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'aspect indispensable de l'accès aux installations [modifier | modifier le

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Pour qu'une installation ou une ressource soit qualifiée « d'essentielle », il est nécessaire que
cette installation ou ressource soit indispensable pour la commercialisation du produit ou du
service. Le refus par une entreprise dominante de donner accès à une ressource, infrastructure,
moyen ou installation, ou de vendre ou acheter un produit ou service à un tiers qui le demande,
peut constituer un abus de position dominante. Il apparait clairement que l'entreprise concernée a
l'obligation de mettre à la disposition de ses clients.
Si l'infrastructure à laquelle l'accès est demandé est un point de vente elle n'est pas considéré
comme essentielle s'il existe suffisamment de points de vente concurrents contrôlés par d'autres
opérateurs2.
L'entreprise publique ou privée dispose d'un monopole sur une infrastructure quelconque et au
même moment exploite un service à partir de cette infrastructure, comme en matière de
télécommunications, de transports, de l'énergie, de ventes, de prestations de services…
Ce monopole peut engendrer un abus si l'entreprise refuse l'accès aux infrastructures par un
refus injustifié, un prix non proportionné, abusif, non transparent ou encore
discriminatoire.L'existence de facilités essentielles
Ces infrastructures sont des installations ou des équipements indispensables, nécessaires, pour
assurer la liaison avec des clients et/ou permettre à des concurrents d'exercer leurs activités et
qu'il serait impossible de reproduire par des moyens raisonnables.
Il en ressort que les facilités essentielles sont considérées comme des infrastructures « non
substituables »3, pour des raisons financières ou matérielles. Il n'est pas important que les deux
opérateurs soient concurrents ou non.La position dominante
L'entreprise concernée se retrouve dans une situation de position dominante sur un marché. Il
est question ici d'identifier clairement le marché, et la position dominante qu'exerce l'entreprise
sur ce marché.
La détention des infrastructures essentielles peut conduire le titulaire à abuser de sa position en
refusant, à titre d’exemple, l'accès à ces structures à d'autres exploitants ou à l'accepter mais au
titre de certaines conditions.Un abus de position dominante
La théorie des facilités essentielles est caractérisée par l’analyse de deux marchés distincts. Le
marché en amont est celui de l’infrastructure, qui peut être un bien matériel ou immatériel. Il est
généralement en monopole pour des raisons économiques (monopole naturel) ou réglementaires
(monopole légal). Le marché en aval est celui du bien ou service final qui seul intéresse le
consommateur. Sa production requiert un accès à l’infrastructure. L’objectif de la théorie des
facilités essentielles est de limiter au maximum les effets négatifs du monopole, et donc de le
limiter au marché en amont où il est inévitable. Pour empêcher le détenteur de la facilité
essentielle de se servir de son monopole sur le marché en aval, le droit de la concurrence lui
impose de donner l’accès à son infrastructure. L'abus peut prendre différentes formes. Il s'agit de
toutes les pratiques d'exploitation d'une facilité essentielle emportant la possibilité d’éliminer les
concurrents, de faire échouer une concurrence efficace. Deux pratiques sont plus généralement
détectées : le refus d'accès et le traitement discriminatoire.
Un refus d'accès sans raisons valables aux facilités essentielles est un abus lorsque ce refus,
sans raison, rend l'activité des concurrents impossible et, par là même, éteint toute concurrence.
Des conditions d'accès à des tarifs discriminatoires révèlent également un abus qui peut
constituer à proposer des tarifs non-justifiés, notamment lorsqu'ils diffèrent des charges que le
titulaire de ses facilités supporte.
Il en résulte un véritable droit d'accès aux installations qualifiées d'essentielles.

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