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Mémoire de magister
Sujet
Membres du jury :
AHMED ZAÏD-CHERTOUK Malika Professeur UMMTO Présidente
HADDADOU Mohand Akli Professeur UMMTO Rapporteur
IMARAZENE Moussa Maître de conférence UMMTO Examinateur
Je remercie les membres du jury qui ont bien voulu lire et juger ce travail.
ε
S. .B : Sidi εli Bunab
S.L: Ssuq Letnin (Ssuq n Letnin)
-4-
Système de transcription
Le système de notation adopté est celui utilisé dans la notation usuelle du berbère.
Le point sous la lettre note l’emphase sauf pour ê (fricative pharyngale sourde).
Le « ° » en exposant note la labio-vélarisation.
Les voyelles
Les deux parlers connaissent, à l’instar des autres parlers berbères, les trois voyelles
suivantes : / a/, / i /, / u /. La voyelle neutre est présentée par « e ».
Les semi-voyelles
y, w
Les consonnes
Labiales : b, f, m, p (emprunt français)
Dentales : d, t, n, v, î
Sifflantes : z, s, é, û
Chuintantes : j, c
Affriquées : o, tt, ç, zz
Palatales : g, k, g°, k°
Vélaires : $, x, $°, x°
Uvulaires : q, q°
Laryngales : h
Pharyngales : ε, ê
Liquides : r, ô, l
Remarque :
Les consonnes tendues sont rendues par le redoublement de la lettre correspondante.
Les accidents phonétiques et les assimilations ne sont pas notés.
Dans le résumé en berbère, la notation est conforme aux propositions faites par le
CRB- INALCO (institut national des langues orientales) en juillet 1996.
-5-
Introduction
générale
-6-
Introduction
Il est vrai qu’on ne peut pas réaliser l’aménagement linguistique du berbère à l’heure
actuelle, mais comme première étape nous pouvons réaliser des standards dialectaux, qui
constituent d’ailleurs une urgence. Cependant, nous ne pouvons pas atteindre ce résultat sans
la connaissance approfondie des parlers de chaque dialecte, d’où une nécessaire orientation
comparatiste.
Pour notre part, nous avons pensé pouvoir participer à la standardisation du Kabyle en
travaillant sur la variation intra-dialectale, sur la lexicologie comparée du kabyle. Cela nous
permet de mieux connaître le lexique kabyle, de dégager les convergences et les divergences
entre les parlers kabyles ou du moins entre un certain nombre d’entre eux.
Il faut dire que le kabyle est le dialecte berbère parlé par un grand nombre de
berbérophones en Algérie. Il est parlé principalement en Kabylie. La Kabylie est « d’une
superficie relativement limitée mais très densément peuplée, elle compte à elle seule les deux
tiers des berbérophones algériens » (CHAKER Salem, 2003, p. 5).
-7-
Le kabyle, à l’instar des langues naturelles, évolue et subit des changements qui
affectent son système à tous les niveaux. André MARTINET disait que « la langue change à
tout instant et ce changement peut affecter tout système linguistique à plusieurs niveaux (...)
tout peut changer dans une langue : la forme et la valeur des monèmes dans l’énoncé, c'est-à-
dire la morphologie et le lexique ; l’agencement des monèmes dans l’énoncé, autrement dit la
syntaxe ; la nature et les conditions d’emploi des unités distinctives, c’est-à-dire la
phonologie » (1980, pp. 172-173).
C’est peut être en matière du lexique, comme nous l’avons souligné plus haut pour le
berbère, que la divergence entre les parlers kabyles est la plus marquée et la plus
immédiatement apparente. C’est ce que soulignent d’ailleurs les linguistes comme Mohand
Akli HADDADOU qui disait que « le lexique est celui qui manifeste la plus grande
diversité » (1985, p.5). Cette particularité de la matière lexicale découle du fait que « en vertu
Le caractère illimité du lexique rend son étude dans sa totalité très difficile voire
impossible. Pour cela nous limiterons notre travail à l’étude du vocabulaire fondamental.
Et, toujours, pour des raisons pratiques, nous nous arrêterons à deux niveaux
d’analyse : le niveau morphologique et le niveau sémantique.
Diversité n’implique pas une différence totale. Il est admis que le kabyle est, à la
fois, uni et varié en ce sens que malgré la variation, il subsiste un fond commun qui permet
une large perméabilité entre ses différents parlers. Toutefois ce qui présente un intérêt d’étude
ce sont les différences.
-8-
Notre propos ici est de faire la comparaison entre deux parlers kabyles,
géographiquement éloignés, à savoir le parler de Sidi Ali Bounab et celui de Souk El Tenine,
pour déterminer les ressemblances et les divergences.
La variation linguistique intra- dialectale ne doit pas être sous-estimée car dans
certains cas elle constitue un obstacle difficile à surmonter pour l’intercompréhension entre
les groupes appartenant à une même aire dialectale. Salem CHAKER constate que « le niveau
de différenciation interne aux dialectes berbères est souvent aussi grand, voire plus, que celui
qui existe entre les dialectes eux-mêmes. Pour prendre un exemple concret, il n’y a pas plus
de différences entre le kabyle et n’importe quel parler du Maroc d’une part, qu’entre le
parler de la région de Aokas (tasaêlit) ou de Kherrata et celui d’un village de Grande
Kabylie, d’autre part » (2006, pp. 127-128).
-9-
Avant de procéder à l’analyse, nous allons d’abord définir ce que nous entendons par
« dialecte et parler » :
* Parler : nous utilisons le mot parler dans le sens de subdivision d’un dialecte. « Ils
(parlers) sont caractérisés par des particularités phonétiques, lexicales, parfois
grammaticales » (CHAKER Salem, 1991, p.130).
- 10 -
Corpus
Notre étude, comme le préconise la théorie fonctionnaliste, est faite à base d’un
corpus. Pour répondre aux exigences de notre démarche comparative, nous avons retenu la
méthode de comparaison de listes diagnostics. Et pour élaborer ces listes nous avons jugé
insuffisant de limiter le travail à un seul ou deux champs d’investigations. Nous avons, plutôt,
opté pour la comparaison du vocabulaire fondamental du kabyle, qui nous permettra ainsi de
toucher à différents champs et surtout aux termes les plus fréquents. Nous avons essayé
d’opposer les dénominations d’une même notion dans les deux régions à savoir la région de
Sidi Ali Bounab et celle de Souk El Tenine.
Pour procéder au recueil de ces termes, nous avons opté pour les techniques de recueil
oral, à l’aide bien évidemment des enregistrements. Ainsi, une série d’enquêtes a été mise en
place dans ces deux régions pour déterminer le nombre de termes dont un kabyle se sert le
plus.
Les enregistrements ont été effectués à l’aide d’un enregistreur au su des sujets, à
l’exception de celui que nous avons fait dans la région de Souk El Tenine, où nous avons
réalisé un enregistrement d’environs 60 mn entre deux femmes, tout en instruisant ces
informateurs sommairement de nos dessins. Nous leur avons laissé toute la liberté d’engager
- 11 -
la discussion sur les sujets qui leur tenaient à cœur : les traditions, leur santé, leur vie
quotidienne, leurs occupations, nous raconter un petit conte,… . Avec les personnes âgées
l’évocation du passé était d’un excellent rendement. Nous nous efforcions de mettre le sujet
dans un état de détente qui garantie une langue naturelle et une expression spontanée. Ce qui
fait d’ailleurs le point positif par rapport aux travaux qui se basent sur des textes écrits où la
langue est surveillée. Il nous est arrivé aussi d’intervenir des fois en posant des questions ou
en faisant des remarques pour allonger la discussion.
Les enregistrements ont été effectués dans les deux régions ; deux informateurs ont
été enregistrés dans la région de Sidi Ali Bounab et trois autres dans la région de
Souk El Tenine. Ils représentent environs 4 heures, à raison d’une heure environ pour chaque
informateur.
Une fois ces textes parlés (unilingue) établis, ils seront transcrits et traités ainsi
comme des textes écrits.
Notre corpus a été établi selon une méthode dite « méthode statistique », qui
accordait beaucoup d’importance au facteur numérique, à la fréquence des termes dans la
langue parlée et à la recherche des termes disponibles les plus utilisés. La statistique lexicale
« est une application des méthodes statistiques à la description du vocabulaire » (NIKLAS-
SALMINEN Aïno, 1997, p.35), et « l’ancêtre des statistiques de vocabulaire est le
dictionnaire de fréquence de l’allemand publié en 1897 par J.W. Kaeding »
(GOUGENHIM.G, MICHEA.R, 1964, p.31).
Nous avons dénombré, à partir de ces textes transcrits, 18733 termes dont 1872 qui
sont différents. Parmi ces 1872 termes, 535 n’apparaissent qu’une fois, 218 deux fois, 115
trois fois, 87 quatre fois, 194 apparaissent entre 5et 9 fois, 507 entre 10 et 20 fois, 134 entre
21 et 29 fois et 82 apparaissent 30 fois et plus. Nous n’avons retenu que les unités lexicales
qui apparaissent au moins 10 fois, soit 723 unités lexicales différentes. Il y a lieu de souligner
ici qu’à ce niveau, nous ne prenons pas en considération la variation, c'est-à-dire que toutes
les variantes d’un même signifié sont groupées et comptées une fois comme un seul terme.
Nous avons constaté qu’un nombre important de termes pourtant extrêmement usuels
pour lesquels le critère de fréquence était dénué de signification : ceux dont l’emploi est lié à
- 12 -
une situation particulière ou à un phénomène particulier. Ces termes reçoivent généralement
la dénomination de termes disponibles. Pour déterminer ces termes et leurs degrés de
disponibilité nous avons dressé une liste de 17 champs notionnels :
Nous avons demandé à cinq personnes de chacun des deux parlers, de nous donner les
termes qu’ils associent à chaque notion et qui leur apparaissent les plus utiles à savoir à
propos de cette même notion. Nous avons eu donc au total 10 listes par champ.
Les unités lexicales retenues ne sont que celles qui apparaissent au moins 5 fois.
Les listes ont été comparées et enrichies par des termes qui nous ont paru
indispensables tels que « astilu « stylo », rradyu « radio », tilifizyu « télévision », … ». Nous
sommes donc passés de 723 unités à 946 unités lexicales.
Il y a lieu de souligner ici que nous avons écarté les noms d’habitants, de villages, de
villes et ceux des pays à l’exception de : lzzayer « Algérie », azzayri « algérien »/ aoazayri,
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leqbayel « Kabyles », iôumyen « français », fransa « France » malgré leurs fréquences
élevées des fois.
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Choix du sujet
Le choix de notre sujet est déterminé par l’extrême rareté des études de géographie
linguistique en Kabylie, à l’exception du travail de André BASSET (étude de géographie
linguistique en Kabylie : sur quelques termes berbères concernant le corps humain) et celui de
Khellaf MADOUI (étude de géographie linguistique en Petite Kabylie).
Le choix des deux parlers n’est pas le fait du hasard. Nous savons que certaines
parties de la Kabylie, principalement les deux extrémités: l’extrême orientale et l’extrême
occidentale constituent le parent pauvre des études berbères si ce n’est quelques travaux
consacrés notamment à la partie orientale, citant par exemple le travail de GENEVOIS Henri
(1955) pour les parlers de la Kabylie maritime et ses environs (Aoqas, At-Mbarek) et celui de
Allaoua RABHI (1994, Description d’un parler berbère Ayt Mhend d’Aoqas). Pour la partie
extrême occidentale nous nous pouvons citer, peut-être, que le seul travail qu’est le fascicule
consacré aux potières de la région de Bu-Nuh et publié par le FDB (Louis De Vincennes
1971). Des études linguistiques dans ces parties deviennent, donc, une nécessité comme le
souligne Kamel NAIT ZERRAD « un gros travail de recherche est encore nécessaire pour la
connaissance de tout les parlers kabyles puisque certains ne sont encore que peu ou même
pas du tout connus, en particulier les extrémités occidentale, et orientale du domaine » (2006,
p. 286). C’est cette rareté en matière d’études, peut être, en plus de l’éloignement dans
l’espace des deux parlers qui explique les difficultés d’intercompréhension entre les deux
groupes. Kamel NAIT ZERRAD souligne que « les sous variétés contiguës sont
linguistiquement très proches alors que celles situées aux extrêmes sont plus proches du
dialecte avec lequel elles sont en contact (le chaoui pour la Kabylie extrême orientale) et
l’intercompréhension entre elles est plus difficile » (2004, p. 52).
Le choix de ce sujet nous est dicté aussi par notre conscience de l’importance des
études de variations intra- dialectales sachant que comme disait Salem CHAKER «… notre
connaissance de la variation intra- dialectale est encore très lacunaire et qu’elle est plus
importante que l’on dit généralement. Des travaux de dialectologie systématiques et à grande
échelle sont donc encore indispensables » (2006, p. 129).
- 15 -
Il ne faut pas voir dans la variation intra- dialectale qu’une simple synonymie comme
le fait remarquer Saïd CHEMAKH1 et Kamel NAIT ZERRAD. Ce dernier ajoute à propos de
la variation lexicale que « la variation sera mise sur le compte soit de la synonymie soit de
la nuance ou bien encore d’une différentiation à l’intérieur d’une espèce (animale,
plante,…) » (2006, pp. 284-285).
Enfin notre choix est dicté par le désir d’apporter un plus pour les aménageurs
linguistiques, sachant que les études de géographie linguistique en Kabylie servent de
véritables supports pour les tentatives d’aménagement linguistique, notamment après
l’introduction de Tamazight dans le système éducatif algérien et l’ouverture des trois
départements amazigh (à Tizi Ouzou, Béjaia et Bouira) et après sa nationalisation (12 Mars
2002).Il est à souligner que, comme l’écrivait Mortéza MAHMOUDIAN, « l’aménagement
doit (…) viser non à éliminer mais bien à contenir les variations dans certaines limites »
(2002, p.92), c’est l’idée de Salem CHAKER également qui note que « si l’on veut que la
norme du Kabyle ne soit la forme particulière d’une sous- région déterminée, mais plutôt une
koinè pan- Kabyle, prenant en compte la diversité interne du dialecte et sélectionnant dans la
multitude des variantes attestées les réalisations les plus simples et les plus uniformes »
(2006, p. 130).
1
Dans son intervention (conférence-débats) en 2004 à l’université Mouloud MAMMERI de Tizi Ouzou
(Algérie).
- 16 -
Les parlers étudiés et leurs environnements
Les deux parlers qui font l’objet de notre étude représentent les deux extrémités de la
kabylophonie (l’un pour l’extrémité orientale et l’autre pour l’extrémité occidentale):
Le parler de Souk El Tenine est situé dans l’extrémité Est de la Kabylie. Il appartient
à la variété dite tasaêlit, rappelons que la désignation de tasaêlit correspond aux parlers
qu’on trouve dans l’extrême Est de Béjaia, Khellaf MADOUI ajoute, à ce propos, que
« l’existence d’un groupe linguistique individualisé situé à l’Est de Béjaia est très présente
chez les locuteurs habitant la région située à l’Ouest de la même ville. Ces derniers désignent
par tasaêlit la variété de kabyle en usage dans le littoral- Est » (1996, p.117). Souk El Tenine
qui est une commune côtière appartenant à la wilaya de Béjaia, se situe à 35 km à l’Est du
chef lieu de la wilaya de Béjaia, à 60 km de Jijel et à 75 km au Nord de Sétif (voir infra,
annexe 4, la carte N° 2). C’est une région touristique, grâce à ses beaux paysages et ses sites
touristiques. Son économie se base, vu sa situation géographique et ses avantages climatiques,
sur l’agriculture, le tourisme et le commerce. Elle compte 14045 habitants éparpillés sur une
surface de 26,28 km2 2.
Le parler de Sidi Ali Bounab se trouve dans l’extrémité Ouest de la Kabylie. Sidi Ali
Bounab est un grand douar distant d’environ 17 km de l’Ouest du chef lieu de la wilaya de
Tizi Oouzou et d’une vingtaine de km de la localité de Tadmait (voir infra, annexe 4, la carte
N° 1). Le massif de S.A.B a une altitude de 835 m avec des pentes fortes. Il domine la
majeure partie de la commune de Tadmait auquel il appartient (Daïra D.B.K, Wilaya de Tizi
Ouzou) et qui compte 22838 habitants éparpillés sur une surface de 63,66 km23. C’est une
région à vocation agricole.
2
Monographie de la commune de Souk El Tenine (Béjaia), 2010.
3
Monographie de la commune de Tadmait (Tizi Ouzou), 2010.
- 17 -
Quelques caractéristiques linguistiques des parlers étudiés
Dans le tableau suivant nous allons présenter quelques caractéristiques linguistiques
de chaque parler. Que ce soit les caractéristiques phonétiques, phonologiques ou même
syntaxiques.
- 18 -
Elle est réalisée en Elle est réalisée en
n+w [bbw ] [ww]
Ex : n wergaz>bbw ergaz Ex : n
Les wergaz>wwergaz « de
« de l’homme »
assimilations l’homme »
- 19 -
Partie I
Morphologie
Partie 1 Morphologie
Introduction
Sur un plan spécifiquement kabyle, des phénomènes divers introduisent une grande
variété de formes dont certaines correspondent à des variantes régionales, comme c’est le cas
pour les variantes auxquelles nous réservons cette étude.
Ces variantes, ne concernent pas exclusivement les termes d’origine berbère, mais
également ceux empruntés à diverses langues, notamment à l’arabe.
Mais avant de procéder à l’analyse, nous allons d’abord définir ce que nous
entendons par morphologie.
lexicale comme l’affirme FRANçOIS Denise qu’ « il faut distinguer une morphologie
- 21 -
Partie 1 Morphologie
grammaticale (...) et une morphologie lexicale dans laquelle doivent prendre place les
variations de signifiants dues à l’emploi de monèmes comme conjoints au sein du synthème »
Légende :
A : terme appartenant au parler de Sidi- Ali- Bounab (S.A.B).
B : terme appartenant au parler de Souk - El –Tenine (S.E.T).
- 22 -
Partie 1 Morphologie
Dans notre inventaire, nous avons constaté que les noms sont les plus touchés par la
variation. Malgré l’existence de noms qui ne présentent aucune variation morphologique
(mêmes signifiants pour un même signifié) (ex: amcic “chat” / amcic, abeônus «
burnous » / abeônus) ; Il existe d’autres qui ont des signifiants en partie ou totalement
différents mais qui renvoient, dans les deux parlers, à un même signifié. Ce sont ceux que
nous allons étudier respectivement dans les variantes de formes partiellement différentes et
variantes de formes totalement distinctes.
Nous allons mettre l’accent aussi sur les cas où la distinction entre les deux parlers
tient à l’une des modalités obligatoires du nom, à savoir le genre ou le nombre.
Dans ce type, le rapport entre les signifiants est évident. On n’a guère de difficultés à
identifier les deux formes supposées comme des variantes d’un même signifié. La variation se
réalise par un simple changement vocalique ou par altération de racines accompagnée ou non
de changement vocalique.
Le jeu vocalique affecte le schème des thèmes verbaux et nominaux ; il se repose sur
quatre états de la voyelle : les trois timbres a, i, u constituant le degré plein, l’absence
morphologique de voyelle ou la présence de « e » constituant le degré zéro.
- 23 -
Partie 1 Morphologie
des changements formels. Cette permutation affecte dans la majorité des cas un seul
phonème (une seule voyelle), mais il y a des cas où le changement affecte deux voyelles à la
fois ou plus.
Nous allons illustrer tous ces cas de variantes recensées dans notre corpus avec des
exemples.
I.1.1.1.1. i / u
I.1.1.1.2. i / ø
I.1.1.1.3. i / a
- 24 -
Partie 1 Morphologie
ic1 c2 c3 / a c1 c2 c3
izrem (S.A.B) « serpent » / azerm (S.E.T)
I.1.1.1.4. a / ø
vc1 c2 c2 a / vc1 c2 c2
(s) afella (S.A.B) « au dessus, en haut, superficiellement » / s afell (S.E.T)
c1 c2 v c3 a / c1 c2 vc3
lêala (S.A.B) « état, temps climatique» / lêal (S.E.T)
lqaεa (S.A.B) « sol » / lqaε (S.E.T)
I.1.1.1.5. a / i
c1 a c2 c1 v / c1 i c2 c1 v
I.1.1.1.6. a / u
I.1.1.1.7. ø / a
- 25 -
Partie 1 Morphologie
I.1.1.1.8. u / i
v c1c1 u / v c1 c1i
ussu (S.A.B) « lit, litière, couche préparée, literie étendue sur le sol » /
ussi (S.E.T)
I.1.1.1.9. u / ø
vc1 c2 c3 v c4 u / vc1 c2 c3 v c4
vc1 c2 c2 v c3 u / vc1 c2 c2 v c3
aneggaru (S.A.B) « dernier » / aneggar (S.E.T)
I.1.1.1.10 . u / a , i / ay
uc1 c1 i / ac1 c1 ay
uççi (S.A.B) « nourriture, le manger » / aççay (S.E.T)
I .1.1.1.11. a / ø, i / ø
- 26 -
Partie 1 Morphologie
I.1.1.1.12. a / i, a / ø
I.1.1.1.14. ø / a, a / ø
c1 c2 a c3 a / c1 a c2 c3 a
ttlata (S.A.B) « trois heures » / ttalta (S.E.T)
I.1.1.1.15. a / i, u / ø, i / ø
ac1 u c2 c3 i c1 / ic1 c2 c3 c1
amuslim (S.A.B) « musulman » / imeslem (S.E.T)
La comparaison des deux parlers a laissé surgir des variations autres que celles liées
exclusivement au système vocalique. C’est la variation qui touche au système consonantique
accompagnée parfois d’alternance vocalique. Elle se manifeste par permutation consonantique
ou par réduction ou augmentation (affixation) du nombre de radicales ou encore par
métathèse.
- 27 -
Partie 1 Morphologie
vc1+g+c2v / vc1+$+c2v
isegmi (S.A.B) « jeune pousse, rejeton » / ise$mi (S.E.T)
(t)vc1îîv+(î) / (t)vc1ddv+(î)
(t)vg°c2sa / (t)vyc2za
tag°ersa (S.A.B) « soc de charrue » / tayerza (S.E.T)
- 28 -
Partie 1 Morphologie
vrc1c2 / vlc1uc2
irk°el (S.A.B) « entièrement, tous » / ilkul (S.E.T)
(Sur le plan diachronique le passage de [y] à [w]se traite comme une variation
phonétique).
La divergence entre les deux parlers se manifeste dans certains cas par la différence
de nombres de radicales entre les deux termes à comparer. Ainsi, une racine d’un terme
appartenant à un parler, connaît une disparition de ses radicales, en comparaison bien
évidement avec son correspondant dans l’autre parler ; et ce en des positions différentes. A ce
phénomène vient s’ajouter, dans certains cas, des changements vocaliques.
- 29 -
Partie 1 Morphologie
vc1c2v c1 c3 / v+y+c1c2v c1 c3
atmaten (S.A.B) « frères » / aytmaten (S.E.T)
vc1 c1 v c2 c3v / v+oa+c1v c2 c3 v
azzayri (S.A.B) « algérien » / aoazayri (S.E.T)
v+w+c1v c2 / vc1v c2
uwday (S.A.B) « juif » / uday (S.E.T)
- 30 -
Partie 1 Morphologie
c1 vc2 / c1 +h+ v c2
zur (S.A.B) « gros » / zhur (S.E.T)
I .1.1.2.3. Affixation
expressifs tel que [ q ]. Ce phénomène s’accompagne dans certains cas de variations qui
a + qa + c1 vc2 / v c1 c2
aqadum (S.A.B) « visage, face » / udem (S.E.T)
v c1c2 c3 vc4 / v +bu + c1c2 c3 v c4
afekrun (S.A.B) « tortue » / abufekran (S.E.T)
- 31 -
Partie 1 Morphologie
En plus de ces deux derniers cas, nous avons relevés un exemple où le terme
appartenant au parler de Sidi Ali Bounab a subi une infixation et son correspondant
appartenant au parler de Souk El Tenine a subi une préfixation :
vî u + c1 a +c2 / v+ bez + c1 uc2
I .1.1.2.4. Métathèse
La métathèse est le phénomène par lequel certaines radicales changent de place dans
la racine, on dit aussi qu’il y a interversion. Elle aboutit à une défiguration de cette racine au
point même de rendre le rapprochement d’une racine ayant subi une interversion dans un
parler avec sa forme originelle, préservée dans l’autre parler, plus difficile.
Dans notre inventaire nous avons relevé deux cas de métathèses :
disparition de[ k ] dans ayfi (YFK →YF) et disparition de [y] dans akfi (KFY→ KF).
- 32 -
Partie 1 Morphologie
premières, ces dernières se caractérisent donc par leurs formes complètement différentes
l’une par rapport à l’autre, ce qui rend d’ ailleurs leur analyse et leur rapprochement, par
quiconque ignorant la langue, plus difficile. Donc le recours au sens dans des cas de ce genre
est nécessaire.
Pour faire la comparaison dans ce cas, nous allons rendre compte des oppositions suivantes :
Les variantes dans ce cas appartiennent à une même classe monématique, à savoir la
classe des monèmes uniques. L’écart entre les deux parlers apparaît clairement, à un signifié
correspondent deux signifiants de formes totalement différentes dont chacun caractérise une
région par rapport à l’autre.
Exemples :
afenoal (S.A.B) « tasse » / agdur (S.E.T)
ageffur (S.A.B) « pluie » / a$ebbar (S.E.T)
aferraê (S.A.B) « plat allant au feu pour cuire la galette » / afan (S.E.T)
azagur (S.A.B) « dos » / tiwwa (S.E.T)
i$éer (S.A.B) « vallée, ravin » / tawtayt (S.E.T)
talaxt (S.A.B) « argile, poterie » / ideqqi ( S.E.T)
taq°rist (S.A.B) « galette » / aêbul ( S.E.T)
tawenza (S.A.B) « raie dans les cheveux au milieu du front » / taεnuôt, aεnuô
(S.E.T)
tili (S.A.B) « ombre » / amalu (S.E.T)
Dans ce cas également, les deux variantes appartiennent à une même classe
monématique : la classe des noms composés.
En berbère, on distingue deux types de composés : les composés proprement dits et
les composés synaptiques .La majorité des composés relevés dans notre corpus sont des
composés synaptiques; la synapsie est définie comme « un groupe entier de lexèmes, reliés
- 33 -
Partie 1 Morphologie
En plus des variantes soulignées ci-dessus, nous avons observé des divergences liées
à la différence de l’une des modalités obligatoires du nom à savoir le genre ou le nombre: à
- 34 -
Partie 1 Morphologie
une forme du féminin dans le parler de (S.A.B) correspond une forme du masculin dans le
parler de (S.E.T) ; à une forme du pluriel dans le parler (S.A.B) correspond une forme du
singulier dans le parler de (S.E.T) et vice versa.
Pour plus de clarté, nous étudierons chaque type de variante à part .Nous
commencerons d’abord par les variantes liées à la différence du genre puis nous passerons à
celles liées à la différence du nombre.
I.1.3.1. Variantes liées à la différence de genre
D’une façon générale, le lexique berbère (kabyle) présente des différences formelles
correspondant à des différences du genre (masculin, féminin) dues à la présence des marques
désinentielles : t --- t ou t --- dans le cas du nom féminin et leur absence dans le cas du
nom masculin.
Dans notre corpus nous avons relevé des cas où un même signifié est rendu au
féminin dans l’un des deux parlers et au masculin dans l’autre. Ces deux formes ne sont en
réalité que deux variantes d’un même signifié.
Nous allons illustrer cette idée par des exemples selon les oppositions suivantes :
- 35 -
Partie 1 Morphologie
Remarque :
Le terme d$ade$ qui est au pluriel est donné comme équivalant de alla$ (au
singulier). Alors on se pose des questions :
Est-ce que on a pérdu le singulier de d$ade$,
Est-ce qu’il représente le deuxième pluriel de alla$, car nous savons bien que son
pluriel (le pluriel de alla$) est alla$en.
- 36 -
Partie 1 Morphologie
I. 2. Les verbes
Dans l’évolution de la morphologie des thèmes verbaux, il arrive très souvent des
confusions entre les thèmes d’aoriste de prétérit et de prétérit négatif. C’est-à-dire qu’un verbe
peut avoir moins de quatre thèmes comme c’est le cas de der γ el « être aveugle » qui est un
verbe à deux thèmes. Cette caractéristique peut varier d’un parler à un autre, c'est-à-dire, un
même verbe peut avoir quatre thèmes, par exemple, dans un parler et moins de quatre dans un
autre parler. De ce fait, il est souvent difficile d’expliquer les divergences entre les verbes,
sans faire recours à d’autres critères que la simple comparaison des signifiants.
troisième exemple, mais nous ne pouvons parler de divergences sans faire d’autres études
plus approfondies, notamment en l’évolution du système verbale.
La même chose pour des cas de différences entre les deux parlers qu’illustrent les
exemples suivants : êuss (S.A.B) « sentir, ressentir » / sêuss (S.E.T), irqiq (S.A.B) “être fin,
être mince » / sserqiq (S.E.T), a$ (S.A.B) « acheter » / ase$, se$ (S.E.T). Là encore nous
pouvons nous poser des questions sur la nature du[s]préfixé aux radicaux verbaux du
- 37 -
Partie 1 Morphologie
A l’instar des unités nominales, nous avons enregistré des divergences, entre les deux
parlers, liées à la réduction du nombre de radicales de certaines racines verbales attestées dans
un parler, en comparaison bien entendu avec leurs correspondants dans l’autre parler. En plus
des divergences introduites par le phénomène d’interversion.
Exemples :
a c 1 c2 / ê + c1 c2
ader (S.A.B) « descendre » / ê der (S.E.T)
vc1 / v + w +c1
af (S.A.B)« trouver » / awf (S.E.T)
vc1v / v + w +c1 v
ak°i (S.A.B) « s’éveiller, être éveillé » / awki (S.E.T)
c1c2 c2 / t + c1c2 c2
c1 c2v c3 c3 v / c1 c2v + n + c3 v
k°maûûi (S.A.B) « commencer, aborder » / k°manûi (S.E.T)
- 38 -
Partie 1 Morphologie
I. 2.1.2. Métathèse
Exemples :
- 39 -
Partie 1 Morphologie
Le recours à l’emprunt est un phénomène attesté dans toutes les langues naturelles
notamment celles qui souffrent d’une carence cruciale en vocabulaire. Et les apports
extérieurs comme disait Mustapha BENKHEMOU « ne sont pas du tout homogènes et
viennent compliquer un tant soit peu l’intercompréhension1. Ils ont souvent diverses origines
et se sont stratifiés à des différentes époques. Ces apports sont plus ou moins importants selon
les parlers et les langues de contact en rapport direct avec la situation géographique et les
conditions d’évolution historique des populations considérées » (1991, p.178).
La grande majorité des emprunts relevés dans notre corpus sont des emprunts à
l’arabe, cela est évident vu le contact linguistique arabo - berbère très particulier.
Quelques emprunts sont intégrés dans les structures morphologiques du berbère. Ils portent
les marques de leurs classes (notamment l’initial vocalique pour les noms masculins).
Exemples :
amuslim (S.A.B) « musulman » / imeslem (S.E.T) (emprunté à l’arabe lmuslim)
arqiqan (S.A.B) « fin, mince » / areqqaq (S.E.T) (emprunté à l’arabe raqiq)
Mais beaucoup d’autres, notamment les emprunts à l’arabe, ont gardé leur forme
ancienne (généralement l’article défini « l » à l’initial).
Exemples :
baîaîa (S.A.B) « pomme de terre » / lbaîaîa (S.E.T) (emprunté à l’arabe lbaîaîa)
oahennama (S.A.B) « enfer » / loahennama (S.E.T) (emprunté à l’arabe
oahennam)
_______________________________________
1
Les questions d’intercompréhension seront traitées plus loin dans un chapitre à part.
- 40 -
Partie 1 Morphologie
loessa (S.A.B) « corps (d’un être humain ou animal, vivant ou mort) » / ljedda,
loedda (S.E.T) (emprunté à l’arabe loutha)
lmelê (S.A.B) « sel » / lemlaê (S.E.T) (emprunté à l’arabe lmilê)
dialectale lεinûer)
Les exemples présentés ci-dessus, nous montrent que les emprunts sont soit
berbérisés dans les deux parlers, ou non berbérisés dans les deux parlers. Mais cela n’est pas
toujours évident. L’intégration ou le non intégration des emprunts dans la structure
morphologique du berbère dépend des parlers. Nous avons observé des emprunts qui ont
adapté la structure de la langue d’accueil (berbère) dans un parler alors qu’ils ont gardé la
structure de la langue souche dans l’autre parler.
Exemples :
ajdir (S.A.B) « tronc » / loedra (S.E.T) (emprunté à l’arabe loidr)
dialectale lemεeûra)
takessiwt (S.A.B) « robe kabyle » / lkeswa (S.E.T) (emprunté à l’arabe dialectale
lkeswa)
Dans tous ces exemples, nous remarquons que les emprunts attestés dans le parler de
(S.E.T) ont gardé la structure de leur langue originale à savoir l’arabe, alors qu’ils ont adapté
la structure du berbère dans le parler de (S.A.B).
- 41 -
Partie 1 Morphologie
- Pour rendre la même notion, chacun des deux parlers emploie un emprunt différent
de l’autre, mais de même origine
Exemples :
surtout les journées d’été entre 12h et 18h»/ lmεecci (S.E.T) (emprunté à l’arabe lεaca)
afeqqus (S.A.B) (peut être emprunté à l’arabe dialectale lfeqqus) « melon » / abeîîix (S.E.T)
(emprunté à l’arabe lbeîîix)
imekli (S.A.B) (emprunté à l’arabe lakl « nourriture ») « repas de la journée » /
le$da (S.E.T) (emprunté à l’arabe l$ada)
lawan (S.A.B) (emprunté à l’arabe lawan) « temps, époque, période, moment
imprécis » / lmeêel (S.E.T) (emprunté à l’arabe lmaêel)
cbeê (S.A.B) (emprunté à l’arabe dialectale cebbaê) « être beau » / bhu, zyan
(S.E.T) (emprunté à l’arabe lbaha, zayyin)
l’arabe wazziε)
- 42 -
Partie 1 Morphologie
l’arabe îawwil)
L’emprunt εeîîel a pris un sens différent de celui qu’il a dans sa langue originale
- Deux emprunts d’origines différentes sont utilisés, en passant d’un parler à un autre,
pour désigner une même notion
Exemples :
- Pour indiquer une même notion l’un des deux parlers fait recours à l’emprunt, alors
que l’autre puise du répertoire kabyle :
Exemples :
l’arabe lεilm )
- 43 -
Partie 1 Morphologie
Nous devons souligner ici que, parfois des lexèmes d’origines différentes sont
employés dans un même parler, notamment dans le parler de S.E.T, pour rendre la même
notion :
agris (S.A.B) « glace, gelée » / agrus, ajli (S.E.T) (emprunté au français gelée)
lεeb (S.A.B) (emprunté à l’arabe ilεab) « jouer » / lεeb, irar, rar (S.E.T)
donc 48,81 % (≈ 49 %) de l’ensemble du corpus(voir infra graphique 1), 530 seulement sont
communs aux deux parlers et totalement identiques, soit 52,57% ≈ 52 % (voir infra
graphique 2).
L’examen du corpus montre que les emprunts se répartissent dans les deux parlers
d’une façon inégale. Ils sont plus importants dans le parler de (S.E.T). Sur une liste de 1055
termes (parler de S.E.T) 581 sont des emprunts soit 55,07 % (voir infra graphique 4) et
28,13 % sur l’ensemble du corpus (2065 termes) (voir infra graphique 3). Alors que dans le
parler de Sidi Ali Bounab, sur une liste de 1010 termes 427 sont des emprunts soit 42,27 %
(voir infra graphique 5) et 20,67% sur l’ensemble du corpus (voir infra graphique 3).
L’inégalité du nombre total des termes des deux parlers revient, comme nous l’avons
souligné plus haut, à la difficulté de trouver un équivalant unique, dans certains cas, en
passant d’un parler à un autre.
- 44 -
Partie 1 Morphologie
Graphique 1
Représentation du pourcentage des emprunts communs aux deux parlers par rapport à l’ensemble des emprunts
Graphique 2
Représentation du pourcentage des emprunts dans chaque parler par rapport à l’ensemble du corpus
Graphique 3
Graphique 4 Graphique 5
100% Ensemble
des termes
50%
les
emprunts
0%
- 45 -
Partie 1 Morphologie
I. 4. Aspects statistiques
L’analyse de notre inventaire nous a permis de constater que la variation entre les
deux parlers est importante. Sur un totale de 2065 il y a 1074 termes identiques et communs
aux deux parlers soit 52 % et 991 variantes soit environ 48 % (47,99 %) (Voir infra
graphique 6).
752 variantes soit 76,73 % ≈ 77 % de l’ensemble des variantes morphologiques (voir infra
graphique 8).
Ainsi nous pouvons dire que les variantes morphologiques notamment les variantes
de formes totalement distinctes sont les plus répandues dans notre inventaire.
- 46 -
Partie 1 Morphologie
Représentation du pourcentage des variantes et celui des termes communs aux deux parlers par rapport à l’ensemble
du corpus.
Graphique 6
Représentation du pourcentage des variantes morphologique par rapport aux variantes non morphologiques
Graphique 7
Représentation du pourcentage des deux types de variantes morphologiques par rapport à l’ensemble des variantes
morphologiques
Graphique 8
N.B : une liste récapitulative des variantes morphologiques sera présentée dans les annexes
(voire infra annexe 2)
- 47 -
Partie 1 Morphologie
Conclusion
Au terme de cette étude comparative entre les deux parlers, sur le plan
morphologique, nous constatons que la situation même à l’intérieur d’un dialecte n’est pas
uniforme. Nous distinguons deux cas :
- Variantes de formes totalement distinctes où la variation entre les deux parlers est
plus immédiatement apparente. Il s’agit de termes complètement différents du point de vue de
leurs signifiants (ex : acenfir (S.A.B) « lèvre »/ aîerbib (S.E.T), imensi (S.A.B) « dîner» /
lmeεciya (S.E.T), etter (S.A.B) « mendier, emprunter » / îleb (S.E.T), qraê (S.A.B) « avoir
- 48 -
Partie 1 Morphologie
Nous avons constaté aussi que la distinction entre les deux parlers, tient à la
différence de l’une des modalités obligatoires du nom à savoir le genre ou le nombre.
Il y a lieu de souligner que la variation entre les deux parlers concerne aussi bien les
termes de souche berbère que les termes empruntés à d’autres langues notamment l’arabe.
En fait, notre étude, confirme qu’en plus des formes identiques, communes aux deux
parlers, il existe des variations morphologiques qui influencent dans beaucoup de cas
l’intercompréhension, entre les deux groupes, sur lesquelles nous reviendrons plus loin, après
l’analyse sémantique que nous proposons dans la partie suivante.
- 49 -
Partie II
Sémantique
Partie II sémantique
Introduction
Il s’agit, dans cette partie, de traiter du point de vue sémantique, par procédé de
comparaison, les convergences et les divergences entre les deux parlers. Sachant que la
sémantique, contrairement à la morphologie, tient compte de la variation et de l’identité du
signifié. Comme le souligne, d’ailleurs, Mortéza MAHMOUDIAN « la morphologie s’occupe
seulement de la variation du signifiant. La sémantique doit non seulement étudier les
variantes du signifié, mais aussi mettre en évidence l’identité du signifié » (1976, P. 105).
Nous allons, au premier lieu, exposer et illustrer avec des exemples les cas de
convergences : cas de signifiants en partie ou totalement identiques à signifiés identiques.
Puis nous allons, au second lieu, examiner les différentes variantes, les changements
sémantiques, que notre inventaire lexical présente.
parlers.
Ⅱ.1 .1 . Convergences
L’analyse de notre inventaire nous a permis de constater que les lexiques des deux
parlers présentent une certaine convergence. Nous avons constaté qu’ils existent des cas où un
même terme est attesté dans les deux parlers avec la même signification. Sans vouloir alourdir
l’exposé par de nombreux exemples, nous signalons les cas suivants :
aberkan (S.A.B) « noir »/ aberkan (S.E.T)
adfel (S.A.B) « neige » / adfel (S.E.T)
adrar (S.A.B) « montagne » / adrar (S.E.T)
- 51 -
Partie II sémantique
Comme il existe des termes qui ont des signifiés identiques à signifiants légèrement
altérés. Des signifiants qui ont subi des alternances vocaliques ou consonantiques à l’exemple
de ak°i (S.A.B) « s’éveiller, être éveillé » / awki (S.E.T), izrem (S.A.B) « serpent » / azerm
(S.E.T) et pratiquement toutes les variantes de formes partiellement différentes.
Par ailleurs, nous avons constaté qu’entre les deux parlers, existent des divergences :
Ⅱ.1. 2. Divergences
En dépit des convergences incontestables entre les deux parlers, nous avons relevé
des divergences plus ou moins importantes.
- Nous avons dénombré des cas où un même signifiant est attesté dans les deux
parlers mais avec des acceptations différentes. En fait, dans ce genre de variations, le locuteur
d’une région n’associe pas nécessairement au signifiant le signifié qu’il recouvre dans l’autre
région. Ces cas représentent des cas d’homonymie rappelant que l’homonymie renvoie à
l’identité de signifiants de signifiés distincts. Notre inventaire nous offre les cas suivants :
- 52 -
Partie II sémantique
Nous soulignons ici que «air» dans le parler de S.E.T est rendu par lhawa, et « ciel » dans le
parler de S.A.B est rendu par igenni
tacwawt « morceau d’étoffe » dans le parler de S.A.B
« colline » dans le parler de S.E.T
« Morceau d’étoffe » dans le parler de S.E.T est rendu par acelliq, axerîuî, acelêuê
« colline » dans le parler de S.A.B est rendu par ti$ilt, tizi
nanna « (ma) grande soeur, (ma) tante paternelle » dans le parler de S.A.B
« (ma) grand-mère » dans le parler de S.E.T
« (ma)grande soeur, (ma)tante paternelle » dans le parler de S.E.T est rendu par lalla
« (ma) grand-mère » dans le parler de S.A.B est rendu par jida
- 53 -
Partie II sémantique
- 54 -
Partie II sémantique
- 55 -
Partie II sémantique
Ces 4 derniers, cas nous montrent comment le lexique, dans certains cas, risque de
gêner la communication entre les locuteurs des deux régions. Certains termes sont considérés
comme vulgaires dans l’une des deux régions (mais non dans l’autre) et par respect à
l’interlocuteur on les évite. C’est le cas de êwi et egg° dans la région de S.E.T et de akarkur et
tabbuct dans la région de S.A.B.
- 56 -
Partie II sémantique
- Comme nous avons relevé des cas de changements sémantiques produits par
métonymie ou par les relations de hiérarchie et d’inclusion.
* les cas des relations partie- tout. C’est « une relation hiérarchique qui existe entre
un couple de termes dont l’un dénote une partie et l’autre dénote le tout (relatif à cette
partie) » (ibid. P. 53).
- 57 -
Partie II sémantique
En fait tabexsist qui désigne « une figue » dans le parler de S.A.B est le fruit que
donne taneqlet « figuier ». Nous pouvons dire que c’est une partie de taneqlet « figuier » et
taseîîa qui désigne « branche d’arbre » dans le parler de S.A.B est une partie de ttejra
« arbre » son équivalent dans le parler de S.E.T. Nous pouvons alors présenter ces cas comme
suit :
- Mieux encore, il existe des cas où deux termes attestés dans les deux parlers mais
avec une interversion de sens. C’est ce qu’on désigne en linguistique par « métathèse
d’emploi » (BASSET André Etudes de géographie linguistique en Kabylie : I.sur quelques
termes berbères concernant le corps humain, p.22). Supposons les deux termes symbolisés
par 1 et 2 ; la métathèse d’emploi se manifeste quand la signification de 1dans le parler de
(S.A.B) est portée par 2 dans le parler de (S.E.T) et la signification de 2 dans le parler de
(S.A.B) est porté par 1 dans le parler de (S.E.T).
- 58 -
Partie II sémantique
Remarque :
Le terme timeêremt est connu par les locuteurs de la région de S.A.B mais ils ne
l’utilisent pas, ils emploient plutôt lfuva.
- Certains termes du parler de Sidi Ali Bounab n’existent pas dans le parler de Souk
El Tenine. Ceux-ci sont rendus soit :
Simplement par des locutions. Ainsi de sellawazekka « dans trois jours » est rendu
par zdat n seldazekka (litt : devant de après demain), gri « rester en arrière » est rendu par
qqim d aneggar (litt : reste est dernier), stufu « avoir le temps » est rendu par sεu luqt.
- 59 -
Partie II sémantique
« une des deux parties principales du sol de la maison de style traditionnel, lieu de séjour »
dans le parler de S.A.B est rendu par ag°ens
sred « être étendu à terre suite à une maladie » dans le parler de S.A.B
« être étendu » dans le parler de S.E.T
Nous remarquons pour ce dernier exemple, qu’il y a rétrécissement de sens du terme
sred dans le parler de S.A.B. Il s’utilise, donc, uniquement pour désigner l’état d’un malade
alors que dans le parler de S.E.T il renvoie à la notion « être étendu » d’une façon général.
Il y a lieu de tirer l’attention ici que ces lexèmes sont plus polysémiques dans le parler
de S.E.T contrairement à ce qui suit où les lexèmes sont plus polysémiques dans le parler de
S.A.B
- 60 -
Partie II sémantique
ixef « pointe // sommet // tête (se dit uniquement pour les animaux :
moutons, vaches,…) » dans le parler de S.A.B
« tête» dans le parler de S.E.T
- 61 -
Partie II sémantique
« enfants» dans le parler de S.E.T est rendu par iîufanen, iwetmen, leεyel, lwacul
- 62 -
Partie II sémantique
N.B : Une liste récapitulative des variantes sémantiques sera présentée dans les annexes (voir
infra annexe 3).
II.2.Aspects statistiques
Sur les 763 termes partagés, nous avons dénombré 677 termes, soit 88,72 %
(≈ 89 %), qui prennent la même signification, en passant d’un parler à un autre (voir infra
graphique 2), et qui représentent, donc, 51.99% (≈ 52 %) de l’ensemble des termes différents
(1302) (Voir infra graphique 1). Par contre, 86 termes soit 11.27 % (≈ 11 %) ont des
significations particulières dans chaque parler (voir infra graphique 2), et qui représentent,
donc, 6,60% (≈ 7 %) de l’ensemble des termes différents (voir infra graphique 1).
Remarque :
A ce niveau, nous ne prenons pas en considération la variation partielle du signifiant,
c'est-à-dire que toutes les variantes de formes partiellement différentes (voir supra, partie 1)
sont groupées et comptées une fois comme un seul terme.
- 63 -
Partie II sémantique
Représentation du pourcentage des termes partagés entre les deux parlers et celui des termes qui
ont les mêmes significations, ainsi que celui des termes qui prennent des significations différentes
d’un parler à un autre, par rapport à l’ensemble des termes différents (du corpus).
Graphique 1
Représentation du pourcentage des termes qui ont les mêmes significations, ainsi que celui des
termes qui prennent des significations différentes d’un parler à un autre, par rapport à
l’ensemble des termes partagés entre les deux parlers.
Graphique 2
- 64 -
Partie II sémantique
Conclusion
Nous avons essayé dans cette partie de traiter l’un des problèmes majeurs auquel sont
confrontées beaucoup de langues naturelles. Nous avons examiné les différents aspects du
problème de la variation sémantique que notre inventaire lexical présente. En fait, ce qu’il
faut retenir, c’est qu’au plan sémantique, en dépit des convergences incontestables entre les
deux parlers, il existe des divergences :
Les convergences sont représentées par les termes partagés entre les deux parlers et
ayant des signifiants identiques ou très proches (variantes de formes partiellement
différentes).
- 65 -
Partie III
Incidences des variations
morphologiques et sémantiques
sur l’intercompréhension entre
les deux groupes
Partie III Incidences des V.M.S sur l’intercompréhension entre les deux groupes
Introduction
- 67 -
Partie III Incidences des V.M.S sur l’intercompréhension entre les deux groupes
Les variantes morphologiques se répartissent en différents types (voir supra partie I).
Mais le test de l’intercompréhension1 nous a permis de constater que seules les variantes de
formes totalement distinctes (les plus nombreuses) affectent d’une façon réelle
l’intercompréhension entre les locuteurs des deux régions. En fait, même s’il s’agit d’un
signifié identique, l’intercompréhension entre les deux groupes devient difficile sinon
impossible quand ce signifié est porté par deux signifiants complètement différents et ignorés
réciproquement par les locuteurs des deux régions. Nous pouvons citer quelques exemples :
azagur (S.A.B) « dos » / tiwwa (S.E.T)
i$es uzagur (S.A.B) “colonne vertébrale” / ssen (S.E.T)
iérem (S.A.B) « intestin » / aje$dan (S.E.T)
lbecna (S.A.B) « sorgho blanc » / ablul (S.E.T)
loefna (S.A.B) « grand plat (en terre, en fer ou en boit) » / lmetred (S.E.T)
acenfir (S.A.B) « lèvre »/ aîerbib (S.E.T)
adrum (S.A.B) « groupement de familles et de clans familiaux unis par des liens
d’origine et de parenté dans un même village »/ taxlijt (S.E.T)
Ou même quand l’un de ces deux signifiants utilisé dans une région est complètement
ignoré dans l’autre région par exemple : aqenfud (S.A.B) « hérisson » / inisi (S.E.T), le teme
1
Le test consiste à soumettre la liste du vocabulaire obtenue dans une région aux locuteurs de l’autre région afin
de savoir si ce vocabulaire est connu par ces mêmes locuteurs et quelle interprétation sémantique donnent- ils de
chaque terme. Nous n’oublions pas de faire recours aux contextes d’utilisation des termes quand le résultat est
négatif (quand ce vocabulaire n’est pas connu par les locuteurs). Et ce pour savoir si les locuteurs pourront
comprendre, suivent le contexte, le sens général des termes en question.
- 68 -
Partie III Incidences des V.M.S sur l’intercompréhension entre les deux groupes
inisi est connu dans la région de S.A.B même s’il n’est pas utilisé alors que aqenfud est
complètement ignoré par les locuteurs de S.E.T, donc la communication dans ce cas, sera
difficile à réussir. C’est l’exemple aussi de :
Nous avons là, des exemples d’un genre de variantes qui interdisent absolument
l’intercompréhension spontanée.
Par contre, les autres types de variantes, n’ont aucune influence sur
l’intercompréhension entre les deux groupes. Notamment les variantes de formes
partiellement différentes ainsi que quelques variantes de formes totalement différentes tels
que :
tameddit (S.A.B) « après midi, soir » / taεecwit (S.E.T)
tamusni (S.A.B) « connaissance, science, savoir » / lεilem (S.E.T)
tilawin (S.A.B) « femmes » / lxalet (S.E.T)
zzuo (S.A.B) « deux heure » / ssaεtin (S.E.T)
hlek (S.A.B) « être malade » / aîen (S.E.T)
ssirem (S.A.B) « desirer » / tmenna, b$u, caha (S.E.T)
ûegged (S.A.B) « chasser » / ûîad (S.E.T)
Et pratiquement, tous les termes qui sont connus ou compris par les locuteurs des deux
régions mais qui ne sont employés fréquemment que dans une seule région.
- 69 -
Partie III Incidences des V.M.S sur l’intercompréhension entre les deux groupes
si nous utilisons les termes a$ebb°aô ou tafukt, à titre d’exemple, dans les deux régions et
dans un même contexte nous n’allons pas réussir la transmission du message voulu. Ceux de
Sidi Ali Bounab interprèteront a$ebb°aô comme « poussière » et tafukt comme « lumière
diffuse du soleil » alors que ceux de Souk El Tenine comprendront, successivement, « pluie »
et « soleil ».
- 70 -
Partie III Incidences des V.M.S sur l’intercompréhension entre les deux groupes
Conclusion
En fait les variations morphologiques et sémantiques, dans la majorité des cas, sont
susceptibles de bloquer la communication. Elles influencent négativement
l’intercompréhension entre les locuteurs des deux régions. Les blocages de
l’intercompréhension se ramènent grosso modo :
Dans le cas des variations sémantiques, à la différence des signifiés d’un même
signifiant selon que l’on est dans une région ou dans une autre.
L’analyse linguistique des deux parlers, est de ce fait, indispensable pour dégager les
différences susceptibles de rendre l’intercompréhension malaisée voire impossible, et essayer
ensuite de les vaincre. « Il arrive fréquemment que l’incompréhension initiale fasse place à
des rapports linguistiques presque normaux dès qu’une méfiance initiale a été vaincue et
qu’ont été reconnues certaines correspondances systématiques » (MARTINET André, 1980,
P. 147).
- 71 -
Conclusion
générale
Conclusion générale
Il est admis que le kabyle est uni et varié au même temps en ce sens que malgré la
variation, il subsiste des convergences incontestables notamment au niveau syntaxique. Le
lexique cependant, constitue le lieu de variation par excellence. Il accentue la différenciation
au point qu’il interdit absolument, dans certains cas, l’intercompréhension immédiate entre les
kabylophones. Cela montre la nécessité de réaliser rapidement des études de géographie
linguistique de la Kabylie pour une meilleure connaissance de tous les parlers kabyles, surtout
ceux qui demeurent jusque là moins ou non documentés, les parlers des deux extrémités
(occidentales et orientales) en particulier.
Notre étude confirme, de ce fait, que la situation n’est pas toujours uniforme même à
l’intérieur d’un même dialecte. L’opposition des parlers des deux extrémités du territoire à
savoir le parler de Sidi Ali Bounab et celui de Souk El Tenine, nous a permis de constater que
les recoupements de vocabulaire entre eux, se situent aux environs de 52 % , sur la base d’une
liste test de 2065 unités fondamentales. Ce taux nous démontre que, combien même cette
étude ne concerne que le vocabulaire fondamental, le degré de différenciation au plan lexical
est important.
La variation concerne aussi bien les termes de souche berbère que les emprunts. Elle
affecte les deux niveaux analysés:
- 73 -
Conclusion générale
- 74 -
Conclusion générale
scolarisation (totale ou partielle) en langue berbère, donc d’une large diffusion » ( 1989,
130). En effet, le vocabulaire fondamental « est censé être utiliser par les praticiens,
didacticiens et enseignants de la langue, pour deux activités différentes : l’élaboration
d’outils pédagogiques (…) ou alors directement pour la préparation des cours »
(CHEMAKH Saïd, 2003, p. 205).
- 75 -
Annexes
Annexe 1
Agzul
Résumé en berbère
Annexe 1 agzul
Tazwert
Tqbaylit am tmazi$t, xas yella wayen i yezdin gar tmeslayin-is yella da$en
wayen i tent-yesemgirden. D amgired id-yettbanen deg yeswiren yemxallafen n
tesnawalt, abaεda deg umawal. Amgired-agi simmal simmal irennu, ma nruê si
temnavt $er tayev, abaεda imi taqbaylit ar ass-a mazal ur tegni ara ( rnu $er ssebbat
nniven).
Imi i d-nebder agnay , d tidet, agnay n tmazi$t ur yezmir ara ad d-yili akka
tura, maca ayen i nezmer ad nexdem d agnay n tantaliyin, yal ta i yiman-is.
tmeslayin n teqbaylit : tameslayt n Sidi εli Bunab (tamnaivt id-yezgan deg umalu n
lwilaya n Tizi Wezzu) d tin n Ssuq Letnin ( tamnavt id-yezgan deg usammer n lwilaya
n Bgayet).
‐ 78 ‐
Annexe 1 agzul
Aêric wis sin yewwi-d $ef tesnamka. Newwi-d deg-s awal $ef wayen yezdin
d wayen yesemgirden gar snat n tmeslayin-a deg uswir n tesnamka.
Aêric wis krad yewwi-d $ef tezrirt n yemgirden deg uswir n tesnal$a d win n
tesnamka $ef umsefhem gar yemsawalen n snat n temnavin.
I.Tasnal$a
I.1.Ismawen
- Ne$ d ambaddel n yimukan n tergalin, deg uéar n wawalen, seg tmeslayt $er
nsen mgirdent s lekmal ( md : afenoal( S. ε.B) / agdur ( S.L), azagur( S.ε.B) / tiwwa
( S.L)).
Asnefru gar snat n tmeslayin i wumi nexdem tasleî tettili-d da$en s ssebba n
umgired n yismawen yemserwasen deg tewsit ( md : allen( S. ε.B) / tiîîawin( S.L)) ne$
deg umvan ( md : anzaren( S. ε.B) / inzer ( S.L)).
I.2. Imyagen
- D a$elluy n yiwet ,ne$ ugar, n tergalt seg yiwen n umyag gar yal sin n
‐ 80 ‐
Annexe 1 agzul
is ama di tmeslayt-a ama di tayev ( md : azzel( S. ε.B) / îleq, cala ( S.L), êlu( S.ε.B) /
ejji ( S.L)).
I.3. Ireîîalen
deg umedya-agi: arqiqan( S. ε.B) / areqqaq ( S.L) ( id-yekkan si taεrabt rraqiq), maca
llan wid yeqqimen kan akken s tmeûkiwt tasnal$ant n tutlayt ansi id-kkan ( md : baîaîa
( S. ε.B) / lbaîaîa( S.L) id-yekkan si taεrabt lbaîaîa). Yernu asmuze$ ur d-yelli ara kif kif
di snat n tmeslayin-a. Yella wanda areîîal yettumuze$ di tmeslayt maca ur yettumuze$
ara di tmeslayt itt-id-iqublen (md: axeddaε (S. ε .B) / lxadeε (S.L) id-yekkan si taεrabt
lmuxadiε). Am akken timeslayin-agi i nextar; i wakken ad d-mlent yiwet n tidet reîîlent-
d awalen yemgirden ama si yiwet n tmeslayt ( md : loar id-yekkan si taεrabt loar
d-tervel, di lawan anda tayev tessexdam awal n teqbaylit (md: azekka (S. ε .B) /
$edwa ( S.L) id-yekkan si taεrabt l$add, $edwa).
Ilaq ad d-nini akken ireîîalen snernayen deg umgired gar snat n tmeslayin-
a i nextar. £ef 1008 n yireîîalen, 530 kan (azal n 52 %) i d ucriken (d yiwen nsen) gar
snat n tmeslayin-a.
‐ 81 ‐
Annexe 1 agzul
II. Tasnamka
II.1.1. Amili
d yiwet n tal$a ama di tmeslayt-a ama di tayev (md: adrar (S. ε.B) / adrar (S.L)). Ne$
wid yemgirden kan cwiî di tal$a (md: izrem (S. ε.B) / azrem (S.L)).
II.1.2.Ankaz
Deg tezrawt nne$ nwala d akken amgired deg uswir n tesnamka, gar snat n
n ( S. ε.B) “galette levee, à levain” i yesεa deg tin n ( S.L)” levure, levain”, lkeswa maci d
anamek i yesεa deg tmeslayt n ( S. ε.B) “vêtements” i yesεa deg tin n ( S.L)” robe
kabyle”, tabexsist maci d anamek i yesεa deg tmeslayt n ( S. ε.B) “figue” i yesεa deg tin
n ( S.L)” figuier”.
‐ 82 ‐
Annexe 1 agzul
tafukt deg tmeslayt n ( S.ε.B) “lumière diffuse du soleil” yettawi-t wawal iîuj deg tin n
( S.L); deg lawan i deg anamek n iîij deg tmeslayt n ( S. ε.B) “soleil” yettawi-t wawal
tafukt deg tin n ( S.L).
-Ne$ mi ara yili deg yiwet gar snat n tmeslayin-a ssexdamen tafyirt deg
ubdil n yiwen n wawal i ssexdamen deg tmeslayt itt-id-iqublen, aya i wakken ad d-
mlen yiwet n tidet (md: sellawazekka ( S. ε.B) / zdat n seld azekka ( S.L) ).
-Ne$ da$en mi ara yili awalen llan di snat n tmeslayin, maca deg yiwet
sεan kan yiwen ne$ sin n yinumak ma di tayev, rnu $er yinumak-agi, sεan inumak
nniven ( md: taddart yesεa kan yiwen n unamek deg tmeslayt n ( S. ε.B) “village”
maca deg tin n ( S.L) yesεa krad n yinumak “village// clôture// une des deux parties
principales du sol de la maison de style traditionnel, lieu de séjour” .
Amsefhem yettas-d yewεar ne$ ur d- yettili ara mavi gar yemsawalen n snat n
temnavin, mi ara yilint tal$iwin n wawalen yesεan yiwen n unamek, di snat n
tmeslayin, mgirdent s lekmal. Abaεda mi ara yili awalen-a ur ttwasnen ara di temnavt
anda ur ten-ssexdamen ara.
‐ 83 ‐
Annexe 1 agzul
Tagrayt
$er taggara n tezrawt nne$ nezmer ad d-nesukkes snat n tneqivin s wazal nsent:
Taneqiî tamezwarut:
tmeslayt n Sidi εli Bunab d tin n Ssuq Letnin, $ef tmawalt tamedrut, tsbeyyen-ane$-d
akken xas yella wayen i hent-yesemlilen ( 52% n tmawalt ), yella da$en wayen i hent-
yesnekzen, ama deg tesnal$a ama deg tesnamka. Amgired-agi igellu-d deg waîas n
tikwal s war amsefhem gar yemsawalen n snat n temnavin.
Taneqiî tis snat taεna tamawalt tamedrut. Imi di teqbaylit ur nesεi ara
tamawalt-agi i yettwaxedmen $ef llsas n wammud imaw, am waken yella lêal deg
tutlayin nniven am tefransist deg umedya. Ihi nxemmem akken ad tt-id-nexdem.
Tamawalt-agi tesεa azal d ameqran, abaεda segmi tekcem tmazi$t deg unagraw n
usegmi azzayri; imi neéra akken aselmed d yiwen n ttawil yesεan azal ameqran i
usiwev d usnarni n ta$ulin n usexdem n tutlayt.
‐ 84 ‐
Annexe 1 agzul
Amawal
Agnay: aménagement
Amedru: fondamental
Amili: convergence
Ankaz: divergence
Asnefru: distinction
Aserwes: comparaison
Aswir: niveau
Gnu : aménager
Imsawalen : locuteurs
Tamawalt : vocabulaire
Tamlellit : alternance
Tamenvut : variante
Tameûkiwt : structure
Tasnal$a : morphologie
Tasnamka : sémantique
Tasnawalt : linguistique
Tazrirt : influence
Zrir : influencer
‐ 85 ‐
Annexe 2
Liste récapitulative des
variantes
morphologiques
Liste récapitulative des variantes morphologiques
I. Les noms
87
afrag (S.A.B) « clôture » / abraê (S.E.T)
aferraê (S.A.B) « plat allant au feu pour cuire la galette » / afan (S.E.T)
afrux (S.A.B) « oiseau » / agîiî (S.E.T)
aftat (S.A.B) « petit morceau de pain » / aêrif (S.E.T)
aftat (S.A.B) « petit morceau de viande » / tamessunt (S.E.T)
agames (S.A.B) « mâchoire » / a$esmar (S.E.T)
ageffur (S.A.B) « pluie » / a$ebbar (S.E.T)
agelzim (S.A.B)“hache” / tacaqqurt (S.E.T)
agens (S.A.B) « une des deux parties principales du sol de la maison de style
traditionnel, lieu de séjour » / taddart (S.E.T)
agris (S.A.B) « glace, gelée » / agrus (S.E.T)
agris (S.A.B) « glace, gelée » / ajli (S.E.T)
88
bnadem (S.A.B) « être humain » / lεebd (S.E.T)
amkan (S.A.B) « endroit, place, lieu » / anni (S.E.T)
ameqran (S.A.B)“ grand, âgé“ / agaεmir (S.E.T)
lkar (S.A.B) « part, portion » / amur (S.E.T)
amuslim (S.A.B)« musulman » / imeslem (S.E.T)
amusnaw (S.A.B)« savant » / lmusni (S.E.T)
amezwaru (S.A.B)« premier » / amezwar (S.E.T)
ameééu$ (S.A.B)« oreille » / imejj (S.E.T)
anna$ (S.A.B) « palais » / ima$ (S.E.T)
annar (S.A.B) « aire à battre » taddart (S.E.T)
anebdu (S.A.B) « été » / ûûif (S.E.T)
aneggaru (S.A.B) « dernier » / aneggar (S.E.T)
anemsir (S.A.B) « peau d’ovin garnie de sa laine (brute ou travaillée) » / ahidur
(S.E.T)
anemsir (S.A.B) « peau d’ovin garnie de sa laine (brute ou travaillée) » / abeîîan
(S.E.T)
89
arrac (S.A.B) « enfants, garçons » / leεyel (S.E.T)
90
azniq (S.A.B) « rue de village » / tazniqt (S.E.T)
azuran (S.A.B) « gros, épais » / azehran (S.E.T)
aé$al (S.A.B) « grande chaleur » / aqebli (S.E.T)
aé$al (S.A.B) « grande chaleur » / achili (S.E.T)
aéru (S.A.B) « pierre » / arûif (S.E.T)
91
idis (S.A.B) « coté, partie latérale d’une chose » / aceîîub (S.E.T)
idmaren (S.A.B) « poitrine » / admaren (S.E.T)
iv (S.A.B)“nuit” / taεecwit (S.E.T)
if (S.A.B) « sein » / tabbuct (S.E.T)
ifires (S.A.B) « poires, poiriers » / lfires (S.E.T)
igellil (S.A.B) « pauvre, miséreux » / aéawali (S.E.T)
igellil (S.A.B) « pauvre, miséreux » / ame$bun (S.E.T)
igenni (S.A.B) « ciel » / lehwa (S.E.T)
iêbuben (S.A.B) « figues sèches » / tazart (S.E.T)
ik°ser (S.A.B) « en bas » / sadda (S.E.T)
ik°ser (S.A.B) « en bas » / taneddayt (S.E.T)
ilem (S.A.B) « vide » / lfare$ (S.E.T)
ileméi (S.A.B) « jeune homme » / aqcic (S.E.T)
iles (S.A.B) « longue » / alêaê (S.E.T)
imaren (S.A.B) « moment, à ce moment là » /luxent (S.E.T)
imekli (S.A.B)“ repas de la journée” / le$da (S.E.T)
92
itbir (S.A.B) « pigeon » / aêmam (S.E.T)
iîij (S.A.B) « soleil » / tafukt (S.E.T)
izirdi (S.A.B) « renard » / izirduy (S.E.T)
izrem (S.A.B) « serpent » / azerm (S.E.T)
iéri (S.A.B) « la vue » / timeéri (S.E.T)
iéri (S.A.B) « la vue » / timeériwt (S.E.T)
iéri (S.A.B) « la vue » / timeérit (S.E.T)
iérem (S.A.B) « intestin » / aje$dan (S.E.T)
jeddi (S.A.B) « (mon) grand père » / zizi (S.E.T)
jeddi (S.A.B) « (mon) grand père » / sidi (S.E.T)
jida (S.A.B) « (ma) grand-mère » nanna (S.E.T)
kilu (S.A.B) « kilo » / lkilu (S.E.T)
lamin (S.A.B) « chef traditionnel du village » / ccix (S.E.T)
lawan (S.A.B) « temps, époque, période, moment imprécis » / lmeêel (S.E.T)
laεli (S.A.B) « hauteur » / liεli (S.E.T)
laεmar (S.A.B) « vie » / timεict (S.E.T)
laεmar (S.A.B) « vie » / lmaεict (S.E.T)
laεnaûer (S.A.B) « fontaine, source » / lεenûer (S.E.T)
lbecna (S.A.B) « sorgho blanc » / ablul (S.E.T)
lebraq (S.A.B) « éclaire » / lebruq (S.E.T)
lberquq (S.A.B) « prunes » / lεin (S.E.T)
llebsa (S.A.B) « habit, vêtements » / lqecc (S.E.T)
lfuva (S.A.B) « pièce de tissu à rayures noires, jaunes et rouges » / amendil
(S.E.T)
loar (S.A.B) « voisin » / amεacer (S.E.T)
loefna (S.A.B) « grand plat ( en terre, en fer ou en boit ) » / lmetred (S.E.T)
loessa (S.A.B) « corps ( d’un être humain ou animal , vivant ou mort ) » / ljedda,
loedda (S.E.T)
leowaz (S.A.B) « ragoût de légumes (avec ou sans viande), qu’on mange avec ou
sans pain» / aseqqi (S.E.T)
leowaz (S.A.B) « ragoût de légumes (avec ou sans viande), qu’on mange avec ou
sans pain» / leftur (S.E.T)
lêafer (S.A.B) « plante du pied, sabot d’équidé » / lqaε uîar (S.E.T)
lêala (S.A.B) « état , temps climatique» / lêal (S.E.T)
93
lêamu (S.A.B) « chaleur » / aqebli (S.E.T)
leêcic (S.A.B) « herbe » / rrbiε (S.E.T)
lêif (S.A.B) « misère, pauvreté, humiliation, ennuis de toutes sortes » / lêuj
(S.E.T)
94
medden (S.A.B) « les gents, les étrangers, les autres qui ne sont pas de la famille
directe et proche » / lεibad (S.E.T)
medden (S.A.B) « les gents, les étrangers, les autres qui ne sont pas de la famille
directe et proche » / iberraniyen (S.E.T)
nanna (S.A.B) « grande soeur, tante paternelle » / lalla (S.E.T)
nnefû (S.A.B) « moitié » / azgen (S.E.T)
nnuba (S.A.B) « tour » / ddoula (S.E.T)
rric (S.A.B) « plumes » / acencaw (S.E.T)
rritla (S.A.B) « litre » / llitra (S.E.T)
sell azekka (S.A.B) « après demain » / seld azekka (S.E.T)
agellid (S.A.B) « roi, sultan » / sselîan (S.E.T)
sser (S.A.B) « secret » / tigza (S.E.T)
tazmert (S.A.B) « santé » / ûûeêa (S.E.T)
tabret (S.A.B) « lettre » / tabôat (S.E.T)
tafarciî (S.A.B) « fourchette » / afurciî (S.E.T)
tafsuyt (S.A.B) « printemps » / rrbiε (S.E.T)
taftilt (S.A.B) « lampe » / tiftilt (S.E.T)
llamba (S.A.B)« lampe » / tiftilt (S.E.T)
tafunart (S.A.B)« foulard » / timeêremt (S.E.T)
tafunazt (S.A.B)« vache » / tafunast (S.E.T)
tagmert (S.A.B)« jument » / taserdunt (S.E.T)
tagmert (S.A.B)« jument » / tajedεunt (S.E.T)
tag°nit (S.A.B)« terrain plat » / taweîîayt (S.E.T)
tag°ersa (S.A.B)« soc de charrue » / tayerza (S.E.T)
taguyt (S.A.B) « brouillard léger au ras du sol » / aguê (S.E.T)
taêdayt (S.A.B) « fille » / taqcict (S.E.T)
tajmaεit (S.A.B) « lieu de réunion de quartier ou de village, bâti ouvert » /tajmeεt
(S.E.T)
tajmaεit (S.A.B) « réunion de quartier ou de village » / anejmuε (S.E.T)
tak°essart (S.A.B)“descente, pente” / tagsert (S.E.T)
tak°essart (S.A.B)“descente, pente” / taneddayt (S.E.T)
takessiwt (S.A.B) « robe kabyle » / lkeswa (S.E.T)
taktabt (S.A.B)“ livre” / akarni (S.E.T)
taktabt (S.A.B)“ livre” / lliber (S.E.T)
95
talast (S.A.B) « borne, limite » / tilest (S.E.T)
talaxt (S.A.B) « argile, poterie » / ideqqi (S.E.T)
taluft (S.A.B) « problème » / anezgum (S.E.T)
taêkayt (S.A.B) « histoire, conte » / taêeooet (S.E.T)
taêkayt (S.A.B) « histoire, conte » / tamεayt (S.E.T)
tamart (S.A.B)« barbe » / acamar (S.E.T)
tamart (S.A.B)« barbe » / tacamert (S.E.T)
tamart (S.A.B)« barbe » / lleêya (S.E.T)
tamazirt (S.A.B)« jardin » tigert (S.E.T)
tameddit (S.A.B)« après midi, soir » / taεecwit (S.E.T)
tamegêelt (S.A.B)« fusil » / abeckiî (S.E.T)
tamidda (S.A.B)« buse (oiseau de proie) » / tamedda (S.E.T)
tame$ra (S.A.B) « fête » / lεers (S.E.T)
tamtunt (S.A.B) « galette levée, à levain » / ameîluε (S.E.T)
tamusni (S.A.B) « connaissance, science, savoir » / lεilem (S.E.T)
tamezdu$t (S.A.B) « habitation » / amezdu$ (S.E.T)
taneqlet (S.A.B) « figuier » / taberrant (S.E.T)
taneqlet (S.A.B) « figuier » / tagrurt (S.E.T)
taneqlet (S.A.B) « figuier » / tabexsist (S.E.T)
ta$aî (S.A.B) « chèvre » / ta$ejvet (S.E.T)
ta$°ect (S.A.B) « gorge » / tamiooa (S.E.T)
ta$°ect (S.A.B) « gorge » / agergit (S.E.T)
ta$°ect (ûûut) (S.A.B) « voix » / ûûut (S.E.T)
ta$eddiwt (S.A.B) « carde comestibles, cardons » / tigernina (S.E.T)
ta$°enoayt (S.A.B) « cuillère » / ta$enoawt (S.E.T)
taqabact (S.A.B) « petite pioche, binette » / tagelzimt (S.E.T)
taq°rist (S.A.B) « galette » / aêbul (S.E.T)
tarracin (S.A.B) « filles » / tiqcicin (S.E.T)
tarbaεt (S.A.B) « groupe » / tajmaεt (S.E.T)
targit (S.A.B) « rêve » / taburigt (S.E.T)
targit (S.A.B) « rêve » / tagurigt (S.E.T)
tarigla (S.A.B) « montant vertical du métier à tisser » / tawdaî (S.E.T)
96
taseîîa (S.A.B) « branche d’arbre » / iciî (S.E.T)
taswiεt (S.A.B) « moment » / tasweεt (S.E.T)
tawenza (S.A.B) « raie dans les cheveux au milieu du front » / taεnuôt, aεnuô
(S.E.T)
tawsa (S.A.B) « cotisations données pour des fêtes familiales » / lêeq (S.E.T)
lêenni (S.A.B) « cotisations données pour des fêtes familiales » / lêeq (S.E.T)
tawwurt (S.A.B) « porte » / lbab (S.E.T)
tawezzaεt (S.A.B) « partage collectif de viande au village » / lewziεa (S.E.T)
tawezzaεt (S.A.B) « partage collectif de viande au village » / zzerd (S.E.T)
tawezzaεt (S.A.B) « partage collectif de viande au village » / zzerda (S.E.T)
tayaéilt (S.A.B) « peigne pour tasser le tissage » / taxellalt (S.E.T)
97
times (S.A.B)« feu » / lεafit (S.E.T)
ti$ilt (S.A.B)« colline » / tacwawt (S.E.T)
tizi (S.A.B)« colline » / tacwawt (S.E.T)
ti$irdemt (S.A.B) « scorpion » / ta$urdemt (S.E.T)
ti$ratin (S.A.B) « youyous, cris de joie des femmes » / ize$riten (S.E.T)
ti$ratin (S.A.B) « youyous, cris de joie des femmes » / tize$ritin (S.E.T)
tisirt (S.A.B) « moulin à grain » / rrêa (S.E.T)
tissit (S.A.B) « action de boire » tissi (S.E.T)
deqqet (S.A.B) « coup » / dderba (S.E.T)
tiyita (S.A.B) « coup » / dderba (S.E.T)
deqqet (S.A.B) « coup » / deqqa (S.E.T)
tiyita (S.A.B) « coup » / deqqa (S.E.T)
deqqet (S.A.B) « coup » / lxebîa (S.E.T)
tiyita (S.A.B) « coup » / lxebîa (S.E.T)
ttejra (S.A.B) « arbre » / taseoourt (S.E.T)
ttejra (S.A.B) « arbre » / taseîîa (S.E.T)
98
ussu (S.A.B) « lit, litière, couche préparée, literie étendue sur le sol » / ibessaîen
(S.E.T)
uwday (S.A.B) « juif » / uday (S.E.T)
uwday (S.A.B) « juif » / ujwif (S.E.T)
wetma (S.A.B)“(ma) soeur” / ultma (S.E.T)
99
II. Les verbes
100
ddukel (S.A.B) « aller ensemble, s’accompagner » / saεef (S.E.T)
zzi (S.A.B) « tourner, enrouler » / griwel (S.E.T)
îebbaε (S.A.B) « pousser, bousculer » / demmer (S.E.T)
veggar, îeggar (S.A.B) « jeter, rejeter, lancer, expulser, chasser » / îeyyer (S.E.T)
îeggar, veggar (S.A.B) « jeter, rejeter, lancer, expulser, chasser » / îeyyec
(S.E.T)
vhaô (S.A.B) « paraître, être vu » / ban (S.E.T)
mud (S.A.B) « donner » / ekf (S.E.T)
ffe$ (S.A.B) « sortir » / areg (S.E.T)
freq (S.A.B) « répartir » / wezzeε (S.E.T)
ftaô (S.A.B) « déjeuner » / t$edda (S.E.T)
ftek (S.A.B) « percer » / nqar (S.E.T)
eg (S.A.B) « faire, être de telle ou telle façon » / xdem (S.E.T)
ewqem (S.A.B) « faire, être de telle ou telle façon » / xdem (S.E.T)
egg° (S.A.B) « pétrir, être pétri » / εjen (S.E.T)
egg° (S.A.B) « pétrir, être pétri » / εrek (S.E.T)
glu (S.A.B) « prendre avec, prendre par la même occasion » / îerq (S.E.T)
gri (S.A.B) « rester (restes) » / fîel (S.E.T)
heggi (S.A.B) « se préparer, être prêt » / ewjed, ccewjed (S.E.T)
heggi (S.A.B) « se préparer, être prêt » / zwi (S.E.T)
hlek (S.A.B) « être malade » / aîen (S.E.T)
hudd (S.A.B) « démolir, détruire » / huzz (S.E.T)
hudd (S.A.B) « démolir, détruire » / ssedrem (S.E.T)
huzz (S.A.B)“ bercer“ / dewweê (S.E.T)
hwu (S.A.B) « plaire, être agréable » / εjeb (S.E.T)
êaz (S.A.B) « toucher » / qelleb (S.E.T)
êaz (S.A.B) « toucher » / laweê (S.E.T)
êekkar (S.A.B) « regarder » / sig (S.E.T)
êekkar (S.A.B) « regarder » / îill (S.E.T)
êekkar (S.A.B) « regarder » / twalleh (S.E.T)
smuqel (S.A.B)« regarder » / sig (S.E.T)
smuqel (S.A.B)« regarder » / îill (S.E.T)
smuqel (S.A.B)« regarder » / twalleh (S.E.T)
êlu (S.A.B)« guérir » / ejji (S.E.T)
101
êemmel (S.A.B)« aimer » /êib (S.E.T)
êwi (S.A.B) « chasser » / îeyyec (S.E.T)
ihriw (S.A.B) « être large » / iwsiε (S.E.T)
im$ur (S.A.B) « grandir, être grand » /ggaεmer (S.E.T)
iméi (S.A.B) « être petit » / bbezteê (S.E.T)
i$°zif (S.A.B) « être long » ikmil (S.E.T)
i$°zif (S.A.B) « être long » / gaεmer (S.E.T)
iwzil (S.A.B) « être court » / igzil (S.E.T)
kfu (S.A.B) « cesser, être fini, être terminé » / fak (S.E.T)
knu (S.A.B) « (se) courber» / êder (S.E.T)
krah (S.A.B) « détester » / εaf (S.E.T)
eks (S.A.B)“berger” / îwi (S.E.T)
lal (S.A.B) « naître » / nnarni (S.E.T)
llhi (S.A.B) « s’occuper » / llethi (S.E.T)
gerrez (S.A.B) « être beau » / bhu (S.E.T)
lhu (S.A.B) « être beau » bhu (S.E.T)
gerrez (S.A.B) « être beau » / seggeb (S.E.T)
lhu (S.A.B) « être beau » / seggeb (S.E.T)
lêu (S.A.B) « marcher » / ddu (S.E.T)
llexs (S.A.B) « être mouillé » / bzeg (S.E.T)
lεeb (S.A.B) « jouer » / rar, irar (S.E.T)
mlal (S.A.B) « (se) rencontrer, (se) rejoindre » / laqa (S.E.T)
mlal (S.A.B) « (se) rencontrer, (se) rejoindre » / mlaqi (S.E.T)
mme$ (S.A.B) « se précipiter sur, mettre la main à ou sur » / jεer (S.E.T)
msed (S.A.B) « être aiguisé » / êerrec (S.E.T)
msed (S.A.B) « être aiguisé » / cêed (S.E.T)
nnal (S.A.B) « toucher » / qelleb (S.E.T)
nnev (S.A.B) « s’enrouler » / dewwer (S.E.T)
nnev (S.A.B) « s’enrouler » / sehlilez (S.E.T)
en$ (S.A.B) « tuer » / e$$ (S.E.T)
n$ed (S.A.B) « broyer, piler, moudre » / eéd (S.E.T)
– nîev (S.A.B) « être contagieux » / derreε (S.E.T)
lûeq (S.A.B) « être contagieux » / derreε (S.E.T)
nîew (S.A.B) « sauter, bondir » / neggez (S.E.T)
102
nnulfu (S.A.B) « paraître, être inventé » / ffe$ (S.E.T)
nnulfu (S.A.B) « paraître, être inventé » / erg (S.E.T)
$ill (S.A.B) « croire » / nwu (S.E.T)
$umm (S.A.B) « (re) couvrir, cacher, dissimuler » / $eîîi (S.E.T)
qebbi (S.A.B) « être gros » / ejji (S.E.T)
qelleb (S.A.B) « fouiller, chercher, parcourir » / duô (S.E.T)
qelleb (S.A.B) « fouiller, chercher, parcourir » / fettec (S.E.T)
qelleb (S.A.B) « fouiller, chercher, parcourir » / êuf (S.E.T)
qraê (S.A.B) « avoir mal, faire souffrir » / εîeb (S.E.T)
rkeb (S.A.B) « monter sur une monture (dans la voiture) » / ani (S.E.T)
– er$ (S.A.B) « brûler » / êreq (S.E.T)
ers (S.A.B) « descendre » / aîer (S.E.T)
103
essu (S.A.B) « étendre, disposer sur le sol, préparer la literie » / ferrec (S.E.T)
ssuref (S.A.B) « marcher à grands pas » / jjeεîer (S.E.T)
ssuter (S.A.B)« demander » / îleb (S.E.T)
104
Annexe 3
Liste récapitulative
des variantes
sémantiques
I.Les noms
106
aseqqi « sauce, bouillon de couscous » dans le parler de S.A.B
« ragoût de légumes (avec ou sans viande), qu’on mange avec ou sans
pain» dans le parler de S.E.T
ixef « pointe // sommet // tête (se dit uniquement pour les animaux : moutons,
vaches,…) » dans le parler de S.A.B
« tête» dans le parler de S.E.T
107
leftur “ repas de la journée” dans le parler de S.A.B
« ragoût de légumes (avec ou sans viande), qu’on mange avec ou sans
Pain» dans le parler de S.E.T
lfuva/ timeêremt « pièce de tissu à rayures noires, jaunes et rouges » dans le parler de S.A.B
« foulard » dans le parler de S.E.T
108
lxebz « pain » dans le parler de S.E.T
“pain de boulanger” dans le parler de S.A.B
nanna « (ma) grande soeur, (ma) tante paternelle » dans le parler de S.A.B
« (ma) grand-mère » dans le parler de S.E.T
109
taluft « problème» dans le parler de S.A.B
« affaire » dans le parler de S.E.T
110
II. Les verbes
111
laweê « saluer avec la main » dans le parler de S.A.B
« voler, dérober //toucher , atteindre » dans le parler de S.E.T
sred « être étendu à terre suite à une maladie » dans le parler de S.A.B
« être étendu » dans le parler de S.E.T
112
Annexe 4
- 114 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence
ffe$ sortir 69
b$u vouloir, désirer 67
adrar montagne 66
qqim être assis 65
cc$°el occupation 65
xelleû payer, se faire payer 62
lxedma travail 60
baba père, papa 60
argaz homme 59
ass jour, journée 58
rou attendre 58
aqarru tête 56
jmeε ramasser, rassembler, réunir 56
meskin pauvre, qui inspire la pitié 55
tamurt pays 55
kfu cesser, être fini, être terminé 54
imaren moment, à ce moment là 53
$li tomber 51
tura maintenant 49
ader descendre 49
af trouver 49
rfed soulever, être enceinte 49
kker se lever 47
êreq Brûler 46
aman eau 45
a$rum pain 45
lmakla nourriture, le manger 45
e$$ tuer 44
εeddi passer, circuler 44
azuê peu 42
arraw descendance, enfants 41
remvan ramadan 41
tameîîut femme 41
- 115 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence
cfu se souvenir 41
êseb compter 40
tudert vie, existence 38
afeg voler, s’envoler 38
bedd être debout 38
zik temps passé 37
mmet mourir 37
eîîef tenir, retenir 37
sel entendre 36
amkan endroit, place, lieu 36
azemmur olives, oliviers 35
llah dieu 35
bzeg être enflé, être mouillé 35
ûûbaê matin, matinée 33
îeyyec jeter, rejeter, lancer, expulser, chasser, s’emparer 33
rnu ajouter 33
seksu couscous 32
zmer pouvoir à, être capable 32
lmal biens, richesse, animaux domestiques (vache, 31
moutons,…)
fôaê se réjouir, être content, être heureux 31
issin savoir 31
mlal (se) rencontrer, (se) rejoindre 31
azger bœuf 30
zzenz vendre 30
sew boire 29
gzem couper 29
lweqt temps, époque, période, moment imprécis 29
uzzal fer 28
aceffay lait 28
êfev apprendre, retenir 27
tame$ra Fête 27
akal terre 26
- 116 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence
- 117 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence
- 118 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence
cvaê danser 23
dewwar tourner, enrouler 23
efk donner 23
êwaj avoir besoin 23
irqiq être fin, être mince 23
ismiv être froid, avoir froid, se refroidir 23
tawwurt porte 23
tama coté, face, à coté de 23
xilla beaucoup, nombreux 23
l$aba forêt sauvage 23
cchar mois 23
gma (mon) frère 23
lehwa ciel 23
aqcic jeune homme 23
leftur repas de la journée 23
dderya descendance, enfants 23
afellaê laboureur 23
nnig par-dessus 22
ihriw être large 22
susem se taire, garder le silence 22
iméi être petit 22
sin deux 22
ûûeê vérité 22
lεers Fête 22
tazla course 22
lxalet femmes 22
tiî œil 22
zzit huile 22
lxir du bien 22
lqarn extrémité, siècle, coin 22
ddin religion, dette 22
ciîîaê un peu 22
- 119 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence
aεeggun muet 21
aεrab arabe 21
ilkul entièrement, tous 21
llebsa habit, vêtements 21
lfamilya famille 21
lêeq droit, justice, part, raison, cotisations données pour des 21
fêtes familiales
rrbeê réussite 21
rriêa odeur 21
akarni livre 21
times feu 21
ttejra arbre 21
cidd lier, attacher 21
iwεar être difficile 21
$ill croire 21
er$ brûler 21
ôwu être saturé, être rassasié 21
sellem saluer, baiser 21
tru pleurer 21
zde$ habiter 21
- 120 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence
zreε semer 21
aêibbi amour 21
azreg chemin 20
rrbiε herbe, printemps 20
lxebz pain 20
fransa France 20
ccix chef traditionnel du village 20
loiha coté, direction, au environ de, moment approximatif 20
l$aci les gents 20
leεqel esprit 20
tamdint ville 20
tislit mariée, belle-fille 20
cbeê être beau 20
êbes s’arrêter 20
têess écouter 20
i$°zif être long 20
qbel accepter 20
semmi nommer, mentionner 20
suv souffler sur 20
zweo se marier, être marié 20
ssired laver 19
e$z creuser 19
laq falloir, convenir 19
ggaεmer grandir, être grand 19
fhem comprendre 19
ic un 19
yelli (ma) fille 19
lawan temps, époque, période, moment imprécis 19
iôumyen français 19
ameééu$ oreille 19
imensi dîner 19
aîar pied 19
ixef tête 18
- 121 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence
- 122 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence
- 123 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence
tibêirt jardin 16
aççay nourriture, le manger 16
illi (ma) fille 16
ames être sale, être pourri, pourrir 16
azzel courir 16
cbu ressembler à 16
qîu faire des achats 16
îbib médecin 16
rkeb monter sur une monture (dans la voiture) 16
xleq créer, former son fruit 16
εwej être tordu 16
aberrani étranger 15
ccεar cheveux 15
taqcict fille 15
awki s’éveiller, être éveillé 15
ban paraître 15
ccetki porter plainte 15
egg° pétrir, être pétri 15
ejji guérir, être gros 15
krah détester 15
eré casser, rompre, briser 15
warri montrer, indiquer 15
εelleq accrocher, pendre, suspendre 15
–actal animaux domestiques (vache, moutons,…) 14
affer feuille, aile 14
ageffur pluie 14
- 124 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence
aêeddad forgeron 14
amenzu primeur, aîné 14
ameéyan jeune 14
asa$ur foin, fourrage sec 14
aytmaten frères 14
aεebbuv ventre 14
ceyyaε envoyer 14
mud donner 14
ewqem faire, être de telle ou telle façon 14
- 125 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence
aεdaw ennemi 13
aεenqiq cou 13
- 126 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence
setta six 13
ssuma prix 13
ûûeêa santé 13
tavsa rire 13
tagara fin, à la fin 13
taktabt Livre 13
tamellalt œuf 13
taqendurt robe 13
tarracin filles 13
tarewla fuite 13
timéin orge 13
tiyita coup 13
teméi jeunesse 13
timεict vie, existence 13
îînac midi 13
uraw mains jointes et tendues, paumes en haut 13
xir mieux, plus 13
ali monter 13
cabeh ressembler à 13
aîen être malade 13
nnev s’enrouler 13
lûeq coller à, adhérer, être contagieux 13
nnulfu paraître, être inventé 13
smar verser 13
sseqsi questionner 13
stufu avoir le temps 13
essu étendre, disposer sur le sol, préparer la literie 13
ssuter demander 13
rcel se marier, être marié 13
εayyeî crier 13
εoeb plaire à, captiver 13
ader$al aveugle 12
awtul lapin 12
- 127 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence
afrag clôture 12
amade$ broussailles, ronce 12
amdak°el ami 12
amur part, portion 12
axarfi mouton 12
ayla biens, propriétés 12
azzayri algérien 12
aé$al grande chaleur 12
arûif pierre 12
–ccar le mal 12
ccbaêa beauté 12
ddwa remède, médicament 12
fad soif 12
ivelli hier 12
imawlan Parents 12
imi bouche 12
inebgi hôte, invité 12
iéri la vue 12
laεli hauteur 12
- 128 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence
- 129 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence
amger faucille 11
aneggaru dernier 11
apaîrun pâtron 11
aqjun chien 11
aren semoule 11
rraêa détente, répis, ropos 11
ayeffus (à) la droit, droit 11
lmelk biens, propriétés 11
azegga$ rouge 11
$edwa demain 11
azekkayin lendemain 11
azuran gros, épais 11
azehran gros, épais 11
aεekkaz bâton 11
ccaεb peuple 11
ccef chef 11
(z) deffir derrière 11
aceîîub coté, partie latérale d’une chose 11
iles longue 11
lwaldin Parents 11
aqemmuc bouche 11
lmeεciya dîner 11
irden blé 11
jeddi (mon) grand père 11
lbir puits 11
lgaîu gâteau 11
leêcic herbe 11
lêiv mure 11
lekdeb mensonge 11
leplan plan 11
lqedd taille 11
lqis mesure 11
- 130 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence
ûûellaê saint 11
lewsex saleté 11
mazal encore, pas encore 11
meééi Jeune 11
qabel l’an prochain 11
ssaεa heure, montre, horloge 11
sseba raison, prétexte, cause, occasion 11
sebεa sept 11
sselîan roi, sultan 11
ûûifa apparence, aspect 11
taduî laine 11
tafunast vache 11
tilast borne, limite 11
taêkayt histoire, conte 11
lεilem connaissance, science, savoir 11
ta$°ect gorge, voix 11
tarbaεt groupe 11
taseîîa branche d’arbre 11
taεekk°azt cane 11
lemεeûra moulin à olives 11
tisirt moulin à grain 11
ti$mest dent 11
ddhan beurre 11
wabel dans deux ans 11
suyetma (mes) sœurs 11
zhur gros 11
εecra dix 11
ase$ acheter 11
barek bénir 11
vfer, îfer Suivre 11
vhaô paraître, être vu, être circoncis 11
îru advenir, se réaliser 11
eîs rire 11
- 131 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence
- 132 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence
a$esmar mâchoire 10
ayawen neveux ou cousins par femmes 10
loedra tronc 10
ajeqdur poterie artisanale traditionnelle neuve ou non 10
aluv boue 10
amaûûu Maçon 10
aêbib ami 10
amerkanti riche 10
ameslay Parole 10
imeslem musulman 10
amusnaw savant 10
annar aire à battre 10
apulis policier 10
atraktur tracteur 10
agezlan court 10
ikerri mouton 10
lxadeε traître 10
azelmav gauche, de gauche 10
azniq rue de village 10
aεawdiw cheval 10
aεemmud bâton 10
tamgarî cou 10
aεeqqa grain 10
bessif de force 10
–dadda grand frère, oncle paternel, terme de respect à l’égard 10
d’un homme âgé
s wadda sous, en dessous, bas, le bas, inférieur 10
idmaren poitrine 10
iûurdiyen argent 10
iîes sommeil 10
tazart figues sèches 10
- 133 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence
ilem vide 10
iqeccuven morceau de bois, brindille 10
iîij soleil 10
nanna (ma) grand-mère 10
laé faim 10
lebruq éclaire 10
loefna grand plat (en terre, en fer ou en boit) 10
loens nation 10
lêao celui qui a fait le pèlerinage à la Mecque, terme de 10
respect à l’égard d’un homme plus âgé
lkarh haine 10
lkarmus cactus 10
lmaεna sens, signification, morale 10
lemlaê sel 10
lqarê le mal, la souffrance 10
lqaε sol 10
lkil mesure 10
llufan bébé 10
lluê bois 10
lward fleur, rose, rosier 10
lεacra dix heures 10
lεic fourrage 10
mitin deux cent 10
naddam sommeil, assoupi 10
nnda rosée 10
azgen moitié 10
rric plumes 10
rqiq fin, mince 10
rrεud tonnerre 10
taôwiêt âme 10
sbiîar hôpital 10
tabret lettre 10
tacekkart sac (toile à sac (de jute ou autre)) 10
- 134 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence
Tasweεt moment 10
- 135 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence
bbuci boucher 10
qqen lier, attacher 10
crew gauler, abattre 10
tbeε suivre 10
îlu enduire 10
fser étendre, être étendu 10
fur être cuit à la vapeur 10
îerq prendre avec, prendre par la même occasion 10
hudd démolir, détruire 10
êaz toucher 10
êîar être présent, assister à 10
êekkar regarder 10
êku raconter, conter 10
êukk frotter, frictionner 10
irad être lave 10
ishil être facile 10
izdig être propre 10
iéid être doux, sucré 10
kmez gratter 10
kres nouer, se coaguler 10
llaé avoir fain 10
lqev ramasser 10
mcev peigner, se peigner, être peigné 10
jεer se précipiter sur, mettre la main à ou sur 10
msed être aiguisé 10
msel façonner une poterie 10
nîaq prendre la parole 10
neggez sauter, bondir 10
$av apitoyer, attendrir 10
qleε arracher 10
rkeî piétiner, fouler, marcher sur 10
ssexleî remuer, mêler 10
ciwan gâter 10
- 136 -
Annexe 4 Liste des unités lexicales retenues par le critère de fréquence
- 137 -
Annexe 4 Liste d’unités lexicales retenues par le critère de disponibilité
abellireo “ cigogne“
abelluv “ glands“
abeônus « burnous »
abucêiî « choléra »
abuêru « temps modéré caractérisant surtout les journées d’été entre 12h et 18h»
lmeεciya « temps modéré caractérisant surtout les journées d’été entre 12h et 18h»
açini « orange »
addaynin « étable, écurie »
taxlijt « groupement de familles et de clans familiaux unis par des liens d’origine et de
parenté dans un même village »
(t)aveggal(t) « parent(e) par alliance »
(t)aîeggal(t) « parent(e) par alliance »
avil « raisin »
afeggag « ensouple »
anbur « ensouple »
abufekran « tortue »
afeqqus « melon »
afrux « oiseau »
agîiî « oiseau »
afud « genou »
afurnu « four »
ag°lim « peau »
aglim « peau »
tacaqqurt “hache”
ag°ens « une des deux parties principales du sol de la maison de style traditionnel, lieu de
séjour »
agris « glace, gelée »
agrus « glace, gelée »
ajli « glace, gelée »
aêayek « grande couverture blanche de laine avec rayures de coton, ou unie »
aêday « garçon »
- 138 -
Annexe 4 Liste d’unités lexicales retenues par le critère de disponibilité
aεennuô „front“
anzaren « nez »
inzer « nez »
a$erda « souris »
aqehwi « marron »
aqelwac « bouc »
inisi « hérisson »
aruy « porc-épic »
aseggas in iεeddan « il y a deux ans » / send ilindi
aseggas in it iεeddan « il y a trois ans » / zdat n send ilindi
aseggas iεeddan « année dernière » / ilindi
asif « rivière »
send ilindi « il y a deux ans »
zdat n send ilindi « il y a trois ans »
ilindi « année dernière »
asigna « nuage »
asegna « nuage »
asemmiv « froid »
- 139 -
Annexe 4 Liste d’unités lexicales retenues par le critère de disponibilité
asemmiî « froid »
azbuq « entrée couverte menant à la cour intérieur dans la maison traditionnelle »
aserdun « mulet »
aserwal « pantalon »
atiîanus « tétanos »
awra$ « jaune »
awrez « talon »
axecxac « crâne »
axuxi « rose »
(t)ayaziv(t) « coq »
ayrad « lion »
a$iles « lion »
–aεecciw « hutte »
batenoal « aubergine »
baîaîa « pomme de terre »
lbaîaîa « pomme de terre »
ccfar « cils, paupière »
ciêbuv « (fleur de) coquelicot »
cclava « salade »
ççina « oranges, orangers »
ddheb « or »
ddellaε « pastèque »
ibawen « fève »
iccer « ongle »
iccew “ corne“
icc “ corne“
tabbuct « sein »
ifires « poires, poiriers »
lfires « poires, poiriers »
ifelfel « poivre, poivron »
ikkil « lait caillé »
ik°ser « en bas »
ilef « sanglier» / ilef
- 140 -
Annexe 4 Liste d’unités lexicales retenues par le critère de disponibilité
ilili « laurier-rose »
i$es uzagur “colonne vertébrale”
ssen “colonne vertébrale”
isebbaven « chaussures »
isegmi « jeune pousse, rejeton »
axalef « jeune pousse, rejeton »
iseg°ra « piquets pour l’ourdissage d’un tissage »
isegra « piquets pour l’ourdissage d’un tissage »
itbir « pigeon »
izi « mouche »
izirdi « renard »
izrem « serpent »
aje$dan « intestin »
kilu « kilo »
lkilu « kilo »
laεenûer « fontaine, source »
lbanan « banane »
lεin « prunes »
lebûel « oignons »
lleft « navet »
lfuva « pièce de tissu à rayures noires, jaunes et rouges »
loessa « corps (d’un être humain ou animal , vivant ou mort ) »
leowaz « ragoût de légumes (avec ou sans viande), qu’on mange avec ou sans pain»
lêafer « plante du pied, sabot d’équidé »
lêamu « chaleur »
aqebli « chaleur »
ssardin « poisson »
lêut « poisson »
leqbabec« vaisselle, ustensiles de cuisine »
rrwayeê « ensemble de condiments d’ingrédients »
llim « citron, citronnier »
lqares « citron, citronnier »
llisriz « cerise »
lkanun « foyer creusé dans le sol remplie du cendres »
- 141 -
Annexe 4 Liste d’unités lexicales retenues par le critère de disponibilité
leεyun « sourcils »
rritla « litre »
llitra « litre »
sell azekka « après demain »
seld azekka « après demain »
sella wazekka « dans trois jours »
zdat n seld azekka« dans trois jours »
send ivelli « avant-hier »
send iîelli « avant-hier »
ssqef « toit »
su send ivelli « l’avant-veille »
zdat n send iîelli « l’avant-veille »
su su send ivelli « il ya quatre jours »
zdat wezdat n send iîelli « il ya quatre jours »
tacacit « chéchia, calotte »
timeêremt « foulard »
taga « carde d’artichaut »
tagmert « jument »
taweîîayt « terrain plat »
tag°ersa « soc de charrue »
taguyt « brouillard léger au ras du sol »
aguê « brouillard léger au ras du sol »
tajebb°aî « tendeur »
takarruct « chêne »
- 142 -
Annexe 4 Liste d’unités lexicales retenues par le critère de disponibilité
takna « co-épouse »
takessiwt « robe kabyle »
lkeswa « robe kabyle »
talwest « belle sœur (sœur du mari) »
talust « belle sœur (sœur du mari) »
tamidda « buse (oiseau de proie) »
tamessaî « cuisse, fesse »
tameccact « cuisse, fesse »
tamezdu$t « habitation »
amezdu$ « habitation »
tanuî « belle sœur (épouse du beau frère) »
taqabect « petite pioche, binette »
tarigla « montant vertical du métier à tisser »
tawdaî « montant vertical du métier à tisser »
tasa « foie »
tasegrut « chaînette »
tasekkurt « perdrix »
taslift « belle sœur (sœur de l’épouse) »
tasumta « coussin »
taxsayt « courge »
tayaéilt « peigne pour tasser le tissage »
taxellalt « peigne pour tasser le tissage »
tazzart « fourche »
tazeqqa « chambre construite en pierre et terre »
taéarbit « tapis »
tteffaê « pomme, pommier »
tibel$iwin « babouche »
tibexsisin « figues fraîches »
lexrif « figues fraîches »
ticcart « ail »
tifednet « orteil »
tifent « orteil »
tifirellest « hirondelle »
tigeééelt « rein »
- 143 -
Annexe 4 Liste d’unités lexicales retenues par le critère de disponibilité
- 144 -
Annexe 4 Unités lexicales jugés indispensable à rajouter
avebsi « assiette »
afrigidir « réfrigérateur »
astilu « stylo »
llabyu « avion »
llikul « école »
leεlam « drapeau »
rradyu « radio »
tafarciî « fourchette »
tamacint « machine, train »
ta$°enoayt « cuillère »
tilifizyu « télévision »
îîabla « table »
- 145 -
Annexe 5
Corpus
Annexe 5 corpus
Corpus
Vocabulaire fondamental du kabyle
Les termes constituants ce corpus sont classés suivant l’alphabet kabyle indiqué dans
le dictionnaire Kabyle – Français de J.M.DALLET (1982) à l’excepttion de « o » qui est
classé juste après « g » non après « j » comme c’est le cas dans le classement de DALLET. Et
ce sans tenir compte du « e ».
Les termes synonymes appartenants à un même parler sont classés ensembles c'est-à-
dire ils prennent le même numéro d’ordre. Il est entendu que comme le soulignent
GOUGENHEIM.G et MICHEA.R « n’existe pas de véritables synonymes. Cependant dans le
langage courant, il est permis de considérer certains termes comme pratiquement
interchangeables » (1964, p.200).
Les différentes formes des verbes étaient relevées, mais pour des raisons pratiques
nous avons bloqué le total des formes à la forme infinitive du verbe (ex. les formes ôuê, sôuê,
ttôuêun, ôuêen sont bloquées dans la forme ôuê).
Il faut dire aussi que cette présentation n’implique aucunement que A et B sont
toujours des synonymes, mais plutôt, ils reflètent les réalisations d’un même phénomène ou
d’une même notion dans les deux parlers.
- 147 -
Annexe 5 corpus
I. Les noms
lemεecci (S.E.T)
- 148 -
Annexe 5 corpus
- 149 -
Annexe 5 corpus
- 150 -
Annexe 5 corpus
115 - arrac (S.A.B) « enfants, garçons » / iîufanen, iwetmen, leεyel, lwacul (S.E.T)
- 151 -
Annexe 5 corpus