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Il s’agit toujours du chapitre 4 du script. Lisez bien ces notes et le chapitre 4. Essayer
ensuite de faire les questions en bleu. Si vous avez des questions, remarques...
La discrétisation conforme est basée sur Vh := P)kh (Ω) ∩ H10 (Ω) avec k ∈ N.
CL : u = uD .
1
D’après le théorème des traces, il nous faut supposer uD ∈ H 2 (Ω) si l’on continue à
chercher u dans H1 (Ω).
1
Comme
uD ∈ H 2 (Ω), il existe un relèvement uD ∈ H1 (Ω) tel que γ(uD ) = uD et
6 C
uD
1
D
u
.
H 2 (Ω)
H1 (Ω)
Alors la formulation continue est simplement
Z Z
1
u ∈ uD + H0 (Ω) : ∇u · ∇v = fv ∀v ∈ H10 (Ω). (3)
Ω Ω
1
En écrivant u = uD + u0 on obtient une équation de la forme (2) pour u0 :
Z Z
0 1 0
u ∈ H0 (Ω) : ∇u · ∇v = fv − ∇uD · ∇v ∀v ∈ H10 (Ω). (4)
Ω Ω
Pour la discrétisation, soit Vh∂ l’espace engendré par les fonctions de base de Pkh (Ω) qui
∂
ne s’annule pas sur le bord et on définit une approximation uD h ∈ Vh de sorte que le
discrétisation de (4) avec une modification du second membre. On peut alors se servir
de la généralisation suivante du lemme de Céa.
Lemme 1. Soit Vh ⊂ V, a : V × V → R une forme bilinéaire vérifiant les hypothèses de
Lax-Milgram et l ∈ V ∗ et lh ∈ Vh∗ , ainsi que u ∈ V et uh ∈ Vh les solutions de
u ∈ V : a(u, v) = l(v) ∀v ∈ V, uh ∈ Vh : a(uh , v) = lh (v) ∀v ∈ Vh . (7)
Alors nous avons
Ca 1
ku − uh kV 6 inf {ku − vh kV | vh ∈ Vh } + kl − lh kVh∗ . (8)
α α
Démonstration. Soit u
e h la solution du problème auxiliaire
e h ∈ Vh : a(e
u uh , v) = l(v) ∀v ∈ Vh .
Par le lemme de Céa on a
Ca
ku − u
e h kV 6 inf {ku − vh kV | vh ∈ Vh } .
α
Avec α la constante de coércivité de a nous avons également
uh − uh k2V 6a(e
α ke uh − uh , u uh − uh ) 6 kl − lh kVh∗ ke
e h − uh ) = (l − lh )(e uh − uh kv .
2
Dans notre cas, nous avons
Z
(l − lh )(v) = ∇ uh − u · ∇v 6 C
uD − uD
D D
h H 21 (∂Ω) k∇vk .
Ω
Le premier terme peut être majoré par l’interpolation comme avant. Le nouveau
terme sur le bord représente l’approximation des données de Dirichlet. Si l’on uti-
lise l’interpolation, les mêmes techniques d’estimation d’erreur d’interpolation s’ap-
pliquent.
On note que sur l’espace V nous n’avons plus le lemme de Poincaré pour montrer que
a est elliptique (ou plutôt que la semi-norme est une norme). Par contre, on peut se
servir du lemme de Friedrich 1.41 (ou inégalité de Poincaré-Friedrich), qui donne le
même résultat. À cette modification près, l’existence et l’unicité s’obtiennent comme
avant par Lax-Milgram. Élaborer les détails.
Il est remarquable, que contrairement au cas Dirichlet non-homogène, la condition
de Neumann non-homogène ne nécessite pas de travailler dans espace affine. Aussi,
la condition de Dirichlet provient de l’espace que l’on utilise. Par contre, la condition
de Neumann dans (12) provient de la forme bilinéaire (par intégration par partie). On
parle de condition « naturelle » dans (12), contrairement à la condition « essentielle »
dans (3). R
Pour la discrétisation on utilise Vh := v ∈ Pkh (Ω) Ω v = 0 . Et encore, tout se
passe comme avant par le lemme de Céa et interpolation.
Élaborer les détails !
3
Remarque 3. La définition de Vh n’est pas terrible pour la pratique, car les fonctions de base
modifiées ont un support global. Il est plus facile d’utiliser un formulation équivalente (qui s’ap-
plique d’ailleurs au problème continue). Pour cela on introduit un multiplicateur de Lagrange
λ ∈ R et on considère
Z Z Z Z Z
(uh , λ) ∈ Ph (Ω)×R :
k
∇uh ·∇v+µ u+λ v= fv+ gv ∀(v, µ) ∈ Pkh (Ω)×R.
Ω Ω Ω Ω ∂Ω
(11)
La formulation (11) est une formulation de point-selle, qui peut être interprétée comme la condi-
tion d’optimalité de minimisation d’énergie sous contrainte.
On verra encore un autre façon en exercice.
∂u
CL : αu + = αuD + g.
∂n
Pour α = 0, on retrouve la condition de Neumann. On suppose α > 0 dans la suite.
En quelque sorte, cette condition généralise toutes les conditions précédentes, dans le
sens que pour α & 0 on obtient Neumann et pour α → +∞ Dirichlet.
Le problème continu s’écrit
Z Z Z Z Z
1 D
u ∈ H (Ω) : α uv + ∇u · ∇v = α u v+ fv + gv ∀v ∈ H1 (Ω). (12)
∂Ω Ω ∂Ω Ω ∂Ω
1
R
Démonstration. Soit F(u) := |∂Ω| ∂Ω u, qui est, par le théorème des traces, une forme
1
linéaire sur H (Ω). Alors (1.32) donne avec v := u − F(u)
Comme
1
kvkL2 (Ω) 6 kukL2 (Ω) + kF(u)kL2 (Ω) 6 kukL2 (Ω) + |F(u)| |Ω| 2
4
1.4 Conditions mêlées
Soit ∂Ω = ΓN ∪ ΓD ∪ ΓR une partition disjointe du bord et l’on suppose que |ΓD | > 0.
On souhaite alors imposer les conditions aux limites suivantes.
u =uD sur ΓD ,
∂u D
CL : αu + ∂n =αu + g sur ΓN ,
∂u
=αuD + g sur ΓR .
∂n
La façon classique de traiter ce problème est de généraliser le théorème de traces (traces
partielles) pour définir un opérateur γD : H1 (Ω) → L2 (ΓD ). Grâce à cet opérateur on
définit alors l’espace
V := u ∈ H1 (Ω) γD = 0 .
et le problème variationnel
Z Z Z Z Z
D
u∈V: α uv + ∇u · ∇v = α u v+ fv + gv ∀v ∈ V. (14)
ΓR Ω ΓR Ω ∂Ω
5
3 Propriétés du système discret
Le principe du maximum (en première approximation, des données positives donnent
des solutions positives) pour le laplacien est une propriété parfois cruciale dans les ap-
plications. A priori rien ne garantit un tel comportement de la solution discrète. Néan-
moins, pour les éléments finis d’ordre un (k = 1), on peut démontrer un principe du
maximum, si les maillages satisfont la condition de l’angle maximal (qui doit être infé-
rieur à π2 ).
Voir script.
−k k
ku − uhk kV 6 CNn d ⇒ s= .
d
Nous ne l’avons pas fait, mais on peut se rendre compte facilement pour d = 1 et
k = 1 que cette décroissance est optimale, et donc la méthode aussi. Mais cela re-
pose sur l’hypothèse de régularité faite et nous n’avons rien gagné (sauf une meilleure
comprehension de la vitesse de convergence s). Sans cette hypothèse, il est clair qu’il
faut admettre des familles de maillages plus générales. (Il y a d’ailleurs une théorie
6
d’approximation avec des maillages construites a priori pour traiter par exemple les
singularités géométriques des problèmes elliptiques).
Tout cela est bien théorique. D’ailleurs ce que nous venons de formuler est l’idée
de la théorie de l’approximation dite nonlinéaire. Elle porte son nom par le fait que le
paramètre de discrétisation (pour nous le maillage) est choisi en fonction de la solution
(ou plutôt de son approximation). Cette théorie est assez complète pour les ondelettes
uni-dimensionelle. Pour avoir une idée, on peut penser au développement en série
d’une fonction analytique ou l’approximation par séries de Fourier. Si la fonctions est
paire, les termes impaires ne sont pas nécessaire pour approcher la fonction...
D’un point de vue pratique, il y a deux motivation différentes pour les estimations
d’erreur a posteriori. Premièrement, l’estimation a priori permet de valider un code de
calcul. Pour cela on se donne une fonction assez régulière et vérifie si la décroissance
de l’erreur suit la loi hk sur des maillages globalement raffinés. À part cela, elle ne peut
pas être utiliser car on ne connaît pas les normes de Sobolev de la solution a priori
inconnue, après tout. Donc il est souhaitable d’avoir une borne supérieure de l’erreur
en fonction de la solution discrète. Deuxièmement, et cela nous approche un peu du
souhait théorique formulé ci-dessus, on peut espérer pouvoir utiliser une telle estima-
tion d’erreur a posteriori pour adapter le maillage, et donc construire une méthode
adaptative.
Pour développer l’estimateur d’erreur pour l’équation de Poisson avec condition
de Dirichlet homogène, on utilise d’abord l’orthogonalité de Galerkin
Z Z
∇(u − uh ) · ∇v = ∇(u − uh ) · ∇(v − vh ) = Rh (v − vh ) (15)
Ω Ω
Donc avec vh ∈ Vh
Rh (v − vh )
v ∈ H1 (Ω) .
k∇(u − uh )k 6 sup 0
k∇vk
7
Avec Cauchy-Schwarz on a donc
X
!
∂uh
Rh (v) 6 kf + ∆uh kL2 (K) kvkL2 (K) +
∂n
2 ∗ kvkL2 (∂K∗ ) .
K∈Kh L (∂K )
Par la régularité de la famille de maillage, il existe (encore) une constante C tel que
# {K 0 | K 0 ∈ Kh (K)} 6 C ∀K ∈ Kh , ∀h ∈ H(Ω).
Cela implique
! 12
X
k∇vk2L2 (ωK ,Rd ) 6 C k∇vkL2 (Ω,Rd )
K∈Kh
Finalement on obtient, comme ηh (K) ne dépend que des données et de uh , une majo-
ration de la forme voulue :
! 12
Rh (v − vh ) X
k∇(u − uh )kL2 (Ω,Rd ) = sup 6C η2h (K) .
v∈V k∇vk K∈K h
Remarque 5. On peut généralise l’estimation a posteriori au cas f ∈ H−1 (Ω). Par le lemme 1.40,
nous avons f0 ∈ L2 (Ω) et f1 ∈ L2 (Ω, Rd ) tels que (au sens des distributions) f = f0 + div f1 .
Le problème continue s’écrit alors comme
Z Z Z
1
u ∈ H0 (Ω) : ∇u · ∇v = f0 v − f1 · ∇v ∀v ∈ H10 (Ω). (17)
Ω Ω Ω
8
La seule chose à revoir est notre integration par parties. Rien ne change pour f0 , mais nous
avons à revoir le terme avec f1 comme suit (par la formule magique).
Z Z Z
f1 · ∇v = − divh f1 v + [f1 · n] v (18)
Ω Ω Sint
h
R
On constate encore que S
[f1 · n] v ne dépend pas de l’orientation de la normal n. On obtient
alors l’estimateur
2
∂uh
∆uh k2L2 (K)
η2h (K) := h2K kf0 + div f1 + + hK
+ f1 · n
∂n
2 ∗
L (∂K )
5 L’équation bi-harmonique
Voir script.