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Science Economique
Notions du référentiel : Autofinancement, financement Sous-thème 4.2 : Comment l’activité
direct/indirect, taux d’intérêt, risque de crédit. économique est-elle financée ?
Les entreprises ont besoin de capital pour produire. Le capital est un stock qui résulte des flux qui réalisés durant les
périodes précédentes. Ces flux représentent l’investissement. On distingue :
l’investissement brut ou FBCF (Formation Brute de Capital Fixe) : la valeur des biens durables
acquis pour être utilisés pendant au moins un an dans le processus de production
Cet investissement est alors indispensable aux entreprises pour résister à la concurrence. En effet, l’investissement permet
d’atteindre deux formes de compétitivité :
Compétitivité-prix : les parts de marché augmentent grâce à des prix plus faibles
Compétitivité-qualité : les parts de marché augmentent grâce à des produits de meilleure
qualité
Le problème est alors de savoir comment financer cet investissement. Il faut donc étudier les différentes sources de financement.
A. Le financement interne
Le financement interne correspond à la situation où un agent économique finance l’achat de son capital par
des ressources propres ; il y a donc autofinancement .
Mais tous les agents ne peuvent investir à partir de leurs fonds propres. On distingue alors deux types d’agents :
Certains agents économiques dégagent durablement ou momentanément un revenu supérieur à
leurs dépenses : ils disposent d’une capacité de financement à laquelle il recherche un emploi.
d’autres agents économiques souhaitent dépenser plus que leur revenu : ils ont donc un besoin de
financement.
Traditionnellement, on considère que les ménages ont une capacité structurelle de financement. Au contraire, structurellement et en
particulier en période de crise, les administrations ont un besoin de financement qui s’est beaucoup creusé dans les années 90. La
situation des entreprises est plus paradoxale : elles ont traditionnellement un besoin de financement, mais, entre 93 et 98, elles ont
dégagé une capacité de financement.
C. Le financement externe
Quand le financement interne se révèle insuffisant pour assure le développement d’une société dans un
contexte très concurrentiel, l’entreprise est obligée de recourir à un financement externe : il faut alors
mettre en relation les agents à capacité de financement et ceux à besoin de financement.
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II. Quelles sont les différentes modalités de financement externe ?
Dans le financement intermédié, l’emprunt bancaire est une créance détenue par les agents
(comptes bancaires, livrets) qui est différente de la dette des agents à déficit, et ce d’autant plus,
qu’une partie de l’intermédiation correspond à la capacité des banques à créer de la monnaie , en
accordant des crédits aux agents économiques sans collecte d’épargne préalable .
Dans le financement direct, la créance détenue par l’agent qui épargne est la contrepartie de la
dette de celui qui emprunte. On distingue deux types d’actifs :
L’obligation : c’est un titre de créance au rendement sûr mais limité. Acheter une obligation
revient à acheter une part d'un emprunt émis par l'Etat, une entreprise ou un organisme
public: c'est un titre de créance .L’ obligation a un rendement prédéterminé au moment de
l'acquisition qui dépend du taux d’intérêt
L’action est un titre de participation dans une société de capitaux, potentiellement très
rentable mais toujours risqué. Acheter une action signifie acheter une part du capital social.
L’actionnaire peut donc prendre, en théorie, part aux décisions et a droit à des dividendes.
Les deux différences principales entre action et obligation sont donc le rendement et le risque.
La principale fonction des intermédiaires financiers va donc être de servir d’intermédiaires entre les agents
ayant des besoins et des capacités de financement, c’est-à-dire de collecter l’épargne des agents ayant un
excédent afin de financer les agents exprimant un besoin de financement.
La relation entre l’agent à capacité de financement et celui à besoin de financement s’opère sur un
marché régulé par le prix (taux d’intérêt pour les obligations, cours pour l’action) : l’agent
économique ayant un besoin de financement émet un titre (action , obligation , bons du Trésor ) qui
est acquis par un agent disposant d’une capacité de financement .
Le marché financier est le marché où se négocient des titres. On distingue alors deux
compartiments :
le marché des actions, qui permet la négociation de titres de propriété des entreprises qui y
sont cotées.
le marché obligataire qui permet aux entreprises, aux institutions financières ou aux Etats
d'emprunter des capitaux sur le moyen ou long terme.
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Le marché secondaire ne concerne que l’échange des valeurs mobilières déjà émises. Par
exemple, un épargnant ayant souscrit à une émission d’obligations d’Etat peut souhaiter
revendre ce titre acheté à l’Etat ; c’est sur le marché secondaire qu’il pourra réaliser cette
opération. Sur le marché secondaire, qui correspond au terme de « Bourse », l’émetteur
n’intervient plus (sauf s’il souhaite racheter ses propres actions) .Le prix est appelé cours de la
Bourse et il est déterminé par la confrontation entre l’offre et la demande. Ces cours peuvent
alors s’écarter considérablement du cours d’émission fixé par l’émetteur de valeur mobilières
(marché primaires).
Marché primaire et marché secondaire sont des marchés indissociables car un épargnant n’achètera
des valeurs lors de leur émission que s’il dispose de la possibilité de s’en défaire à de bonnes
conditions (sans perte) sur le marché secondaire. La bonne santé de la Bourse (cours à la hausse)
est donc une condition pour attirer l’épargne vers ceux qui ont besoin de capitaux (marché
primaire).
Les emprunts bancaires et les obligations sont des créances. Le coût est donc le taux d’intérêt
Le taux d’intérêt est :
le prix de l’argent que l’on n’a pas et que l’on emprunte pour une durée et selon des
modalités déterminées.
Inversement, c’est le prix de l’argent que l’on a et que l’on prête pour un certain temps.
Le dividende est un revenu de la propriété versé aux actionnaires (propriétaires) qui ont mis des
capitaux à la disposition d'une société.
Le dividende par action dépend de 2 variables :
Des bénéfices de l’entreprise
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De la politique de l’entreprise, c’est-à-dire du partage des bénéfices entre bénéfices mis en
réserve (épargnés) et bénéfices distribués sous formes de dividendes aux actionnaires
D. Les risques
Pour le financement externe direct : les marchés financier , comme l’affirmait déjà Keynes au début des années 30 , ne
sont pas rationnels . Les agents économiques adoptent des comportements moutonniers qui génèrent des anticipations auto
réalisatrices à l’origine de l’apparition de bulles spéculatives. Celles-ci accroissent potentiellement le risque de crise
financière , d’autant plus dommageable que les marchés financiers ne sont plus cloisonnés et réglementés ( risque de
contamination successive, exemple de la crise des subprimes )
Le financement externe indirect est majeur. On peut mettre en évidence 3 grandes caractéristiques d’une économie d’endettement :
un endettement élevé des entreprises
un contrôle très actif des marchés financiers par les pouvoirs publics dont les principales manifestations sont :
le contrôle des changes qui vise à contrôler les mouvements de capitaux entre la France et l’étranger
un encadrement du crédit,
un contrôle des prix c’est-à-dire du taux d’intérêt
une concurrence faible entre les intermédiaires financiers liée à l’intervention des pouvoirs publics tant sur les prix que sur
les quantités des crédits distribués et au cloisonnement du système financier français
Ce mouvement de libéralisation s’exprime par 3 mouvements complémentaires connus sous le nom de 3D :
un mouvement de déréglementation : qui vise à limiter la capacité de contrôle de l’Etat sur les
activités financières. Ainsi, progressivement à partir des années 8 , le contrôle des changes et le
contrôle des prix sont remis en cause
un mouvement de décloisonnement des canaux de financement qui vise à élargir les modalités de
financement des agents économiques