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Guerre de religions ?

A première vue, le tableau est maintenant complet. Le cycle infernal provocation, exactions,
répression va pouvoir prospérer. Et l'adjectif "infernal" n'est pas mal choisi puisqu'il s'agit de
religion.

Il aura suffi qu'un imbécile même pas heureux tourne en Amérique un film contre l'Islam
puis que ce navet circule un peu sur le web pour que les passions se déchainent dans
les pays arabes et contre les ambassades américaines un peu partout dans le monde.

Que le contexte soit tendu, c'est le moins qu'on puisse dire et ca n'échappe à personne.
Le film n'est bien sûr qu'un prétexte aussitôt utilisé par les groupes extrémistes islamistes
pour en découdre avec le grand satan américain grosso modo à la date anniversaire du
11 septembre. Il y a du sang, des morts, de la haine et c'était le but recherché.

Mais c'est aussi le moment choisi par l'hebdomadaire français Charlie Hebdo , grand
prêtre de la laïcité absolue pour ressortir de ses placards quelques vieilles caricatures de
Mahomet. Au nom, bien sûr de la liberté de la presse. Alors comme prévu on entend des
autorités religieuses et politiques reprocher au journal satyrique de "jeter de l'huile sur le
feu ". Ce n'est pas faux. Et ça devrait rouvrir le débat sur cette fameuse liberté éditoriale
que chérissent tous les journalistes, et dont la provocation n'est quand même pas
l'unique critère.
Et comment ne pas voir que l'humour à deux balles pratiqué par Charlie Hebdo se situe à
l'inverse mais à peu près au même niveau que les déclarations maladroites de
Véronique Genest -Julie Lescaut- criant à la cantonade que l'islam lui fait peur. Le
problème pour Madame Genest, c'est qu'il vaut mieux appartenir à une minorité
provocante qu'à la majorité silencieuse. Celle-ci, comme son nom l'indique est priée de la
fermer.

Pitié pour Valérie


A première vue, même si cela peut paraître iconoclaste, la tentation est grande de
comparer Valérie Trierweiler à Anne Sinclair. Au pire de l'affaire DSK, son épouse avait
confié à ses proches et ses médecins que c'était une épreuve terrible et destructrice
d'être disait elle, " la cocue la plus célèbre du monde ". On veut bien la croire et c'est
aussi ce que vit en ce moment Mme Trierweiler. Non seulement la compagne du chef de
l'Etat, dont on ignore
encore ce qu'elle va devenir après sa convalescence au pavillon versaillais de
La Lanterne, tout un programme, a été trompée, humiliée, moquée dans tous les
diners en ville, dans la presse nationale et internationale, sur le zinc des
bistros et sur tous les réseaux sociaux, mais aux yeux de l'opinion publique qui
ne l'a jamais aimée, elle ne passe pas pour une victime mais comme quelqu'un
qui l'a bien cherché. Du style, "bien fait pour elle".

C'est la précisément que s'arrête toute comparaison avec


Anne Sinclair. D'abord ce n'est pas faire injure à Valérie que de constater qu'il
n'y a pas photo entre les deux femmes et sur aucun plan. Ensuite, Mme Sinclair
a immédiatement récupéré le premier rôle du vaudeville DSK, apparaissant comme
une sorte de sainte femme, prête à tout pardonner, tout endurer et tout payer,
cash, pour son homme.

Bien sur cette auréole d 'épouse parfaite était bien


trop grande pour Anne Sinclair, tout comme les stigmates de femme punie par son
sale caractère est exagérée pour Valérie Trierweiler. Car quels que soient ses
défauts, c'est un être de chair et de sang et en outre il est indigne de hurler
avec les loups. Comme le fait dans un excellent article, l'hebdomadaire Le
Point , on a envie de dire sino, crier "pitié pour Valérie". Et que
quiconque n'a jamais connu de problèmes de couple nous jette la première
pierre.  
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