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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE MOULOUD MAMMERI DE TIZI OUZOU

FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

DEPARTEMENT DE LANGUE ET CULTURE AMAZIGHES

Mémoire de magister

Spécialité : Langue et culture amazighes


Option : Linguistique

Présenté par : Mlle KIRECHE Ouerdya

Sujet

Etude comparative du vocabulaire fondamental


entre les parlers
de
Sidi Ali Bounab et Souk El Tenine
Analyse morphologique et sémantique

Membres du jury :
AHMED ZAÏD-CHERTOUK Malika Professeur UMMTO Présidente
HADDADOU Mohand Akli Professeur UMMTO Rapporteur
IMARAZENE Moussa Maître de conférence UMMTO Examinateur

Date de soutenance : 25 novembre 2010


« La différenciation linguistique est une caractéristique des parlers humains :
aucune langue n’est parfaitement homogène» Pierre ENCREVE.

« La diversité n’est nullement un frein à l’institutionnalisation d’une langue ».

HADDADOU Mohand Akli, 2002, Défense et illustration de la langue berbère,


INAS, Alger).
Je dédie ce mémoire à :

Mes très chers parents

Mes frères et sœurs

Mes collègues de classe : TABTI Amar, BOUADMA Sadia, AMAZOUZ Radia,


Souhila, Zahoua, Saliha.
Je remercie toutes les personnes qui m’ont aidée dans la rédaction de ce
travail.

Toute ma gratitude va à mon encadreur, le professeur Mohand Akli


HADDADOU qui m’a toujours aidé par ses pertinentes suggestions et ses
critiques constructives et qui m’a toujours comprise et soutenue.

Je remercie les membres du jury qui ont bien voulu lire et juger ce travail.

Je remercie Mr AMAOUI Mahmoud pour les marques de bienveillance


qu’il m’a témoignées et pour ses critiques constructives, ainsi que tous les
enseignants ayant contribué à ma formation.

Comme je voudrais adresser mes sincères remerciements à tous mes


informateurs.
Abréviations
S.A.B: Sidi Ali Bounab
S.E.T : Souk El Tenine
VMS : variations morphologiques et sémantiques.

ε
S. .B : Sidi εli Bunab
S.L: Ssuq Letnin (Ssuq n Letnin)

-4-
Système de transcription
Le système de notation adopté est celui utilisé dans la notation usuelle du berbère.
Le point sous la lettre note l’emphase sauf pour ê (fricative pharyngale sourde).
Le « ° » en exposant note la labio-vélarisation.

Les voyelles
Les deux parlers connaissent, à l’instar des autres parlers berbères, les trois voyelles
suivantes : / a/, / i /, / u /. La voyelle neutre est présentée par « e ».

Les semi-voyelles
y, w

Les consonnes
Labiales : b, f, m, p (emprunt français)
Dentales : d, t, n, v, î
Sifflantes : z, s, é, û
Chuintantes : j, c
Affriquées : o, tt, ç, zz
Palatales : g, k, g°, k°
Vélaires : $, x, $°, x°
Uvulaires : q, q°
Laryngales : h

Pharyngales : ε, ê

Liquides : r, ô, l
Remarque :
Les consonnes tendues sont rendues par le redoublement de la lettre correspondante.
Les accidents phonétiques et les assimilations ne sont pas notés.
Dans le résumé en berbère, la notation est conforme aux propositions faites par le
CRB- INALCO (institut national des langues orientales) en juillet 1996.

-5-
Introduction
générale

-6-
Introduction

La langue berbère se présente actuellement sous forme d’un ensemble de dialectes.


L’intercompréhension entre les locuteurs de ces différents dialectes est plus ou moins
difficile. Elle est aisée entre deux points plus proches mais elle diminue au fur et à mesure que
l’on s’éloigne. Un kabyle de Tizi Ouzou par exemple, comprend mieux un chenoui de Tipaza
qu’un chaoui de l’Aurès mais il est difficile, voire impossible, pour lui de communiquer avec
un touareg de l’Ahaggar. La diversité du berbère se révèle essentiellement au plan lexical.
« C’est dans cette composante – dit Miloud TAIFI- que les ruptures ont profondément altéré
la langue » (1994, p.138), Miloud TAIFI va jusqu’à dire que « les dialectes tendent vers leur
autonomie lexicale » (idem). Cela montre l’importance des études de lexicologie comparée
qui auront donc à évaluer les divergences ainsi que les convergences entre les dialectes. Dans
ce domaine nous pouvons citer l’un des travaux les plus intéressants: celui de Mohand Akli
HADDADOU (2003, Le Vocabulaire berbère commun, thèse de doctorat). Ce genre de
travaux nous permet de mieux connaître le vocabulaire berbère lequel faciliterait la tâche des
aménageurs linguistiques.

Il est vrai qu’on ne peut pas réaliser l’aménagement linguistique du berbère à l’heure
actuelle, mais comme première étape nous pouvons réaliser des standards dialectaux, qui
constituent d’ailleurs une urgence. Cependant, nous ne pouvons pas atteindre ce résultat sans
la connaissance approfondie des parlers de chaque dialecte, d’où une nécessaire orientation
comparatiste.

Pour notre part, nous avons pensé pouvoir participer à la standardisation du Kabyle en
travaillant sur la variation intra-dialectale, sur la lexicologie comparée du kabyle. Cela nous
permet de mieux connaître le lexique kabyle, de dégager les convergences et les divergences
entre les parlers kabyles ou du moins entre un certain nombre d’entre eux.

Il faut dire que le kabyle est le dialecte berbère parlé par un grand nombre de
berbérophones en Algérie. Il est parlé principalement en Kabylie. La Kabylie est « d’une
superficie relativement limitée mais très densément peuplée, elle compte à elle seule les deux
tiers des berbérophones algériens » (CHAKER Salem, 2003, p. 5).

-7-
Le kabyle, à l’instar des langues naturelles, évolue et subit des changements qui
affectent son système à tous les niveaux. André MARTINET disait que « la langue change à
tout instant et ce changement peut affecter tout système linguistique à plusieurs niveaux (...)
tout peut changer dans une langue : la forme et la valeur des monèmes dans l’énoncé, c'est-à-
dire la morphologie et le lexique ; l’agencement des monèmes dans l’énoncé, autrement dit la
syntaxe ; la nature et les conditions d’emploi des unités distinctives, c’est-à-dire la
phonologie » (1980, pp. 172-173).

C’est peut être en matière du lexique, comme nous l’avons souligné plus haut pour le
berbère, que la divergence entre les parlers kabyles est la plus marquée et la plus
immédiatement apparente. C’est ce que soulignent d’ailleurs les linguistes comme Mohand
Akli HADDADOU qui disait que « le lexique est celui qui manifeste la plus grande
diversité » (1985, p.5). Cette particularité de la matière lexicale découle du fait que « en vertu

de la dualité signifiant / signifié[ le lexique]participe de la structure linguistique et de

l’évolution du monde. Il vieillit dans certains de ses éléments et s’enrichit de nouveaux


éléments en liaison avec le nombre des référents nouveaux et leur transformation »
(BOUMALK Abdallah, 2006, p. 92).

Le caractère illimité du lexique rend son étude dans sa totalité très difficile voire
impossible. Pour cela nous limiterons notre travail à l’étude du vocabulaire fondamental.
Et, toujours, pour des raisons pratiques, nous nous arrêterons à deux niveaux
d’analyse : le niveau morphologique et le niveau sémantique.

La variation peut être d’ordre social, historique ou géographique. Au plan


géographique, la variation linguistique du kabyle, en l’absence de toute norme, ne cesse de
s’accentuer. A ce propos Khellaf MADOUI écrit « le kabyle (…) étant un idiome à usage
presque exclusivement oral, et en l’absence de toute norme linguistique, il est susceptible de
connaître une tendance accentuée à la variation sur le plan géographique » (1995, p.17).

Diversité n’implique pas une différence totale. Il est admis que le kabyle est, à la
fois, uni et varié en ce sens que malgré la variation, il subsiste un fond commun qui permet
une large perméabilité entre ses différents parlers. Toutefois ce qui présente un intérêt d’étude
ce sont les différences.

-8-
Notre propos ici est de faire la comparaison entre deux parlers kabyles,
géographiquement éloignés, à savoir le parler de Sidi Ali Bounab et celui de Souk El Tenine,
pour déterminer les ressemblances et les divergences.
La variation linguistique intra- dialectale ne doit pas être sous-estimée car dans
certains cas elle constitue un obstacle difficile à surmonter pour l’intercompréhension entre
les groupes appartenant à une même aire dialectale. Salem CHAKER constate que « le niveau
de différenciation interne aux dialectes berbères est souvent aussi grand, voire plus, que celui
qui existe entre les dialectes eux-mêmes. Pour prendre un exemple concret, il n’y a pas plus
de différences entre le kabyle et n’importe quel parler du Maroc d’une part, qu’entre le
parler de la région de Aokas (tasaêlit) ou de Kherrata et celui d’un village de Grande
Kabylie, d’autre part » (2006, pp. 127-128).

Notre travail est organisé en trois parties :

La première partie consiste en l’étude comparative du vocabulaire fondamental du


kabyle entre les deux parlers au plan morphologique ; nous allons étudier les différentes
variantes morphologiques. Nous allons étudier aussi bien les termes de souche berbère que les
emprunts.

La deuxième partie consiste en l’étude sémantique. Nous allons étudier les


convergences et les divergences au plan sémantique.

L’étude de ces variations morphologiques et sémantiques nous amène à nous poser


des questions sur les difficultés qu’elles peuvent créer pour l’intercompréhension entre les
deux groupes. Nous allons, donc, dans la troisième et dernière partie, évaluer les incidences
de ces variations sur l’intercompréhension entre les deux groupes considérés.

-9-
Avant de procéder à l’analyse, nous allons d’abord définir ce que nous entendons par
« dialecte et parler » :

* Dialecte : nous utilisons le mot dialecte dans le sens de « variante du berbère


commun qui, tout en partageant un faisceau de traits communs avec d’autres variantes, s’en
différencie. (…) dans certains dialectes, le nom de la variété est dérivé de dénominations
géographiques : tacenwit (chenoui), dialecte du mont chenoua, à l’ouest d’Alger, (….).
Certains dialectes tirent encore leur dénomination d’appellations ethniques, d’origine
berbère ou arabe : tamazi$t, dialecte du maroc central, (…) taqbaylit (kabyle), de l’arabe
lqbayel … ». (HADDADOU Mohand Akli, 2003, p.).

* Parler : nous utilisons le mot parler dans le sens de subdivision d’un dialecte. « Ils
(parlers) sont caractérisés par des particularités phonétiques, lexicales, parfois
grammaticales » (CHAKER Salem, 1991, p.130).

- 10 -
Corpus

Notre étude, comme le préconise la théorie fonctionnaliste, est faite à base d’un
corpus. Pour répondre aux exigences de notre démarche comparative, nous avons retenu la
méthode de comparaison de listes diagnostics. Et pour élaborer ces listes nous avons jugé
insuffisant de limiter le travail à un seul ou deux champs d’investigations. Nous avons, plutôt,
opté pour la comparaison du vocabulaire fondamental du kabyle, qui nous permettra ainsi de
toucher à différents champs et surtout aux termes les plus fréquents. Nous avons essayé
d’opposer les dénominations d’une même notion dans les deux régions à savoir la région de
Sidi Ali Bounab et celle de Souk El Tenine.

Mais avant d’exposer la méthode utilisée pour la réalisation de ce corpus, il est


nécessaire de définir d’abord ce qu’est le vocabulaire fondamental.
Le vocabulaire fondamental d’une langue correspond au petit nombre de termes très
usuels, indispensables à la communication et communs à tous les locuteurs de cette langue.
Dans le dictionnaire de linguistique, on définit le vocabulaire fondamental d’une langue
comme « l’ensemble des items lexicaux les plus fréquemment utilisés dans un corpus étendu
d’énoncés, écrits ou parlés, appartenant à l’usage le plus courant et sélectionnés à des fins
pédagogiques » (DUBOIS Jean et all, 1972, entrée fondamentale).
Par fréquence, nous entendons « le nombre d’occurrences d’une unité linguistique
dans un corpus » (DUBOIS Jean et all, ibid, entrée fréquence). Elle « peut augmenter sous la
pression directe des besoins de la société » (MARTINET André, 1980, p. 187). L’utilisation
de la fréquence comme le souligne Saïd CHEMAKH « est une base objective pour fixer un
nombre limité d’unités lexicales à sélectionner » (2003, p. 89)

Pour procéder au recueil de ces termes, nous avons opté pour les techniques de recueil
oral, à l’aide bien évidemment des enregistrements. Ainsi, une série d’enquêtes a été mise en
place dans ces deux régions pour déterminer le nombre de termes dont un kabyle se sert le
plus.
Les enregistrements ont été effectués à l’aide d’un enregistreur au su des sujets, à
l’exception de celui que nous avons fait dans la région de Souk El Tenine, où nous avons
réalisé un enregistrement d’environs 60 mn entre deux femmes, tout en instruisant ces
informateurs sommairement de nos dessins. Nous leur avons laissé toute la liberté d’engager

- 11 -
la discussion sur les sujets qui leur tenaient à cœur : les traditions, leur santé, leur vie
quotidienne, leurs occupations, nous raconter un petit conte,… . Avec les personnes âgées
l’évocation du passé était d’un excellent rendement. Nous nous efforcions de mettre le sujet
dans un état de détente qui garantie une langue naturelle et une expression spontanée. Ce qui
fait d’ailleurs le point positif par rapport aux travaux qui se basent sur des textes écrits où la
langue est surveillée. Il nous est arrivé aussi d’intervenir des fois en posant des questions ou
en faisant des remarques pour allonger la discussion.

Les enregistrements ont été effectués dans les deux régions ; deux informateurs ont
été enregistrés dans la région de Sidi Ali Bounab et trois autres dans la région de
Souk El Tenine. Ils représentent environs 4 heures, à raison d’une heure environ pour chaque
informateur.

Une fois ces textes parlés (unilingue) établis, ils seront transcrits et traités ainsi
comme des textes écrits.

Notre corpus a été établi selon une méthode dite « méthode statistique », qui
accordait beaucoup d’importance au facteur numérique, à la fréquence des termes dans la
langue parlée et à la recherche des termes disponibles les plus utilisés. La statistique lexicale
« est une application des méthodes statistiques à la description du vocabulaire » (NIKLAS-
SALMINEN Aïno, 1997, p.35), et « l’ancêtre des statistiques de vocabulaire est le
dictionnaire de fréquence de l’allemand publié en 1897 par J.W. Kaeding »
(GOUGENHIM.G, MICHEA.R, 1964, p.31).

Nous avons dénombré, à partir de ces textes transcrits, 18733 termes dont 1872 qui
sont différents. Parmi ces 1872 termes, 535 n’apparaissent qu’une fois, 218 deux fois, 115
trois fois, 87 quatre fois, 194 apparaissent entre 5et 9 fois, 507 entre 10 et 20 fois, 134 entre
21 et 29 fois et 82 apparaissent 30 fois et plus. Nous n’avons retenu que les unités lexicales
qui apparaissent au moins 10 fois, soit 723 unités lexicales différentes. Il y a lieu de souligner
ici qu’à ce niveau, nous ne prenons pas en considération la variation, c'est-à-dire que toutes
les variantes d’un même signifié sont groupées et comptées une fois comme un seul terme.

Nous avons constaté qu’un nombre important de termes pourtant extrêmement usuels
pour lesquels le critère de fréquence était dénué de signification : ceux dont l’emploi est lié à

- 12 -
une situation particulière ou à un phénomène particulier. Ces termes reçoivent généralement
la dénomination de termes disponibles. Pour déterminer ces termes et leurs degrés de
disponibilité nous avons dressé une liste de 17 champs notionnels :

Les parties du corps


Les vêtements (peu importe que ce soient des vêtements d’homme ou de femmes)
Habitations et éléments de la maison
Maladies
Couleurs
Nourriture
Objets pour dormir
Objets pour tisser, coudre
Instruments agricoles et d’artisan
Plantes (cultivées et sauvages), arbres, fleurs
Animaux (sauvages et domestiques), oiseaux
Le relief, l’environnement
Les minéraux
Atmosphère
Temps
L’espace (comment indiquer les différentes positions et comment se repérer dans
l’espace)
Les mesures

Nous avons demandé à cinq personnes de chacun des deux parlers, de nous donner les
termes qu’ils associent à chaque notion et qui leur apparaissent les plus utiles à savoir à
propos de cette même notion. Nous avons eu donc au total 10 listes par champ.
Les unités lexicales retenues ne sont que celles qui apparaissent au moins 5 fois.

Les listes ont été comparées et enrichies par des termes qui nous ont paru
indispensables tels que « astilu « stylo », rradyu « radio », tilifizyu « télévision », … ». Nous
sommes donc passés de 723 unités à 946 unités lexicales.

Il y a lieu de souligner ici que nous avons écarté les noms d’habitants, de villages, de
villes et ceux des pays à l’exception de : lzzayer « Algérie », azzayri « algérien »/ aoazayri,

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leqbayel « Kabyles », iôumyen « français », fransa « France » malgré leurs fréquences
élevées des fois.

Il faut souligner aussi que la majorité des équivalences réalisées en vue de


comparaison n’a pas suscité d’enquêtes complémentaires mais plutôt fournie directement par
les textes enregistrés quoiqu’avec des fréquences plus ou moins différentes. Mais lorsqu’un
terme figure avec une fréquence élevée (plus de 10) ou un degré de disponibilité de plus de 5
dans un parler et son équivalant ne figure pas dans l’autre parler, nous nous efforcions de le
déterminer à l’aide d’enquêtes complémentaires en interrogeant nos informateurs ; bien qu’il
soit souvent difficile de trouver un équivalent unique. Tout en restant conscient que la langue,
comme le souligne André MARTINET, n’est ni une nomenclature ni un calque de la réalité
(1980, pp.10-11).

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Choix du sujet

Le choix de notre sujet est déterminé par l’extrême rareté des études de géographie
linguistique en Kabylie, à l’exception du travail de André BASSET (étude de géographie
linguistique en Kabylie : sur quelques termes berbères concernant le corps humain) et celui de
Khellaf MADOUI (étude de géographie linguistique en Petite Kabylie).

Le choix des deux parlers n’est pas le fait du hasard. Nous savons que certaines
parties de la Kabylie, principalement les deux extrémités: l’extrême orientale et l’extrême
occidentale constituent le parent pauvre des études berbères si ce n’est quelques travaux
consacrés notamment à la partie orientale, citant par exemple le travail de GENEVOIS Henri
(1955) pour les parlers de la Kabylie maritime et ses environs (Aoqas, At-Mbarek) et celui de
Allaoua RABHI (1994, Description d’un parler berbère Ayt Mhend d’Aoqas). Pour la partie
extrême occidentale nous nous pouvons citer, peut-être, que le seul travail qu’est le fascicule
consacré aux potières de la région de Bu-Nuh et publié par le FDB (Louis De Vincennes
1971). Des études linguistiques dans ces parties deviennent, donc, une nécessité comme le
souligne Kamel NAIT ZERRAD « un gros travail de recherche est encore nécessaire pour la
connaissance de tout les parlers kabyles puisque certains ne sont encore que peu ou même
pas du tout connus, en particulier les extrémités occidentale, et orientale du domaine » (2006,
p. 286). C’est cette rareté en matière d’études, peut être, en plus de l’éloignement dans
l’espace des deux parlers qui explique les difficultés d’intercompréhension entre les deux
groupes. Kamel NAIT ZERRAD souligne que « les sous variétés contiguës sont
linguistiquement très proches alors que celles situées aux extrêmes sont plus proches du
dialecte avec lequel elles sont en contact (le chaoui pour la Kabylie extrême orientale) et
l’intercompréhension entre elles est plus difficile » (2004, p. 52).

Le choix de ce sujet nous est dicté aussi par notre conscience de l’importance des
études de variations intra- dialectales sachant que comme disait Salem CHAKER «… notre
connaissance de la variation intra- dialectale est encore très lacunaire et qu’elle est plus
importante que l’on dit généralement. Des travaux de dialectologie systématiques et à grande
échelle sont donc encore indispensables » (2006, p. 129).

- 15 -
Il ne faut pas voir dans la variation intra- dialectale qu’une simple synonymie comme
le fait remarquer Saïd CHEMAKH1 et Kamel NAIT ZERRAD. Ce dernier ajoute à propos de
la variation lexicale que « la variation sera mise sur le compte soit de la synonymie soit de
la nuance ou bien encore d’une différentiation à l’intérieur d’une espèce (animale,
plante,…) » (2006, pp. 284-285).

Enfin notre choix est dicté par le désir d’apporter un plus pour les aménageurs
linguistiques, sachant que les études de géographie linguistique en Kabylie servent de
véritables supports pour les tentatives d’aménagement linguistique, notamment après
l’introduction de Tamazight dans le système éducatif algérien et l’ouverture des trois
départements amazigh (à Tizi Ouzou, Béjaia et Bouira) et après sa nationalisation (12 Mars
2002).Il est à souligner que, comme l’écrivait Mortéza MAHMOUDIAN, « l’aménagement
doit (…) viser non à éliminer mais bien à contenir les variations dans certaines limites »
(2002, p.92), c’est l’idée de Salem CHAKER également qui note que « si l’on veut que la
norme du Kabyle ne soit la forme particulière d’une sous- région déterminée, mais plutôt une
koinè pan- Kabyle, prenant en compte la diversité interne du dialecte et sélectionnant dans la
multitude des variantes attestées les réalisations les plus simples et les plus uniformes »
(2006, p. 130).

1
Dans son intervention (conférence-débats) en 2004 à l’université Mouloud MAMMERI de Tizi Ouzou
(Algérie).

- 16 -
Les parlers étudiés et leurs environnements

Les deux parlers qui font l’objet de notre étude représentent les deux extrémités de la
kabylophonie (l’un pour l’extrémité orientale et l’autre pour l’extrémité occidentale):

Le parler de Souk El Tenine est situé dans l’extrémité Est de la Kabylie. Il appartient
à la variété dite tasaêlit, rappelons que la désignation de tasaêlit correspond aux parlers
qu’on trouve dans l’extrême Est de Béjaia, Khellaf MADOUI ajoute, à ce propos, que
« l’existence d’un groupe linguistique individualisé situé à l’Est de Béjaia est très présente
chez les locuteurs habitant la région située à l’Ouest de la même ville. Ces derniers désignent
par tasaêlit la variété de kabyle en usage dans le littoral- Est » (1996, p.117). Souk El Tenine
qui est une commune côtière appartenant à la wilaya de Béjaia, se situe à 35 km à l’Est du
chef lieu de la wilaya de Béjaia, à 60 km de Jijel et à 75 km au Nord de Sétif (voir infra,
annexe 4, la carte N° 2). C’est une région touristique, grâce à ses beaux paysages et ses sites
touristiques. Son économie se base, vu sa situation géographique et ses avantages climatiques,
sur l’agriculture, le tourisme et le commerce. Elle compte 14045 habitants éparpillés sur une
surface de 26,28 km2 2.

Le parler de Sidi Ali Bounab se trouve dans l’extrémité Ouest de la Kabylie. Sidi Ali
Bounab est un grand douar distant d’environ 17 km de l’Ouest du chef lieu de la wilaya de
Tizi Oouzou et d’une vingtaine de km de la localité de Tadmait (voir infra, annexe 4, la carte
N° 1). Le massif de S.A.B a une altitude de 835 m avec des pentes fortes. Il domine la
majeure partie de la commune de Tadmait auquel il appartient (Daïra D.B.K, Wilaya de Tizi
Ouzou) et qui compte 22838 habitants éparpillés sur une surface de 63,66 km23. C’est une
région à vocation agricole.

2
Monographie de la commune de Souk El Tenine (Béjaia), 2010.
3
Monographie de la commune de Tadmait (Tizi Ouzou), 2010.

- 17 -
Quelques caractéristiques linguistiques des parlers étudiés
Dans le tableau suivant nous allons présenter quelques caractéristiques linguistiques
de chaque parler. Que ce soit les caractéristiques phonétiques, phonologiques ou même
syntaxiques.

Le parler de S.A.B Le parler de S.E.T

Elle est exprimée par le Elle est exprimée par le


monème discontinu monème discontinu
La négation ur---ara ul---ula, ou par le
monème attêa ou êa

Ex : ur éri$ ara « je ne Ex : ul éri$ ula «je ne


sais pas » sais pas »
attêa éri$
êa éri$

Elle est réalisée par ad / a Elle est réalisée par da /


Particule d’aoriste
d
Ex : ad zzenze$ « je
vendrai » Ex : da zzenze$« je
a t- zzenze$ « je le vendrai »
vendrai » d ay- zzenze$«je le
vendrai»

Plus fréquente Beaucoup moins


La labiovélarisation
fréquente
Ex : amdak°el « ami » Ex : amdakel « ami »
ak°ersi « chaise » akersi « chaise »
agg°ad « avoir aggad « avoir peur »
variations peur »
phonético-
Présente Elle s’assourdit, plutôt,
La sonore
phonologiques en [ î ]
emphatique[v ] Ex : avar « pied »
Ex : aîar « pied »

Elle est réalisée en bbw Elle est réalisée en ww


La tendue ww Ex : tawwurt>tabbwurt Ex : tawwurt>tawwurt
« porte » « porte »

- 18 -
Elle est réalisée en Elle est réalisée en
n+w [bbw ] [ww]
Ex : n wergaz>bbw ergaz Ex : n
Les wergaz>wwergaz « de
« de l’homme »
assimilations l’homme »

Elle est réalisée en[ Elle est réalisée en


n+y
[ yy]
gg]
Ex : n yilef>yyilef « du
Ex : n yilef>ggilef « du
variations sanglier »
sanglier »
phonético-
phonologiques

Existe N’existe pas, elle est


[pp] Ex : ttru « pleurer » rendue par la dentale
sourde simple[t]
Les Ex : ttru « pleurer »
affriquées

N’existe pas, elle est


Existe rendue par la sifflante
[zz] Ex : wezzil « court, petit simple [z]
de taille »
ugzil « court, petit de
taille »

Tendance à la vocalisation de la semi- voyelle / w/ (/ w / → [u]) dans le parler de S.E.T

Ex : lweqt « temps » / luqt


Lewsex « saleté » / lusex
talwest « belle sœur (sœur du mari) » / talust

- 19 -
Partie I
Morphologie
Partie 1 Morphologie

Introduction

La morphologie berbère pose de sérieux problèmes linguistiques, vu la réalité


protéiforme du lexique berbère.

Sur un plan spécifiquement kabyle, des phénomènes divers introduisent une grande
variété de formes dont certaines correspondent à des variantes régionales, comme c’est le cas
pour les variantes auxquelles nous réservons cette étude.

Ces variantes, ne concernent pas exclusivement les termes d’origine berbère, mais
également ceux empruntés à diverses langues, notamment à l’arabe.

Dans cette partie consacrée à la morphologie, il y a lieu de relever :


Des variantes de formes partiellement différentes.
Des variantes de formes totalement distinctes.
Des variantes liées au genre.
Des variantes liées au nombre.

Mais avant de procéder à l’analyse, nous allons d’abord définir ce que nous
entendons par morphologie.

La morphologie est un « chapitre de la grammaire (...) où l’on traite des variantes


formelles des signifiants (...) Il s’agit bien de l’examen et de l’exposé des variations formelles
auxquelles peuvent être soumis les signifiants de monèmes, et de façon plus compréhensive
tous les accidents ou variations de forme qui n’ont pas de répercussion sur la valeur signifiée
des unités en cause » (MARTINET André, 1985, pp. 50-51).

On distingue, la morphologie grammaticale et la morphologie lexicale. C’est à cette


dernière que nous nous intéresserons dans cette étude. Dans cette partie nous ne nous
arrêterons pas à l’étude des variantes formelles liées aux signifiants de monèmes uniques,
mais nous allons nous intéresser également à l’étude des variantes formelles liées aux
signifiants de synthèmes. Sachant que les synthèmes prennent place dans la morphologie

lexicale comme l’affirme FRANçOIS Denise qu’ « il faut distinguer une morphologie

- 21 -
Partie 1 Morphologie

grammaticale (...) et une morphologie lexicale dans laquelle doivent prendre place les
variations de signifiants dues à l’emploi de monèmes comme conjoints au sein du synthème »

(FRANçOIS Denise, 1974, P. 585).

Pour des raisons pratiques et méthodologiques -non idéologiques - nous proposons la


présentation de tous les exemples de cette partie selon le modèle suivant :
A « signification en français » / B.
Pourtant on n’oubliera pas que les traductions proposées n’ont qu’une valeur
indicative et que la correspondance entre un terme kabyle et un terme français n’est jamais
parfaite.

Légende :
A : terme appartenant au parler de Sidi- Ali- Bounab (S.A.B).
B : terme appartenant au parler de Souk - El –Tenine (S.E.T).

Et s’il nous arrive de parler d’alternance vocalique ou d’altérations de racines cela


n’implique aucunement que le terme du parler de (S.A.B) soit plus ancien que celui du parler
de (S.E.T). Cette façon de faire nous est dictée par la simplicité et la commodité de l’exposé,
pour ces mêmes raisons ; nous allons étudier séparément les deux catégories lexicales :
* verbes
* noms Substantifs
Adjectifs
Numéraux
Vu leur nombre restreint, nous allons classer et étudier ensemble les adverbes avec les noms.
Nous allons étudier en premier lieu les noms puis nous passerons aux verbes.

- 22 -
Partie 1 Morphologie

I.1. Les Noms

Dans notre inventaire, nous avons constaté que les noms sont les plus touchés par la
variation. Malgré l’existence de noms qui ne présentent aucune variation morphologique

(mêmes signifiants pour un même signifié) (ex: amcic “chat” / amcic, abeônus «

burnous » / abeônus) ; Il existe d’autres qui ont des signifiants en partie ou totalement

différents mais qui renvoient, dans les deux parlers, à un même signifié. Ce sont ceux que
nous allons étudier respectivement dans les variantes de formes partiellement différentes et
variantes de formes totalement distinctes.

Nous allons mettre l’accent aussi sur les cas où la distinction entre les deux parlers
tient à l’une des modalités obligatoires du nom, à savoir le genre ou le nombre.

I. 1.1 .Variantes de formes partiellement différentes :

Dans ce type, le rapport entre les signifiants est évident. On n’a guère de difficultés à
identifier les deux formes supposées comme des variantes d’un même signifié. La variation se
réalise par un simple changement vocalique ou par altération de racines accompagnée ou non
de changement vocalique.

I .1.1.1 . Jeux vocaliques

Le jeu vocalique affecte le schème des thèmes verbaux et nominaux ; il se repose sur
quatre états de la voyelle : les trois timbres a, i, u constituant le degré plein, l’absence
morphologique de voyelle ou la présence de « e » constituant le degré zéro.

La comparaison des termes représentant le vocabulaire fondamental dans le parler de


Sidi -Ali -Bounab et leurs synonymes (quoi qu’il n’existe pas, du moins très rare, dans les
langues naturelles, de vrais synonymes) dans le parler de Souk – El Tenine, nous a permis de
constater que l’alternance vocalique entre deux termes congénères, aboutit bien évidemment à

- 23 -
Partie 1 Morphologie

des changements formels. Cette permutation affecte dans la majorité des cas un seul
phonème (une seule voyelle), mais il y a des cas où le changement affecte deux voyelles à la
fois ou plus.

Nous allons illustrer tous ces cas de variantes recensées dans notre corpus avec des
exemples.

I.1.1.1.1. i / u

vc1 c2i c3 / vc1 c2 uc3


agris (S.A.B) « gelée, glace » / agrus (S.E.T)
vc1 c2 c3i c3 / vc1 c2 c3uc3
aεenqiq (S.A.B) « cou » / aεenquq (S.E.T)

I.1.1.1.2. i / ø

vc1 ic2 c3 v / vc1 c2 c3 v


asigna (S.A.B) « nuage» / asegna (S.E.T)
(t)vc1 ic2 c2 v / (t)vc1 c2 c2 v

(t)amidda (S.A.B) « buse (oiseau de proie) » / (t)amedda (S.E.T)

vc1 c2i c3 / vc1 c2 c3

taswiεt (S.A.B) « moment » / tasweεt (S.E.T)

I.1.1.1.3. i / a

vc1 c2 c2i c3c4 / vc1 c2 c2a c3c 4


abellireo (S.A.B) “ cigogne“ / abellareo (S.E.T)
(t) ic1i c2 c3v c4 (t) / (t)a c1i c2 c3v c4 (t)
timiεruft (S.A.B) « chat-huant » / tamiεruft (S.E.T)
ic1 c2v c3 c4 / ac1 c2v c3 c4
idmaren (S.A.B) « poitrine » / admaren (S.E.T)

- 24 -
Partie 1 Morphologie

ic1 c2 c3 / a c1 c2 c3
izrem (S.A.B) « serpent » / azerm (S.E.T)
I.1.1.1.4. a / ø

vc1 c2 c2 a / vc1 c2 c2
(s) afella (S.A.B) « au dessus, en haut, superficiellement » / s afell (S.E.T)
c1 c2 v c3 a / c1 c2 vc3
lêala (S.A.B) « état, temps climatique» / lêal (S.E.T)
lqaεa (S.A.B) « sol » / lqaε (S.E.T)

I.1.1.1.5. a / i

c1 a c2 c1 v / c1 i c2 c1 v

laεli (S.A.B) « hauteur » / liεli (S.E.T)

(t) a c1c2v c3 (t) / (t) i c1 c2v c3 (t)


taftilt (S.A.B) « lampe » / tiftilt (S.E.T)

I.1.1.1.6. a / u

c1c2 c3ac4 / c1 c2c3u c4


lebraq (S.A.B) « éclaire » / lebruq (S.E.T)

I.1.1.1.7. ø / a

c1c2 c3c4 / c1 c2c3a c4


lmelê (S.A.B) « sel » / lemlaê (S.E.T)
(t) a c1c2 (t) / (t) a c1 c2a (t)
tabret (S.A.B) « lettre » / tabôat (S.E.T)
c1c2 c2 (t) / c1 c2c2a
deqqet (S.A.B) « coup » / deqqa (S.E.T)

- 25 -
Partie 1 Morphologie

I.1.1.1.8. u / i

(t)u c1c2 c3(t) / (t)i c1 c2c3(t)

tu$mest (S.A.B) « dent » / ti$mest (S.E.T)

v c1c1 u / v c1 c1i
ussu (S.A.B) « lit, litière, couche préparée, literie étendue sur le sol » /
ussi (S.E.T)

I.1.1.1.9. u / ø

vc1 c2 c3 v c4 u / vc1 c2 c3 v c4

amezwaru (S.A.B) « premier » / amezwar (S.E.T)

vc1 c2 c2 v c3 u / vc1 c2 c2 v c3
aneggaru (S.A.B) « dernier » / aneggar (S.E.T)

I.1.1.1.10 . u / a , i / ay

uc1 c1 i / ac1 c1 ay
uççi (S.A.B) « nourriture, le manger » / aççay (S.E.T)

I .1.1.1.11. a / ø, i / ø

(t) vc1 c2 ac3 i (t) / (t) vc1 c2 c3 (t)


tajmaεit (S.A.B) « lieu de réunion de quartier ou de village, bâti ouvert » /
tajmeεt (S.E.T)

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Partie 1 Morphologie

I.1.1.1.12. a / i, a / ø

(t) ac1 a c2 (t) / (t) ic1 c2 (t)


talast (S.A.B) « borne, limite » / tilest (S.E.T)
I.1.1.1.13. i / a, i / u

(t) ic1 ic2 c3 c4 (t) / (t) ac1 uc2 c3 c4 (t)


ti$irdemt (S.A.B) « scorpion » / ta$urdemt (S.E.T)

I.1.1.1.14. ø / a, a / ø

c1 c2 a c3 a / c1 a c2 c3 a
ttlata (S.A.B) « trois heures » / ttalta (S.E.T)

I.1.1.1.15. a / i, u / ø, i / ø

ac1 u c2 c3 i c1 / ic1 c2 c3 c1
amuslim (S.A.B) « musulman » / imeslem (S.E.T)

I.1.1.2. Altérations de racines :

La comparaison des deux parlers a laissé surgir des variations autres que celles liées
exclusivement au système vocalique. C’est la variation qui touche au système consonantique
accompagnée parfois d’alternance vocalique. Elle se manifeste par permutation consonantique
ou par réduction ou augmentation (affixation) du nombre de radicales ou encore par
métathèse.

- 27 -
Partie 1 Morphologie

I.1.1.2.1. Alternance consonantique


Cette alternance affecte les monèmes supposés dans des positions différentes :
initiale, médiane ou finale comme nous avons observé un exemple où la variation touche deux
positions à la fois. Elle peut se manifester par des permutations consonantiques uniquement
ou accompagnée de changement vocalique.

I.1.1.2.1.1.Alternance consonantique sans changement vocalique


I.1.1.2.1.1.1. En position initiale

v+w+c2 c2 c3vc4 / v+g+c2 c3 v c4


awezzlan (S.A.B) « court » / agezlan (S.E.T)
(Cette variation s’explique sur le plan diachronique par une évolution phonétique : passage de

[w] à [g] ou vice-versa).

I.1.1.2.1.1.2. En position médiane

vc1+g+c2v / vc1+$+c2v
isegmi (S.A.B) « jeune pousse, rejeton » / ise$mi (S.E.T)

I.1.1.2.1.1.3. En position finale

(t)vc1îîv+(î) / (t)vc1ddv+(î)

tayeîîiî (S.A.B) « petite outre » / tayeddiî (S.E.T)

(t)vc1c2 c3 v+y(t) / (t)vc1c2 c3 v+w(t) (S.E.T)


ta$°enoayt (S.A.B) « cuillère » / ta$enoawt (S.E.T)

I.1.1.2.1.1.4. En position initiale et finale

(t)vg°c2sa / (t)vyc2za
tag°ersa (S.A.B) « soc de charrue » / tayerza (S.E.T)

- 28 -
Partie 1 Morphologie

(Sur le plan diachronique le passage de [g] à [y] et de[ z] à[ s] se traite comme

des variations phonétiques).


I.1.1.2.1.2. Alternance consonantique plus changement vocalique

I.1.1.2.1.2.1. En position initiale

vrc1c2 / vlc1uc2
irk°el (S.A.B) « entièrement, tous » / ilkul (S.E.T)

I.1.1.2.1. 2.2. En position finale


vc1uy / vc1iw
aruy (S.A.B) « porc epic » / ariw (S.E.T)

(Sur le plan diachronique le passage de [y] à [w]se traite comme une variation

phonétique).

I .1.1.2.2. Chute de radicales

La divergence entre les deux parlers se manifeste dans certains cas par la différence
de nombres de radicales entre les deux termes à comparer. Ainsi, une racine d’un terme
appartenant à un parler, connaît une disparition de ses radicales, en comparaison bien
évidement avec son correspondant dans l’autre parler ; et ce en des positions différentes. A ce
phénomène vient s’ajouter, dans certains cas, des changements vocaliques.

I .1.1.2.2.1. Chute de radicales plus changement vocalique

I .1.1.2.2.1.1. En position initiale


(t) vc1c2i (t) / (t) v +bu +c1 i c2 (t) ou (t) v +gu+ c1 i c2 (t)
targit (S.A.B) « rêve » / taburigt, tagurigt (S.E.T)

- 29 -
Partie 1 Morphologie

(t) uc1c2i / (t) v +wa +c1 c2a


tugdi (S.A.B) « peur » / tawagda (S.E.T)

I .1.1.2.2.1.2. En position médiane


vc1 u c2 v c3 / v c1+h+ c2a c3
azuran (S.A.B) « gros, épais » / azehran (S.E.T)
vc1 a +w+ c2 v c3 / v c1i c2v c3

aεawdiw (S.A.B) « cheval » / aεidiw (S.E.T)

(t) vc1 a (î) / (t) v c1 +$j+ c2 (t)


ta$aî (S.A.B) « chèvre » / ta$ejvet (S.E.T)

I .1.1.2.2.1.3. En position finale


vc1 v c2 c3i / v c1v c2 c3u +y
izirdi (S.A.B) « renard » / izirduy (S.E.T)

I .1.1.2.2.2. Chute de radicales sans changement vocalique

I .1.1.2.2.2.1. En position initiale

vc1c2v c1 c3 / v+y+c1c2v c1 c3
atmaten (S.A.B) « frères » / aytmaten (S.E.T)
vc1 c1 v c2 c3v / v+oa+c1v c2 c3 v
azzayri (S.A.B) « algérien » / aoazayri (S.E.T)
v+w+c1v c2 / vc1v c2
uwday (S.A.B) « juif » / uday (S.E.T)

I .1.1.2.2.2.2. En position médiane

(t) vc1 +d+c2 (t) / (t) v c1c2 (t)


tifednet (S.A.B) « orteil » / tifent (S.E.T)

- 30 -
Partie 1 Morphologie

c1 vc2 / c1 +h+ v c2
zur (S.A.B) « gros » / zhur (S.E.T)

I .1.1.2.2.2.3. En position finale


v c1c1+w / v c1 c1
iccew (S.A.B) “ corne“ / icc (S.E.T)
c1v / c1 v+ha
da (S.A.B) « ici » / daha (S.E.T)
vc1 vc2 c2v / vc1 vc2 c2 v +y
aqerru (S.A.B) « tête » / aqerruy (S.E.T)
c1c2 c3v +ya / c1c2 c3 v
leqraya (S.A.B) « lecture, enseignement » / leqra (S.E.T)

I .1.1.2.3. Affixation

Inversement au phénomène de réduction de radicales, nous avons observé un autre


phénomène qui fait augmenter le nombre de radicales de la racine de l’un des deux termes
supposés, par l’adjonction d’un des affixes connus en berbère, notamment les affixes

expressifs tel que [ q ]. Ce phénomène s’accompagne dans certains cas de variations qui

touchent au système vocalique.

I .1.1.2.3.1. Préfixation plus changement vocalique

a + qa + c1 vc2 / v c1 c2
aqadum (S.A.B) « visage, face » / udem (S.E.T)
v c1c2 c3 vc4 / v +bu + c1c2 c3 v c4
afekrun (S.A.B) « tortue » / abufekran (S.E.T)

- 31 -
Partie 1 Morphologie

En plus de ces deux derniers cas, nous avons relevés un exemple où le terme
appartenant au parler de Sidi Ali Bounab a subi une infixation et son correspondant
appartenant au parler de Souk El Tenine a subi une préfixation :
vî u + c1 a +c2 / v+ bez + c1 uc2

aîuîaê (S.A.B) « petit, tout petit » / abeztuê (S.E.T)

I .1.1.2.4. Métathèse

La métathèse est le phénomène par lequel certaines radicales changent de place dans
la racine, on dit aussi qu’il y a interversion. Elle aboutit à une défiguration de cette racine au
point même de rendre le rapprochement d’une racine ayant subi une interversion dans un
parler avec sa forme originelle, préservée dans l’autre parler, plus difficile.
Dans notre inventaire nous avons relevé deux cas de métathèses :

-le premier est celui qu’on trouve représenté par le couple


yessetma « mes sœurs » (S.A.B) / suyetma (S.E.T). Sur le plan synchronique nous pouvons
constater l’interversion mais il n’est pas aisé de dire laquelle des deux racines (YSTM /
SYTM) en est la forme primitive.

- le deuxième est celui le plus connu en kabyle. C’est le cas de « aceffay » ou


« ak°effay » et « ayefki ».
L’étude de notre inventaire nous a permis de constater l’existence des deux formes à
la fois dans le même parler, à savoir le parler de Souk El Tenine, mais plus réduite :

disparition de[ k ] dans ayfi (YFK →YF) et disparition de [y] dans akfi (KFY→ KF).

L’interversion s’observe donc suite au rapprochement des deux monèmes


aceffay (S.A.B) / ayfi (S.E.T).

I. 1.2 .Variantes de formes totalement différentes :

En plus des variantes de formes partiellement différentes (analysée ci-dessus), nous


avons relevé dans notre corpus des variantes de forme totalement distinctes. A l’opposé des

- 32 -
Partie 1 Morphologie

premières, ces dernières se caractérisent donc par leurs formes complètement différentes
l’une par rapport à l’autre, ce qui rend d’ ailleurs leur analyse et leur rapprochement, par
quiconque ignorant la langue, plus difficile. Donc le recours au sens dans des cas de ce genre
est nécessaire.
Pour faire la comparaison dans ce cas, nous allons rendre compte des oppositions suivantes :

I. 1.2.1. Monème unique / monème unique

Les variantes dans ce cas appartiennent à une même classe monématique, à savoir la
classe des monèmes uniques. L’écart entre les deux parlers apparaît clairement, à un signifié
correspondent deux signifiants de formes totalement différentes dont chacun caractérise une
région par rapport à l’autre.
Exemples :
afenoal (S.A.B) « tasse » / agdur (S.E.T)
ageffur (S.A.B) « pluie » / a$ebbar (S.E.T)
aferraê (S.A.B) « plat allant au feu pour cuire la galette » / afan (S.E.T)
azagur (S.A.B) « dos » / tiwwa (S.E.T)
i$éer (S.A.B) « vallée, ravin » / tawtayt (S.E.T)
talaxt (S.A.B) « argile, poterie » / ideqqi ( S.E.T)
taq°rist (S.A.B) « galette » / aêbul ( S.E.T)

tawenza (S.A.B) « raie dans les cheveux au milieu du front » / taεnuôt, aεnuô

(S.E.T)
tili (S.A.B) « ombre » / amalu (S.E.T)

I.1.2 .2 . Composé / composé

Dans ce cas également, les deux variantes appartiennent à une même classe
monématique : la classe des noms composés.
En berbère, on distingue deux types de composés : les composés proprement dits et
les composés synaptiques .La majorité des composés relevés dans notre corpus sont des
composés synaptiques; la synapsie est définie comme « un groupe entier de lexèmes, reliés

- 33 -
Partie 1 Morphologie

par divers procédés, et formant une désignation constante et spécifique » (BENVENISTE


Emile, p.172).
« Elle est toujours vivante en synchronie. Son caractère syntaxique lui permet de receler des
possibilités de fonctionner et de répondre aux besoins de nommer de nouveaux concepts ou de
nouvelles réalités » (ACHOUR Ramdane, 2004, p.144). C’est pour cette raison, peut être, qu’ils
sont plus répondus dans notre corpus que l’autre type de composés.
Exemple :
aseggas in iεeddan (S.A.B) « il y a deux ans » / send ilindi (S.E.T)
A l’inverse de ces deux derniers cas où les variantes appartiennent à une même classe
monématique, nous avons relevé dans notre inventaire des cas où les variantes appartiennent à
deux classes différentes. Le composé attesté dans un parler ne se présente pas sous la même
forme que le monème unique, qui lui correspond, attesté dans l’autre parler et avec qui il
partage le même signifié .Cela est évident du fait déjà de leurs statuts différents (composé,
monème unique) .Ils forment donc deux variantes bien distinctes d’un signifié unique.
A titre indicatif, voici quelques exemples :

I.1. 2.3. . Monème unique / composé

tazeqqa (S.A.B) « chambre construite en pierre et terre » / taxxamt n uberîiî


( S.E.T)
lêafer (S.A.B) « plante du pied, sabot d’équidé » / lqaε uîar (S.E.T)
agames (S.A.B) « mâchoire » / a$esmar ( S.E.T)

I.1.2.4. Composé / monème unique

aseggas iεeddan (S.A.B) « année dernière » / ilindi (S.E.T)


i$es uzagur (S.A.B) “colonne vertébrale” / ssen (S.E.T)

I.1.3 . Autres variantes

En plus des variantes soulignées ci-dessus, nous avons observé des divergences liées
à la différence de l’une des modalités obligatoires du nom à savoir le genre ou le nombre: à

- 34 -
Partie 1 Morphologie

une forme du féminin dans le parler de (S.A.B) correspond une forme du masculin dans le
parler de (S.E.T) ; à une forme du pluriel dans le parler (S.A.B) correspond une forme du
singulier dans le parler de (S.E.T) et vice versa.

Pour plus de clarté, nous étudierons chaque type de variante à part .Nous
commencerons d’abord par les variantes liées à la différence du genre puis nous passerons à
celles liées à la différence du nombre.
I.1.3.1. Variantes liées à la différence de genre

D’une façon générale, le lexique berbère (kabyle) présente des différences formelles
correspondant à des différences du genre (masculin, féminin) dues à la présence des marques
désinentielles : t --- t ou t --- dans le cas du nom féminin et leur absence dans le cas du
nom masculin.

Dans notre corpus nous avons relevé des cas où un même signifié est rendu au
féminin dans l’un des deux parlers et au masculin dans l’autre. Ces deux formes ne sont en
réalité que deux variantes d’un même signifié.

Nous allons illustrer cette idée par des exemples selon les oppositions suivantes :

I.1.3.1. 1. Nom masculin / nom féminin

asawen (S.A.B) « côte » / tasawent (S.E.T)


affer (S.A.B) « feuille » / tiferret (S.E.T)
a$ebbar (S.A.B) « poussière » / l$ebra, ta$ebbart (S.E.T)
azniq (S.A.B) « rue de village » / tazniqt (S.E.T)
allen (S.A.B) « yeux » / tiîîawin (S.E.T)

Dans ce dernier cas, la différence du genre est liée à la différence de la forme du


pluriel dans chacun des deux parlers. Le pluriel du nom tiî, donc, est rendu dans le parler de
(S.A.B) par le nom allen alors que dans celui de (S.E.T) est rendu par le nom tiîîawin (le plus
utilisé) en concurrence avec les termes allen et ibeεruren.

- 35 -
Partie 1 Morphologie

I.1.3.1.2. Nom féminin / nom masculin

taguyt (S.A.B) « brouillard léger au ras du sol » / aguê (S.E.T)


tamezdu$t (S.A.B) « habitation » / amezdu$ (S.E.T)
tumlilt (S.A.B) « argile blanche » / umlil (S.E.T)
tafarciî (S.A.B)« fourchette » / afurciî ( S.E.T)

I.1.3.2. Variantes liées à la différence de nombre

Le nom berbère en général, et donc le kabyle, connaît l’opposition du nombre. D’une


façon générale, le monème kabyle se met au singulier ou au pluriel selon les contextes mais il
reste le même monème, comme le cite André MARTINET « ... il y a une conception
paradigmatique de l’identité du mot, conception que traduit l’expression « les différentes
formes du même mot » : animaux n’est pas un autre mot qu’animal, mais le même mot au
pluriel » (1985, p .73).

Le rapprochement des formes attestées dans notre corpus, nous a permis de


constater que dans certains cas, un même référent est rendu dans un parler par un monème au
singulier et dans l’autre par un monème au pluriel. C’est ce qu’illustrent les exemples
suivants :

anzaren (S.A.B)« nez » / inzer (S.E.T)


La question qui se pose ici est: est ce que le parler de (S.A.B) a perdu le singulier d’anzaren
qui est inzer qu’on retrouve dans le parler de (S.E.T) ?
alla$ (S.A.B) « cerveau, cervelle » / d$ade$ (S.E.T)

Remarque :
Le terme d$ade$ qui est au pluriel est donné comme équivalant de alla$ (au
singulier). Alors on se pose des questions :
Est-ce que on a pérdu le singulier de d$ade$,
Est-ce qu’il représente le deuxième pluriel de alla$, car nous savons bien que son
pluriel (le pluriel de alla$) est alla$en.

- 36 -
Partie 1 Morphologie

I. 2. Les verbes

Dans l’évolution de la morphologie des thèmes verbaux, il arrive très souvent des
confusions entre les thèmes d’aoriste de prétérit et de prétérit négatif. C’est-à-dire qu’un verbe
peut avoir moins de quatre thèmes comme c’est le cas de der γ el « être aveugle » qui est un
verbe à deux thèmes. Cette caractéristique peut varier d’un parler à un autre, c'est-à-dire, un
même verbe peut avoir quatre thèmes, par exemple, dans un parler et moins de quatre dans un
autre parler. De ce fait, il est souvent difficile d’expliquer les divergences entre les verbes,
sans faire recours à d’autres critères que la simple comparaison des signifiants.

Si nous observons, par exemple, les oppositions suivantes: bges (S.A.B) « se


ceindre » / bages (S.E.T), issin (S.A.B) « savoir » / issan (S.E.T), êess (S.A.B) « écouter »
/ têess (S.E.T) ; nous remarquerons bien qu’il y ait alternance vocalique, successivement ø /

a, i / a, ainsi que la présence de [t]dans le verbe appartenant au parler de S.E.T dans le

troisième exemple, mais nous ne pouvons parler de divergences sans faire d’autres études
plus approfondies, notamment en l’évolution du système verbale.

La même chose pour des cas de différences entre les deux parlers qu’illustrent les
exemples suivants : êuss (S.A.B) « sentir, ressentir » / sêuss (S.E.T), irqiq (S.A.B) “être fin,
être mince » / sserqiq (S.E.T), a$ (S.A.B) « acheter » / ase$, se$ (S.E.T). Là encore nous

pouvons nous poser des questions sur la nature du[s]préfixé aux radicaux verbaux du

parler de (S.E.T) ; ne s’agit-il pas d’un morphème dérivationnel de « l’actif-transitif » ?

A cela s’ajoute les problèmes de connotation et de glissement de sens qui


caractérisent les verbes kabyles .Pour cela, nous limiterons notre étude à quelques cas
enregistrés concernant les variantes de formes partiellement différentes ainsi qu’aux variantes
de formes totalement différentes.

- 37 -
Partie 1 Morphologie

I. 2.1 .Variantes de formes partiellement différentes :

A l’instar des unités nominales, nous avons enregistré des divergences, entre les deux
parlers, liées à la réduction du nombre de radicales de certaines racines verbales attestées dans
un parler, en comparaison bien entendu avec leurs correspondants dans l’autre parler. En plus
des divergences introduites par le phénomène d’interversion.

I. 2.1.1. Chute de radicales

I. 2.1.1.1. En position initiale

Exemples :
a c 1 c2 / ê + c1 c2
ader (S.A.B) « descendre » / ê der (S.E.T)
vc1 / v + w +c1
af (S.A.B)« trouver » / awf (S.E.T)
vc1v / v + w +c1 v
ak°i (S.A.B) « s’éveiller, être éveillé » / awki (S.E.T)
c1c2 c2 / t + c1c2 c2

êess (S.A.B) « écouter » / têess (S.E.T)

vc1 vc2 / v+ mi+c1 vc2

iéid (S.A.B) « être doux, sucré » / imiéid (S.E.T)

I. 2.1.1.2. En position médiane

c1 c2v c3 c3 v / c1 c2v + n + c3 v
k°maûûi (S.A.B) « commencer, aborder » / k°manûi (S.E.T)

Cette réduction peut être due à une assimilation[mn ]→ [m ], que peut

confirmer ou infirmer une étude diachronique.

- 38 -
Partie 1 Morphologie

I. 2.1.2. Métathèse

Exemples :

efk (S.A.B) « donner » / ekf (S.E.T)


Il est plus connu en berbère de façon générale. Le Kabyle, donc, possède les deux
formes à la fois mais réparties dans deux régions différentes.
kfu (S.A.B) « cesser, être fini, être terminé » / fak (S.E.T)

I. 2.2 .Variantes de formes totalement différentes :

Du point de vu quantitatif, ce type de variantes est plus important. Nous avons


compté de nombreux exemples. A titre indicatif voici quelques uns :

as (S.A.B) « arriver, venir, se présenter » / lfu (S.E.T)


aé (S.A.B) « se pousser» / lêem (S.E.T)
azzel (S.A.B) « courir » / îleq, cala (S.E.T)
êlu (S.A.B) « guérir » / ejji (S.E.T)
im$ur (S.A.B) « grandir, être grand » /ggaεmer (S.E.T)
iméi (S.A.B) « être petit » / bbezteê (S.E.T)
eks (S.A.B)“paître” / îwi (S.E.T)
ffe$ (S.A.B) « sortir » / areg (S.E.T)
lal (S.A.B) « naître » / nnarni (S.E.T)
slef (S.A.B) « caresser » / sseênuni (S.E.T)
sellem (S.A.B) « baiser » / êac (S.E.T)
ettu (S.A.B) « oublier, omettre » / shu (S.E.T)
bib (S.A.B) « porter sur le dos » / caca (S.E.T)
warri (S.A.B) « montrer, indiquer » / sεent, sken (S.E.T)
xleq (S.A.B) « former son fruit » / $mi (S.E.T)
hlek (S.A.B) « être malade » / aîen (S.E.T)

- 39 -
Partie 1 Morphologie

I .3 . Quelques considérations sur l’emprunt

Le recours à l’emprunt est un phénomène attesté dans toutes les langues naturelles
notamment celles qui souffrent d’une carence cruciale en vocabulaire. Et les apports
extérieurs comme disait Mustapha BENKHEMOU « ne sont pas du tout homogènes et
viennent compliquer un tant soit peu l’intercompréhension1. Ils ont souvent diverses origines
et se sont stratifiés à des différentes époques. Ces apports sont plus ou moins importants selon
les parlers et les langues de contact en rapport direct avec la situation géographique et les
conditions d’évolution historique des populations considérées » (1991, p.178).

Le kabyle ne fait pas exception, il constitue justement l’une de ces langues.


L’emprunt envahit tous ses domaines.

La grande majorité des emprunts relevés dans notre corpus sont des emprunts à
l’arabe, cela est évident vu le contact linguistique arabo - berbère très particulier.
Quelques emprunts sont intégrés dans les structures morphologiques du berbère. Ils portent
les marques de leurs classes (notamment l’initial vocalique pour les noms masculins).

Exemples :
amuslim (S.A.B) « musulman » / imeslem (S.E.T) (emprunté à l’arabe lmuslim)
arqiqan (S.A.B) « fin, mince » / areqqaq (S.E.T) (emprunté à l’arabe raqiq)

aεenqiq (S.A.B) « cou » / aεenquq (S.E.T) (emprunté à l’arabe lεunuq)

ttejra (S.A.B) « arbre » / taseoourt (S.E.T) (emprunté à l’arabe ccaoara)

Mais beaucoup d’autres, notamment les emprunts à l’arabe, ont gardé leur forme
ancienne (généralement l’article défini « l » à l’initial).

Exemples :
baîaîa (S.A.B) « pomme de terre » / lbaîaîa (S.E.T) (emprunté à l’arabe lbaîaîa)
oahennama (S.A.B) « enfer » / loahennama (S.E.T) (emprunté à l’arabe
oahennam)
_______________________________________
1
Les questions d’intercompréhension seront traitées plus loin dans un chapitre à part.

- 40 -
Partie 1 Morphologie

loessa (S.A.B) « corps (d’un être humain ou animal, vivant ou mort) » / ljedda,
loedda (S.E.T) (emprunté à l’arabe loutha)
lmelê (S.A.B) « sel » / lemlaê (S.E.T) (emprunté à l’arabe lmilê)

laεnaûer (S.A.B) « fontaine, source » / lεenûer (S.E.T) (emprunté peut à l’arabe

dialectale lεinûer)

rritla (S.A.B) « litre » / llitra (S.E.T) (emprunté au français litre)


ttlata (S.A.B) « trois heure » / ttalta (S.E.T) (emprunté à l’arabe ttalita)
k°maûûi (S.A.B) « commencer, aborder » / k°manûi (S.E.T) (emprunté au
français commencer)

Les exemples présentés ci-dessus, nous montrent que les emprunts sont soit
berbérisés dans les deux parlers, ou non berbérisés dans les deux parlers. Mais cela n’est pas
toujours évident. L’intégration ou le non intégration des emprunts dans la structure
morphologique du berbère dépend des parlers. Nous avons observé des emprunts qui ont
adapté la structure de la langue d’accueil (berbère) dans un parler alors qu’ils ont gardé la
structure de la langue souche dans l’autre parler.
Exemples :
ajdir (S.A.B) « tronc » / loedra (S.E.T) (emprunté à l’arabe loidr)

axeddaε (S.A.B) « traître » / lxadeε (S.E.T) (emprunté à l’arabe lxadiε, lmuxadiε)

tawezzaεt (S.A.B) « partage collectif de viande au village » / lewziεa (S.E.T)


(emprunté à l’arabe dialectale lewziεa)

timaεûart (S.A.B) « moulin à olives » / lemεeûra (S.E.T) (emprunté à l’arabe

dialectale lemεeûra)
takessiwt (S.A.B) « robe kabyle » / lkeswa (S.E.T) (emprunté à l’arabe dialectale
lkeswa)
Dans tous ces exemples, nous remarquons que les emprunts attestés dans le parler de
(S.E.T) ont gardé la structure de leur langue originale à savoir l’arabe, alors qu’ils ont adapté
la structure du berbère dans le parler de (S.A.B).

A l’opposé, nous avons relevé un exemple où l’emprunt attesté dans le parler de


(S.A.B) a gardé la structure de sa langue originale à savoir l’arabe, alors qu’il est berbérisé
dans le parler (S.E.T) :

- 41 -
Partie 1 Morphologie

lêubb (S.A.B) « amour » / aêibbi (S.E.T)


En plus de ces cas où les deux parlers font recours à un même emprunt, avec
quelques différences minimes liées aux changements vocaliques, à l’altération de racines ou à
l’intégration ou le non intégration de l’emprunt aux structures morphologiques du berbère, en
passant d’un parler à un autre. Nous avons constaté que la répartition des emprunts dans les
deux parlers est inégale. En renouvelant ainsi son lexique, et selon ses besoins, sa richesse en
matière de vocabulaire et les conditions sociohistoriques de son évolution, chacun des deux
parlers s’écarte de l’autre, qui conserve les termes kabyles ou qui procède à des emprunts
différents. Nous avons relevé des cas où :

- Pour rendre la même notion, chacun des deux parlers emploie un emprunt différent
de l’autre, mais de même origine

Exemples :

lmaεun (S.A.B) (emprunté à l’arabe lmaεun) « charrue » / ajrar (S.E.T) (emprunté


à l’arabe loarrar )
loar (S.A.B) (emprunté à l’arabe loar) « voisin » / amεacer (S.E.T) (emprunté à
l’arabe lmuεacir)
abuêru (S.A.B) (emprunté à l’arabe lbaêr, lbaêri) « temps modéré caractérisant

surtout les journées d’été entre 12h et 18h»/ lmεecci (S.E.T) (emprunté à l’arabe lεaca)

afeqqus (S.A.B) (peut être emprunté à l’arabe dialectale lfeqqus) « melon » / abeîîix (S.E.T)
(emprunté à l’arabe lbeîîix)
imekli (S.A.B) (emprunté à l’arabe lakl « nourriture ») « repas de la journée » /
le$da (S.E.T) (emprunté à l’arabe l$ada)
lawan (S.A.B) (emprunté à l’arabe lawan) « temps, époque, période, moment
imprécis » / lmeêel (S.E.T) (emprunté à l’arabe lmaêel)
cbeê (S.A.B) (emprunté à l’arabe dialectale cebbaê) « être beau » / bhu, zyan
(S.E.T) (emprunté à l’arabe lbaha, zayyin)

freq (S.A.B) (emprunté à l’arabe farriq) « répartir » / wezzeε (S.E.T) (emprunté à

l’arabe wazziε)

- 42 -
Partie 1 Morphologie

εeîîel (S.A.B) (emprunté à l’arabe εaîel) « tarder » / îul (S.E.T) (emprunté à

l’arabe îawwil)

L’emprunt εeîîel a pris un sens différent de celui qu’il a dans sa langue originale

εaîel « panne », εeîîala « mettre en panne ».

- Deux emprunts d’origines différentes sont utilisés, en passant d’un parler à un autre,
pour désigner une même notion

Exemples :

taktabt (S.A.B) (emprunté à l’arabe kitab) “ livre” / akarni, lliber (S.E.T)


(emprunté au français carnet, livre)
tibel$iwin (S.A.B) (emprunté à l’arabe dialectale bli$a) « babouche » / aklakit
(S.E.T) (emprunté au français claquette)

- Pour indiquer une même notion l’un des deux parlers fait recours à l’emprunt, alors
que l’autre puise du répertoire kabyle :

Exemples :

anebdu (S.A.B) « été » / ûûif (S.E.T) (emprunté à l’arabe ûûayf)


zik (S.A.B) « temps passé » / bekri (S.E.T) (emprunté à l’arabe dialectale bekri)

imensi (S.A.B) « dîner» / lmeεciya (S.E.T) (emprunté à l’arabe lεaca)

azekka (S.A.B) « demain» / $edwa (S.E.T) (emprunté à l’arabe $adan, l$edd,


$edwa (arabe dialectale))
tamusni (S.A.B) « connaissance, science, savoir » / lεilem (S.E.T) (emprunté à

l’arabe lεilm )

udi (S.A.B) « beurre » / ddhan (S.E.T) (emprunté à l’arabe dduhn)


axarfi (S.A.B) (emprunté à l’arabe lxaruf) « mouton » / ikerri (S.E.T)
nnefû (S.A.B) (emprunté à l’arabe nniûf) « moitié » / azgen (S.E.T)

- 43 -
Partie 1 Morphologie

eks (S.A.B)“paître” / îwi (S.E.T) ( emprunté à l’arabe iîwi )


le terme îwi a perdu complètement le sens qu’il recouvrait dans la langue- source « plier ».

Nous devons souligner ici que, parfois des lexèmes d’origines différentes sont
employés dans un même parler, notamment dans le parler de S.E.T, pour rendre la même
notion :
agris (S.A.B) « glace, gelée » / agrus, ajli (S.E.T) (emprunté au français gelée)

aεeqqa (S.A.B) « grain » / aêebbu (emprunté à l’arabe êabbat), a$waw(S.E.T)

itbir (S.A.B) « pigeon » / itbir, aêmam (S.E.T) (emprunté à l’arabe lêamam)


tawwurt (S.A.B) « porte » / lbab (emprunté à l’arabe lbab), tawwurt(S.E.T)
alla$, lmux (S.A.B) (emprunté à l’arabe lmux) « cerveau, cervelle » / d$ade$
(S.E.T)
rkeb (S.A.B) « monter sur une monture (dans la voiture) » / rkeb (emprunté à
l’arabe irkeb), ani (S.E.T)

lεeb (S.A.B) (emprunté à l’arabe ilεab) « jouer » / lεeb, irar, rar (S.E.T)

aru, kteb (S.A.B) (emprunté à l’arabe uktub) « écrire » / kteb (S.E.T)

En fait l’emprunt apparaît comme un facteur de différenciation. Il joue plutôt en


faveur de la divergence que de la convergence. Sur un total de 1008 emprunts qui représente

donc 48,81 % (≈ 49 %) de l’ensemble du corpus(voir infra graphique 1), 530 seulement sont

communs aux deux parlers et totalement identiques, soit 52,57% ≈ 52 % (voir infra

graphique 2).
L’examen du corpus montre que les emprunts se répartissent dans les deux parlers
d’une façon inégale. Ils sont plus importants dans le parler de (S.E.T). Sur une liste de 1055
termes (parler de S.E.T) 581 sont des emprunts soit 55,07 % (voir infra graphique 4) et
28,13 % sur l’ensemble du corpus (2065 termes) (voir infra graphique 3). Alors que dans le
parler de Sidi Ali Bounab, sur une liste de 1010 termes 427 sont des emprunts soit 42,27 %
(voir infra graphique 5) et 20,67% sur l’ensemble du corpus (voir infra graphique 3).
L’inégalité du nombre total des termes des deux parlers revient, comme nous l’avons
souligné plus haut, à la difficulté de trouver un équivalant unique, dans certains cas, en
passant d’un parler à un autre.

- 44 -
Partie 1 Morphologie

Représentation du pourcentage des emprunts par rapport à l’ensemble du corpus

Graphique 1

Représentation du pourcentage des emprunts communs aux deux parlers par rapport à l’ensemble des emprunts

Graphique 2

Représentation du pourcentage des emprunts dans chaque parler par rapport à l’ensemble du corpus

Graphique 3

Représentation du pourcentage des emprunts Représentation du pourcentage des emprunts dans le


dans le parler de (S.E.T) par rapport à la liste parler de (S.A.B) par rapport à la liste de termes
de termes recueillis dans cette même région recueillis dans cette même région

Graphique 4 Graphique 5

100% Ensemble 
des termes  

50%
les 
emprunts 
0%

- 45 -
Partie 1 Morphologie

I. 4. Aspects statistiques

L’analyse de notre inventaire nous a permis de constater que la variation entre les
deux parlers est importante. Sur un totale de 2065 il y a 1074 termes identiques et communs
aux deux parlers soit 52 % et 991 variantes soit environ 48 % (47,99 %) (Voir infra
graphique 6).

La variation se distingue en variation morphologique dont la variation est


représentée par 980 variantes (sur l’ensemble de 991 variantes) soit environ 99 % ; et
variation non morphologique, sachant qu’il y a des cas où une même notion est rendue dans
un parler par un monème ou un syntème alors qu’elle est rendue dans l’autre parler par une
locution, c’est justement cette variation qu’on désigne par variation non morphologique et
qui représente dans notre inventaire environ 1% de l’ensemble des variantes(voir infra
graphique 7).

La variation morphologique, elle-même, se distingue en variantes de formes

partiellement différentes que représentent 228 variantes soit 23,26 % ≈ 23 % de l’ensemble

des variantes morphologiques et en variantes de formes totalement distinctes que représentent

752 variantes soit 76,73 % ≈ 77 % de l’ensemble des variantes morphologiques (voir infra

graphique 8).

Ainsi nous pouvons dire que les variantes morphologiques notamment les variantes
de formes totalement distinctes sont les plus répandues dans notre inventaire.

Quant à l’emprunt (voir supra I. 3, pp.44-45).

- 46 -
Partie 1 Morphologie

Représentation du pourcentage des variantes et celui des termes communs aux deux parlers par rapport à l’ensemble
du corpus.

Graphique 6

Représentation du pourcentage des variantes morphologique par rapport aux variantes non morphologiques

Graphique 7

Représentation du pourcentage des deux types de variantes morphologiques par rapport à l’ensemble des variantes
morphologiques

Graphique 8

N.B : une liste récapitulative des variantes morphologiques sera présentée dans les annexes
(voire infra annexe 2)

- 47 -
Partie 1 Morphologie

Conclusion

Au terme de cette étude comparative entre les deux parlers, sur le plan
morphologique, nous constatons que la situation même à l’intérieur d’un dialecte n’est pas
uniforme. Nous distinguons deux cas :

a) Communauté parfaite du vocabulaire, dans ce cas aucun problème morphologique


ne surgit (mêmes signifiants aux mêmes signifiés). C’est l’exemple de : aman (S.A.B) “eau”/
aman (S.E.T), a$yul (S.A.B) « âne » / a$yul (S.E.T), lebêar (S.A.B) « mer » / lebêar
(S.E.T), b$u (S.A.B) « vouloir, désirer » / b$u (S.E.T), crek (S.A.B) « associer » / crek
(S.E.T).
Ce sont d’ailleurs ces unités partagées qui assurent une considérable perméabilité
entre les deux parlers.

b) différenciation partielle ou totale du vocabulaire, dans ce cas, a contrario, nous


avons constaté que dans bien des cas un même signifié correspond à deux signifiants
différents ou plus. Nous parlons donc de variantes morphologiques. Ces variantes se classent
en :
- Variantes de formes partiellement différentes dont la variation réside en l’altération
du système vocalique (un simple changement vocalique) ou en l’altération du système
consonantique (par réduction ou augmentation des racines ou par métathèse) ou encore en
l’altération des deux systèmes à la fois. Nous soulignons ici que les cas d’alternance
vocalique les plus fréquents sont : i / a (ex : izrem (S.A.B) « serpent » / azrem (S.E.T)), a / Ø
(ex : lêala (S.A.B) « état, temps climatique » / lêal (S.E.T)), a / i (ex : taftilt (S.A.B)
« lampe » / tiftilt (S.E.T)).

- Variantes de formes totalement distinctes où la variation entre les deux parlers est
plus immédiatement apparente. Il s’agit de termes complètement différents du point de vue de
leurs signifiants (ex : acenfir (S.A.B) « lèvre »/ aîerbib (S.E.T), imensi (S.A.B) « dîner» /

lmeεciya (S.E.T), etter (S.A.B) « mendier, emprunter » / îleb (S.E.T), qraê (S.A.B) « avoir

mal, faire souffrir » / εîeb (S.E.T)).

- 48 -
Partie 1 Morphologie

Nous avons constaté aussi que la distinction entre les deux parlers, tient à la
différence de l’une des modalités obligatoires du nom à savoir le genre ou le nombre.

Il y a lieu de souligner que la variation entre les deux parlers concerne aussi bien les
termes de souche berbère que les termes empruntés à d’autres langues notamment l’arabe.

En fait, notre étude, confirme qu’en plus des formes identiques, communes aux deux
parlers, il existe des variations morphologiques qui influencent dans beaucoup de cas
l’intercompréhension, entre les deux groupes, sur lesquelles nous reviendrons plus loin, après
l’analyse sémantique que nous proposons dans la partie suivante.

- 49 -
Partie II
Sémantique
Partie II sémantique

Introduction

Parallèlement aux variantes morphologiques, l’inventaire étudié offre des variations


au niveau sémantique. Ce sont ces variations que nous allons examiner dans ce qui suit. Les
variations sémantiques sont les plus difficiles à traiter. Miloud TAIFI écrit, à ce propos, que
« les variations sémantiques sont les plus difficiles à cerner dans tout système linguistique. La
situation du berbère est plus compliquée dans la mesure où les parlers et les dialectes
connaissent des changements sémantiques spécifiques » (1994, P. 137).

Il s’agit, dans cette partie, de traiter du point de vue sémantique, par procédé de
comparaison, les convergences et les divergences entre les deux parlers. Sachant que la
sémantique, contrairement à la morphologie, tient compte de la variation et de l’identité du
signifié. Comme le souligne, d’ailleurs, Mortéza MAHMOUDIAN « la morphologie s’occupe
seulement de la variation du signifiant. La sémantique doit non seulement étudier les
variantes du signifié, mais aussi mettre en évidence l’identité du signifié » (1976, P. 105).

Nous allons, au premier lieu, exposer et illustrer avec des exemples les cas de
convergences : cas de signifiants en partie ou totalement identiques à signifiés identiques.
Puis nous allons, au second lieu, examiner les différentes variantes, les changements
sémantiques, que notre inventaire lexical présente.

Ⅱ.1.Structure sémantique : convergences et divergences entre les deux

parlers.

Ⅱ.1 .1 . Convergences

L’analyse de notre inventaire nous a permis de constater que les lexiques des deux
parlers présentent une certaine convergence. Nous avons constaté qu’ils existent des cas où un
même terme est attesté dans les deux parlers avec la même signification. Sans vouloir alourdir
l’exposé par de nombreux exemples, nous signalons les cas suivants :
aberkan (S.A.B) « noir »/ aberkan (S.E.T)
adfel (S.A.B) « neige » / adfel (S.E.T)
adrar (S.A.B) « montagne » / adrar (S.E.T)

- 51 -
Partie II sémantique

ader$al (S.A.B) « aveugle » / ader$al (S.E.T)


ddwa (S.A.B) « remède, médicament » / ddwa (S.E.T)
ddunit (S.A.B) « monde, vie » / ddunit (S.E.T)
fad (S.A.B) « soif » / fad (S.E.T)
amen (S.A.B) « croire, avoir confiance » / amen (S.E.T)
ban (S.A.B) « paraître » / ban (S.E.T)
bedd (S.A.B) « être debout » / bedd (S.E.T)
beddel (S.A.B) « changer, être changé, transformer » / beddel (S.E.T)
gzem (S.A.B) « couper » / gzem (S.E.T)
eoo (S.A.B) « laisser » / eoo (S.E.T)
En fait, dans ce cas, nous avons affaire aux mêmes monèmes dans les deux parlers.

Comme il existe des termes qui ont des signifiés identiques à signifiants légèrement
altérés. Des signifiants qui ont subi des alternances vocaliques ou consonantiques à l’exemple
de ak°i (S.A.B) « s’éveiller, être éveillé » / awki (S.E.T), izrem (S.A.B) « serpent » / azerm
(S.E.T) et pratiquement toutes les variantes de formes partiellement différentes.

Par ailleurs, nous avons constaté qu’entre les deux parlers, existent des divergences :

Ⅱ.1. 2. Divergences

En dépit des convergences incontestables entre les deux parlers, nous avons relevé
des divergences plus ou moins importantes.

- Nous avons dénombré des cas où un même signifiant est attesté dans les deux
parlers mais avec des acceptations différentes. En fait, dans ce genre de variations, le locuteur
d’une région n’associe pas nécessairement au signifiant le signifié qu’il recouvre dans l’autre
région. Ces cas représentent des cas d’homonymie rappelant que l’homonymie renvoie à
l’identité de signifiants de signifiés distincts. Notre inventaire nous offre les cas suivants :

lehwa avec l’acceptation de « ciel » dans le parler de S.E.T différente de ce fait


de « air » son acceptation dans le parler de S.A.B.

- 52 -
Partie II sémantique

Nous soulignons ici que «air» dans le parler de S.E.T est rendu par lhawa, et « ciel » dans le
parler de S.A.B est rendu par igenni
tacwawt « morceau d’étoffe » dans le parler de S.A.B
« colline » dans le parler de S.E.T
« Morceau d’étoffe » dans le parler de S.E.T est rendu par acelliq, axerîuî, acelêuê
« colline » dans le parler de S.A.B est rendu par ti$ilt, tizi

a$ebb°aô « poussière » dans le parler S.A.B

« pluie » dans le parler S.E.T


« poussière » dans le parler S.E.T est rendu par l$ebra, ta$ebbart
« pluie » dans le parler S.A.B est rendu par ageffur

aεeggun « muet » dans le parler de S.A.B

« sourd » dans le parler de S.E.T


« muet » dans le parler de S.E.T est rendu par amjuj
« sourd » dans le parler de S.A.B est rendu par aεeééug

nanna « (ma) grande soeur, (ma) tante paternelle » dans le parler de S.A.B
« (ma) grand-mère » dans le parler de S.E.T
« (ma)grande soeur, (ma)tante paternelle » dans le parler de S.E.T est rendu par lalla
« (ma) grand-mère » dans le parler de S.A.B est rendu par jida

tallast « borne, limite » dans le parler de S.A.B


« obscurité » dans le parler de S.E.T
« borne, limite » dans le parler de S.E.T est rendu par tilest
« obscurité » dans le parler de S.A.B est rendu par îîlam

rric « plumes, poils » dans le parler de S.A.B


« fourrage » dans le parler de S.E.T
« plumes» dans le parler de S.E.T est rendu par acencaw
« fourrage » dans le parler de S.A.B est rendu par asa$ur
afrux « oiseau » dans le parler de S.A.B
« coq » dans le parler de S.E.T

- 53 -
Partie II sémantique

« oiseau » dans le parler de S.E.T est rendu par agîiî


« coq » dans le parler de S.A.B est rendu par acewcew
acvav « pan du burnous, de couverture » dans le parler de S.A.B
« aile » / acîaî dans le parler de S.E.T
« aile » dans le parler de S.A.B est rendu par affer

asqif « entrée couverte menant à la cour intérieur dans la maison


traditionnelle » dans le parler de S.A.B
« hutte » dans le parler de S.E.T
« entrée couverte menant à la cour intérieur dans la maison traditionnelle » dans le parler de
S.E.T est rendu par azbuq
« hutte » dans le parler de S.A.B est rendu par aεecciw

lmaêel « magasin » dans le parler de S.A.B


« temps, époque, période, moment imprécis » S.E.T
« magasin » dans le parler de S.E.T est rendu par taêanut
« temps, époque, période, moment imprécis » S.A.B est rendu par lweqt, lawan

lqecc « meubles » dans le parler de S.A.B


« habit, vêtements » dans le parler de S.E.T
« habit, vêtements » dans le parler de S.A.B est rendu par llebsa

lwacul « membres de la famille » dans le parler de S.A.B


« enfants » dans le parler de S.E.T
« enfants » dans le parler de S.A.B est rendu par arrac

amεacer « habitué » dans le parler de S.A.B


« voisin » dans le parler de S.E.T
« voisin » dans le parler de S.A.B est rendu par loar

ddula « état » dans le parler de S.A.B


« tour » dans le parler de S.E.T
« état » dans le parler de S.E.T est rendu par ddawla
« tour » dans le parler de S.A.B est rendu par nnuba

- 54 -
Partie II sémantique

taxellalt « greffon, épine servant d’épingle » dans le parler de S.A.B


« peigne pour tasser le tissage » dans le parler de S.E.T
« peigne pour tasser le tissage » dans le parler de S.A.B est rendu par tayaéilt

huzz « bercer » dans le parler de S.A.B


« démolir, détruire » dans le parler de S.E.T
« bercer » dans le parler de S.E.T est rendu par dewweê
« démolir, détruire » dans le parler de S.A.B est rendu par hudd

zwi « secouer » dans le parler de S.A.B


« se préparer, être prêt » dans le parler de S.E.T
« secouer » dans le parler de S.E.T est rendu par zlez
« se préparer, être prêt » dans le parler de S.A.B est rendu par heggi

qelleb « fouiller, chercher, parcourir » dans le parler de S.A.B


« toucher » dans le parler de S.E.T
« fouiller, chercher, parcourir » dans le parler de S.E. T est rendu par duô, fettec, êewwes,
êuf
« toucher » dans le parler de S.A.B est rendu par nnal

$ar « lire, étudier » dans le parler de S.A.B


« appeler, invoquer » dans le parler de S.E.T
« lire, étudier » dans le parler de S.E.T est rendu par qqra
« appeler, invoquer » dans le parler de S.A.B est rendu par ssiwel

bzeg « être enflé » dans le parler de S.A.B


« être mouillé » dans le parler de S.E.T
« être enflé » dans le parler de S.E.T est rendu par awef
« être mouillé » dans le parler de S.A.B est rendu par llexs
laweê « saluer avec la main » dans le parler de S.A.B
« voler, dérober //toucher, atteindre » dans le parler de S.E.T
« voler, dérober » dans le parler de S.A.B sont rendus par ak°er, et « toucher, atteindre » sont
rendu par êaz

- 55 -
Partie II sémantique

lêem « se rejoindre, se cicatriser » dans le parler de S.A.B


« se pousser» dans le parler de S.E.T
« se rejoindre, se cicatriser » dans le parler de S.E.T est rendu par mlaqa
« se pousser» dans le parler de S.A.B est rendu par aé

eddu « aller avec, accompagner » dans le parler de S.A.B


« marcher » dans le parler de S.E.T
« aller avec, accompagner » dans le parler de S.E.T est rendu par iddu
« marcher » dans le parler de S.A.B est rendu par lêu

tabbuct « sexe» dans le parler de S.A.B


« sein » dans le parler de S.E.T
« sexe» dans le parler de S.E.T est rendu par taxezzuî, taxna
« sein » dans le parler de S.A.B est rendu par if

akarkur « sexe » dans le parler de S.A.B


« tête » dans le parler de S.E.T
« sexe » dans le parler de S.E.T est rendu par taxezzuî, taxna
« tête » dans le parler de S.A.B est rendu par aqarru

egg° « pétrir, être pétri » dans le parler de S.A.B


« faire l’amour » dans le parler de S.E.T
« pétrir, être pétri » dans le parler de S.E.T est rendu par εjen, εrek

êwi « chasser » dans le parler de S.A.B


« faire l’amour » dans le parler de S.E.T
« chasser » dans le parler de S.E.T est rendu par îeyyec

Ces 4 derniers, cas nous montrent comment le lexique, dans certains cas, risque de
gêner la communication entre les locuteurs des deux régions. Certains termes sont considérés
comme vulgaires dans l’une des deux régions (mais non dans l’autre) et par respect à
l’interlocuteur on les évite. C’est le cas de êwi et egg° dans la région de S.E.T et de akarkur et
tabbuct dans la région de S.A.B.

- 56 -
Partie II sémantique

- Comme nous avons relevé des cas de changements sémantiques produits par
métonymie ou par les relations de hiérarchie et d’inclusion.

Concernant la métonymie, sachant que « la métonymie joue sur la relation


référentielle. Elle est un trope par correspondance qui consiste à nommer un objet par le nom
d’un autre objet en raison d’une contiguïté entre ces objets » (LAHMAN Alise, MARTIN-
BERTHET Françoise, 2000, P. 82).
Nous avons relevé 2 cas :

* Métonymie de type contenant pour le contenu :

tamtunt « galette levée, à levain » dans le parler de S.A.B


« levure, levain » dans le parler de S.E.T

* Métonymie de type métier pour l’objet :

tayerza « labour » dans le parler de S.A.B


« soc de charrue » dans le parler de S.E.T

Concernant les cas de hiérarchie et d’inclusion, nous distinguons :

* Les cas d’hyperonymie / hyponymie. « La relation d’hyponymie est une relation


hiérarchique qui unit un mot spécifique (sous- ordonné), l’hyponyme, à un mot plus général
(super- ordonné) nommé l’hyperonyme » (idem PP. 49- 50).
takessiwt (S.A.B) « robe kabyle » / lkeswa (S.E.T)
Le terme takessiwt dans le parler de S.A.B « robe spéciale aux femmes kabyles » est
un hyponyme de lkeswa « vêtements» emprunté à l’arabe. En fait dans le parler de S.E.T le
terme lkeswa a connu un rétrécissement de sens. On a gardé ce terme pour nommer
uniquement un objet spécifique (robe de femmes kabyles) de l’ensemble des vêtements.
Sachant que lkeswa est un emprunt à l’arabe et qui signifie « vêtement » d’une façon générale.

* les cas des relations partie- tout. C’est « une relation hiérarchique qui existe entre
un couple de termes dont l’un dénote une partie et l’autre dénote le tout (relatif à cette
partie) » (ibid. P. 53).

- 57 -
Partie II sémantique

taneqlet (S.A.B) « figuier » / tabexsist (S.E.T)


ttejra (S.A.B) « arbre » / taseîîa (S.E.T)

En fait tabexsist qui désigne « une figue » dans le parler de S.A.B est le fruit que
donne taneqlet « figuier ». Nous pouvons dire que c’est une partie de taneqlet « figuier » et
taseîîa qui désigne « branche d’arbre » dans le parler de S.A.B est une partie de ttejra
« arbre » son équivalent dans le parler de S.E.T. Nous pouvons alors présenter ces cas comme
suit :

tabexsist « figue » dans le parler de S.A.B


« figuier » dans le parler de S.E.T

taseîîa « branche d’arbre » dans le parler de S.A.B


« arbre » dans le parler de S.E.T

- Mieux encore, il existe des cas où deux termes attestés dans les deux parlers mais
avec une interversion de sens. C’est ce qu’on désigne en linguistique par « métathèse
d’emploi » (BASSET André Etudes de géographie linguistique en Kabylie : I.sur quelques
termes berbères concernant le corps humain, p.22). Supposons les deux termes symbolisés
par 1 et 2 ; la métathèse d’emploi se manifeste quand la signification de 1dans le parler de
(S.A.B) est portée par 2 dans le parler de (S.E.T) et la signification de 2 dans le parler de
(S.A.B) est porté par 1 dans le parler de (S.E.T).

Ce phénomène s’éclate manifestement dans ces deux exemples :


tafukt (S.A.B) « lumière diffuse du soleil » / iîužžj (S.E.T)
iîižj (S.A.B) « soleil » / tafukt (S.E.T)
Ainsi, le sens auquel se rapporte tafukt « lumière diffuse du soleil » dans le parler de
S.A.B est porté par le terme iîužžj dans le parler de S.E.T. Inversement le sens de iîujž « soleil »
dans le premier parler c’est le terme tafukt qui l’assume dans le second.

- 58 -
Partie II sémantique

tafunart (S.A.B) « foulard » / timeêremt (S.E.T)


lfuva (S.A.B) « pièce de tissu à rayures noires, jaunes et rouges » / amendil
(S.E.T)

Remarque :
Le terme timeêremt est connu par les locuteurs de la région de S.A.B mais ils ne
l’utilisent pas, ils emploient plutôt lfuva.

- Certains termes du parler de Sidi Ali Bounab n’existent pas dans le parler de Souk
El Tenine. Ceux-ci sont rendus soit :

Simplement par des locutions. Ainsi de sellawazekka « dans trois jours » est rendu
par zdat n seldazekka (litt : devant de après demain), gri « rester en arrière » est rendu par
qqim d aneggar (litt : reste est dernier), stufu « avoir le temps » est rendu par sεu luqt.

Ou bien par des locutions en concurrence avec des termes simples


Ainsi de lhu, gerrez « être bien fait » est rendu par la locution mmag d lεali (litt : faire
(être) c’est bien) et le terme simple seggeb, bessif « de force » est rendu par la locution
s uqeééul en concurrence avec le terme bessif.

Un problème se pose pour les notions : « l’avant-veille », « il ya quatre jours », « il y


a trois ans » qui sont rendues dans le parler de S.A.B par : su send ivelli, su su send ivelli,
aseggas in it iεeddan. La question qui se pose alors : peut-on considérer ces derniers comme
des synthèmes ? Auxquels correspondent, respectivement, dans le parler de S.E.T les
locutions : zdat n send iîelli, zdat wezdat n send iîelli, zdat n send ilindi.
- Il existe aussi des lexèmes attestés dans les deux parlers avec un sens commun mais
qui présentent des divergences produites par la polysémie qui fait naître de nouveaux sens
particulier à chaque parler:

taddart « village » dans le parler de S.A.B


« village // clôture// une des deux parties principales du sol de la
maison de style traditionnel, lieu de séjour » dans le parler de S.E.T
«clôture » dans le parler de S.A.B est rendu par afrag

- 59 -
Partie II sémantique

« une des deux parties principales du sol de la maison de style traditionnel, lieu de séjour »
dans le parler de S.A.B est rendu par ag°ens

amezdu$ « habitant » dans le parler de S.A.B


« habitant // habitation » dans le parler de S.E.T
« habitation » dans le parler de S.A.B est rendu par tamezdu$t

aseqqi « sauce, bouillon de couscous » dans le parler de S.A.B


« ragoût de légumes (avec ou sans viande), qu’on mange avec ou sans
pain // sauce,bouillon de couscous » dans le parler de S.E.T
« ragoût de légumes (avec ou sans viande), qu’on mange avec ou sans pain» dans le parler de
S.A.B est rendu par leowaz

ûûeêa « santé » dans le parler de S.A.B


« santé // être gros, gras // force » dans le parler de S.E.T
« être gros, gras » dans le parler de S.A.B est rendu par (qebbi), lqebba
« force » dans le parler de S.A.B est rendu par tazmert, loehd

sred « être étendu à terre suite à une maladie » dans le parler de S.A.B
« être étendu » dans le parler de S.E.T
Nous remarquons pour ce dernier exemple, qu’il y a rétrécissement de sens du terme
sred dans le parler de S.A.B. Il s’utilise, donc, uniquement pour désigner l’état d’un malade
alors que dans le parler de S.E.T il renvoie à la notion « être étendu » d’une façon général.
Il y a lieu de tirer l’attention ici que ces lexèmes sont plus polysémiques dans le parler
de S.E.T contrairement à ce qui suit où les lexèmes sont plus polysémiques dans le parler de
S.A.B

azegzaw « bleu // vert» dans le parler de S.A.B


« bleu » dans le parler de S.E.T
« vert» dans le parler de S.E.T est rendu par aêcayci

- 60 -
Partie II sémantique

i$es « os // noyau ( de fruit) // levure // Levain » dans le parler de S.A.B


« os » dans le parler de S.E.T
« noyau ( de fruit) // levure» dans le parler de S.E.T est rendu par a$waw

aqerru « tête »dans le parler de S.A.B


« tête // crâne » / aqerruy dans le parler de S.E.T
« crâne » dans le parler de S.A.B est rendu par axecxac

lqarn « siècle // coin // extrémité » dans le parler de S.A.B


«siècle » dans le parler de S.E.T
«extrémité » dans le parler de S.E.T est rendu par aceîîub
« coin » dans le parler de S.E.T est rendu par ccuka, tacwikt

laεmar « vie // âge» dans le parler de S.A.B


« âge » dans le parler de S.E.T
« vie » dans le parler de S.E.T est rendu par timεict, lmaεict

taluft « affaire // problème» dans le parler de S.A.B


« affaire » dans le parler de S.E.T
« problème» dans le parler de S.E.T est rendu par anezgum

tamart « barbe // menton » dans le parler de S.A.B


« menton » dans le parler de S.E.T
« barbe » dans le parler de S.E.T est rendu par acamar, tacamert, lleêya

affer « feuille // aile» dans le parler de S.A.B


« feuille » / tiferret dans le parler de S.E.T
« aile» dans le parler de S.E.T est rendu par acîaî

ixef « pointe // sommet // tête (se dit uniquement pour les animaux :
moutons, vaches,…) » dans le parler de S.A.B
« tête» dans le parler de S.E.T

- 61 -
Partie II sémantique

lwaêc « bête sauvage // frayeur, sentiment d’angoisse et d’inquiétude causée


par la solitude, l’isolement » dans le parler de S.A.B
« bête sauvage » dans le parler de S.E.T
« frayeur, sentiment d’angoisse et d’inquiétude causée par la solitude, l’isolement » dans le
parler de S.E.T est rendu par lxelεa,lfejεa

arrac « enfants // garçons » dans le parler de S.A.B


« jeunes garçons » dans le parler de S.E.T

« enfants» dans le parler de S.E.T est rendu par iîufanen, iwetmen, leεyel, lwacul

sellem « saluer // baiser » dans le parler de S.A.B


« saluer » dans le parler de S.E.T
« baiser » dans le parler de S.E.T est rendu par êac

vhaô « paraître // être vu // être circoncis » dans le parler de S.A.B


« être circoncis » / îehhaô dans le parler de S.E.T
« paraître // être vu » dans le parler de S.E.T est rendu par ban

freq « diviser // se séparer // répartir » dans le parler de S.A.B


« diviser // se séparer » dans le parler de S.E.T
« répartir » dans le parler de S.E.T est rendu par wezzeε

nîev, lûeq « coller à, adhérer // être contagieux » dans le parler de S.A.B


« coller à, adhérer » dans le parler de S.E.T
« être contagieux » dans le parler de S.E.T est rendu par derreε
ôuê « aller, s’en aller // se perdre, être perdu, être égaré » dans le parler de
S.A.B
« aller, s’en aller » dans le parler de S.E.T
« se perdre, être perdu, être égaré » dans le parler de S.E.T est rendu par raε

xleq « créer // former son fruit » dans le parler de S.A.B


«créer » dans le parler de S.E.T
former son fruit » dans le parler de S.E.T est rendu par $mi

- 62 -
Partie II sémantique

xûer « perdre, être perdant // abîmer » dans le parler de S.A.B


« perdre, être perdant » dans le parler de S.E.T
« être abîmé, abîmer » dans le parler de S.E.T est rendu par twa$

N.B : Une liste récapitulative des variantes sémantiques sera présentée dans les annexes (voir
infra annexe 3).

II.2.Aspects statistiques

L’analyse de notre inventaire, nous a permis de constater que le taux de convergence


entre les deux parlers, au plan sémantique, est plus important.
Sur 1302 termes différents (du corpus), 763 termes sont partagés entre les deux

parlers soit 58,60 % (≈ 59 %) (Voir infra graphique 1).

Sur les 763 termes partagés, nous avons dénombré 677 termes, soit 88,72 %

(≈ 89 %), qui prennent la même signification, en passant d’un parler à un autre (voir infra

graphique 2), et qui représentent, donc, 51.99% (≈ 52 %) de l’ensemble des termes différents

(1302) (Voir infra graphique 1). Par contre, 86 termes soit 11.27 % (≈ 11 %) ont des

significations particulières dans chaque parler (voir infra graphique 2), et qui représentent,

donc, 6,60% (≈ 7 %) de l’ensemble des termes différents (voir infra graphique 1).

Remarque :
A ce niveau, nous ne prenons pas en considération la variation partielle du signifiant,
c'est-à-dire que toutes les variantes de formes partiellement différentes (voir supra, partie 1)
sont groupées et comptées une fois comme un seul terme.

- 63 -
Partie II sémantique

Représentation du pourcentage des termes partagés entre les deux parlers et celui des termes qui
ont les mêmes significations, ainsi que celui des termes qui prennent des significations différentes
d’un parler à un autre, par rapport à l’ensemble des termes différents (du corpus).

Graphique 1

Représentation du pourcentage des termes qui ont les mêmes significations, ainsi que celui des
termes qui prennent des significations différentes d’un parler à un autre, par rapport à
l’ensemble des termes partagés entre les deux parlers.

Graphique 2

- 64 -
Partie II sémantique

Conclusion

Nous avons essayé dans cette partie de traiter l’un des problèmes majeurs auquel sont
confrontées beaucoup de langues naturelles. Nous avons examiné les différents aspects du
problème de la variation sémantique que notre inventaire lexical présente. En fait, ce qu’il
faut retenir, c’est qu’au plan sémantique, en dépit des convergences incontestables entre les
deux parlers, il existe des divergences :

Les convergences sont représentées par les termes partagés entre les deux parlers et
ayant des signifiants identiques ou très proches (variantes de formes partiellement
différentes).

Les divergences proviennent, grosso modo, du fait de l’existence :


- des termes qui sont connus par tous les locuteurs des deux régions mais avec des
acceptations différentes (homonymes).
- des termes qui ont des sens différents mais ils sont liés par un rapport de contiguïté (de type
métonymique).
- des termes liés par des relations sémantiques de type hyperonymie/ hyponymie ou de type
partie- tous.
- des termes attestés dans les deux parlers mais avec une interversion de sens (métathèse
d’emploi).
Elles se manifestent aussi par l’existence des cas où, par défaut de termes simples ou
en concurrence avec ceux-ci, l’un des deux parlers fait recours aux locutions. La polysémie
constitue un autre cas de la variation sémantique.
En fait, toutes ces données nous incitent, encore une fois, à prendre au sérieux la
variation intra- dialectale ; si on veut arriver à garantir la communication la plus large et
l’intercompréhension entre les membres d’une communauté (des deux régions dans notre
cas). Et justement la question qui se pose : comment et à quel point que ces variations, que ce
soit morphologiques ou sémantiques, peuvent influencer l’intercompréhension entre les deux
groupes ?

- 65 -
Partie III
Incidences des variations
morphologiques et sémantiques
sur l’intercompréhension entre
les deux groupes
Partie III Incidences des V.M.S sur l’intercompréhension entre les deux groupes

Introduction

Après avoir exposé les variations morphologiques et sémantiques, nous allons, à


présent, essayer de savoir quelles sont les incidences de ces variations sur
l’intercompréhension entre les deux groupes. Est-ce que tous les types de variantes (étudiées
plus haut) influencent à degré égal la compréhension entre les locuteurs des variétés en
cause ? Autrement dit, quelles sont les variantes qui sont à l’origine de la difficulté de
l’intercompréhension ou de l’incompréhension absolue ?

La lexicologie comparée, en fait, s’impose dans ce genre d’étude surtout si on


connaît que « l’intercompréhension dépend essentiellement des mots qui constituent le
passage obligé à l’interprétation sémantique des énoncés et des textes. Plus les vocabulaires
se distinguent, plus l’intercompréhension devient aléatoire, voire impossible » (TAIFI
Miloud, 1994, P. 127).

Il y a lieu de souligner, cependant, que l’intercompréhension « n’est pas une donnée


en soi, une grandeur discontinue : elle se construit en fonction des échanges communicatifs et
de la conscience collective » (CHAKER Salem, 1991, P. 139). Elle fait intervenir la volonté
des personnes qui veulent se comprendre.

- 67 -
Partie III Incidences des V.M.S sur l’intercompréhension entre les deux groupes

III.1.Incidences des variations morphologiques sur l’intercompréhension


entre les deux groupes

Les variantes morphologiques se répartissent en différents types (voir supra partie I).
Mais le test de l’intercompréhension1 nous a permis de constater que seules les variantes de
formes totalement distinctes (les plus nombreuses) affectent d’une façon réelle
l’intercompréhension entre les locuteurs des deux régions. En fait, même s’il s’agit d’un
signifié identique, l’intercompréhension entre les deux groupes devient difficile sinon
impossible quand ce signifié est porté par deux signifiants complètement différents et ignorés
réciproquement par les locuteurs des deux régions. Nous pouvons citer quelques exemples :
azagur (S.A.B) « dos » / tiwwa (S.E.T)
i$es uzagur (S.A.B) “colonne vertébrale” / ssen (S.E.T)
iérem (S.A.B) « intestin » / aje$dan (S.E.T)
lbecna (S.A.B) « sorgho blanc » / ablul (S.E.T)
loefna (S.A.B) « grand plat (en terre, en fer ou en boit) » / lmetred (S.E.T)
acenfir (S.A.B) « lèvre »/ aîerbib (S.E.T)
adrum (S.A.B) « groupement de familles et de clans familiaux unis par des liens
d’origine et de parenté dans un même village »/ taxlijt (S.E.T)

anyir (S.A.B) « front » / aεennuô (S.E.T)

aqelwac (S.A.B) « bouc » / i$ev (S.E.T)


talaxt (S.A.B) « argile, poterie » / ideqqi (S.E.T)
εawweq (S.A.B) « crier » / εayyeî (S.E.T)
aé (S.A.B) « se pousser» / lêem (S.E.T)
im$ur (S.A.B) « grandir, être grand » /ggaεmer (S.E.T)
iméi (S.A.B) « être petit » / bbezteê (S.E.T)
eks (S.A.B) « berger » / îwi (S.E.T)

Ou même quand l’un de ces deux signifiants utilisé dans une région est complètement
ignoré dans l’autre région par exemple : aqenfud (S.A.B) « hérisson » / inisi (S.E.T), le teme

1
Le test consiste à soumettre la liste du vocabulaire obtenue dans une région aux locuteurs de l’autre région afin
de savoir si ce vocabulaire est connu par ces mêmes locuteurs et quelle interprétation sémantique donnent- ils de
chaque terme. Nous n’oublions pas de faire recours aux contextes d’utilisation des termes quand le résultat est
négatif (quand ce vocabulaire n’est pas connu par les locuteurs). Et ce pour savoir si les locuteurs pourront
comprendre, suivent le contexte, le sens général des termes en question.

- 68 -
Partie III Incidences des V.M.S sur l’intercompréhension entre les deux groupes

inisi est connu dans la région de S.A.B même s’il n’est pas utilisé alors que aqenfud est
complètement ignoré par les locuteurs de S.E.T, donc la communication dans ce cas, sera
difficile à réussir. C’est l’exemple aussi de :

aεeqqa (S.A.B) « grain » / aêebbu, a$waw (S.E.T)

idis (S.A.B) « coté, partie latérale d’une chose » / aceîîub (S.E.T)

imensi (S.A.B) « dîner» / lmeεciya (S.E.T)

ta$°ect (S.A.B) « gorge » / tamiooa, agergit (S.E.T)


turet (S.A.B) « poumon » / ifwaden, ataεliq (S.E.T)
ettu (S.A.B) « oublier, omettre » / shu (S.E.T)
azzel (S.A.B) « courir » / îleq, cala (S.E.T)
nîev (S.A.B) « être contagieux » / derreε (S.E.T)
êlu (S.A.B) « guérir » / ejji (S.E.T)

Nous avons là, des exemples d’un genre de variantes qui interdisent absolument
l’intercompréhension spontanée.

Par contre, les autres types de variantes, n’ont aucune influence sur
l’intercompréhension entre les deux groupes. Notamment les variantes de formes
partiellement différentes ainsi que quelques variantes de formes totalement différentes tels
que :
tameddit (S.A.B) « après midi, soir » / taεecwit (S.E.T)
tamusni (S.A.B) « connaissance, science, savoir » / lεilem (S.E.T)
tilawin (S.A.B) « femmes » / lxalet (S.E.T)
zzuo (S.A.B) « deux heure » / ssaεtin (S.E.T)
hlek (S.A.B) « être malade » / aîen (S.E.T)
ssirem (S.A.B) « desirer » / tmenna, b$u, caha (S.E.T)
ûegged (S.A.B) « chasser » / ûîad (S.E.T)
Et pratiquement, tous les termes qui sont connus ou compris par les locuteurs des deux
régions mais qui ne sont employés fréquemment que dans une seule région.

- 69 -
Partie III Incidences des V.M.S sur l’intercompréhension entre les deux groupes

III.2.Incidences des variations sémantiques sur l’intercompréhension


entre les deux groupes

Les divergences de signifiés d’un signifiant identique d’un parler à un autre


constituent un obstacle difficile à surmonter, pour l’intercompréhension entre les deux
groupes. Les cas d’homonymie et de métathèse d’emploi sont les meilleurs exemples. En fait,

si nous utilisons les termes a$ebb°aô ou tafukt, à titre d’exemple, dans les deux régions et

dans un même contexte nous n’allons pas réussir la transmission du message voulu. Ceux de

Sidi Ali Bounab interprèteront a$ebb°aô comme « poussière » et tafukt comme « lumière

diffuse du soleil » alors que ceux de Souk El Tenine comprendront, successivement, « pluie »
et « soleil ».

- 70 -
Partie III Incidences des V.M.S sur l’intercompréhension entre les deux groupes

Conclusion

En fait les variations morphologiques et sémantiques, dans la majorité des cas, sont
susceptibles de bloquer la communication. Elles influencent négativement
l’intercompréhension entre les locuteurs des deux régions. Les blocages de
l’intercompréhension se ramènent grosso modo :

Dans le cas des variations morphologiques, à l’ignorance, réciproquement dans les


deux régions, des structures formelles des deux termes congénères.

Dans le cas des variations sémantiques, à la différence des signifiés d’un même
signifiant selon que l’on est dans une région ou dans une autre.

L’analyse linguistique des deux parlers, est de ce fait, indispensable pour dégager les
différences susceptibles de rendre l’intercompréhension malaisée voire impossible, et essayer
ensuite de les vaincre. « Il arrive fréquemment que l’incompréhension initiale fasse place à
des rapports linguistiques presque normaux dès qu’une méfiance initiale a été vaincue et
qu’ont été reconnues certaines correspondances systématiques » (MARTINET André, 1980,
P. 147).

Il y a lieu de souligner, encore une fois, ici que l’intercompréhension dépend


essentiellement de la volonté des interlocuteurs. Comme il ne faut pas nier le rôle que doivent
jouer les moyens de communications tels que la télévision, la radio (chaîne II et la radio
régionale « radio soummam » de Béjaia), ainsi que la chanson dans ce domaine.

- 71 -
Conclusion
générale
Conclusion générale

Au terme de notre étude, nous pouvons tirer deux principales conclusions :

La première conclusion concerne la lexicologie comparée et la géographie


linguistique en Kabylie. En fait, le kabyle, à l’heure actuelle, se présente sous forme de parlers
locaux. Ces parlers sont caractérisés par des particularités phonétiques, lexicales et, parfois,
grammaticales qui permettent une identification géolinguistique immédiate des locuteurs.

Il est admis que le kabyle est uni et varié au même temps en ce sens que malgré la
variation, il subsiste des convergences incontestables notamment au niveau syntaxique. Le
lexique cependant, constitue le lieu de variation par excellence. Il accentue la différenciation
au point qu’il interdit absolument, dans certains cas, l’intercompréhension immédiate entre les
kabylophones. Cela montre la nécessité de réaliser rapidement des études de géographie
linguistique de la Kabylie pour une meilleure connaissance de tous les parlers kabyles, surtout
ceux qui demeurent jusque là moins ou non documentés, les parlers des deux extrémités
(occidentales et orientales) en particulier.

Notre étude confirme, de ce fait, que la situation n’est pas toujours uniforme même à
l’intérieur d’un même dialecte. L’opposition des parlers des deux extrémités du territoire à
savoir le parler de Sidi Ali Bounab et celui de Souk El Tenine, nous a permis de constater que
les recoupements de vocabulaire entre eux, se situent aux environs de 52 % , sur la base d’une
liste test de 2065 unités fondamentales. Ce taux nous démontre que, combien même cette
étude ne concerne que le vocabulaire fondamental, le degré de différenciation au plan lexical
est important.

La variation concerne aussi bien les termes de souche berbère que les emprunts. Elle
affecte les deux niveaux analysés:

- Le niveau morphologique dont les variantes se répartissent en variantes de formes


partiellement différentes où la variation se manifeste par des alternances vocaliques ou par des
altérations des racines ; et variantes de formes totalement différentes.
La divergence entre les deux parlers tient aussi à la différence de l’une des modalités
obligatoires du nom à savoir le genre ou le nombre.

- 73 -
Conclusion générale

Concernant l’emprunt, au plant morphologique, joue un rôle en faveur plutôt de


divergence que de convergence. Sur l’ensemble de 1008 emprunts 530 (soit 52 %)
uniquement sont communs aux deux parlers.

- le niveau sémantique où la variation se résume en des cas :


D’homonymie,
De changement de sens par métonymie ou par les relations de hiérarchie ou
d’inclusion,
De métathèse d’emploi bien qu’ils sont rares,
De polysémie,
Ou encore en des cas d’utilisation, dans l’un ou l’autre parler, des locutions pour
combler les défauts en termes simples.

Quant aux incidences de ces variations morphologiques et sémantiques sur


l’intercompréhension entre les deux groupes, nous avons constaté que ce sont les cas de
variantes de formes totalement différentes dont les signifiants des deux termes congénères
sont ignorés réciproquement par les locuteurs des deux régions concernées et les cas de
divergences de signifiés de lexèmes formellement identiques et partagés par les deux parlers
qui sont à l’origine par excellence de l’entrave de l’intercompréhension entre ces groupes.
En fait, il faut dire que ce genre d’analyse linguistique est indispensable pour dégager
les différences susceptibles de rendre l’intercompréhension malaisée voire impossible, et
essayer ensuite de les vaincre. Mais il faut souligner, encore une fois, ici que
l’intercompréhension dépend essentiellement de la volonté des interlocuteurs. Comme il ne
faut pas nier le rôle que doit jouer la télévision, la chanson ainsi que la radio (chaîne II et la
radio régionale « radio soummam » de Béjaia) dans ce domaine.

La deuxième conclusion concerne le vocabulaire fondamental et son importance. En


fait, n’ayant pas au préalable un vocabulaire fondamental du kabyle élaboré à partir des
corpus oraux comme le français fondamental par exemple, nous avons pensé à sa réalisation.
Et ce n’était pas sans intérêt, surtout au moment où l’on parle de standardisation du berbère et
après l’introduction de tamazight dans le système éducatif algérien, sachant que
l’enseignement constitue l’un des moyens fondamentaux pour la transmission et
l’élargissement des domaines d’utilisation des langues en générale et du berbère en particulier
comme le signale Salem CHAKER « il ne peut y avoir maintien du berbère en dehors d’une

- 74 -
Conclusion générale

scolarisation (totale ou partielle) en langue berbère, donc d’une large diffusion » ( 1989,
130). En effet, le vocabulaire fondamental « est censé être utiliser par les praticiens,
didacticiens et enseignants de la langue, pour deux activités différentes : l’élaboration
d’outils pédagogiques (…) ou alors directement pour la préparation des cours »
(CHEMAKH Saïd, 2003, p. 205).

En dépit des limites de notre travail qui se traduisent essentiellement en la limitation


de notre étude à deux niveaux d’analyse et à un corpus peu élargi et touchant uniquement à
deux régions, nous espérons qu’il ne restera pas sans apport pour les aménageurs linguistiques
et les spécialistes de la langue ainsi qu’aux chercheurs qui désirent avancer la recherche.

- 75 -
 

Annexes
               

 
    
 

 
 
 

                Annexe 1
 
Agzul 
 

  Résumé en berbère 
 

 
 
Annexe 1  agzul 

Tazwert

Tamazi$t tebva d tantaliyin. Tella, gar tantaliyin-agi, teqbaylit i yettmeslay


umur ameqran n yimazi$en n Lzzayer. Taqbaylit si tama-ines tebva d timeslayin.

Tqbaylit am tmazi$t, xas yella wayen i yezdin gar tmeslayin-is yella da$en
wayen i tent-yesemgirden. D amgired id-yettbanen deg yeswiren yemxallafen n
tesnawalt, abaεda deg umawal. Amgired-agi simmal simmal irennu, ma nruê si
temnavt $er tayev, abaεda imi taqbaylit ar ass-a mazal ur tegni ara ( rnu $er ssebbat
nniven).

Imi i d-nebder agnay , d tidet, agnay n tmazi$t ur yezmir ara ad d-yili akka
tura, maca ayen i nezmer ad nexdem d agnay n tantaliyin, yal ta i yiman-is.

S tezrawt-agi id-nhegga nra ad nettekki deg ugnay n teqbaylit. Maca ur nezmir


ara ad nawev $er yiswi-a melba ma nessen akken ilaq akk timeslayin n teqbaylit. £ef
aya id-yewwi ad nesexdem tarrayin n userwes.

Am akken i t-id-nenna, deg umawal id-yettban ugar umgired gar tmeslayin n


teqbaylit. £ef aya i nra ad neg tazrawt nne$ $ef umawal. Maca amawal d ayen lqayen,
d ayen wessiεen; tasleî ines maci d ayen i nezmer ad tt-id-neg deg wakud wezzilen, d
ayen i a$-yeooan nextar ad nexdem tasleî $af wammud n tmawalt tamedrut n
teqbaylit.

D ssebbat-agi, da$en, i a$-yeooan nextar ad nexdem aserwes gar snat n

tmeslayin n teqbaylit : tameslayt n Sidi εli Bunab (tamnaivt id-yezgan deg umalu n
lwilaya n Tizi Wezzu) d tin n Ssuq Letnin ( tamnavt id-yezgan deg usammer n lwilaya
n Bgayet).

S tezrawt-agi, nra ad nzer d acu yezdin d wacu yesemgirden gar snat n


tmeslayin-agi deg uswir n tesnal$a d win n tesnamka.

Tazrawt nne$ tebva $ef krad n yeêricen:

‐ 78 ‐ 
 
Annexe 1  agzul 

Aêric amezwaru yewwi-d $ef tesnal$a. Nexdem deg-s aserwes n tmawalt


tamedrut gar snat n tmeslayin i nextar yakan, deg wayen yeεnan tasnal$a.

Aêric wis sin yewwi-d $ef tesnamka. Newwi-d deg-s awal $ef wayen yezdin
d wayen yesemgirden gar snat n tmeslayin-a deg uswir n tesnamka.

Aêric wis krad yewwi-d $ef tezrirt n yemgirden deg uswir n tesnal$a d win n
tesnamka $ef umsefhem gar yemsawalen n snat n temnavin.

I.Tasnal$a

Deg uêric-agi newwi-d awal $ef wawalen (ama d imunimen ne$ d


isentamen) i yesεan anamek yiwen-is, ama di tmeslayt-a ama di tayev, maca
mgirden, gar cwiî d waîas, di tal$a nsen. Tasleî nne$ nexdem-itt $ef wawalen id-
yekkan ama si tmazi$t ama si tutlayin nniven (ireîîalen) lad$a si taεrabt. Tasleî nne$
teεna yakk awalen ama d ismawen ama d imyagen.

I.1.Ismawen

I.1.1. Timenvuyin sut tal$iwin yemgirden ciîuê kan (s ubruyan)

Tazrawt nne$ tesbeyyen-ane$-d akken llan wawalen yemgirden cwiî kan di


tal$a. Ssebba n umgired-agi:

- D tamlellit n te$ra (md:aenqiq (S.  ε .B) / aεenquq (S.L))


- Ne$ d tamlellit n tergalin (md : isegmi (S.  ε .B) / ise$mi (S.L))
- Ne$ d tamlellit n te$ra d tergalin $ef tikelt (md : irk°el(S.  ε.B) / ilkul(S.L))
- Ne$ d $ellu n yiwet n tergalt ne$ ugar, ayen way$er id-trennu tikwal temlellit n

te$ra (md : targit (S.  ε .B) / taburigt, tagurigt (S.L))


- Ne$ d timerniwt n yiwet n tergalt ne$ ugar, ayen way$er id-trennu tikwal

temlellit n te$ra (md : afekrun (S.  ε.B) / abufekran (S.L))


‐ 79 ‐ 
 
Annexe 1  agzul 

- Ne$ d ambaddel n yimukan n tergalin, deg uéar n wawalen, seg tmeslayt $er

tayev (md : aceffay( S. ε.B) / ayfi ( S.L))

I.1.1. Timenvuyin sut tal$iwin yemgirden s lekmal

Deg anaw-agi n tmenvuyin ad naf akken ismawen yemserwasen xas


akken sεan yiwen n unamek, ttbanen-d am akken d awalen yemgirden, acku tal$iwin

nsen mgirdent s lekmal ( md : afenoal( S. ε.B) / agdur ( S.L), azagur( S.ε.B) / tiwwa
( S.L)).

I.1.1. Timenvuyin nniven

Asnefru gar snat n tmeslayin i wumi nexdem tasleî tettili-d da$en s ssebba n

umgired n yismawen yemserwasen deg tewsit ( md : allen( S. ε.B) / tiîîawin( S.L)) ne$
deg umvan ( md : anzaren( S. ε.B) / inzer ( S.L)).

I.2. Imyagen

I.2.1. Timenvuyin sut tal$iwin yemgirden ciîuê kan (s ubruyan)

Ssebba n umgired deg ûûenf-a:

- D a$elluy n yiwet ,ne$ ugar, n tergalt seg yiwen n umyag gar yal sin n

yemyagen yemserwasen ( md : ader( S. ε.B) / êder ( S.L))


- Ne$ d abeddel n yimukan n tergalin gar umyag yellan di tmeslayt-a d win i t-id-

iqublen di tmeslayt nniven ( md : efk( S. ε.B) / ekf ( S.L))

I.2.1. Timenvuyin sut tal$iwin yemgirden s lekmal

‐ 80 ‐ 
 
Annexe 1  agzul 

D imyagen yesεan tal$iwin yemgirden s lekmal, maca anamek nsen d yiwen-

is ama di tmeslayt-a ama di tayev ( md : azzel( S. ε.B) / îleq, cala ( S.L), êlu( S.ε.B) /
ejji ( S.L)).

I.3. Ireîîalen

Taqbaylit am tutlayin nniven tga arebbi i yireîîalen. Treîîel-d awalen $er


tutlayin nniven abaεda $er taεrabt, acku amezruy akked yidles ssemlalen-tent ugar.

Tazrawt nne$ tesbeyyen-ane$-d akken maci akk ireîîalen ttumuz$en am

deg umedya-agi: arqiqan( S. ε.B) / areqqaq ( S.L) ( id-yekkan si taεrabt rraqiq), maca
llan wid yeqqimen kan akken s tmeûkiwt tasnal$ant n tutlayt ansi id-kkan ( md : baîaîa

( S. ε.B) / lbaîaîa( S.L) id-yekkan si taεrabt lbaîaîa). Yernu asmuze$ ur d-yelli ara kif kif
di snat n tmeslayin-a. Yella wanda areîîal yettumuze$ di tmeslayt maca ur yettumuze$

ara di tmeslayt itt-id-iqublen (md: axeddaε (S.  ε .B) / lxadeε (S.L) id-yekkan si taεrabt
lmuxadiε). Am akken timeslayin-agi i nextar; i wakken ad d-mlent yiwet n tidet reîîlent-
d awalen yemgirden ama si yiwet n tmeslayt ( md : loar id-yekkan si taεrabt loar

( S. ε.B) / amεacer id-yekkan si taεrabt lmuεacir), ama si tmeslayin yemgirden

( md : taktabt ( S. ε.B) id-yekkan si taεrabt kitab / akarni, lliber ( S.L) id-yekkan si

tefransist carnet, livre).

Tikwal areîîal ur d-yettili ara s $ur timeslayin-a i snat yid-sent. Tameslayt ad

d-tervel, di lawan anda tayev tessexdam awal n teqbaylit (md: azekka (S.   ε .B) /
$edwa ( S.L) id-yekkan si taεrabt l$add, $edwa).

Ilaq ad d-nini akken ireîîalen snernayen deg umgired gar snat n tmeslayin-
a i nextar. £ef 1008 n yireîîalen, 530 kan (azal n 52 %) i d ucriken (d yiwen nsen) gar
snat n tmeslayin-a.

‐ 81 ‐ 
 
Annexe 1  agzul 

II. Tasnamka

Deg uêric-agi nexdem aserwes n tmawalt tamedrut n teqbaylit gar snat n


tmeslayin, id-nebder di tazwara, deg uswir n tesnamka. Neεrev ad néer d acu
yessemlilen d wacu yesnekzen gar-asent deg tesnamka.

II.1.Tameûkiwt tasnamkant: amili d unkaz gar snat n


tmeslayin

II.1.1. Amili

Amili yettban-d gar snat-a n tmeslayin s wawalen i yesεan yiwen n unamek

d yiwet n tal$a ama di tmeslayt-a ama di tayev (md: adrar (S.  ε.B) / adrar (S.L)). Ne$
wid yemgirden kan cwiî di tal$a (md: izrem (S.  ε.B) / azrem (S.L)).

II.1.2.Ankaz

Deg tezrawt nne$ nwala d akken amgired deg uswir n tesnamka, gar snat n

tmeslayin: tin n Sidi εli Bunab d tin n Ssuq Letnin ssebba-s:


- D awalen yesεan yiwet n tal$a, maca anamek nsen yemgired ma nεedda si
tmeslayt $er tayev,ama s ssebba ne$ s tayev (ayen i nezmer ad d-njemmel deg
wayen i wumi neqqar s tefransist: (homonymie, hyperonymie/ hyponymie, hiérarchie et

inclusion, métonymie).Md: a$ebb°aô maci d anamek i yesεa deg tmeslayt n ( S. ε.B)


“poussière” i yesεa deg tin n ( S.L)” pluie”, tamtunt maci d anamek i yesεa deg tmeslayt

n ( S. ε.B) “galette levee, à levain” i yesεa deg tin n ( S.L)” levure, levain”, lkeswa maci d
anamek i yesεa deg tmeslayt n ( S. ε.B) “vêtements” i yesεa deg tin n ( S.L)” robe
kabyle”, tabexsist maci d anamek i yesεa deg tmeslayt n ( S. ε.B) “figue” i yesεa deg tin
n ( S.L)” figuier”.

‐ 82 ‐ 
 
Annexe 1  agzul 

- Ne$ d awalen yesεan inumak myucbaken ne$ ayen i wumi neqqar


ambaddel n yinumak gar wawalen, ma nεedda si tmeslayt $er tayev md : anamek n

tafukt deg tmeslayt n ( S.ε.B) “lumière diffuse du soleil” yettawi-t wawal iîuj deg tin n

( S.L); deg lawan i deg anamek n iîij deg tmeslayt n ( S. ε.B) “soleil” yettawi-t wawal
tafukt deg tin n ( S.L).

-Ne$ mi ara yili deg yiwet gar snat n tmeslayin-a ssexdamen tafyirt deg
ubdil n yiwen n wawal i ssexdamen deg tmeslayt itt-id-iqublen, aya i wakken ad d-

mlen yiwet n tidet (md: sellawazekka ( S. ε.B) / zdat n seld azekka ( S.L) ).
-Ne$ da$en mi ara yili awalen llan di snat n tmeslayin, maca deg yiwet
sεan kan yiwen ne$ sin n yinumak ma di tayev, rnu $er yinumak-agi, sεan inumak

nniven ( md: taddart yesεa kan yiwen n unamek deg tmeslayt n ( S. ε.B) “village”
maca deg tin n ( S.L) yesεa krad n yinumak “village// clôture// une des deux parties
principales du sol de la maison de style traditionnel, lieu de séjour” .

III.Tazrirt n yemgirden n tesnal$a d wid n tesnamka $ef umsefhem


gar yemsawalen n snat temnavin

Tazrawt nne$ temla-ya$-d akken imgirden n tesnal$a d wid n tesnamka


ssezriren $ef umsefhem gar yemsawalen n snat temnavin.

III.1.Tazrirt n yemgirden n tesnal$a

Amsefhem yettas-d yewεar ne$ ur d- yettili ara mavi gar yemsawalen n snat n
temnavin, mi ara yilint tal$iwin n wawalen yesεan yiwen n unamek, di snat n
tmeslayin, mgirdent s lekmal. Abaεda mi ara yili awalen-a ur ttwasnen ara di temnavt
anda ur ten-ssexdamen ara.

‐ 83 ‐ 
 
Annexe 1  agzul 

III.2.Tazrirt n yemgirden n tesnamka

Mi ara yilin wawalen ttwasexdamen, ttwasnen di snat n temnavin maca s


yinumak yemxallafen, ur d-yettili ara umsefhem gar yemsawalen.

Tagrayt

$er taggara n tezrawt nne$ nezmer ad d-nesukkes snat n tneqivin s wazal nsent:

Taneqiî tamezwarut:

Taqbaylit d tantala n tmazi$t. Tebva d timeslayin. Timeslayin-a, abaεda imi


taqbaylit ur tegni ara, simmal simmal ttemgirdent si temnavt $er tayev, deg yeswiren
yemxallafen n tesnawalt abaεda deg umawal. Tazrawt-agi tasrawsant i nexdem gar

tmeslayt n Sidi εli Bunab d tin n Ssuq Letnin, $ef tmawalt tamedrut, tsbeyyen-ane$-d
akken xas yella wayen i hent-yesemlilen ( 52% n tmawalt ), yella da$en wayen i hent-
yesnekzen, ama deg tesnal$a ama deg tesnamka. Amgired-agi igellu-d deg waîas n
tikwal s war amsefhem gar yemsawalen n snat n temnavin.

Taneqiî tis snat:

Taneqiî tis snat taεna tamawalt tamedrut. Imi di teqbaylit ur nesεi ara
tamawalt-agi i yettwaxedmen $ef llsas n wammud imaw, am waken yella lêal deg
tutlayin nniven am tefransist deg umedya. Ihi nxemmem akken ad tt-id-nexdem.
Tamawalt-agi tesεa azal d ameqran, abaεda segmi tekcem tmazi$t deg unagraw n
usegmi azzayri; imi neéra akken aselmed d yiwen n ttawil yesεan azal ameqran i
usiwev d usnarni n ta$ulin n usexdem n tutlayt.

‐ 84 ‐ 
 
Annexe 1  agzul 

Amawal

Agnay: aménagement

Amedru: fondamental

Amili: convergence

Ankaz: divergence

Asnefru: distinction

Aserwes: comparaison

Aswir: niveau

Gnu : aménager

Imsawalen : locuteurs

Tamawalt : vocabulaire

Tamlellit : alternance

Tamenvut : variante

Tameûkiwt : structure

Tasnal$a : morphologie

Tasnamka : sémantique

Tasnawalt : linguistique

Tazrirt : influence

Zrir : influencer

‐ 85 ‐ 
 
Annexe 2
Liste récapitulative des
variantes
morphologiques
Liste récapitulative des variantes morphologiques

I. Les noms

abellireo (S.A.B) “ cigogne“ / abellareo (S.E.T)

aberrani (S.A.B) « étranger » / a$rib (S.E.T)

abrid (S.A.B)“ chemin“ / azreg (S.E.T)


abuêru (S.A.B) « temps modéré caractérisant surtout les journées d’été entre 12h

et 18h»/ lemεecci (S.E.T)

aceffay (S.A.B) « lait »/ akfi (S.E.T)


aceffay (S.A.B) « lait »/ ayfi (S.E.T)
– actal (S.A.B) « animaux domestiques (vache, moutons,…) / lebhayem (S.E.T)
acenfir (S.A.B) « lèvre »/ aîerbib (S.E.T)
acwaw (S.A.B) « morceau d’étoffe »/ acelliq (S.E.T)
acwaw (S.A.B) « morceau d’étoffe »/ axerîuî (S.E.T)
acwaw (S.A.B) « morceau d’étoffe »/ acelêuê (S.E.T)
adrum (S.A.B) « groupement de familles et de clans familiaux unis par des liens
d’origine et de parenté dans un même village »/ taxlijt (S.E.T)
avil (S.A.B) « raisin » / tiéurin (S.E.T)
afeggag (S.A.B) « ensouple » / anbur (S.E.T)

afekrun (S.A.B) « tortue » / abufekran (S.E.T)

(s) afella (S.A.B) « au dessus, en haut, superficiellement » / s afell (S.E.T)

afellaê (S.A.B) « laboureur » / aneqqac (S.E.T)

afellaê (S.A.B) « laboureur » / akerraz (S.E.T)

afenoal (S.A.B) « tasse » / agdur (S.E.T)


afeqqus (S.A.B) « melon » / abeîîix (S.E.T)
afeqqus (S.A.B) « melon » / acemmam (S.E.T)
affer (S.A.B) « feuille » / tiwriqt (S.E.T)
affer (S.A.B) « feuille » / tiferret (S.E.T)
affer (S.A.B) « aile » / acîaî (S.E.T)
afrag (S.A.B) « clôture » / taddart (S.E.T)

87
afrag (S.A.B) « clôture » / abraê (S.E.T)
aferraê (S.A.B) « plat allant au feu pour cuire la galette » / afan (S.E.T)
afrux (S.A.B) « oiseau » / agîiî (S.E.T)
aftat (S.A.B) « petit morceau de pain » / aêrif (S.E.T)
aftat (S.A.B) « petit morceau de viande » / tamessunt (S.E.T)
agames (S.A.B) « mâchoire » / a$esmar (S.E.T)
ageffur (S.A.B) « pluie » / a$ebbar (S.E.T)
agelzim (S.A.B)“hache” / tacaqqurt (S.E.T)
agens (S.A.B) « une des deux parties principales du sol de la maison de style
traditionnel, lieu de séjour » / taddart (S.E.T)
agris (S.A.B) « glace, gelée » / agrus (S.E.T)
agris (S.A.B) « glace, gelée » / ajli (S.E.T)

aêayek (S.A.B) « grande couverture blanche de laine avec rayures de coton, ou

unie » / aêram (S.E.T)


aêday (S.A.B) « garçon » / aqcic (S.E.T)
aêday (S.A.B) « garçon » / ameççuk (S.E.T)
aêlul (S.A.B) « plat traditionnel composé de semoule, de quelques herbes sans
viande »/ abazin (S.E.T)
ajeooig (S.A.B) « fleur » / tanewwart (S.E.T)
ajdir (S.A.B) « tronc » / loedra (S.E.T)
ajeqdur (S.A.B) « poterie artisanale traditionnelle neuve ou non » / amuεan (S.E.T)
akk (S.A.B) « tout, en totalité » / merra (S.E.T)
akerkur (S.A.B) « sexe » / taxezzuî (S.E.T)
akerkur (S.A.B) « sexe » / taxna (S.E.T)
alla$ (S.A.B) « cerveau, cervelle » / d$ade$ (S.E.T)
lmux (S.A.B) « cerveau, cervelle » / d$ade$ (S.E.T)
allen (S.A.B) « yeux » / ibeεruren (S.E.T)
allen (S.A.B) « yeux » / tiîîawin (S.E.T)
aluv (S.A.B) « boue » / aberîiî (S.E.T)
amade$ (S.A.B) « broussailles » / ajdar (S.E.T)
amade$ (S.A.B) « ronce » / afersun (S.E.T)
amdak°el (S.A.B) « ami » / aûdiq (S.E.T)
amdan (S.A.B) « être humain » / lεebd (S.E.T)

88
bnadem (S.A.B) « être humain » / lεebd (S.E.T)
amkan (S.A.B) « endroit, place, lieu » / anni (S.E.T)
ameqran (S.A.B)“ grand, âgé“ / agaεmir (S.E.T)
lkar (S.A.B) « part, portion » / amur (S.E.T)
amuslim (S.A.B)« musulman » / imeslem (S.E.T)
amusnaw (S.A.B)« savant » / lmusni (S.E.T)
amezwaru (S.A.B)« premier » / amezwar (S.E.T)
ameééu$ (S.A.B)« oreille » / imejj (S.E.T)
anna$ (S.A.B) « palais » / ima$ (S.E.T)
annar (S.A.B) « aire à battre » taddart (S.E.T)
anebdu (S.A.B) « été » / ûûif (S.E.T)
aneggaru (S.A.B) « dernier » / aneggar (S.E.T)
anemsir (S.A.B) « peau d’ovin garnie de sa laine (brute ou travaillée) » / ahidur
(S.E.T)
anemsir (S.A.B) « peau d’ovin garnie de sa laine (brute ou travaillée) » / abeîîan
(S.E.T)

anyir (S.A.B) « front » / aεennuô (S.E.T)

anzaren (S.A.B)« nez » / inzer (S.E.T)


a$ebbar (S.A.B) « poussière » / l$ebra (S.E.T)
a$ebbar (S.A.B) « poussière » / ta$ebbart (S.E.T)
a$rum (S.A.B)« pain » / lxebz (S.E.T)
a$rum (S.A.B)« pain » / uxbiz (S.E.T)
aqadum (S.A.B) « visage, face » / udem (S.E.T)
aqarru (S.A.B) « tête » / aqarruy (S.E.T)
aqarru (S.A.B) « tête » / akarkur (S.E.T)
aqarru (S.A.B) « tête » / ixef (S.E.T)

aqdim (S.A.B) « ancien, vieux » / ajaεdi (S.E.T)

aqjun (S.A.B) « chien » / aydi (S.E.T)


aqelwac (S.A.B) « bouc » / i$ev (S.E.T)
aqenfud (S.A.B) « hérisson » / inisi (S.E.T)
arrac (S.A.B) « enfants, garçons » / iîufanen (S.E.T)
arrac (S.A.B) « enfants, garçons » / iwetmen (S.E.T)

89
arrac (S.A.B) « enfants, garçons » / leεyel (S.E.T)

arrac (S.A.B) « enfants, garçons » / lwacul (S.E.T)


arraw (S.A.B) « descendance, enfants » / tarwa (S.E.T)
arqiqan (S.A.B) « fin, mince » / areqqaq (S.E.T)
aruy (S.A.B) « porc-épic » / ariw (S.E.T)
asa$ur (S.A.B) « foin, fourrage sec » / lqerî (S.E.T)
asawen (S.A.B) « côte » / tasawent (S.E.T)
aseggas in iεeddan (S.A.B) « il y a deux ans » / send ilindi (S.E.T)
aseggas in it iεeddan (S.A.B) « il y a trois ans » / zdat n send ilindi (S.E.T)
aseggas iεeddan (S.A.B) « année dernière » / ilindi (S.E.T)
asigna (S.A.B) « nuage » / asegna (S.E.T)
asqif (S.A.B) « entrée couverte menant à la cour intérieur dans la maison
traditionnelle »/ azbuq (S.E.T)
asraê (S.A.B) « détente, répis, ropos » / asgunef (S.E.T)
atmaten (S.A.B) « frères » / aytmaten (S.E.T)
atraktur (S.A.B) « tracteur » / leîraks (S.E.T)
aîuîaê (S.A.B) « petit, tout petit » / abeztuê (S.E.T)
awezzlan (S.A.B)« court » / agezlan (S.E.T)
axarfi (S.A.B)« mouton » / ikerri (S.E.T)
axecxac (S.A.B)« crâne » / aqarruy (S.E.T)

axeddaε (S.A.B)« traître » / lxadeε (S.E.T)

(t)ayaziv(t) (S.A.B) « coq » / afrux (S.E.T)


ayeffus (S.A.B) « (à) la droit, droit » / azelêaî (S.E.T)
ayrad (S.A.B) « lion » / a$iles (S.E.T)
azagur (S.A.B) « dos » / tiwwa (S.E.T)
azzayri (S.A.B) « algérien » / aoazayri (S.E.T)
azger (S.A.B) « bœuf » / ayug (S.E.T)

azger (S.A.B) « bœuf » / aεejmi (S.E.T)

azegzaw (S.A.B) « vert » / aêcayci (S.E.T)


azekka (S.A.B) « demain» / $edwa (S.E.T)
azekkayin (S.A.B) « lendemain » / azekkuya (S.E.T)
azniq (S.A.B) « rue de village » / azreg (S.E.T)

90
azniq (S.A.B) « rue de village » / tazniqt (S.E.T)
azuran (S.A.B) « gros, épais » / azehran (S.E.T)
aé$al (S.A.B) « grande chaleur » / aqebli (S.E.T)
aé$al (S.A.B) « grande chaleur » / achili (S.E.T)
aéru (S.A.B) « pierre » / arûif (S.E.T)

aεawdiw (S.A.B) « cheval » / aεidiw (S.E.T)

aεawdiw (S.A.B) « cheval » / ajedεun (S.E.T)


aεebbuv (S.A.B) « ventre » / azebîiî (S.E.T)
aεebbuv (S.A.B) « ventre » / zzbeî (S.E.T)
aεebbuv (S.A.B) « ventre » / lkarciw (S.E.T)
– aεecciw (S.A.B) « hutte » / asqif (S.E.T)
aεecciw (S.A.B) « hutte » / agerbi (S.E.T)
aεeggun (S.A.B) « muet » / amjuj (S.E.T)
aεemmud (S.A.B) « bâton » / aεekkaz (S.E.T)
aεemmud (S.A.B) « bâton » / akurbay (S.E.T)
– aεenqiq (S.A.B) « cou » / rreqba (S.E.T)
tamgarî (S.A.B) « cou » / rreqba (S.E.T)
– aεenqiq (S.A.B) « cou » / aεenquq (S.E.T)
tamgarî (S.A.B) « cou » / aεenquq (S.E.T)
aεeqqa (S.A.B)« grain » / aêebbu (S.E.T)
aεeqqa (S.A.B)« grain » / a$waw (S.E.T)
aεeééug (S.A.B) « sourd » / aεeggun (S.E.T)
baîaîa (S.A.B) « pomme de terre » / lbaîaîa (S.E.T)
ccbaêa (S.A.B) « beauté » / lebha (S.E.T)
ciêbuv (S.A.B) « (fleur de) coquelicot » / qbabuc (S.E.T)
ciîîaê (S.A.B) « un peu » / azuê (S.E.T)
ciî (S.A.B) « un peu » / azuê (S.E.T)

ccεar (S.A.B) « cheveux » / acekkuê (S.E.T)

da (S.A.B) « ici » / daha (S.E.T)


ddin (S.A.B) « dette » / areîîal (S.E.T)
ddin (S.A.B) « dette » / akridi (S.E.T)
iccer (S.A.B)« ongle » / icker (S.E.T)
iccew (S.A.B) “ corne“ / icc (S.E.T)

91
idis (S.A.B) « coté, partie latérale d’une chose » / aceîîub (S.E.T)
idmaren (S.A.B) « poitrine » / admaren (S.E.T)
iv (S.A.B)“nuit” / taεecwit (S.E.T)
if (S.A.B) « sein » / tabbuct (S.E.T)
ifires (S.A.B) « poires, poiriers » / lfires (S.E.T)
igellil (S.A.B) « pauvre, miséreux » / aéawali (S.E.T)
igellil (S.A.B) « pauvre, miséreux » / ame$bun (S.E.T)
igenni (S.A.B) « ciel » / lehwa (S.E.T)
iêbuben (S.A.B) « figues sèches » / tazart (S.E.T)
ik°ser (S.A.B) « en bas » / sadda (S.E.T)
ik°ser (S.A.B) « en bas » / taneddayt (S.E.T)
ilem (S.A.B) « vide » / lfare$ (S.E.T)
ileméi (S.A.B) « jeune homme » / aqcic (S.E.T)
iles (S.A.B) « longue » / alêaê (S.E.T)
imaren (S.A.B) « moment, à ce moment là » /luxent (S.E.T)
imekli (S.A.B)“ repas de la journée” / le$da (S.E.T)

imensi (S.A.B) « dîner» / lmeεciya (S.E.T)

inebgi (S.A.B) « hôte, invité » / amaεruî (S.E.T)

i$éar (S.A.B)« vallée, ravin » / tawtayt (S.E.T)

i$es (S.A.B) “ os” / aεqur (S.E.T)

i$es (S.A.B)“noyau ( de fruit)” / a$waw (S.E.T)


i$es (S.A.B)“ levure, Levain” / tamtunt (S.E.T)
i$es uzagur (S.A.B)“colonne vertébrale” / ssen (S.E.T)
iqeccuven (S.A.B)“morceau de bois, brindille” / ticeîîet (S.E.T)
iqeccuven (S.A.B)“morceau de bois, brindille” / igermumen (S.E.T)
irk°el (S.A.B) « entièrement, tous » / ilkul (S.E.T)
ires (S.A.B) « champ ( de céréales, labouré et ensemencé ) » / lmeôj (S.E.T)
ires (S.A.B) « champ ( de céréales, labouré et ensemencé ) » / tigert (S.E.T)
isegmi (S.A.B) « jeune pousse, rejeton » / llqiê (S.E.T)
axalef (S.A.B) « jeune pousse, rejeton » / llqiê (S.E.T)
isegmi (S.A.B) « jeune pousse, rejeton » / ise$mi (S.E.T)
axalef (S.A.B) « jeune pousse, rejeton » / ise$mi (S.E.T)

92
itbir (S.A.B) « pigeon » / aêmam (S.E.T)
iîij (S.A.B) « soleil » / tafukt (S.E.T)
izirdi (S.A.B) « renard » / izirduy (S.E.T)
izrem (S.A.B) « serpent » / azerm (S.E.T)
iéri (S.A.B) « la vue » / timeéri (S.E.T)
iéri (S.A.B) « la vue » / timeériwt (S.E.T)
iéri (S.A.B) « la vue » / timeérit (S.E.T)
iérem (S.A.B) « intestin » / aje$dan (S.E.T)
jeddi (S.A.B) « (mon) grand père » / zizi (S.E.T)
jeddi (S.A.B) « (mon) grand père » / sidi (S.E.T)
jida (S.A.B) « (ma) grand-mère » nanna (S.E.T)
kilu (S.A.B) « kilo » / lkilu (S.E.T)
lamin (S.A.B) « chef traditionnel du village » / ccix (S.E.T)
lawan (S.A.B) « temps, époque, période, moment imprécis » / lmeêel (S.E.T)
laεli (S.A.B) « hauteur » / liεli (S.E.T)
laεmar (S.A.B) « vie » / timεict (S.E.T)
laεmar (S.A.B) « vie » / lmaεict (S.E.T)
laεnaûer (S.A.B) « fontaine, source » / lεenûer (S.E.T)
lbecna (S.A.B) « sorgho blanc » / ablul (S.E.T)
lebraq (S.A.B) « éclaire » / lebruq (S.E.T)
lberquq (S.A.B) « prunes » / lεin (S.E.T)
llebsa (S.A.B) « habit, vêtements » / lqecc (S.E.T)
lfuva (S.A.B) « pièce de tissu à rayures noires, jaunes et rouges » / amendil
(S.E.T)
loar (S.A.B) « voisin » / amεacer (S.E.T)
loefna (S.A.B) « grand plat ( en terre, en fer ou en boit ) » / lmetred (S.E.T)
loessa (S.A.B) « corps ( d’un être humain ou animal , vivant ou mort ) » / ljedda,
loedda (S.E.T)
leowaz (S.A.B) « ragoût de légumes (avec ou sans viande), qu’on mange avec ou
sans pain» / aseqqi (S.E.T)
leowaz (S.A.B) « ragoût de légumes (avec ou sans viande), qu’on mange avec ou
sans pain» / leftur (S.E.T)
lêafer (S.A.B) « plante du pied, sabot d’équidé » / lqaε uîar (S.E.T)
lêala (S.A.B) « état , temps climatique» / lêal (S.E.T)

93
lêamu (S.A.B) « chaleur » / aqebli (S.E.T)
leêcic (S.A.B) « herbe » / rrbiε (S.E.T)
lêif (S.A.B) « misère, pauvreté, humiliation, ennuis de toutes sortes » / lêuj
(S.E.T)

lêiv (S.A.B)« mure » / a$lad (S.E.T)

lêiwan (S.A.B) “ animaux ” / lmal (S.E.T)


– lêubb (S.A.B) « amour » / aêibbi (S.E.T)
leêmala (S.A.B) « amour » / aêibbi (S.E.T)
leêwal (S.A.B) « vaisselle, ustensiles de cuisine » / leqbabec (S.E.T)
leêwal (S.A.B) « ensemble de condiments d’ingrédients » / rrwayeê (S.E.T)
llim (S.A.B) « citron, citronnier » / lqares (S.E.T)
lkarh (S.A.B) « haine » / aεaffi (S.E.T)
lqut (S.A.B) « nourriture, le manger » / tagulla (S.E.T)
lmaεun (S.A.B) « charrue » / ajrar (S.E.T)
lmelê (S.A.B) « sel » / lemlaê (S.E.T)
lqarn (S.A.B) « extrémité » / aceîîub (S.E.T)
lqarn (S.A.B) « extrémité » / ixef (S.E.T)
lqarn (S.A.B) « coin » / ccuka (S.E.T)
lqarn (S.A.B) « coin » / tacwikt (S.E.T)
lqaεa (S.A.B) « sol » / lqaε (S.E.T)
lqedd (S.A.B) « taille » / lqama (S.E.T)
lqis (S.A.B) « mesure » / lkil (S.E.T)
leqraya (S.A.B) « lecture, enseignement » / leqra (S.E.T)
llufan (S.A.B) « bébé » / aîufan (S.E.T)
llufan (S.A.B) « bébé » / lîufan (S.E.T)
lwaêc (S.A.B) « sentiment d’angoisse et d’inquiétude causée par la solitude,
l’isolement »/ lxelεa (S.E.T)
lwaêc (S.A.B) « sentiment d’angoisse et d’inquiétude causée par la solitude,
l’isolement »/ lfejεa (S.E.T)
lwali (S.A.B) « saint » / ûûellaê (S.E.T)
nnwar (S.A.B) « fleur, rose, rosier » / nnewar (S.E.T)
lεic (S.A.B) « fourrage » / lεelf (S.E.T)
lεic (S.A.B) « fourrage » / rric (S.E.T)

94
medden (S.A.B) « les gents, les étrangers, les autres qui ne sont pas de la famille
directe et proche » / lεibad (S.E.T)
medden (S.A.B) « les gents, les étrangers, les autres qui ne sont pas de la famille
directe et proche » / iberraniyen (S.E.T)
nanna (S.A.B) « grande soeur, tante paternelle » / lalla (S.E.T)
nnefû (S.A.B) « moitié » / azgen (S.E.T)
nnuba (S.A.B) « tour » / ddoula (S.E.T)
rric (S.A.B) « plumes » / acencaw (S.E.T)
rritla (S.A.B) « litre » / llitra (S.E.T)
sell azekka (S.A.B) « après demain » / seld azekka (S.E.T)
agellid (S.A.B) « roi, sultan » / sselîan (S.E.T)
sser (S.A.B) « secret » / tigza (S.E.T)
tazmert (S.A.B) « santé » / ûûeêa (S.E.T)
tabret (S.A.B) « lettre » / tabôat (S.E.T)
tafarciî (S.A.B) « fourchette » / afurciî (S.E.T)
tafsuyt (S.A.B) « printemps » / rrbiε (S.E.T)
taftilt (S.A.B) « lampe » / tiftilt (S.E.T)
llamba (S.A.B)« lampe » / tiftilt (S.E.T)
tafunart (S.A.B)« foulard » / timeêremt (S.E.T)
tafunazt (S.A.B)« vache » / tafunast (S.E.T)
tagmert (S.A.B)« jument » / taserdunt (S.E.T)
tagmert (S.A.B)« jument » / tajedεunt (S.E.T)
tag°nit (S.A.B)« terrain plat » / taweîîayt (S.E.T)
tag°ersa (S.A.B)« soc de charrue » / tayerza (S.E.T)
taguyt (S.A.B) « brouillard léger au ras du sol » / aguê (S.E.T)
taêdayt (S.A.B) « fille » / taqcict (S.E.T)
tajmaεit (S.A.B) « lieu de réunion de quartier ou de village, bâti ouvert » /tajmeεt
(S.E.T)
tajmaεit (S.A.B) « réunion de quartier ou de village » / anejmuε (S.E.T)
tak°essart (S.A.B)“descente, pente” / tagsert (S.E.T)
tak°essart (S.A.B)“descente, pente” / taneddayt (S.E.T)
takessiwt (S.A.B) « robe kabyle » / lkeswa (S.E.T)
taktabt (S.A.B)“ livre” / akarni (S.E.T)
taktabt (S.A.B)“ livre” / lliber (S.E.T)

95
talast (S.A.B) « borne, limite » / tilest (S.E.T)
talaxt (S.A.B) « argile, poterie » / ideqqi (S.E.T)
taluft (S.A.B) « problème » / anezgum (S.E.T)
taêkayt (S.A.B) « histoire, conte » / taêeooet (S.E.T)
taêkayt (S.A.B) « histoire, conte » / tamεayt (S.E.T)
tamart (S.A.B)« barbe » / acamar (S.E.T)
tamart (S.A.B)« barbe » / tacamert (S.E.T)
tamart (S.A.B)« barbe » / lleêya (S.E.T)
tamazirt (S.A.B)« jardin » tigert (S.E.T)
tameddit (S.A.B)« après midi, soir » / taεecwit (S.E.T)
tamegêelt (S.A.B)« fusil » / abeckiî (S.E.T)
tamidda (S.A.B)« buse (oiseau de proie) » / tamedda (S.E.T)
tame$ra (S.A.B) « fête » / lεers (S.E.T)
tamtunt (S.A.B) « galette levée, à levain » / ameîluε (S.E.T)
tamusni (S.A.B) « connaissance, science, savoir » / lεilem (S.E.T)
tamezdu$t (S.A.B) « habitation » / amezdu$ (S.E.T)
taneqlet (S.A.B) « figuier » / taberrant (S.E.T)
taneqlet (S.A.B) « figuier » / tagrurt (S.E.T)
taneqlet (S.A.B) « figuier » / tabexsist (S.E.T)
ta$aî (S.A.B) « chèvre » / ta$ejvet (S.E.T)
ta$°ect (S.A.B) « gorge » / tamiooa (S.E.T)
ta$°ect (S.A.B) « gorge » / agergit (S.E.T)
ta$°ect (ûûut) (S.A.B) « voix » / ûûut (S.E.T)
ta$eddiwt (S.A.B) « carde comestibles, cardons » / tigernina (S.E.T)
ta$°enoayt (S.A.B) « cuillère » / ta$enoawt (S.E.T)
taqabact (S.A.B) « petite pioche, binette » / tagelzimt (S.E.T)
taq°rist (S.A.B) « galette » / aêbul (S.E.T)
tarracin (S.A.B) « filles » / tiqcicin (S.E.T)
tarbaεt (S.A.B) « groupe » / tajmaεt (S.E.T)
targit (S.A.B) « rêve » / taburigt (S.E.T)
targit (S.A.B) « rêve » / tagurigt (S.E.T)
tarigla (S.A.B) « montant vertical du métier à tisser » / tawdaî (S.E.T)

taseîîa (S.A.B) « branche d’arbre » / iεiref (S.E.T)

96
taseîîa (S.A.B) « branche d’arbre » / iciî (S.E.T)
taswiεt (S.A.B) « moment » / tasweεt (S.E.T)
tawenza (S.A.B) « raie dans les cheveux au milieu du front » / taεnuôt, aεnuô
(S.E.T)
tawsa (S.A.B) « cotisations données pour des fêtes familiales » / lêeq (S.E.T)
lêenni (S.A.B) « cotisations données pour des fêtes familiales » / lêeq (S.E.T)
tawwurt (S.A.B) « porte » / lbab (S.E.T)
tawezzaεt (S.A.B) « partage collectif de viande au village » / lewziεa (S.E.T)
tawezzaεt (S.A.B) « partage collectif de viande au village » / zzerd (S.E.T)
tawezzaεt (S.A.B) « partage collectif de viande au village » / zzerda (S.E.T)
tayaéilt (S.A.B) « peigne pour tasser le tissage » / taxellalt (S.E.T)

tayeîîiî (S.A.B) « petite outre » / tayeddiî (S.E.T)

tazla (S.A.B) « coursse » / tiîelqi (S.E.T)


tazla (S.A.B) « coursse » / tiîelqit (S.E.T)
loehd (S.A.B) « force » / ûûeêa (S.E.T)
tazeqqa (S.A.B) « chambre construite en pierre et terre » / taxxamt n uberîiî
(S.E.T)
– taεekk°azt (S.A.B) « cane » tahrawt (S.E.T)
tibel$iwin (S.A.B) « babouche » / aklakit (S.E.T)
tibexsisin (S.A.B) « figues fraîches » / ibexsas (S.E.T)
tibexsisin (S.A.B) « figues fraîches » / lbexsis (S.E.T)
tibexsisin (S.A.B) « figues fraîches » / ibexsisen (S.E.T)
tibexsisin (S.A.B) « figues fraîches » / tiûurin (S.E.T)
lexrif (S.A.B) « figues fraîches » / ibexsas (S.E.T)
lexrif (S.A.B) « figues fraîches » / ibexsisen (S.E.T)
lexrif (S.A.B) « figues fraîches » / lbexsis (S.E.T)
lexrif (S.A.B) « figues fraîches » / tiûurin (S.E.T)
tifednet (S.A.B) « orteil » / tifent (S.E.T)
tikli (S.A.B) « marche, action de marcher » / tiddi (S.E.T)
tikelt (S.A.B) « fois » / abrid (S.E.T)
tilawin (S.A.B) « femmes » / lxalet (S.E.T)
tili (S.A.B) « ombre » / amalu (S.E.T)
timaεûart (S.A.B) « moulin à olives » / lemεeûra (S.E.T)

97
times (S.A.B)« feu » / lεafit (S.E.T)
ti$ilt (S.A.B)« colline » / tacwawt (S.E.T)
tizi (S.A.B)« colline » / tacwawt (S.E.T)
ti$irdemt (S.A.B) « scorpion » / ta$urdemt (S.E.T)
ti$ratin (S.A.B) « youyous, cris de joie des femmes » / ize$riten (S.E.T)
ti$ratin (S.A.B) « youyous, cris de joie des femmes » / tize$ritin (S.E.T)
tisirt (S.A.B) « moulin à grain » / rrêa (S.E.T)
tissit (S.A.B) « action de boire » tissi (S.E.T)
deqqet (S.A.B) « coup » / dderba (S.E.T)
tiyita (S.A.B) « coup » / dderba (S.E.T)
deqqet (S.A.B) « coup » / deqqa (S.E.T)
tiyita (S.A.B) « coup » / deqqa (S.E.T)
deqqet (S.A.B) « coup » / lxebîa (S.E.T)
tiyita (S.A.B) « coup » / lxebîa (S.E.T)
ttejra (S.A.B) « arbre » / taseoourt (S.E.T)
ttejra (S.A.B) « arbre » / taseîîa (S.E.T)

ttlata (S.A.B) « trois heure » / ttalta (S.E.T)

tugdi (S.A.B) « peur » / tawagda (S.E.T)


tudert (S.A.B) « vie, existence » / timεict (S.E.T)
tumlilt (S.A.B) « argile blanche » / umlil (S.E.T)
tu$mest (S.A.B) « dent » / ti$mest (S.E.T)
turet (S.A.B) « poumon » / ifwaden (S.E.T)
turet (S.A.B) « poumon » ataεliq (S.E.T)
îîlam (S.A.B) « obscurité » / talast (S.E.T)
îumaîic (S.A.B) « tomate » / aîemîum (S.E.T)
uccen (S.A.B) « chacal » / qarniî (S.E.T)
uççi (S.A.B) « nourriture, le manger » / aççay (S.E.T)
udi (S.A.B) « beurre » / ddhan (S.E.T)
uffad (S.A.B) « entrailles, abas » / ikerciwen (S.E.T)
uffad (S.A.B) « entrailles, abas » / lefdawec (S.E.T)
uraw (S.A.B) « mains jointes et tendues, paumes en haut » / uren (S.E.T)
ussu (S.A.B) « lit, litière, couche préparée, literie étendue sur le sol » / ussi (S.E.T)

98
ussu (S.A.B) « lit, litière, couche préparée, literie étendue sur le sol » / ibessaîen
(S.E.T)
uwday (S.A.B) « juif » / uday (S.E.T)
uwday (S.A.B) « juif » / ujwif (S.E.T)
wetma (S.A.B)“(ma) soeur” / ultma (S.E.T)

wezzil (S.A.B) « court, petit de taille » / ugzil (S.E.T)

xilla (S.A.B) « beaucoup, nombreux » / xirla (S.E.T)


xilla (S.A.B) « beaucoup, nombreux » / caî (S.E.T)
yiwen (S.A.B) « un »/ iç(S.E.T)
yiwen (S.A.B) « un »/ ic(S.E.T)
yiwen (S.A.B) « un » / io(S.E.T)
yiwen (S.A.B) « un »/ ioen(S.E.T)
yessetma (S.A.B) « (mes) sœurs » / suyetma(S.E.T)
zik (S.A.B) « temps passé » / bekri (S.E.T)
zzuo (S.A.B) « deux heure » / ssaεtin (S.E.T)
zur (S.A.B) « gros » / zhur (S.E.T)
zzwao (S.A.B) « mariage » / jwaj (S.E.T)
zzεaf (S.A.B) « colère » / lfeqεa (S.E.T)

99
II. Les verbes

ader (S.A.B) « descendre » / ê der (S.E.T)


af (S.A.B) « trouver » / awf (S.E.T)
ag°i (S.A.B) « refuser » / gama (S.E.T)
ag°i (S.A.B) « refuser » / gami (S.E.T)
ak°i (S.A.B) « s’éveiller, être éveillé » / awki (S.E.T)
ak°er (S.A.B) « voler, dérober » / laweê (S.E.T)
ali (S.A.B) « monter » / ani (S.E.T)
ali (S.A.B) « monter » / areg (S.E.T)
ames (S.A.B) « être sale, être pourri, pourrir » / îlu (S.E.T)
aru (S.A.B) « écrire » / kteb (S.E.T)
as (S.A.B) « arriver, venir, revenir, se présenter » / lfu (S.E.T)
aski (S.A.B) « se placer » / ûbaê (S.E.T)
azzel (S.A.B) « courir » / îleq (S.E.T)
azzel (S.A.B) « courir » / cala (S.E.T)
aé (S.A.B) « se pousser» / lêem (S.E.T)
k°maûûi (S.A.B) « commencer, aborder » / k°manûi (S.E.T)
bib (S.A.B) « porter sur le dos » / caca (S.E.T)
serreê (S.A.B) « détacher, répudier, lâcher » / sefru (S.E.T)
bzeg (S.A.B) « être enflé » / awef (S.E.T)
cebbaê (S.A.B) « s’embellir » / bhu (S.E.T)
cbeê (S.A.B) « être beau » / bhu (S.E.T)
cbeê (S.A.B) « être beau » / zyan (S.E.T)
cidd (S.A.B) « lier, attacher » / cbeê (S.E.T)
cuff (S.A.B) « gonfler, être gonflé » / awef (S.E.T)
cεel (S.A.B) « allumer, enflamer » / ssender (S.E.T)
cεel (S.A.B) « allumer, enflamer » / ssendeh (S.E.T)

εemmar (S.A.B) « remplir, être rempli, être plein » / ççar (S.E.T)

cumm (S.A.B) « sentir » / sriê (S.E.T)


degger (S.A.B) « pousser, bousculer » / demmer (S.E.T)

100
ddukel (S.A.B) « aller ensemble, s’accompagner » / saεef (S.E.T)
zzi (S.A.B) « tourner, enrouler » / griwel (S.E.T)
îebbaε (S.A.B) « pousser, bousculer » / demmer (S.E.T)
veggar, îeggar (S.A.B) « jeter, rejeter, lancer, expulser, chasser » / îeyyer (S.E.T)
îeggar, veggar (S.A.B) « jeter, rejeter, lancer, expulser, chasser » / îeyyec
(S.E.T)
vhaô (S.A.B) « paraître, être vu » / ban (S.E.T)
mud (S.A.B) « donner » / ekf (S.E.T)
ffe$ (S.A.B) « sortir » / areg (S.E.T)
freq (S.A.B) « répartir » / wezzeε (S.E.T)
ftaô (S.A.B) « déjeuner » / t$edda (S.E.T)
ftek (S.A.B) « percer » / nqar (S.E.T)
eg (S.A.B) « faire, être de telle ou telle façon » / xdem (S.E.T)
ewqem (S.A.B) « faire, être de telle ou telle façon » / xdem (S.E.T)
egg° (S.A.B) « pétrir, être pétri » / εjen (S.E.T)
egg° (S.A.B) « pétrir, être pétri » / εrek (S.E.T)
glu (S.A.B) « prendre avec, prendre par la même occasion » / îerq (S.E.T)
gri (S.A.B) « rester (restes) » / fîel (S.E.T)
heggi (S.A.B) « se préparer, être prêt » / ewjed, ccewjed (S.E.T)
heggi (S.A.B) « se préparer, être prêt » / zwi (S.E.T)
hlek (S.A.B) « être malade » / aîen (S.E.T)
hudd (S.A.B) « démolir, détruire » / huzz (S.E.T)
hudd (S.A.B) « démolir, détruire » / ssedrem (S.E.T)
huzz (S.A.B)“ bercer“ / dewweê (S.E.T)
hwu (S.A.B) « plaire, être agréable » / εjeb (S.E.T)
êaz (S.A.B) « toucher » / qelleb (S.E.T)
êaz (S.A.B) « toucher » / laweê (S.E.T)
êekkar (S.A.B) « regarder » / sig (S.E.T)
êekkar (S.A.B) « regarder » / îill (S.E.T)
êekkar (S.A.B) « regarder » / twalleh (S.E.T)
smuqel (S.A.B)« regarder » / sig (S.E.T)
smuqel (S.A.B)« regarder » / îill (S.E.T)
smuqel (S.A.B)« regarder » / twalleh (S.E.T)
êlu (S.A.B)« guérir » / ejji (S.E.T)

101
êemmel (S.A.B)« aimer » /êib (S.E.T)
êwi (S.A.B) « chasser » / îeyyec (S.E.T)
ihriw (S.A.B) « être large » / iwsiε (S.E.T)
im$ur (S.A.B) « grandir, être grand » /ggaεmer (S.E.T)
iméi (S.A.B) « être petit » / bbezteê (S.E.T)
i$°zif (S.A.B) « être long » ikmil (S.E.T)
i$°zif (S.A.B) « être long » / gaεmer (S.E.T)
iwzil (S.A.B) « être court » / igzil (S.E.T)
kfu (S.A.B) « cesser, être fini, être terminé » / fak (S.E.T)
knu (S.A.B) « (se) courber» / êder (S.E.T)
krah (S.A.B) « détester » / εaf (S.E.T)
eks (S.A.B)“berger” / îwi (S.E.T)
lal (S.A.B) « naître » / nnarni (S.E.T)
llhi (S.A.B) « s’occuper » / llethi (S.E.T)
gerrez (S.A.B) « être beau » / bhu (S.E.T)
lhu (S.A.B) « être beau » bhu (S.E.T)
gerrez (S.A.B) « être beau » / seggeb (S.E.T)
lhu (S.A.B) « être beau » / seggeb (S.E.T)
lêu (S.A.B) « marcher » / ddu (S.E.T)
llexs (S.A.B) « être mouillé » / bzeg (S.E.T)
lεeb (S.A.B) « jouer » / rar, irar (S.E.T)
mlal (S.A.B) « (se) rencontrer, (se) rejoindre » / laqa (S.E.T)
mlal (S.A.B) « (se) rencontrer, (se) rejoindre » / mlaqi (S.E.T)
mme$ (S.A.B) « se précipiter sur, mettre la main à ou sur » / jεer (S.E.T)
msed (S.A.B) « être aiguisé » / êerrec (S.E.T)
msed (S.A.B) « être aiguisé » / cêed (S.E.T)
nnal (S.A.B) « toucher » / qelleb (S.E.T)
nnev (S.A.B) « s’enrouler » / dewwer (S.E.T)
nnev (S.A.B) « s’enrouler » / sehlilez (S.E.T)
en$ (S.A.B) « tuer » / e$$ (S.E.T)
n$ed (S.A.B) « broyer, piler, moudre » / eéd (S.E.T)
– nîev (S.A.B) « être contagieux » / derreε (S.E.T)
lûeq (S.A.B) « être contagieux » / derreε (S.E.T)
nîew (S.A.B) « sauter, bondir » / neggez (S.E.T)

102
nnulfu (S.A.B) « paraître, être inventé » / ffe$ (S.E.T)
nnulfu (S.A.B) « paraître, être inventé » / erg (S.E.T)
$ill (S.A.B) « croire » / nwu (S.E.T)
$umm (S.A.B) « (re) couvrir, cacher, dissimuler » / $eîîi (S.E.T)
qebbi (S.A.B) « être gros » / ejji (S.E.T)
qelleb (S.A.B) « fouiller, chercher, parcourir » / duô (S.E.T)
qelleb (S.A.B) « fouiller, chercher, parcourir » / fettec (S.E.T)
qelleb (S.A.B) « fouiller, chercher, parcourir » / êuf (S.E.T)
qraê (S.A.B) « avoir mal, faire souffrir » / εîeb (S.E.T)
rkeb (S.A.B) « monter sur une monture (dans la voiture) » / ani (S.E.T)
– er$ (S.A.B) « brûler » / êreq (S.E.T)
ers (S.A.B) « descendre » / aîer (S.E.T)

ôuê (S.A.B) « se perdre, être perdu, être égaré » / raε (S.E.T)

sdukkel (S.A.B) « unir, joindre » / zdi (S.E.T)


sdukkel (S.A.B) « unir, joindre » / ssemlaqi (S.E.T)
ssefcuci (S.A.B) « gâter » / ciwan (S.E.T)
ssili (S.A.B) « faire monter » / sreg (S.E.T)
si$ret (S.A.B) « appeler à grand cris » / slilew (S.E.T)
ssirem (S.A.B) « desirer » / tmenna (S.E.T)
ssirem (S.A.B) « desirer » / b$u (S.E.T)
ssirem (S.A.B) « desirer » / caha (S.E.T)
ssiwel (S.A.B) « appeler, invoquer » / $er (S.E.T)
skur (S.A.B) « peloter, rouler en pelote, rouler, mettre en boule » / kebbeb (S.E.T)
slef (S.A.B) « caresser » / sseênuni (S.E.T)
sellek (S.A.B) « se dépêcher, se hâter » / zreb (S.E.T)
sellek (S.A.B) « se dépêcher, se hâter » / zεeb (S.E.T)
sellek (S.A.B) « se dépêcher, se hâter » /$awel (S.E.T)

sellek (S.A.B) « se dépêcher, se hâter » /εjel (S.E.T)

sellem (S.A.B)« baiser » / êac (S.E.T)

smar (S.A.B)“verser“ / wezzaε (S.E.T)

smar (S.A.B)“verser“ / ferre$ (S.E.T)


sers (S.A.B) « faire descendre » / saîer (S.E.T)

103
essu (S.A.B) « étendre, disposer sur le sol, préparer la literie » / ferrec (S.E.T)
ssuref (S.A.B) « marcher à grands pas » / jjeεîer (S.E.T)
ssuter (S.A.B)« demander » / îleb (S.E.T)

sew (S.A.B)« boire » / ceyyeε (i$i) (S.E.T)

tti (S.A.B) « renverser » / bôen (S.E.T)


tti (S.A.B) « renverser » / qleb (S.E.T)
ttekki (S.A.B) « participer, prendre part » / carek (S.E.T)
etter (S.A.B) « mendier, emprunter » / îleb (S.E.T)
ettu (S.A.B) « oublier, omettre » / shu (S.E.T)
îîerveq (S.A.B) « éclater » / fellaq (S.E.T)
u$al (S.A.B) « devenir, revenir, retourner, repartir » / eqqel (S.E.T)
u$al (S.A.B) « devenir, revenir, retourner, repartir » / welli (S.E.T)
warri (S.A.B) « montrer, indiquer » / sεent (S.E.T)
warri (S.A.B) « montrer, indiquer » / sken (S.E.T)
xleq (S.A.B) « former son fruit » / $mi (S.E.T)
xûar (S.A.B) « abîmer, être abîmé » / twa$ (S.E.T)
zzu$ar (S.A.B) « faire glisser, traîner » / juêeb (S.E.T)
zzu$ar (S.A.B) « faire glisser, traîner » / ju$ar (S.E.T)
zzu$ar (S.A.B) « faire glisser, traîner » / zuêeb (S.E.T)
zwi (S.A.B)“secouer“ / huzz (S.E.T)
zwi (S.A.B)“secouer“ / zlez (S.E.T)
zweo (S.A.B)“ se marier, être marié“ / rcel (S.E.T)
zεef (S.A.B) « se fâcher, se maître en colère, s’irriter » / êaéé (S.E.T)
zεef (S.A.B) « se fâcher, se maître en colère, s’irriter » / fqeε (S.E.T)
éar (S.A.B) « voir, regarder » / îill (S.E.T)
éar (S.A.B) « savoir » / εlem (S.E.T)
ééel (S.A.B) « être étendu » / sred (S.E.T)
εass (S.A.B) « garder, surveiller » / êres (S.E.T)

εawweq (S.A.B) « crier » / εayyeî (S.E.T)

εebbi (S.A.B) « charger, arrimer (âne)» / bberdeε (S.E.T)


εdel (S.A.B) « être égale » / msawa (S.E.T)
εelleq (S.A.B) « accrocher, pendre, suspendre » / εquqel (S.E.T)
εeîîel (S.A.B) « tarder » / îul (S.E.T)

104
Annexe 3
Liste récapitulative
des variantes
sémantiques
I.Les noms

acvav « pan du burnous, de couverture » dans le parler de S.A.B


« aile » / acîaî dans le parler de S.E.T

afrux « oiseau » dans le parler de S.A.B


« coq » dans le parler de S.E.T

affer « aile» dans le parler de S.A.B


« feuille » / tiferret dans le parler de S.E.T

akarkur « sexe » dans le parler de S.A.B


« tête » dans le parler de S.E.T

amade$ « ronce » dans le parler de S.A.B


« broussailles » dans le parler de S.E.T

amezdu$ « habitant » dans le parler de S.A.B


« habitant // habitation » dans le parler de S.E.T

amεacer « habitué » dans le parler de S.A.B


« voisin » dans le parler de S.E.T

a$ebb°aô « poussière » dans le parler S.A.B

« pluie » dans le parler S.E.T

aqerru « tête »dans le parler de S.A.B


« crâne » / aqerruy dans le parler de S.E.T

arrac « enfants // garçons » dans le parler de S.A.B


« jeunes garçons » dans le parler de S.E.T

106
aseqqi « sauce, bouillon de couscous » dans le parler de S.A.B
« ragoût de légumes (avec ou sans viande), qu’on mange avec ou sans
pain» dans le parler de S.E.T

asqif « entrée couverte menant à la cour intérieur dans la maison


traditionnelle » dans le parler de S.A.B
« hutte » dans le parler de S.E.T

azegzaw « vert» dans le parler de S.A.B


« bleu » dans le parler de S.E.T

aεeggun « muet » dans le parler de S.A.B

« sourd » dans le parler de S.E.T

ddin « religion » dans le parler de S.A.B


« dette // religion » dans le parler de S.E.T

ddula « état » dans le parler de S.A.B


« tour » dans le parler de S.E.T

i$es « noyau ( de fruit) // levure // Levain » dans le parler de S.A.B


« os » dans le parler de S.E.T

iîižj « soleil » dans le parler de S.A.B


« lumière diffuse du soleil» iîujž dans le parler de S.E.T

ixef « pointe // sommet // tête (se dit uniquement pour les animaux : moutons,
vaches,…) » dans le parler de S.A.B
« tête» dans le parler de S.E.T

laεmar « vie» dans le parler de S.A.B


« âge » dans le parler de S.E.T

107
leftur “ repas de la journée” dans le parler de S.A.B
« ragoût de légumes (avec ou sans viande), qu’on mange avec ou sans
Pain» dans le parler de S.E.T

lfuva/ timeêremt « pièce de tissu à rayures noires, jaunes et rouges » dans le parler de S.A.B
« foulard » dans le parler de S.E.T

lehwa « ciel » dans le parler de S.E.T


« air » dans le parler de S.A.B.

lêeq “ droit, justice, part, raison” dans le parler de S.A.B


« cotisations données pour des fêtes familiales» dans le parler de S.E.T

llim « citron, citronnier » dans le parler de S.A.B


« pamplemousse, pamplemoussier » dans le parler de S.E.T

lkeswa « vêtements» dans le parler de S.A.B


« robe kabyle » dans le parler de S.E.T

lmaêel « magasin » dans le parler de S.A.B


« temps, époque, période, moment imprécis » S.E.T

lqarn « coin // extrémité » dans le parler de S.A.B


«siècle » dans le parler de S.E.T

lqecc « meubles » dans le parler de S.A.B


« habit, vêtements » dans le parler de S.E.T

lwacul « membres de la famille » dans le parler de S.A.B


« enfants » dans le parler de S.E.T
lwaêc « frayeur, sentiment d’angoisse et d’inquiétude causée par la
solitude, l’isolement » dans le parler de S.A.B
« bête sauvage » dans le parler de S.E.T

108
lxebz « pain » dans le parler de S.E.T
“pain de boulanger” dans le parler de S.A.B

nanna « (ma) grande soeur, (ma) tante paternelle » dans le parler de S.A.B
« (ma) grand-mère » dans le parler de S.E.T

rric « plumes, poils » dans le parler de S.A.B


« fourrage » dans le parler de S.E.T

ûûeêa « santé » dans le parler de S.A.B


«être gros, gras // force » dans le parler de S.E.T

tabexsist « figue » dans le parler de S.A.B


« figuier » dans le parler de S.E.T

tabbuct « sexe» dans le parler de S.A.B


« sein » dans le parler de S.E.T

tacwawt « morceau d’étoffe » dans le parler de S.A.B


« colline » dans le parler de S.E.T

taddart « village » dans le parler de S.A.B


«clôture// une des deux parties principales du sol de la maison de
style traditionnel, lieu de séjour //aire à battre » dans le parler de S.E.T

tafukt « lumière diffuse du soleil » dans le parler de S.A.B


« soleil » dans le parler de S.E.T

tafunart / amendil « foulard » dans le parler de S.A.B


« pièce de tissu à rayures noires, jaunes et rouges » dans le parler
de S.A.B

tallast « borne, limite » dans le parler de S.A.B


« obscurité » dans le parler de S.E.T

109
taluft « problème» dans le parler de S.A.B
« affaire » dans le parler de S.E.T

tamart « barbe» dans le parler de S.A.B


« menton » dans le parler de S.E.T
tamtunt « galette levée, à levain » dans le parler de S.A.B
« levure, levain » dans le parler de S.E.T

taseîîa « branche d’arbre » dans le parler de S.A.B


« arbre » dans le parler de S.E.T

taxellalt « greffon, épine servant d’épingle » dans le parler de S.A.B


« peigne pour tasser le tissage » dans le parler de S.E.T

tayerza « labour » dans le parler de S.A.B


« soc de charrue » dans le parler de S.E.T

tiddi « taille » dans le parler de S.A.B


« marche, action de marcher » dans le parler de S.E.T

uffad « entrailles, abas » dans le parler de S.A.B


« poumon » ifwaden dans le parler de S.E.T

110
II. Les verbes

ani « épouiller » dans le parler de S.A.B


« monter sur une monture (dans la voiture) » dans le parler de S.E.T

bzeg « être enflé » dans le parler de S.A.B


« être mouillé » dans le parler de S.E.T

cbeê « être beau » dans le parler de S.A.B


« lier, attacher » dans le parler de S.E.T

ceyyaε « envoyer » dans le parler de S.A.B

« boire du petit lait» dans le parler de S.E.T

eddu « aller avec, accompagner » dans le parler de S.A.B


« marcher » dans le parler de S.E.T

vhaô « paraître // être vu» dans le parler de S.A.B


« être circoncis » / îehhaô dans le parler de S.E.T

freq « répartir » dans le parler de S.A.B


« diviser // se séparer » dans le parler de S.E.T

egg° « pétrir, être pétri » dans le parler de S.A.B


« faire l’amour » dans le parler de S.E.T

huzz « bercer » dans le parler de S.A.B


« démolir, détruire » dans le parler de S.E.T

êwi « chasser » dans le parler de S.A.B


« faire l’amour » dans le parler de S.E.T

111
laweê « saluer avec la main » dans le parler de S.A.B
« voler, dérober //toucher , atteindre » dans le parler de S.E.T

lêem « se cicatriser » dans le parler de S.A.B


« se pousser» dans le parler de S.E.T

nîev, lûeq « être contagieux » dans le parler de S.A.B


« coller à, adhérer » dans le parler de S.E.T

$ar « lire, étudier » dans le parler de S.A.B


« appeler, invoquer » dans le parler de S.E.T

qelleb « fouiller, chercher, parcourir » dans le parler de S.A.B


« toucher » dans le parler de S.E.T

ôuê « se perdre, être perdu, être égaré » dans le parler de S.A.B


« aller, s’en aller » dans le parler de S.E.T

sellem « baiser » dans le parler de S.A.B


« saluer » dans le parler de S.E.T

sred « être étendu à terre suite à une maladie » dans le parler de S.A.B
« être étendu » dans le parler de S.E.T

xleq « former son fruit » dans le parler de S.A.B


«créer » dans le parler de S.E.T

xûer « abîmer » dans le parler de S.A.B


« perdre, être perdant » dans le parler de S.E.T

zwi « secouer » dans le parler de S.A.B


« se préparer, être prêt » dans le parler de S.E.T

112
Annexe 4

I. Unités lexicales retenues par le


critère de fréquence
II. Unités lexicales retenues par le
critère de disponibilité
III. Unités lexicales jugés indispensable
à rajouter
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence

I. Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence


Classées par ordre décroissant de fréquence

Unité lexicale signification en français Fréquence


ini dire 274
ili être, exister 232
awi porter, emporter, amener, ramener, apporter, rapporter, 227
contenir
ôuê aller, s’en aller se perdre, être perdu, être égaré 170
err rendre, restituer, replacer, renvoyer, remettre 105
eoo laisser 102
xdem travailler, faire 101
sεu avoir, posséder 100
awev atteindre, arriver, parvenir 99
$ar lire, étudier, appeler 96
ewwet frapper, tomber (pluie) 96
as arriver, venir, revenir, se présenter 95
yiwen un 83
ekkes enlever, cueillir 80
éar voir, regarder, savoir 78
eçç manger 77
eddu aller avec, marcher 77
kcem entrer, pénétrer 77
lêu marcher 77
u$al devenir, revenir, retourner, repartir 76
Öôebbi dieu 75
a$ acheter 75
axxam maison 70
lmut mort 70
ekf donner 69

- 114 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence

ffe$ sortir 69
b$u vouloir, désirer 67
adrar montagne 66
qqim être assis 65
cc$°el occupation 65
xelleû payer, se faire payer 62
lxedma travail 60
baba père, papa 60
argaz homme 59
ass jour, journée 58
rou attendre 58
aqarru tête 56
jmeε ramasser, rassembler, réunir 56
meskin pauvre, qui inspire la pitié 55
tamurt pays 55
kfu cesser, être fini, être terminé 54
imaren moment, à ce moment là 53
$li tomber 51
tura maintenant 49
ader descendre 49
af trouver 49
rfed soulever, être enceinte 49
kker se lever 47
êreq Brûler 46
aman eau 45
a$rum pain 45
lmakla nourriture, le manger 45
e$$ tuer 44
εeddi passer, circuler 44
azuê peu 42
arraw descendance, enfants 41
remvan ramadan 41
tameîîut femme 41

- 115 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence

cfu se souvenir 41
êseb compter 40
tudert vie, existence 38
afeg voler, s’envoler 38
bedd être debout 38
zik temps passé 37
mmet mourir 37
eîîef tenir, retenir 37
sel entendre 36
amkan endroit, place, lieu 36
azemmur olives, oliviers 35
llah dieu 35
bzeg être enflé, être mouillé 35
ûûbaê matin, matinée 33
îeyyec jeter, rejeter, lancer, expulser, chasser, s’emparer 33
rnu ajouter 33
seksu couscous 32
zmer pouvoir à, être capable 32
lmal biens, richesse, animaux domestiques (vache, 31
moutons,…)
fôaê se réjouir, être content, être heureux 31
issin savoir 31
mlal (se) rencontrer, (se) rejoindre 31
azger bœuf 30
zzenz vendre 30
sew boire 29
gzem couper 29
lweqt temps, époque, période, moment imprécis 29
uzzal fer 28
aceffay lait 28
êfev apprendre, retenir 27
tame$ra Fête 27
akal terre 26

- 116 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence

(t)am$ar(t) vieillard (vieille) 26


aseggas année 26
ul cœur 26
êkem Commander, condamner 26
ûûif été 25
a$ebbar poussière 25
azeîîa tissage 25
i$es os, noyau ( de fruit), levure, Levain 25
laεmar vie, âge 25
loar voisin 25
lêenni henné 25
lqahwa café 25
lexrif automne, figues fraîches 25
taddart village 25
tafat lumière 25
zzεaf colère 25
aggad avoir peur, craindre, redouter 25
kteb écrire 25
beddel changer, être changé, transformer 25
bdu commencer, aborder 25
bîu partager, diviser, séparer 25
awef gonfler, être gonflé 25
cεel allumer, enflammer 25
ççar remplir, être rempli, être plein 25
eddem prendre 25
dder vivre 25
freq diviser, se séparer, répartir 25
êmu être chaud 25
jbed tirer 25
lhu être bon, être beau, être bien fait
els revêtir 25
lεeb jouer 25
nna$ se battre 25

- 117 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence

ens passer la nuit 25


rbeê gagner, réussir, prospérer 25
ettu oublier, omettre 25
eww être mur, être cuit 25
zwar précéder 25
εawed recommencer, reprendre 25
εawen aider, secourir 25
ameq°ran grand, âgé 24
ddunit monde, vie 24
lehna paix, tranquillité 24
mmi (mon) fils 24
tameddit après midi, soir 24
yemma (ma) mère (maman) 24
demmer pousser, bousculer 24
lmed apprendre, retenir 24
krez labourer 24
eks Berger 24
qelleb toucher, atteindre, fouiller, chercher, parcourir 24
$lev se tromper, décevoir 24
ûîad chasser 24
shu oublier, omettre 24
eîîes dormir 24
xemmem penser, réfléchir 24
xûar perdre, être perdant 24
îul tarder 24
εyu être fatigué 24
xiv coudre 23
menni souhaiter 23
sfeî essuyer, effacer 23
ssirem desirer 23
rwi remuer, mêler 23
$umm (re) couvrir, cacher, dissimuler 23
amen croire, avoir confiance 23

- 118 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence

cvaê danser 23
dewwar tourner, enrouler 23
efk donner 23
êwaj avoir besoin 23
irqiq être fin, être mince 23
ismiv être froid, avoir froid, se refroidir 23
tawwurt porte 23
tama coté, face, à coté de 23
xilla beaucoup, nombreux 23
l$aba forêt sauvage 23
cchar mois 23
gma (mon) frère 23
lehwa ciel 23
aqcic jeune homme 23
leftur repas de la journée 23
dderya descendance, enfants 23
afellaê laboureur 23
nnig par-dessus 22
ihriw être large 22
susem se taire, garder le silence 22
iméi être petit 22
sin deux 22
ûûeê vérité 22
lεers Fête 22
tazla course 22
lxalet femmes 22
tiî œil 22
zzit huile 22
lxir du bien 22
lqarn extrémité, siècle, coin 22
ddin religion, dette 22
ciîîaê un peu 22

- 119 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence

i$il bras, longueur de l’avant bras du coude au bouts des 22


doits, montagne
isem nom 22
itri étoile, astre 22
lebêar mer 22
amdan être humain 22
aberkan noir 22
arrac enfants, garçons, jeunes garçons 22
afus main 21
anni endroit, place, lieu 21
amellal blanc 21
amezwar premier 21

aεeggun muet 21

aεrab arabe 21
ilkul entièrement, tous 21
llebsa habit, vêtements 21
lfamilya famille 21
lêeq droit, justice, part, raison, cotisations données pour des 21
fêtes familiales
rrbeê réussite 21
rriêa odeur 21
akarni livre 21
times feu 21
ttejra arbre 21
cidd lier, attacher 21
iwεar être difficile 21
$ill croire 21
er$ brûler 21
ôwu être saturé, être rassasié 21
sellem saluer, baiser 21
tru pleurer 21
zde$ habiter 21

- 120 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence

zreε semer 21
aêibbi amour 21
azreg chemin 20
rrbiε herbe, printemps 20
lxebz pain 20
fransa France 20
ccix chef traditionnel du village 20
loiha coté, direction, au environ de, moment approximatif 20
l$aci les gents 20
leεqel esprit 20
tamdint ville 20
tislit mariée, belle-fille 20
cbeê être beau 20
êbes s’arrêter 20
têess écouter 20
i$°zif être long 20
qbel accepter 20
semmi nommer, mentionner 20
suv souffler sur 20
zweo se marier, être marié 20
ssired laver 19
e$z creuser 19
laq falloir, convenir 19
ggaεmer grandir, être grand 19
fhem comprendre 19
ic un 19
yelli (ma) fille 19
lawan temps, époque, période, moment imprécis 19
iôumyen français 19
ameééu$ oreille 19
imensi dîner 19
aîar pied 19
ixef tête 18

- 121 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence

aksum chaire, viande 18


ameksa berger 18
a$yul âne 18
nnhar jour, journée 18
ires champ (de céréales, labouré et ensemencé) 18
loameε mosquée 18

lwaêc bête sauvage, sentiment d’angoisse et d’inquiétude 18


causée par la solitude, l’isolement
rebεa quatre 18
taûebêit matin, matinée 18
tacwawt colline, morceau d’étoffe 18
bekri temps passé 18
arew enfanter, accoucher, produire, donner des fruits 18
cumm sentir 18
fru résoudre, régler, être réglé 18
igzil être court 18
eqqar être dure, être sec 18
aîer descendre 18
lhedra parôle 17
aqdim ancien, vieux 17
aîuîaê petit, tout petit 17
awal mot 17
ccetwa hiver 17
daha ici 17
igellil pauvre, miséreux 17
igenni ciel 17
lfaôê joie, bonheur 17
lfeîîa argent 17
tagulla nourriture, le manger 17
lεid aide 17
remîan ramadan 17
ssuq marché 17

- 122 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence

tak°essart descente, pente 17


taluft affaire, problème 17
tayet épaule 17
jwaj mariage 17
ag°i refuser 17
ak°er voler, dérober 17
k°manûi commencer, aborder 17
bεed s’éloigner 17
εac vivre 17
ddukel aller ensemble, s’accompagner 17
ffer se mettre à l’abri, se cacher 17
ftaê ouvrir, être ouvert 17
nqar percer 17
hder parler 17
henni calmer, se calmer, laisser tranquille 17
lêeq atteindre, rejoindre 17
nhar conduire, mener (animal, voiture, …) 17
ers Descendre 17
rwel fuir 17
summ sucer 17
ééal prier 17
(s) afella au dessus, en haut, superficiellement 16
merra tout, en totalité 16
udem visage, face 16
asawen côte 16
axeddam travailleur 16
idrimen argent 16
imekli repas de la journée 16
lêal état, temps climatique 16
lεarc tribu 16
medden les gents, les étrangers, les autres qui ne sont pas de la 16
famille directe et proche
talaxt argile, poterie 16

- 123 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence

tibêirt jardin 16
aççay nourriture, le manger 16
illi (ma) fille 16
ames être sale, être pourri, pourrir 16
azzel courir 16
cbu ressembler à 16
qîu faire des achats 16
îbib médecin 16
rkeb monter sur une monture (dans la voiture) 16
xleq créer, former son fruit 16
εwej être tordu 16
aberrani étranger 15

lεebd être humain 15

bnu bâtir, construire 15


areqqaq fin, mince 15
tiwwa dos 15
aéar racine, veine, artère 15

ccεar cheveux 15

taqcict fille 15
awki s’éveiller, être éveillé 15
ban paraître 15
ccetki porter plainte 15
egg° pétrir, être pétri 15
ejji guérir, être gros 15
krah détester 15
eré casser, rompre, briser 15
warri montrer, indiquer 15
εelleq accrocher, pendre, suspendre 15
–actal animaux domestiques (vache, moutons,…) 14
affer feuille, aile 14
ageffur pluie 14

- 124 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence

aêeddad forgeron 14
amenzu primeur, aîné 14
ameéyan jeune 14
asa$ur foin, fourrage sec 14
aytmaten frères 14

aεebbuv ventre 14

baîel gratuit, gratuitement, pour rien 14


ddaw sous, en dessous, bas, le bas, inférieur 14
idammen sang 14
imeîîawen larmes 14
lgirra guerre, révolution 14
lêaja objet, chose 14
lqut nourriture, le manger 14
leqraya lecture, enseignement 14
lzzayer Algérie 14
–meqq°ar grand, âgé 14
sser charme, grâce, honneur, secret 14
taêanut magasin 14
tajmaεit lieu de réunion de quartier ou de village, bâti 14
ouvert, réunion de quartier ou de village
tigert jardin 14
taneqlet figuier 14
taxxamt chambre 14
tlata trois 14
ttalta trois heures 14
ultma (ma) sœur 14
bru détacher, répudier, lâcher, divorcer 14
bhu s’embellir 14
crek associer 14

ceyyaε envoyer 14

mud donner 14
ewqem faire, être de telle ou telle façon 14

- 125 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence

heggi se préparer, être prêt 14


huzz bercer 14
êemmel aimer 14
kemmel continuer, poursuivre 14
nnarni naître 14
mger moissonner 14
mmekti se souvenir 14
êewwes fouiller, chercher, parcourir 14
eqqes piquer 14
rgigi trembler 14
sers déposer, faire descendre 14
tti renverser 14
îîerveq éclater 14
εass garder, surveiller 14
avad doit 13
allen yeux 13
a$anim roseau 13
smar Verser 13
azegzaw bleu, vert 13

aεdaw ennemi 13

aεenqiq cou 13

bab propriétaire, possesseur 13


(z) daxel à l’intérieur dedans 13
loahennama enfer 13
loemεa vendredi 13
leqra lecture, enseignement 13
lluzin uzine 13
lεali bon, beau 13
mmliê très, beaucoup 13
nnaεma céréales 13
rruêt âme 13

- 126 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence

setta six 13
ssuma prix 13
ûûeêa santé 13
tavsa rire 13
tagara fin, à la fin 13
taktabt Livre 13
tamellalt œuf 13
taqendurt robe 13
tarracin filles 13
tarewla fuite 13
timéin orge 13
tiyita coup 13
teméi jeunesse 13
timεict vie, existence 13
îînac midi 13
uraw mains jointes et tendues, paumes en haut 13
xir mieux, plus 13
ali monter 13
cabeh ressembler à 13
aîen être malade 13
nnev s’enrouler 13
lûeq coller à, adhérer, être contagieux 13
nnulfu paraître, être inventé 13
smar verser 13
sseqsi questionner 13
stufu avoir le temps 13
essu étendre, disposer sur le sol, préparer la literie 13
ssuter demander 13
rcel se marier, être marié 13
εayyeî crier 13
εoeb plaire à, captiver 13
ader$al aveugle 12
awtul lapin 12

- 127 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence

afrag clôture 12
amade$ broussailles, ronce 12
amdak°el ami 12
amur part, portion 12
axarfi mouton 12
ayla biens, propriétés 12
azzayri algérien 12
aé$al grande chaleur 12
arûif pierre 12
–ccar le mal 12
ccbaêa beauté 12
ddwa remède, médicament 12
fad soif 12
ivelli hier 12
imawlan Parents 12
imi bouche 12
inebgi hôte, invité 12
iéri la vue 12

laεli hauteur 12

lbecna sorgho blanc 12


lêif misère, pauvreté, humiliation, ennuis de toutes sortes 12
lmuoahdin combattant, moudjahid 12
leqbayel kabyles 12
lεaskar soldats, armée 12
mya cent 12
ddoula tour 12
ssmana semaine 12
tiftilt lampe 12
takeççawt ver 12
talemmast milieu, médian 12
tamart barbe, menton 12
tawezzaεt partage collectif de viande au village 12

- 128 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence

tazmert force, santé 12


tili ombre 12
tissi action de boire 12
tugdi peur 12
îumubil voiture, automobile 12
waqil peut-être 12
xali (ti) oncle- tante maternelle 12
ssaεtin deux heures 12
areg Monter 12
zzi tourner, enrouler 12
vebbaε, pousser, bousculer 12
îebbaε
ftaô déjeuner 12
ggal jurer, prêter serment 12
sig Regarder 12
ktal mesurer 12
nwu croire 12
slilew appeler à grands cris 12
sellek se dépêcher, se hâter 12
qleb renverser 12
carek participer, prendre part 12
zlu égorger 12
jwej se marier, être marié 12
qadd suffire 11
acrik associé 11
adfel neige 11
s afell au dessus, en haut, superficiellement 11
afenoal tasse 11
afan plat allant au feu pour cuire la galette 11
ayyur lune 11
ajeooig fleurs 11
aleqqaq tendre, mou 11
amcic Chat 11

- 129 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence

amger faucille 11
aneggaru dernier 11
apaîrun pâtron 11
aqjun chien 11
aren semoule 11
rraêa détente, répis, ropos 11
ayeffus (à) la droit, droit 11
lmelk biens, propriétés 11
azegga$ rouge 11
$edwa demain 11
azekkayin lendemain 11
azuran gros, épais 11
azehran gros, épais 11
aεekkaz bâton 11
ccaεb peuple 11
ccef chef 11
(z) deffir derrière 11
aceîîub coté, partie latérale d’une chose 11
iles longue 11
lwaldin Parents 11
aqemmuc bouche 11

lmeεciya dîner 11

irden blé 11
jeddi (mon) grand père 11
lbir puits 11
lgaîu gâteau 11
leêcic herbe 11
lêiv mure 11
lekdeb mensonge 11
leplan plan 11
lqedd taille 11
lqis mesure 11

- 130 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence

ûûellaê saint 11
lewsex saleté 11
mazal encore, pas encore 11
meééi Jeune 11
qabel l’an prochain 11
ssaεa heure, montre, horloge 11
sseba raison, prétexte, cause, occasion 11
sebεa sept 11
sselîan roi, sultan 11
ûûifa apparence, aspect 11
taduî laine 11
tafunast vache 11
tilast borne, limite 11
taêkayt histoire, conte 11
lεilem connaissance, science, savoir 11
ta$°ect gorge, voix 11
tarbaεt groupe 11
taseîîa branche d’arbre 11
taεekk°azt cane 11
lemεeûra moulin à olives 11
tisirt moulin à grain 11
ti$mest dent 11
ddhan beurre 11
wabel dans deux ans 11
suyetma (mes) sœurs 11
zhur gros 11
εecra dix 11
ase$ acheter 11
barek bénir 11
vfer, îfer Suivre 11
vhaô paraître, être vu, être circoncis 11
îru advenir, se réaliser 11
eîs rire 11

- 131 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence

ddari se mettre à l’abri, se cacher 11


fsi se fondre, délier 11
gri rester en arrière, rester (restes) 11
εjeb plaire, être agréable 11
êarrek bouger 11
êuss sentir, ressentir 11
ekk provenir, venir de 11
êder (se) courber 11
lzem falloir, convenir 11
llethi s’occuper 11
mîel enterrer 11
naddem sommeiller, avoir sommeil 11
éed broyer, piler, moudre 11
nîev coller à, adhérer, être contagieux 11
eqqed cuire de la poterie 11
qdec travailler, prendre ses dispositions 11
εîeb avoir mal, faire souffrir 11
rêem faire miséricorde (dieu) 11
sdukkel unir, joindre 11
siff tamiser 11
ssili faire monter 11
ssiwev atteindre, faire parvenir 11
stenyi signer 11
îleb demander 11
tixer quitter, retirer 11
zger traverser 11
zzu$ar faire glisser, traîner 11
ééu planter 11
msawa être égale 11
aîerbib lèvre 10
aîu vent 10
afenyan fainéant 10
aftat petit morceau de pain, petit morceau de viande 10

- 132 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence

a$esmar mâchoire 10
ayawen neveux ou cousins par femmes 10
loedra tronc 10
ajeqdur poterie artisanale traditionnelle neuve ou non 10
aluv boue 10
amaûûu Maçon 10
aêbib ami 10
amerkanti riche 10
ameslay Parole 10
imeslem musulman 10
amusnaw savant 10
annar aire à battre 10
apulis policier 10
atraktur tracteur 10
agezlan court 10
ikerri mouton 10
lxadeε traître 10
azelmav gauche, de gauche 10
azniq rue de village 10

aεawdiw cheval 10

aεemmud bâton 10

tamgarî cou 10

aεeqqa grain 10

bessif de force 10
–dadda grand frère, oncle paternel, terme de respect à l’égard 10
d’un homme âgé
s wadda sous, en dessous, bas, le bas, inférieur 10
idmaren poitrine 10
iûurdiyen argent 10
iîes sommeil 10
tazart figues sèches 10

- 133 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence

ilem vide 10
iqeccuven morceau de bois, brindille 10
iîij soleil 10
nanna (ma) grand-mère 10
laé faim 10
lebruq éclaire 10
loefna grand plat (en terre, en fer ou en boit) 10
loens nation 10
lêao celui qui a fait le pèlerinage à la Mecque, terme de 10
respect à l’égard d’un homme plus âgé
lkarh haine 10
lkarmus cactus 10
lmaεna sens, signification, morale 10
lemlaê sel 10
lqarê le mal, la souffrance 10
lqaε sol 10
lkil mesure 10
llufan bébé 10
lluê bois 10
lward fleur, rose, rosier 10
lεacra dix heures 10
lεic fourrage 10
mitin deux cent 10
naddam sommeil, assoupi 10
nnda rosée 10
azgen moitié 10
rric plumes 10
rqiq fin, mince 10
rrεud tonnerre 10
taôwiêt âme 10
sbiîar hôpital 10
tabret lettre 10
tacekkart sac (toile à sac (de jute ou autre)) 10

- 134 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence

tala fontaine, source 10


abeckiî fusil 10
ta$aî chèvre 10
ta$eddiwt carde comestible, cardons 10
aêbul galette 10
targit rêve 10
tasebbalt grande jarre de réserve (pour l’eau, semoule,…) 10
tasusmi silence 10

Tasweεt moment 10

tawenza raie dans les cheveux au milieu du front 10


tayeddiî petite outre 10
tahrawt cane 10
tidi sueur, transpiration 10
tikli marche, action de marcher 10
ti$ratin youyous, cris de joie des femmes 10
tiqqit goutte 10
tixsi brebis 10
deqqa coup 10
tmanya huit 10
tnac douze 10
tumlilt argile blanche 10
talast obscurité 10
uwday juif 10
wezzil court, petit de taille 10
xemsa cinq 10
xmesîac quinze 10
zzbel bousse 10
zur gros 10
ûbaê se placer 10
lêem se pousser 10
bages se ceindre 10
bib porter sur le dos 10

- 135 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence

bbuci boucher 10
qqen lier, attacher 10
crew gauler, abattre 10
tbeε suivre 10
îlu enduire 10
fser étendre, être étendu 10
fur être cuit à la vapeur 10
îerq prendre avec, prendre par la même occasion 10
hudd démolir, détruire 10
êaz toucher 10
êîar être présent, assister à 10
êekkar regarder 10
êku raconter, conter 10
êukk frotter, frictionner 10
irad être lave 10
ishil être facile 10
izdig être propre 10
iéid être doux, sucré 10
kmez gratter 10
kres nouer, se coaguler 10
llaé avoir fain 10
lqev ramasser 10
mcev peigner, se peigner, être peigné 10
jεer se précipiter sur, mettre la main à ou sur 10
msed être aiguisé 10
msel façonner une poterie 10
nîaq prendre la parole 10
neggez sauter, bondir 10
$av apitoyer, attendrir 10
qleε arracher 10
rkeî piétiner, fouler, marcher sur 10
ssexleî remuer, mêler 10
ciwan gâter 10

- 136 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence

kebbeb peloter, rouler en pelote, rouler, mettre en boule 10


sseênuni caresser 10
slek échapper, être sauvé 10
ssetêi avoir honte, être timide 10
suî souffler sur 10
jjeεîer marcher à grands pas 10
susef cracher 10
eîîev téter 10
xaûû manquer, être en défaut, faire défaut 10
xîeb choisir une fiancée pour quelqu’un (observer et faire 10
l’enquête)
zwi secouer 10
zεef se fâcher, se maître en colère, s’irriter 10
ééel être étendu 10
εebbi charger, arrimer 10
εqel reconnaître 10
εreî goûter, inviter 10

- 137 -
Annexe 4 Liste d’unités lexicales retenues par le critère de disponibilité

II. Liste d’unités lexicales retenues par le critère de disponibilité

abellireo “ cigogne“
abelluv “ glands“
abeônus « burnous »
abucêiî « choléra »
abuêru « temps modéré caractérisant surtout les journées d’été entre 12h et 18h»
lmeεciya « temps modéré caractérisant surtout les journées d’été entre 12h et 18h»
açini « orange »
addaynin « étable, écurie »
taxlijt « groupement de familles et de clans familiaux unis par des liens d’origine et de
parenté dans un même village »
(t)aveggal(t) « parent(e) par alliance »
(t)aîeggal(t) « parent(e) par alliance »
avil « raisin »
afeggag « ensouple »
anbur « ensouple »
abufekran « tortue »
afeqqus « melon »
afrux « oiseau »
agîiî « oiseau »
afud « genou »
afurnu « four »
ag°lim « peau »
aglim « peau »
tacaqqurt “hache”
ag°ens « une des deux parties principales du sol de la maison de style traditionnel, lieu de
séjour »
agris « glace, gelée »
agrus « glace, gelée »
ajli « glace, gelée »
aêayek « grande couverture blanche de laine avec rayures de coton, ou unie »
aêday « garçon »

- 138 -
Annexe 4 Liste d’unités lexicales retenues par le critère de disponibilité

abazin « plat traditionnel composé de semoule, de quelques herbes sans viande »


ajebbad “ bâton vertical qui soutient la barre de lisse et maintient la tisse tendue”
taxezzuî « sexe »
taxna « sexe »
ak°ersi « chaise »
akersi « chaise »
d$ade$ « cerveau, cervelle »
al$°em « chameau »
amqarqur “grenouille, crapeaud“
amergu « grive »
ameîraê “ lit“
ima$ « palais »
i$éar « vallée, ravin »
anemsir « peau d’ovin garnie de sa laine (brute ou travaillée) »
anyir « front »

aεennuô „front“

anzaren « nez »
inzer « nez »
a$erda « souris »
aqehwi « marron »
aqelwac « bouc »
inisi « hérisson »
aruy « porc-épic »
aseggas in iεeddan « il y a deux ans » / send ilindi
aseggas in it iεeddan « il y a trois ans » / zdat n send ilindi
aseggas iεeddan « année dernière » / ilindi
asif « rivière »
send ilindi « il y a deux ans »
zdat n send ilindi « il y a trois ans »
ilindi « année dernière »
asigna « nuage »
asegna « nuage »
asemmiv « froid »

- 139 -
Annexe 4 Liste d’unités lexicales retenues par le critère de disponibilité

asemmiî « froid »
azbuq « entrée couverte menant à la cour intérieur dans la maison traditionnelle »
aserdun « mulet »
aserwal « pantalon »
atiîanus « tétanos »
awra$ « jaune »
awrez « talon »
axecxac « crâne »
axuxi « rose »
(t)ayaziv(t) « coq »
ayrad « lion »
a$iles « lion »

–aεecciw « hutte »

batenoal « aubergine »
baîaîa « pomme de terre »
lbaîaîa « pomme de terre »
ccfar « cils, paupière »
ciêbuv « (fleur de) coquelicot »
cclava « salade »
ççina « oranges, orangers »
ddheb « or »

ddellaε « pastèque »

ibawen « fève »
iccer « ongle »
iccew “ corne“
icc “ corne“
tabbuct « sein »
ifires « poires, poiriers »
lfires « poires, poiriers »
ifelfel « poivre, poivron »
ikkil « lait caillé »
ik°ser « en bas »
ilef « sanglier» / ilef

- 140 -
Annexe 4 Liste d’unités lexicales retenues par le critère de disponibilité

ilili « laurier-rose »
i$es uzagur “colonne vertébrale”
ssen “colonne vertébrale”
isebbaven « chaussures »
isegmi « jeune pousse, rejeton »
axalef « jeune pousse, rejeton »
iseg°ra « piquets pour l’ourdissage d’un tissage »
isegra « piquets pour l’ourdissage d’un tissage »
itbir « pigeon »
izi « mouche »
izirdi « renard »
izrem « serpent »
aje$dan « intestin »
kilu « kilo »
lkilu « kilo »
laεenûer « fontaine, source »
lbanan « banane »
lεin « prunes »
lebûel « oignons »
lleft « navet »
lfuva « pièce de tissu à rayures noires, jaunes et rouges »
loessa « corps (d’un être humain ou animal , vivant ou mort ) »
leowaz « ragoût de légumes (avec ou sans viande), qu’on mange avec ou sans pain»
lêafer « plante du pied, sabot d’équidé »
lêamu « chaleur »
aqebli « chaleur »
ssardin « poisson »
lêut « poisson »
leqbabec« vaisselle, ustensiles de cuisine »
rrwayeê « ensemble de condiments d’ingrédients »
llim « citron, citronnier »
lqares « citron, citronnier »
llisriz « cerise »
lkanun « foyer creusé dans le sol remplie du cendres »

- 141 -
Annexe 4 Liste d’unités lexicales retenues par le critère de disponibilité

lkar « quart (mesure) goblet, autocar »


lmeεda « estomac »
lmecmac « abricot »
lmus « couteau »
luva « plaine »
luîa « plaine »
lxiv « fil »
lxiî « fil »
llxux « pêches, pêchers »

leεyun « sourcils »

rritla « litre »
llitra « litre »
sell azekka « après demain »
seld azekka « après demain »
sella wazekka « dans trois jours »
zdat n seld azekka« dans trois jours »
send ivelli « avant-hier »
send iîelli « avant-hier »
ssqef « toit »
su send ivelli « l’avant-veille »
zdat n send iîelli « l’avant-veille »
su su send ivelli « il ya quatre jours »
zdat wezdat n send iîelli « il ya quatre jours »
tacacit « chéchia, calotte »
timeêremt « foulard »
taga « carde d’artichaut »
tagmert « jument »
taweîîayt « terrain plat »
tag°ersa « soc de charrue »
taguyt « brouillard léger au ras du sol »
aguê « brouillard léger au ras du sol »
tajebb°aî « tendeur »
takarruct « chêne »

- 142 -
Annexe 4 Liste d’unités lexicales retenues par le critère de disponibilité

takna « co-épouse »
takessiwt « robe kabyle »
lkeswa « robe kabyle »
talwest « belle sœur (sœur du mari) »
talust « belle sœur (sœur du mari) »
tamidda « buse (oiseau de proie) »
tamessaî « cuisse, fesse »
tameccact « cuisse, fesse »
tamezdu$t « habitation »
amezdu$ « habitation »
tanuî « belle sœur (épouse du beau frère) »
taqabect « petite pioche, binette »
tarigla « montant vertical du métier à tisser »
tawdaî « montant vertical du métier à tisser »
tasa « foie »
tasegrut « chaînette »
tasekkurt « perdrix »
taslift « belle sœur (sœur de l’épouse) »
tasumta « coussin »
taxsayt « courge »
tayaéilt « peigne pour tasser le tissage »
taxellalt « peigne pour tasser le tissage »
tazzart « fourche »
tazeqqa « chambre construite en pierre et terre »
taéarbit « tapis »
tteffaê « pomme, pommier »
tibel$iwin « babouche »
tibexsisin « figues fraîches »
lexrif « figues fraîches »
ticcart « ail »
tifednet « orteil »
tifent « orteil »
tifirellest « hirondelle »
tigeééelt « rein »

- 143 -
Annexe 4 Liste d’unités lexicales retenues par le critère de disponibilité

timiî « cordon ombilical »


tamiεruft « chat-huant »
ti$irdemt « scorpion »
turet « poumon »
îîaq « fenêtre »
îumaîic « tomate »
aîemîum « tomate »
uccen « chacal »
uffad « entrailles, abas »
ikerciwen « entrailles, abas »
lefdawec « entrailles, abas »
ussu « lit, litière, couche préparée, literie étendue sur le sol »
ussi« lit, litière, couche préparée, literie étendue sur le sol »
ustu « fil de chaîne »
εemmi (ti) « oncle – tante paternel (le), homme- femme âgé(e) respectable »

- 144 -
Annexe 4 Unités lexicales jugés indispensable à rajouter

III. Unités lexicales jugés indispensable à rajouter

avebsi « assiette »
afrigidir « réfrigérateur »
astilu « stylo »
llabyu « avion »
llikul « école »
leεlam « drapeau »
rradyu « radio »
tafarciî « fourchette »
tamacint « machine, train »
ta$°enoayt « cuillère »
tilifizyu « télévision »
îîabla « table »

- 145 -
Annexe 5
Corpus
Annexe 5 corpus

Corpus
Vocabulaire fondamental du kabyle

Les termes constituants ce corpus sont classés suivant l’alphabet kabyle indiqué dans
le dictionnaire Kabyle – Français de J.M.DALLET (1982) à l’excepttion de « o » qui est
classé juste après « g » non après « j » comme c’est le cas dans le classement de DALLET. Et
ce sans tenir compte du « e ».

Notre corpus est présenté sur le modèle suivant :

N°- A « signification en français » / B. Pourtant on n’oubliera pas, comme nous l’avons


souligné plus haut, que les traductions proposées n’ont qu’une valeur indicative et que la
correspondance entre un terme kabyle et un terme français n’est jamais parfaite.
N° : numéro d’ordre du terme
A : terme appartenant au parler de Sidi Ali Bounab
B : terme appartenant au parler de Souk El Tenine

Les termes synonymes appartenants à un même parler sont classés ensembles c'est-à-
dire ils prennent le même numéro d’ordre. Il est entendu que comme le soulignent
GOUGENHEIM.G et MICHEA.R « n’existe pas de véritables synonymes. Cependant dans le
langage courant, il est permis de considérer certains termes comme pratiquement
interchangeables » (1964, p.200).
Les différentes formes des verbes étaient relevées, mais pour des raisons pratiques
nous avons bloqué le total des formes à la forme infinitive du verbe (ex. les formes ôuê, sôuê,
ttôuêun, ôuêen sont bloquées dans la forme ôuê).
Il faut dire aussi que cette présentation n’implique aucunement que A et B sont
toujours des synonymes, mais plutôt, ils reflètent les réalisations d’un même phénomène ou
d’une même notion dans les deux parlers.

- 147 -
Annexe 5 corpus

I. Les noms

1 - abellireo (S.A.B) “ cigogne“ / abellareo (S.E.T)


2 - abelluv (S.A.B) “ glands“ / abelluî (S.E.T)
3 - aberrani (S.A.B) « étranger » /aberrani, a$rib (S.E.T)
4 - abrid (S.A.B) “ chemin“ / abrid, azreg (S.E.T)
5 - aberkan (S.A.B) « noir »/ aberkan (S.E.T)
6 -² abeônus (S.A.B) « burnous » / abeônus (S.E.T)
7 - abucêiv (S.A.B) « choléra » / abucêiî (S.E.T)
8- abuêru (S.A.B) « temps modéré caractérisant surtout les journées d’été entre 12h et 18h»/

lemεecci (S.E.T)

9 - aceffay (S.A.B) « lait »/ akfi, ayfi (S.E.T)


10 - acrik (S.A.B) « associé » / acrik (S.E.T)
11 – actal, lmal (S.A.B) « animaux domestiques (vache, moutons,…) »/ lmal, lebhayem
(S.E.T)
12 - acenfir (S.A.B) « lèvre »/ aîerbib (S.E.T)
13 - acwaw (S.A.B) « morceau d’étoffe »/ acelliq, axerîuî, acelêuê (S.E.T)
14 - açini (S.A.B) « orange »/ açini (S.E.T)
15 - addaynin (S.A.B) « étable, écurie » / addaynin (S.E.T)
16 - adfel (S.A.B) « neige » / adfel (S.E.T)
17 - adrar (S.A.B) « montagne » / adrar (S.E.T)
18 - ader$al (S.A.B) « aveugle » / ader$al (S.E.T)
19 - Adrum (S.A.B) « groupement de familles et de clans familiaux unis par des liens
d’origine et de parenté dans un même village »/ taxlijt (S.E.T)
20 - avad (S.A.B) « doit »/ aîad (S.E.T)
21 -– avar, aqejjiô (S.A.B) « pied » / aîar (S.E.T)
22 - avebsi (S.A.B) « assiette » / aîebsi (S.E.T)
23 - (t)aveggal(t) (S.A.B) « parent(e) par alliance » / (t)aîeggal(t) (S.E.T)
24 - avil (S.A.B) « raisin » / tiéurin (S.E.T)
25 - avu (S.A.B) « vent » / aîu (S.E.T)
26 – afeggag (S.A.B) « ensouple » / afeggag, anbur (S.E.T)
27 - afekrun (S.A.B) « tortue » / abufekran (S.E.T)
28 - (s) afella (S.A.B) « au dessus, en haut, superficiellement » / s afell (S.E.T)

- 148 -
Annexe 5 corpus

29 - afellaê (S.A.B) « laboureur » / afellaê, aneqqac, akerraz (S.E.T)


30 - afenoal (S.A.B) « tasse » / afenoal, agdur (S.E.T)
31 - afenyan (S.A.B) « fainéant » / afenyan (S.E.T)
32 - afeqqus (S.A.B) « melon » / abeîîix, acemmam (S.E.T)
34 - affer (S.A.B) « feuille » / tiwriqt, tiferret (S.E.T)
« aile » / acîaî (S.E.T)
35 - afrag (S.A.B) « clôture » / taddart, afrag, abraê (S.E.T)
36 - aferraê (S.A.B) « plat allant au feu pour cuire la galette » / afan (S.E.T)
37 - afrigidir (S.A.B) « réfrigérateur » / afrigidir (S.E.T)
38 - afrux (S.A.B) « oiseau » / agîiî (S.E.T)
39 - aftat (S.A.B) « petit morceau de pain » / aêrif (S.E.T)
« petit morceau de viande » / tamessunt (S.E.T)
40 - afud (S.A.B) « genou » / afud (S.E.T)
41- afurnu (S.A.B) « four » / afurnu (S.E.T)
42 - afus (S.A.B) « main » / afus (S.E.T)
43 - agames (S.A.B) « mâchoire » / a$esmar (S.E.T)
44 - aggawen (S.A.B) « neveux ou cousins par femmes » / ayawen (S.E.T)
45 - ageffur (S.A.B) « pluie » / a$ebbar (S.E.T)
46 – ag°lim (S.A.B) « peau » / aglim (S.E.T)
47 - agelzim (S.A.B) “hache” / tacaqqurt (S.E.T)
48 – ag°ens (S.A.B) « une des deux parties principales du sol de la maison de style
traditionnel, lieu de séjour » / agens, taddart (S.E.T)
49 - agris (S.A.B) « glace, gelée » / agrus, ajli (S.E.T)
50 - aggur (S.A.B) « lune » / ayyur (S.E.T)
51- aêayek (S.A.B) « grande couverture blanche de laine avec rayures de coton, ou unie » /
aêram (S.E.T)
52 - aêeddad (S.A.B) « forgeron » / aêeddad (S.E.T)
53 - aêday (S.A.B) « garçon » / aqcic, ameççuk (S.E.T)
54 - aêlul (S.A.B) « plat traditionnel composé de semoule, de quelques herbes sans viande »/
abazin (S.E.T)
55- ajebbad (S.A.B) “ bâton vertical qui soutient la barre de lisse et maintient la tisse
tendue” / ajebbad (S.E.T)
56 - ajdid (S.A.B) « neuf, nouveau » / ajdid (S.E.T)
57- ajeooig, nwar (S.A.B) « fleurs » / newwar (S.E.T)

- 149 -
Annexe 5 corpus

58 - ajdir, loedra (S.A.B) « tronc » / loedra (S.E.T)

59 - ajeqdur (S.A.B) « poterie artisanale traditionnelle neuve ou non » / amuεan (S.E.T)

60 - akk (S.A.B) « tout, en totalité » / merra (S.E.T)


61 - akal (S.A.B) « terre » / akal (S.E.T)
62 - akerkur (S.A.B) « sexe » / taxezzuî, taxna (S.E.T)
63 - ak°ersi (S.A.B) « chaise » / akersi (S.E.T)
64 - aksum (S.A.B) « chaire, viande » / aksum (S.E.T)
65 - alla$, lmux (S.A.B) « cerveau, cervelle » / d$ade$ (S.E.T)
66- allen (S.A.B) « yeux » / allen, ibeεruren, tiîîawin (S.E.T)
67- al$°em (S.A.B) « chameau » / al$°em (S.E.T)
68 - aleqqaq (S.A.B) “tendre, mou” / aleqqaq (S.E.T)
69 - aluv (S.A.B) « boue » / aberîiî (S.E.T)
70 - amade$ (S.A.B) « broussailles » / ajdar, amade$ (S.E.T)
« ronce » / afersun (S.E.T)
71 - aman (S.A.B) “eau” / aman (S.E.T)
72 - amaûûu (S.A.B) “ maçon” / amaûûu (S.E.T)
73 - amcic (S.A.B) “chat” / amcic (S.E.T)
74 - amger (S.A.B) « faucille » / amger (S.E.T)
75 - amdak°el, aêbib (S.A.B) « ami » / amdakel, aêbib, aûbiq (S.E.T)

76 - amdan, lεebd, bnadem (S.A.B) « être humain » / lεebd (S.E.T)

77 - amkan (S.A.B) « endroit, place, lieu » / amkan, anni (S.E.T)


78 - ameksa (S.A.B) « berger » / ameksa (S.E.T)
79 - amellal (S.A.B) « blanc » / amellal (S.E.T)
80 - amenzu (S.A.B) “primeur, aîné“ / amenzu (S.E.T)
81 - (t)am$ar(t) (S.A.B) « vieillard (vieille) » / (t)am$ar(t) (S.E.T)
82 - amqarqur (S.A.B) “grenouille, crapeaud“ / amqarqur (S.E.T)

83 - ameqran (S.A.B) “ grand, âgé“ / ameqran, agaεmir (S.E.T)

84 - amergu (S.A.B) « grive » / amergu (S.E.T)


85 - – amerkanti (S.A.B) « riche » / amerkanti (S.E.T)
86 - ameslay, lhedra (S.A.B) « parôle » / lhedra, ameslay (S.E.T)
87 - ameîraê (S.A.B) “ lit“ / ameîraê (S.E.T)
88 - amur, lkar (S.A.B) « part, portion » / amur (S.E.T)

- 150 -
Annexe 5 corpus

89 - amuslim (S.A.B) « musulman » / imeslem (S.E.T)


90 - amusnaw (S.A.B) « savant » / lmusni (S.E.T)
91 - amezwaru (S.A.B) « premier » / amezwar (S.E.T)
92 - ameééu$ (S.A.B) « oreille » / imejj, ameééu$ (S.E.T)
93 - ameéyan (S.A.B) “jeune“ / ameéyan (S.E.T)
94 - anna$ (S.A.B) « palais » / ima$ (S.E.T)
95 - annar (S.A.B) « aire à battre » / taddart (S.E.T)
96 - anebdu (S.A.B) « été » / ûûif (S.E.T)
97 - aneggaru (S.A.B) « dernier » / aneggar, aneggaru (S.E.T)
98 - anemsir (S.A.B) « peau d’ovin garnie de sa laine (brute ou travaillée) » / ahidur,
abeîîan (S.E.T)

99 - anyir (S.A.B) « front » / aεennuô (S.E.T)

100 - anzaren (S.A.B) « nez » / inzer (S.E.T)


101 - apaîrun (S.A.B) « pâtron » / apaîrun (S.E.T)
102 - apulis (S.A.B) « policier » / apulis (S.E.T)
103 - a$anim (S.A.B) « roseau » / a$anim (S.E.T)
104 - a$ebbar (S.A.B) « poussière » / l$ebra, ta$ebbart (S.E.T)
105 - a$erda (S.A.B) « souris » / a$erda (S.E.T)
106 - a$rum (S.A.B) « pain » / lxebz, uxbiz (S.E.T)
107 - a$yul (S.A.B) « âne » / a$yul (S.E.T)
108 - aqadum, udem (S.A.B) « visage, face » / udem (S.E.T)
109 - aqerru (S.A.B) « tête » / aqerruy, akarkur, ixef (S.E.T)

110 - aqdim (S.A.B) « ancien, vieux » / ajaεdi, aqdim (S.E.T)

111 - aqehwi (S.A.B) « marron » / aqehwi (S.E.T)


112 - aqjun (S.A.B) « chien » / aydi, aqjun (S.E.T)
113 - aqelwac (S.A.B) « bouc » / i$ev (S.E.T)
114 - aqenfud (S.A.B) « hérisson » / inisi (S.E.T)

115 - arrac (S.A.B) « enfants, garçons » / iîufanen, iwetmen, leεyel, lwacul (S.E.T)

« jeunes garçons » / arrac (S.E.T)


116 - arraw, dderya (S.A.B) « descendance, enfants » / dderya, tarwa (S.E.T)
117 - argaz (S.A.B) « homme » / argaz (S.E.T)
118 - aren (S.A.B) « semoule » / aren (S.E.T)

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Annexe 5 corpus

119 - arqiqan (S.A.B) « fin, mince » / areqqaq (S.E.T)


120 - aruy (S.A.B) « porc-épic » / aruy, ariw (S.E.T)
120 - ass, nnhar, (S.A.B) « jour, journée » / nnhar, ass (S.E.T)
121 - asa$ur (S.A.B) « foin, fourrage sec » / asa$ur, lqerî (S.E.T)
122 - asawen (S.A.B) « côte » / tasawent (S.E.T)
123 - aseggas (S.A.B) « année » / aseggas (S.E.T)
124 - aseggas in iεeddan (S.A.B) « il y a deux ans » / send ilindi (S.E.T)
125 - aseggas in it iεeddan (S.A.B) « il y a trois ans » / zdat n send ilindi (S.E.T)
126 - aseggas iεeddan (S.A.B) « année dernière » / ilindi (S.E.T)
127- asif (S.A.B) « rivière » / asif (S.E.T)