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Le droit de l’urbanisme est l’ensemble des règles et des institutions établies en vue
d’avoir une affectation d’espace conforme au souhait de la puissance publique.
Cette définition est très large et permet d’inclure les banlieues et les espaces ruraux non
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construis. Cette définition permet de distinguer le droit de l’urbanisme des législations mis en
place pour traiter des problèmes différents (problème de sécurité, sanitaires, droit de
l’environnement, fiscal). Il va coexister différentes législations. La question de la conciliation se
pose.
- C’est un droit mouvant, en constante mutation parce que les problèmes changent et la
manière de résoudre les problèmes aussi. Cependant, dans les grandes lignes, les règles de
droit de l’urbanisme sont à peu près restées les mêmes. Souvent les modifications sont sur les
détails. Enfin les règles fixées peuvent n’avoir qu’un caractère temporaire (ex : une zone à
urbaniser, au fil du temps le devient).
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Ces règles vont être établies dans le cadre d’une planification qui intègre le facteur
temps. Les règles peuvent donc correspondre à un mouvement de l’histoire de la société. Les
règles d’urbanisme contiennent des prévisions mais peuvent s’appuyer sur des prévisions qui
ont été fausses (ex : la hausse de la démographie)
La réglementation peut également être mise en cause pour des raisons politiques (ex : le
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conseil municipal et ses orientations ont changé). D’autre part, les règles ne devront pas
empêcher la réalisation de nouveaux besoins collectifs : il faut prévoir des règles de prévision et
de modification des règles. Enfin certains textes par leur nature même sont évolutifs.
- C’est un droit éclaté. Les procédures sont la plupart du temps les mêmes. Ce n’est pas le
cas pour les règles de fond. Les espaces ont des vocations différentes : le zonage. Ce zonage
donnera des vocations différentes pour chaque zone. Les règles d’urbanisme sont précisées
pour chaque zone.
D’autre part, on a voulu permettre aux autorités locales d’adapter la règle d’urbanisme,
par exemple en formulant des possessions alternatives. On peut aussi assouplir la règle si celle-
ci est trop stricte : des dérogations sont possibles. Le problème est que si ces adaptations sont
trop fréquentes cela aboutit à annuler la règle.
On peut aussi craindre l’arbitraire de la part du maire en fonction des personnes (leur
autoriser un truc ou non). C’est pourquoi les 3 dérogations sont limitées et on leur préfère les
adaptations mineures (faibles et limitées).
- C’est un droit complexe. Les règles se superposent : un terrain va être soumis à des
règles locales ou nationales. Normalement ces règles doivent être cohérentes, s’emboiter. Mais
en pratique des discordances peuvent apparaitre, des contradictions. Les autres branches du
droit peuvent, comme on l’a vu, s’appliquer.
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3
A. Le plan directeur d’urbanisme
C. Le plan de secteur
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Section 4 : Le permis de construire
Section 1 : Le contrôle
4
Chapitre 1 : Les règlements généraux d’urbanisme, d’aménagement urbain
et de construction
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Section 1 : Les dispositions générales d’utilisation du sol
A ce titre, elle fixe les règles générales d’utilisation du sol, définit les prévisions, règles et
actes d’urbanisme, organise les opérations d’aménagement foncier et les relations entre les
différents acteurs urbains.
Selon l’art. 3 de la loi du 21 avril 2004, l’urbanisme est l’ensemble des mesures
législatives, réglementaires, administratives, techniques, économiques, sociales et culturelles
visant le développement harmonieux et cohérent des établissements humains, en favorisant
l’utilisation rationnelle des sols, leur mise en valeur et l’amélioration du cadre de vie, ainsi que le
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développement économique et social. Les établissements humains concernés comprennent les
centres urbains ou les communautés rurales concentrées d’au moins deux mille habitants,
occupant un espace bâti de façon continue et manifeste.
Le classement d’un établissement humain en centre urbain est prononcé par décret. La
délimitation du périmètre urbain, ainsi que les modifications subséquentes de celui-ci sont
déterminées par un arrêté du Ministre chargé des domaines, à l’initiative de l’Etat ou de la
commune concernée, après avis des Ministres chargés de l’urbanisme ou des questions
urbaines selon le cas.
Dans les périmètres considérés, le champ d’application des règles générales d’utilisation
du sol s’étend à la localisation, à la desserte, à l’implantation et à l’architecture des bâtiments,
au mode de clôture et à la tenue décente des propriétés foncières et des constructions.
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L’urbanisme est régi au Cameroun par des règles générales d’urbanisme et mis en
œuvre par des documents de planification urbaine, des opérations d’aménagement et des actes
d’urbanisme.
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Les formes et conditions d’établissement de ces documents et de ces actes, ainsi que
les formes et conditions d’exécution des opérations visées, sont précisées par voie
réglementaire.
Sont impropres à l’habitat les terrains exposés à un risque industriel ou à des nuisances
graves (pollutions industrielles, acoustiques etc.) et ceux de nature à porter atteinte à la santé
publique ou aux valeurs culturelles locales.
Les zones dans lesquelles se trouvent ces terrains sont précisées dans les documents
de planification urbaine ou, à défaut, par un arrêté municipal.
6
Les mesures de protection, ainsi que les périmètres de sécurité à prendre en compte
dans l’élaboration des documents de planification urbaine, sont précisées par les administrations
compétentes, notamment celles chargées des mines, de la défense, de l’environnement, du
tourisme et des domaines.
Les études d’urbanisme doivent intégrer les études d’impact environnemental prescrites
par la législation relative à la gestion de l’environnement.
En tout état de cause, toute parcelle à bâtir doit permettre l’intervention des services de
secours et de voirie (pompiers, assainissement, enlèvement des ordures ménagères, etc.).
Le propriétaire, dont les fonds sont enclavés ou ne disposent pas de voies d’écoulement
des eaux pluviales, est fondé à réclamer et à obtenir un passage sur les fonds voisins,
particulièrement ceux situés en aval, dans les conditions prévues par les articles 682 à 710 du
Code Civil.
L’emprise au sol d’un bâtiment est la projection libre de toute construction couverte,
même partiellement. Celle-ci est déterminée par le coefficient d’emprise au sol qui est le rapport
de la surface de la projection verticale du bâtiment7 sur la superficie de la parcelle. Ce coefficient
ne peut dépasser 0.6, sauf dérogation expressément prévue dans les documents de
planification urbaine tels que définis à l’article 26 de la loi portant code d’urbanisme.
6
Le coefficient d’occupation des sols est le rapport entre la surface totale de plancher
construite et la surface de la parcelle. Il est fixé dans les documents de planification urbaine.
Il ne peut être construit sur la partie restante d’un terrain dont la totalité des droits de
construire, compte tenu notamment du coefficient d’occupation des sols en vigueur, a été
préalablement utilisée.
Tout acte sanctionnant une transaction doit reproduire les indications énoncées dans le
certificat d’urbanisme défini à l’article 101 de la loi portant code d’urbanisme.
Tout propriétaire d’un bâtiment existant non conforme aux dispositions de la loi est tenu
d’y conformer ce dernier en cas de modifications effectuées sur celui-ci.
Les maires assurent la diffusion et l’application des dispositions prévues aux règles
générales d’urbanisme et de construction, en recourant à tous les moyens nécessaires et en
7
impliquant, notamment, les services locaux de l’urbanisme ou ceux chargés des questions
urbaines, selon le cas, ainsi que les associations de quartiers.
Toute construction doit permettre à ses occupants d’évacuer rapidement les lieux ou de
recevoir aisément des secours extérieurs.
Les présentes règles s’imposent aux personnes qui aménagent ou font aménager,
construisent ou font construire, ou installent des équipements de toute nature, notamment aux
urbanistes, architectes, ingénieurs du génie civil,
7
techniciens, entrepreneurs et autres personnes responsables de l’exécution des constructions.
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les activités agricoles, de protéger les espaces forestiers, le patrimoine culturel, les sites et
paysages naturels ou urbains, de prévenir les risques naturels et les risques technologiques,
ainsi que les pollutions et nuisances de toute nature et, d’autre part, de prévoir suffisamment
d’espaces constructibles pour les activités économiques et d’intérêt général, ainsi que pour la
satisfaction des besoins présents et futurs en matière d’habitat et d’équipements publics. Tous
- un rapport justificatif ;
- un règlement.
Les documents dûment approuvés par l’autorité compétente et rendus publics sont
opposables à toute personne physique ou morale.
Dès qu’un document, d’urbanisme est prescrit, le Maire doit surseoir à statuer aux
demandes d’occupation des sols à dater du jour de cette prescription, et jusqu’à ce que ledit
document ait été approuvé et rendu public. Le sursis à statuer ne peut excéder deux ans.
8
La recherche des financements est nécessaire pour couvrir les dépenses entraînées par
les études et pour l’établissement des documents de planification urbaine est de la
responsabilité des communes ou des groupements de communes compétents pour leur
élaboration.
Les conditions de la mise à disposition des services locaux de l’Etat sont définies par,
convention spécifique entre l’Etat et la commune concernée. Ces conventions sont passées
9
dans les formes et conditions définies par les textes en vigueur.
• le Plan de Secteur ;
Le Plan Directeur d’Urbanisme est un document qui fixe les orientations ; fondamentales
de l’aménagement d’un territoire urbain, la destination générale des sols et la programmation
des équipements.
Les documents graphiques du plan Directeur d’Urbanisme sont élaborés à une échelle
comprise entre 1/20.000e et 1/25.000e.
Le Plan Directeur d’Urbanisme est élaboré pour les Communautés urbaines et pour des
groupements de communes dont le développement nécessite une action concertée.
10
L’initiative de l’élaboration d’un Plan Directeur d’Urbanisme appartient au Maire de la
commune ou à un groupement de communes concernées.
Le Plan Directeur d’Urbanisme est prescrit par arrêté du Ministre chargé de l’urbanisme
ou du Ministre chargé des questions urbaines selon le cas, dans les conditions fixées par voie
réglementaire. Il est réalisé sous l’autorité du Maire de la Communauté Urbaine ou du
groupement visé ci-dessus, conformément aux prescriptions d’intérêt général préalablement
portées à la connaissance de l’Etat.
Les études du Plan Directeur d’Urbanisme sont suivies par un comité technique de
pilotage dont la composition et le fonctionnement sont fixés par décret. Le Plan Directeur
d’Urbanisme est approuvé par arrêté du Préfet du département concerné, ou par arrêté conjoint
des Préfets des départements concernés si son champ d’application intègre les limites de
plusieurs départements, conformément aux dispositions prévues à l’article 31.
Les chambres consulaires et les organismes de gestion des parcs naturels régionaux
sont consultés lors de l’établissement d’un Plan Directeur d’Urbanisme, en ce qui concerne les
zones préférentielles d’implantation et l’importance des équipements industriels, commerciaux et
artisanaux prévus. Les rapports produits
10
par ces organismes sont pris en compte et, éventuellement ; annexés aux documents de
planification urbaine.
Les associations locales d’usagers sont consultées, à leur demande, pour l’élaboration
ou la révision d’un Plan Directeur d’Urbanisme, dans les conditions prévues par décret.
Le Plan d’occupation des sols est un document qui fixe l’affectation des sols et les règles
qui la régissent pour le moyen terme (10 à 15 ans). Il définit le périmètre de chacune des zones
d’affectation et édicte, pour chacune d’entre elles, les règles, restrictions et servitudes
particulières d’utilisation du sol.
Les documents graphiques du plan d’occupation des sols sont élaborés à une échelle
comprise entre 1/5.000e et 1/10.000e.
Sous réserve des conditions prévues à l’article 44, tous les centres urbains, toutes les
communes doivent être dotés d’un Plan d’occupation des sols.
Les dispositions du plan d’occupation des sols doivent être compatibles avec les
orientations du plan Directeur d’Urbanisme, s’il en existe un.
L’initiative de l’élaboration d’un Plan d’Occupation des Sols appartient au Maire ou, en
cas de nécessité, au Ministre chargé de l’urbanisme ou au Ministre chargé des questions
urbaines selon le cas, dans les conditions fixées11par voie réglementaire. Il est prescrit par arrêté
préfectoral et élaboré sous l’autorité du Maire, conformément aux dispositions de l’article 34.
Les travaux d’élaboration du Plan d’Occupation des Sols sont suivis par un comité
technique de pilotage présidé par le Maire, dont la composition et les modalités de
fonctionnement sont fixées par arrêté du Ministre chargé de l’urbanisme ou du Ministre chargé
des questions urbaines selon le cas, dans les conditions fixées par voie réglementaire, Ce
comité suit les travaux afin d’en assurer la conformité avec la réglementation, les règles de l’art
et les options retenues.
Le Plan d’occupation des Sols est approuvé par arrêté préfectoral, après délibération du
conseil municipal et avis des services locaux de l’urbanisme ou ceux chargés des questions
urbaines selon le cas, dans les conditions fixées par voie réglementaire.
C. Le plan de secteur
Le Plan de Secteur est un document qui, pour une partie de l’agglomération, précise de
façon détaillée l’organisation et les modalités techniques d’occupation du sol, les équipements et
les emplacements réservés, et les caractéristiques techniques et financières des différents
travaux d’infrastructures.
Les documents graphiques du Plan de Secteur sont élaborés à une échelle comprise
entre 1/500e et 1/1.000e.
11
Le Plan de Secteur est élaboré pour une partie d’une localité couverte par un Plan
d’Occupation des Sols.
10
Les dispositions du Plan de Secteur doivent être compatibles avec les orientations du
Plan d’Occupation des Sols et conformément à ce dernier, il doit tenir compte de la nécessaire
cohérence de l’ensemble de l’agglomération.
L’initiative de l’élaboration d’un Plan de Secteur appartient au Maire. Il est prescrit par
arrêté municipal, après délibération du Conseil Municipal et avis des services locaux de
l’Urbanisme ou ceux chargés des questions urbaines selon le cas, dans des conditions fixées
par voie réglementaire.
Le plan de Secteur est élaboré sous l’autorité du Maire et conformément aux dispositions
de l’article 31 ci-dessus. Il est approuvé par arrêté municipal et conformément aux dispositions
de l’article.
Le Plan Sommaire d’Urbanisme est un document qui fixe l’affectation des sols et définit
le périmètre de chacune des zones d’affectation. Il édicte de façon sommaire, pour chacune
d’entre elles, les règles, restrictions et servitudes particulières d’utilisation du sol.
Les documents graphiques du Plan Sommaire d’Urbanisme sont élaborés à une échelle
comprise entre 1/5.000e et 1/10.000e.
Les dispositions du Plan Sommaire d’Urbanisme doivent être compatibles avec les
orientations du Plan Directeur d’Urbanisme, s’il en existe un.
Le Plan Sommaire d’Urbanisme est approuvé par arrêté municipal, après délibération du
conseil municipal et avis des services locaux de l’Urbanisme ou ceux chargés des questions
urbaines selon le cas, dans les conditions fixées par décret.
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Paragraphe 3 : Les servitudes d’utilité publique affectant l’utilisation du sol
Tous les documents de planification urbaine ci-dessus définis doivent préciser les
servitudes d’utilité publique affectant l’utilisation du sol.
Seules les servitudes mentionnées aux documents de planification urbaine peuvent être
opposées aux demandes d’autorisation d’occupation du sol.
11
collectivités territoriales décentralisées, des emprises réservées aux voies et aux équipements
programmés. A la suite de cette délimitation, il est dressé un plan d’alignement des voies
concernées.
13 ;
• le libre accès aux documents d’urbanisme
13
12
Chapitre 2 : L’aménagement foncier
Les opérations d’aménagement foncier ont pour objet d’organiser le maintien, l’extension
ou l’accueil de l’habitat ou des activités, de réaliser des équipements collectifs, de sauvegarder
ou de mettre en valeur le patrimoine bâti ou non bâti et les espaces naturels.
• les lotissements ;
• toute autre opération touchant au foncier urbain (voirie et réseaux divers équipement,
remembrement, etc.). 14
Les procédures et les modalités d’exécution de chaque type d’opération d’aménagement
sont précisées par décret.
- de la situation foncière ;
14
- des espaces verts ;
- de l’environnement ;
13
• le renforcement de la fonctionnalité du périmètre considéré, au regard :
- de la vie économique ;
En tant que de besoin, les services locaux de l’Etat peuvent être mis à la disposition des
communes ou des groupements de communes compétents, pour la mise au point technique ou
l’exécution des opérations de restructuration et/ou de rénovation urbaine.
Les conditions de la mise à disposition des services locaux de l’Etat sont définies par
convention spécifique entre l’Etat et la commune concernée. Ces conventions sont passées
dans les formes et conditions définies par la législation et la réglementation en vigueur.
La recherche des financements nécessaires pour couvrir les dépenses entraînées par la
mise au point et de l’exécution des opérations de restructuration et/ou de rénovation urbaine est
de la responsabilité de l’Etat, des communes ou des groupements de communes compétents.
15
Paragraphe 2 : Les lotissements
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Les lotissements sont créés à l’initiative de l’Etat, des collectivités territoriales
décentralisées, ou des personnes privées, physiques ou morales, sur leurs propriétés
respectives, et sont réalisés dans le respect des documents de planification urbaine en vigueur
ou à défaut, des règles générales d’urbanisme et de construction.
Les lotissements domaniaux sont approuvés par arrêté du Ministre chargé des
domaines, les lotissements communaux par les préfets et les lotissements privés par les maires.
des emprises des voies, des servitudes et des équipements publics prévus. Les conditions,
Après constat de cette délimitation physique par l’autorité ayant délivré l’autorisation de
lotir, celle-ci délivre des autorisations de commercialisation sur un nombre de parcelles
proportionnel à l’avancement des travaux de viabilisation, dans des conditions définies par
décret. La dernière autorisation de commercialisation est délivrée dès l’achèvement des travaux.
Toutefois, en cas de vente en état futur d’achèvement, le lotisseur doit présenter une
garantie bancaire, sous forme de caution personnelle et solidaire, égale au montant global des
travaux de lotissement.
16
Les opérations d’aménagement concerté sont menées en vue de l’aménagement, de la
restructuration ou de l’équipement de terrains situés en milieu urbain ou périurbain. Elles sont
conduites sous forme concertée entre la puissance publique et les propriétaires fonciers
identifiés ou, le cas échéant, entre un aménageur et les populations concernées.
Les zones faisant l’objet desdites opérations sont dénommées Zones d’Aménagement
Concerté.
15
Dans tout secteur concerné par une opération d’aménagement concerté, il est établi un
plan d’aménagement qui doit être approuvé par arrêté municipal.
Les opérations d’aménagement concerté peuvent être autorisées sur les concessions,
du domaine national octroyées à une personne morale constituée des populations concernées
et de l’aménageur public ou privé.
Les opérations d’aménagement concerté sont initiées par l’État, les collectivités
territoriales décentralisées, les personnes physiques ou morales, publiques ou privées, ou les
populations intéressées, et sont conduites dans le respect des documents de planification
urbaine en vigueur ou, à défaut, des règles générales d’urbanisme et de construction.
publique et des réseaux primaires par les concessionnaires de services publics. Les opérations
d’aménagement concerté font l’objet de conventions libres passées entre la puissance publique ou
l’aménageur public ou privé et les populations intéressées, constituées en personne morale de
droit commun ; ces conventions précisent, outre les limites du périmètre de la Zone
17
d’Aménagement Concerté, les modalités de la concertation qui associera, pendant toute la
durée de l’opération l’ensemble des personnes concernées.
16
communaux, dans un souci d’harmonisation des politiques publiques. Elles peuvent prendre la
forme d’association.
• le groupement de parcelles en vue, soit d’en conférer l’usage à un tiers, notamment par bail
à construction, soit d’en faire, apport ou d’en faire la vente à un établissement public ou société
de construction ou d’aménagement ;
• la construction, l’entretien et la gestion d’ouvrages d’intérêt collectif tels que voirie, aires de
stationnement, espaces verts ou de loisirs ;
18
• les opérations de restructuration et/ou de rénovation urbaine.
Un décret fixe, en tant que de besoin, les modalités d’application et, notamment, les
conditions dans lesquelles l’assistance technique de l’Etat, des collectivités territoriales
décentralisées, des établissements publics ou des personnes privées, peut être apportée aux
Groupements d’Initiative Foncière Urbaine, ainsi que les formalités de publicité auxquelles sont
soumis les actes concernant ces groupements.
19
17
• les voies et réseaux primaires ;
19
décentralisées est constitué de taxes, redevances et autres dotations de l’Etat, ainsi que de
ressources provenant de la coopération décentralisée.
Ce système de financement n’est pas exclusif des mécanismes de prêt mis en place au
travers des organismes de financement existants ou à créer.
L’Etat et les collectivités territoriales décentralisées tirent une partie de leurs ressources
des taxes et redevances prélevées sur l’urbanisation notamment :
• le permis de lotir ;
• le permis d’implanter ;
• le permis de construire ;
• le certificat d’urbanisme ;
• la taxe foncière ;
20 ;
• les autres taxes spécifiques à l’urbanisme
18
Afin d’en améliorer le rendement, certaines de ces taxes peuvent être regroupées.
L’assiette, les taux maxima et les modalités de recouvrement de ces taxes sont fixés par la
législation en vigueur.
• les marchés ;
20
• les abattoirs ;
• la restructuration urbaine ;
Le droit de préemption s’applique sur les terrains classés dans les documents de
planification urbaine approuvés en tant que :
c) espace à aménager en :
- voie ou place ;
- équipement collectif ;
21
19
- zone de restauration de bâtiment ;
- réserve foncière.
Tout propriétaire d’un immeuble situé dans une zone faisant l’objet d’un droit de
préemption, telle que définie à l’article 88 ci-dessus, et qui désire l’aliéner, informe le bénéficiaire
de ce droit par voie de déclaration et de publicité, indiquant le prix souhaité et les conditions de
vente.
Les dispositions relatives au droit de préemption doivent être inscrites sur le certificat
d’urbanisme.
Chaque bénéficiaire d’une réserve foncière est tenu d’en assurer la protection par toutes
les voies de droit en vigueur : le Ministre chargé des domaines dans le cas des réserves
foncières situées sur le domaine privé de l’Etat et les collectivités territoriales décentralisées
dans le cas des réserves foncières situées sur leur domaine.
Le bénéficiaire d’une réserve foncière est autorisé, après une mise en demeure restée
sans effet, à procéder sans délai à la démolition des constructions et installations
irrégulièrement érigées sur cette réserve.
Tout prélèvement dans une réserve foncière urbaine est subordonné à l’élaboration et à
l’approbation d’un plan d’aménagement approprié ou d’un document de planification urbaine.
La sécurité foncière urbaine est assurée par l’Etat aux détenteurs des titres de propriété,
22
des actes transformables en titres fonciers, des actes de droit de jouissance et des autorisations
d’occupation du sol.
20
• aux titulaires de titres fonciers et d’autres droits réels immobiliers pour l’usage de
leurs terrains ;
• le Certificat d’Urbanisme ;
• l’Autorisation de Lotir ;
• le Permis d’Implanter ;
• le Permis de Construire ;
• le Permis de Démolir ;
• le Certificat de Conformité.
23
Les actes visés à l’article 99 de la loi portant code de l’urbanisme précisent les droits et
les devoirs de leur titulaire, notamment en matière de jouissance du droit de propriété,
d’utilisation de la voirie publique et de respect de voisinage.
21
Le Certificat d’Urbanisme est obligatoire pour toute transaction immobilière et doit être
joint à toute demande d’utilisation du sol.
Il n’est pas obligatoire, pour les concessionnaires de services publics, qui doivent
soumettre leurs dossiers techniques au visa des services locaux de l’Urbanisme ou ceux
chargés des questions urbaines selon le cas, dans les conditions fixées par décret.
Le Certificat d’Urbanisme est délivré par le Maire de la commune concernée si elle est
24technique des services locaux de l’Urbanisme
dotée d’un document de planification, après avis
ou ceux chargés des questions urbaines selon le cas, dans les conditions fixées par décret.
Elle est accordée dans les formes et conditions prévues à l’article 62 de la loi,
concernant le lotissement.
Sont également éligibles au permis d’Implanter les constructions projetées sur les
24
dépendances du Domaine National et éventuellement dans les zones prévues à cet effet dans
un document de planification urbaine, à l’exception des réserves foncières et des zones non
aedificandi.
Le Permis d’Implanter est instruit et délivré dans les formes, conditions et délais
déterminés par décret.
Le Permis de Construire est un acte administratif qui autorise une construction après
vérification de sa conformité avec les règles de l’art et les règles d’urbanisme en vigueur.
Le Permis de Construire est également exigé pour les travaux exécutés sur les
constructions existantes lorsqu’ils ont pour effet d’en changer la destination, de
22
modifier leur aspect extérieur ou leur volume, ou de créer des niveaux supplémentaires.
25
Le Permis de Construire ne peut être accordé que si les constructions projetées sont
conformes aux dispositions d’urbanisme concernant l’implantation des ouvrages, leur nature,
leur destination, leur architecture, l’aménagement de leurs abords, et respectent les règles
générales de construction en vigueur.
Le Permis de Construire ne peut être accordé que pour les travaux dont le plan a été
élaboré sous la responsabilité d’un architecte inscrit au tableau de l’Ordre national des
architectes.
Un arrêté du Maire précise, pour chaque centre urbain, les zones et les seuils de surface
ou de coût en dessous desquels l’intervention d’un architecte n’est pas exigée. Dans le cas d’une
opération d’habitat conduite par un aménageur public ou privé, le Permis de Construire peut être
accordé pour l’ensemble de l’opération.
25
Le Permis de Construire est instruit et délivré dans les formes, conditions et délais fixés
par décret, notamment le décret n°2008/0739/PM du 23 avril 2008 fixant les règles d’utilisation
du sol et de la construction.
Le Permis de Construire est périmé si la construction n’est pas entreprise dans un délai
de deux ans à compter de la date de sa délivrance.
Les conditions de contrôle des présentes règles sont précisées au titre IV de la loi
portant code de l’urbanisme.
Les modalités d’application de l’alinéa premier ci-dessus sont fixées par voie
réglementaire.
23
Quiconque désire démolir tout ou partie d’un bâtiment, quel que soit son usage, doit au
préalable obtenir un Permis de Démolir. Cette obligation s’impose à l’Etat, aux collectivités
territoriales décentralisées, aux établissements publics, aux concessionnaires de services
publics et aux personnes privées.
Est assimilé à une démolition toute intervention sur un bâtiment ayant pour effet de
rendre l’utilisation de celui-ci impossible ou dangereuse.
Les démolitions effectuées en application des articles 125 et 126 de la loi, ne sont pas
soumises à la délivrance d’un Permis de Démolir.
Le Permis de Démolir est délivré par le Maire dans les formes, conditions et délais
déterminés par décret.
26
et la réglementation en vigueur.
Le Permis de Démolition peut être refusé ou n’être accordé que sous réserve de
l’observation de prescriptions, spéciales, si les travaux envisagés sont de nature à
compromettre la protection ou la mise en valeur de quartiers, de monuments présentant un
caractère culturel ou historique ou d’aires écologiquement protégées.
27
24
Chapitre 4 : Le contrôle, les infractions et les sanctions
Section 1 : Le contrôle
Les dispositions générales sur le contrôle permettent de déterminer le cadre dans lequel
il peut être mis en œuvre et les modalités de son exercice. Toutefois la question du certificat de
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conformité vient renforcer ce contrôle.
Le droit de visite peut être exercé après achèvement des travaux. Il s’exerce également
dans le cas d’un suivi des travaux d’exécution d’un lotissement, en application des dispositions
prévues à l’article 64 de la loi portant code de l’urbanisme.
Le Maire assure également la police des voies dans la Commune. Il délivre les
autorisations d’occupation temporaire des rues et places publiques, conformément aux
dispositions de l’article 97.
28
Il autorise en outre l’installation de réseaux de toute nature sur la voie publique, ou des
dépôts temporaires de matériaux sur les voies et autres places publiques communales, en
tenant compte des nécessités d’utilisation de des lieux par le public.
Le Maire peut, en tant que de besoin, créer des commissions de contrôle, dont il assure
la présidence, afin d’assurer le respect des dispositions en matière de sécurité des biens et des
personnes et d’hygiène dans le périmètre urbain, notamment en ce qui concerne :
25
La création et le fonctionnement de ces commissions doivent respecter la réglementation
en vigueur.
28
Le Certificat de Conformité est l’acte par lequel le Maire constate que l’ouvrage réalisé
est conforme aux indications contenues dans les documents ayant fait l’objet de la délivrance du
permis de construire ou du permis d’implanter dudit ouvrage.
Le Certificat de Conformité est délivré dans les formes conditions et délais déterminés
par décret.
• le non-respect des documents de planification urbaine en vigueur ou, à défaut, des Règles
Générales d’urbanisme et de construction ;
Les sanctions correspondant aux infractions visées ci-dessus sont fixées par décret. Le
Maire peut prescrire la démolition de murs, bâtiments ou édifices quelconques dans les cas
suivants :
Les démolitions effectuées dans les cas visés à l’alinéa 1 ci-dessus ne sont pas
soumises à la délivrance d’un Permis de Démolir, tel que défini au titre 3, chapitre 6 de la
présente loi.
29
26
Les démolitions effectuées en application de l’article 93, en vue de la protection des
réserves foncières, ne sont pas soumises au permis de démolir.
Quiconque fait obstacle à l’exercice du droit de visite prévu à l’article 118, sera puni
d’une amende dont le montant est fixé par voie réglementaire. En cas de récidive, il sera fait
application des dépositions de l’article 88 du Code Pénal.
La Commune et l’Etat peuvent dans tous les cas, se constituer partie civile, sans
consignation préalable.
Les décisions et actes pris par les maires et les responsables des services techniques
sont susceptibles de recours devant les tribunaux compétents.
Toute personne qui effectue, à la demande et pour le compte d’une collectivité publique,
les études nécessaires à la préparation des documents de planification urbaine est tenue au
devoir de réserve et de confidentialité. Les infractions à cette mesure sont passibles des
sanctions prévues à l’article 378 du Code pénal.
Les responsables de constructions ayant été sanctionnés pour des infractions prévues à
l’article 124, ne sont plus admis à prêter leurs services à l’Etat, aux collectivités territoriales
décentralisées, et aux établissements publics d’aménagement.
Les ordres professionnels seront informés des sanctions prises à l’encontre des
30 23 de la loi. Les sanctions prises sont
professionnels du secteur urbain visés à l’article
cumulatives à celles prévues dans les textes régissant leurs professions et ordres respectifs.
Pour l’application des mesures de police prises en vertu de la loi, le Maire peut requérir
l’intervention des forces de police ou de la gendarmerie, conformément à la législation relative à
l’organisation communale.
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