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nanotechnologies dont les enjeux sont majeurs. Concernant les transferts ther-
miques il s’agit de maîtriser :
— les transferts thermiques par conduction dans les semi-conducteurs et les
matériaux composites ;
— les échanges thermiques dans les systèmes bi et triphasiques (phénomènes
d’évaporation, de condensation et de formation de ménisque) ;
— les phénomènes de transferts thermiques à l’interface entre solides en
contact ;
— les procédés d’élaboration des matériaux afin de maîtriser parfaitement
leurs propriétés.
Le présent article a pour objectif de faire découvrir les coulisses de la dynami-
que moléculaire. Pour l’ingénieur, il s’agit de comprendre les fondements de la
dynamique moléculaire pour juger de son utilité et de ses applications potentiel-
les. La technique en elle-même est relativement simple et peut être mise en
œuvre facilement. En effet, la dynamique moléculaire est basée sur l’intégration
de l’équation fondamentale de la dynamique proposée par Newton. Quelques
schémas d’intégration les plus courants sont présentés. Les principes de base
pour la mise en œuvre de la dynamique moléculaire sont expliqués. Cependant,
si seul cet aspect de la dynamique moléculaire était abordé, une grande partie
des questions qui doivent être posées pour une étude sérieuse seraient omises.
En schématisant, la dynamique moléculaire est une étape dans le processus de
simulation de la matière qui comprend :
— en amont, la détermination et le choix de potentiels d’interaction. Ce point
est discuté pour mettre en évidence les limitations de la dynamique moléculaire.
Pour un élément donné, en théorie, le potentiel est unique. Il permet de simuler
la matière dans tous ses états : solide, liquide, gazeux, cristallin ou amorphe. En
fait, les potentiels sont élaborés pour simuler au mieux la matière dans un objec-
tif précis, ce qui donne lieu à différents potentiels pour un même élément ;
— en aval, l’utilisation de la physique statistique pour calculer les propriétés
des systèmes étudiés. Ce point fait l’objet de l’article « Thermique à l’échelle
submicronique. Conduction thermique aux nanoéchelles » [BE 8 291].
(0)
Notations et symboles Notations et symboles
Symbole Unité Désignation Symbole Unité Désignation
a m.s–2 vecteur accélération V V potentiel
a0 m paramètre de maille ∆t pas de temps
a m distance entre deux particules Λ m libre parcours moyen
c eV.J–1 constante de conversion des eV en J θD K température de Debye
capacité thermique massique θE
cV J.kg–1.K–1 à volume constant
K température d’Einstein
D nombre de dimensions du système
E J énergie Liste des indices
F N vecteur force c cinétique
h J.s constante de Planck DM dynamique moléculaire
kb J.K–1 constante de Boltzmann SI système international d’unités
m kg masse i, j, k numéros de particule
N nombre de particules du système p potentiel
P Pa pression r réel
r m vecteur position
t s temps Liste des exposants
T K température e externe
v m.s–1 vecteur vitesse int interne
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NaCl 281
1.3.1 Particules classiques ou quantiques
KCl 230
En dynamique moléculaire, le comportement des atomes et des
Pb 88
molécules est décrit par la mécanique classique. Il s’agit en fait
d’une hypothèse suivant laquelle les variations d’énergie des parti- Ag 225
cules considérées sont continues. Il faut donc s’assurer que les
conditions de simulation sont telles que cette hypothèse reste tou- Zn 308
jours valable. Dans le cas contraire, les particules ont un comporte-
ment quantique, c’est-à-dire que leur variation d’énergie ne peut se Diamant 1860
faire que par des sauts d’énergie quantifiés que la dynamique molé-
culaire ne peut pas représenter.
Le comportement quantique de la matière est mis en évidence nons qui permet d’aboutir au calcul analytique de la capacité
dans les cristaux à basse température par l’évolution de la capacité thermique massique en fonction de la température T représentée
thermique massique et du coefficient de dilatation thermique qui ne sur la figure 1 [30] [31]. La capacité thermique massique ne présente
varient pas de la manière prédite par l’analyse classique. pas une évolution quantique à proprement parler, car c’est une
Exemple : au-dessous d’une certaine température, la capacité ther- grandeur statistique sur le nombre de phonons ; c’est son évolution
mique massique d’un cristal n’est pas constante (loi de Dulong et Petit). en fonction de la température qui est caractéristique de la quantifi-
cation des phonons.
(0)
Dans un solide, une partie de l’énergie totale est portée sur des Pour information, le tableau 1 donne la température de Debye
phonons qui correspondent aux modes de vibration du réseau. pour quelques éléments. Pour nombre de matériaux, cette tempéra-
L’énergie de ces phonons est quantifiée. Debye et Einstein ont pro- ture est proche de la température ambiante. Pour les simulations
posé une approximation pour la fonction de répartition des pho- réalisées à des températures inférieures à la température de Debye,
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il faut être très vigilant quant à l’interprétation quantitative des La modélisation des interactions par potentiel implique que les
résultats obtenus avec la dynamique moléculaire. atomes ou les molécules sont considérés comme un tout. Le
Un autre critère utilisé pour qualifier une particule de classique ou comportement des noyaux et des électrons n’est pas dissocié. Il
de quantique est le rapport Λ ⁄ a , où Λ est la longueur d’onde n’est donc pas possible de simuler parfaitement et complètement le
moyenne du mouvement de la particule lié à son agitation thermi- comportement de la matière dans des conditions pour lesquelles
que et a la distance moyenne entre la particule et son plus proche une partie des électrons a un comportement dissocié de celui de
voisin. l’atome. C’est le cas des transferts de chaleur dans les métaux qui
sont dus aux transferts phoniques et électroniques. Ces derniers ne
Λ est donné par l’expression suivante : sont pas modélisés en dynamique moléculaire.
h
Λ = ---------------------------- (6)
2πmk b T 1.3.3 Durée. Dimension
Exemple : pour l’argon (à 80 K) ou le lithium (à 300 K), Λ/a est de Exemple : la propagation d’une dislocation ou d’une fracture
l’ordre de 0,1. requiert un nombre de pas de temps directement lié à la dynamique du
phénomène et les dimensions du système conditionnent l’influence
Ce critère diminue pour les éléments plus lourds. De plus, il met des conditions aux limites sur le comportement de la dislocation ou de
bien en évidence que plus la température est basse, plus les effets la fracture.
quantiques sont importants.
L’étude des propriétés d’un système à l’équilibre nécessite un
nombre de pas de temps tel que le système atteigne d’abord son
énergie minimale. En d’autres termes, le système doit être dans son
1.3.2 Potentiel état fondamental, avant d’obtenir un échantillonnage d’états du sys-
tème suffisamment représentatifs. La première phase de simulation
s’appelle la relaxation qui dépend des réarrangements atomiques
L’énergie potentielle totale d’un ensemble d’atomes ou de molé- dont la cinétique est relativement « rapide ». Il s’agit en fait de la
cules peut s’écrire de la manière suivante : mise en équilibre du réseau à la température imposée puisque la
structure initiale correspond généralement à une température nulle.
1 1 Dans le cas de surfaces libres, les phénomènes de reconstruction et
∑ V1 ( ri ) + --2- ∑ ∑ V2 ( r i , r j ) + --- ∑ ∑ ∑ V3
e ij ijk
Ep = ( r i , r j , r k ) + … (7) de diffusion ont des cinétiques beaucoup plus lentes qui nécessitent
i j≠i
3 i j≠i k≠j
i des durées de simulation importantes.
La dimension du système dépend, là encore, de la propriété étu-
Le premier terme correspond à l’énergie potentielle due à un diée. Imaginons que l’on cherche à déterminer une propriété
champ externe : gravité, champ électrostatique ou magnétique. Le macroscopique A0 d’un système : propriété mécanique, thermi-
second terme est l’énergie potentielle due aux interactions de pai- que... Comme il n’est pas possible de réaliser de simulation sur un
res. Les termes suivants sont, en quelque sorte, une correction des système macroscopique (contenant de l’ordre de 1023 particules),
interactions de paires puisque l’énergie potentielle d’une paire plusieurs simulations sont réalisées en changeant une des lon-
d’atomes ou de molécules dépend de la présence simultanée gueurs caractéristiques du système L (la plus pertinente vis-à-vis du
d’autres atomes ou molécules. L’énergie potentielle due au troi- problème étudié). La méthode proposée par Ercolessi [37] consiste
sième terme peut représenter plus de 10 % de l’énergie potentielle à déterminer cette propriété A pour différentes longueurs L du sys-
totale comme c’est le cas pour le silicium et le germanium. Les ter- tème et à identifier les paramètres A0, c et n tels que :
mes d’ordre supérieur sont souvent négligés car ils entraînent une
augmentation trop importante en temps de calcul. L’expression des
c
potentiels V2 et V3 dépend du matériau étudié et de la méthode uti- A = A 0 + -----n- (8)
lisée pour les déterminer. La détermination ou le choix d’un poten- L
tiel d’interaction est au cœur de la dynamique moléculaire. De sa
complexité et de sa précision dépendent : avec A0 valeur de A quand L tend vers l’infini et
— la dynamique des atomes ou des molécules ; le potentiel doit correspond plus probablement à la valeur
permettre de simuler des phénomènes physiques observés. Par recherchée,
exemple, suivant le potentiel utilisé pour l’or, il est possible de ne c, n constantes obtenues par identification.
pas mettre en évidence les phénomènes de reconstruction des sur-
faces libres. Qualitativement, les propriétés calculées doivent cor-
respondre à celles mesurées expérimentalement dans la limite des
incertitudes des résultats numériques et expérimentaux ;
— le temps de calcul ; celui-ci est principalement dû à l’évaluation
1.4 Unités
des forces d’interaction, donc au calcul de l’énergie potentielle et de
sa dérivée. Plus le nombre de termes du potentiel est important,
plus le temps calcul est important. Pour cette raison, les potentiels En dynamique moléculaire, toutes les valeurs numériques des
de paires et les potentiels à trois corps sont les plus courants. Dans grandeurs utilisées ou calculées sont petites : les déplacements sont
la littérature, des potentiels de paires effectifs ont été proposés pour inférieurs au nanomètre, les forces sont de l’ordre du nanonewton,
prendre en compte les interactions multiples sans pénaliser le les énergies de l’électronvolt (1,6 x 10–19 J) et le pas de temps de
temps de calcul. calcul de l’ordre de la femtoseconde. Les unités habituellement
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0
2.1 Potentiels de paires σ Distance r
Les potentiels de paires sont adaptés pour les particules dont les
interactions dominantes sont dues aux forces de Van der Waals. Figure 2 – Potentiel type Hard Sphere
C’est le cas, par exemple, des molécules diatomiques. La liste
exhaustive des potentiels de paires étant longue, seuls quelques-
uns sont décrits. Il s’agit des plus couramment employés et rencon- Potentiel φ(r )
trés lors d’une première approche de la dynamique moléculaire.
Pour les trois premiers potentiels, les appellations anglo-saxones
(très visuelles) sont reprises.
■ Hard Sphere potential (figure 2)
φ ( r ) = ∞ si r σ (19)
0 si r > σ
∞ si r σ
φ ( r ) = – ε si σ < r λσ (21) Figure 4 – Potentiel type Square Well
0 si r > λσ
C’est le plus simple des potentiels prenant en compte des forces Potentiel φ(r )
attractives. Il a été très largement utilisé pour étudier les propriétés
des fluides. Ce type de potentiel a été l’objet d’un grand nombre de
variations dont l’objectif est de représenter plus fidèlement les for-
ces d’attraction et de répulsion. Le potentiel de Morse en est un
exemple.
■ Potentiel de Morse (figure 5)
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T * = kb T ⁄ ε température (27)
L’expression de h favorise la structure diamant puisque le poten-
E * = E ⁄ ε énergie 1
(28) tiel V3 est minimal lorsque cos ( θ jik ) = – --- , ce qui correspond à
3
l’angle entre les arêtes d’un tétraèdre parfait. La distance σ a est la
ε
t * = t -----------2- temps (29) distance de cut-off au-delà de laquelle les interactions entre atomes
mσ
sont négligées. La composante à trois corps du potentiel nécessite
une triple somme pour son évaluation, ce qui se traduit par un sur-
F * = Fσ ⁄ ε force (30) coût en temps de calcul important par rapport à un potentiel ou
même une fonctionnelle de paire.
Les neufs paramètres ( A, B, σ, a, p, q, λ, γ , ε ) ont été ajustés pour :
2.2 Potentiels à trois corps — obtenir la bonne valeur de la distance entre atomes et de
l’énergie de cohésion ;
— que la structure diamant soit la plus stable. Par conséquent,
Les semi-conducteurs (Si et Ge en particulier), de par leur intérêt l’énergie potentielle des autres structures est toujours supérieure à
industriel, ont fait l’objet de nombreuses simulations avec la dyna- l’énergie potentielle de la structure diamant, quelle que soit la
mique moléculaire, nécessitant donc l’utilisation de potentiels. Ces densité ;
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— que la différence d’énergie potentielle entre la structure dia- Le potentiel nécessite alors la connaissance de trois fonctions : φ,
mant et les autres structures présente un minimum susceptible de f et F. Deux exemples illustrent ce type de potentiel déterminé de
permettre la transformation de la structure diamant en une autre deux manières différentes pour l’or au paragraphe 5.2 « Fonction-
structure qui serait représentative du changement de phase solide/ nelles de paires ».
liquide.
avec : Une vitesse est attribuée à chaque particule. Cette vitesse est défi-
nie par une norme et une direction. Ce champ de vitesse initial per-
ρi = ∑ f ( rij ) (38) met de représenter l’agitation thermique des particules. Le champ
j≠i de vitesse doit donc vérifier les critères suivants :
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mv 2
f ( v ) = cv 2 exp – ------------- (39)
2k b T
∞
avec c constante telle que
∫ 0
f ( v ) dv = 1 ;
1 1 D
---- ∑ --- mv i = ---- k b T
2
(40)
N i = 1, N 2 2
Dk b T
vi = -------------- ∀ i = 1, N (41)
m
F i = ma i ∀ i = 1, N (42)
atomes interagissant avec Les forces F i sont déterminées à partir de la position des par-
ticules et du potentiel utilisé pour représenter les interactions entre
atomes interagissant avec
particules. L’équation (2) permet d’écrire :
mais comptés deux fois du
fait de la périodicité
ij
dE p r j – r i
∑ Fij = – ∑ ---------- --------------
b la dimension de la boîte est inférieure au rayon de coupure dans
b une direction : des atomes sont comptabilisés deux fois
Fi = (43)
j≠i j≠i
dr ij r ij
Figure 8 – Détermination des atomes influents dans le cas Deux algorithmes parmi les plus utilisés sont présentés. Rappe-
de conditions périodiques lons que les notations r, v, a et F sont des vecteurs de dimension 3.
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∂r δt 2 ∂ 2 r δt 3 ∂ 3 r δt 2 ∂ 2 r δt 2
r ( t + δt ) = r ( t ) + δt -------- + -------- ----------
- + ------------ -------- + ( δt 4 ) (44) χ 2 ( t ) = -------- --------2 = -------- a ( t ) (54)
∂t 2 ∂t 2 3 × 2 ∂t 3 2 ∂t 2
δt 3 ∂ 3 r
χ 3 ( t ) = ------------ --------3 (55)
∂r δt 2 ∂ 2 r δt 3 ∂ 3 r 2 × 3 ∂t
- – ------------ --------3 + ( δt 4 )
r ( t – δ t ) = r ( t ) – δ t -------- + -------- ---------- (45)
∂t 2 ∂t 2 3 × 2 ∂t
δt 4 ∂4 r
χ 4 ( t ) = ---------------------- --------4 (56)
et, en faisant la somme : 2 × 3 × 4 ∂t
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toutes les vitesses voient leur sens inversé à un instant t), alors tou- 3.4.2 Équilibre des énergies
tes les particules vont suivre leur trajectoire dans le sens inverse aux
erreurs d’arrondi près. Ce n’est pas le cas pour l’algorithme de Gear.
Cela peut se traduire par une tendance à une déviation de l’énergie Dans l’état initial, les particules occupent les positions des sites
totale au cours du temps qui dépend principalement de l’ordre de théoriques. Si l’énergie cinétique des particules était nulle, alors cet
troncature. état correspondrait à un état stable. Or, comme les particules sont
affectées d’une énergie cinétique pour représenter leur agitation
thermique, l’énergie potentielle n’est pas optimale. En laissant le
système évoluer librement, l’énergie totale étant constante, il va y
3.4 Vérification du code avoir des échanges entre l’énergie potentielle et l’énergie cinétique
au cours du temps. C’est le phénomène de relaxation. Le système
est équilibré quand l’énergie potentielle et l’énergie cinétique
Quelques tests sont indispensables avant d’utiliser un code de oscillent autour d’une valeur moyenne qui doit rester constante au
dynamique moléculaire pour la production de résultats. Ces tests cours du temps.
ont pour objectif de vérifier : Le temps nécessaire pour réaliser cet équilibre dépend des phé-
— la cohérence de l’algorithme et de la programmation ; nomènes considérés. Typiquement, il va y avoir une évolution très
rapide au cours des quelques premières centaines de pas de temps.
— que le potentiel est utilisé dans de bonnes conditions. En effet,
Suivant les cas, une dérive au cours du temps peut être observée,
comme tout code numérique, la validité des résultats obtenus
notamment lorsqu’il y a des surfaces libres sur lesquelles apparais-
dépend du choix des paramètres numériques.
sent des phénomènes très lents de diffusion de surface.
Les exemples suivants sont des résultats de simulations réalisées
avec de l’aluminium et avec de l’or qui utilisent les fonctionnelles de Exemple : quatre simulations dont la durée est fixée à 1 000 pas de
paires proposées par Ercolessi et al. et Oh et Johnson respective- temps et le pas de temps adimensionné à 0,01 sont réalisées avec les
ment et qui sont présentées au paragraphe 5.2 « Fonctionnelles de paramètres suivants :
paires ». • atome : Al ;
• potentiel Glue Model de F. Ercolessi et al. ;
3.4.1 Conservation de l’énergie totale • paramètre de maille : a0 = 0,4032 nm à 0 K ;
• configuration cristallographique : cubique faces centrées ;
Les conditions initiales étant fixées, le premier test à effectuer est
• champ de vitesse initial : direction aléatoire uniformément
de laisser le système évoluer de manière isolée. Aux erreurs numé-
répartie ;
riques près, l’énergie totale du système doit rester constante. Si ce
n’est pas le cas, il existe alors deux possibilités : • dimensions du système : 10 a0 x 10 a0 x 10 a0 soit N = 4 000
— le pas de temps est trop grand ; dans ce cas, le problème atomes ;
diverge car l’hypothèse selon laquelle la force exercée sur chaque • épaisseur de peau égale à 0,12 nm ;
particule au cours d’un pas de temps est constante n’est plus vala- • simulation 1 : température imposée à 300 K et conditions limites
ble. Typiquement, une particule pourra passer d’un puits de poten- périodiques ;
tiel à un autre sans avoir à passer par-dessus la barrière de potentiel
qui sépare les deux puits. Il faut noter que plus la température d’un • simulation 2 : température initiale à 300 K et conditions limites
système augmente, plus le pas de temps de calcul devra être petit périodiques ;
(car les vitesses moyennes augmentent) ; • simulation 3 : température imposée à 300 K et surfaces libres ;
— il y a un problème de programmation. • simulation 4 : température initiale à 300 K et surfaces libres.
Exemple : pour illustrer le choix du pas de temps, des simulations Tous les dix pas de temps, l’énergie totale, l’énergie cinétique et
sont réalisées dans les conditions suivantes : l’énergie potentielle sont sauvegardées.
• atome : Al ;
La figure 10 donne les résultats pour les simulations 1 et 3. Il
• potentiel Glue Model de F. Ercolessi et al. ; faut noter la différence des échelles entre l’énergie cinétique (de
• paramètre de maille : a0 = 0,4032 nm à 0 K ; 3,74 x 10–2 eV à 3,94 x 10–2 eV) et l’énergie potentielle et totale (de
• configuration cristallographique : cubique faces centrées ; –3,35 ou –3,40 eV à –3,10 eV). L’énergie potentielle du système à sur-
• champ de vitesse initial : direction aléatoire uniformément face libre est plus importante que celle du système avec les conditions
répartie ; limites périodiques. L’énergie totale varie au cours du temps car la tem-
pérature du système est imposée ; le système n’est donc pas isolé. Au
• dimensions du système : 10 a0 x 10 a0 x 10 a0 soit N = 4 000
cours du temps, il y a d’abord transfert de l’énergie cinétique en éner-
atomes ;
gie potentielle puis transfert d’énergie potentielle en énergie cinétique.
• épaisseur de peau égale à 0,12 nm ; À cause de la différence d’échelle, ce phénomène n’est observable
• température initiale de 600 K ; qu’à partir de l’évolution de l’énergie cinétique. L’amortissement des
• conditions limites périodiques. oscillations est très rapide car l’énergie cinétique est recalée à chaque
Des simulations sont réalisées avec quatre pas de temps différents pas de temps pour maintenir une température constante. Les énergies
(valeurs adimensionnées) : ∆t1 = 0,3 ; ∆t2 = 0,1 ; ∆t3 = 0,01 ; se stabilisent après quelques centaines d’itérations. Pour le système à
∆t4 = 0,002. surface libre, il serait possible d’observer une légère dérive de l’énergie
totale pour des durées de simulation plus importantes à cause des phé-
Le système est isolé de sorte que l’énergie totale doit rester nomènes de diffusion de surface qui ont tendance à minimiser l’éner-
constante, ce qui est strictement le cas pour le pas de temps le plus gie potentielle.
petit (∆t4 = 0,002). Pour les autres pas de temps, la figure 9 montre
l’évolution de l’énergie totale au cours du temps. Les échelles loga- La figure 11 donne les résultats pour les simulations 2 et 4. On
rithmiques sont utilisées pour faciliter la comparaison. Plus le pas de observe un transfert d’énergie potentielle en énergie cinétique à éner-
temps augmente, plus les variations de l’énergie totale sont impor- gie totale constante qui se traduit globalement par une diminution de
tantes. Le schéma numérique se stabilise pour les pas de temps l’énergie cinétique (donc de la température) de presque 50 %. Comme
∆t2 = 0,1 et ∆t3 = 0,01, mais reste instable pour le pas de temps le système est isolé, les oscillations sont plus longues à s’amortir.
∆t1 = 0,3. L’énergie totale reste constante avec six chiffres significatifs.
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– 3,10
– 3,15 Simulation 1
En laissant le système évoluer librement à partir de l’état initial, le
champ de vitesse doit vérifier les deux critères suivants : – 3,20
— la conservation des moments ; en d’autres termes, si la vitesse – 3,25
moyenne initiale de l’ensemble des particules est nulle, alors elle
doit rester nulle au cours du temps ; – 3,30 Simulation 3
— l’évolution de la distribution de la norme vers la distribution de
Maxwell-Boltzmann. – 3,35
– 3,40
3k b T
• norme initiale des vecteurs vitesses uniforme égale à ---------------- ;
m – 3,15 Simulation 1
• dimensions du système : 10 a0 x 10 a0 x 10 a0 soit N = 4 000
atomes ; – 3,20
• épaisseur de peau égale à 0,162 nm ;
• pas de temps adimensionné égal à 0,01 ; – 3,25
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0,30
4,00 x 10 – 2
Fonction de distribution
Énergie cinétique (eV/atome)
0,25
3,50 x 10 – 2
3,00 x 10 – 2 0,20
20∆t 10∆t
Simulation 2
2,50 x 10 – 2 0,15
2,00 x 10 – 2 30∆t
0,10
1,50 x 10 – 2
0,05
1,00 x 10 – 2 Simulation 4
5,00 x 10 – 3 0,00
0 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
0 200 400 600 800 1000 Vitesse adimensionnée
Fonction de distribution
0,06
– 3,18
– 3,20 0,05
– 3,22 Simulation 2
– 3,24 0,04
– 3,26 0,03
– 3,28
– 3,30 0,02
– 3,32
0,01
– 3,34
– 3,36 Simulation 4 0,00
– 3,38 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0
Vitesse adimensionnée
b évolution de l'énergie potentielle
– 3,18
Simulation 2
– 3,20 C’est un mode de simulation qui est souvent utilisé pour contrôler
– 3,22 la température d’un ensemble de particules. Il peut devenir par-
– 3,24 ticulièrement intéressant pour les études thermiques. Le principe de
– 3,26 ces simulations consiste à corriger l’énergie cinétique des particules
considérées de sorte que la température du système corresponde à
– 3,28
la température désirée. Le système n’est donc pas isolé.
– 3,30
Simulation 4 La solution la plus simple consiste à pondérer les vitesses des
– 3,32
particules soit à chaque pas de temps, soit périodiquement (la fré-
– 3,34 quence étant alors fixée suivant la plage de variation autorisée). Le
coefficient de pondération est égal à :
c évolution de l'énergie totale
3
T imp k b 1 1
〈 E c〉 = ---- ∑ --- mv i
2
-----------------
- avec
Figure 11 – Évolution des énergies pour les simulations 2 et 4 2 〈 E c〉 N i = 1, N 2
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avec H hamiltonien, opérateur différentiel représentant Zi Zj e dV ( ρ, R i ) dP
l’énergie totale du système, ∑ ------------------------3- ( Ri – Rj ) – -------------------------
dR i
- = ---------i
dt
ij Ri – Rj
E valeur numérique de l’énergie totale du système, i≠j
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∫φ
2 3 densité calculée pour le cristal à l’équilibre avec un paramètre de
N = dr
maille égal à a 0 . La constante f e n’est pas nécessaire à la détermi-
f(r)
nation du potentiel, c’est donc la fonction --------- qui est évaluée.
Le choix de la masse fictive µ doit faire apparaître de petites fe
oscillations très rapides (par rapport aux ions) de la densité. En fait, le développement limité de la fonction F ne donne de bons
Pour en terminer avec les méthodes Ab Initio, soulignons que leur résultats que si la densité calculée ne s’écarte pas de plus de 10 %
complexité est liée à la détermination d’une solution approchée de de la valeur à l’équilibre. Cette situation arrive dès lors qu’il y a une
la configuration électronique. La dynamique des noyaux se ramène, lacune dans le réseau. La fonction F est donc calculée plus précisé-
dans le cas de la méthode Car-Parrinello, au problème classique ment à partir de l’équation (65) pour laquelle le potentiel de l’atome
d’intégration de l’équation de Newton pour les noyaux et pour la V i est remplacé par l’énergie potentielle E i d’un atome placé dans
densité électronique. Le pas de temps d’intégration du mouvement un cristal parfait dont le paramètre de maille a diffère du paramètre
des noyaux peut être un multiple du pas de temps d’intégration de de maille à l’équilibre a 0 . C’est l’équation d’état de la matière :
la densité électronique, ce qui se traduit par un gain de temps appré-
ciable lorsque le nombre de noyaux est grand.
1
E i ( a ) = – E c 1 + α ------ – 1 --------------- exp – α ------ – 1
a m a
- – -----
- + m
a0 a m a a0
-----
-
5.2 Fonctionnelles de paires -----
a 0
-
a0
1
À titre d’exemple et de comparaison, les fonctions φ et f et F sont E c = – --- ∑ φ ( r ij ) – F ( ρ e )
explicitées pour deux types de potentiels dans le cas de l’or. 2j ≠ i
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Pour a ≠ a 0 :
ρ
— calcul de ---- ;
fe
103
— calcul de E i ( a ) ; 102
°
f /f e
ques, mais aussi des paramètres thermiques (température de 10 – 3 Oh et Johnson
fusion, coefficient de dilatation et fréquence de phonon). Les fonc- 10 – 4
tions φ ( r ) , f ( r ) et F ( ρ ) sont données sous forme de polynômes et
comprennent les dérivées premières et secondes. Les figures 17, 10 – 5
Oh et Johnson modifié
18 et 19 comparent les fonctions φ ( r ) , f ( r ) et F ( ρ ) proposées par 10 – 6
Oh et Johnson et par Ercolessi et al. 10 – 7
Le potentiel de Oh et Johnson tend théoriquement vers zéro lors-
que la distance entre les atomes tend vers l’infini. En fait, à partir
d’une certaine distance, l’apport d’énergie dû à l’influence récipro- Figure 15 – Évolution de f en fonction de la distance r
que entre les atomes devient négligeable. Cette distance est appelée entre deux atomes
distance de cut-off. Le potentiel peut être considéré nul à chaque
fois que la distance entre les atomes devient supérieure à cette
limite. Cependant, la discontinuité apportée par cette modification
entraîne des instabilités numériques. Pour éviter ce problème, le
potentiel de Oh et Johnson a été modifié pour obtenir des fonctions
qui s’annulent de manière continue (figures 14, 15 et 16). Le poten- 4
tiel proposé par Ercolessi et al., quant à lui, a été défini dès sa con- F (eV) Développement limité
ception de sorte que les fonctions du potentiel s’annulent lorsque la 2
distance entre les atomes dépasse une certaine valeur. ρe /fe ρ / fe
0
0 10 20 30 40 50
–2
5.3 Conseils pour la programmation Oh et Johnson
–4 modifié
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Si s < 1 alors :
1⁄2
vx = x × 2 ( 1 – s )
60
1⁄2
vy = y × 2 ( 1 – s )
50
v z = 1 – 2s
40 Oh et Johnson
f /f e
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tous les voisins de chaque particule). Ce dernier algorithme n’est 5.3.4 Calcul des forces
pas efficace car le nombre d’opérations est multiplié par deux.
Cependant, malgré cet inconvénient majeur, l’algorithme peut Un sous-programme calcule l’énergie potentielle de chaque
s’avérer beaucoup plus performant en termes de temps de calcul atome ainsi que les forces internes exercées sur chaque atome.
car il permet une vectorisation très efficace qui semble bien adaptée L’énergie potentielle totale est la somme des énergies potentielles
au nouvelles machines vectorielles. Cela dit, ce genre de solutions, individuelles, en considérant comme potentiel d’interaction une
bien que permettant d’obtenir des temps de calcul plus faibles, n’est fonctionnelle de paire, et les forces internes sont calculées à partir
pas forcément bien apprécié par les informaticiens qui évaluent de l’expression suivante (issue des équations (4) et (37):
aussi les performances d’un code sur une machine en termes de
nombre d’opérations « utiles » par unité de temps. d φ ( r ij ) ( r i – r j ) dF ( ρ i ) df ( r ij ) ( r i – r j )
∑ -----------------
- ------------------ – ∑ ----------------- ---------------- ------------------
i
Fi = –
j≠i
dr ij r ij j≠i
d ρ i dr ij r ij
Quel que soit l’algorithme, la liste de paires ou la liste de voisins
est calculée en recherchant les particules qui se trouvent dans une dF ( ρ j ) df ( r ij ) ( r i – r j )
– ∑ ----------------- ---------------- ------------------
sphère dont le rayon est supérieur au rayon de coupure
j≠i
d ρ j dr ij r ij
( R cutoff + skin avec skin l’épaisseur de peau). Le nombre de paires
est donc supérieur au nombre de paires interagissant réellement, ce Pour faire une simulation, il est donc nécessaire de connaître les
qui se traduit par une augmentation du temps de calcul. Par contre, fonctions f, F et φ ainsi que leurs dérivées premières, df, dF et d φ .
la liste des paires reste valide plus longtemps et sa mise à jour est Chaque fonction est tabulée et sa valeur en un point est calculée par
moins fréquente. Il y a donc un compromis à trouver entre le interpolation linéaire entre deux valeurs successives du tableau.
volume pris en compte pour l’évaluation de la liste de voisins et la Cette procédure se révèle moins coûteuse qu’une évaluation des
fréquence de mise à jour de la liste. La liste est remise à jour à cha- fonctions à partir de leur expression analytique. La précision de la
que fois que le déplacement cumulé des particules au cours du simulation dépend bien entendu de la précision des interpolations. Il
temps dépasse une valeur limite. faut veiller à ce que le nombre de points dans la table soit suffisant.
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