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PLAN
INTRODUCTION
II.1 LA POROSITE
II.2 LA PERMEABILITE
INTRODUCTION
Le pétrole dont les réserves déterminent notre quotidien s’est formé il y a 20 à 350 millions d’années dans
les bassins sédimentaires peu profonds des océans. Les plus anciens gisements connus remontent à quelques
500 millions d’années, les plus récents à 4000 ans à peine. La recherche du pétrole est appelée exploration
en jargon pétrolier c'est-à-dire rechercher les endroits ou la topographie du sous sol permet de piéger l’or
noir. Les roches sédimentaires constituent les principales roches d’une exploration pétrolière car poreuses et
perméables sont susceptibles d’accumuler et faire circuler les hydrocarbures : ce sont les roches réservoirs.
La prise de décision pour une exploitation pétrolière renvoie à l’évaluation des propriétés pétrophysiques
d’un réservoir. Sur quoi repose l’évaluation des propriétés pétrophysiques d’un réservoir ? Répondre à cette
question aura pour objectif d’énumérer les types de mesure et de donner l’importance de la porosité et de la
perméabilité. Nous vous invitons donc à parcourir la suite de notre document pour plus d’amples
informations.
Un réservoir pétrolier est une roche sédimentaire qui présente des vides, des pores ou fissures reliés entre
eux et ou peuvent circuler et se concentrer des fluides. Il est caractérisé par ses propriétés pétrophysiques
dont leurs connaissances permettent de quantifier les hydrocarbures qui s’y trouvent.
Contenant 60% des réserves d’huile au monde, les réservoirs détritiques sont des agrégats de particules et de
fragments de roches anciennes. Ils sont constitués de particules de minéraux et des débris de roche
provenant des roches préexistantes. On peut citer entre autre les sables, les grès, les conglomérats, les roches
siliceuses, les grauwackes.
Essentiellement composé de précipités chimiques, biochimiques ; les réservoirs d’origine chimique sont des
dépôts carbonatés représentés par les calcaires d’une part et par les dolomites d’autres part. Ils forment près
de 40% des réserves d’huile du monde.
Représentant 1% des réserves mondiales, les réservoirs divers sont constitués par des fractures et des
fissures qui affectent les roches compactes telles que les grès, les calcaires, les dolomites, les argiles indurés
et les roches éruptives.
Ses fractures et ses fissures en créant une perméabilité élevée améliorent sensiblement la productivité des
réservoirs renfermant les hydrocarbures. La porosité qu’elles engendrent reste faible.
Ces propriétés découlent de l’histoire sédimentaire des réservoirs et elles dépendent des relations entre les
roches et les fluides. L’étude de ces propriétés pétrophysiques des roches constitue un important objectif
dans l’exploration et la production pétrolière du réservoir. En effet, pour comprendre et prévoir les qualités
de la production d’un réservoir, il est nécessaire de connaitre les propriétés pétrophysiques, de repérer les
discontinuités naturelles et d’identifier les processus géologiques qui favorisent leur amélioration.
II.1 LA POROSITE
Par définition la porosité est le volume poreux ou le volume de vide par unité de volume de formation.
On distingue :
Elle est établie lors de la sédimentation. Les grès présentent ce type de porosité.
Elle résulte des phénomènes d’altération, de la diagénèse et métamorphisme et peut être modifiée par la
dissolution ; la cristallisation, la dolomitisation ou la cimentation.
c) La porosité connectée
d) La porosité occluse
Ce sont des pores non interconnectés, c'est-à-dire qui ne communiquent pas entre eux.
e) La porosité intergranulaire
Ce sont des pores entre les grains d’une formation. Elle est la plus fréquente et la plus importante et est
influencé par les phénomènes diagénétiques.
f) La porosité intragranulaire
g) La porosité fissurale
Ce type de pore est matérialisé par des fissures subhorizontales souvent colmatées par un ciment carbonaté
ou argileux et souvent vide. Ce réseau est probablement lié aux nombreux mouvements tectoniques qu’a
subit la région. Elle est moins fréquente comparativement aux autres porosités, néanmoins, elle peut
contribuer à l’amélioration des qualités du réservoir seulement lorsqu’elle est associée aux deux autres
réseaux poreux.
h) La porosité microcristalline
Elle n’est observée qu’au niveau des argiles de type kaolinite et contribue à l’amélioration des réservoirs,
mais son envergure reste négligeable.
i) La porosité artificielle
Les roches réservoirs peuvent être soit fracturées en faisant exploser une charge dans le puits, soit acidifiées
en y introduisant de l’acide qui dissout les matériaux solubles. Il permet d’augmenter la porosité des
réservoirs.
II.2 LA PERMEABILITE
Ou est l’écoulement du fluide (volume V passant à travers une section d’aire A en un temps t)
K est la perméabilité
Le m2 est l’unité de la perméabilité dans le système internationale (SI). Dans les industries huileuses le
darcies (d) et le millidarcies (md) sont les unités typiques utilisées pour la conversion.
La perméabilité d’un milieu poreux correspond à son aptitude à se laisser traverser par un fluide sous l’effet
d’un gradient de pression. Pour être considérer comme perméable, une roche doit avoir des pores
communiquants ou bien des fissures. On peut donc dire qu’il existe une relation d’ordre générale entre
porosité et perméabilité : c’est la mesure de la conductibilité d’un réservoir. La perméabilité désignée par K
se déduit de la loi de Darcy, elle s’exprime en darcies et en millidarcies.
a) La Perméabilité absolue
Lorsque le fluide qui traverse le réservoir est homogène, la perméabilité est dite absolue notée K et elle
représente alors une perméabilité à saturation à 100%.
b) La perméabilité effective
Lorsqu’un réservoir renferme 2 fluides les débits de ces fluides interfèrent, les perméabilités effectives à
chacun de ces fluides interfèrent et sont inférieures à leur perméabilité absolue. Dès lors la perméabilité
effective Ke à un fluide exprime la propriété d’un réservoir d’être traversé par ce fluide en présence d’un ou
plusieurs autres fluides. La perméabilité effective dépend des rapports respectifs des différents fluides en
présence.
c) la perméabilité relative
Pour un réservoir pétrolier qui renferme deux ou trois fluides, on parle de perméabilité relative notée K r.
C’est le rapport de la perméabilité effective à un fluide à saturation partielle à la perméabilité absolue.
Kr = Ke / K
La perméabilité relative à un fluide donné varie en fonction directe de la saturation de ce fluide dans le
réservoir.
ρt = densité totale
Ms = masse des grains solides
Mesure sur un échantillon remanié
Au laboratoire toutes les roches ou les sols doivent avoir les mêmes propriétés physiques. Pour cela, il faut
éliminer les solides présents par extraction, centrifugation, distillation sous vide. L’une des mesures les plus
connues est la mesure de la triple pesée.
M1 = ρsVs
M2 = ρsvs + ρeau.Vs
M3 = ρsvs – ρeau.Vs
On a: θ = M2 – M1 / M2 –M3
1) Principe
La méthode consiste à faire pénétrer le mercure dans les pores du matériau sous pression croissante
2) Mode opératoire
Un vide poussé est ensuite établi. C’est la raison pour laquelle l’échantillon doit être sec, car la pression lors de la
mise sous vide est en principe inférieure à la pression de vapeur saturante de l’eau.
Pénétromètre
Elles sont basées sur la corrélation entre porosité et les propriétés telles que la densité, la vitesse des ondes
sismiques. La porosité résulte aussi des processus mécaniques (compaction, déformations plastiques et
cassantes, fractures) et des processus géochimiques (dissolution, précipitation, recristallisation).
L’ensemble de ces processus peuvent intervenir au cours de l’enfouissement des sédiments. Le schéma ci-
dessous illustre la variation de la porosité des sables et argiles en fonction de la profondeur.
En 2002, REVIL et AL ont montré que la décroissance de la porosité est proportionnelle entre la porosité
initiale et la porosité finale après le processus de compaction du à la pression qu’ils ont appelé porosité
résiduelle par l’expression suivante :
a pour solution :
Si à une pression initiale donnée par l’enfouissement de la profondeur Z et de densité l. La relation (3)
devient :
La modélisation des autres porosités est possible par la variation de la géométrie des particules. Le
TABLEAU 2.5 donne les résultats en termes de porosité et est appelé « contact » ou « nombre de
coordination ». K (nombre de contact avec les sphères voisines).
Comme résultat de l’idéalisation et de supposition le tableau montre que les sphères ensevelies ont :
La porosité minimale qui est de 26% indique spécialement que ce modèle est très limité avec la situation
réelle.
La porosité des roches carbonatées couvre un large spectre de type et magnitude comme résultat des
processus diverses. LUCIA (1999-2007) montre que les roches carbonatées ont une porosité de 1% à 35%.
Les processus de diagénèse suivants donnent une porosité significative petite ou plus grande de la porosité
initiale.
Les fractures sont des cassures mécaniques au sein des roches. Elles résultent des contraintes des tensions
concentrées autour des défauts, hétérogénéités et discontinuités physiques. Elles se présentent à une variété
en chaine microscopique ou régionale. Les effets de fractures sur les propriétés physiques des roches sont
contrôlés par :
Les fractures peuvent être classées en 02 groupes selon leur mode de formation (Bratton et Al en 2006) :
Dans tous les types de roches (ignées, métamorphiques, sédimentaires consolidées) les fractures peuvent être
présentes. Leur origine peut être naturelle ou artificielle. Les fractures ont une influence sur les propriétés
des roches ; en occurrence les fractures ont par exemple :
a) Mesure au laboratoire
Cas des matériaux peu cohérents
FIGURE : Dispositif de mesure de la perméabilité sur un matériau peu
cohérent
L’expérience de Darcy consiste à mesurer un débit et un gradient de charge qui permettent de calculer une
perméabilité grâce à la formule précédente. Cette expérience a été développée au départ pour des sables,
pour des matériaux peu cohérents. L’échantillon est dans le tube de rayon R et soumis à un gradient de
charge (gradient de pression) du à la différence de hauteur d’eau dans les deux réservoirs amont et aval dont
les niveaux sont maintenus constants. Le sens de l’écoulement est inverse au gradient de charge. Ce gradient
de charge peut être déterminé grâce à la mesure des différences des hauteurs d’eau dans les deux tubes
piézométriques distants de L.
L’essai consiste à injecter un fluide sous pression P1et à mesurer la pression P2et le débit Q en sorti de
l’éprouvette. Le gradient de pression est : P1-P2 /L. Connaissant le rayon de l’éprouvette, il est facile de
calculer la perméabilité.
La mesure d’un débit devient très difficile. La technique de Pulse est alors utilisée, il s’agit de mesurer la
décroissance en fonction du temps de la pression appliquée en tête de l’échantillon ; au prix de certaines
suppositions sur la morphologie du réseau poreux, il est possible d’en déduire la valeur de la perméabilité.
Une section du puits est rendue étange grâce à la mise en place des bouchons gonflables(Packers) qui
opturent le puits à deux profondeurs différentes définissant la zone d’injection de longueur L et de rayon
R.Un fluide est injecté sous pression entre les deux packers, le centre du dispositif se situe à une distance H
de la surface du réservoir d’injection. Le débit mesuré correspond au fluide Q qui s’écoule dans le massif
entre les deux Packers. Au cours de ces essais la perméabilité est calculée par :
Le dispositif utilise les piézomètres qui permettent de mesurer la profondeur de la surface libre de la nappe
d’eau. Aucours d’un essai par pompage, une déformation de la surface libre de la nappe est observée autour
du puits de pompage : c’est le rabattement.
Dans le cas des aquifères formés par des matériaux non consolidés (graviers ou sables), la perméabilité est
très supérieure au Darcy et atteint 1O3D /10-9m2.
Dans les matériaux consolidés les roches les plus poreuses sont des grès. Certains grès peu ou pas consolidés
ont des perméabilités de l’ordre 10-12m2 . Les matériaux les moins perméables sont des argilites avec les
perméabilités de l’ordre 10-22 à 10-23m2. A partir des données de perméabilité, les pétroliers ont défini
différentes classes de réserves.
Dans les sédiments clastiques, la corrélation entre la perméabilité et la porosité est l’une des tendances la
plus concise avec une grande importance pratique : la relation fondamentale entre la perméabilité et la
porosité est : le type de fréquence.
Nelson (1994, 2005) a publié une analyse systématique de leur corrélation. La représentation logarithmique
d’une parcelle de terrain montre la perméabilité présentée sur le graphe. A gauche on a une fonction linéaire
et à droite l’échelle logarithmique de la porosité. Les deux courbes permettent la dérivation des équations de
régression (K en md, θ comme fraction)
FIG 2.14 : perméabilité en fonction de la porosité (Sandstone, Rotliegment) en deux graphes différents
FIG 2.15 : perméabilité en fonction de la taille des grains, Bentheim Sandstone, après Engelhand(1960) et
Schopper (1982)
La FIG2.15 montre la porosité en fonction de la taille des grains pour Bentheim Sandstone avec une forte
corrélation. La régression résultante de l’équation est :
Les deux propriétés dominantes qui sont : la porosité et les pores ou taille des grains peuvent être écrites
comme l’équation empirique :
K = C1.θad2, K = C2.θa.r2 ou d est la taille moyenne des grains, r le rayon moyen des pores, a C 1, C2 sont les
paramètres empiriques. C1 et C2 dépendent des critères de sélection des valeurs représentatives de d,r
(Nelson 2005), mais aussi des propriétés texturales telles que la forme des grains et leur arrangement dans la
structure.
Plusieurs équations empiriques suivent cette forme générale ; deux exemples sont présentés :
Une analyse systématique des propriétés des pores des roches carbonatées est publiée dans les documents
par Lucia, particulièrement dans son document qui caractérise les réservoirs carbonatés (Lucia 2007).
FIGURE : Relation entre porosité et perméabilité pour les carbonates non Vuggy (Lucia ,1999 ,2007).
La taille moyenne des particules est utilisée comme le paramètre contrôlé. Les lignes directes qui séparent
les données collectives respectivement avec la taille des particules. La figure confirme deux tendances
comme étudiée pour les sédiments silico-clastiques :
b (λ) = 8,671-3,603ln (λ )
CONCLUSION
L’expérience a montré qu’aucours d’une exploration pétrolière, les réservoirs d’hydrocarbure sont
principalement constitués des roches sédimentaires d’origine détritique et carbonatée. Nous avons pu
montrer que ces deux types de roches sont potentiellement poreuses et perméables, en développant comment
évaluer leurs propres caractéristiques c'est-à-dire porosité et perméabilité. Ainsi donc nous avons fait une
corrélation entre porosité et perméabilité. Tels sont autant d’éléments qui déterminent l’évaluation des
propriétés pétrophysiques d’un réservoir. Toute fois au sortie de cette investigation nous pouvons nous poser
la question de savoir si les hydrocarbures occupent totalement l’espace poreux d’un réservoir ?
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES