SYLLABUS DE COURS
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INTRODUCTION
OBJECTIF GENERAL :
Ce cours doit contribuer à l’amélioration de la formation de l’apprenant afin qu’il soit capable
d’appréhender les notions de base sur le VIH/SIDA
OBJECTIFS SPECIFIQUES :
A la fin de ce cours, l’étudiant doit être capable de :
- Définir clairement le VIH/SIDA
- Faire l’historique de l’apparition du SIDA
- Connaître le mode de transmission
- Identifier les étapes de l’évolution du VIH/SIDA
- Connaitre le mode de traitement du VIH/SIDA
- Connaître la répartition des personnes vivant avec le VIH dans le monde (PVVIH)
Pour mieux apprécier le contenu du cours, nous l’avons subdivisé en trois grandes parties:
1- La présentation du VIH/SIDA ;
2- L’évolution du VIH/SIDA dans le monde ;
3- Le mode de traitement du VIH/SIDA.
1.2 Historique
Le VIH a fait une apparition timide et évolutive partout dans le monde et une mise en évidence
progressive dans les laboratoires de recherche. Les premiers cas d’infections VIH ont été
rapportés en 1981, par le Center For Deases Control (CDC) d’Atlanta aux Etats-Unis
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d’Amérique, à partir de l’augmentation insolite des pneumopathies à pneumocystis carinü et du
Sarcome de Kaposi chez les jeunes homosexuels de Californie et de New York.
En 1985, les premiers tests sérologiques du SIDA sont disponibles à l’échelle industrielle. La
méthode Elisa couplée au Western Blot permet de détecter des anti-corps anti VIH dans 99 % des
cas. C’est à cette époque que les premiers cas confirmés par la sérologie sont connus en Côte
d’Ivoire où deux ans environ 250 cas sont officiellement déclarés à l’OMS.
Ce mode de transmission sévit chez les couples homo et hétérosexuels. L’infection par cette voie
est assez fréquente dans les pays en voie de développement. L’Afrique Subsaharienne et les
Caraïbes sont les plus concernés. Le taux d’infections à VIH est due aux rapports hétérosexuels
dans ces pays est entre 75 % et 85%. Cette contamination devient importante lorsque le
partenaire est à l’état du SIDA. Car à ce stade, le taux de concentration du virus est assez élevé
dans le sang (10 000 copies/ml) et la transmission du virus à un sain s’accompagne d’une
quantité importante de transfusion du VIH dans le sang de ce dernier. L’infection se fait aussi
rapidement quand l’individu présente un ou plusieurs cas de IST (herpès, chancre mou, syphilis,
vaginites, …). Cela est dû à la fragilité des tissus dermiques qui deviennent alors très perméables
et facilitent la pénétration des virus dans le sang.
Elle se fait aussi par voie maternofeotale et par les différents modes de transfusion sanguine.
Un ensemble d’ouvrages non exhaustif permet de développer cette partie. Il s’agit de celui
de :
BISSAGNENE E, DIE-KACOU H, AOUSSI EBA F et COULIBALY G. (1999). Guide
diagnostique de l’infection à VIH en Afrique, Abidjan GUT, 133 p
COULIBALY N. (2004). Lésions endoscopiques digestives haute chez les patient VIH positif
dans l’unité d’endoscopie digestive du CHU de Treichville à propos de 60 cas, Université de
Cocody, 143 p
ONUSIDA-OMS. (2003). Le point sur l’épidémie du SIDA, décembre, 40 p
Nous avons les phases de pénétration du virus, de réplique, de migration et de maturation dans la
cellule.
Nous pouvons donc retenir de cette infection un processus assez complet qui part de la
neutralisation de la cellule cible à la multiplication des particules virales. Par conséquent, une
généralisation de l’infection dans tout l’organisme qui se traduit par l’affaiblissement de celui-ci.
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En effet dès sa pénétration dans l’organisme, le virus se multiplie de façon spectaculaire, soit 1 à
10 milliards de particules virales par jour, tandis qu’un effectif équivalent de lymphocytes CD4
sont détruits (Nogbou, 2004).
Tableau 2 : Répartition des personnes vivant avec le VIH dans le monde (PVVIH)
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Adultes : 30,8 (28,2 - 34,0) millions
Femmes : 15,5 (14,2 - 16,9) millions
Enfants < 15 ans : 2,0 (1,9 – 2,3) millions
22 / 33 millions en Afrique Subsaharienne
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22 / 33 millions en Afrique Subsaharienne
Pour élucider cette partie, il est recommandé de consulter les ouvrages suivants :
NOGBOU F. (2004). Evaluation d’une trithérapie associant deux inhibiteurs nucléosidiques de la
transcriptase inverse à efravirenz chez les patients VIH-1 positifs ayant moins de 100 CD4/mm3
à l’inclusion, Université de Cocody, 106
N’DABIAN A. (2004). Accès à la prise en charge ARV des mères-enfants VIH positive issues de
la prévention de la transmission mère-enfant dans une formation sanitaire d’Abidjan entre 1999-
2002, Thèse Doctorat Médecine Université de Cocody, 91 p
A présent, il n’existe pas de médicaments pouvant guérir le SIDA. Les ARV sont une association
de trois médicaments qui ont pour rôle d’empêcher le VIH de copier l’ADN de la cellule hôte et
de fabriquer ses propres protéines qui lui permettront de pénétrer dans le noyau de la cellule du
patient. L’efficacité de l’ARV va conduire à rendre le VIH inactif et improductif et par
conséquent va s’atrophier.
Figure 3: Evolution du VIH dans la cellule humaine et les sites d’action des ARV
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3.2. Répartition des ARV dans le monde
Tableau 3 : Répartition des ARV dans le monde
Nombre de Pays (136) 55 (40%) 45 (33%) 20 (15%) 16 (12%)
Taux de couverture < 25% 25% à 49% 50% à 75% + 75%
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Tableau 4 : ARV disponibles en COTE D’IVOIRE
INHINHIBITEURS INHIBITEURS NON NUCLEOSIQUES INHIBITEURS DE
NUCLEOSIQUES DE LA DE LA REVERSE TRANSCRIPTASE LA PROTEASE (IP)
REVERSE TRANSCRIPTASE (INNRT)
(INRT)
ZIDOVUDINE (AZT) RETROVIR EFAVIRENZ (EFV) STOCRIN INDINAMIR (IDV)
DIDANOSINE (DDI) VIDEX NEVIRAPINE (NPV) VIRAMUNE CRIXIVAN
LAMIVUDINE (3TC) EPIVIR NELFLINAVIR (NFV)
STAVUDINE (D4T) ZERIT VIRACEPT
ZALCITABINE (DDC) HIVID SAQUINAVIR (SQV)
AZT+3TC (COBIVIR) RITONAVIR
ABC (ABACAVIR)
Pour améliorer les données de cette partie, il est conseillé de consulter les ouvrages
suivants :
ONUSIDA-OMS. (2003). Le point sur l’épidémie du SIDA, décembre, 40 p
ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE. (1995). Le SIDA image de l’épidémie, 86 p
ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE. (2001). Stratégie de lutte contre le
VIH/SIDA dans la région Africaine : Cadre de mise en œuvre, 20 p
ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE. (2004). Rapport sur la santé dans le monde,
changer le cours de l’histoire, OMS, 166 p
PALMCI. (2004). Rapport annuel du service de production, pp1-12
CONCLUSION
L’on retient de cette étude, une infection très virulente du VIH dans le monde. Cependant, l’on
assiste à une inégale répartition des malades et des médicaments dans le suivant le niveau de
développement des pays. Il ressort que ces médicaments sont là où il y a moins de personnes
vivant avec le VIH. Cela nécessite alors une révision générale de la politique de lutte contre cette
pandémie afin d’améliorer la situation des malades dans le monde.