour aboutir à un plan de traitement optimal.
Problématique
Un bilan pré-opératoire pluridisciplinaire est la meilleure méthode possible pour établir un plan de
traitement qui se doit d’être détaillé et exhaustif avec pour objectifs de :
– confirmer le diagnostic ;
– analyser la technique reconstructrice après évaluation de l’état de santé du patient ;
– proposer un projet prothétique, « pierre angulaire » du traitement ;
– assurer la prise en charge du malade y compris si une hospitalisation est nécessaire ;
– appliquer les principes reconnus d’éthique et de jurisprudence pour maintenir les normes.
Dans notre discipline, l’acte chirurgical est incontournable pour rétablir une anomalie osseuse et
permettre une réhabilitation prothétique implanto-portée. Les nombreux paramètres à évaluer pour
constituer le dossier médical vont régler le rythme des consultations [1].
• L’émergence psychique d’une anomalie osseuse essentielle ou acquise apparaît très vite au
cours de l’interrogatoire du patient.
• Le discours portant sur le mal et la souffrance [2] du handicap doit appeler le praticien à faire la
différence entre l’attitude émotionnelle affiliée à cet handicap et l’apparition d’une maladie
mentale ou d’un trouble psychologique qui contre-indique le traitement.
Il relève de la responsabilité du praticien de faire passer au malade l’information sur les étapes du
traitement ; le temps consacré à éclairer les interrogations et sollicitations du patient et de ses
proches établit une relation de confiance qui est maintenue en s’adaptant aux questions du patient à
chaque moment. L’équipe pluridisciplinaire qui prend le patient en charge (biologiste, radiologue,
praticien réalisant la prothèse, personnel infirmier, aide-soignante, aide opératoire) doit être incluse
dans cette relation de confiance pour relayer l’information.
La nature du handicap peut être définie comme faible ou sévère. Par exemple, sont qualifiées de
sévères les atrophies maxillaires et mandibulaires qui vont faire appel à des techniques chirurgicales
invasives. Afin d’aider le praticien à gérer une situation thérapeutique difficile, un médecin psychiatre
est souvent requis pour :
– approfondir les investigations psychologiques ;
– soutenir le patient dans sa prise de décision.
Le rôle des psychiatres est également d’identifier les troubles associés au handicap (dépression,
boulimie, anorexie, tendance suicidaire, intoxication tabagique) pour aider le patient à surmonter son
infirmité et le rassurer quant à la poursuite du traitement.
15
■ Bilan préchirurgical
pour un âge de 65 ans est de 101 ans pour les hommes et 121 ans pour les femmes [3]. Pour autant,
il s’agit de patients dont la vulnérabilité est croissante en raison du changement des fonctions
sensorielles et psychiques (cognitives et affectives).
• La perte d’une capacité fonctionnelle (exemple de la mastication par perte des dents) est un
facteur déstabilisant pouvant entraîner une situation de rupture si la capacité d’adaptation du sujet
est dépassée.
• Les réhabilitations implantaires avec ou sans augmentation osseuse sont une des stratégies
pour limiter le vieillissement.
• Il est donc tout à fait approprié de porter une attention et une écoute particulières à la personne
âgée dont la perception de la vie échappe à notre champ d’expérience.
Puisqu’il est indéniable que les fonctions auditives et visuelles déclinent, il revient au chirurgien de
consacrer plus de temps à la description du déroulement du traitement entrepris, avec une
formulation choisie et une iconographie que les techniques actuelles permettent. En effet,
« sénescence n’implique pas sénilité » [4].
Le patient âgé est en droit d’attendre du médecin une réponse claire quant à la faisabilité de la
thérapeutique pour retrouver son intégrité physique.
La réponse du thérapeute peut s’avérer difficile, aboutissant soit à la renonciation, pour un malade
avec une polypathologie, soit à une décision positive quand l’état général du sujet n’est pas altéré [5].
En tout état de cause, l’allongement de la vie a pour effet qu’à partir de l’âge de la retraite (60 à 65 ans),
trois générations de personnes âgées (de 60 à 90–100 ans) peuvent être examinées avec des
approches complexes et différentes, nécessitant une prise en charge adaptée à leur état de santé.
16
Dossier médical : paramètres à évaluer ■
REMARQUES
• Les biphosphonates, molécules indiquées dans le traitement de l’ostéoporose et certaines
atteintes tumorales, ont été associées à des nécroses osseuses mandibulaires et maxillaires.
L’abstention chirurgicale est ainsi actuellement recommandée chez les patients.
• Ce questionnaire constitue un prérequis nécessaire pour prévenir un accident pré-opératoire ou
corriger des anomalies ; il s’agit d’établir un plan logique d’exploration par système pour dépister
les affections les plus fréquentes.
Classification ASA
ASA I : patient n’ayant pas d’autre affection que celle nécessitant l’acte chirurgical.
ASA II : patient ayant une perturbation modérée d’une grande fonction en relation avec l’indication
opératoire ou une autre affection.
ASA III : patient ayant une perturbation sévère d’une grande fonction en relation avec l’acte
opératoire ou une autre affection.
ASA IV : patient courant un risque vital du fait de l’atteinte d’une grande fonction.
ASA V : patient moribond.
ASA VI : état de mort clinique.
17
■ Bilan préchirurgical
Cette classification définit l’attitude thérapeutique selon la gravité de la pathologie [7, 8]. Elle ne
consiste pas en un classement des risques [9], mais permet néanmoins de fixer les standards de
prévention d’un accident opératoire.
18
Dossier médical : paramètres à évaluer ■
En cas d’anesthésie locale, les tests justifiés par une affection évolutive ou stabilisée sont prescrits.
Les tests de dépistage d’affection asymptomatique ou examens de routine réalisés de façon
systématique chez des patients sains sont toujours prescrits avec une fréquence excessive [10] et ne
sont pas recommandés, car ils n’influeront que rarement sur la stratégie chirurgicale.
• L’analyse des rapports interarcades repère les insuffisances osseuses verticales, où l’espace
prothétique [13] sera augmenté sans correction par greffes.
• Quand les espaces prothétiques sont réduits avant greffe osseuse et implant, le site nécessite
au préalable une manipulation chirurgicale des tissus pour retrouver un espace prothétique
convenable (figures 2.2 à 2.5).
19
■ Bilan préchirurgical
Figure 2.3a et b Ostéoplastie crestale et désépaississement des tissus mous avec fermeture du site par
points multiples.
Une insuffisance osseuse transversale est plus difficile à identifier en raison de l’épaisseur parfois
excessive des muqueuses des zones édentées. La palpation bidigitale recherche :
– une concavité ;
– un foyer de fracture osseuse isolé après traumatisme ;
– ou la mobilité d’un fragment osseux.
Au terme de ce bilan endobuccal, les séquelles traumatiques sont traitées, puis la réalisation de
moulages et les examens radiographiques confirment le diagnostic.
20
Dossier médical : paramètres à évaluer ■
Radiographie panoramique
Considérée comme un examen indispensable pour dépister les :
– lésions dentaires et l’orientation radiculaire voisine des zones édentées [14] ;
– inclusions dentaires [15] ;
– dents ectopiques ;
– lésions tumorales maxillaires et mandibulaires [16].
La radiographie panoramique apporte des renseignements primordiaux pour l’élaboration du bilan
pré-opératoire.
Bien que présentant des imperfections liées aux distorsions volumétriques et aux agrandissements
verticaux et horizontaux des structures osseuses en première intention, l’examen panoramique
s’accorde à :
– clarifier ou dépister une anomalie osseuse telle que :
- les images en V d’un défaut osseux transversal (figures 2.5a et b),
- les défauts osseux verticaux postérieurs dans la région molaire–maxillaire avec appréciation du
volume osseux alvéolaire et le dépistage des pathologies des muqueuses sinusiennes,
- les défauts osseux verticaux avec une approximation de la distance séparant la crête alvéolaire
des obstacles anatomiques [17] ;
– explorer les sites donneurs possibles intra-oraux : il s’agit principalement du site symphysaire et du
site de l’angle mandibulaire qui seront comparés ensuite aux mesures apportées par l’examen scanner ;
– apprécier les remaniements de la muqueuse sinusienne ou la présence d’un reliquat iatrogène
pouvant induire une pathologie sinusienne.
REMARQUE
• L’examen panoramique est en revanche contestable pour analyser la qualité de l’os trabéculaire
et cortical par rapport à une simple radiographie long cône ou à l’examen scanner.
21
■ Bilan préchirurgical
• Les moulages d’études sont montés en articulateur pour établir les rapports interarcades et
faire figurer les défauts osseux constatés lors de l’examen clinique.
• Ces moulages peuvent être segmentés pour simuler l’acte chirurgical et fixer les limites d’une
reconstruction osseuse.
• Une maquette en cire est réalisée pour que le patient visualise les pertes osseuses à corriger et
la forme de la future prothèse.
• À partir de la maquette, un guide radiologique est réalisé avec un matériau radio-opaque pour
définir le volume osseux à corriger [18, 19].
• Notre spécialité n’est pas novatrice en matière de guide. Les orthopédistes utilisent également
des guides ou des gouttières [20].
Pour prédéterminer la taille et la forme du greffon à apporter en chirurgie orale, il existe un impératif
supplémentaire : la position des futures dents prothétiques qui doit être conforme à celle des dents
naturelles environnantes.
Afin de prévoir la géométrie générique de la structure osseuse à reconstruire avant placement
d’implants et offrant une solution prothétique esthétique et fonctionnelle, un guide en résine
transparente opacifié par du sulfate de baryum représente une des solutions permettant d’examiner
les contours linguaux et vestibulaires avec leurs déficits osseux [21, 22] (figures 2.6 à 2.14). Par
rapport à d’autres matériaux, le sulfate de baryum peut être ingéré et ne génère pas d’artefacts.
Technique de réalisation d’un guide radio-opaque
Figure 2.6 Modèle d’étude avec un édentement Figure 2.7 Simulation prothétique des incisives
antérieur maxillaire. antérieures à la cire ajoutée.
Figure 2.8 Une clé en silicone prend l’empreinte des Figure 2.9 De la résine avec du sulfate de baryum est
faces vestibulaires des dents antérieures sur le modèle en coulée dans l’empreinte de silicone avec application d’une
plâtre. plaque en résine transparente palatine.
22
Dossier médical : paramètres à évaluer ■
a b
Figure 2.10a et b Guide radio baryté obtenu et confié au patient avant examen scanner.
Figure 2.11 Radiographie panoramique d’un cas Figure 2.12 Le patient porte son guide : une incidence
clinique nécessitant des greffes osseuses à visée scanner axiale reproduit une image de contraste du guide
implantaire après avulsion des dents présentant une radio baryté qui définit l’étendue de l’édentement. Les
pathologie. reconstructions coronales obliques perpendiculaires de
l’arcade dentaire sont effectuées à partir de cette
incidence.
23
■ Bilan préchirurgical
Toutefois, seul le galbe est représenté sur le guide non radiologique, et la précision du défaut osseux
obtenue l’est avec le guide radio-opaque.
Les guides directionnels permettent d’anticiper le résultat implantaire. Ils sont décrits dans le
chapitre 8 avec leur planification assistée par ordinateur.
Préparation d’un guide non radiologique
Figure 2.15 Modèle d’étude avec une concavité en Figure 2.16 Une plaque base est adaptée sur le modèle
site 21 suite à un déficit osseux. Une cire molle corrige la avec un retour vestibulaire sur la cire molle.
concavité.
24
Dossier médical : paramètres à évaluer ■
b
Figure 2.17a et b Plaque base perforée en deux points
vestibulaires pour définir par sonde parodontale
l’épaisseur à greffer.
Examen scanner
L’évolution de l’implantologie a fait de la tomodensitométrie avec reconstruction bidimensionnelle un
examen incontournable pour la détermination de la hauteur et de l’épaisseur d’os disponible au
niveau du site implantaire [24].
Les techniques de greffes osseuses et les ostéotomies éventuelles qui les accompagnent nécessitent
également une planification méticuleuse. Un examen scanner avec des reconstructions
bidimensionnelles ou tridimensionnelles données en grandeur réelle pour suppléer aux
déformations de la radiologie classique permet une telle planification.
Insuffisances osseuses transversales (figure 2.18)
Une reconstruction curviligne panoramique situe le défaut osseux. Une série de reconstructions
coronales obliques permet une mesure bidimensionnelle de l’épaisseur résiduelle vestibulolinguale
disponible. Si le patient est porteur d’un guide radiologique baryté, l’estimation de la correction
osseuse nécessaire est simplifiée, puisqu’il n’existe aucune déformation quelque soit la concavité de
l’arcade [25]. Les coupes axiales parallèles au plan d’occlusion vont donner, de la crête osseuse
alvéolaire jusqu’au palais osseux pour le maxillaire et du plan basilaire à la crête osseuse
mandibulaire, la mesure de l’étendue du défaut osseux.
25
■ Bilan préchirurgical
La reconstruction coronale oblique va, suivant l’importance du défaut osseux vertical, permettre
d’indiquer :
– le type de greffe ;
– l’importance du bloc osseux à greffer ;
– la technique opératoire choisie.
Figure 2.21 La reconstruction curviligne panoramique Figure 2.22 Examen en incidence coronale avec un
fournit des renseignements sur le sinus maxillaire : un développement palatin du sinus maxillaire.
polype distal, une communication buccosinusienne et une
projection de la paroi antérieure du sinus sont objectives.
26
Dossier médical : paramètres à évaluer ■
Les polypes n’ont le plus souvent aucune valeur sémiologique si l’ostium reste libre.
La muqueuse sinusienne très fine n’est généralement pas visible au scanner. En cas d’un ou plusieurs
épaississements de la muqueuse, les reconstructions curvilignes panoramiques et les coupes
coronales obliques mettent en évidence une opacité partielle ou totale du sinus maxillaire pouvant
correspondre à :
– une sinusite maxillaire avec ou sans obstruction ;
– une aspergillose, s’il existe un reliquat de pâte obturatrice ;
– plus rarement, un processus tumoral.
Les coupes axiales et les reconstructions coronales permettent de connaître l’extension de ces
processus pathologiques.
Ce bilan morphologique sert à la prise en charge des différentes pathologies avant toute chirurgie de
comblement.
Repérage des sites donneurs intra-oraux
L’indication d’un scanner est totalement justifiée pour l’étude de la région de l’angle mandibulaire, le
canal mandibulaire siégeant dans la majorité des cas en position linguale, mais pouvant également
être en situation médiane ou vestibulaire [28, 29] dans 40 % des cas (figure 2.23).
En région symphysaire, il permet une mesure directe de la distance séparant les apex incivo-canins
de la corticale basale : les coupes coronales obliques apprécient la position vestibulaire ou linguale
des apex. Le canal incisif mandibulaire, quant à lui, ne représente pas un réel obstacle à un
prélèvement osseux, car il se situe le plus souvent en position basse et linguale de la symphyse [30].
27
■ Bilan préchirurgical
Figure 2.24 Reconstruction tridimensionnelle avant Figure 2.25 Contrôle volumique d’un greffon
traitement. Les régions à traiter sont étudiées en surface d’apposition.
par rapport aux obstacles anatomiques.
Prémédication sédative
En cas de traitement sous anesthésie locale, il faut rappeler qu’une prémédication sédative est
toujours utile pour :
– réduire l’anxiété pré- et peropératoire ;
– amoindrir les troubles du comportement pouvant survenir immédiatement en postopératoire ;
– atténuer les phénomènes d’agitation peropératoire ; bien que non spécifiques lorsqu’ils survien-
nent, ils prolongent le temps opératoire ;
– potentialiser l’anesthésie.
28
Principes d’éthique et de jurisprudence ■
Benzodiazépines
Les benzodiazépines restent la classe thérapeutique la plus prescrite dans différents pays et
administrées souvent par voie orale (diazépam, alprazolam, lorazépam, témazépam, triazolam et
autres) [31].
Ils ont généralement une action sédative, anxiolytique, myorelaxante, hypnotique, anticonvulsive
et amnésique à court terme.
C’est une prémédication à utiliser chez des patients qui n’en font pas une absorption régulière
pour ne pas obtenir une réaction opposée à l’effet recherché [32].
En prescription, 10 mg la veille de l’intervention et 10 mg une heure avant l’intervention par voie
orale suffisent généralement à obtenir les effets recherchés.
À forte dose et en utilisation prolongée, un effet de dépression respiratoire est décrit, sans
toutefois qu’un retentissement sur la morbidité ou la mortalité ne soit démontré.
D’autres classes thérapeutiques sont utilisées en prémédication sédative par voie orale telles que la
clonidine qui possède l’AMM en France pour son action dans le traitement de l’hypertension artérielle.
Son action sédative et anxiolytique est amplement reconnue [33]. Un comprimé de 0,2 mg la veille de
l’intervention et un comprimé de 0,2 mg le matin de l’intervention permettent d’obtenir un effet
sédatif associé à un effet anti-émétique.
REMARQUES
• Les classes thérapeutiques citées ne sont pas exhaustives et les interactions médicamenteuses
des substances précédemment décrites nous conduisent, en chirurgie orale, à préférer
l’hydroxyzine pour ses propriétés antihistaminiques mais aussi anxiolytiques, sédatives et
anticholinergiques, ce qui justifie son utilisation dans notre spécialité, malgré une baisse de
pression artérielle [34, 35].
• À raison de 50 mg la veille de l’intervention et 100 mg une heure avant l’intervention par voie
orale, l’hydroxyzine apparaît aussi efficace que les benzodiazépines.
La prise en charge des patients en classe ASA III se fait par un médecin spécialisé ou un anesthésiste
réanimateur qui sont les seuls habilités, en raison des pathologies, à gérer la prémédication sédative.
Contenu de l’information
La proposition de soins du praticien doit être assortied’une information englobant au moins quatre
volets :
– les informations de nature médicale détaillant :
- le diagnostic,
- la prescription,
- le pronostic,
- les risques du traitement expliqués de façon exhaustive ;
29
■ Bilan préchirurgical
Point clé
La tenue d’un dossier médical complet dans lequel tous les paramètres sont détaillés est le garant
de la capacité optimale du chirurgien à pratiquer les techniques chirurgicales décrites dans cet
ouvrage.
30
T1 ■
Chapitre 3
31
Techniques membranaires ■
Les traitements implantaires ont bénéficié des progrès en biologie osseuse et en biomécanique [1].
Ces progrès concourent à un meilleur pronostic des réhabilitations implantaires étroitement liées à
la qualité et à la quantité osseuse [2, 3].
Devant une insuffisance des structures osseuses maxillaires et mandibulaires, le recours aux greffes
osseuses autogènes ou aux substituts osseux est nécessaire pour rétablir un volume osseux
compatible avec une thérapeutique reconstructrice implanto-portée.
Plusieurs types de greffons sont utilisés en chirurgie pré-implantaire. Le volume osseux résiduel et
la qualité osseuse indispensable à l’ostéo-intégration des implants orientent le choix de l’opérateur
vers un greffon osseux autogène ou un substitut à l’os autogène. L’os autogène reste à l’heure actuelle
le matériau de référence dans le cadre des reconstructions osseuses maxillofaciales pour ses
propriétés ostéo-inductrices et ostéogéniques [4]. Il permet de guider une consolidation rapide du
site greffé.
Dans le cas d’insuffisances osseuses circonscrites, l’emploi d’autres matériaux de greffe, qualifiés
de substitut à l’os autogène, ne peut-être ignoré [5].
Techniques membranaires
L’association des techniques membranaires avec de l’os autogène ou un substitut osseux pour obtenir
une régénération osseuse guidée a été largement décrite au cours de la dernière décennie [6-9]. La
régénération osseuse guidée est un processus biologique par lequel l’architecture et la fonction d’un
tissu osseux lésé sont entièrement restaurées. Une membrane joue le rôle de barrière en évitant une
recolonisation de l’os autogène ou du substitut osseux par les cellules conjonctives, laissant ainsi les
cellules mésenchymateuses se différencier en cellules osseuses.
✔ Rôle de la membrane
Ces membranes sont soit résorbables, soit non résorbables et requièrent trois conditions
essentielles pour être utilisées convenablement :
– le maintien d’un matériau espaceur entre la membrane et le site à traiter (os autogène, substitut
osseux) ;
– le recouvrement intégral de la membrane par le lambeau ;
– l’immobilisation de la membrane (par suture au lambeau ou par vis de fixation).
Les indications faisant appel aux techniques membranaires sont actuellement de plus en plus
restreintes en raison de la variabilité des résultats obtenus, du temps nécessaire à une cicatrisation
osseuse (9 à 10 mois) et des problèmes infectieux résultant de l’exposition des membranes [10].
L’absence de stabilité d’une membrane, son plissement sous le lambeau ou son contact avec des
dents adjacentes expliquent les lésions inflammatoires qui en résultent et qui aboutissent à un échec
et à une contamination bactérienne du site greffé.
✔ Choix de la membrane
Différents modèles de membranes sont disponibles et généralement classés, selon le but recherché,
en deux catégories d’utilisation :
– les membranes non résorbables :
- les membranes en polytétrafluoroéthylène expansé : ces membranes peuvent être renforcées
en titane pour améliorer leur stabilité et faire office de « tente » au-dessus du défaut osseux. Elles
améliorent ainsi l’espacement nécessaire à la mise en place du matériau de comblement,
- les membranes en titane pur qui nécessitent d’être stabilisées par des microvis pour éviter les
micromouvements de frottements sur la face interne du lambeau ;
– les membranes résorbables, conçues en différents matériaux :
- en collagène d’origine bovine ou porcine, ou en vicryl collagéné,
- en copolymère de polyglycol C et polylactique,
- en matériau synthétique.
33
■ Les greffons osseux autogènes et leurs substituts
REMARQUE
• Les techniques d’alvéoloplasties crestales, pour élargir la crête osseuse en alternative à une
greffe d’apposition, peuvent altérer le pronostic prothétique. L’augmentation de la largeur crestale
par plastie osseuse :
- accroît l’espace prothétique ;
- modifie la forme de la crête ;
- présente l’inconvénient d’inverser le rapport couronne clinique/racine implantaire avec un
retentissement sur tous les aléas biomécaniques [11] et esthétiques [12].
✔ Prélèvements intra-oraux
Les sites intra-oraux sont utilisés pour traiter les insuffisances osseuses de faible ou moyenne
étendue avec deux types de prélèvements prééminents :
– le greffon symphysaire prélevé de part et d’autre de l’éminence mentonnière : il procure un os très
corticalisé avec une quantité d’os spongieux inégale en fonction de la morphologie de la symphyse
[13, 14] ;
– le greffon de l’angle mandibulaire, appelé aussi prélèvement ramique ou rétromolaire :
- il constitue une alternative intéressante pour la réparation des insuffisances osseuses maxil-
laires et mandibulaires [15, 16],
- il apporte une quantité importante d’os cortical avec la possibilité de prélever de l’os spongieux
dans la région molaire.
Le prélèvement symphysaire, encore appelé « prélèvement mentonnier », et le prélèvement de
l’angle mandibulaire ont comme intérêt majeur de pouvoir être réalisés sous anesthésie locale (par
exemple chlorhydrate d’articaïne adrénaline à 1/100 000) et, par suite, de faire intervenir un seul
opérateur.
Ces deux prélèvements ont une origine embryologique commune de type membraneuse identique à
celle du site receveur avec un faible taux de résorption par rapport à un os d’origine endochondrale
[17].
34
Greffons osseux autogènes ■
35
■ Les greffons osseux autogènes et leurs substituts
Complications
– Une lésion du nerf incisif avec un cheminement médian ou lingual peut apparaître lors de la récu-
pération de l’os spongieux avec comme conséquence une hypoesthésie de la région labiomenton-
nière, le plus souvent réversible entre 6 à 12 mois [19] ;
– un œdème modéré mais constant, résolutif en 5 à 6 jours, peut se former. L’utilisation d’un élas-
toplaste compressif pour réduire l’inflammation est toujours conseillée ;
– les altérations fonctionnelles et esthétiques sont exceptionnelles mais toutefois retrouvées [23]
avec un hématome cervical inesthétique de quelques jours, pouvant provoquer une déhiscence de la
cicatrice muqueuse ;
– si la suture n’est pas réalisée en deux plans, une brèche peut se produire avec une exposition du
site de prélèvement et, comme conséquence, l’apparition de brides cicatricielles inesthétiques.
Conclusion
La distance qui sépare les deux foramen mentonniers est d’environ 5 cm, ce qui permet d’obtenir
deux greffons parasymphysaires couvrant un déficit osseux correspondant à l’absence de trois à
quatre dents.
L’os cortical est très dur et l’os spongieux, en faible quantité, est quant à lui très dense du fait des
nombreuses travées architecturales qui le constituent.
36
Greffons osseux autogènes ■
Traits d’incisions :
Figure 3.2 L’incision est oblique d’arrière en avant en Figure 3.3 Première incision verticale au fond du
forme de V à pointe allongée vers le fond du vestibule. vestibule.
37
■ Les greffons osseux autogènes et leurs substituts
Ostéotomie :
Le praticien dispose de différentes méthodes pour l’ostéotomie.
Figure 3.5 Ostéotomie à la fraise de Lindemann : Figure 3.6 Ostéotomie à la fraise de Lindemann : elle se
délimitation du greffon par perforations espacées. fait avec le risque de réduire le greffon.
Figure 3.7 Ostéotomie verticale à la scie oscillante : Figure 3.8 Ostéotomie à la scie oscillante : le
généralement, l’épaisseur de la scie est de 0,35 mm avec prélèvement est délimité par les deux traits d’ostéotomie
différentes longueurs et largeurs de coupes. Pour obtenir verticaux et horizontaux avec une finesse de coupe
la meilleure coupe possible, la rotation du moteur, auquel permettant d’exploiter la totalité du greffon.
est reliée la pièce à main micro-oscillante, ne doit pas
dépasser 20 000 tours/minute.
38
Greffons osseux autogènes ■
Figure 3.9 Ostéotomie à la microscie Figure 3.10 Ostéotomie à la microscie circulaire : son
circulaire, employée avec un carter efficacité dépend de l’épaisseur de la corticale.
pour protéger les tissus mous.
a b
Figure 3.11a et b Ostéotomie par effet piézo-électrique :
un insert en forme de microscie de 0,55 mm d’épaisseur est relié à un appareil piezo-électrique pour effectuer une coupe
très méticuleuse.
39
■ Les greffons osseux autogènes et leurs substituts
Séparation du greffon :
a b
Figure 3.12a et b Clivage du bloc osseux au ciseau droit le long des traits verticaux et horizontaux, et au ciseau
courbe pour les bords angulaires.
Figure 3.13 Bloc osseux cortical. Figure 3.14 Récupération de l’os spongieux.
40
Greffons osseux autogènes ■
a b
Figure 3.15a et b Comblement du site de prélèvement par un matériau alloplastique.
a b
Figure 3.16a et b Suture du plan musculaire avec un fil résorbable.
41
■ Les greffons osseux autogènes et leurs substituts
Figure 3.20 Prélèvement symphysaire utilisé en broyat Figure 3.21 Pansement compressif destiné à limiter
osseux. l’œdème après le prélèvement symphysaire.
42
Greffons osseux autogènes ■
43
■ Les greffons osseux autogènes et leurs substituts
– le faible taux de résorption du greffon de l’angle mandibulaire peut s’expliquer par son origine em-
bryologique membraneuse, comme le greffon symphysaire, mais également par sa vitesse de revas-
cularisation rapide [30] et progressive dans le temps, ce qui contribue à son maintien et son
intégration rapide sur le site receveur ;
– il n’existe pas de préjudice cicatriciel esthétique dans ce type de prélèvement [31].
Complications
Les complications pouvant survenir sont vraisemblablement celles qui affectent le nerf alvéolaire
inférieur et le nerf lingual. Les précautions pré- et péri-opératoires (scanner, protection du nerf
lingual par une lame malléable) permettent de les contourner.
La littérature fait état d’un nombre très restreint en postopératoire [32, 33] :
– d’hématomes ;
– de tuméfactions dépassant la norme ;
– d’hémorragies importantes taries par les techniques usuelles.
Conclusion
Le prélèvement osseux de la région rétromolaire est une indication de choix pour traiter les
insuffisances osseuses transversales et verticales de faible à moyenne importance (chapitres 6–9).
Contre-indications
Il convient de rappeler les quelques contre-indications, en dehors de la position vestibulaire du
nerf alvéolaire inférieur, qui sont en rapport avec :
- la situation anatomique : un ramus fin inférieur à 10 mm en rapport ou non avec une atrophie
généralisée mandibulaire ;
- des événements pathologiques : infection de la troisième molaire, fracture de la région angulaire
consolidée ou non ;
- un planning chirurgical différent : pose d’implant(s) dans la région du greffon, prévision d’une
intervention d’Obwegeser.
Ostéotomie :
Figure 3.22 Site de prélèvement d’un greffon de l’angle Figure 3.23 Lambeau récliné après incision
mandibulaire. vestibulaire basse.
44
Greffons osseux autogènes ■
Figure 3.24 L’ostéotomie réalisée figure le trait Figure 3.25 Limite postérieure de l’ostéotomie
vertical antérieur et les traits horizontaux supérieurs et verticale.
inférieurs.
Séparation du greffon :
45
■ Les greffons osseux autogènes et leurs substituts
Considération anatomique :
a b
46
Greffons osseux autogènes ■
✔ Prélèvements extra-oraux
Les insuffisances osseuses maxillaires et mandibulaires de grande étendue justifient des
prélèvements extra-oraux principalement :
– iliaque ;
– pariétal.
Le caractère exceptionnel de ce type de prélèvements nécessite une équipe pluridisciplinaire
(chirurgien orthopédiste, chirurgien maxillo-facial, anesthésiologiste, chirurgien dentiste compétent
en chirurgie orale).
Ces prélèvements extra-oraux, réalisés dans les cas les plus complexes, ne peuvent se faire que sous
anesthésie générale.
Trois équipes avec deux champs opératoires distincts sont amenées à intervenir :
– les chirurgiens habilités à procéder au prélèvement iliaque, à savoir un chirurgien orthopédiste ou
un chirurgien généraliste ;
– les chirurgiens habilités à procéder au prélèvement pariétal, à savoir les chirurgiens maxillo-faciaux ;
– les chirurgiens dentistes compétents en chirurgie orale, les stomatologistes et les chirurgiens
maxillofaciaux qui sont rompus aux techniques de reconstruction des déficits osseux maxillaires et
mandibulaires, une fois le prélèvement extra-oral effectué par les spécialistes précités.
47
■ Les greffons osseux autogènes et leurs substituts
Figure 3.31 Après désinfection à la povidone iodée, le Figure 3.32 Incision cutanée et cautérisation au
tracé d’incision indiqué au crayon dérmographique est bistouri électrique.
décalé en région de l’épine iliaque antéropostérieure.
Figure 3.33 Ostéotomie et luxation du toit de la crête Figure 3.34 Prélèvement d’un greffon corticospongieux
iliaque. de large dimension.
Figure 3.35
Fil d’acier
d’ostéosynthèse
pour recouvrir la
crête iliaque. Figure 3.36 Suture de tous les plans tissulaires.
48
Greffons osseux autogènes ■
Prélèvement pariétal
Initié par Tessier [39], le prélèvement pariétal représente un greffon de choix pour les auteurs
familiarisés à cette technique [40, 41].
Technique opératoire
Une incision horizontale de pleine épaisseur du cuir chevelu est effectuée. Cette incision respecte le
périoste. Elle est située à environ 10 cm au-dessus du lobe auriculaire, au-dessus et en arrière du
muscle temporal.
Un lambeau périosté est alors ruginé en disséquant le périoste pour exposer l’os pariétal. Le
prélèvement de un ou plusieurs volets osseux corticaux est réalisé sur la corticale externe à l’aide de
fraises cylindriques, puis de scies oscillantes ou d’inserts de piézo-chirurgie.
L’os spongieux est prélevé sous la corticale externe dans le diploé.
À ce stade, le risque majeur est de traverser la corticale interne et de provoquer une lésion
intracrânienne.
L’hémostase est faite à la cire à os et plusieurs matériaux sont à la disposition du praticien pour
protéger le site donneur [42].
Avantages
– L’os est très corticalisé et donc, comme tous les os de la face d’origine embryologique membra-
naire, avec un faible potentiel de résorption ;
– le volume corticospongieux est conséquent ;
– les douleurs postopératoires sont très modérées et, hormis en cas de calvitie, la cicatrice est invisible.
Inconvénients
Outre l’approche psychologique consistant à proposer au patient un tel prélèvement et une
hospitalisation nécessaire de 3 à 4 jours, le risque neurologique par fracture de la corticale interne
est réel.
De nombreux accidents graves sont répertoriés. Pour cette raison, cette technique doit être réservée
à des chirurgiens capables de gérer les complications pouvant survenir au cours de l’intervention. De
plus, cette technique doit être strictement réservée aux reconstructions non solutionnées par les
prélèvements intra-oraux. Les risques parfois irréversibles qu’elle comporte doivent être
parfaitement intégrés et mesurés avant toute décision.
Figure 3.37 Incision horizontale du cuir chevelu, le Figure 3.38 Après exposition de l’os pariétal,
périoste est ruginé. l’ostéotomie de la corticale externe délimite un bloc
osseux.
49
■ Les greffons osseux autogènes et leurs substituts
Figure 3.39 Le bloc osseux est détaché par un Figure 3.40 Bloc osseux
ostéotome ou une rugine avec orientation tangentielle de monocortical pariétal.
cette dernière.
Figure 3.41 Le diploé est apparent et l’os spongieux est Figure 3.42 Le cuir chevelu est
recueilli en contrôlant préalablement l’épaisseur du diploé suturé en deux plans.
par une radio du crâne.
50
Substituts à l’os autogène ■
✔ Potentiel ostéogénique
Il est nécessaire de préciser l’absence directe d’activité ostéoformatrice pour les allogreffes,
puisqu’elles sont constituées de fragments osseux inertes.
L’activité ostéoformatrice des allogreffes se fait par mécanisme d’ostéoconduction. Le greffon est
positionné au contact intime du site receveur et la vascularisation provoque, dans la structure du
greffon, une colonisation osseuse par son rôle de support et du fait de phénomènes cellulaires pour
aboutir ainsi à un remodelage osseux du site. C’est le cycle de maturation du greffon avec
repopulation cellulaire, vasculaire et réorganisation du collagène, phénomène débutant dès la
troisième semaine postopératoire.
Par rapport à une autogreffe, la réhabilitation d’une allogreffe se fait avec 4 mois de décalage car les
cellules ostéogéniques proviennent uniquement du site receveur, ce qui explique un délai plus long
dans la formation osseuse avec un résultat moins complet.
51
■ Les greffons osseux autogènes et leurs substituts
– comblement de sinus :
- les greffons en poudre spongieux sont disponibles à volonté,
- selon le volume sinusien à combler, ils peuvent suppléer un greffon autogène restreint ;
– fenestration et réparation des déhiscences des surfaces implantaires. La technique d’apposition
d’une poudre spongieuse devient plus problématique, car le chirurgien doit :
- assainir le site,
- stabiliser le greffon avec une barrière membranaire,
- assurer la fermeture étanche du site par traction du lambeau [49] ;
– perte de substance mineure de la crête alvéolaire :
- la crête alvéolaire doit être préparée pour favoriser l’apport vasculaire nécessaire à la recoloni-
sation cellulaire du greffon,
- la barrière membranaire nécessaire à l’immobilisation du greffon et l’étanchéité impérative lors
de la fermeture du lambeau, produisent des résultats moins fiables qu’avec l’os autogène [50].
Greffons en bloc massif [51]
Ils sont indiqués pour traiter une augmentation de la largeur crestale : ils doivent être réhydratés avec
du sérum physiologique avant d’être adaptés au site receveur et stabilisés par une vis d’ostéosynthèse.
Une membrane occlusive est souvent nécessaire pour protéger les espaces libres entre le site
receveur et le greffon. Peu de publications signalent des résultats reproductibles de cette technique.
Les échecs constatés [52] et la fragilité biomécanique de ces greffons conduisent à préférer des
techniques d’augmentation transversale par bloc osseux autogène (chapitre 5).
a b
Figure 3.44a et b L’allogreffe est constituée dans ce cas clinique par de l’os lyophilisé déminéralisé. Il est réhydraté
au sérum physiologique pour faciliter sa manipulation.
52
Substituts à l’os autogène ■
MODE OPÉRATOIRE 5 : CORRECTION D’UN DÉFAUT OSSEUX PAR UNE ALLOGREFFE (suite)
a b
Figure 3.45a et b L’allogreffe est appliquée de façon à remodeler la greffe. La vascularisation du matériau en
première intention est indispensable avant la mise en place d’une membrane pour le stabiliser.
Figure 3.46 Mise en place d’une membrane non Figure 3.47 Le site est recouvert par rotation
résorbable. palotovestibulaire du lambeau.
a b
Figure 3.48a et b Second temps chirurgical 9 mois après la greffe pour retirer la membrane : visualisation de la
reconstruction vestibulaire totale de la crête osseuse.
a b
53
■ Les greffons osseux autogènes et leurs substituts
Conclusion
L’apport des matériaux allogéniques en chirurgie pré-implantaire et implantaire représente une
technique pratique et moins invasive que l’emploi de greffons autogènes lorsqu’il s’agit de corriger
des défauts osseux minimes.
Le développement du génie génétique améliorera dans l’avenir les propriétés ostéo-inductives et
ostéogéniques qui leur font défaut actuellement.
✔ Xénogreffes
Les xénogreffes sont des greffes hétérogènes dans lesquelles le greffon provient d’une espèce
différente de celle du receveur.
Xénogreffe bovine
Si les transplantations d’organes animaux sur l’homme sont encore à l’état expérimental [53], dans
notre spécialité, les xénogreffes principalement d’origine bovine sont d’usage courant [54, 55]. Tout
comme les greffons allogéniques, les xénogreffes d’origine bovine subissent un grand nombre de
traitements despécifiants prévenant une réaction immunologique [56] et décontaminante, afin
d’éviter la transmission d’agents infectieux. Les traitements modifient profondément la structure et
les propriétés du greffon. Il constitue un matériau aux propriétés ostéoconductives [57] qui est stable
dans le temps avec une faible résorption [58], tout en laissant la place à une néoformation osseuse à
travers sa structure poreuse et par l’intermédiaire des cellules mésenchymateuses. Boyne a souligné
très tôt que le lent processus de résorption des matériaux non autogènes, dont la porosité (75 à 80 %)
est comparable à celle de l’os trabéculé humain, est un des facteurs favorables à la reconstruction
osseuse [59].
Ces substituts constituent donc une charpente nécessaire à la revascularisation du site osseux à
traiter [60].
Spécificités
Des études statistiques et histologiques réalisées après xénogreffe bovine sur le tibia du lapin
témoignent d’une néoformation osseuse entre les particules greffées à 8 semaines [61]. Les systèmes
aversiens sont en revanche observables pendant les phases d’apposition et résorption osseuses
initiées par le processus de structuration de l’os néoformé. Après usage de xénogreffes d’origine
bovine, aucune présence de cellules impliquées dans le mécanisme inflammatoire n’a été rapportée
[62]. Les cristaux d’os d’origine bovine mesure 10,17 mm. Ce matériau est disponible sous forme de
granules corticaux ou spongieux ainsi qu’en bloc osseux, lui-même également cortical ou spongieux.
Résultat
La réhabilitation chirurgicale des secteurs postérieurs maxillaires à visée implantaire est un défi
quotidien en implantologie du fait de l’insuffisance du volume osseux par phénomène de résorption
et pneumatisation du sinus maxillaire.
Les xénogreffes d’origine bovine semblent donner des résultats satisfaisants quant à l’augmentation
du volume osseux des secteurs postérieurs maxillaires et sont donc particulièrement appliqués dans
cette indication en comblement sinusien [63, 64] et mixés ou non à de l’os autogène.
Comme les allogreffes, la quantité de greffons disponibles n’est pas limitée et peut remplacer l’os
autogène en cas de désaccord du patient sur l’abord d’un deuxième site chirurgical pour le
prélèvement d’un greffon.
✔ Matériaux alloplastiques
Les matériaux alloplastiques sont des matériaux d’origine synthétique, résorbables ou non
résorbables, pour lesquels les études expérimentales et cliniques ont démontré leur application dans
l’interception de la résorption postextractionnelle [65] ou dans le renfort des insuffisances osseuses
maxillaires et mandibulaires. Les critères de choix sont corroborés par leur nature physique,
54
Substituts à l’os autogène ■
biologique et clinique. Le doute sur la transmission d’un agent pathogène, inconnu à ce jour, avec une
allogreffe ou une xénogreffe peut être justifié actuellement, sans qu’aucune publication ne l’ait
confirmé après une quinzaine d’années d’utilisation de ces matériaux. Cependant, la quantité
illimitée de ces matériaux plaide en faveur de leur utilisation.
55
■ Les greffons osseux autogènes et leurs substituts
Cependant, le phosphate tricalcique participe à une néoformation osseuse à la seule condition d’être
en contact direct avec une paroi osseuse restante [76].
C’est également un matériau additif à un greffon autogène quand ce dernier est en quantité insuffisante.
Figure 3.50 Avulsion de 44, 45, 46. Figure 3.51 Comblement immédiat
des alvéoles déshabitées avec un
matériau inerte de type « bioverre ».
Figure 3.52
À 9 mois, résorption
osseuse verticale et
transversale.
56
Substituts à l’os autogène ■
a b
Figure 3.53a et b Une biopsie est réalisée sur le site greffé à 9 mois.
Coloration à l’hématoxyline éosine safran : empilement de fines lamelles d’un
tissu d’affinité tinctoriale osséïnique fantomatique sans réaction cellulaire
identifiable et sans activité ostéoclastique significative. Absence d’images
histologiques de l’activité ostéoformatrice. Grossissement × 100 et × 200
(appareil photo monté sur microscope Nikon E 800).
Figure 3.54 Situation clinique pour laquelle un Figure 3.55 Vue à travers un miroir photographique :
déficit osseux d’étiologie parondontale est constaté en alvéoles déshabitées après extraction de 46, 47 et dépose
46, 47 et sur la reconstruction supra-implantaire. de la reconstruction implantaire. L’assainissement du site
est réalisé.
57
■ Les greffons osseux autogènes et leurs substituts
Figure 3.56 Comblement alvéolaire avec un matériau Figure 3.57 Le matériau à base de tricalcium
de tricalcium phosphate. phosphate est stabilisé par le caillot sanguin.
Figure 3.58 Suture après stabilisation du matériau Figure 3.59 Radiographie panoramique à 9 mois.
dans l’alvéole. Les granules de tricalcium phosphate en Le site osseux est cicatrisé.
excès sont retirées pour éviter leur inclusion dans la
face interne du lambeau.
58
Substituts à l’os autogène ■
a b
Figure 3.61a et b Une biopsie est réalisée 1 an après le comblement au tricalcium phosphate.
Coloration : hématoxyline éosine safran. Grossissement × 100 ou × 200 (appareil photo monté sur
microscope Nikon E 800). Une structure osseuse lamellaire est parfaitement identifiée avec quelques
inclusions de granules de tricalcium phosphate encore non résorbées. Il existe une activité cellulaire
identifiable face aux lamelles osseuses.
59
■ Les greffons osseux autogènes et leurs substituts
60
Substituts à l’os autogène ■
Utilisation du PRF
Matériel et méthode
La préparation du PRF se fait à partir d’un prélèvement sanguin veineux, généralement la veine
basilique, et selon l’indication par volume réduit (tubes secs de 4 mL) jusqu’à des volumes plus
importants (tubes de 10 mL). Une centrifugation unique des prélèvements permet d’obtenir un
coagulum contenant un surnageant : le sérum.
Sous le sérum, un concentré plaquettaire qui renferme un nombre important de facteurs de
croissance est récupéré en le séparant des éléments figurés du sang pour être utilisé [99]. La vitesse
de centrifugation dépend de la centrifugeuse et donc des indications du fabricant, avec
recommandation de ne pas multiplier les centrifugations et de ne pas l’utiliser à une vitesse excessive
pouvant entraîner une dégranulation accélérée des plaquettes. En utilisation clinique, l’extrait
plaquettaire est additionné soit à un greffon autogène broyé, soit à un substitut osseux. Il peut être
exprimé entre deux compresses pour obtenir une membrane endogène de 1 à 1,5 mm d’épaisseur.
Observations actuelles
Plusieurs procédés de préparation de concentré plaquettaire sont décrits [100, 101], particulièrement
le PRP (Platelet Rich in Plasma), destiné également à améliorer la cicatrisation osseuse. Cependant,
sa manipulation nécessite l’utilisation de thrombine bovine strictement interdite par la législation
européenne. Les premiers résultats publiés comparant l’efficacité du PRP par rapport au PRF
montrent toutefois un avantage certain pour le PRF dans la régénération osseuse [102].
Les concentrés plaquettaires de fibrine riches en plaquettes (PRF), en combinaison avec un greffon
osseux, ont montré cliniquement une activation de la cicatrisation du site greffé par l’effet des
cytokines contenues dans le PRF. Le mélange d’un extrait plaquettaire à un greffon broyé améliore la
stabilisation du broyat osseux dans les comblements sinusiens grâce au pouvoir adhésif de la fibrine
qui forme un caillot fibrineux compact. Le PRF appliqué en membrane, en alternative aux différentes
membranes employées dans les techniques de régénération osseuse, n’a montré aucune
complication postopératoire et remplit entièrement son rôle de barrière pour protéger le site greffé.
En revanche, sur le plan biologique, seul Marx avec le PRP a justifié le rôle des facteurs de croissance
plaquettaire et leurs mécanismes d’action dans la consolidation osseuse [103].
Les extraits plaquettaires appliqués sur les plaies du patient diabétique, avec un procédé de
dégranulations plaquettaires libérant les facteurs de croissance, ont révélé une cicatrisation
accélérée du pied diabétique [104]. Ce procédé récent est probablement un adjuvant prometteur dans
les phénomènes de réparation des lésions tissulaires.
Méthodologie de la préparation du PRF
En l’absence de consensus, deux appellations sont actuellement admises pour PRF soit :
– plaquettes riches en fibrine ;
– fibrine riche en plaquettes.
Figure 3.62 Prélèvement sanguin. Figure 3.63 Centrifugeuse avec inclinaison angulaire
des tubes.
61
■ Les greffons osseux autogènes et leurs substituts
Figure 3.66 Le PRF est déposé sur une compresse pour Figure 3.67 Membrane PRF.
être mixé à un comblement osseux ou transformé en
membrane.
62
Substituts à l’os autogène ■
Figure 3.68 Alvéole postextractionnelle. Figure 3.69 Comblement alvéolaire avec un matériau
tricalcium phosphate.
Figure 3.70 Protection et stabilisation du matériau Figure 3.71 Radiographie panoramique montrant
de comblement avec une membrane PRF. une cicatrisation osseuse à 6 mois.
63
■ Les greffons osseux autogènes et leurs substituts
Figure 3.75 Une autre membrane PRF est placée sur Figure 3.76 Pour promouvoir l’adhésion des cellules
le volet latéral. et la libération des facteurs de croissance, le lambeau
doit recouvrir parfaitement les membranes PRF.
L’intervention différée pourra être reprise dans les
6 mois qui suivent cette effraction membranaire.
64
Chapitre 4
Interception de la
résorption osseuse
postextractionnelle
Conséquences cliniques de la résorption postextractionnelle ■
Les racines des dents transfèrent les forces de mastication vers le tissu osseux. La stimulation ainsi
induite entretient le processus d’apposition–résorption osseuse qui maintient la structure du procès
alvéolaire. L’avulsion d’une dent entraîne inévitablement une résorption de l’os alvéolaire ou
alvéolyse. Cette résorption est accélérée dès le troisième mois postextractionnel dans le sens
vertical, horizontal et transversal [1].
La résorption qualifiée par Atwood de chronique, progressive, irréversible et cumulative est plus
aggravée sur l’os trabéculaire que sur l’os cortical [2].
Un an après une extraction, une perte osseuse verticale de l’os alvéolaire de 2 à 3 mm en moyenne
au maxillaire supérieur et de 4 à 5 mm au maxillaire inférieur est constatée [3]. Les évaluations
radiographiques et cliniques menées par Lekovic et al. [4] confirment une perte osseuse alvéolaire
tridimensionnelle après extraction d’une dent.
Figure 4.1 Les racines de 23 et 24 ne sont plus en Figure 4.2 Modification de la table externe à 3 mois
fonction, le processus de résorption a commencé. postextractionnels.
67
■ Interception de la résorption osseuse postextractionnelle
Figure 4.3 Extraction de la 12. Après 12 mois, Figure 4.4 Reconstruction coronale
concavité vestibulaire démontrant un déficit osseux. oblique en région de 12 : 50 % de
perte osseuse à 12 mois
postextractionnels (ce défaut osseux
est traité dans le chapitre 5).
En cas d’indication d’extraction d’une racine proéminente en secteur maxillaire antérieur, cela
évoque immédiatement une paroi alvéolaire vestibulaire fragile, voire inexistante. Le devenir de cette
paroi est évalué par l’exploration scanner avant extraction pour ensuite envisager une des possibilités
thérapeutiques suivantes :
– action orthodontique ;
– mise en place immédiate d’un implant (figures 4.5 à 4.8) ;
– comblement alvéolaire préalable à la mise en place immédiate d’un implant ;
– greffe osseuse d’apposition (chapitres 5 et 6).
Les proalvéolies, l’interruption précoce d’un traitement orthodontique et le vieillissement sont les
étiologies les plus fréquentes des racines proéminentes.
68
Conséquences cliniques de la résorption postextractionnelle ■
69
■ Interception de la résorption osseuse postextractionnelle
POINTS CLÉS
En fonction des indications, des procédures chirurgicales spécifiques permettent d’interrompre la
résorption :
- l’implant immédiat, technique décrite initialement par Schulte et al. [11] qui consiste à mettre
l’implant dans le même temps que l’extraction ;
- le comblement alvéolaire par substitut osseux ou par os autogène, quand la mise en place de
l’implant est différé ;
- la perte d’une ou plusieurs parois osseuses, ainsi que l’augmentation de la crête alvéolaire
procèdent des techniques de greffes osseuses décrites dans les chapitres 5 et 6.
70
Implant immédiat : son rôle dans l’interception de la résorption osseuse ■
71
■ Interception de la résorption osseuse postextractionnelle
Figure 4.12a et b
Préparation du site
implantaire pour mise en
place immédiate d’un
implant conique afin
d’éviter une éventuelle
atteinte des racines
adjacentes. Le guide de
parallélisme indique l’axe
de l’implant.
a
Figure 4.11 Extraction de 14 après
double perforation.
Figure 4.13 Mise en place de l’implant au centre Figure 4.14 Comblement des espaces libres entre la
de la crête dans un axe parallèle aux dents voisines. surface de l’implant et les parois alvéolaires.
72
Implant immédiat : son rôle dans l’interception de la résorption osseuse ■
La situation clinique la plus fréquente pour laquelle la mise en place d’implants de large diamètre
est indiquée couvre les régions des première et deuxième molaires maxillaires pour lesquelles la
densité osseuse est de type III ou IV [22] (figures 4.16 et 4.17) et ce, qu’ils s’agissent de dents mono-
ou pluriradiculées.
a
Figure 4.16a et b Extraction de 16 après échecs de
traitements orthodontiques.
a b
73
■ Interception de la résorption osseuse postextractionnelle
74
Implant immédiat : son rôle dans l’interception de la résorption osseuse ■
Figure 4.19 Alvéole résiduelle large avec intégrité Figure 4.20 Un implant de large diamètre est
des parois osseuses. positionné. Il persiste un espace libre supérieur à 2 mm
entre la surface implantaire et les parois osseuses
alvéolaires vestibulaires et distales.
Figure 4.21 Le comblement des espaces libres est Figure 4.22 L’étanchéité du site par une suture berge
mixte : os autogène et substitut osseux alloplastique. contre berge assure la stabilité du comblement.
Figure 4.23 Un contrôle radiographique à 6 mois fait Figure 4.24 Résultat 6 ans après la mise en fonction.
apparaître une trabéculation osseuse normale.
75
■ Interception de la résorption osseuse postextractionnelle
✔ Situation clinique
La mise en place immédiate des implants, particulièrement dans les régions molaires par la
technique de mise en nourrice à l’abri du milieu buccal [27], n’est pas toujours possible en raison de
la largeur de l’alvéole et du manque d’élasticité des tissus mous qui empêchent la fermeture du site
opératoire. Une procédure simplifiée consistant à utiliser un implant non enfoui [28, 29] avec un
aménagement des tissus mous péri-implantaires, adaptés autour du col implantaire (figures 4.25 à
4.30), contourne la difficulté de fermeture du site opératoire. Les résultats statistiques sont
identiques aux implants enfouis et les modifications dimensionnelles restent indépendantes de la
technique choisie [30-32].
a b
76
Implant immédiat : son rôle dans l’interception de la résorption osseuse ■
a b
77
■ Interception de la résorption osseuse postextractionnelle
Figure 4.30a et b
Contrôle radiologique de
la prothèse vissée sur les
implants à 6 ans :
aucune résorption n’est
constatée. La mise en
place d’un implant non
enfoui permet
d’intercepter la
résorption avec un taux
de succès similaire à
celui obtenu avec un
implant enfoui.
b
Si la pose de l’implant est différée de quelques jours à deux ou trois semaines, une couverture
épithéliale étanche referme l’alvéole. Cet avantage est à mettre cependant en balance avec le début
de la résorption.
En revanche, pour l’aménagement des tissus mous et d’un point de vue esthétique, le remplacement
d’une dent unitaire par implant immédiat donne des résultats plus concluants – s’agissant de la
régénération de la papille interproximale – qu’avec la pose différée d’implant [25].
Comblement alvéolaire
L’implant immédiat peut être différé dans les situations suivantes :
– insuffisance de stabilité primaire ;
– alvéole résiduelle surdimensionnée par rapport au diamètre de l’implant ;
– fenestration alvéolaire circonscrite ;
– perte du septum interadiculaire ;
– insuffisance osseuse crestale postextractionnelle ;
– fragilité des parois osseuses alvéolaires.
Pour conserver la continuité osseuse et limiter la résorption postextractionnelle, le comblement
alvéolaire par des méthodes d’ingénierie tissulaire favorise le potentiel de régénération du tissu osseux.
L’utilisation de matériaux à capacité réparatrice ostéo-inducteurs ou ostéoconducteurs [33, 34],
décrits dans le chapitre 3, associée ou non à une barrière membranaire, rend possible la
conservation du volume osseux. Le moment le plus adapté pour combler l’alvéole reste également
celui du même temps opératoire que l’extraction [35], lorsque le site est sain ou lorsqu’un tissu
infecté localisé dans l’alvéole a fait l’objet d’un débridement chirurgical immédiat avec ablation
78
Comblement alvéolaire ■
Indications
Le comblement simultané de l’alvéole est indiqué lorsque :
– l’alvéole est indemne de foyer infectieux étendu ou ne présente pas un phénomène infectieux en
phase aiguë ;
– la vascularisation provenant du fond de l’alvéole et des parois osseuses latérales alvéolaires est
présente.
À partir de ces impératifs et en regard des recherches récentes [34, 37, 38], des efforts ont été réalisés
pour accroître l’efficacité des biomatériaux de type alloplaste ou allogreffe et diriger la reconstruction
osseuse alvéolaire.
Matériel et technique
Un lambeau de pleine épaisseur est récliné et s’étend au-delà de la ligne mucogingivale après
avulsion de la dent. L’alvéole est révisée et détergée par une solution composée de sérum
physiologique et de povidone iodé ou de chlorhexidine. Le biomatériau est lui-même imprégné de
sérum physiologique afin de le rendre plus facilement manipulable, puis déposé et condensé sur
toutes les parois alvéolaires pour empêcher une migration apicale des tissus mous. La coaptation des
berges garantit l’étanchéité du site pour s’opposer à la colonisation bactérienne du biomatériau et
maintenir sa stabilité dimensionnelle.
Ces conditions sont essentielles pour une néovascularisation et une colonisation tissulaire du
biomatériau (figures 4.31 à 4.39).
79
■ Interception de la résorption osseuse postextractionnelle
Figure 4.33 Fistule vestibulaire : la dent doit être Figure 4.34 Révision de l’alvéole après extraction.
extraite et le site assaini.
Figure 4.35 Comblement au tricalcium phosphate. Figure4.36 Membrane en titane fixée par une vis
pour stabiliser le matériau de comblement.
80
Comblement alvéolaire ■
Figure 4.38a et b
À la mise en place de
l’implant, l’os est
régénéré avec
persistance de quelques
granules de tricalcium
phosphate pas encore
résorbés.
81
■ Interception de la résorption osseuse postextractionnelle
Figure 4.40 Corticale vestibulaire endommagée Figure 4.41 Comblement différé de l’alvéole à 1 mois
après lésion infectieuse radiculaire. au tricalcium phosphate recouvert par une membrane.
82
Comblement alvéolaire ■
L’infection peut parfois endommager largement une paroi osseuse alvéolaire ; cela marque la limite
des techniques de comblement. Le recours aux greffes osseuses devient indispensable (voir
chapitres 5 et 6).
✔ Considérations cliniques
Conservation du volume osseux postextractionnel
Les inclusions osseuses pathologiques d’origine iatrogène dans une alvéole récemment déshabitée
sont fréquentes. Il peut s’agir de pâte d’obturation canalaire, de débris radiculaires ou de fractures
d’un instrument nécessaire à l’extraction.
Les formes topographiques de ces inclusions sont nombreuses :
– incluses dans l’une des corticales alvéolaires ;
– retirées dans l’os trabéculaire ;
– incorporées dans un tissu fibreux.
La pathologie peut être à l’origine de la réduction du volume osseux alvéolaire, consécutive à une
infection aiguë ou chronique. L’ablation de cette inclusion par voie alvéolaire et à l’aide d’une curette
est souvent difficile s’agissant d’une méthode réalisée « à l’aveugle ».
L’examen scanner est indispensable pour la situation topographique, une ostéotomie en permet
l’exérèse sans perte de volume osseux grâce à un comblement alvéolaire.
Matériel et technique
Après compte rendu scanner sur coupes coronales et axiales, une incision horizontale à orientation
linguale et deux incisions de décharge vestibulaires permettent de récliner un lambeau de pleine
épaisseur. Deux traits d’ostéotomie horizontaux et deux traits d’ostéotomie verticaux délimitent un
volet osseux vestibulaire qui est provisoirement retiré. La visualisation et l’ablation de l’inclusion sont
facilitées.
Un comblement de la cavité avec un broyat d’os autogène prélevé en région de l’angle mandibulaire
préserve le volume osseux et consolide rapidement l’os trabéculaire. Le volet vestibulaire est
repositionné et stabilisé par vis d’ostéosynthèse. Le lambeau suturé assure quant à lui l’étanchéité
du site d’intervention.
Cette méthode constitue une des techniques chirurgicales dites « avancées », décrites dans cet ouvrage.
Elle autorise la mise en place d’un implant à 2 mois postchirugical, alors qu’avec un matériau de type
alloplaste ou allogreffe, l’implant est possible plus tardivement, soit 6 mois après comblement [39]
(figures 4.43 à 4.51).
Figure 4.43
Pâte dentaire
bilatérale en mésial
de 36 et 46
comprimant le nerf
alvéolaire inférieur,
l’examen clinique
note la présence
de signes de
neuropathie
périphérique.
83
■ Interception de la résorption osseuse postextractionnelle
Figure 4.44
Reconstruction coronale : la pâte d’obturation est nettement proche du canal
alvéolaire inférieur.
84
Comblement alvéolaire ■
Figure 4.47 L’alvéole est définitivement assainie. Figure 4.48 Un greffon osseux prélevé dans l’angle
mandibulaire est broyé et utilisé comme matériau de
comblement.
Figure 4.49 Comblement alvéolaire. Figure 4.50 Le volet est repositionné et stabilisé par
une vis d’ostéosynthèse.
CONCLUSION
Une extraction non traumatique suivie d’une mise en place immédiate d’un implant ou d’un
comblement alvéolaire sont les critères essentiels à l’interception de la résorption osseuse.
Cependant, la perte d’une ou plusieurs parois osseuses compliquent la thérapeutique et le recours
aux greffes osseuses devient nécessaire.
85
Chapitre 5
Traitement des
insuffisances osseuses
transversales
Correction du déficit osseux transversal ■
Il n’existe pas de consensus spécifique sur la classification des défauts osseux transversaux.
Cependant, on constate que les insuffisances osseuses transversales les plus souvent rencontrées font
suite à la perte d’une ou plusieurs dents correspondant à une classe III ou IV [1] pour lesquelles la
conservation de l’os alvéolaire dans le sens vertical avec une épaisseur osseuse variant entre 1 et 4 mm
est constatée.
Étiologie
La perte de dents représente une des conséquences des insuffisances osseuses transversales et
leurs étiologies recouvrent des situations classiques d’origine diverses [2] :
– pathologiques :
- maladies parodontales,
- kystes apicodentaires,
- fractures radiculaires,
- traumatismes avec expulsion dentaire ;
– chirurgicales :
- exérèses tumorales,
- échecs implantaires,
- extractions traumatiques ;
– congénitales :
- micrognatie–fente,
- anomalie du développement ;
– physiologique : résorption consécutive à la perte de dents.
Situations cliniques
L’évaluation la plus précise d’une insuffisance osseuse transversale est obtenue par l’examen
tomodensitométrique à l’occasion duquel les coupes axiales et coronales permettent la mesure
exacte de l’épaisseur osseuse sur toute la hauteur de l’os résiduel [3].
L’insuffisance osseuse transversale peut s’accompagner d’une déminéralisation osseuse,
particulièrement dans les régions postérieures maxillaires et mandibulaires avec une disparition des
travées osseuses lamellaires, ce qui complique la mise en place d’un implant.
La résorption osseuse entraîne de multiples changements morphologiques (chapitre 4). Pour les
insuffisances osseuses transversales, les remaniements les plus fréquents sont objectivés par des
problématiques situations cliniques :
– crêtes résiduelles en lame de couteau ;
– muscle mylo-hyoïdien et ligne oblique externe proéminente ;
– saillie de la symphyse mentonnière ;
– insertion défavorable des brides et freins avec une absence de gencive attachée ;
– structures vasculonerveuses vulnérables ;
– affaissement de la joue ;
– perte des parois osseuses alvéolaires qui complique la correction du défaut osseux selon le nombre
de parois absentes.
89
■ Traitement des insuffisances osseuses transversales
REMARQUE
• Dans ce chapitre, les sites de prélèvements intra-oraux sont privilégiés pour corriger les défauts
osseux de petites et moyennes étendues avec l’avantage d’être réalisés sous anesthésie locale.
Pour les défauts osseux de très faible étendue, l’application clinique de la régénération osseuse
guidée [5] est indiquée quand la technique d’ostéosynthèse par greffon autogène n’est pas possible :
– dents voisines limitant le positionnement d’une vis d’ostéosynthèse pour stabiliser le greffon ;
– site à reconstruire réduit ne permettant pas l’apposition d’un bloc osseux viable ;
– refus du patient pour un prélèvement intra-oral.
La correction des défauts osseux transversaux est un défi constant pour le praticien [6] avec les
objectifs suivants :
– augmenter le volume osseux ;
– maintenir et créer un profil naturel des tissus mous ;
– adapter une prothèse provisoire qui ne mobilise pas le greffon pendant son intégration ;
– placer dans un deuxième temps chirurgical un ou plusieurs implants pour aboutir à une réhabili-
tation esthétique et fonctionnelle.
Procédures chirurgicales
✔ Évaluation de l’étendue du défaut osseux :
préparation du site receveur
L’exploration du site receveur se fait préalablement à la prise du greffon de façon à déterminer avec
précision les dimensions du greffon soit :
– par mesure directe du défaut osseux ;
– en préparant un gabarit proportionnel à l’étendue du défaut osseux.
L’incision de départ crestale est à orientation palatine ou linguale avec deux contre-incisions
verticales effectuées à distance du défaut osseux. Le tracé d’incision aide à décaler les sutures qui
ne doivent pas s’appuyer sur le greffon solidarisé du site receveur, car il existe un danger représenté
par la rupture des sutures par tension excessive et l’exposition du site greffé : un lambeau
mucopériosté est récliné avec une base plus large que son bord crestal pour avantager l’apport
vasculaire et préparer son repositionnement.
La préparation du site receveur qui précède la greffe suit une procédure strictement méthodique [7] :
– le site receveur est parfaitement assaini de toutes les adhérences résiduelles de tissus mous par
des curettes à bords tranchants (curettes d’Hemingway ou de Lucas) :
- si des adhérences tissulaires subsistent, leurs exérèses se font à l’aide de ciseaux à os de type
Ochsenbein,
- cette mesure prophylactique se pratique sous irrigation de sérum physiologique mélangé à de
la povidone iodée ou de la chlorhexidine, afin d’écarter toute infection du greffon ;
– la vascularisation du site receveur est un vecteur essentiel des activités cellulaires qui rendent pos-
sible l’incorporation du greffon par un apport massif de facteurs de croissance et de cytokines [8],
responsables de la cicatrisation osseuse. La revascularisation du site est provoquée soit :
- par simple scarification de la charpente osseuse existante notamment sur un os faiblement cor-
ticalisé,
- par une décorticalisation en créant à l’aide de fraise boule à os (6 pans) des perforations dans l’os
cortical. Cette décorticalisation se doit d’être prudente de façon à ne pas accroître le défaut osseux.
Plus le site greffé est corticalisé, plus le mécanisme de revascularisation sera long. Or, la vitesse de
vascularisation est un des facteurs qui concourt à l’intégration du greffon.
Outre l’apport vasculaire, la décorticalisation est fondamentale, particulièrement à la mandibule très
corticalisée, pour permettre l’insertion du greffon et accroître sa stabilité [9].
90
Procédures chirurgicales ■
À ce stade, une plastie des rebords osseux du site receveur est souvent nécessaire pour :
– éviter toute perforation du lambeau par une extrémité osseuse acérée ;
– ébarber toutes les zones de fragilité du relief de la charpente osseuse.
Une ultime évaluation du site receveur donne un bilan clinique sur :
– la forme de la crête osseuse résiduelle ;
– l’étendue de la perte osseuse ;
– la qualité de l’os résiduel ;
– le degré de résorption crestale et le profil orofacial des tissus mous associés (figures 5.1 à 5.6).
a b
Figure 5.2a et b Insuffisance osseuse transversale évaluée sur coupes scanner horizontales et
transversales qui confirment la nécessité d’un greffon d’apposition avant le placement d’un implant.
91
■ Traitement des insuffisances osseuses transversales
a b
Figure 5.4a et b Assainissement d’un site osseux présentant un déficit transversal : l’ablation des tissus fibreux se fait
par curettes à bords tranchants ; la régularisation du relief de la charpente osseuse est nécessaire pour sa consolidation.
a b
92
Procédures chirurgicales ■
Figure 5.7 Prélèvement d’un bloc osseux Figure 5.8 Le bloc corticospongieux est perforé par un
corticospongieux parasymphysaire. foret de 1,5 mm de diamètre.
Figure 5.9 Une pince de Collin maintient le bloc Figure 5.10 Le greffon osseux est stabilisé de façon
osseux. Une vis d’ostéosynthèse s’engage dans la primaire par la vis d’ostéosynthèse et secondairement par
perforation pour vérifier l’adaptation. son encastrement au site receveur.
93
■ Traitement des insuffisances osseuses transversales
REMARQUE
• Actuellement, pour obtenir une cicatrisation rapide du site greffé, l’utilisation de fibrine riche en
plaquettes (PRF, chapitre 3) appliquée sur l’ensemble greffon–site greffé semble, d’après nos
premières observations, promouvoir la maturité et la densité du tissu greffé.
Figure 5.12 Bloc osseux stabilisé avec de l’os Figure 5.13 Suture hermétique par la méthode de
lamellaire pour achever la correction osseuse et combler désépaississement du lambeau.
les espaces libres.
94
Procédures chirurgicales ■
La combinaison de sutures suspendues et de sutures point par point semble donner les meilleurs
résultats possibles pour la fermeture du site [12].
✔ Cas cliniques
Spécificité des cas cliniques selon leur localisation maxillaire et mandibulaire
Les variations évolutives de l’os maxillaire et mandibulaire sont très importantes selon les individus.
Aussi, la technique opératoire précédemment décrite est adaptée selon que le site receveur se situe
sur :
– l’os maxillaire : d’apparence massive, où l’os alvéolaire est peu corticalisé avec une faible densité
osseuse n’offrant aux implants qu’un ancrage médiocre ;
– l’os mandibulaire : les procès alvéolaires existant deviennent très corticalisés si l’atrophie osseuse
est étendue. Il faut également tenir compte de particularités anatomiques, comme les lacunes de
Stafné situées sur la corticale linguale mandibulaire dans le secteur de la deuxième molaire [13].
Dans toutes les situations et compte tenu d’une probable résorption du greffon – limitée pour les
greffons autogènes d’origine embryologique mésenchymateuse, plus importante pour les greffons
d’origine enchondrale et pour les substituts osseux –, il est logique d’anticiper la résorption du
greffon par une hypercorrection du défaut osseux [14].
En région antérieure maxillaire édentée, l’insuffisance osseuse transversale est le plus souvent
associée à un défaut osseux vertical de la crête alvéolaire [15]. Cette résorption crestale est souvent
moindre par rapport à l’insuffisance osseuse transversale qui s’oppose principalement à la pose des
implants. Toutefois pour respecter une position acceptable des implants dans le sens vertical (2 mm
sous les collets des dents voisines) [16], la correction du défaut crestal dans le même temps que la
greffe transversale est indispensable : les défauts verticaux importants associés aux défauts
transversaux font partie des cas complexes de traitements des insuffisances osseuses (chapitre 9).
Un défaut vertical réduit se corrige avec le même greffon prélevé pour traiter la perte osseuse
transversale : à son extrémité crestale, une forme de selle ou de « L » renversé est appliquée au
greffon de façon à compenser le déficit osseux [17].
Figure 5.14 Situation clinique avec une insuffisance Figure 5.15 Un greffon parasymphysaire va corriger
transversale et verticale sur la moitié de la paroi les deux défauts osseux. Le bord du greffon en contact
vestibulaire du site extractionnel. avec le rebord crestal alvéolaire est boutrolé en forme de
« L » renversé.
95
■ Traitement des insuffisances osseuses transversales
96
Procédures chirurgicales ■
Figure 5.21 L’ouverture de l’espace permet une Figure 5.22 Un greffon corticospongieux de dimension
préparation étendue du site receveur pour un apport acceptable pour assurer la reconstruction osseuse est fixé.
vasculaire élevé [21].
Figure 5.23 Reconstruction Figure 5.24 Situation clinique à 4 mois pendant la période
coronale oblique : résultat à 4 mois. d’ostéosynthèse du greffon. L’espace a été maintenu.
97
■ Traitement des insuffisances osseuses transversales
Figure 5.26 Situation clinique avec invagination de la Figure 5.27 Bloc corticospongieux symphysaire : placé
muqueuse vestibulaire après extraction. À la palpation, en attente d’être greffé dans un mélange de sérum
absence de la paroi vestibulaire. physiologique et de povidone iodée.
98
Procédures chirurgicales ■
Figure 5.28 Préparation du site receveur par Figure 5.29 Greffon positionné et maintenu par une
scarification avec une microscie ultrasonique. pince cinq dents « Allis » pour faciliter la fixation par une
vis d’ostéosynthèse de 1,5 mm de diamètre.
Figure 5.30 Stabilité primaire du bloc Figure 5.31 Les espaces libres entre le greffon et le site
corticospongieux : les espaces libres restent à combler receveur sont greffés avec de l’os spongieux autogène
pour éviter une pénétration du tissu conjonctif entre le site récupéré dans les couches profondes du site symphysaire.
receveur et le greffon. Le greffon est perforé pour une vascularisation rapide [22].
Figure 5.33
Le volume osseux
est rétabli.
À 4 mois et demi,
il n’y a
cliniquement
aucun trait de
dissociation entre
le greffon et le
Figure 5.32 Intégration du greffon à 4 mois et demi. site greffé.
99
■ Traitement des insuffisances osseuses transversales
Figure 5.34 Mise en place de l’implant dans des Figure 5.35 Contrôle panoramique après 4 mois
conditions idéales. d’ostéo-intégration de l’implant.
100
Procédures chirurgicales ■
Figure 5.38 Le lambeau réalisé est étendu depuis le Figure 5.39 Le greffon est prélevé en région
site de prélèvement jusqu’au défaut osseux pour parasymphysaire du côté opposé au site receveur pour
objectiver le champ opératoire. éviter d’accroître le déficit osseux.
Figure 5.40 La décorticalisation nécessite une Figure 5.41 La stabilité du greffon est garantie par son
perforation de toute l’épaisseur corticale pour induire la encastrement entre les parois résiduelles de la corticale
vascularisation. vestibulaire et par la vis d’ostéosynthèse.
Figure 5.42 4 mois et demi après greffe, la correction du Figure 5.43 Mise en place d’un
défaut osseux est significative et l’indication d’un implant implant de large diamètre.
après retrait de la vis d’ostéosynthèse peut être posée.
101
■ Traitement des insuffisances osseuses transversales
Figure 5.45 Situation clinique à 2 mois Figure 5.46 Évaluation du site après
postextractionnels en région de 14. À noter : l’invagination lambeau de pleine épaisseur : le défaut
ostensible des tissus mous qui pronostique un défaut transversal perceptible nécessite une
vestibulopalatin. reconstruction par un comblement d’un
broyat osseux avec reconstruction de la
paroi osseuse vestibulaire. Le niveau
crestal de l’os alvéolaire est maintenu
par les trois parois osseuses restantes.
102
Procédures chirurgicales ■
Figure 5.47 Un bloc osseux cortical pour reconstruire Figure 5.48 Un insert ultrasonique
la paroi vestibulaire est prélevé en région diamanté débride le bloc osseux avant
parasymphysaire par microscie ultrasonique de 0,75 mm greffe.
d’épaisseur pour écarter toute perte dimensionnelle du
greffon par une section de coupe méticuleuse.
a b
Figure 5.49a et b Un second prélèvement parasymphysaire est broyé pour combler totalement le déficit osseux
transversal. À noter : le trajet du nerf incisif sur le site parasymphysaire droit.
103
■ Traitement des insuffisances osseuses transversales
Figure 5.50 Après interposition du broyat osseux Figure 5.51 L’étendue du défaut laisse des espaces
autogène, le bloc cortical est fixé. libres qui nécessitent l’apport du substitut osseux
synthétique.
104
Procédures chirurgicales ■
a b
Figure 5.54 Expulsion traumatique de trois incisives Figure 5.55 Pour reconstruire la forme originelle de la
maxillaires. La fréquence des expulsions traumatiques est crête alvéolaire, le défaut transversal doit être traité par
banale. Les incisives centrales et latérales maxillaires deux greffons étendus correspondant à l’espace de 12–11–
sont le plus souvent expulsées. La résorption et la 21. Le lambeau récliné met en évidence : les fosses
fracture de la table osseuse vestibulaire sont des nasales et le pédicule grand palatin qui se situe au centre
complications habituelles. Le défaut osseux doit être traité de la crête alvéolaire en raison de la vitesse du
dans des délais raisonnables dès la cicatrisation phénomène de résorption.
muqueuse obtenue.
105
■ Traitement des insuffisances osseuses transversales
Figure 5.58 Le broyat osseux provenant de l’épine Figure 5.59 L’augmentation de l’épaisseur osseuse
nasale antérieure est mélangé à un substitut osseux rend la suture point par point délicate.
synthétique pour combler tous les espaces libres, afin
d’isoler une éventuelle pénétration du tissu conjonctif
pendant la période d’ostéosynthèse.
Figure 5.60 Les reconstructions coronales obliques Figure 5.61 Cliniquement, le remodelage osseux est
à 4 mois et demi confirment un remaniement osseux observé sur toute la surface reconstruite sans aucun signe
considérable dans le sens vestibulopalatin. de résorption des greffons.
106
Procédures chirurgicales ■
107
■ Traitement des insuffisances osseuses transversales
Figure 5.65 L’étendue du défaut va orienter vers un Figure 5.66 Après incision vestibulaire basse,
prélèvement de l’angle mandibulaire de 4 cm de long qui exposition de la zone de prélèvement de l’angle
sera fragmenté en deux parties pour s’adapter à la mandibulaire.
morphologie du site receveur.
Figure 5.67 Greffon corticospongieux prélevé depuis Figure 5.68 Décorticalisation du site receveur.
l’angle mandibulaire jusqu’à la face mésiale de la 36.
Figure 5.69 Vue occlusale du champ opératoire. Figure 5.70 Fixation effective des deux greffons qui
Le premier greffon est encastré et stabilisé par vis sont perforés à travers toute leur épaisseur. Le contrôle
d’ostéosynthèse. de leur vascularisation se fait avant fermeture du site.
108
Procédures chirurgicales ■
Figure 5.71 À 4 mois et demi, la morphologie Figure 5.72 En coupe scanner axiale, le gain osseux
dimensionnelle de la crête alvéolaire est retrouvée. transversal mesuré est de 5 mm.
Figure 5.73 Mise en nourrice de trois implants. Figure 5.74 L’augmentation de volume osseux a
permis une position tripodique des implants diminuant les
micromouvements prothétiques et les contraintes
occlusales [24].
109
■ Traitement des insuffisances osseuses transversales
110
Procédures chirurgicales ■
111
■ Traitement des insuffisances osseuses transversales
Figure 5.84 Radiographie panoramique avec une image Figure 5.85 Un lambeau de pleine épaisseur expose un
lacunaire en première prémolaire et présence d’un défaut transversal antérieur et l’exposition d’un tiers de la
implant remplaçant la deuxième prémolaire. surface implantaire.
Figure 5.86 Prélèvement d’un greffon parasymphysaire. Figure 5.87 La morphologie du greffon
corticospongieux est de 1,5 cm de long et de 5 mm
d’épaisseur.
112
Procédures chirurgicales ■
Figure 5.88 L’os spongieux lamellaire va recouvrir la Figure 5.89 Mise en place d’un implant en première
surface exposée de l’implant. Il est suffisant pour assurer prémolaire. Contrôle à 4 mois et demi post-greffe.
le comblement total du défaut osseux transversal. Cet os
spongieux possède les ostéoblastes nécessaires à la
maturation osseuse.
Matériel et technique
Les membranes le plus couramment utilisées actuellement sont soit (chapitre 3) :
– non résorbables en titane pur pour contrôler la croissance osseuse, mais nécessitent une inter-
vention supplémentaire pour les retirer ;
– résorbables en quelques semaines à base de collagène bovin ou porcin, ce qui évite un deuxième
temps opératoire pour les retirer.
113
■ Traitement des insuffisances osseuses transversales
Protocole opératoire
Il reste standard et conforme aux procédures décrites dans les années 1990 [32] :
– le tracé d’incision est décalé en palatin ou en lingual de façon à recouvrir la totalité de la membrane ;
– pour éviter une fuite du matériau de greffe, la membrane doit être stable, fixée par des micro-
vis ou suturée au lambeau ;
– le matériau espaceur doit être condensé, il empêche une application directe de la membrane
sur le défaut osseux ;
– pour parer à toute contamination bactérienne, la membrane est ajustée à distance des dents voisines ;
– la prothèse provisoire est à distance de la crête alvéolaire durant toute la période de cicatrisa-
tion afin de ne pas mobiliser la membrane.
a
Figure 5.90a et b Déficit osseux localisé à l’apex de 25.
La résorption est due à l’échec de multiples traitements
endodontiques sur la 25. La 25 est extraite. L’apex de 26
a subi également une chirurgie apicale.
114
Procédures chirurgicales ■
Figure 5.93 La fermeture primaire du lambeau est Figure 5.94 Avec une allogreffe, 9 à 10 mois sont
assurée par des sutures interruptrices. nécessaires pour obtenir une néoreconstruction osseuse.
L’aspect clinique à 9 mois de l’architecture alvéolaire est
satisfaisant.
115
■ Traitement des insuffisances osseuses transversales
a b
a b
Figure 5.96a et b Le placement de l’implant au centre de la crête influence le résultat esthétique. Une couronne
supra-implantaire vissée est réalisée.
Figure 5.97 L’os récupéré par les forets implantaires Figure 5.98 Un contrôle rétro-
est envoyé pour analyse histologique. Coloration à alvéolaire est réalisé avant pose de la
l’hématoxyline éosine safran. À 9 mois, le remodelage prothèse. Le site ne présente aucune
osseux est réalisé. Des lamelles osseuses sont image pathologique.
individualisées et entourées par des éléments vasculaires.
116
Procédures chirurgicales ■
a b
Figure 5.100a et b Une incision sulculaire permet de récliner un lambeau mucopériosté. Les avulsions radiculaires
sont réalisées avec précaution.
Figure 5.101 En 24, nous constatons une insuffisance Figure 5.102 Les guides de parallélisme simulent un
osseuse transversale et une faiblesse de la paroi axe implantaire idéal.
alvéolaire vestibulaire de 25.
117
■ Traitement des insuffisances osseuses transversales
a b
Figure 5.105 Une membrane non résorbable renforcée Figure 5.106 Un désépaississement partiel du lambeau
en titane est préférée à une membrane résorbable pour est nécessaire pour une fermeture primaire du site qui est
qu’elle persiste 5 mois, période correspondant au délicate lorsque les dents sont extraites dans le même
renouvellement osseux avec un prélèvement autogène temps qu’est réalisée l’apposition d’un greffon osseux.
[34]. Le renforcement en titane aide à l’adaptation de la
membrane sur les lamelles osseuses.
118
Discussion ■
Figure 5.107 Des coupes coronales obliques à 4 mois et Figure 5.108 Après retrait de la membrane, une
demi laissent percevoir, sous la membrane renforcée en néoformation osseuse est constatée avec une
titane, une reconstruction osseuse sur la surface des vascularisation normale. De l’os cortical commence à se
implants (voir flèches). former.
Discussion
Le matériel et la technique qui s’appliquent aux reconstructions osseuses transversales, justifient une
application stricte des principes généraux de chirurgie réparatrice [35, 36] pour ne pas négliger le
profil de la crête alvéolaire et le gain osseux qui permet une parfaite reconstruction implanto-portée.
✔ Espace à greffer
La détermination d’une anatomie normale dans le sens vestibulopalatin ou vestibulolingual intègre
une épaisseur de crête au minimum de 5 mm pour placer des implants sans surplomb vestibulaire.
Fréquemment, le placement de l’implant est compromis par une réduction vestibulolinguale de la
crête alvéolaire mandibulaire causée par une lacune de Stafné (figure 5.110), particulièrement quand
celle-ci se situe à mi-hauteur de la crête alvéolaire. Dans pareil cas, un implant court est possible
mais de pronostic incertain en région postérieure [37].
119
■ Traitement des insuffisances osseuses transversales
✔ Bloc corticospongieux
Deux types de greffons répondent au traitement des insuffisances osseuses transversales tout en
corrigeant l’architecture horizontale de la crête alvéolaire :
– un bloc osseux corticospongieux prélevé en site parasymphysaire ;
– un bloc osseux plus corticalisé prélevé en site de l’angle mandibulaire.
Les propriétés exigées du greffon sont interdépendantes de celles du site récepteur comme résumé
dans le tableau 5.I suivant et ce, pour faire appel à la capacité réparatrice des tissus [42].
La couche périphérique du greffon est formée d’os cortical. Cette paroi minérale et dense est
suffisamment épaisse pour faire barrage aux cellules conjonctives sans faire appel à une technique
de membrane pour protéger le site.
La couverture d’un bloc osseux corticospongieux par une technique membranaire est décrite [43]
mais :
– d’une part, le risque d’exposition de la membrane et d’infection secondaire du greffon est réel ;
– d’autre part, ce procédé n’améliore pas l’intégration du greffon.
La vascularisation provient du site récepteur, mais elle est aussi de source périostée. Elle apporte les
protéines de croissance pour une néoformation osseuse. Ceci n’est réalisable qu’avec une
préparation méticuleuse de la face corticale du greffon pour que ce processus, qui s’applique à tous
les matériaux greffés, soit possible avec un greffon corticospongieux. Le greffon est remplacé
presque en totalité par une néoformation osseuse (hormis sa paroi corticale qui reste longtemps
distincte).
120
Discussion ■
POINT CLÉ
• Le traitement des insuffisances osseuses transversales par un greffon autogène reste la
technique adaptée pour obtenir :
– une vitesse de la consolidation osseuse ;
– un pronostic favorable à long terme d’une réhabilitation implanto-portée sur le site traité.
121
Chapitre 6
Traitement des
insuffisances osseuses
verticales
Choix de l’implant ■
L’insuffisance osseuse verticale est une situation fréquente rencontrée lors des examens
exploratoires réalisés dans le cadre d’un bilan pré-implantaire. Elle concerne les situations cliniques
dans lesquelles la hauteur de la crête alvéolaire, qui est insuffisante, se rapproche des obstacles
anatomiques suivants :
– le nerf alvéolaire inférieur ;
– le trou mentonnier ;
– le sinus maxillaire ;
– les fosses nasales.
Choix de l’implant
Un déficit osseux vertical empêche généralement la mise en place d’implant(s) de 10 mm de
longueur, cette longueur étant communément considérée comme un standard pour envisager un
traitement implantaire. L’alternative consistant à placer des implants courts (inférieurs à 10 mm) est
relatée avec des résultats très controversés [2-4], particulièrement lorsque le déficit osseux vertical
est associé à une faible densité osseuse. La survie d’implants de courte longueur est probablement
liée à [5] :
– leur association avec des implants plus longs pour la reconstruction prothétique ;
– la liaison avec des suprastructures prothétiques pour une meilleure répartition des forces de mas-
tication ;
– l’utilisation de large diamètre implantaire avec un ancrage cortical solide.
Figure 6.1 Implants courts de large diamètre, placés en raison d’un déficit osseux
vertical en région mandibulaire droite et gauche. Lors de la phase prothétique, tous
les implants sont reliés.
125
■ Traitement des insuffisances osseuses verticales
Figure 6.2 Implant court de large diamètre en zone postérieure maxillaire. Il sera
relié aux implants voisins pour la réalisation d’une prothèse implanto-portée.
En dépit de publications faisant état de succès obtenus avec l’emploi d’implants de courte longueur
[6], il subsiste de nombreux facteurs biomécaniques défavorables tels qu’un rapport racine
implantaire/couronne clinique inversé [7] qui justifie d’orienter le patient vers une correction du
déficit osseux vertical avant la pose d’implants et afin de rétablir l’espace prothétique.
126
Greffes d’apposition par un bloc osseux corticospongieux sur la crête alvéolaire ■
✔ Matériel et technique
En région mandibulaire postérieure, la corticale osseuse crestale est très dense. C’est la raison pour
laquelle sa préparation doit intéresser l’ensemble de la surface à greffer afin d’obtenir un apport
vasculaire conséquent.
La vascularisation apportée par le lambeau de recouvrement du greffon est faible, le tissu vestibulaire
périosté fragile. Il est donc conseillé, quelque soit la technique d’augmentation verticale dans cette
région, de ne pas décoller le périoste lingual parce qu’il participe à l’apport vasculaire.
Le prélèvement osseux doit parfaitement s’adapter au site receveur sans être surdimensionné. En
effet, dans ce dernier cas :
– la fermeture du site devient complexe ;
– la reconstruction prothétique risque d’être entravée.
À cet effet, le matériel de piézochirurgie actuel nous semble idéal pour surmonter les difficultés liées
à:
– la précision des coupes ;
– la préparation du greffon.
Les vis d’ostéosynthèse dans une corticale mandibulaire dense assurent la fixation du greffon.
127
■ Traitement des insuffisances osseuses verticales
CAS CLINIQUE 1
b
Figure 6.4a et b Sur la reconstruction curviligne panoramique, l’image radio-
claire autour de l’implant démontre l’absence d’ostéo-intégration. Sur les
reconstructions coronales obliques, la proximité de l’implant avec l’émergence du nerf
mentonnier est problématique, elle est la cause de signes cliniques de dyesthésie.
128
Greffes d’apposition par un bloc osseux corticospongieux sur la crête alvéolaire ■
129
■ Traitement des insuffisances osseuses verticales
Figure 6.10 Préparation du site avec une microscie Figure6.11 La scarification est
piézo-électrique. réalisée de façon à passer la corticale
en préservant l’os crestal pour ne pas
aggraver le déficit osseux.
130
Greffes d’apposition par un bloc osseux corticospongieux sur la crête alvéolaire ■
Figure 6.14 L’os spongieux prélevé en zone Figure 6.15 Dans le même temps, une centrifugation
symphysaire est broyé avec le greffon cortical. plaquettaire avec de la fibrine riche en plaquette (PRF) est
préparée.
Figure 6.16 Le broyat osseux est Figure 6.17 Le PRF utilisé comme Figure 6.18 Les sutures, dernier
appliqué dans tous les espaces libres, une membrane recouvre tout le site temps de l’acte opératoire, doivent
ainsi que sur la surface corticale des traité pour accélérer la cicatrisation. posséder une résistance équivalente à
greffons pour favoriser la formation celle des tissus.
osseuse.
131
■ Traitement des insuffisances osseuses verticales
✔ Technique opératoire
La technique chirurgicale employée diffère en un seul point par rapport au traitement des défauts
osseux transversaux traités par la régénération tissulaire guidée : la membrane recouvre la crête,
sur laquelle se situe le déficit osseux de vestibulaire en palatin, ce qui implique de décoller un
lambeau vestibulaire et palatin en évitant de corner cette membrane lors du recouvrement par le
lambeau.
132
Augmentation verticale de la crête alvéolaire par régénération osseuse guidée ■
CAS CLINIQUE 2
Les indications d’extraction avec utilisation immédiate de la régénération osseuse guidée permettent
l’interception de la résorption. La coexistence de défauts osseux voisins traités dans le même temps
chirurgical simplifie la thérapeutique.
133
■ Traitement des insuffisances osseuses verticales
Figure 6.23 Une étude à la cire ajoutée est présentée au Figure 6.24 Comblement des alvéoles d’extraction et du
patient avant traitement : mise en place de deux implants déficit osseux vertical avec une allogreffe qui est
en 13 et 14 après régénération osseuse guidée et d’un stabilisée par le caillot sanguin.
bridge dento-implanto-porté avec comme pilier dentaire
la 17. Dans ce cas précis, le sinus est un obstacle
anatomique au placement d’un implant en région de 15 et
de 16.
Figure 6.25 Une membrane non résorbable recouvre la Figure 6.26 Des points multiples suturent un lambeau
crête de vestibulaire en palatin, placée à distance de la 12 tracté de palatin en vestibulaire.
pour éviter tout frottement.
134
Augmentation verticale de la crête alvéolaire par régénération osseuse guidée ■
✔ Discussion
Greffon d’apposition
Le greffon d’apposition d’origine symphysaire ou provenant de l’angle mandibulaire est un des
greffons de choix pour traiter un déficit osseux vertical de 5 ou 6 mm.
Les études histologiques ont montré un remodelage osseux actif sur la plupart des spécimens
étudiés [15]. Le taux de résorption est évalué à 17 %. Seule l’exposition du greffon entraîne une
nécrose.
L’évaluation du gain osseux est généralement obtenue par des mesures radiographiques.
Les vis d’ostéosynthèse sont faciles à retirer dans ces situations.
La mise en place des implants n’est pas très différente de celle réalisée sur une corticale osseuse
non greffée et se fait le plus souvent dans le trajet de la vis d’ostéosynthèse.
L’application de concentrés plaquettaires autologues, riches en facteur de croissance, favorise la
cicatrisation du site.
135
■ Traitement des insuffisances osseuses verticales
Quelque soit les secteurs considérés, maxillaire ou mandibulaire, antérieur ou postérieur, les
applications récentes à disposition des chirurgiens sont :
– les ostéotomies segmentaires avec ou sans greffe d’interposition [17, 18] ;
– la distraction verticale [19].
✔ Ostéotomie segmentaire
La technique d’ostéotomie segmentaire consiste à translater verticalement un segment édenté en le
séparant de l’os basal par un trait d’ostéotomie horizontal, situé à 5 à 7 mm de la crête osseuse
alvéolaire, et par deux traits d’ostéotomie verticaux pour obtenir un segment fracturaire. Cette
méthode est facilitée quand la largeur de la crête alvéolaire est d’au moins 5 mm de façon à pouvoir
placer un implant de diamètre standard (4 mm).
L’ostéotomie segmentaire produit une correction immédiate du déficit osseux vertical. C’est la raison
pour laquelle le trait d’ostéotomie horizontal se situe de 5 à 7 mm à partir du sommet de la crête
alvéolaire, hauteur maximum d’augmentation verticale pour la fermeture du site traité sans tension
exercée sur les tissus mous qui pourrait occasionner une rupture des points de suture.
L’espace libre entre le segment osseux fracturaire et l’os basal est généralement comblé avec un
greffon autogène broyé.
Quand la hauteur requise est atteinte, deux plaques d’ostéosynthèse fixent le bloc osseux déplacé.
Dans les cas où le sommet crestal alvéolaire est étroit, il convient, avant de réaliser l’ostéotomie
segmentaire, d’améliorer par une ostéoplastie la crête osseuse jusqu’à atteindre une épaisseur de
crête de 5 mm. C’est une technique modifiée par rapport à celle décrite par Schettler et al. [20].
L’intégrité du périoste est indispensable pour apporter la vascularisation au segment osseux et à la
greffe interposée.
Pendant la phase de consolidation (2 à 3 mois), le port d’une prothèse provisoire amovible est exclu :
il provoque une mobilisation du segment osseux déplacé.
136
Techniques alternatives pour traiter les insuffisances osseuses verticales ■
CAS CLINIQUE 3
Figure 6.32 Après incision vestibulaire basse, le Figure 6.33 Un premier trait d’ostéotomie horizontal et
lambeau récliné en hauteur expose une crête en « lame de deux traits verticaux sont réalisés de façon à obtenir une
couteau », complication supplémentaire à l’insuffisance crête osseuse de 5 mm d’épaisseur. Ces traits sont
osseuse verticale. déterminés à partir de reconstructions coronales obliques,
mesures faites sur ces dernières, qui identifient le niveau à
partir duquel les 5 mm d’épaisseur sont atteints.
137
■ Traitement des insuffisances osseuses verticales
Figure 6.34 Un premier bloc osseux fracturaire est Figure 6.35 Une seconde ostéotomie avec un trait
récupéré. Ce bloc est broyé pour être interposé. Cette horizontal et deux traits verticaux allant jusqu’à la
technique modifiée par rapport à l’ostéotomie crestale corticale linguale libère un segment fracturaire.
permet de ne pas utiliser un second site opératoire.
Figure 6.36 Le segment fracturaire est élevé de 5 à Figure 6.37 Le périoste lingual fournit la plus grande
7 mm tout en restant encastré entre les parois osseuses partie de la vascularisation nécessaire à la prolifération
latérales. des bourgeons vasculaires.
138
Techniques alternatives pour traiter les insuffisances osseuses verticales ■
a
Figure 6.39a et b Des reconstructions coronales obliques confirment à 4 mois et
demi un remaniement osseux. La figure 6.39b montre en fort grossissement la
formation de lamelles osseuses.
a b
Figure 6.40a et b Deux implants sont posés sur lesquels un bridge télescopique est réalisé.
139
■ Traitement des insuffisances osseuses verticales
Discussion
Technique
L’ostéotomie segmentaire ne rétablit pas forcément tout le volume crestal et lors du retrait des
plaques d’ostéosynthèse, des segments très infimes s’affaissent, car il n’y a pas homogénéité de la
formation osseuse au sein de la greffe d’interposition. Cependant, la hauteur osseuse est le plus
souvent suffisante pour placer des implants.
Matériel
La piézochirurgie a considérablement amélioré les techniques d’ostéotomie segmentaire en
ménageant les tissus mous, comme le lambeau mucopériosté palatin ou lingual essentiel à la
vascularisation. Les inserts coudés permettent désormais de réaliser des ostéotomies segmentaires
en région postérieure, autrefois très aléatoires [22].
Suivi et situations cliniques
Le suivi à quatre ans des patients traités démontre une stabilité dans le temps du bloc osseux élevé,
ainsi que la viabilité des implants placés dans le site alvéolaire traité [23].
La correction d’implants mal positionnés a amené certains auteurs à utiliser les ostéotomies
segmentaires pour replacer les implants en position acceptable afin d’éviter un échec prothétique
[24, 25].
Il s’agit de cas cliniques complexes que nous avons traités dans le cadre de la position incorrecte d’un
implant unitaire pour éviter de retirer les implants et créer des déficits osseux qui prolongeraient le
temps de traitement.
Ces situations cliniques nécessitent le plus souvent une correction dans le sens vertical mais aussi
un mouvement de translation vestibulopalatin ou vestibulolingual pour replacer l’implant avec une
inclinaison correcte (figures 6.42 à 6.47).
CAS CLINIQUE 4
Figure 6.42 Une perte osseuse verticale a conduit au Figure 6.43 Une ostéotomie horizontale et verticale
placement d’un implant en situation de 21 : décalé à 8 mm libère le bloc osseux incluant l’implant ostéo-intégré.
du collet des dents adjacentes ; en orientation vestibulaire
avec une exposition de la surface implantaire.
140
Techniques alternatives pour traiter les insuffisances osseuses verticales ■
Figure 6.44 Le bloc osseux est replacé par translation Figure 6.45 Une vis d’ostéosynthèse fixe le greffon
verticale et vestibulopalatine à 2 mm au-dessus du collet ramique pour maintenir le segment osseux translaté. La
des dents adjacentes. C’est une correction surface implantaire exposée est recouverte et les espaces
bidimensionnelle de l’axe implantaire. Ce bloc osseux est libres comblés par de l’os spongieux.
stabilisé par un greffon ramique.
Figure 6.46 À 4 mois et demi, la phase prothétique est Figure 6.47 Une dent provisoire est réalisée dans
réalisée. La gencive marginale est au niveau de celle des l’attente d’une reconstruction prothétique des deux
dents adjacentes. incisives centrales.
Conclusion
Il est établi que les ostéotomies segmentaires n’affectent pas l’innervation et la vascularisation des
dents voisines si le chirurgien n’endommage pas les apex [26].
141
■ Traitement des insuffisances osseuses verticales
Matériel
Deux systèmes de distraction présentent aujourd’hui une fiabilité opératoire : les dispositifs avec
verin intra-osseux ou extra-osseux.
L’utilisation de ces deux dispositifs nous permet d’affirmer que :
– le champ d’intervention doit rendre plus facile leur manipulation ;
– le volume osseux doit être suffisant pour permettre de connecter le segment osseux distracté à sa
base qui reste fixe ;
– l’anesthésie générale en région postérieure est plus confortable pour le patient.
Technique opératoire
Une incision horizontale dans la muqueuse vestibulaire va permettre de récliner un lambeau de
pleine épaisseur. À l’instar des ostéotomies segmentaires, la partie linguale du lambeau avec son
périoste est laissée au contact osseux pour procurer au segment distracté une partie de la
vascularisation.
Après délimitation du segment osseux à distracter, un trait d’ostéotomie horizontal et deux traits
d’ostéotomie verticaux sont réalisés de préférence à la scie oscillante. L’ostéotomie est, quant à elle,
parachevée au ciseau à os.
Le segment osseux mobile ainsi obtenu est transporté verticalement (figures 6.48 et 6.49). Un cal
osseux se forme entre la base osseuse restée fixe et le bloc osseux transporté. Les parois résiduelles
de l’os alvéolaire ou basal assurent également la vascularisation du site.
142
Techniques alternatives pour traiter les insuffisances osseuses verticales ■
En ce qui concerne les dispositifs intra-osseux, un foret crée un logement vertical pour la mise en
place d’un vérin de la crête alvéolaire du segment osseux distracté à la base osseuse restée fixe. Ce
vérin relie deux plaques d’ostéosynthèse :
– l’une fixée à la base osseuse, dite « plaque fixe », par deux vis d’ostéosynthèse ;
– l’autre fixée au segment osseux, transportée également par deux vis d’ostéosynthèse et dite
« plaque de transport » (figure 6.50).
Une révolution du vérin correspond à un accroissement osseux de 1 mm. La partie du vérin osseux
faisant saillie dans la cavité buccale doit être impérativement brossée avec une solution de
chlorhexidine pour éviter tout risque infectieux.
Figure 6.48 Incision de la muqueuse vestibulaire Figure 6.49 Une insuffisance osseuse verticale est
basse en région symphysaire. volontairement créée. Les traits d’ostéotomies libèrent
un segment osseux. Le lambeau lingual reste adhérent
à l’os.
Figure 6.50 La plaque d’ostéosynthèse, dite « plaque Figure 6.51 Le vérin dépasse la muqueuse alvéolaire
fixe », est vissée sur l’os basal. La plaque de transport et la révolution de 1 mm est éventuellement effectuée
coudée est fixée par deux vis et connectée à la plaque chaque jour par le patient.
fixe par le vérin intra-osseux qui active verticalement le
segment mobile.
143
■ Traitement des insuffisances osseuses verticales
CAS CLINIQUE 5
Une des indications les plus couramment rencontrées dans notre exercice est l’édentement postérieur
mandibulaire, à l’occasion duquel la distraction alvéolaire devient une alternative aux techniques de
latéralisation du nerf alvéolaire inférieur en raison des risques de neuropathie périphérique, souvent
rencontrés après manipulation du nerf alvéolaire inférieur.
Figure 6.52 Crête édentée en région de 36 et 37 en Figure 6.53 Égression de la molaire supérieure.
forme de « cuvette » indiquant une insuffisance osseuse Cependant, avant tout traitement d’accroissement crestal,
verticale. le patient doit être convaincu de la nécessité d’un plan de
traitement global incluant un rétablissement de
l’occlusion à l’arcade antagoniste.
Figure 6.54
Les reconstructions coronales
obliques situent le nerf alvéolaire
inférieur à 6 mm du sommet de la
crête, distance insuffisante pour
placer deux implants de longueur
standard.
144
Techniques alternatives pour traiter les insuffisances osseuses verticales ■
Figure 6.56 Le trait d’ostéotomie horizontal est réalisé Figure 6.57 Un distracteur à vérin intra-osseux est
au-dessus du trou mentonnier. Les deux traits verticaux installé comme décrit précédemment, en obliquant l’axe
vont séparer un segment osseux. du vérin pour élever de façon plus significative la partie
postérieure du segment à distracter conformément à une
étude préprothétique réalisée.
145
■ Traitement des insuffisances osseuses verticales
Figure 6.63 La radio panoramique montre que le Figure 6.64 Réhabilitation implanto-portée contrôlée à
placement d’implants n’a pas perturbé la régénération 5 ans : les travées osseuses sont régulières. Aucune
osseuse. À 9 semaines, il reste peu de signes des tracés résorption n’est constatée.
d’ostéotomie.
Discussion
La révolution de 1 mm par jour appliquée au vérin déplace en hauteur le segment fracturaire et
occasionne une expansion lente des tissus mous.
Une clé peut éventuellement être confiée au patient pour exercer chaque jour une révolution du vérin,
mais la prudence exige que ce soit le chirurgien lui-même qui exécute cette manipulation.
Le seul coagulum constitué entre la base osseuse et le segment transporté va produire une
néoformation osseuse. C’est la raison pour laquelle le matériel de distraction est laissé en place de
2 mois à 2 mois et demi pour obtenir un début de consolidation.
146
Techniques alternatives pour traiter les insuffisances osseuses verticales ■
POINTS CLÉS
Les distracteurs avec vérin externe sont les plus utilisés, car leur manipulation est simple.
La distraction verticale représente une alternative très intéressante pour traiter les déficits osseux
verticaux.
Deux mécanismes restent encore peu explorés :
– le mécanisme de vascularisation du fragment distracté. Il est vraisemblablement apporté par le
périoste lingual, mais il est aussi induit par la mise en place du matériel de distraction ;
– le mécanisme cellulaire d’ossification pendant la distraction avec le rôle certain des cellules
mésenchymateuses et des protéines de croissance osseuse [36].
REMARQUE
• La période la plus favorable pour le placement des implants reste actuellement de 8 à
10 semaines après la distraction [37].
147
Chapitre 7
Comblements sinusiens
à visée implantaire
Correction du défaut osseux vertical ■
Figure 7.1 Procidence des deux sinus maxillaires avec une atrophie osseuse de la
crête sous-sinusienne droite.
151
■ Comblement sinusien à visée implantaire
Considérations anatomiques,
physiologiques et histologiques
du sinus maxillaire
L’être humain présente des caractères anatomiques semblables avec toutefois de nombreuses
différences individuelles. Le sinus maxillaire n’échappe pas à ces variations anatomiques qui
influencent nécessairement la technique chirurgicale de comblement sinusien.
La connaissance de l’anatomie et de la physiologie, l’interprétation de la radio-anatomie par les
coupes scanner du sinus maxillaire sont déterminantes dans le choix des modalités thérapeutiques.
Le sinus maxillaire est de forme pyramidale et occupe une grande partie de l’os maxillaire,
particulièrement dans les édentements postérieurs.
✔ Cavité sinusienne
Elle est délimitée par cinq parois et un sommet :
– une paroi antérieure correspondant à la face latérale de l’os maxillaire :
- c’est la voie d’abord chirurgical, dite « technique du volet latéral »,
- cette paroi, la plus épaisse des cinq, s’étend jusqu’à la première prémolaire ;
– une paroi postérieure dont la limite se situe en regard de la troisième molaire et de la tubérosité du
maxillaire en séparant le sinus de la fosse infratemporale ;
– une paroi interne médiane très fine qui représente également la paroi latérale de la cavité nasale ;
– une paroi supérieure correspondant au plancher de l’orbite. Une effraction de cette paroi par un
geste chirurgical iatrogène est toujours possible ;
– un bord inférieur étroit ou plancher sinusien :
- formé par le processus alvéolaire du maxillaire avec des saillies correspondant aux alvéoles den-
taires,
- c’est la voie d’abord crestal pour un comblement sinusien par technique de Summers [5] ;
– un sommet correspondant au processus zygomatique de l’os maxillaire.
La cavité sinusienne occupe dans l’os maxillaire un volume compris entre 4,56 et 35,21 cm3 suivant
l’âge du patient et la présence des prémolaires et molaires [8]. Cette cavité s’ouvre au niveau du méat
moyen des fosses nasales.
152
Considérations anatomiques, physiologiques et histologiques du sinus maxillaire ■
Figure 7.2 Aspect clinique d’une membrane de Figure 7.3 Septum osseux divisant l’antre sinusienne.
Schneider intacte.
✔ Vascularisation sinusienne
Elle est assurée par de nombreuses artérioles provenant de l’artère sphénopalatine et d’une
anastomose d’une branche de l’artère infra-orbitaire avec l’artère alvéolaire postérieure et
supérieure. L’artère alvéolaire postérieure et supérieure circule sur la paroi antérieure du sinus
maxillaire. Lors de l’abord chirurgical du sinus par volet latéral, cette artère peut être lésée
provoquant une légère hémorragie qui rend nécessaire une coagulation au bistouri électrique
(figure 7.4a et b).
a
Figure 7.4a et b
Coupe scanner
panoramique curviligne
et reconstruction
coronale oblique
visualisant une
« encoche » en paroi
antérieure du sinus qui
correspond au passage
de l’artère alvéolaire
supérieure et
postérieure.
153
■ Comblement sinusien à visée implantaire
D’un point de vue physiologique, un sinus sain et destiné à le rester après comblement par greffe
osseuse, doit assurer les fonctions suivantes :
– la sécrétion du mucus ;
– l’activité ciliaire créant des courants d’évacuation du mucus et s’opposant à la pénétration de
particules étrangères au niveau de l’ostium ;
– l’équilibre de la flore bactérienne en provenance de l’ostium.
✔ Bilan pré-opératoire
Le bilan préchirurgical (chapitre 2) réalisé dans le cadre d’un comblement sinusien s’accompagne de
spécificités exploratoires liées à l’intervention et suit un protocole strict identique pour chaque patient.
Sinusoscopie
Si l’examen panoramique et tomodensitométrique révèle un épaississement important de la
membrane de Schneider, un examen spécialisé est indiqué : l’endoscopie sinusienne ou
sinusoscopie.
Cet examen est réalisé par un oto-rhino-laryngologiste sous anesthésie locale. Il se pratique par la
fosse nasale à travers la cloison inter-sinuso-nasale. Après rétraction des cornets, la sinusoscopie
permet de constater la perméabilité du méat moyen et l’écoulement au niveau de l’ostium, reflétant
ainsi l’état du sinus. Un ostium obturé, par exemple, contre-indique un comblement sinusien [10].
Découverte d’un polype sinusien solitaire
Le polype sinusien solitaire est de découverte fortuite lors des examens radiographiques et, le plus
souvent, asymptomatique. Il s’agit d’une lésion tissulaire muqueuse bénigne implantée par un
pédicule dans la cavité sinusienne. Des statistiques réalisées sur vingt-six patients ont précisé la
localisation sinusienne de ces polypes [11]. Ils se situent pour :
– 92,3 % sur la paroi postérieure ;
– 61,5 % sur la paroi latérale ;
– 38,5 % sur le plancher sinusien.
Ces polypes ne présentent pas une contre-indication au comblement sinusien, s’ils n’obturent pas le
méat moyen. La sinusoscopie est toutefois indiquée (figure 7.5).
154
Planification de la voie d’abord chirurgical et choix du matériau de comblement ■
Classification de Jensen
Classe A : 10 mm ou plus d’os résiduel sont présents. Généralement, aucune greffe n’est
nécessaire avant la mise en place d’implant(s).
Classe B : 7 à 9 mm ou plus d’os résiduel sont présents. La technique de comblement sinusien la
plus adaptée à cette situation clinique se fait par voie crestale à l’aide d’ostéotomes [13].
Classe C : 4 à 6 mm d’os résiduel sont présents. Dans ce cas, la voie d’abord latéral est indiquée
en utilisant un greffon autogène, allogène, une xénogreffe, un matériau alloplastique ou une
combinaison de deux greffons différents.
Classe D : 1 à 3 mm d’os résiduel sont présents. Seule l’utilisation d’os autogène, greffé par voie
d’abord latéral, aboutit à des résultats satisfaisants.
155
■ Comblement sinusien à visée implantaire
Cependant, outre cette classification, d’autres références sont à prendre en considération pour
privilégier une décision thérapeutique plutôt qu’une autre [14] :
– l’épaisseur de la crête alvéolaire, souvent corrigée dans le même temps que l’augmentation verti-
cale par comblement sinusien [15] ;
– les insuffisances osseuses verticales de la crête osseuse résiduelle qui doivent être également rec-
tifiées afin d’éviter une élongation de la couronne prothétique ;
– la mise en place de l’implant qui dépend de :
- la hauteur de l’os alvéolaire résiduel permettant de le stabiliser. Cette hauteur est estimée à
5 mm au minimum pour pouvoir placer un implant dans le même temps opératoire que le com-
blement de sinus,
- la qualité de l’os résiduel dans un os peu minéralisé et peu corticalisé : en pareille situation, il
est conseillé de différer la pose de l’implant,
- la qualité du greffon : avec un greffon autogène, le placement d’un implant peut se faire 4 mois
et demi après le comblement de sinus. Avec une allogreffe ou une xénogreffe, 6 à 7 mois sont
nécessaires pour obtenir une formation osseuse dense. Les délais sont plus longs avec un gref-
fon alloplastique.
Il n’existe actuellement aucun consensus qui associe un volume sinusien à un greffon donné [16].
L’approche reste assez empirique, dépendant des résultats satisfaisants obtenus habituellement par
le praticien. Pour autant, l’évaluation de l’os originel au niveau du site receveur influence le choix du
type de greffe : plus l’os restant est en faible quantité, plus l’apport d’os autogène est nécessaire pour
aboutir à une greffe de qualité [17].
Techniques chirurgicales
✔ Comblement sinusien par voie latérale
Une incision palatine à biseau interne est réalisée le long de la crête alvéolaire édentée de manière
à préserver le maximum de gencive attachée. Cette incision déborde de distal en mésial le cadre du
futur volet latéral pour l’obtention d’un champ opératoire large.
Une contre-incision verticale en mésial de la première prémolaire est réalisée afin de faciliter le
décollement d’un lambeau mucopériosté à base large immédiatement récliné. La face latérale du
maxillaire est ainsi exposée jusqu’au pilier malaire. Sur cette face, un volet osseux de forme ovalaire
est délimité pour accéder à la face antérieure du sinus et à la membrane sinusienne.
La délimitation du volet latéral (classiquement décrite par Tatum [18]) est réalisée avec une fraise
boule six pans ou une fraise boule diamantée [19]. Cette technique est encore utilisée si la paroi
latérale est épaisse. En cas de paroi latérale fine, le risque de passer l’os cortical et de perforer la
membrane de Schneider est réel. C’est la raison pour laquelle nous suggérons actuellement de
délimiter le volet osseux à l’aide d’un insert boule de piézochirurgie avec une granulométrie en couche
diamantée de 91 μm. Cette ostéotomie de précision micrométrique, faite sous irrigation constante, doit
être interrompue dès l’apparition d’une ligne gris bleuté représentant la membrane sinusienne.
Une forme ovale est donnée au volet sinusien pour éviter des bords osseux tranchants. La séparation
du volet osseux est également achevée par un insert de piézochirurgie en forme de ciseau plat à base
diamantée.
À ce stade de l’intervention, le volet reste lié à la membrane. Une rugine à bord mousse ou un insert
plat piézo-éléctrique, séparateur de la membrane de Schneider, contribuent à l’élévation de la
membrane et du volet latéral lié à cette membrane en la décollant de son contact osseux. Cette
dernière manœuvre commence en région postérieure pour terminer en région antérieure de façon à
éviter tout risque d’effraction de la membrane.
La conservation du volet osseux restant liée à la membrane sinusienne contribue à créer un nouveau
plancher sinusien. L’espace ainsi obtenu va former le lit receveur d’un matériau de greffe autogène
ou exogène selon l’indication.
Si le greffon est un matériau broyé, il est prudent, pour éviter toute fuite de matériau, d’obturer la
fenêtre latérale à l’aide d’une membrane résorbable à 18 semaines ou d’une membrane obtenue par
centrifugation plaquettaire (PRF).
Après comblement sinusien, le lambeau est ramené en palatin pour être suturé (figures 7.7 à 7.17).
156
Techniques chirurgicales ■
Figure 7.8a et b a
La reconstruction curviligne
panoramique et coronale b
oblique précise une
insuffisance osseuse
verticale avec une largeur
crestale vestibulopalatine de
8 mm. Après exploration par
sinusoscopie, la membrane
épaissie n’est pas
inflammatoire. La correction
du déficit osseux vertical est
traitée par comblement
sinusien par voie latérale.
157
■ Comblement sinusien à visée implantaire
a b
Figure 7.11a et b Abord du volet latéral par un insert boule piézo-éléctrique qui réalise une coupe sélective du tissu
osseux sous irrigation constante de sérum physiologique, la membrane restant indemne. L’effet de cavitation piézo-
éléctrique engendre une action hémostatique facilitant la visibilité du champ opératoire.
a b
Figure 7.12a et b Un ciseau plat de base piézochirurgical élimine facilement les aspérités osseuses autour du volet latéral.
158
Techniques chirurgicales ■
a b
a b
Figure7.15a et b Le substitut osseux doit être vascularisé et envahi par le caillot sanguin pour que débute le
processus de transformation cellulaire. Le caillot stabilise également le substitut osseux.
159
■ Comblement sinusien à visée implantaire
Figure 7.16 Pour éviter toute fuite de matériau, une Figure 7.17 Une suture étanche par points multiples
membrane résorbable obture le volet latéral. réduit les risques de complications postopératoires.
POINTS CLÉS
La voie d’abord latéral pour un comblement sinusien est réservée aux déficits osseux pour
lesquels la hauteur crestale est résiduelle et inférieure à 6 mm.
De 3 à 6 mm de hauteur crestale résiduelle, plusieurs matériaux de comblement sont utilisés avec
des succès quasi équivalents. Ils sont détaillés dans les cas cliniques qui suivent, avec l’utilisation :
- d’os autogène [20] ;
- d’une allogreffe ou d’une xénogreffe [21] ;
- d’un matériau alloplastique [22] ;
- d’un mélange d’os autogène et de substitut osseux [23].
En dessous de 3 mm dans les sinus de grand volume, seul l’os autogène avec une grande quantité
d’os spongieux est nécessaire pour induire une néoformation osseuse.
Un volume considérable à greffer nécessite souvent un prélèvement iliaque ou pariétal [24].
Ces cas, considérés comme complexes, sont détaillés dans le chapitre 9.
160
Techniques chirurgicales ■
Figure 7.18 Édentement maxillaire droit en arrière de Figure 7.19 Une simulation de la future prothèse est
la canine. faite sur modèle mis sur articulateur. Des dents barytées
sur plaque transparente constituent le guide radio-opaque
porté par le patient avant scanner.
a b
Figure 7.20a et b Le guide radio-baryté à partir d’une coupe axiale tomodensitométrique et d’une reconstruction
curviligne panoramique révèle l’espace sinusien à combler qui s’étend de la paroi interne médiane du sinus à la
deuxième molaire avec, en hauteur, le minimum standard implantaire requis en zone postérieure, soit 10 mm de hauteur.
Figure 7.21 Un volet latéral ovalaire est réalisé. Le Figure 7.22 Comblement sinusien et apposition d’une
déficit osseux transversal en région prémolaire est allogreffe en région prémolaire après préparation du site.
corrigé dans le même temps chirurgical (figure 7.22).
161
■ Comblement sinusien à visée implantaire
Figure 7.23 Une membrane résorbable fixée par deux Figure 7.24 Le lambeau est ramené avec son périoste
vis pour stabiliser le greffon. et suturé en palatin.
REMARQUES
Le guide radio-baryté a permis de déterminer exactement le volume sinusien à greffer.
Cette méthode évite toute hésitation quant à la quantité de matériau à utiliser pour le comblement
sinusien. Elle prévient tout excès de matériau pouvant interférer sur les particularités
anatomiques du sinus [25] ou toute insuffisance de comblement empêchant la mise en place
d’implant(s).
162
Techniques chirurgicales ■
163
■ Comblement sinusien à visée implantaire
a b
Figure 7.27a et b Le greffon choisi est d’origine ramique, broyé de façon à obtenir une néoformation
osseuse rapide (4 mois et demi) pour une réhabilitation prothétique dans un temps réduit.
Figure 7.28 Une incision vestibulaire haute sans trait de Figure 7.29 Un lambeau vestibulaire et un lambeau
contre-incision prévient une récession gingivale des dents palatin exposent la face latérale vestibulaire de l’os
adjacentes et maintient une partie de gencive attachée. maxillaire et une partie de la face palatine.
164
Techniques chirurgicales ■
Figure 7.31 Un implant de large diamètre est engagé Figure 7.32 Le comblement sinusien précède la mise en
sur ses premières spires avant tout comblement pour place de l’implant par un comblement compact,
vérifier sa stabilité primaire. particulièrement en partie postérieure. Si l’implant est
engagé complètement, la partie postérieure du sinus n’est
plus accessible.
a b
Figure 7.33a et b Le comblement terminé, l’implant est engagé sur ses Figure 7.34 Résultat à 4 mois et
dernières spires. Une partie de l’os broyé est refoulée par la fenêtre latérale demi : stabilité de l’implant ; aucune
et doit être réappliquée pour un cloisonnement efficace. perte de gencive attachée ; l’implant
peut être mis en charge.
165
■ Comblement sinusien à visée implantaire
CAS CLINIQUE 2 : COMBLEMENT SINUSIEN POUR UNE MISE EN PLACE DE DEUX IMPLANTS
EN ÉDENTEMENT POSTÉRIEUR DISTAL
Avec un édentement de deux molaires postérieures, la mise en place de deux implants simultanément au
comblement du sinus est une perspective intéressante et performante pour le chirurgien et le praticien
réalisant la prothèse sur implant :
– le chirurgien visualise exactement l’étendue du comblement jusqu’à la limite constituée par la paroi
postérieure du sinus ;
– le volet latéral permet de visualiser le placement des implants dans le matériau greffé et, si nécessaire, de
combler les manques autour des spires implantaires et au niveau apical des implants ;
– la vérification de la stabilité primaire des implants et l’organisation du caillot sanguin avant de refermer le
site sont facilitées ;
– le praticien réalisant l’acte prothétique obtient l’assurance de disposer de deux implants stables pour un
schéma occlusal satisfaisant en région postérieure, avec une répartition des forces sur l’ensemble des dents
naturelles et sur la reconstruction implanto-portée.
Figure 7.35 Édentement postérieur, absence de 16 et 17. Figure 7.36 Exposition de la paroi latérale du maxillaire.
166
Techniques chirurgicales ■
CAS CLINIQUE 2 : COMBLEMENT SINUSIEN POUR UNE MISE EN PLACE DE DEUX IMPLANTS
EN ÉDENTEMENT POSTÉRIEUR DISTAL (suite)
Figure 7.38 Comblement avec un matériau Figure 7.39 5 mm d’os crestal résiduel permettent de
alloplastique qui s’étend jusqu’à la région de 17 et occupe stabiliser simultanément deux implants. Le contrôle d’un
la partie interne du sinus avant placement des implants. matériau de comblement autour des implants est facilité.
Figure 7.40 Suture étanche par points multiples. Figure 7.41 Le contrôle radiographique à 10 mois
montre que les implants sont entourés par un tissu osseux
de même densité que l’os voisin autour des dents
naturelles. Le volet osseux a contribué à maintenir
l’espace greffé.
167
■ Comblement sinusien à visée implantaire
CAS CLINIQUE 2 : COMBLEMENT SINUSIEN POUR UNE MISE EN PLACE DE DEUX IMPLANTS
EN ÉDENTEMENT POSTÉRIEUR DISTAL (suite)
Conclusion : la mise en place d’implants simultanément au comblement sinusien, quand le site receveur le
permet, privilégie l’homogénéité de la reconstruction dento-alvéolaire.
Figure 7.43 Édentement de 36 observé au travers d’un Figure 7.44 Le volet osseux ovalaire obtenu est
miroir. identique à la technique décrite précédemment de
conservation du volet après ostéotomie et élévation de la
membrane sinusienne.
168
Techniques chirurgicales ■
Figure 7.45 Une rugine à base large élève la membrane Figure 7.46 Un matériau de type allogreffe est mélangé
et le volet pour former un toit qui contribue au maintien du à du sérum physiologique pour être plus compact.
matériau en granules.
Figure 7.47 L’introduction par seringue de l’allogreffe Figure 7.48 La stabilité de l’allogreffe est obtenue dès
facilite la manipulation et diminue le temps d’intervention sa vascularisation et dès la formation du caillot sanguin.
et, de ce fait, le temps d’exposition du sinus aux bactéries
environnantes.
a b
169
■ Comblement sinusien à visée implantaire
Figure 7.50 Les membranes plaquettaires obtenues Figure 7.51 La suture est moins délicate qu’avec une
obturent le volet latéral. La stabilisation de la membrane membrane exogène (vue à travers un miroir).
est liée à la fibrine.
170
Techniques chirurgicales ■
Figure 7.53 Édentement maxillaire droit étendu. Figure 7.54 Une étude préprothétique figure la
L’ancienneté de l’édentement laisse supposer des déficits reconstruction future.
osseux mixtes : vertical et/ou transversal et/ou
horizontal.
Figure 7.55 Les reconstructions coronales obliques Figure 7.56 L’absence de crête est marquée en région
révèlent une absence de crête osseuse alvéolaire. antérieure avec une étroite communication buccosinusienne.
171
■ Comblement sinusien à visée implantaire
a b
Figure 7.58a et b Dans un premier temps, un volet ovalaire est réalisé puis élevé de la région postérieure vers la
région antérieure.
Figure 7.59 Un deuxième site chirurgical en région Figure 7.60 Décorticalisation minutieuse et préparation
symphysaire procure deux greffons : un premier greffon du site receveur pour rectifier le défaut transversal.
pour corriger le déficit transversal est conservé en bloc
osseux corticospongieux ; un deuxième greffon est broyé
puis mélangé à un matériau alloplastique.
172
Techniques chirurgicales ■
Figure 7.61 Fixation par vis d’ostéosynthèse du bloc Figure 7.62 Comblement sinusien mixte avec de l’os
osseux corticospongieux. broyé et un matériau alloplastique. Cette obturation des
espaces libres entre le site receveur et le bloc osseux est
réalisée avec le même matériau.
Figure 7.63 Une membrane résorbable obture la Figure 7.64 Le lambeau est ramené en palatin et
fenêtre latérale. suturé.
173
■ Comblement sinusien à visée implantaire
Conclusion : à 7 mois, la pose des implants est réalisable. Elle est de plus nécessaire pour éviter une fonte
osseuse et stimuler le site.
✔ Discussion
Volet osseux
Dans les comblements sinusiens par abord latéral, la procédure d’élévation du sinus est une
technique courante. Le volet étant le plus souvent très adhérent à la membrane, il lui offre une
certaine protection. Cependant, de nature corticale, ce volet ne peut se vasculariser et ne contribue
pas à la néoformation osseuse du greffon sinusien.
REMARQUE
Peu de publications relatent la dépose du volet osseux et sa destination [27]. Des situations
cliniques bien précises nous ont permis après dépose du volet osseux de l’utiliser pour
reconstruire un défaut de faible étendue.
174
Techniques chirurgicales ■
a b
Figure 7.69a et b Le volet osseux est prélevé, le comblement sinusien effectué avec une allogreffe.
Figure 7.70 Le volet osseux est fixé par vis Figure 7.71 Contrôle radio panoramique du greffon.
d’ostéosynthèse pour corriger la dénivellation crestale.
175
■ Comblement sinusien à visée implantaire
REMARQUE
Bien que le volet osseux soit retiré, il est prudent de protéger la membrane de toute perforation
qui pourrait entraîner une fuite des greffons granulaires au niveau du méat moyen. En région
postérieure sinusienne, une fuite des granules pourrait provoquer une sinusite ethmoïdale. Cette
protection de la membrane de Schneider peut se faire avec soit :
– une membrane exogène résorbable ;
– une membrane endogène obtenue par centrifugation plaquettaire.
Figure 7.72 Dépose du volet osseux. Figure 7.73 Préparation d’une membrane plaquettaire.
Figure 7.74 La membrane plaquettaire protège la Figure 7.75 Mise en place d’une membrane
membrane sinusienne avant comblement. résorbable pour préserver la membrane de Schneider.
La mise en place d’une membrane exogène est délicate, difficile à adapter et son instabilité la rend
compliquée à maintenir le temps du comblement. En revanche, les membranes endogènes obtenues
par centrifugation plaquettaire sont souples, leur mise en place est facilitée, la fibrine qui les
constitue adhère immédiatement à la membrane de Schneider et leur stabilité est immédiate.
176
Techniques chirurgicales ■
Polype solitaire
Après avis d’un spécialiste ORL assurant de l’innocuité du polype, l’élévation de la membrane n’est
pas contre-indiquée. En revanche, en cas de polype volumineux, il convient de s’assurer que l’acte
chirurgical n’entraîne pas une obstruction du méat moyen par le polype.
Septum sinusien
La présence d’un septum sinusien est souvent associée à la perforation de la membrane de Schneider
[30]. Sa présence est indépendante de l’étendue de l’édentement et du degré de l’atrophie de la crête
alvéolaire [31]. Certains praticiens suggèrent de réaliser deux fenêtres de part et d’autre du septum,
ce qui complique en pratique l’intervention chirurgicale et surtout n’empêche pas la perforation
membranaire.
Le matériel de piézochirurgie confère aujourd’hui plus de sécurité dans les sinus avec présence de
septum osseux et ménage la membrane. De nouveaux inserts sont également à l’étude pour
améliorer encore les performances chirurgicales [32].
Matériaux de greffe
Les avantages et les inconvénients des matériaux de greffe ont déjà été décrits dans le chapitre 3.
Il convient de signaler que dans les sinus de grand volume et lorsqu’il s’agit de placer des blocs osseux
soit en couches stratifiées, soit en monoblocs corticospongieux, seul le prélèvement iliaque ou pariétal
permet un résultat optimal. Cette technique figure dans les cas complexes (chapitre 9).
Le patient doit préalablement être informé de la période nécessaire à la néoformation osseuse soit :
– 4 mois et demi pour l’os autogène ;
– 7 à 9 mois pour une allogreffe ou une xénogreffe ;
– plus de 9 mois pour un matériau alloplastique.
177
■ Comblement sinusien à visée implantaire
Ces délais peuvent être considérés comme un des critères de choix du matériau de comblement.
À terme, une allogreffe, une xénogreffe ou un matériau alloplastique donne sensiblement les mêmes
résultats avec de rares cas d’échec [33].
Le processus de minéralisation des allogreffes a été étudié pour comprendre la néoformation
osseuse au sein de la cavité antrale [34].
Trois mécanismes concomitants de minéralisation sont recensés :
– un premier au niveau des surfaces ostéoïdes adjacentes à l’hôte ;
– un deuxième au centre des particules d’os allogène déminéralisé ;
– un troisième qui montre des petits points minéraux qui se multiplient dans le temps au sein des
particules d’os allogène déminéralisé.
Cependant, rien ne permet d’étendre cette étude aux xénogreffes et aux matériaux alloplastiques
sachant que leur temps de résorption est différent de celui-ci d’une allogreffe.
Conclusion
Des études récentes, réalisées à partir d’éponges de collagène imprégnées de protéines de
croissance osseuses recombinantes et placées dans la cavité sinusienne, ont démontré une
néoformation osseuse [35]. Il s’agit, dans les années à venir, de trouver une alternative aux greffes
osseuses.
Les investigations se poursuivent à l’heure actuelle pour élargir cette technique.
Avantages
Dans un os peu minéralisé, l’utilisation des ostéotomes associée à un passage minimum de forets
permet de placer un implant en compactant l’os des parois osseuses résiduelles vers la membrane
sinusienne. Selon les auteurs, le gain osseux attendu est de 3 à 5 mm.
Les avantages évidents de cette technique sont :
– la mise en place simultanée de l’implant dans le même temps que le comblement sinusien ;
– la protection des vaisseaux intra-osseux de la face latérale du maxillaire.
Limites
Cependant, cette technique est limitée pour les raisons suivantes :
– elle est dépendante de l’habileté du chirurgien et il résulte une incertitude quant à la perforation de
la membrane ;
– la présence de cloison intrasinusienne dans le trajet de l’ostéotome compromet l’indication ;
– le comblement effectué est limité autour de l’implant et n’est pas homogène. Pour un comblement
étendu, la technique de l’ostéotome n’est donc pas recommandée ;
– la fragilité des parois osseuses sur le trajet de l’ostéotome est susceptible d’occasionner une frac-
ture d’une paroi osseuse ;
– dans le cas d’une résorption importante du maxillaire, cette méthode est totalement contre-indi-
quée ;
178
Techniques chirurgicales ■
– si une correction osseuse est nécessaire pour améliorer l’espace prothétique, la seule technique
d’ostéotomie ne convient pas.
Ostéotomes
Il existe de nombreuses formes d’ostéotomes dérivant de ceux présentés par Summers [36]. Ces
derniers peuvent être spécifiques, liés à la forme d’un implant facilitant son placement ou
simplement destinés à préparer le site.
Cette introduction descriptive ne saurait être exhaustive, car le matériel proposé par les fabricants
est évolutif. Cependant, la compréhension de la forme de l’instrument aide à concevoir le protocole
chirurgical.
Ostéotome
Cet instrument est divisé en trois parties :
- le manche adapté a un maillet qui va le faire progresser dans l’os et vers le plancher sinusien ;
- le corps droit ou en baïonnette pour les secteurs postérieurs ;
- la partie travaillante conique, cylindrique ou en gradin, souvent marquée de graduations avec une
tête convexe ou plane.
Protocole chirurgical
Une incision crestale intéresse toute la longueur de l’édentement et un lambeau de pleine épaisseur
est décollé en vestibulaire et légèrement en palatin, de façon à apprécier toute la largeur crestale.
Le site implantaire est préparé par le passage séquentiel des forets de 2 et 3 mm du système
implantaire choisi, les forets venant en butée au contact de la corticale du plancher sinusien.
La phase de passage des forets est interrompue pour débuter le passage des ostéotomes dans le site
implantaire et vers le plancher sinusien. Généralement, le volume osseux recueilli sur les parois du
site traité n’est pas suffisant pour un comblement sinusien, même partiel. Un matériau de
comblement est donc introduit par une curette dans le site implantaire et un ostéotome positionné à
l’entrée du site aide à la progression du matériau vers le plancher du sinus. La percussion par un
maillet sur l’extrémité de l’ostéotome fait progresser le matériau vers le plancher sinusien jusqu’à
fracturer une rondelle de la corticale osseuse. L’ostéotome ne dépasse pas la corticale osseuse. Les
apports successifs de matériaux contribuent à repousser la membrane sous l’action de la poussée et
du foulage [40] (figures 7.76 à 7.78).
Figure 7.76 Extraction de 24 et 25. Figure 7.77 Ostéotome coudé utilisé en région
postérieure.
179
■ Comblement sinusien à visée implantaire
La séquence de passage des forets préparatoire à la mise en place de l’implant est reprise pour le
passage du foret terminal. L’intervention s’achève par une mise en place simultanée d’un ou plusieurs
implants avec une augmentation verticale du plancher sinusien.
Figure 7.79 Situation clinique avec absence de 26. Figure 7.80 Un traitement orthodontique a ouvert
L’espace est réduit pour le placement d’un implant. l’espace en distalant les molaires. La crête alvéolaire de
8 mm de hauteur est l’indication pour une élévation du
sinus par abord crestal et mise en place simultanée d’un
implant.
180
Techniques chirurgicales ■
Figure 7.81 Le lambeau récliné expose le site Figure7.82 Un matériau alloplastique va compléter les
alvéolaire. copeaux osseux obtenus par l’insertion de l’ostéotome. Ce
matériau est placé à l’entrée du site implantaire après
passage des deux premiers forets.
181
■ Comblement sinusien à visée implantaire
a b
Figure 7.84a et b L’ostéotomie est élargie par le passage d’ostéotomes de plus gros diamètre jusqu’au repère gradué
qui correspond à la hauteur du plancher sinusien.
Figure 7.85 Le contrôle par une radiographie rétro- Figure 7.86 Pour une hauteur de 8 mm résiduelle après
alvéolaire protégée par un film stérile n’est pas de passage des ostéotomes, un implant de 10 ou 11 mm peut
pratique courante mais occasionnelle lorsqu’une situation être positionné.
clinique inhabituelle est constatée dans ce type de
traitement (saignement abondant, facilité du trajet de
l’ostéotome faisant soupçonner une perforation de la
membrane de Schneider).
182
Techniques chirurgicales ■
Discussion
Les succès obtenus avec l’abord par voie crestale et mise en place d’un implant sont tout à fait
comparables à ceux rapportés au niveau d’un os non greffé et supérieurs à ceux obtenus lors du
placement d’implants courts dans un site osseux résiduel inférieur à 10 mm [41].
D’autres études ont montré une formation osseuse autour de l’implant sans apport de matériau, pour
autant que l’intrusion de l’implant dans la cavité sinusienne soit modérée [42].
Avec un apport de matériau, la croissance osseuse est plus conséquente et donne une masse
radiographique plus identifiable.
Cette technique étant peu invasive, il n’est pas logique de prélever un greffon autogène. Les substituts
osseux donnent des résultats identiques quant à la durée des reconstructions dans le temps.
POINTS CLÉS
Si les conditions et précautions précitées sont réunies pour un abord crestal avec mise en place
simultanée de l’implant, la méthode de comblement sinusien par voie crestale réduit le
comblement à une intervention apparemment simple.
Cependant, s’il existe une effraction de la membrane sinusienne ou une effraction des parois
osseuses, leur évaluation n’est pas immédiate et la réparation de la membrane ou de la paroi ne
peut être anticipée.
Cette intervention est donc qualifiée d’acte chirurgical « à l’aveugle » et ne fait pas l’objet d’un
consensus.
183
Chapitre 8
Les greffes osseuses maxillaires et mandibulaires ont permis d’améliorer ces quinze dernières
années le pronostic des reconstructions implanto-portées [1, 2].
Les différents chapitres de cet ouvrage amènent au constat suivant : le lien s’impose entre un site
osseux initialement défavorable reconstruit par une greffe osseuse et une réhabilitation prothétique
supra-implantaire fonctionnelle et esthétique.
Conditions pré-implantaires
La greffe osseuse répare le déficit osseux en aménageant une augmentation du volume osseux
permettant le placement d’implant(s) avec un minimum de contraintes occlusales, une forme et une
morphologie de la reconstruction optimale.
La cicatrisation de la greffe osseuse obtenue, la mise en place d’implant(s) dans des sites reconstruits est
spécifique et nécessite un bilan pré-implantaire avec des études complémentaires au bilan préchirurgical
réalisées pour les greffes osseuses à visée implantaire (chapitre 2) et portant sur :
– la cohérence du projet prothétique ;
– l’exploitation par l’imagerie médicale assistée par ordinateur [3] du volume osseux reconstruit.
Ces derniers éléments vont diriger le praticien quant :
– au nombre d’implants ;
– à leurs formes ;
– à leurs dimensions ;
– à leurs positionnements.
Protocole chirurgical
Pour éviter tout risque de dissociation d’un greffon osseux nouvellement intégré, le protocole
chirurgical de mise en place d’un implant présente quelques particularités le différenciant de celui
élaboré pour un implant placé dans un site non greffé. En effet :
– les propriétés biologiques du greffon et son origine déterminent le délai de mise en place de l’im-
plant ;
– lorsqu’une vis d’ostéosynthèse fixe un bloc osseux corticospongieux, selon la qualité de cicatrisa-
tion de l’os et l’axe de l’implant traversant ou pas le trajet de la vis, ce matériel d’ostéosynthèse peut :
- rester en place pendant l’ostéo-intégration de l’implant, afin de renforcer l’intégration du gref-
fon, et être retiré lors de la mise en place des vis de cicatrisation sur cet implant,
- être retiré avant d’engager l’implant, si le projet pré-implantaire prévoit une position de l’implant
susceptible de croiser les vis de fixation du greffon.
Bilan pré-implantaire
Le montage prothétique, conçu initialement lors du bilan préchirurgical (chapitre 2) avec l’étude à la
cire ajoutée et la mise sur articulateur, doit être repris.
Pour rendre possible le projet prothétique initial, un guide radio-chirurgical opacifié est la condition
indispensable avant la réalisation du scanner de contrôle de greffe osseuse : il renseigne sur la
faisabilité du projet. Ce guide radio-chirurgical est d’autant plus nécessaire que le nombre d’implants
est conséquent.
Le but est de définir une reconstruction prothétique cohérente par rapport au volume osseux greffé.
✔ Matériel et technique
L’analyse scanner reproduit une analyse des reconstructions osseuses en grandeur réelle sans
coefficient d’agrandissement. Elle permet d’estimer la longueur et le diamètre du futur implant à
187
■ Implants dans les sites osseux greffés
partir d’un calque transparent sur lequel figure le système implantaire choisi, superposé sur les
reconstructions tomodensitométriques. Cette estimation est une approche classique qui renseigne
uniquement sur un diamètre et une longueur implantaires compatibles avec le volume osseux donné
par l’image scannographique (figure 8.1).
L’anticipation du résultat clinique visualisé sur ordinateur avec les logiciels classiques n’est pas
toujours fiable : ces logiciels restent cependant utiles en premières intentions pour évaluer la
répartition des implants replacés dans le nouvel environnement anatomique.
188
Bilan pré-implantaire ■
Figure 8.2 Situation clinique 4 mois après une greffe Figure 8.3 Coupe scanner axiale : les deux greffons sont
d’apposition bilatérale pour le rétablissement de la parfaitement intégrés aux sites receveurs.
morphologie de la crête alvéolaire.
a b
Figure 8.4 À partir de l’étude à la cire ajoutée et du montage en articulateur, un guide radio-chirurgical avec des tubes
radio-opaques espacés à l’emplacement des futurs implants simule la future prothèse.
189
■ Implants dans les sites osseux greffés
À ce stade :
– l’axe des implants n’est pas interprétable ;
– les reconstructions coronales ne sont pas dans l’axe du guide ;
– la concordance entre les coupes axiales et coronales est d’interprétation difficile. Seule la position
des implants et leurs espacements sont représentés.
Figure 8.7 Un duplicata du guide radiologique incluant Figure 8.8 Le guide chirurgical assure un espacement
uniquement les tubes radio-opaques fait office de guide correct des implants.
chirurgical.
190
Bilan pré-implantaire ■
Figure 8.9 Le placement des implants est indépendant Figure 8.10 Reconstruction prothétique implanto-portée.
de l’axe des tubes et dépend en partie de la dextérité du
praticien.
Un ensemble de trois guides est confié au chirurgien. Ces guides correspondent à la séquence des
forets avant placement de l’implant. Leur stérilisation est possible à froid pendant 20 minutes.
191
■ Implants dans les sites osseux greffés
a b
Figure 8.12a, b et c
Les coupes scanner axiales
et la reconstruction
tridimensionnelle visualisent
l’intégration parfaite des
greffons.
192
Bilan pré-implantaire ■
a b
193
■ Implants dans les sites osseux greffés
Figure 8.14 Trois guides sont calibrés par des Figure 8.15 Lambeau de pleine épaisseur
cylindres adaptés aux forets du système implantaire vestibulaire et décollé également en palatin pour
choisi. Ils sont à appuis osseux et garantissent le faciliter l’appui osseux des guides chirurgicaux.
diamètre et l’axe de la préparation du site implantaire.
Figure 8.16 Le premier guide chirurgical est Figure 8.17 Le forage s’effectue de façon progressive
imprégné de povidone iodée. Ce guide s’adapte selon l’axe établit lors de la planification. Le diamètre
parfaitement à la crête osseuse maxillaire. Il peut être des cylindres du guide correspond au diamètre du
fixé par une vis dont l’emplacement est localisé sur la dernier foret et au diamètre de l’implant à mettre en
partie haute de la crête osseuse vestibulaire. place : aucune possibilité d’évasement du site
implantaire n’est permise. Les vis d’ostéosynthèse sont
retirées si elles empêchent la progression du foret.
194
Bilan pré-implantaire ■
a
b
Figure 8.19a et b Un implant n’a pas été ostéo-intégré, mais cela n’a pas compromis le résultat escompté.
L’orientation des piliers supra-implantaires se situe dans le grand axe des implants, cas le plus favorable dans les
reconstructions implanto-portées.
La prévision de modèles caractéristiques pour chaque cas clinique est une option privilégiée pour
faciliter l’acte chirurgical et répondre aux impératifs mécaniques. Cependant, certains auteurs ont
décrit des complications ayant pour conséquence une position incorrecte des implants malgré
l’utilisation des guides chirurgicaux issus des procédés stéréolithographiques [8].
Ces complications sont le résultat de :
– situations anatomiques locales complexes ;
– erreurs lors de la planification réalisée avec le logiciel informatique ;
– manipulations non conformes lors des différentes étapes décrites précédemment.
Pour autant, l’utilisation des guides chirurgicaux indispensables lorsque plus de deux implants sont
programmés n’est pas remise en cause.
La perte d’un ou deux implants est toujours possible sur un nombre conséquent d’implants prévus et
en dehors de l’étiologie des complications évoquées [8], la seule densité osseuse très différente d’un
site implantaire à une région voisine peut en effet conduire à la perte d’un implant.
195
■ Implants dans les sites osseux greffés
a b
Figure 8.21a et b Les vis d’ostéosynthèses sont à distance des axes implantaires : elles sont maintenues jusqu’à la
mise en place des implants.
Figure 8.22 Greffon d’apposition avec une zone de Figure 8.23 La vis d’ostéosynthèse est dévissée en
jonction distincte du site receveur. partie pour : vérifier l’absence de clivage entre greffon et
site greffé ; continuer le forage jusqu’à la longueur
déterminée de l’implant.
196
Mise en place de l’implant ■
a b
Figure 8.24a et b La vis d’ostéosynthèse est retirée. Le placement de l’implant se fait sans force excessive.
197
■ Implants dans les sites osseux greffés
Figure 8.25 Volet latéral avant comblement Figure 8.26 Comblement à l’aide d’une xénogreffe.
sinusien : 4 mm de hauteur alvéolaire crestale
résiduelle. À noter, la faible corticalisation de la crête
alvéolaire.
Figure 8.27a et b
Reconstruction
panoramique
curviligne et coronale
axiale 9 mois après
comblement. L’image
radiologique donne
une fine corticale
crestale avec un os
tuberculé.
198
Discussion ■
Figure 8.28 Implant placé 10 mois après greffe dans un os spongieux très
faiblement corticalisé.
Discussion
✔ Guides chirurgicaux
Les guides chirurgicaux sont aujourd’hui un des éléments déterminants pour aboutir au
positionnement précis des implants. La remarquable exactitude des logiciels d’aide à la décision
thérapeutique permet :
– d’exploiter tout le volume osseux reconstruit dans le cas d’une greffe osseuse préalable ;
– de répartir idéalement ces implants par l’utilisation d’un guide spécifique.
Le temps de traitement pour le patient est réduit tant sur le plan chirurgical que sur le plan
prothétique, puisque les piliers supra-implantaires seront positionnés idéalement selon le grand axe
de l’implant en évitant toute interférence entre les piliers et la réalisation prothétique définitive. Cette
réalisation prothétique est similaire à la simulation faite avec la cire de diagnostic.
Le transfert des données à partir de l’imagerie et par l’intermédiaire d’un guide chirurgical pour le
placement d’implant(s) est en constante évolution [12-14] avec pour but à venir l’introduction, comme
en neurochirurgie, de la robotisation du geste chirurgical de manière interactive sans pour autant que
l’analyse du chirurgien soit écartée.
199
■ Implants dans les sites osseux greffés
a b
Figure 8.30 Le comblement sinusien se fait avec une Figure 8.31 Les implants sont mis en place à 4 mois.
allogreffe. L’implant en position de 27 bénéficie d’une stabilité
primaire par la corticale crestale résiduelle et par une
hauteur de l’os alvéolaire de 6 mm.
200
Discussion ■
✔ Choix de l’implant
Forme de l’implant
Dans les greffes d’apposition comme dans les comblements sinusiens, un implant de forme
cylindroconique vissée, doté d’une surface implantaire rugueuse et de doubles spires, semble
présenter actuellement la meilleure configuration pour l’obtention d’une stabilité primaire :
– les spires stabilisent l’implant tout en augmentant sa surface de contact ;
– les doubles spires réduisent les efforts de mise en place de l’implant ;
– la conicité évite la compression des parois, contrairement à une forme cylindrique simple.
Il convient de noter que l’insertion de l’implant doit être facilitée sans contrainte(s) sur les parois
greffées. C’est la raison pour laquelle, dans les greffes d’apposition, un implant sous-dimensionné
est préférable.
a b
201
■ Implants dans les sites osseux greffés
a b
202
Discussion ■
Figure 8.38 Le broyat osseux est mélangé à un substitut Figure 8.39 Ostéo-intégration des implants lors du
alloplastique et recouvert par une membrane résorbable à contrôle radiologique à 6 mois.
18 semaines.
Il faut souligner l’avantage de la planification chirurgicale qui anticipe sur la longueur de l’implant la
plus favorable dans une greffe osseuse.
203
■ Implants dans les sites osseux greffés
Figure 8.41 L’ancrage de l’implant est recherché en région apicale la plus corticale.
204
Discussion ■
Diamètre implantaire
En fonction du volume reconstruit, le diamètre de l’implant doit conserver un soutien osseux
périphérique de nature spongieuse afin de favoriser son ostéo-intégration. Cependant, il semble
inutile d’augmenter le diamètre de l’implant au risque de pressions excessives exercées sur des
parois corticales vestibulaires ou linguales le plus souvent fragiles :
– un espace de 1 à 1,5 mm est admis entre l’implant et la paroi corticale vestibulaire linguale ;
– au-delà de 2 mm, un risque d’invagination des cellules conjonctives se présente dans l’espace libre
avec, comme conséquence, une absence d’ostéo-intégration d’une partie de la surface implantaire.
Dans pareil cas, il est nécessaire de combler l’espace libre (chapitre 3).
POINTS CLÉS
Après une reconstruction osseuse à visée implantaire, une planification initiale est indispensable
pour assurer une position et une distribution des implants optimales.
Des précautions, citées précédemment, sont à prendre pour ne pas compromettre la greffe
osseuse. De plus, une parfaite connaissance du type du greffon et de sa durée de cicatrisation est
fondamentale, lorsque la greffe osseuse et les implants sont réalisées par deux praticiens
différents.
Enfin, les délais de mise en place d’un implant exposés dans ce chapitre résultent non pas d’un
consensus strict mais de l’expérience clinique de plusieurs auteurs.
205
Chapitre 9
Cas complexes
et techniques
opératoires associées
à visée implantaire
Reconstructions « combinées » ■
Reconstructions « combinées »
Les défauts osseux évoqués se réparent par le biais de reconstructions dites « combinées » dans les
plans horizontaux, verticaux et transversaux, et dans les situations cliniques suivantes :
– greffes d’apposition verticales et transversales corrigeant également un déficit horizontal avec
comblement des alvéoles déshabitées ;
– comblements sinusiens dans lesquels les substituts osseux ne trouvent pas leurs indications. Ce sont
les comblements sinusiens de grand volume avec le recours à l’os autogène cortical et spongieux ;
– rétablissement des rapports interarcades exagérés.
Ces corrections osseuses font appel :
– aux greffons intra-oraux, prélevés dans deux sites différents selon l’importance du défaut à corriger ;
– aux greffons extra-oraux [1] pour apporter un volume osseux conséquent.
En outre, la latéralisation du nerf alvéolaire inférieur, quand la distraction verticale (chapitre 6) est
contre-indiquée, peut dans des situations cliniques exceptionnelles rétablir une hauteur osseuse
suffisante pour une réhabilitation implantaire des secteurs postérieurs maxillaires.
La démarche qui précède tout acte chirurgical (chapitres 2 et 8) reste identique [2].
Seul le protocole opératoire est modifié et nécessite une équipe pluridisciplinaire.
✔ Os autogène
Pour les reconstructions de grandes étendues et lorsque les conditions liées à l’accord du patient et
à un site donneur sain sont réunies (pas de prélèvement osseux antérieur, pas d’arthrose de la
hanche), l’os autogène est privilégié. En effet, il procure les qualités immunologiques, histologiques,
physiologiques et mécaniques requises dans les grandes reconstructions osseuses. Les propriétés
ostéoconductrices et ostéoinductrices avec la présence de cellules ostéogéniques (chapitre 1) [3]
accélèrent la réparation tissulaire.
Le recours aux greffons extra-oraux d’origine iliaque n’est pas toujours recommandé par certains
auteurs :
– leur origine embryologique, endochondrale leur associe un pourcentage de résorption supérieur à
celui des greffons d’origine mésenchymateuse [4, 5] ;
– une boiterie réversible et une hospitalisation de quelques jours sont susceptibles de décourager les
patients.
Cependant, le prélèvement osseux d’un greffon autogène iliaque reste d’actualité dans les atrophies
maxillaires et mandibulaires avec un geste chirurgical averti [6] dans le but de surestimer la
correction osseuse, afin de compenser la marge de résorption attribuée à ce greffon.
La crête iliaque procure une grande quantité d’os spongieux qui lui confère une élasticité même sous
forte compression et une partie corticale qui reste conséquente dans la région supéro-externe de
cette crête.
Ainsi, à l’occasion d’un prélèvement très simple pour un chirurgien orthopédiste, la quantité d’os
obtenue est importante. L’abondance d’os spongieux que procure la crête iliaque constitue une
méthode de choix dans les greffes d’interposition après ostéotomie de Lefort I pour placer des
implants dans un maxillaire totalement atrophié [7]. Il s’agit d’une intervention chirurgicale très
invasive mais aboutissant à des résultats satisfaisants.
209
■ Cas complexes et techniques opératoires associées à visée implantaire
Reconstructions verticales
et transversales des insuffisances osseuses
La continuité de l’os alvéolaire donne un aspect morphologique satisfaisant. Il est le garant d’un
positionnement et d’une distribution harmonieuse des implants. La reconstruction des insuffisances
osseuses mixtes ont comme objectif, lors d’une même intervention, de rétablir un défaut osseux
transversal, horizontal et vertical soit :
– avec un ou deux prélèvements de greffons autogènes ;
– en combinant un greffon autogène avec un substitut osseux.
CAS CLINIQUE 1
Ce cas clinique constitue une réhabilitation complexe par :
– extractions dentaires ;
– dépose des implants ;
– reconstruction osseuse verticale, transversale, horizontale ;
– rétablissement des rapports interarcades ;
– mise en place d’implants ;
– reconstruction prothétique implanto-portée.
Figure 9.1 Le défaut de planification d’une Figure 9.2 Radiographie panoramique pré-opératoire.
thérapeutique implantaire accompagné d’une insuffisance
de traitement de dents naturelles conduit à une situation
clinique compromise sur le plan esthétique, fonctionnel et
parodontal.
210
Reconstructions verticales et transversales des insuffisances osseuses ■
Figure 9.3 Après dépose des prothèses, un premier Figure 9.4 Lambeau d’épaisseur totale : extractions de
temps opératoire prévoit : la dépose de 3 implants en la 21 et de la racine de 15 ; en région antérieure, une
situation de 22–13–14 ; le maintien provisoire de la 23 insuffisance verticale et transversale est bien identifiée et
et 16 pour retenir un appareil amovible ; l’avulsion de la 21 s’accentue par la dépose des implants.
et de la racine de 15.
Figure 9.5 Dépose des implants par foret trépan pour Figure 9.6 Un substitut osseux comble les alvéoles
réduire la perte osseuse. déshabitées empêchant une invagination des tissus mous.
Une greffe osseuse est réalisée dans un deuxième temps
opératoire, lorsque les tissus mous sont cicatrisés.
211
■ Cas complexes et techniques opératoires associées à visée implantaire
a b
Figure 9.8a et b L’examen clinique et radiologique pré-opératoire révèle un déficit significatif de la crête osseuse.
b
Figure 9.9 L’examen scanner confirme la complexité de Figure 9.10a et b Un double prélèvement intra-oral
la réhabilitation chirurgicale. parasymphysaire est choisi pour corriger le déficit
transversal, horizontal et vertical.
212
Reconstructions verticales et transversales des insuffisances osseuses ■
Figure 9.11 Deux blocs osseux corticospongieux Figure 9.12 Un substitut osseux comble les espaces
corrigent : en région de 11 à 12, l’insuffisance osseuse libres entre le greffon et le site receveur.
transversale et horizontale ; en région de 13 à 14,
l’insuffisance osseuse verticale.
Figure 9.13 Situation clinique 4 mois et demi après la Figure 9.14 Un guide baryté à appui dentaire simule
greffe osseuse. Les tissus mous cicatriciels et la hauteur l’emplacement des futures dents prothétiques. Il est
de la muqueuse kératinisée sont suffisants pour envisager utilisé pour l’examen scanner.
une thérapeutique implantaire esthétique et fonctionnelle.
213
■ Cas complexes et techniques opératoires associées à visée implantaire
214
Reconstructions verticales et transversales des insuffisances osseuses ■
Figure 9.16 Tracé d’incision à orientation palatine. Figure 9.17 La situation clinique valide l’examen radiolo-
gique quant à l’intégration des greffons. Préparation des sites
implantaires et extraction de 23 et 16 pour la mise en place
simultanée des implants.
Figure 9.18 Placement des implants. Figure 9.19 Placement des implants. Les espaces libres
sont spontanément comblés par un substitut osseux.
Figure 9.20 L’orientation des transferts d’empreinte Figure 9.21 Reconstruction implanto-portée.
démontre l’axe idéal des implants.
L’augmentation de l’os alvéolaire a réduit les déficits osseux et rétablit l’écart inter-crête pour
une réhabilitation implanto-portée satisfaisante.
215
■ Cas complexes et techniques opératoires associées à visée implantaire
b c
216
Reconstructions verticales et transversales des insuffisances osseuses ■
Figure 9.24 Deuxième site de prélèvement en région de Figure 9.25 Bloc osseux corticospongieux prélevé en
l’angle mandibulaire. région de l’angle mandibulaire.
Figure 9.26 Un volet latéral donne accès au sinus Figure 9.27 Préparation du site recevant un greffon
maxillaire gauche. Le septum osseux est éliminé. d’apposition, puis élévation de la membrane sinusienne.
Élévation méticuleuse de la membrane de Schneider. Le
défaut transversal et horizontal est situé en avant du sinus
maxillaire.
Figure 9.28 Comblement sinusien avec un broyat osseux Figure 9.29 Correction du déficit horizontal et
parasymphysaire. transversal avec le greffon de l’angle mandibulaire. Ce
greffon obture également la fenêtre latérale d’accès au
sinus maxillaire.
217
■ Cas complexes et techniques opératoires associées à visée implantaire
Figure 9.30 Les espaces libres sont comblés avec le Figure 9.31 Le repositionnement du lambeau, contrôlé
broyat d’os autogène parasymphysaire. par deux points de suture préliminaires, ne présente pas
de tensions tissulaires.
La gestion des déficits osseux complexes incluant comblement sinusien, correction de défaut osseux
transversal, horizontal et vertical dans le même temps chirurgical est un avantage pour le patient, car
aucune intervention chirurgicale supplémentaire n’est nécessaire. Cependant pour cela, la quantité d’os
autogène corticospongieux doit être importante.
Les prélèvements intra-oraux trouvent ici leurs limites en raison de la quantité osseuse dispensée.
218
Reconstructions verticales et transversales des insuffisances osseuses ■
CAS CLINIQUE 3
Figure 9.32a et b
Reconstructions
curviligne panoramique
et coronales obliques en
secteur maxillaire
postérieur droit : le sinus
est pneumatisé avec une
perte de la crête osseuse
b résiduelle ; la
reconstruction
prothétique est mobile ;
la crête alvéolaire,
malgré un diamètre
vestibulopalatin
acceptable présente un os
Figure 9.33 basal très atrophié et la
Intervention sous membrane sinusienne est
anesthésie épaissie.
générale. Situation
clinique après
infiltration
anesthésique pour
un meilleur
décollement du
lambeau.
Remarque : une perte osseuse verticale est identifiée par une image en « cuvette » de la crête alvéolaire.
219
■ Cas complexes et techniques opératoires associées à visée implantaire
a b
Figure 9.36a et b Prélèvement d’un greffon corticospongieux sur la crête iliaque par une seconde équipe
chirurgicale. Le volume osseux obtenu permet de diviser ce greffon en deux parties.
220
Reconstructions verticales et transversales des insuffisances osseuses ■
Figure 9.40 Mise en place de deux implants de large Figure 9.41 Prothèse implanto-portée. La morphologie
diamètre : la paroi alvéolaire est reconstruite. des tissus mous est rétablie.
L’étude histologique avec coloration à l’hématoxyline éosine safran révèle la présence de travées osseuses
bien individualisées avec des ostéocytes entourés par la matrice osseuse. La texture osseuse est parfaitement
organisée (grossissement × 200 : appareil photo monté sur microscope Nikon E 800).
Discussion
La fiabilité des comblements sinusiens avec un greffon iliaque a été mise en évidence par de
nombreux auteurs. Cette fiabilité a également été démontrée pour des déficits osseux transversaux
dans les cas d’atrophies maxillaire et mandibulaire [12, 13]. L’os autogène est toujours une norme
dans les atrophies sévères maxillaires ou mandibulaires, car il véhicule des cellules viables et des
facteurs de croissance qui jouent un rôle déterminant dans la formation osseuse.
Patients traités par greffons iliaques et méthode d’étude :
Entre 1996 et 2002, nous avons traité 49 patients par greffon iliaque corticospongieux pour une
atrophie maxillaire postérieure : 21 hommes et 28 femmes âgés de 26 à 69 ans.
Dans cette étude :
– les patients présentant un passé pathologique sinusien sont exclus ;
– la hauteur sous-sinusienne crestale est inférieure à 5 mm ;
– l’origine identifiée de la perte des dents est parodontale ou iatrogène par échec de traitement
endodontique.
Sur 20 patients, un greffon corticospongieux bilatéral était indiqué.
Les 49 patients ont bénéficié d’un contrôle postopératoire par scanner.
Sur ces 49 patients, 226 implants ont été placés 4 mois et demi après la greffe en technique enfouie.
NB : le cas clinique est inclus dans l’étude.
221
■ Cas complexes et techniques opératoires associées à visée implantaire
CAS CLINIQUE 4
Figure 9.44 Placement des implants à 4 mois et demi après comblement sinusien.
222
Reconstructions verticales et transversales des insuffisances osseuses ■
CAS CLINIQUE 5
Comblement bilatéral sinusien associé à des greffes d’apposition :
223
■ Cas complexes et techniques opératoires associées à visée implantaire
CAS CLINIQUE 6
Historique :
a b
Figure 9.49a et b Patient présentant un déficit osseux transversal maxillaire et mandibulaire gauche avec une
insuffisance verticale maxillaire gauche postérieure.
Bilan radiologique :
224
Reconstructions verticales et transversales des insuffisances osseuses ■
Figure 9.51a et b
Reconstruction
coronale oblique :
insuffisance
transversale de la
région canine à la
région prémolaire ;
insuffisance verticale
a en région molaire.
225
■ Cas complexes et techniques opératoires associées à visée implantaire
Figure 9.53 Prélèvement par une équipe spécialisée Figure 9.54 Le greffon iliaque doit, comme tout greffon
d’un greffon iliaque. corticospongieux, être débridé de ses adhérences.
Technique reconstructrice :
Figure 9.55 Greffon d’apposition iliaque en région de 23. Figure 9.56 Greffon d’apposition iliaque en région de
24–25–26.
226
Reconstructions verticales et transversales des insuffisances osseuses ■
Figure 9.60 Mise en place de trois implants en région Figure 9.61 Mise en place, 4 mois et demi après la
mandibulaire gauche. La morphologie de la crête greffe, de cinq implants en région de 23–24–25–26–27.
alvéolaire est rattrapée grâce à une surestimation de la
taille du greffon apposé.
a b
Figure 9.62a et b L’augmentation osseuse considérable obtenue par un greffon iliaque a permis : une mise en place
d’implants maxillaires et mandibulaires ; un parallélisme des piliers implantaires par une position idéale des implants ;
une morphologie alvéolaire retrouvée.
227
■ Cas complexes et techniques opératoires associées à visée implantaire
Le déficit osseux considérable observé chez les patients nécessitant une ostéotomie de Lefort I
justifie [17] :
– un avancement chirurgical du maxillaire ;
– une élévation du plancher sinusien ;
– une augmentation de la crête alvéolaire à l’aide d’un greffon osseux d’origine iliaque nécessaire à
la mise en place d’implant(s).
L’ostéotomie de Lefort I est une intervention complexe qui n’est pas dépourvue de risques [18] et
nécessite la collaboration d’une équipe pluridisciplinaire (anesthésiste, chirurgien orthopédiste,
chirurgien maxillo-facial, chirurgien dentiste).
CAS CLINIQUE 7
228
Ostéotomie correctrice à visée implantaire : l’ostéotomie de Lefort I ■
a b
Figure 9.64a et b La mise en articulateur, après mesure de la dimension verticale, définit l’étendue du déficit osseux
dans le sens vertical. Une simulation avec une plaque résine transparente délimite la correction nécessaire pour rétablir
la hauteur alvéolaire et mettre en place les implants.
a b
Figure 9.65a et b La voie d’abord du maxillaire atrophié s’effectue par une incision vestibulaire haute. Le périoste est
récliné modérément pour favoriser l’apport vasculaire.
229
■ Cas complexes et techniques opératoires associées à visée implantaire
a b
Figure 9.67a et b Le but de l’ostéotomie est de mobiliser le maxillaire dans tous les sens de l’espace : les muqueuses
nasales et sinusiennes restent intactes. L’artère palatine descendante est identifiée afin de ne pas la léser. À cette étape,
le chirurgien peut effectuer une impaction du maxillaire, une augmentation verticale par greffe d’interposition à visée
implantaire, un avancement ou un déplacement latéral du maxillaire.
a b
Figure 9.68a et b Prise d’un greffon en région supéro-externe de la crête iliaque.
230
Ostéotomie correctrice à visée implantaire : l’ostéotomie de Lefort I ■
a
Figure 9.70a et b Le volume osseux rétabli, le maxillaire
est repositionné par des vis et plaques d’ostéosynthèse.
L’augmentation osseuse est souvent spectaculaire dans ce
type de procédure chirurgicale.
b
Figure 9.71 Plus que dans toute autre procédure Figure 9.72 Résultat à 8 mois : rétablissement du
d’augmentation osseuse, la suture est un des éléments de volume osseux.
réussite de ce type d’intervention.
Conclusion :
Cette procédure chirurgicale présente un intérêt majeur. Nécessairement réalisée par une équipe
pluridisciplinaire spécialisée, elle se doit d’être connue par tout praticien généraliste pour ces indications
lorsque sont exigés :
- une restauration de rapports inter-crêtes auparavant exagérés ;
- un positionnement des implants sur un maxillaire préalablement atrophié pour favoriser une réhabilitation
implanto-portée.
231
■ Cas complexes et techniques opératoires associées à visée implantaire
Cette technique de transposition du nerf alvéolaire inférieur est indiquée préalablement à une
reconstruction implanto-portée lorsque [20] :
– la hauteur osseuse disponible autorise uniquement le placement d’implant(s) court(s) dans un os
peu dense avec les risques d’échecs rapportés avec les implants de courte longueur ;
– la distraction verticale alvéolaire est contre-indiquée (hauteur osseuse au-dessus du nerf alvéolaire
inférieure à 5 mm).
Dans ces situations cliniques, différents auteurs ont proposé de transposer ou de latéraliser le nerf
alvéolaire inférieur [21, 22].
CAS CLINIQUE 8
La technique opératoire consiste à mettre en évidence le pédicule mentonnier et à latéraliser le nerf
alvéolaire par une voie d’abord créant un volet osseux ou une tranchée en arrière du trou mentonnier.
Cette technique modifiée [23], par rapport aux premières descriptions, permet de placer simultanément les
implants.
Figure 9.73 Situation clinique pré-opératoire. Figure 9.74 Mise en évidence de l’émergence du
pédicule mentonnier proche du sommet de la crête
alvéolaire.
232
Transposition du nerf alvéolaire inférieur à visée implantaire ■
Figure 9.77 Volet osseux déposé. La gaine Figure 9.78 L’orifice entourant le pédicule mentonnier
ostéopériostée au sein de laquelle circule le nerf est ovalisé pour libérer ce dernier.
alvéolaire inférieur est identifiable.
233
■ Cas complexes et techniques opératoires associées à visée implantaire
Figure 9.79 Dégagement du nerf alvéolaire inférieur à Figure 9.80 Le nerf alvéolaire inférieur est séparé de sa
partir du trou mentonnier. gaine ostéopériostée.
Figure 9.81 Latéralisation du nerf alvéolaire inférieur Figure 9.82 Préparation des sites implantaires sans
par rapport à son trajet mandibulaire. obstacle ; le nerf alvéolaire latéralisé est protégé par une
lame malléable.
Figure 9.83 Fixation du volet osseux par une vis Figure 9.84 Contrôle à un an de la réalisation implanto-
d’ostéosynthèse après mise en place des implants. portée. La vis d’ostéosynthèse laissée en place renforce le
site osseux.
234
Transposition du nerf alvéolaire inférieur à visée implantaire ■
POINT CLÉ
Le taux de pourcentage de neuropathies consécutives à la technique de transposition du nerf
alvéolaire inférieur conduit à élever le niveau des précautions en ce qui concerne :
– l’information du patient ;
– l’indication ;
– la technique chirurgicale.
235
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35.
253
■ Bibliographie
254
Index
A Bêtaméthasone, 155
Bétoprofène, 210
Abord psychologique, 16
BGFD, 59
Acide fusidique, 79 Bilan préchirurgical, 11
Adhérence, 90 – pré-opératoire, 15
Aérosol, 155 Bioactivité, 55
Allogeffe, 51, 54, 55, 115, 156, 160, 168, 169 Biomécanique, 126
Allogène, 155 Biopsie, 53, 57, 59, 221
Alloplastique, 155, 177 Bioverre, 55, 56
Alumine, 55 Biphosphonate, 17
Alvéoplastie crestale, 34 Bloc osseux, 94
Angiogenèse, 11, 60 – cortical, 35
Angle mandibulaire, 27, 120 – fracturaire, 138
Anomalie du développement, 7, 107 – pariétal, 89
Apposition, 54 BMP, 59
– résorption osseuse, 67 BMP2, 59
Artéfact, 188 Bourgeon vasculaire, 93
Artère alvéolaire postérieure, 153 Broyat d’os autogène, 74, 83, 94
– alvéolaire supérieure, 153 – osseux, 138
– faciale, 43 Buccinateur, 43
– infra-orbitaire, 153 Bupivacaïne, 210
– sphénopalatine, 153
Aspergillose, 27
Atrophie mandibulaire, 43, 209, 221 C
– maxillaire, 8, 15, 209, 221
– osseuse, 95 Cal osseux, 142
– postérieure du maxillaire, 151 Canal incisif mandibulaire, 27
Augmentation verticale, 132, 142 Cellule bordante, 5
Autogène, 3, 155 – mésenchymateuse, 10, 33, 59
Autogreffe, 51 Centrifugation, 61
Centrifugeuse, 61
Chirurgie réparatrice, 119
Chlorhexidine, 79, 90
B
Classification ASA, 17, 168
Banque tissulaire, 51 Cloison inter-sinuso-nasale, 154
Barrière membranaire, 52, 113 Clonidine, 29
Benzodiazépine, 29 Coagulum, 61
Bêta-lactamine, 79 Comblement alvéolaire, 51, 55, 68, 70, 78, 79, 83
255
■ Greffes osseuses et implants
256
Index ■
M
H Macrophage, 60
Matériau alloplastique, 41, 54, 55
Hémostase, 43, 49
– tricalcium phosphate, 63
HTR polymère, 55
Maturation du greffon, 51
Hydroxyapatite, 55
Méat moyen, 154, 176, 177
Hydroxyzine, 29
Membrane de Schneider, 151, 152, 177
Hypoesthésie, 36
– non résorbable, 33, 118
– occlusive, 52
– plaquettaire, 168, 169
I
– résorbable, 33, 60
IGF, 60 – sinusienne, 64, 151, 156
Iliaque, 47
Membraneuse, 34
Implant, 4, 6, 22, 24, 60, 68, 95, 113, 119, 140, 146,
Mésenchymateuse, 209
160, 177, 187, 196
Microdontie, 107
– conique, 71, 72
– court, 125, 126, 203 Microscie circulaire, 39
– de large diamètre, 71, 73 – sagittale, 43
– enfoui, 76 – ultrasonique, 103
– immédiat, 69, 70, 71 Minéralisation, 178
– non enfoui, 76 Morphine, 210
Ingénierie tissulaire, 55, 79 Muqueuse sinusienne, 27, 155
Insuffisance osseuse, 4, 6, 19, 54 Muscle masséter, 43
– transversale, 20, 25, 89, 95, 110 – temporal, 49
– verticale, 19, 25, 125, 126, 136, 137, 151
Intervention d’Obwegeser, 44
N
J Néfopam, 210
Nerf alvéolaire inférieur, 25, 43, 44, 46, 232
Jurisprudence, 29
– fémoro-cutané, 48
– incisif, 36, 103
– lingual, 43, 44
L – mentonnier, 35
Lacune de Stafné, 95, 110, 119 Neuropathie, 46, 144, 235
257
■ Greffes osseuses et implants
R
P
Radiographie panoramique, 21
Paracétamol, 210 Ramique, 34
Parasymphysaire, 120 Ramus, 43
Parécoxib, 210 Rapport interarcade, 19
Pariétal, 47, 49 Recombinante, 59
Paroi sinusienne, 151 Reconstruction coronale oblique, 23, 24, 26
PDGF, 60 – curviligne panoramique, 25, 26
258
Index ■
Scanner, 25
Scarification, 10, 90
Scie micro-oscillante, 35 V
– oscillante, 142 Vascularisation, 10, 51, 90, 120, 136
Segment fracturaire, 136, 146 Vis d’ostéosynyhèse, 93, 127, 187, 196
Septum osseux, 26, 152 Voie crestale, 178, 179, 183
– sinusien, 177 Volet latéral, 60, 153, 155, 156, 219
Simulation chirurgicale, 188
– osseux, 156, 174
Sinus maxillaire, 26, 126
– vestibulaire, 83
Sinuscopie, 154, 177
Volume osseux, 90
Sinusite chronique, 154
– maxillaire, 27, 151
Site de l’angle mandibulaire, 21
X
– donneur, 3, 21
– récepteur, 121 Xénogreffe, 54, 55, 155, 156, 160, 177
259