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. .

Car il '1.. .~a: 'l'aOIS' QUI RENDENTté·


moignage' dausle ciel. le l'èJ:.e. la.
Parole et, le Saint-Esprit,"et cel
, troIS là lro~'l! qxl.: 1 Jeln,S., 7:: ,

. Quoi t jugez-vou8.1ncroyableque

.. Dieu ressulcite1eil morte? Actes

26.8. ..'.' • .. ...


·.'ll.(le r~re),IlQ~ aNif élu8.. 1~~~tUi
(1.- .) AVANT la. cré.atll:in du
..
monde.
~ . .
Eph:."1~.
.. \
­

PAR

PIERRE LE BRUN, M. D. G.

MAURICE~ 1860.
tMPlt!lIIEltlE D17 ,.MAURITJUS· BENTINEL.

" "
AVAIWT.PROrOS.
-0-­

C'est avèc une grande défiance de moi-même, que je publie

ces quelques lignes sur un ,des plus, grands mystères que r~n..

ferme la-Bible, Mais cofumele lecteur peut s'en convaincre,

je suis bien loin d'avoir là hardiesse de chercher à expliquer ,le

mode ~'existellce dl'l Dieu, Car t;e serait u~ blasphême pour

une créature qui., ne eontia.is~~nt rien de sa propre existenè!:\,

chercherait cepflndant à explj,q.uer lê mode d'existence de son

Créateur!. . - . . j ,

Je' me borne donc tout simplement à établir UN DOGtiK

BIBLIQUE E'r A FAIRE CON~AîTRE U::\' FAIT, non pas tant

pour convaincre les Swèdenborgiens, que pour confirmer dans

la Foi ees âmes Ch1'étiennes que le Saint-Esprit m'a confiées

pour les instruire dans LA v~mI'i'g, C'est donc un devoir

Impérieux qui m'est imposé comme Pasteur de leur faire con­

naître les pernicieuses conséquences des erreurs, des hérésies

et des fausses doctrines que l'on enileign~ publiquement dnns

notre ville et de les avertir de l'approche de ces faux prophè­

tes qui viendront avec toute la malice et la subtilité de Satan

pour séduire s'il était possiblft, même les élus! !

L'Apôtre Paul nous a a·vertis de ce temps en ces termes:


"Prêche la parole, insiste en temps et hors da temps, re­
prends, censure et exhorte avec toute sorte de douoeur, et en
~ mstruisant.· Car il viendra un templ'l que les hommes ne souf­

jJfl'iront point la saine doctrine / mais qu'ayant une déman[Jeai­


ItQn d'entendre des choses &.gréables, ils s'assembleront des

docteurs selmi leurs pl'oPJ'es désirs: ET ILS FERMERON1'

L'OREIl,.J.,E A LA VÉRITÉ, et se toullneront vers de$fables."

(2 rrimothée 4[2, 4.)

.' A NOTU.~ EllORIM 1 TROIS r~RSONNES Pt RE, FILS ET

SAINT-EsPRIT EN UN sÈpJ:. J EHO'V.\.H SOIT GLOIRE Jt't'

JIO;\,:.\TEUR AUX SIBCltES DES SIBC~BS.-AMEN ! !

P. L~B.

Au~ Pi\.illes,~, Juillet l860.

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Mon cher-'Monsieur le ~ .. '~


,\ ,(

J'ai' lu avec' attention lé catéèhisme " traduit' de liAngiâiÎ:;


par M.' Ed. de Chazal et pûblié par la soçiété de la NouveUe",
Jérusalem." Je:ne.peux pas vous exprimer toute la' peine et
la douleur que la lecture de ce petit catéchisme m'a fait ép'~ou-' ,
ver. J'ai vu avcc peine que' les Swédenborgiens en général
O( cherchent à.cacher aux hommes leur état de corl'uptionet la))
\J ,dé )ravité entière de leur nature. 11- n'y a pas dans t'out ce'~'
petit catec lIsme un mot sur e ~: en quoi il consiste et
jusqu'à quel point les hommes en s<lnt attoints. Je suis péni_
blement surpris' de ,'oir qu'il n'est pas même fait mention de
la souvertlin~§deDieu; ni du moyen pat' lequelseullê-
pécheur puisse se 'procurer le pardon et la l'émissiQn de Iles, ,
péchés. .

On adresse les petits cnfans comme s'ils sortaient de la"


main de Dieu, comme le premier homme, parfaits, innocents,
J\ et ~réés d'après l'i,mage de Dieu. Tandis que la Bible nous
enst:igne la triste vérité (malgré que nous désirerions de l'igno-·
rer): Que nous ne sommes plus créés d'a~~~s l'ima~e de .
o
cl \
Dieu, mais conçus et formé.s d'après l'1mage de ommeéchu
et pécheur. Nous. sommes.donc de notre nature des'péolieurs·.
et non pas des saints.
• '.. f
\
1

Ce catéchisme ressam1)le'beaucour' a~x conseils et,,"uxlnt-·


tructions, de ces médec:ins qUi tro~lpent et séduisent leur(nLa-
Tàa~'en lui dis.'tnt un l)'eu de remède et avec dell soms vous-
llêfez ~ientôt guéris," q~oi9.u'ils, sachent parfaitement bien
qu.'U n'y a point' de remèdê~e~.q~~~ peine ren~~ ch~z._
eux leur ~alacle sera mort. - POU~U01 comme BOil Medecm,
de l'àm.e 'Q'enseig~~-~~~en toute fidélité aux petits en-
fan~leur étatact1ùel dtt~, POUl:~uo~~~p'as leur./lp.pren-.
dre comment conçus et nes dans peèh Ils sont@Cfaves dll.
~ct incapables... de fail'e aucun 1ell; comment-leurY.o..-
[ 2]
,Janté et léun atrections .on~tièrementperv~rti$; comment"
_,tJll;m~,.il n'y. aucune ressour ce en eux jI
Pourqu oi ne'

pas leUr dire qu'il n'y a que le~ède seul du souverain Mé.

decin des âmes qui puisse les guérir, et que par conséq uent

ce n'est ni en lisant la Bible ni en faisant ce qui nous y est

ellseigné qu'ils seront sauv~il t'ar! c~e8t là.eriseigner: là ,perni.

, cieuse doctrin e, de la propre justice qui est une abomin ation

. à.VEte rnell Rom. 3122. Deut. 9{4,7. Luc 18110, 12. Ce

, :pétit .catéchisme ne fera que de petits pharisi ens, et tout atl

~Ii"f!e_ ,.~t~8'!ooJali~es.:-:~f~isihle, f~ta,~ unse,ul ~~~é';'


t1t~b: ~ POUl'qno1; d.?nc 19norer ,une 'do~trlOe qUl 'est enseIg11é~

aan'sl~8 'trois"quarts de la BiblE}: (Ap9C. 22IIS'.) 'Dire a1:'l'X

pe!~s"e.l~..l\~S '~'t'.il faJ,t" q~'ils gar!len~ les oo~~a~dt'lme~~' de. '


~'f~1~~U!' et:rAI~~Ke;, C'~Bt ,C9mme, 81. l!oo: dIsaIt a UJ.1 aveugl
e, '
'lu ill~t'q,,'i\; p~v,re,S6lf yeu~ :pOQ.l' Y011' ,; ec'.ST '!ltAI,: MA1.
kif,,~\_ ~~~~TWfOSSIB.LE!! . ' ~ \ : ,., .: . ' "0,'
... _ . , .;:.

': ., " , 1 DE· LA:TB INITR.

f Ce:,petit,~téchi.me 'ensejgDhl~e-'-c~~st" -no~ Père' Ç{~e8tè'


qui-~t.::Jetl\l_dans-,ce"lDollde.:":\~<iy6·p8ge'-'5 der-nièré' que~io~.
l.
et,~ la page 6, etc. Vous ne pouvez paJi aHégue r un
seul 'Pll~-- '
liage- de la 'Bible qui prouve cett~ doctrin 'e; )Il~S pn~tc?~.
nolAt li$o08 qltlt -.notië~Pèl'f!'--qui ést aux: cieux ét que è'e.n~ fl!t.
~'lpatlo' Pèr..e - quia''. pris' la· JUIture:~,t1.,!J1'aiIie;m~~, le Fils', qui (~~
,
- e~M).ré·8tet:lélleroent~;par le! ~~re :e~ ',~nv~yé', par k. }?èi'~_
au ~I)d~.et. que
haw.te 1l\'@ROUS; ce fl1t, la·PlU'Ole, le. 'Fils, qUllle fit clim e~. '
',:' \ ; _ ;.' ~~ .; - 'Ii ': , . : , .~::. ,
.'';. "

- .-, ' f
r Ceniéa t "pa!liv rai'non plus que Dieu da-~sla personne dà. ,
Fils ait pris la forme matérie lle de -l'homm e ~ l:rials 'rra' pris'
J.o , une par/ait hum~nité comme il étai;~!lssi pa!l.a~teme'Rt-.])jeu ':-.
Vraie' liaMtn'e' autàn:t" qlî'll"'rtif,;rnt Dieu: '11 I,i'estpas, v~Jni
povr.ll'achétcr. -ou ;!liu~èr!ièuliitn'èn(]8_p~rtie, 'matéfifllp d~
mej,;tIlsl~; su.rtëuf '8a-piirtie''splritü~lle, BOn âme:qùiel~.
ieR&'(b'l'ho~épe~ ~t ~ poJg Pe.tt~~Pp" S~~1.:
."ne' aOltflllt
-----. -- tila1m!•
;~~ ~." .~.,-
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J ... :....
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- ...-- " ,>,.. .

a::donc double hérésie dans la dot";!l}e~. Swédenbors


itri~~;, })~~~v <t\llln~ ~l'h_umU;nité deÇhrilit et·pl.ll,I
,)-'-~#IJ!:'~lro'J ;:,~ ~.l . ~ ,.:.... "" .
~ ....
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.: ~' ... ' '1," ~ ': : •• ~
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.,;. .~. • ~;.... • ~.~ • ~ - .~"tJ '~ .....

'l~~~t'~'1~d~O~ ~u ·Ptuf.â~)&~O~~i~~, lie~ !iois ::~yp~~: 0 .


a~b~ee* dans la seule personne .de Christ. .
. ' . ' .... \ r.. • , -' •.

Si Christ ~'i 'pris' qu'urie èdrr4'e .rrlaœriellê ae;l'hoiîi~~,' «54


qui ve~t~di~' Jtj COl'pâ~sa:ns·:lttie:,,, c~ëst'l'hêzièié' des Apqlli..
nairès quÏ ;î~naient.queChriài ~it vêtu seulement d'~ri
corps ]lumaÏIr !tans âme '; câr on peut'facilement ~ec~~illir :d~
beauc~;lUp :d~ té1ho~~age.s ~flj ~ e~?' 116n 'se~lemeiit, un' Ç?rp~
humal~, mà~ ags81une âme retqualld.l"Ecrlture app'-e'11e les
hommen'hair,:'elle ne.-'leUr ôt~ pôint,Pâme pour cela." Corn:'
m«mtaire de Jean C~vin.. ' . ' '
..... . -.
. Voici que~qu,es, pasS8ge~;-qui ~nséi~eht qU~ Chri.st av~~ 'Ilnë .
lme. Matt•. 21t~O~<: Marc; J51?7.' )~jlé .2'3146, ,Jeari" 19130:
Actes 2131" et'Luc 2I4o~ 5'2. ' PMi n'eh-' pre'ndre-qil'un 'sëu1
de ces textes de l'Ecriture examiI1or:t.s .Je dernier Luc 2r40 et
52.'" L'enfant' tChrist)crois~à!t.etse ~ortifiait en ~sprit, étéiont
rempli de sagesse ~t là grAca dê))ie?'étâit sur lui; et le verset
52 est plus explicite etrc9re q~'t-dit'" Èt Jésus croissait en sages
Be, .~n statur:ee~, .~n . ~a~" ~.eyant .P~~~ ,~,t, Aeyl}n~le8 hO~A
mes."N'est-<:ei pas unea;~SUl'dl.~~ <J.u~ de ,(f1re qu~ DH~U, la Dl~,
vinitéi croi~sait ~n 8àiè~s~~t.~~·~icc~ ~'~st-~e pas 'aussi a~~
~~-de,dl~_ qUé'l~foI'.ble rtJa;.~rIeJle? I~cotps sans âme., cr01s,·,
salt.en 'Sage~sê et e~ gr~~e? tUant 'dônc,ad~~ecl'E­
critul1?je~ll~!l.,=tu~,XWüiii!rie:~~~ui se tro.uv§n~
enTti':'personne du. P,IIs;' ans' ~la 'c est' mer que la Parol~
(te Fils) n'ait été fait"'chijr,·èt.piir'd~~séqu:ènt:c'es't admettre!
)~ doet~ne de lA~~ecbrist; l Jeati 413. Il Jean v. 7. ,
J "ete.t, bién- dailgercux d~nseigneï: i qiié': CnrIst' i,! p~~ pour\ru, ".
aux moyens de nous sauver de n'os péchés et à la page 9 et '10'
qu:il .~ ~?"11~. 'p~!,~~_mpyen~p'uis~~.~c~~lp~_.ho.m~~8_d,-~l,e~
vnmcre. ! egale~ent ')"C'est ,,~c0!;U;1~î!re ,et ~ ~~l'l!O~~e~;
l'œuvre-dè.:Chnst ~ c'e~~' voul01!J~n:ore~ ce que .le SIUIl t nOlJ1' de ,._
J'ésml-'Chrlst comporte.' ;Ch!'ià~ fut "appele J"É'n1s. parce,'
qu'~l ~au!e~'8on":i)et.ipl~'':.;,"at ;~on. plts cbn,uhé, l'~n's.e;gl1~ '~e~
petit catéchisme parce {{~'ll pour~Olt_le moyen: oudQ,htiëau?ti
hOlllmes' la, 'puissatlcc :-de se~.Auv'~r. 'Christ" n'cet' P!iS'. un
tdtkl11m·;un--SXlr'vtWIt.~;:JeIii-&\\/estpliÏl. vénu pou.r didèt~'
Ion Egliae'à..faire-son salut ; (C~ÔSI imposllïbfefinarspnJr 1:1:'
8AUVER LUI-X.bu:. Il a âQD(. .racheté l'Ei1ise et acqllis
t4J
f.'elk.par ta mort et sa réau~ection le droit, les.privil~es
~'r~ des. enfans ,9,e Di~u •. ,eht'itt ,n'~de. pas,'maia 11
fl.11vll" oomplètemènt, et étern~lleme.nt, étlln,~!Di.eu. A.s~
-ce'n'est pu comme1es' Novi~Jérusalemites'ens-éignent qu'il
-: rendl1' ,le,salut. de.l'homme.po~silJle'- mais c",st,' beau~up
~l~~":'eru::oré, :00 llà parfaitem-ent, c,omplètèment . et.,éte~e~­
fe~~ntsauvéso~(~gh8e. IJ n'ouvre pas s,eulementl,n porte
~u Çi~l niàisil. DQ.USy fait E!ntrer~ Car ce s~rajt, peu de chose
,:d·oiin;.r 'la' ,porte d'une prison et de laisser le prisonni~r ,e~­

'~)1htné contréle,m~ 'Est-ce là tout ce que 'les Novi-Jéruaa:-


?!émitelt èônnàisserit de ramour de Dieu? Est-ce ,,~ tout ce
· <t'li~il~ -péuvènt:nous~a'Pprenètre sur l'œuv-re
a~ ~risd N'ellt-
~cevpaB de vous que Christ a dit: " Mâlheur ..'vous'doCteurs'le
'1~ loi, pree ..qu'ayant plis la, clef de la connaâs8(lfl~e) vous
~~y, êf.es:tk>ii1t entrés vous-mêmes, et V()US ave~ encoreempl-.
.cMd'y entr~r.œux q~..vouIll:ient'lefaire:·" Lu<H~2. , ._ '
'-
.' J"si dit q~é c'est renouveUér'. fhirésle' d~ .sllm;IHu~ 'que de .;
·'ilonfônme et ~d'upir dans la: seule personne de Christ -les troIS
1J.yp~tases, l{nsù'bstances dont se compose l'Essence de Dieu •
.J.... ~.. ~t... . -:, . .. . . ~ l '. " l ,

· -~. A~n8i" il
n,e faut pas corifondre les proptiétés es.8e1Jtielki de.la
· Divinité: l"'Amour, la Sagesse et la Puissance' et les aut.-es
':aU~i:huts de -Dieu; tels que lajust~ée,. la sainteté et la 1idé~té,
étc~, ete., q.\.\i sOnt communes, au Père, '~u. Fil~ et' au $aÎlI~
· ~~~éc!~.propriétt!~,per8,o,.nelle6 qui sont.Îll.QQm~~~811-.
l·un.a-1811tre. -IIArm:.oa:r,'"':le, Sagess~ -et ,la"'Puu~,.,
-file
étc'·, _n~
sOI~ pas res prQ.priétés personnelles, -mais essen,tieUéS
è'esfj)oûrquoi nous poU:vons d(re, d~ l'un ,çomine de l'~!.:
]~Père elôtAmoùl', Sagesse et Puissance, Le;Fils est Amour,
S~esse et.Puissanoe, etc., et ~OU8 pollvons en cii~~autant Cil
~a1nt.Esprit. _,:' ...' ' " ', _, '...
~, 1
", N?.u~'rie l?ou~ons'p~s.~n ?i~ autlint ,~es ~opriétés:p~~­

'1ï~Uèf$, ; c:ar c'est le Per~ q~ a :eng~mdre: le FIls de .t,oute\.#el'-'


n,ifé;: et 'le Fils qui a été étE,lt'tl'ellement eflgei\.dré, .tlt.)e ~ilint-,.

I;.Sprit qui ,procède du Père et du J:t'tl.. NOUII, , ne pO\lYona .


pas dire que le FrIs ~ engendré le ,Père, ni quë ~ Fils procède '"''!
d~Père et ,da Saint-Esprit; car ce sont des.propriétés p~ ~
8ôiin~lles ètinc!,"!,":u~iJleB ,.t.qui, dis~qguent le. trois per.- .
*onp~ de 1" trinité. ' , " . .. "
." -:
r 5 J

Avant de fou1'1lir nos preuves à l'app~i de la.d~n~ Bibü­


q\)e.: e%erriin6hs ,~,paBHge'de: prédilection des Non·J'mi.
Ia1emites.et· "voyons '5 il . fav,orise au .. cunement - leur
théorie. : C:est l'endroit, où Christ dit: "LE PÈRE BT MOl
liOV8 SOM.ME.SUN." .' Ce passage pour en dire le' moins n·.
aucun l'apport avec Fla question en discussion; parce que,j~
::ieigneur n'a pas aj?ut~ le mot. qui aurait, tr~nché la ques~o~
,1\ fave.ur des- Novi-Jerusalemttes c'est-a·dIre le mot PER·
ItONNE.' . .' .
1 .' . . . -.
: Si. Christ a dit le Père et moi ne lUis q'll'une Perronne, cell('
~rait luffi pour renverser la doctrine Biblique des trois per.­
lIOnnes de'·la T.ïnité. :Mais comme Christ n'a pas dit cela
llla.ïs au contraire le Père et MOI NOU,S SOMMES UN; cela
détruit la théorie opposée et par conséquent 110US disons sans
crainte d'être démenti que ce passage bien loin d'enseigner
l~Vhittlde Dieu dans la -seùle personne du~ Fils, enseigne ail
contraire qu~il in plus ,d'une .personne qui forme cette
Unité.,· C,alqii la ~octrinedes.:-Novi-Jél'usalemites est. vrai,­
Christ aurait.employé le verbe 3U'8Îngulier et non ail pluriel.il.
allrait dit le Père:..et moi je -suis un. Mais comme Chrisfa
enseigoé-Ies;pro.priétés personnelles de la Divinité, ~e fut don~.
avec'raison et~sage.sse qu'il a dit "NOUS SOMMES UN." Le
.Rère,- moi etle,Baint-Esprit trois 'personnes nous sommes lin
en volonté, jln intention et en sentiment; ou si ton veut M'la­
.Qm~8 ,u1i:seul J:éhOiVah,_ .o~ 'mi~u1t ·encore dans.l~ langage
même de Dieu:" Jéhovah notre Elohim (Père, Fils et.St­
Ekprit) est le seul Jéhovah." Deut. 6{4.
:.. . ·.·~:~I ~_. . .l.- ,- ~
, J~ ne· eH~rai· que trois ou quatre pas8~aes de la Bible 61\
la, doctrine des trois 'persq1}oes est clairement et positiw:ement'
esseignée;_ c~ seront· autant de . preuves convaincante:. pou.r
l'enfant de Dieu•. = . ' .

-Le·premier se·;troQve; œn!l ,la prophétie d'~o-gée 2(4,5-.-·


" Car-jesuis avecivolls, dit l'Eternel des armées, La Pa7"olt ­
de l'alIirnce.que j'ai traitéê.-'avec v.ous, quand vous sol'tités.d'E•.
gyp~.et.nrota·Esprit, OÉJ(~pB-EN'll.au milieu de vous,", ,- -- " :
;, : ~ . . -,. ·'Jl- r,.. ~~'1

. ~èi. nous l'E~r~~l, la Parole et l'Esprit sujet: du '


aVODli
nrbe deJQeu.rtD~,<t~i.f\~t_à·la troisième p8rSQn.ne p!ul'iel.R0U!
'r'" . . -F.".:I ~t·!7"';'~ .... ·'· . I~ • .r,~_, I~" "'. , .... "~~,..~:.'..-.:
(6 J
;~~~~":~~.iSO~· ~et.,~ t!Oi~~l'~Dri~~ 'Di~i~:: VE~
te,nel, ::'18 Parole eti HEaprit.. 'L'ap8tre St. J eaR avait san•
• o*te".ce;passâge èri' vue quimd'il ecrivait l'Jean 5r7: l, Ca\!'
il'" en.tarois fJuLrm~1It ~émo}gnage d~rls.le <ciel, kPère~;"
Parole
.
et le Samt-E.pnt, et CES·TROIS .
·LA 8ônt un/' . .
, ..; ~ . :,. t'- ': .
.-:-.Nous . avons u:te.aut1'e preQVe.damL les terin~~même8' cM>
l'institution du Baptême: Au nom du Père, du Fils et."au. S$.' ·1
Esprit." Matt. 28119. Nous ne pouvons pas être haptiaésau
nGm d'ane. créatu'ré," sOit'.une' .vertu oliun:attribut" dë:])leu
tel,.que soh '~ourfou' sa 8ag-essè ou sa: p.nissance niais nAqs; i.
~
1IÔ1qIlle8 bapti.&el all nom du. seul vrai Dieu:. Pere, Fils et St.·
Esprit(Elohim),.troÏl pel'lOnn~ distinctell' et divines, m'al';
lID<,ltuJ. J.éIwTllh.
. .
,: .
, . . .. . "
. . ' . . .:. . \

. l1~u!''P;u~~ris'~iter et dit~.ia· ~ênie cb'osede l~:bé~'édic&i~i


apostolique :Mais ~ je me hâte d~i prod~ire ~ pre!lve lirplu•.:
o '

~onvaincante'et qui seule.pelIt satisfaire l'ânje !aplusinerédùle";l


1 preuve:al,lssi évidellte que celle que Jésus doÏma.,à .Thomas d'o.'
I,,-résurrection en son corps- matériel et humain. Or œtte,~
preu.e· la VQiCi ~ " Quand Jesus .eut été baptisé, il' sortitirÏ:. .
:J con'tlnëntde.l'eaù; et à l'instànt·lescieux s'on,vrirent ltÙIl lai-; :
e.t:Jean vit 1:Esp:rit..de.Dieu descenda~tComm6;Une 'çolombe ~t;
j venant 'sur lui•. Enmê~e temsune voil[ vint dèà 'cieui, qui dit :.'
f C"~st.t~i:mon. Fila bien.aimé,:~n qui j'ai rnià ~toute mon'a1feo-:·
~~ JI l ',~ ." . . . , . ,; ': ", "
1 W\lU.· If.; "- j . • .. ' .... .. ••

J ~'.. ,,-l . . ..; \o.. • • • __ • ~: ••• '

j Ceci ~~~ u!le ,preuve 9~e nous po'uvo~s nom~er o~lai~7 ~


et"les:trOts personnes chvmes :se 80nt toutès ~es. trolS) revetb••
1 d!une f()linie.~isible et_d~stincte, ,séparée,f:!t: éloig~é~:1'.Qne·od8 [
1 l'aa~, afin de..nous. exphquer. par une. demonstratlon ocnlalre :
la réalité d.e la distin, ction personnelle. qui existe'.entreelle.·.
ainsi 10, Le Fila est sous la forme yisible et distincte d'un
hotn~e~~C?:~Le::Saint- Espnt-àe :m~nifeste~sbu81a'fôrme 'viel.
blè ét dîatin~te d~une' colombe 'àiiX: 'inille témoins qui ont as:. '
\ aiaœ~ baptêmede Chl'Î~,.·et·So.:LeP~i'e.~e friit.c9.nn~ître par',
une'~oix'quLvieo.t des cieux.._.C~i .eslUD fait".&estune prèl1..: ~
ve que rien au monde ne ptut détruir~ et· qui est sans répli.
qu~l.!. :;~. '. h~
Ce
• - ,~ : ...:', :_>.::.,..... ~:-. ~'<;: ;~.~.
Peti' Câtéchilme . aembIe 'en'séigner lei' h'érésie. de N..­
'., ', I., . A~I: :.
~'7J
torins, d'Elltyche~ et deSery~8urtollt~e ce. deFDier.,~1I ~.
réFns& à: J'a :qtréstiml '~::: ~: QU:àrrih~.t'-~l ~p~ès ra, c~iIcHixTo'*
Rep. Il acheva de rendre drVIIl ,le- forps huina1n qu'li avaIt.
.r,
pris dans ce monde, et de\'int'I;\o,~si. trop. s,aint P9ur être visible
à nos yeux corporels..' '"' '<.~' . ' , ,. - " .. " . ' ~'_i

" Ainsi, NestorIlls coafessait bIen expressément' aeux na­


tures, mais il forgeait deux Christs; l'un ho fime l'autre Dieü:
Eutych~,âueontrake, reconnaissait un seul Christ, Fils 4e'
Dieu et d'~l?n:me, ?e ,lui l~issait,!l~ ~:unr:i ,l'autre, des ~~~
natures, malS lmagm:llt qu elles etaIent" melees ensemble. Et
aujourd'hui'Servet;· a"'6e les anll,dap'tistes, forgent un Christ>
tel~ qu~ilsoitc2nfU:sêmeIft ~omposé'de deux natures,commil ~f
ua homme', divin.',' Il dira bien--en un mot que Christ est
Dieu; mais si:-Onveuheç~voirse:dmaginatioùs forcenées; la
divinité a "été,pour' qu~lqu.e' terÎ}p. convertie en. nature hu.- ~
mairie': 'et.à.u èôntrâire,.m·aint~na.rit sa nature humaine a été'"
engloutie par: sa. divinit~. 'VEvangéliste parJe donc -bien à
propos pour rep0usser ces deux sacrilèges~ Q,uand lit Parole
a éts{aite.-ihaill; .~on; racueille'c}air-ement de ce mot l'unité' de
sa personne: ca~T Qurait J2oipL<!:.alWar~!I~<fedire -,
celui g,yi ~aint~~&:-,t est hommlh fût U!!...ill-tIi- l '

ete lt-homme. r"


:0'ia~ 2Js4J'~ âttén<1-u '.q~"iT ~stdi~ -qui .èe~ui Dleu•. ~. (
autre part p,lllsqU'tl attrIbue dIscmctemt;nt .
le ,nom de .'Parale:à Christ homme) il s'ensuit qùe quand'~ \

Christa été fait homme, il n'a point :laissé toutef:ois (l'être ce'
qu'iléta,it,auparavant; et que rien n'a été changé en cette es­
sence éterneUe de Dieu,laquellf,\ a v~r:u. notre ohair.' l!rel; le
Fil$deDieucll tcllement.con1Inencé à être hOmme, queJoute~1
fois.'eut:1ore estlil_êetteP~rdle~ éterheUê qUI n'a'n ù1'c"mménce:":
ment du temps." (Commentaire de Jeau Calvin. Jel>n 1114.)"

Tee temps ~e. ,in~ permet, 'd'entrer' dans' dè 'gTand~ lU;: ,


Pas
tails poui refuter·une' semblable;' erreur; IDais Je dis se'nle:': .:""T'
m~~l: .~ffii:rner qu~ le~or'p'''. h,~~aill. ~c ~éS~3 .e'lt ~e\r~n
Dlvj(l,e.est avec' mmns :·,ae "'falsonque les Paplstes, ,ont rout', _.
leur·'t1Janiu.b8t'an~ÜJtfon., nffirlbé'r"<}\ieceqtiin'était'pas Dieu ;-::'
est ae\'enu Dieu'~' ,c'estdonèreiiier rtf'Père, parce que lePèrf;; C"­
ou ~,Divinitén'étaitpa!l:-~tnplet uvaIitla crucifixion ;C'l"st- ~'\ ;
eTl ~e,temp8 renie! .'fé, 1'Its_'parce que s~'l·eor.pli llu~"~" J

~ J. ~t" '...... r: .... ~ ~., .. :J '.... 'a. "' • ..;~ ~: ,". ~. ~t.-:".....r·
';!

J [8
d~e~~,i>~ n'f"xiste piu~. ,;"~lJli-nc e.t &in Antéchrist qui
nic lf:~e et le Fil/J:' ,1 Jean 2[22. "
rt'~si doné-plûs qü'absu~de de dire que. Ch!ist apr~s la.

crucifixion devint trop saint pour être visible à nos yeux cor­

porels. Comment donc les apôtres ont-ils pu le voir pendant

le~q~~\o~te'j9u;,sAXès la résurrection. l.ue 24136~Actes'11~

Aet~~\13121~ 1 COT. 1517.. Enfin, comment, est-ce que.les

~q ç~,~.~è~_&l'ont ~~, 6.1)., Wle seule fois? 1 Cord5lô> ','

C.e petit, Catéchisn;u; est donc bien loin' de: renfe~ là

luost,ançe"de la Religion Chrétienne; il est au contraire un

~é ~e "toutes t~s hérésit~s dont l'Eglise Chrétienne: a été

depuis .~elf; .siècl~ infes~e. C'est en 9pP9sition â, toutes les:

doctrin~Evangéliqu~s qu'il établit la proprejustice de l'hom- '

·me..eQ ~je~an~. la sellIe.justice de ;l)ieu ; il met 4e nouvé~u.

en.honneu\' l'ancienne:allianee des œuyres et rejette lc don d."

Dieu et la Nou'l:elle Aeiance dll'salutpar grâce. Il ignore la'

1 cOrIluptionradicale e~. complète· ,de l'hon'we .parie pèché et

\\ re.nd. imp'osliible.l'e~iation du péché .en rellianttâme hu.-- -:

~\ ~~eAu·SatlVeur. ­

~E~fin .Sâta~·a tQ~jo~is~àé,enRélniJé1>ieu -de S?n,. ~

e~ a~ .~on -Eghse. 1 la, ch~r.phe de 'renverser :WClirlSfams~e'

par ~e cu1t~pompeux et' l~s'yail)es cérémonies de l'Eglise.Ro-- '

D,la,ine>-efl:JDainterant q!1e,J~ l'lA.-\ne de la ,Papauté est inévital}lej: : .

el ql,lé ~ h.n&,apprqcbe dedpuren jour,. Satan a changé de, "

U( den!JO.rg.
ta.C~i.q~~.,:.,t,' a~.taq u',e_le ,Chr:istianiS\lle, dan~ ses dQctrines, ,e,1I' •
part!ç~1iete,\l?e~k d~ns)apersonl'le du. ChrIst et l'homme qu'IL '
' 8 e~I)loy,é pi:)\~·r:;Ç~tJ;t;,~u.Yre'satanique :. c'èstE.f'N1UI.nuël Swé-'
~ j~,")!,t.. ...:
lo .:,; •••• J .. ' , " . " . ' . • •

~e :n~ sU~i,S
aa::.le $6ul ,qu~ ,89 it de cette· ()Jllnion; ~_aici: ce­
, qu e~ dit l " ~eur S. Dés~~: .
. ~----- _. ,~ "­

o Lf .Outre ,~s~~x a4~e~~ires'


t~r!o,~o~~J~., on ft
(le eatbolicisme .. rnmain' et la
\:I1.~~gi~ Un Swédeiiborg quiI~étend avoir­
Il reçu, ~e.nQu'\lel1e~ revelatlo,ns *-***.
Il est vraI que le pa­
pi8~)et r,,!-,.p~il0so.PQit;: ne nous attaquent P,lus guère, car la·
bles.rll.re ~~ prem,ie}'~st:bien a586Z g,.nde, et ne s~it.ce PM' \
0

une folie gue cre philosopher après les urr~ble. ré.ahth de: )
, cl
[9J.
1848. Quant à la pré~ndue révélation de Swédenborg, ene J\
0
l1ePèut plus séduire que les insensés. Voire Guide Biblique c;
pal' S. Descombn, Pasteur. l ntro, du N. Test., page 13, § 5.
Ce petit Catéchisme enseigne les 'erreurs des Socinien5 il
l'égàrd 'de la prière en di'iant qu'il ne faut pas prier au nom.
de Christ. Il est donc .impossible en admettant les doctrines
des Novi·Jérusalémites d'aimer Cprist; cal' Jésus nous a dit':
"Celui qui m'aime garde mes paroles." Et cela justement
alors quc Christ venait de donner un Nou1.'eau Commandement
à ses disciples li l'égard de la pi,ière qui se trouve en ces ter­
mes: " Quoique vou'~ demandiez E~ MON NOM, je le ferai,
afin que le Père soit glorifié par le Fils', si vous demandez
quelque chose,:~'N:M'ON NOM, je le ferai; si. vans m'aimez,
gardez mes commandements. st.-Jean 24113-'-15. Nous pou­
vons encore citer Jean 15116.

MalS Christ par un Commandement subséquent nous en~

seigne que l'Oraison Dominicale n'est plus l,a formule de no~

prières, et qu'ainsi cette forme de prière n~était boime é qtie

pour Je temps,où.ll n'avait pas encore fait l'expiation pOUl:'

les péchés de son Église, mals qu'apI'ès s'a mort et sa résU1··

rection, et 10l·~qu'Il. sera assis" à la droite de Dieu pouf'"

plaider et intercéder pour son pe'uple,* alors Il -nou-s- com~

mande :" En vérité, eri vérité, je "ous dis, que tout ce qu~

vous dEmanderez.au Père E:'o< MO~ NOM, Il vous le don::

nera " et il ajoute e~pl'essément, il me semhle, pour repouS::­

ser cette fausse .doct.J.-i'ne dès Novi-Jérusalémites "JùsQu'i

l'RESE:>iT vo~s n'avez rien demandé È:'o< :.10:'0< NOM; demân­

dez et ,rous recevrez, afin que \'otre joie soit accomplie."­

Jean 16123.24.

De ce nouveau CommandJment du Seigneur rt s'en suit

deux: choses, d'abor~ . q,u'I~ est impos'>ible d'être sauv~ et

d'avoir s<;Ljoie açcompJiiCselon. les doctrineS' des Novi­

J érusalémitès,· et il' est lri:iRPssible aux N ovi-Jérusalémites..

{].'aimer Çhrist aussi 'loJ;lg-teinps qu'ils ne gardent .1)a~

ce nouveau Commàhderiîêùt du Seigneur. Car c'est le

Seignèur lui~J!lêI!l(g~j, a dit.: "Cel~i qui ne ni'aime pas 11~

* Rama.in 8 ~ 34~ HéliJ:eux',; ~ 2S,t 1 Jea.n 2~. 1~


i.~.

[10 ]
- j
garde point mes paroles.'. 'Nous concluons donc que celui
qui ne prie pas au nom de Christ rejette sa parole, et qui re·
j~tte lia parole le rejette.

"A la loi et au témoignage: Que s'ils ne parlent selon


cette parole-Ci, il n'y aura point de lumière du mAtin pour
Ibi/' Es&ie 8120. •

J'ai l'honneur d'être,

:Mon cher Monsieur,

Votre véritable ami pour Christ,

PIERRE LEBRUN.

-Il Juin 1860.

-----0---­
-,_, -' LÀ --TRINITÉ ÊN TROIS PERSONNES PROUVKE PAR
l,.A IUl;'Lf:.

-Te~tes indi-quant distinctement~ les trois Personnes de la


Trinité: Esaïe 48, 16,17. Mat. 28, 19. Act. 20,28. Rom. 8,
, 9~ Rom; 15, 18, 19. 2 Cor,' 13, 13. Gal. 4, 6. 2 Thes. 3, 5•
. 1_ Pierre l, 2. 1 Jean 5, 7. Jude v. 20,21. Nombre 6, 24,26.
Esare 6, 3 et Apo. 4, 8. Esaïe 43, 14. Jer. 10, 10. lIfat.3,
;1.6, 17. Marc 1, 10, ll. Luc 3,22.
rréxtes-où les trois Personnes ~de la Trinité sont indiquées
par le pluriel dans l'originalét la traduction. Gen. 1,26.
Gen. 3, 22. Gen. 11,7. Gen. 19/24. Gen. 31, 53. Esàie 6, 8.
Textes où les trois Personnes -de la Trinité sont indiquée~
par le pluriel dans l'original seulement. Gen. 1, 1. Gen. 20,
- 13. Geu. 35, 7. Deu. 4, 7. J05. 24, 19. Ps.58, Il. Jer. ~3,
. S6· Mal" 1,6.
~< • l "J).ictiooDllire desPara!!èl~J~ibliques," se tro~ve chez
Meyreuis & Cie, rue TroncheÇN O, 2, Paris. )
..,.

I{EPONSE

A M. LE ~BVÉBEND P. LEBRUN,

~. , '.
.A SA nnoèHtuE IN:rITUU~E :

BtpONSE AUX DEUI C!TÉCIUSIIEs S'WEDEIBORGIEls.

ln p.lnTICULI};RllllÈNT A CELl'I 'hÀD\:'IT

Par l'I. Efhnollfl de Cbazal.


~i

~'C----

1
MAURICE.
iMPRIMERiE tiE L. CHANNEl,L, RUE DE LA POUDRIÈRE.

1860.

.'
... ~
'.',',

....~.:.~ ",,",..,

R~poi~·SEi~;

1.. • ~ .,

" .
.& M. LE REVEREND P. LEBRUN,_
.
A SA BROCHURE INTITULÉE:

BÉ.POISE AUX DEUX C!TÉCHISIES SWtDE&BOBGIElSt,


-. ,
ET PA.RTICULIÈREMENT A. CELUi TRA.DUIT

Par' M. Edmond (le' Chazal.

St.·Antoine, 20 Juillet 1860:


TouLes nations, louez l'Eternel; tous peu~
pIes c~16brez·le; car sa miséricorde est grande
envers nous, et la v~rit~ de l'Eternel demeur&
à toujours.
Ps. eXVII.
Célébrez l'Eternel, car Il est bon; pa.roequ"8· .
sa bont~ demeure fi toujours. "
Mieux vaut se confier à l'Eternel que de 'Be
confier à l'homme. r
B~ni soit celui qui vient au
nom de l'Eternel.
Tu es mon Dieu, je t'exalterai.
Ps. exVIII, 1, 8, 26, 28.
Qu'il te plaise ô Dieu 1 que mes voies soient
bien dressées, pour garder tes statuts. ,"
Je te célébrerai avec droiture de cœur,
quand j'aurai appris les ordonnances de Ta
Justice.
Que tcs faveurs viennent sur moi ô Eternel 1
afin que j'aie de quoi répondre à celui qui me
charge d'opprobre; car j'lli mis ma confiance­
en Ta Parole.
Il est tema que l'E.ternel opère; ils ont aboli
Ta Loi.
Ps. eXIX. 5, 7, 41, 42, 126.

Mon cher Monsieur,

Je viens de recevoir la brochure que vous m'avez fait par­


venir, intitulée: " Réponse aux det~x Catéchismes Swedenoor<>
.- .
o~ ~
_4_ • 0 0

._ .. .;ç;. ... ::
°i'V'"3:," 0",

,'. ~'.~ !fi-mB, ~t .PMf/ù;uliêr,ement au Catéchistn,e t'raduil par M.


, . . Edll~' de Cha;aZ.
. :?-..~;:' .", ·eet\er~ponse est adressée, non à moi, mais à mop ami et
. œn~isciple N. Lesage. Elle n'est, pour ainsi dire, qu'une
- ~ouvelle diatribe lancée par vous contre la nouvelle Dispen•
. lation.,i et conh:e les ouvrages d,'Emma-nu.e1 Sw.edellborg que·
,yom qualifiez de suppôt de l'Enfer, cl~arglpa1" Satan d'alla­
guer}es d.octrines du Chr.istianisJn,e•
.Jepounais peut-être me dispenser d'entrer dans une nou­
. 't'eUe polémique sur cè sujet avec vous, et laisser à mon ami,
:N. 'Lesage, le soin de vous rél?ondre; ~f\is le!? assertions ca.,­
, ,~, ]omllieulles que contien.t votre brochUJ.'e pour présenter sous
un (aux jour la.. nouvelle Dispensatio~ me font un devoir de­
,,~endrè a-e nouveau la plume.
Il est évident que, depuis la, réponse que j'a~ eu, l'honneur
de faire le 18. Septembre à votre lettre du 8 Septembre 1859)
vous n'ave2lpa&,davantage pris connaissanc~ de laD.octrine,
et des ouvrages q~e vous.' attij.<.\uez, q~e 'lOUS condamnez san.s.
entendre.
-.aé 1 vo~:su(llt de saisir au hasard quelq.ues expressions isolées.
cee/ouvrages, il vous suffit que la Doctrine soit en opposi­
tion avec celle que vous prêchez, pour que vous jetiez· l'insulte
et 19. calomnie à la face de celui qui nous l'a transmise, et qui
le' dit choisi par lé Seigneur pour cet.te mission, Vou."! re­
pO\lSsez.l'en-...:oyé sans pTE1ndre cOl1n.aisS1~nce du m,essag.e.
C'est awi -que toujou~'s est r.epousséè la vérité', au, premieE:
abord, par çeux qui sont dans l'erreur. La vérité nous blesse,.
pàJ;ce qu'elte est cont,raire à.nos maQ.vais penchants; vous le
'. déclaTe~ vOlJ,jl-IJlême, noU$ ne sommes qu'erreurs et corruption.
Vous repouss.ez. le nouvel avènement en ~prit de vérité,.
parce ql1e cet avènement contrarie la rousse sécurité dans la­
quelle vous êtes sur le salut Eternel, d'après une Foi erronée.
. "Vous fai.te!l.ce qU'Q.ot, {ait les Juifs au premier avènement;.
~nsant que le PcufJle-Roi signifiait une domination mon­
daine ou temporelle, ils ne croyaient au Messie que comme à.
,", celui qui devait venir, dans la pompe matérielle d'un Roi, les
établir dom,.~nateurs sur tous les peuples de la 'l,'~rre; dall$ .
leur erreur, Hs l'aUendent encore!' Ils n'ont pas voulu, de ce
Die\Ld-éMcendu. pa.r amour d'l,IlS les derniers degrés de la na.!
~ure humaine l\échue, pOUJ' emeignel' ~ conquéril' la Royauté
~:'.

~5- .~-

. -

. .... _ ,.~ ~~"


. i\ -.. _.

J \1 Ciel par la. sagesse de la vie de ce monde. 1,Is.. i)Jlt:~»ou~~ :: ­


l'humble JéSUfl né dans une crêehe .et dont l~ vi.e.hW)lWJ.e/
l)lus humble encore, est le plus sublime enseignement q~
put nous donner que la vie humaine n'est rien sans le Divin,
et que la véritable vie Eternelle est l'accomplissement de la
volonté Divine. Vous repoussez: le second avènement parce
que l'Esprit de vérité vient détruire l'échaffaudage d'erreurS
sur lequel vous basez vos prétentions d'être comme les Juifs,
le peuple élu de Dieu.
De même que les J llifs attendent encore leur mOlldaine
Royauté, de même vous attendez la spirituelle Royauté, par
Election, à la fin ùu monde, sous un nouveau ciet" et sur une
nouvelle Terre matérielle; vous attendez un seconù ayène­
ment ùu Seigneur en personne, venant, suivant le sens lilléTal
(le la Parole, sur les nuées du Ciel avec grande glofl'e et son
de trompette, entouré de ses anges et des apôtres pour juger
les hommes au n;nùez-vous général, dans la vallée de Josa­
phat, après la résurrection matérielle de la poussière des siè·
cles. - Les J uiû> voyaient leur Roi en personne et ils ne vou-.
laient pas y croire; l'Esprit de vérité nous entoure"ct nQu~
éblouit, mais vous fermez les yeux l La Trompette Divine a
retenti depuis un siècle, mais vous bouchez vos oreilles; Je.
fais toutes clwses noltlJelles a di-' le Seigneur, et d'un bout de
l'univers à l'autre, spirituel, naturel, et même matériel, nous
sommes entourés, depuis un siècle, des prodiges de la Nou­
velle Dispoosation, mais vous ne voule~ pas comprendre; nous
60mmes dans le nouveau Ciel et la nouvelle Ten'e,héritage
spirituel de notre Père Céleste, et qui nous était réservé dèS
le commenooment; no-us pouvons y vivre si nous voulons obéir
à Sa voix, conn~llre Son nom, et suivre Ses COBl.manqeme~t8.
mais vous persistez à repousser cette nouvelle existence, ou­
vrage de Ses Divines mains! Il vous crie à son de Trompetie
éclatante: (( P1Iiez en mon nom; tout pouvoir til/est donné.
dans le Ciel et; sur la Terre; l~e8t en mon nom seul .. J;
suis le chemin, la véritB et la m'é, le 'Tout-Puissant, le Je
suis!. • • • TI n'y a pas d'autre Dieu 'lue moi !'Le Dieu fait
Homme, Jésus Glorifié, le Dieu invisible rendu visible et ac­
cessible pOUT l'Eternité ~ mais vous {'ersistez à vous ~dresser
au Père, ou au· Divin Aul, ef à. ue -voit·dallil ~ SëigneuT Dieù
. ... ~ ..
i. ····-:-'ft. ...·
. ~ "r'.1 ,.. •

~ ~" _·~)::-1~;-:t:~Jl.q;'0l1t;. qùe .iasè~oride i1ersonnc d'une Trinité de trois fer­


.~. "".':.' .1l8nn.es D"IVlUGS (e
~~~-' .,"V<;:";.: l TouteE "
'te~'lllle, ou dc troIS
. D'leux.
_"'.-, ,;:t .... " ," .... , ' . .
;':.:.-- '.-"0-: .. L't:sprit S.aint de Jésus Glorifié nous envahit depuis un
~.". al~cle etvous'p,iez encore la Toute Puissance de son Divin
.JIumain.Des siècles de haines héréditaires s'évanouissent
.c~\llme par enchantement pour faire place à la charité spiri..
tuelle qui s'infiltre en nous, et comme malgré nous, sous l'in­
~uence de 'la nouvelle Dispensation, et vous persistez à mé­
connaître la Divine opération de Celui qui nons a dit: " En
~.~ ce jour-là vous connaîtrez quo le Père est en Moi, et que Je
"suis dans le Père, en ceJour-là vous connaîtrez que Je suis
", en vous et vo),ts en .~loi." Vous ne voulez pas reconnaître
d'influx vivifiant qui nous vient du monde spirituel. Les
peuples sont presque forcés de sc saluer du titre de frères
d'un hout de l'univers à l'autre, se reconnaissant comme en·
fants.d'un même Dieu, et poussés les uns vers les autres par
:. un sentiment nouveau irrésistible, avec la rapidité de l'élec­
. tricité; nous marchons au pas de course dans ce nouveau
.sentier tracé d'Egypte en Asellla' pal' celui qui seul est véri·
tablelllent le c1wmin, la vérité et la vie, mais vous ne voulez.
'l'ien 'l(oir, ni rien comprend?'e. ni rien sentù,. Faut·ille dire,.
. cet élan général des peuples vers la vie d'amour pal' la vé·
rité, est comprimé, retenu par ceux-là même qui devraient
être les premiers à en ressentir les effets, et à nous conduire à
la conquête du Royaume de Dieu. Prêtres et ministres chré­
tiens, faut· il donc que le désir de votre suprématie person·
.ne11e .s'oppose encore longtems à l'accomplissement de la vo­
lonté et de la sagesse Divines? n'est·il pas tems, vous qui
gouvernez intellectuellement les peuples par la Religion,
n'est-il pas tems de cesser vos commandements et vos tradi·
tions d'hom.mes? n'est il pas tems enfin de cesser lasuhsti­
.tù.pon sacri1ège que vous ·faites de la volonté humaine à la
volonté Divine, et du .faste de l'intelligence humaine à la sa­
gesse Divine pour aSSurer votre domination temporelle.
Vous vous disputez le)itre de catholiques, ou d'orthodoxes,
pour ayoir.droit à l'empire du monde. Le nom de Dieu n'est
qQ.~un moyen pour vous, et la charité qu'un prétexte. C'est
d~8 la. Tomb'e ql1e vous allez chercher votre puissance; les
lUiS <aq promettant l'Eternité pOUl' prix d'une aveugle obéis­
..An~ à. a.es orùres humains souvent sanguinaires; les autres

~
~~(w-r.

, - - . :. . -~ '.;. . '';...
pont récompcns.e l1eTac;{lcptation plus avcüBle ené&;.-é' d""ütle'Î;/~p;.~~i,
Foi qui vous pl"ive de la flaculté même di vouloir ~roil'B~' et-(tëi •. c' -­
vivre suivant votre affection. " '
N'est, ce pas un spectacle aflligeant pour là raison ·humaine­

que le triste exemple que vons venez de donner de cette Re-"

ligion d'antagonisme au pied même de l'échafaud de la justice

humaine dans cette colonie? Un Idolâtre, un Indien est

condamné à mort pour avoir avec préméditation tue sa femme,

dans un accès de folle jalousie. PIètres catholiques et pro­

testants vous avez entouré le malheureux criminel de vos

soins officieux. Sans contreJit, c'était un louable sen-timent

qui vous portait àJaire connaître l'Eternité au coupable qui

allait être lance dans cette Eternité, sans la conscience peut. -­


" être de l'énormité de son crime. Nous savons tous que la
reconnaissance de Dieu peut seule ouvrir le Ciel, lorsque cette
reconnaissance est accompagnée de la repentânce de ses fau­
tes et du désir sincère de la vie du Bien et du Vrai; nons
savons tous que la Rédemption nous accompagne jusqu'à la
dernière heure de notre sortie de ce monde d'épreuves. Ceci ",
nous est enseigné par l'exemple des deux larrons crucifiés
avec le Seigneur, à cette heure sublime de la dernière tenta­
tations snbie par notre Divin Sauveur; "L'un des malfa-i­
'; teurs qui étalent crucifiés l'outmgcait aussi en disant:
cc Si Tu es le Cltrist, saut:{]· Toi Toi même ct nous aussi.
cc Mais l'autre le reprenant lui dit: Ne (J'rains-tu point Dieu

"pldsque tu es condamné au même supplice,. ct pour nous


" nous le sommes avec justice, car nous 80ujfrons ce que nos
" crimes m6ritent,. mais Celui-ci n'a faù aucun mal. Puis
" il (N~ait à Jésus : Seigneur souviens- Toi tle moi quand Tu
" seras entt'é dans Ton Règne. Et Jésus lui dit: Je te dis
" en vérité que tu sera8 a1tjou1'(J'1~tti même avocl1foi au Pa~
"radis." Seul le Dieu Homme pouvait prononcer de sem­
blables paroles-rendant témoignage du jugement de l'Homme
Dieu.... Justice Eternelle ùe Celui qui nous a enseigné que
l~ vie Eternelle est à celni·là seul qui croit eu Lui ct qui fait
ses commandements. En effet, nous retrouvons dans cet acte
ùu larron pardonné toute la doctrine du vrai Christianisme.'
Nons voyons clairement que l'homme continue à vivre spiri­
t\lellement dans un borps" substantiel, le même homme qil'il
était pendant sa vie matérielle, ~ve~.les 'mêmes a4IeetÎDllS1!
.: ....... ~

~8~~theS p'ens~es qu'il avait en ce monde.


' • ., .+

Nous voyo115
.rcoinpli tout ce qui est indispensable pour son salut : l'~oi en
zrotre- SefglleuJ: Jésus-Christ comme seul Dieu du Ciel et de
la Tel"re; que le pouvoir de juger les hommes, et de condam~
IMlr ou d'absoudre des crimes de ce monde n'appartient qu'à
Lui seul. Nous voyons la reconnaissance de sa Divine Hu-
etanité; la repentance des fautes passées; la vie 00 la charité
'envers le prochain ~ le désir de la. nouvelle vie d'amour de
Dieu et du prochain, et la confiance en la Toute-I)uissance et
en la Miséricorde Infinie du Dieu Sauveur. De l'autre côté;
nous voyons la non reconnaissance de la })ivine Humanité
du Sauveur et les conséquences fatales qui eR résultent pout
le coupable.
Est-ce là ce que vos doctrines enseignaient à l'Indien crimi·
nel pour le ramener vers Dieu à cette heure suprême? .
Hélas! vous n'avez vu en lui que l'occasion d'obtenir le
triomphe public de vos doctrines personnelles. J'en prends à
témoin les paroles du condamné lui-même, et tout ce qui a
éfé publié à ce sujet dans les journaux de l'époque. Vous,
catholiques, qui lui dhiÏez pour le convertir que l'OUS a,-iet
pouvoir sUr la Terre de pardonner au nom du Tout-Puissant,
et de lui ouvriT le Ciel, qu'avez-vous pu répondre au coupable
lOl'&qu'il vous a demandé, si on lui ferait grâce du supplice
de la- Justice 4umlliue, dans le cas où il accepterait votre in·
ter\"ention pourl'Eternité? - Et vous, Protestants, qui lui
disiez de croire, et qu'il serait sauvé par la r'oi seule, qu'nez-
vous pu lui répondre, lorsqu'il 'vous a demandé s'il retrouve-
rait la vie de ses Ilffections, s'il retrouverait celle qu'il ne ces-
. sait d'aimer encore malgré le crime qu'il avait commis? Ne
.sommes-nous pas forcés de reconnaître que l'Indien avait
railSOQ de repousser vos doctrines et l'OS croyances, lorsqu'il
VG.US a répondu que: "puisque les uns ne pouvaient pas lui
faire grâce dans ce monde, il ne pouvait pas croire à leur in-
tervention dans l'autre monde; et que puisque les autles ne
pouvaient pas lui promettre la vie de son affection dominante,
c'est-à-dire de retrouver la femme qu'il aimait malgré le dill~
'blé, disait-il, qui l'avait poussé à l'assassiner dans un accès
cie jalOn.ie 'et de folie, il préférait rester dans la croyance de'
la Religion qui lui promettait au moins q~il serait réuni dans
1. pays de Iles pères à celle qu'H regrettait! ...• :~
,"

-",~~,­

C'c;:t-à·dlre qu'é les doctrines (1<' ,·()trp. Crlri."tianisml'!,~oiii


venues échouer contre le simple LClI1 sens a'uu Idolâtre!
N'est il pas éyîdent que la vaine croyance de la Puissance
"pirituelle attribuée par le Catholici~me, à ses prêtres, ne peut
plus t:tre accE:ptée par la plus complète ignorance des choses
Divines au moment mBll1e où, Providentiellement, la Puis­
sance Temf-oreUe de leur Souverain Pontife Cl'oule aux accla­
mations du monde civilisé?
N'en est-il pas de même Je la Foi Protestante, impuissante
à nous faire connaître cette Eternilé de vic d'affections et do
pen~ées pour laquelle nous SEntons que nous nvons été créés:!
Le sentiment de la vie Divine qui se réveille en nous par le
sentiment de l'Unité Divine, résultat de la Nouvelle Dispen­
ltation, ne nous llernlet plus de croire à l'existence de Trois
personnes Divines de Toute Eternité; la raison humaine
éclairée repousse les conséquences impossibles de cette Foi
erronée.
Cet exemple enfin n'est-il pas la preuye la plus évidente
des erreurs inacceptables de vos croyances, et de l'inutilité de
'\',os efforts pour ramener à la vie du véritable Christianisme
les peuples que la Proviùence vous a donné mission d'.éclaired
Si vous avez échoué au pied de l'échafaud, pour le criminel
~tli déjà se s.ent tro:lblé par l'approche de l'Eternelle vérité.
quel peut êlre le résultat de votre enseignement sur ses pa.
reils. Commeut pourrez-vous leui' inspirer la renonciation
à leur vie d'erreurs et de mal, le désir de la vie du Bien et dll
Vrai, les ramener, par le Repentir, il la vie, d'am a Ill' de Die'll
~t du prochain1 ' "
Car c'est là la Loi et les Prophètes!. .. "
Et vous prétendez, vous, Monsieur, me ramener cl vos
croyances; YOUS prétendez me faire croire à une Personne
Divine appe1ée P~re, notre-eréateur, dont la colère pour la
désoùéi!!sance ùu premier homme ne serait appaisée dans sa
j'liste condamnation pour l'Eternité ùe la race humaine, qlJé
par Pexpiation sur la t:roix de la seconde Personne Dhiuê
appelée Fils, notre Rédempteur, qui aurait pris sur Elle tous
les péchés à venir ùes générntions séculaires; vous prétendez
me faire croire Il une troisième Personne DÏ\'Ïn~ proc~daJit­
des deux autres,'et ,.ptieIéJl·Saint-Es,pt:i-t, rrot1'e~ Sanctifie&.. ~
teur, nous, sanctifian t· sur'.l'ordre du ~~re- ou de la pN.m~rè
Personne Divine à·cau!e ù~HDéritéâ:.d9 FilsrOtfd:ela~
...... . .
-..-:
"
10 ­
~~.1':;'
..
-
..
Per80nne Divine? Comment est-il rossiu\<:' qne je voie dans
ëetlncompréhcnsible amalgame de toutes les attributions

~.
.'
l)ivines, l'Amour Infini, la Sagesse Infinie, la Toute Puis­

. sance, la Toute Science et la Toute Présellce de l'Unité Di­

"fine ou de Celui qui (:eul a la vie en Soi? Incommensurable

abîme d'erreurs dans lequel il m'est impossible de rien entre-·

voir de la vie Divine- en nOU8, et comment est impossible la

récep~on de cette Di"ille vie par les penchants vicieux de h•

.natur.humaine déchue.
. Vous prétendez me ramener à vos croyances, surtout en
me disant que l'Oraison Dominicale, ce sublime abrégé des
:';;varagiles, est inutile de nos JOU1"S, que c'était une formule
lionne pour le temps où Christ n'avait pas enc()1'C fait i'expia­
tion pour les pécltés de son Egli.~e! ! ! '
Et c'est là l'enseignement de l'Evangile tIn Royaume de
Dieu que vous êlesappelé à prêcher par Toute la Terre! Est­
ee ainsi que VOns initierez à la civilisation chrétienne ces po­
pulations idolf\tres au milieu desquelles nous vivons lEst-ce­
là la vérité pal· laquelle vous les ramènerez" la yie du Bien?
Est·ce ainsi que vous leur apprendrez:
A.sanctifier le nom de l'Etel'nel principe et Fin de Toutes
choses, le nom de notre Père qui est dans les cieux?
Est-ce ainsi que ,·ous ramènerez les égarés, les infidèles ("
.les méchants dans son Royaume où l'on ne peut vivre que
dans la sa~e!se de l'Amour Infini?
_Est-ce ainsi que vous réussirez à obtenir que la volonté du
Tout-Puissant soit faite coinmè dans le ciel, aussi sm la Terre,
c'est à dire que la volonté bumaine se soumette librement en
.
f ce monde à obéir ~ l'impulsion Divine qui nous vient du ciel?
Est-ce là le })ain dont son Eglise, comme une épouse Fidèle
et une mère affectionnée, doit nourrir ceux qu'une vie nou­
'Yelred'eau et d'esprit doit Tendre -enfants de Dieu, d'enfants
de .ténèbres qu'ils ét.aient 1 _
-ElIt·ce ainsi que vous inspirerez l'espérance du panlon de
leurs offenses, en leur enseignant eux-mêmes à pardonner?
Premier seQtiment chrétien qui s'infiltre en l'âme humaine
à la vue de sa dégradation spirituelle.
Est;êeainsi que vous apprendrez à résister aux tentations
~blea de la chair, ou de la vie hUIllaine, tentations per­
'miee$ ~t indiSpensables pour acquérir librement une heureuse
Etenùté dans le sein de l'activité incess'lnte d'amour et de
Il ­

sagp.sse de l'Infini -q,ui seul li la vie eu Sui, (,t donne la vie ~


tau t l'uui vers? ­
Est-ce ainsi que vous inspirerez le courage de résister aux
mauvaises inclinations de notre nature héréditaire, par la
confiance que nous devons avoir en un Dieu de miséricorde
Infinie, veillant et pourvo)'ant sans cesse à notre bien-être
Eternel? ­
Est-ce ainsi, enfin, à l'heure solennelle du sentiment de sa
misère, de sa faiblesse et de son impui,;sance, que vous- ferez
eomprendte au coupable l:Cpenlant de ne llas désespérer de
son état d"abjeclion? Qu'il y a un Dieu qui a souffert comme
JleUes,. dont: la miséricorde est Infinie, la Puissance Infinie, la.
Sagesse infiuic, et qui If pourvu aux- moyens de nous sauver
dans les plus terribles épreu\'€s de notre dégradation, résul­
tat du, mal h€l'édltaire en nous, et du péché actuel par 1108
propres fautes; même à l'heure solennelle que nons quittons­
eette vie d-e rc~ace et du tems, pour cette vie indéfinie pour
Faqp.elle nous a vans été créés? .. ~ .•
C'est, l'Oraison Dominicale dans le cœur et sur res lèvres,
qU€ nous devons- nous présenter devant le Trône Céleste, et
dans l'étrange erreur de votre Foi, vous la repoussez_.même
de vos lèvres pendant notre douloureux pélerinag-e ici-has !'
Vous cro,ez, vans ministr~ de la Foi séparée de la Charité,
que les· paroles que vous-· prononcez sont plus efficaces que·
celles qUI nous S{)nt ensdgnées par le Tant Puissant, que
vous reléguez au rôle secondai~'e de srmple médiateur- dans le­
grand acte du Jugement de Tatre Ele.ruité. N'est-ce pas­
substituer le faste de votre intelligénce à la Sflge8'8€ Divine?
Vous nOl:ls traitez de SwedEmborgÏ-ens, et'cette <lénomina~
n'est>, on le sait, qu'un titre de mépris parce que nous corn,.
battons vos doctrines. Vous nous refusez même le titre de­
ehrétiens et voas nOliS accusez d'être chargés pal" Satan de­
détruire le christianisme. L'erreur impuissante contre la vé­
rhé en est' toujours réduite à l'injure et à l'insulte pour tout­
argument. Les premiers chrétiens étltient traittls de ehiens­
par les J'uitS et les idolâtres et les- gentils de l'époque;- notre·
Divin Maître et Seigneur Lui·même fut accusé d'agir' sous­
l'impulsion de Satan, d'être le pe1!turbateur de l'ordre publie:_
et fot eru{liiié COmme malfaiteur. Il n'est dOlIC pas étoJlnant
qu'à cette- nOtllTelle ère de _m~nifestatiQl'l Divint'"-, les clltenliers-.
disciples (ie"1a.,nouwelle Jérusalem '~oient liîsulw~- et ~l~
l~ -
..­ ...
~:::,'i.::;, -;. ~-(, f~spar ceux~là
".
même qui ont falsifié et adultéré Toutes les
, , , .... .'
~,
~ ." jérités de la Parole, à leur profit personnel.
:'~. Ce ,n'est point.par honte que nous répudions le titre de
~ ..: jwedenborgicns, car nous avons, au contraIre,. pour la mé·
moire d~ Swedenborg FcsLime, l'affection el le respect le plus
jltofond qu'il nous soit possible ù;aecorùer à l'homme. choisi
par le Seigueur pour l'accomplissement de la mission la plus
imp9rtante qui ait été confiée à l'humanité; mais nous sen·
tons ~e- ce serait faire l'injure la plus grande à sa mémoire
vénérée que d'accepter une dénomination qui lui attribuerait
le mérite personnel d'un événement qui n;est que le résultat
de la volonté et de la pui~sance de notre Divin Sauveur. Ce
serait réduire son rôle au rôle secondaire de chd de secte, car
- les Religions ne reçoivent leur dénomination que du nom de
le;urs"'éritables auteurs: Cltrétiens, Catholiques Romains, Ré­
fo,:més, PajJistes~ Lut1zérz:ens, Jansénùtes, Calvinistes, TVes­
ICJIens, Anglicans, Gallicans, etc. La Religi~n chrétiemie prend
son titre de Christ qui signifie Di vin-Vrai; les sectes preunen'
l~ leur du.nom des différents chefs ùe sectes. Swedenborg n'est
ni un chef de secte ni un commentateur. Les chefs de sectts
se sont toujours chargés eux-mêmes de propager leurs doc­
trines, qui par le Prosélytisme, qui par la persuasion de l'é·
loquence, qui par la violence, la contrainte et même les crimes
lcs, plus abominables pour assurer le triomphe de leur pré­
pondérance; le cri des victimes des 1Jer~écutions religieuses
est pàrvenu jusqu'à nous, et c'est une horrible histoire à par­
courir. Mais il n'en a pas été ùe même pour Swedenborg;
jamais il n'a tenté de réunir auto\l1' de lui une congrégtion
religieuse qui le reconnut pour chef; jamais il n'a cherché à
çonvaincre personne, car il savait que la conviction de la vé·
rité est une œuvre Divine en nous, et non une œuvre hu·
maine; il n'a même jamais donné les bases d'un culte externe
quelconque. Sa mission était de transmettre la Doctrine de
. 'Vie de la nouvelle Eglise, et la Révélation du sens spirituel
des Saintes Ecritures. Il a accompli cette mission avec toute
l'hmnilité d'un vrai 5ervitEur du Sèigneur, 3ans jamais re­
chercher personnellement la gloire ct les honneurs de ce
monde, que certes il eut pu facilement obtenir pendant son
~tRtl4ante can)ère. Sa vie s'est éaoulée pieuse et utilement
eUljlloyée au service de Dieu et des hommes jusqu'à la der­
nièrc:- minule ùe sou ftgc avancé.
~
- l:l-

Swedenborg déclare fonnellcmcnt, et prouve, incofitéstiJ: ..


blcment, qu'il n'a rien enseigné de lui même; qu'il n'a ~t~
qu'un illstrument entre les mains (lu Seigneur de qui 'seul n·
. a tout reçu. Il a accompli une mission spéciale, de même qt~
Moüe, Irs Prophètes et les Eungélistcs. Ceux-ci nous ont
transmis la Parole; Swedenborg nOU3 a transmis la Doctrine
ct les mOJens de comprendre celte Parole. Cette mission est,
sans contredit, la plus grande puisqu'ellc résume en elle l'i04

struction Di vine transmise pendant plusieurs milliers de siè 4

cles, et qu'elle sert à nous faire comprendre le Divin même


contenu dans la Parole, comme l'âme ei't (lems le corps.
Qu'un second avènement ait été préùit, c'est ulle vérité re:
COnnue de tous; que cet avènemeut ne dut pas a\~oir lieu Cil
personne mais eu Esprit de vérité, les Sailltes-Ecritures en
rendent témoignage par les propres paroles du Seibrneur. Que'
ce second avènement n'ait pu avoir lieu que par la Révélation
du Divin de la Parole, c'est une vérité lIlC'ontestable, d'après
les Ecritures, puisque le Seigneur est (Ians la Parole et est·
la Parole même. Que ceUe révélation n'ait pu avoir lieu que
par un homme choisi et inspiré par le Seigneur, et que cet
homme ait été EUlmanuel Swedenùorg, c'est une vérité qui
dcvient palpable pour tous ceux qui véulent lire et étudier les
.ouvrages qui COll tiennent la Réyélation du sens spirituel des
Saintes-Ecritures, et la doctrine de vie de la nouvelle Eglise.
Si cette étuùe, l\1onsieur, vous parait trop a.bstraite ct 11'0t'
difficile, vons pourriez lire les auteurs céièbrcs qui ont cherché
à rendre populaires les cél€stes vérités de la Nouvelle Dispen­
sation. Je puis "Vous indiquer entr'autres ouvrages, les Œu­
vres du Révérend S. Noble, et surtout son ouvrage intifulé
.. J.Vobles' appeal to Cltristianity" dans lequcl vou~ trouverez
admirablement réuniE.'s toutes les preuves nécessaires ponT la
démonstration scripturaire et rationnelle de ce second avène 4

ment, comme aussi du Jugement dernier qui eut lieu dans la


monde spirituel en 1757, Jugement qui ne pouvait pas avoir'
lieu, comme on le croit, matériellement dans le monde des
effets dans lequel nous lwmmes, mais dans le monde des causes.
d'où nous recevons toute notre vie'~pirituelle, et où commence
notte IJlUD:ortalité. VDUS p.ourriez égalemenUjz:e",!llde $ens
spiritlle1 des ~prElln!6J:8" {thapittes .4è-Ja.Gellèse, JUs~ ~~'­
catian d' ~Umham",:l~ Œuyrèsd-u Ré l~f.l"cp.tl RendeU) ~~ ~ ...-.
.-....-
• ,
..,
-14­
r#!'tl,'lJîan aiKl Posldilucian Histories," enfin s,Ur l'A poca­
. :-._~
ly'pk,: et,là'~D~trille en général, les Œuvres deM. Le Bop

tlée 'Gûays, et d'Edo RicheT; de ee demie" principaleme.lt

~"BelifJioJi du Bal' Sens", et " la, Clé du lYIystère."

- Vous pourriez également lire les nombreux écrits périodi­

,'flues qui se publient En Angletct'l'e et en Amérique sur le~

..érités de ],a N 9uvelle Ditlpensation. Je puis entr'autres md­

$re li. votYe dÏ!'p0Sition, si vous le désire~ les éerits que reçoit

Retre Société :- le "J.Vew Jenl.Salem Mess enger," et les" Nem

_Jtet'usalem l.lfagazines" d'Amériq.ue, "l'Intellectual Reposi"..

fiory" et le MontMy Observer" d'Angletel're ; et en outre une

'luantité de petits traités suol' chaque point particulier da ],)oc­

trine.

Il est bident qu'iL ca do\t être pour la réception de la


Doctrine, comme' il en a été pour ,la r.éception de la Parole"
liUrtout dans les commencements. l.es hommes sont iibres- da­
se rappro~he., Olij, de s'~carter ùe lavérïté. Elle doit être ac:.
ceptée entièrement par les UilS, partiellement plU! d'autres, cil
repoussée, surtout au début ùe son apparition, pltl.lr la plupart
'lui sont dans l'eflleul'. Swedenborg parle lui m8ple de la
Doctrine dans ce sens: "II Y a, dit-i·l, einq classes de aeu~
qui lisent Dies ouvrages. Dans la premi~re c}.asse~ ils les re·
jettent entièrerœnt pa.rce qu'ils ont lUle autre persuasion Ot)
'lu'ils n'ont, pas la Foi. Dans- la- seconde classe, i-ls les leç.oi­
Tent comme objets scientifiques ou objets de simple cur.iositG.
Dans la troisi~ elasse, ils les l'eç.oivent par l'ffitellig.enœ
-, seulemen', et ils se plais€ut en, quelque sorte à les lUe; mais­
lorsqu'il s~ag't de fai,le l~applWation des principes à leur ma­
J11ère de- vivre, ils restent tels qu:'ils étaient avant de les lire~
Dans .la quatrième classe, ils les reçoivent d'une IDallWre qui>
les penuade -et les induit à, amender leur m.et à. feJBt!l-ir le~
llSages. Dans la cinquième classe enûn, ils les reçoivent avec­
amour et ils confot"ment leur vie aux. préceptes qu'ils 6ontien­
Jlènt."
Ce qui est dit ici de la Iléception des vérités de la Noo-velle­
Dispensation par les hommes en général, pElut également s'ap­
pliquer au m.ode. de r~eption par l'homme en particulier. En.
det, l'homme repo\lSSe, la ~lupalt du t~mps d~ prime à bord,.
~ ~,'V;étitéq~ cpntrarie ses penchants natur-els. En secondliiJu,.
sœesprit se plaît à s'lm occurer par le h:avail intellectuel.
~

- 15-

En troi?tème lieu, il voudrait rendre si~nne ~eù~~~érft~;~~


et compl-ise,mais l'effort qu'il lui faut faire St~r lui-m~~e·
pour s'approprier la vérité par la vie, suivant la vénté, cet
drort lui eoûte trop, et il reste dans son premier état d'erretÎr.
l~u quatrième lieu, le dé~n' chez lui l'emporte par la convic-
tion sur sa répugnance naturelle, et par degrés il parvient à
changer son mode d'existence erronée .pour la vie de la vérité.
En dernier lieu enfin, l'effort successif se change (:n lui en un
véritable sentiment du vrai d'après lequel Il commence une
vie nouvelle pal' le plaisir qu'il éprou\'e de la vérité de sa vie,
\'érité qui devient alors l'affection dominante de son existence.
Il est évident, d'après ce court exposé, que les premiers
progrès de la nouvelle Dispensation doivent être lents dans
son acceptation par les hommes; car c'est nne œuvre de
comiction, et la conviction ne s'opère que lentement lorsqu'il
s'agit de la vérité et de la vie sui vant la vérité. Nous som-
mes à une époque de grande transition; et dans la vie hu-
maine les grands changements ne s'opèrent. jamais sans trou-
bles ni. sans douleurs, que ce soit ùrs Révolutions sociales,
politiques, morales ou religieuses. En ce moment pour ainsi
dire, la Terre tremble sous nos pas, les étoiles vacillent sur
nos têtes, f:t au milieu de la Lumière ~clatante dont est inondé
spirituellement le mental humain, il y a parfois ùes éblouis-
semelJts, comme des inten'alles de 'fénp.bres. On se heurte
les uns contre lcs autres tout en avançant cependant dans les
voies de la Providence, et vers la nouvelle Jérusalem, hut ùe
cette Providence, fnais les uns en trébuchant, les autres en
regardant fixement la colonne lumineuse qui nous guide dans
le désert qui précède la Terre nouvelle.
Dans le trouble où nous sommes, le culte des lèvres ne Pf.ut
réunir que ceux qui sont encore au même degré de conviction
du cœur. Vous pourrez donc comprendre pourquoi le Caté-
chisme de la Convention Générale d'Amérique. que j'ai tra-
duit, et le Catéchisme fait et publié par M. Bugnion, ne
peuvent pas être considérés sous le même point de vue. M.
Bugnion s'est séparé de votre communion, parce qu'il ne
pouvait pl~s accepter vos dogmes ùe la Triper~onnalité et de
la Prédestinati{)n, maïs je sais qu'il ne parta'ge pf(S;~au. niâ!Jie -
degré que nous; toutes les convictions de la rtouvelle.Jc!TlUla;-
lem. Cepen.dant ~ mesure qu'il avance dans ses étud~"8 dé
. ;: -.:
-"
, .
~ . :. ,-Hî­
-

,- '. '";~ou,,èneRé\'élation; dlCirlUC jour amène cllPZ lui un ~)~uvcatl


", ~eh~ngernent d'état. Il se pourra-faire qu'uil jour il accepte
'e~tièl:ément la Doctrine, de même ql,l'il reconnait aujollTd'hui
que iml autre jusqu'ici n'a donné les moyens de comprendre
les 'Saintes Ecritures d'une' manière aussi lucicle ct ration­
'ueHe que l'a faitSwedcnliorg Jlar le sells spirituel contenu
'dans ses ouvrages; toujours est-il qu'entre nous il n'existe
j.'-- que les relations qui peuvent exister entre une conviction
complète et une conviction partielle ellcore; nos œuvres, par
cons~quent, ne sauraient être coufondues et 1I0US ne pouvons
êtrE! reilcius responsables l'Ull pour l'antre, quoique cependant
vous nous u}'iez réunis tous deux SOllS le poids de vot~e ana­
th~me en nous donnant le Hom dc'Swedellborgiens avec une
"intention de mépris insùltant.
Quant à moi, en traduisant le Catéchisme de la Convention
, d'Amérique dont le dp~;l'é de convietio,n l'st le même que ce·
lui' de la Convention Générale d'Angleterre, de l'Eglise de
France, et de celle d'Allemagne, c'est déclarer publiquement
que je partage touteR leurs convictions. C'est même un-bon­
heur pour moi ù'ajouter que je suis heureux et fier de pOU 9

voii: no~mer frères en notre Seigneur, par les liens sacrés. de


la vie de la Charité jointe à la Foi, les hommes éminents ùont
sont composées ces sociétés.
, S'il ne s'agissait donc pour moi que de défendre le Caté­
chisme que vous attaquez, ma tâche serait facile à remplir;
carje n'aurais qu'à vous répondre que l'instruction qu'il ren­
, 4
ferme- pour nos enfants est conforme aux dogmes fondamen­
taux de la Doctl'ine de vie d'après la Foi et la Charité, dont
nous désirons faire la base de notre existence.' Ce n'est point
un cours de Théologie, encore moins un oUVlage publié pour
convaincre personne ;il n'a pour but que l'instruction pre­
mière à donner à l'enfance.
" Je dois avouer cependant que la publication d'un Caté­
chisme complet de la ~ollvelle Eglise est jusqu'aujourd'hui
un sujet de controverse parmi les disciples et le clergé de la
nouvelle Jérusalem. On craint généralement ne pas corn­
p[endr~ suffisamment Toute la Doctrine pour pouvoir résu­
nier dans une instruction élémentaire les célestes 'vérités nou­
" vel1enîe~t révélées j on craint de laisser, par des expresshms
impropres, dans la mémoire ùe l'enfaut des germes d'erreurs
-17

y.y
"
pt"éjudi'C'iables pour l'époque ùe son appréciation de ~ll "é~~
"

par sa raison. Cette crainte augmente surtout, lorsque le


disciple sincère de la nouvelie Jérusalem, en regardant l'en-:,
fance, ce type de l'innocence aveugle de l'humanité, se rap­
pelle ces sublimes parûles de la Genèse: 'H L'esprit d3 Dieu"
se moulJait sur la surface des eaux j " lorsqu'il se rappelle
"cette Lumière qui Jaillit de la Parole Dhine, avant la­
création des grands cmps lumiJ~eux,." lorsqu'il sait que ces
paroles signifient dans la nouvelle création spirituelle de la.
nature humaine déchue, l'Influence Divine du Seigneur réta­
blissant les principes spirituels ùe la Charité, de la: Foi et
des connaissances nécessaires pour reconstituer la nouvelle.
Tene spirituelle, ou l'Eglise qui fait le Royaume de Dieu
dans la conscience humaine égarée, Il tremble alors, dans la
première instruction qu'il donne à l'enfance, de laisser sur ia.
surface impressi(mable de son esprit naissant, d'autres traces'
que celles de la Lumière Eternelle. Voilà pourquoi à l'épo­
que de transition dans laquelle nous sommes, avant que
l'Eglise ait jeté de profondes l"acines dans les connaissanc€s
humaines, on n'ose pas résumer dans un Catéchisme tous les
enseignements de la Doctrine. Il y en a qui dans la crainte
de laisser une impression fâcheuse sur cette surface des eaux"
où se meut l'esprit de Dieu, voudmient qu'on ne fit même
apprendre par cœur aux eofanls que les Saintes Ecritures;
il Yen a gui redoutent même de le faire, à cause des erreurs
nombreuses qui existent dans les traductions modernes de la
Bible, et qui se bonlent à ne livrer à la mémoire de l'enfance,
pour son instruction élémentaire reli~ieuse, que les passages
des ouvrages ùe la nouvelle Doctrine, qui contiennent les doc~
trinaux et les préceptes appropnés à sa naissante intelligence.
C'est cette vérité chrétienne que pressentait J.-J. Rousseau
lorsqu'il di.sait que l'Education de l'homme commence au j-our
de sa naissance.
Je conçois ces craintes et ces appréhensions, mais nous ùe­
vrions nous rappeler aussi que l'œu:.re nouvelle du Seigneur
en nous étant le dernier moyen de la réhabilitation humaine,
,1~ Divine Providence veille avec un Boin particulier sur tous
les actes émtulant du culte de sa nouvelle et dernière Egllse.
Ce premier noyau de vraill chrétiens E}St ta. ietnen<:~ù 1&
Doyau que IJ\ Plovidence cOllfl~ à}" Terre }>Our la recotn'ric de
, - - " ­
..;r... '.

.,:.;;:' :,..:::;. ;~. '};..., - 18 - .


.....(,-..:5,·:~~;t ':;{ia,';~krt4"ç: eJ' ~lesa;brê$ j)l'(')duc!ifs nécessai,.esp{)~l' rét~hlir sa
" '; ::"::. :.'; :~·./eitilité ]uiriiitive, lorsque l'égoïsme~t l'ambition de l'homme
~ .. ,; '~nohr fait un aride désêi'(' .', '-,
.-.'·Ge p~t-it CatJchis!l1e d'Aruériqu'e est pour moi un des premiers'
fjon~d-rûits (dopt j'aie eu connaissance) etqui soit produit par
\: ..Ï~cultesil1cère résult~nt .. de la ·convlction de la vraie Doctrine
.'Chrétienne; c'est" la; première sem~ncc tombant de l'arbre de
Iii. ,vérité daJis l~::âé~er{ de l'incrédulité actuelle de la société
chrétie!me; . Il ést basé sur le êhapitre XI de l' Apocal)"ps~,
yel'scts.3 et4etne contient que les deux essentiels qui re.
eonstit{~~tJ'Eglise dans le cœur !le l'homme, savoir : La
. ,..eoatmal:ûariée que le Seignem' est le seul Dicu du Ciel et de
l~. "'j'm-i"8 et que son Humain est Divin,. ct qu'il faut Vi1J1'e
$don';-[esp;'ieeptes du Décalogue. "Ce sont les deux Témoins,
les lIeux ol/ves ct les dp.ux c7tandelie1's qui, devant le Dieu de
]-a Terre, se tiennent," Il est évident comme nous l'enseigne
la Doctrine, H 'lue ceux qui ont de l'a~ersion pow' ces deu-x
" o8sentieù; de la Nouvelle Eglise ne peuve1~t 1'cce'voir aucun
~rai 'Venant du Ciel." (Apoe. Révé!. No. 496.)
C'est donc avec raison et sagesse que l'Eglise d'Amérique
a borné SR première instruction élémentaire pour l'enfant, ou
:'l~ catéchumène entrant dans l'Eglise, à la connaissance de ces
'cleux essentiels qui sont les fondements de l'Eglise. Il eût
été absurde de remplir cette première instruction élémentail'{j
de preuves Bibliques, ou de scientifiques que la raison non
encore formée de l'enfant ne peut apprécier. De 1<\, la néces­
sité de ne lui "Fader soit de la nature du mal Héréditaire, et
du péché actllel, soit de la différence qui existe entre ces deux
filiblesscs humaines que dans le degré approprié à son intelli­
gence, et c'est ce qu'a fait ce Catéchisme. Il eût été plus ab·
lOurde encore de l'entretenir du Baptême, de la Sainte Cène,
de la Régénération, et de toutes les autres choses de Religion,
que l'homme mûr ne peut lui-même comprendre, qu'en fai­
llant usage de toutes ses facultés rationnelles.
Il est cependant évident qu'un Catéchisme est nécessaire
pour l'enfant d'après ces paroles mêmes du SeigneUl: : H Lais­
-'ei ''3mir à 'moi ces petits enfanta, ne les en empêciMz, car le
. BoyautM de DitUest à ceux qui leur ressemblent." C'est-à.
dire 'que la Parole ou le Seigneur est accessible aux plus sim­
ples comme aux plus savants; chacun y trouve la nourriture
-1~ - ~ .. ~

qui. lui couyie13;t; il doit en être évidemme~t mê;neif~i;


dé .
la Doctrine donnée par Lui. .. ' - .7-".> .
Paroles qui contienllentévidemment aussi la preu·,:ë·tle la;'
différence qui existe entre le mal Héréditaire et le péché ac.·
t·uel, mais ce n'est pas ce qui nous occupe en ce moment. .
Quant à m,oi, au poiut où j'en suis de la connail'sauce -d~~
la Doctrine, je trouve que ce. petit Ca:t~èhlsme est un chcf-:-
ù'œuvre de vérité, de simplicité etde lucidité. Il renfermè'
tout ce qni est nécessaire à l'enfant pour qu'il puisse se for-
mer une idéc de ses devoirs naturels et spirituels envers Dieu
et le prochain. Il suffit, pour élever ses regards au-desslolS de
la vie de ce monde, pOUl' le remplir touj'ours de la Pensée d~
Dicu, de lui faire entrevoir cette Etemité qui l'attend pOU.t
prix d'une bonne conduite en ce bas monde. C'est le lait, la
seule nourriture que la plus tenùre mère puisse lui donner..
Ce n'est que par l'application que l'on peut rcconnaître l<t
vérité (l'un principe; et je puis vous assurer par l'inslructi·ou
que j'ai été à même de donner à mes enfauls, d'après ce Ca-
téchisme, que j'ai reconnu qu'il contient en germe tous les
principes de la naie Religion Chrétienne. Les petits reçoi-
vcnt, dans la mémoire seulement, les préceptes qui leur sont
nécessaires; ceux qui peuvent réfléchir reçoivent de l'in:>- "
tructcur les élucidations convenables pour leur f aire com-
prendre ce que le Catéchisme ne peut pas contenir. On peut
indiquer à chacun l'étude de l'ouvrage qui traite du point de
doctrine qu'il ne compréud pas. C'est aillSi que pour vou~·
même, la criti(lue que vous faites de ce Catéchisme prouve
seulement que vous n'avez aucune conception de l'Unité D.i-
vine de la Trinité chrétienne, et il faut avouer que ma tâehe
eût été bien plus facile, si, dans la réponse que vous m'obligez
à vous faire, VOUf; m'eussiez laissé la faculté de vous indiqu(lr
seulement les ouvrages qui auraient pu dissiper votre erreur.
si vous aviez voulu en prendre connaissance.
Mais il faut avouer également que ce n'est pas le Caté-
chisme que vous attaquez principalement dans votre brochure;
le Catéchisme n'est qu'uu prétexte; votre véritable attaque
est contre L'Unité Divine Elle-J!lême, contre le Seigneur,
contre Sa Tout-e PuissaIlce, Sa.. ~oute Presen,ceJ cpnh:~.,S
Parole et Son Esprit Saint. _ .
~' Maintenant, dites-vous,1fze Ja rui'Je.dé la',f«p((UU:ef'l ;."~.
r..

- ~o ..:­
,;
vita'ble et que sa fin l/approclte deJour en/(Jl;", Satana changé"
. dB tactique et aUaqllole Ohristianisme dans ses doctrines, et
l'hDmme qu'il a employé poù;' cette œuvre satanique: c'est
Emmanuel Swedenool'g !"
Sntan n'a pas, ne peut pas avoir changé de tactique, mon
cher Monsieur; si vous connaissiez le Seul Dieu du Ciel et
de la Terre, vou& verrie~ 'élue depuis.Adam jus.qu'à nos jours,
la tactique de Satan est" toujours la mêrùe. 'Sa seule tactique
.est de toujours nous éloigner de Dieu et <le nous inspirer le
désir de nous substituer à Dieu; il se glisse toujours en nous
"par. le même chemin: le désir de la nomination et le faste de
ia propre intelligence; nous le retrouvons à chaque instant
en nous dans l'amour de soi et du monde lorsq~le la sagesse
de Dieu ne nous remplit pas. C'est là le 'Véritable Satr.n
dont la tactiquef:st de détruire en llOUS l'amour de Dieu et
-du prochain, seule vie de Dieu réelle en nous; c'est là le Sa­
"tan principe et cause de la chelle de-la première Humanit&
représentée par Adam et Eve, c'e~t"à-ùire depuis le degré le
plus ,élevé de la réception de la vie Di vine en nous par l'inté­
grité de toutes nos facultés primitives (degré céleste) jusqu'au
degré le plus bas (degré sensuel) représenté par la nation
J~ive~ qui ne pouvait même plus reconnaître l'Unité Divine.
'Le Diable et Satan c'est nous-mêmes en nous. Son œuvre
de destruction est notre œuvre personnelle. Nous en avons
la preuve matérielle lorsque nous considérons les effets de la
vie humaine dans tous les actes où la coopération humaine
~st nécessaire pour l'action Divine. Toutes les fois que le
sentiment personnel humain, l'Egoïsm<.>, domine dans cette
coopération, le résultat en est désastreux. Dans sa propre
vie personnelle, ses passions désordonnées, froit ù'une volonté
,quin'.a d~atl.tre mobile quelui·même, l'ont bientôt conduit. à
là corruption et à la dissolution de toutes ses facultés. Dans_
sa vie sociale, le désir de la pomination qui n'a pour but qne
l'intérêt personnel est la ca~~e de toutes les perturbations po­
litiques et sociales, et de la JUine des générations. Dans sa vie
maté~ielle, l'air même que l'homme respire €st vicié par l'a­
lms qu'il fait des jouissances amassées avec excès autou~ de
'"?'.. ~ .~
,c}ùh'.Jaterre épuisée, ne pouvant plus répondre à son insatia­
·oie,aiu'Qition, refuse de produire. L'expérience atteste qu'une
'"contrée 'ri'aété abandonnée par l'homme qu'après qu'ane ci·
~ QI ­
'tilisation corruptrice avait enlevé à l'eau, à l'air, à l'atmos­
phère et à la Terre les qualités primitives qu'tllles possédaient'
pour satisfaire à tous ses besoitls s'il avait vécu selon la volonté
de Dieu.
On croit cOlllmunément que Satan est une puissanc~ oc­
culte en opposition de toute Etemité à la Puissance de Dieu,
parce que l'on ne-sait pas qu'il n'y a qu'un SEUL É.TERNEL,
I,E SEIGNEUR 1... On croit que la dégradation complète de
l'Humanité est la faute seule du premier homme, parce qu'on
ne sait pas ce que c'est que le mal héréditairE: et ce que c'est
que le péché actuel, et parce qu'on les confond dans IR pensée
d'une faute qui nous est étrangère. On croit que la Salvation
est le seul résultat de la grâce ct de la Prédestination sans
aucune nécessité de la coopération humaine, parce qu'on ne
sait pas ce que c'èst que la double vie humaine naturelle et
spirituelle et parce qu'on ne comprend pas la nécessité de
l'Incarnation Divine, ni par conséquent ce que c'est que la
chUte de l'homme, ni Ill. Rédemption, ni la Régénération, ni
la Salvation.
Si vous connaissiez, mon ch 'r Monsieur, la Révélation des
~egrés de l'existence de l'univers, bien des choses dans
les Saintes-Ecritures vous paraîtraient moins obscures. Tout
s'enchaîne comme le principe et la fin, la cause et l'effet;
l'Infini, l'Indéfini et le Fiui. Dieu seul et unique, dont la
vie Divine est dans l'intime de toutes choses, principe et fin
de tout ce qui existe; le ciel angélique but et cause de la
création, et le monde matériel dans lequel nous commençons
à subsister, effet dans lequel subsistent le pFincipe et la cause
par l'action de la vie Divine en nous et par la libre coopéra­
de la vie Humaine.
La création est le récipient de la vie Divine, et l'âme Divine
ou la vie Divine pTiJcédant de l'Éternel rcmpllt, influe, existe
dansl'eifort incessautreproductif de tout l'unil ers créé.
Dans ce Tout universel, chacun reçoit de la vie Divine le
degré approprié à l'usage général. Dans la vie spirituelle
immortelle, le ciel angélique, le monde spirituel et le monde
naturel; dans la vie matérielle, le règne animal, le règne vé­
~ gétable et l(règne minéral, etc., etc.
L'homm(est le 1'écipi~nt de cette vii Divine d"imSle &gré
le plus élevé de·lacréution;"pm-c.e qu'iLa,·dall"S 9011; lmë im­
212 ­
;

'<'ufortelle lesfacuÙ~s de réceptionqni 'pcuv~nt faire Je lUI l'i·


-;- ' .. . DI age' et la ressemblance de son Créateur. Ces: facult~s 50llt
la volonté et l'entendement dont l'éffet Est lu libre coopération
de l'homme dans sa vie spirituelle et d11l1s sa \'ie naturelle; car
il peut comprendre Dieu et ce qui est de Dieu et par conséquent
aimer Dieu librement, penser d'après Diéu et vivre suivant
Dieu. Son être mênre Clôt sa volonté, son libre arbitre ; son
exister, sa libre action par la rationnàlité ~é8ultan't de sa libre
,"olonté et de la faculté de son entendement. Il choisit ce
qu'il veut, Il fait ce qu'il veut et pense. Il reçoit dans sa
volonté sou premier pl"incipe de vie, c'est ce qui est appelé le
degré célèste; dans ~on entenJement le second degré appelé
degré spirituel, et dans la faculté de faire matériellement ce
qu'a décidé sa volonté d'après Sa raisou, sou troisième prin­
cipe de vie, appelé degré naturel '
Dans l'inté/:,rritéde toutes ses facultés primitives, l'homme
voulait ct aimait ce que- Dieu \'eut et aime', par suite il peusait
d'après la sagesse de Dieu, et la pureté ùe la vie de ses sens
était le résultat de la pureté de sa volonté et de son entende­
'ment. On: comprend dès ce moment q ne la désobéissance à
la volonté de Dieu ait été le premier degré de la ch ûte de
l1lUmanilé, mais non sa dégradation complète instantanée
par la désobéissan{:e du premier hOI,nme.
ELl cessant de vouloir le bien vivre qui est la base fonda­
mentale de la Loi Divine, l'homme a commencé à penser le·
faux, conséquence inévitable du mal vouloir et du mal vivre;
c'est-à·dire qu'il s'était attribué à lui-même le bien de sa' vie
et le vrai de sa pensée, choses qui ne peuvent venir que du
Divin Seul, car Dieu est le Bien même eL le Vrai même. Or,
de même qu'il y a une action de la volonté sur la pensée, il
y a.nne_réaction .tleJa pensée sur la volonté. La volonté du
mal engendre le faux, de même que la pensée du Faux réagit
sur la volonté du mal. On conçoit, dès ce moment, commellt
la vie du mal qui est le résultat de la volonté du mal et de la
pensée du :Faux ait causé progressivElment la perte Totale de
la faculté de réception dans la volonté, de la vie du Bien et
du Vrai; c'est.à-dire que l'homme ne pouvait plus rien vou­
... ;cloir de Bien ni de l'amour de Dieu, parce qu'il ne pouvait
, >L}\h'ls~ lienser de Vr-ai ou ùe la Sagesse de Dieu.
Mals l'homme, quoique .ne pouvant plus vouloir le Bieu,
i-.

_ 0'"
(.. . ' J - ­ .:.­

pouvait encore être ramené à la vic du Bien par la conscience


du Vrai, en recevant du Divin dans l'entendement ce~ond
degré de la vie Divine en lui, seconù degré appelé degré spi­
rituel.
Mail il déchut également de cette faculté de réception, jus­
qu'au point de ne plus rien comprendre de la vie du Bien,
d'après le Vrai ùans l'entendement,jmqu'au point de ne plus
croire qu'à la vie de ses sens. C'est le dernier degré de dé­
gradation ùe sa nature primitive, degré sensuel, degré dans le­
quel l'homme n'obéissant plus qu'à ses sens ne peut plus rien
sent.ir, ni rien comprendre du principe unique de vie en lui,
c'est-à-dire qn'il ne peut plus reconnaître l'Unité Divine,
principe et source ùe toute vie et de qui tout procède. II se
fait alors, pour satisfaire à l'aspiration de son âme vers l'in­
connu en lui, des dieux étrangers suivant ses appétits gros­
siers et suivant les principes mauvais qui favorisent ses pen­
chants héréditaires naturels vers la vie du mal, ou la vie de
l'amour ùe soi.
Le principe et la cause de la dégradation complète de l'Hu­
manité est ùonc la pprte de toutes ses facultés primi.tives de
réception de la vie Divine du Bien et du Vrai, par l'amour
de soi; et non, comme on le eroit, ce principe occulte étranger
à ses penchants naturels, et qu'on appelle Diable et Satan de
toute Eternité en opposition avec l'Eternel. Le Diable et Satan,
c'est nous-mêmes en nous; c'est le résultat de notre vie du Mal
et du Faux; c'est l'Enfer dans l'homme, de même que le Ciel
en lui est la vie du Bien et du Vrai, ou la vie Divine en lui.
D'après ce court exposé, il est éviùent que l'Humanité pé­
rissait à l'époque de cette perte totale de toutes les facultés
de sa nature primitive, et avec elle l'Univers n'avait plus de
raison ...d'être, si Dieu n'avait prévu cette chûte et n'av'lit
pourvu à un mode de réception de sa Divine vie dans la. \'ie
spirituelle humaine, appropriée à son état de dégradation. Ce
mode de réception est le Divin Procédant du Divin Humain;
~est.à-dil·e le Divin descendant dans les derniers degrés de
cette Humanité déchue, et glorifiée pour être le médium de
conj~nction aveo cette œême nature humaine déchue de toutes
ses facultés primiti~eB. - Ce Divin Humain, est rHllmani\~
prise dans le seintle la Vie"rgc' Marie, par cQnreptron Di:Vjti,e~
et rendue Divine par la Œorilië.atiôn, dl' Jésus, '
. ~~. ... :'.~ ... ....,;;,,, .
;
-24­
. ·i··.:,~·~ r ~C'ëât le gran(l acte de l'Incarnation, la Dispet19ation Chré- .
.'.
'tie-m'le qui est pour ainsi dire une· nouvelle création spirituelle
·humaine. C'est le principe même de la Régénération' hu­
maine, notn: dernier moyen de salut.
Dès ce moment, on peut entrevoir que la Réllemption est
le résultat de l'Incarnation. par la suhjugatioll des Enfers ou
du Mal héréditaire, et que la Saivation est le résultat de
l'Esprit. Saint opérant en nous.
Mais ce nouveau mode do réception ne pouvait manquer
de rencontrer dans la coopération de l'homme nécessaire pour
son salut, les mêmes principes d'opposition à l'action Divine,
principes qui avaient causé sa chûte primitive, principes cons­
t~ tiùitifs de la personnalité humaine, c'est·à-dire le sentiment
personnel, l'amour de soi et du monde. Pour combattre ces
principes et nous ramener à la vie de sa sagesse, le Seigneur
1.
nous a donné Sa Parole dans laquelle est et réside comme
dans toute chose émanant du Diviu.·
La ParQle doit donc renfermer, comme toute œuvre Divine;
les trois degrés de réception qui forment le principe d'exis­
tence de l'Universel Tout. I.e degré céleste, le degré spirituel
et le degré naturel, c'est à.dire, dans le senEl littéral de la
.,Parole, le sens interne qui est dans ce sens littéral comme
râ.me est dans le corps, ou comme la vie Divine est daIl8l'in­
time de toutes choses. C'est ce que la Révélation du sens
spirituel nous fait voir clairement.
La Révélation (qui est la seule autorité d'où dérive et
puisse dériver toute sagesse humaine) noUs enseigne égale­
ment qu'il a été pourvu par la Divine Providence, à ce que,
dans cette dernière Dispensation Divine, l'opposition diaboli­
que et satanique humaine ne pll.t s'exercer contre l'action
Divi~e de la Parole que pour uu temps et jusqu'au degré na',
turei seulement. Il est écrit: "qu'il set'ait permis de parler
contre le Fils de l' Homme, mais non de blasphémer contr81e
Saint-Esprit" Et cela, jusqu'au moment où l'homme attein­
drait cet état spirituel ou son rationnel spirituel (c'est-à· dire
la raison humaine éclairée par la vie chrétienne selon la mo­
. raIe évangélique) pourrait être pour toujours le récipient de
làaage8"s6 Dil.-ine ,pàr le sens llpirituei de la Parole; ~ë Uloment
'est
le second av~nement en ,&prit de V éritt1 ou la RtSvélation
.du,~n8 spirituel des8aintes Ecritures.
.... Cette heure a. été prédite dans l'Apocalypse qui IlOUS eD­
-- 2~) - ',•• -4

/;( ignc qlle les (lernlers obstacles qui s'opposaient dans ~


monde ùes causes à la réception ùe ces. célestes vérités, ont
été écartés par la destruction de l'ililfiuence des Babyloniens
ct des Dracollicien:, qni iuf~staient le monde des Esprits.
" Ceu::: ci contre l'.A,qneau combattront, mais l'Agneau les
wincra parcr: qua Sei,qncuf des Seigneurs Il est, et Roi des
Rois (Apoc, XVII. 14.)
" Et fut p,-i:se la Béh .?t allCC elle le faux Pt'opl1ète qui
a1xtit fait des signes devant elle, par lesquels il· avait séduz:t
C8U;'C qui receL'aient lc caractère de la Bête et qui adoraient
SOIl ima!le,. v/t;ants 1:ls furent Jetés tous deu,?; dans l'Etang dé
jeu et de sovfl'c i et le t'este fut tué par l'éjJée de celtd qui
était monté sur le cAecal, laquelle sortait de sa bouclle,. et
tons les oiseaux f1lrent rassasiés de leurs cllairs." (Apoc.
XIX. 20. 21.)
La nouvelle Révélation nous fait clairement voir qu'il s'agît
dans ces paMages de "eeu,?: qltÏ dans le monde spirituel et
dans la Rel~qiosité C'at1wlique Romaine pourront être con-
vaindus pat la Pm'ol.e" (Apoc. Révélée, 717, 744); et "des
R1furmis qui seront condamnés s"ils se confirment dans la
Foi séparée de la C'harÙé, (Apoc. Révélée, 820. 839.)
Puisse aussi Seigneur, bientôt venir cette heure où ces cé-
lestes vérités seront également reconnues par toute la Terre
comme ùans le ciel. Puisse bientôt une nouvelle acclamation
s'élever dll cœur de tous les peuples ici-bas, disant comme
dans le ciel:
" .Amen, allelU1~a, le salut et la ,gloire et l;Jtanneur et la
Puissance au Set'gneur notre Dien, tant les pdits que les
gmnlis, parct! qu'Û rè,qne le Seigneur notre Dieu Tout-Puis-
sant," (Apoc, Révélée XIX, 1 à 10, Nos. 803,819.)
I~es Suintes-Ecritures, mon cher Monsieurj abondent en
témoign:1ges ùe ces assertions; la Nouvelle Révélation nous
fait clairement comprendre 8cripturairement que les divers
états ùe la dégradation successive de l'humanité ont été re-
présentés et ~ignlfiés, dans l'Ancien Testament, par la D~o­
béissance d'Adam et d'E\'e, le Déluge, la Tour de Babel et
l'Adoration du Veau d'Or dans le Désert; et dans le Nouveau
, Testament par Baoylome, Soùome ct l'Egypte dans IApoca-
lypse. Je ne ruis me permettre, dans cette réponse que ces
simples indications, , - - .. ~ -
. J'âi ~ans dOute échOù~-dans·cètimparrait lS'\?régé des c~lo~.
}. ..-. 26 ----.
• 0" ol.:'-~

1:~~ 'vé~hésèbl'étiennes, mais Je Livre de Dieu est OI.lVèl't à


t~I.lS ses el.fants; lise~ et ét.udiez et connaissez quelle est la
Miséricorde Infinie et la Toute Puissance de l'Eternel Sei­
gneur. Sachez seulement que si nous ne soumettons notre
\'oJonté et notre entendement à sa Divine instruction en vi­
vant suivant sa Loi, le Ciel sera toujOU!S fermé pour nous.
Le sahit ne pent être 'que sous cette condition.
Il me reste à vous prouver l'erreur -dans laquelle vous êtes,
sur la: base fondamentale du Christianisme.
L'Unité Di vine est une "érité incontestable, il est connu
QilDS tout l'univers que Dieu, est UN. Que l'Unité Divine
sOItJa base de toute religion~c'est encore une vérité incon­
t~stable; .les Ecritures nous en fournissent la preuve d'un
bout à l'autre de l'Ancien et du Nouveau Testament; sur­
tout dans l'Ancien Testament dont l'enseignement consiste
principalernent à Tétablir dans la pensée humaine pervertie
la Foi en un seul Dieu Créateur. Lorsque les Juifs qui ont
représenté l'état duderniel' degré de la ùé~radation de la 'na­
turellUmaine primitive (le degré sensuel), par l'impossibilité
dans laquelle ils étaient de n'adorer qu'un seul Dieu, nEîpou­
'Vant plus. comprendre que la vie de leurs sens, il a fallu de
touiè nécessité que Dieu devint visible pour l'établir la possi­
hilhé de. -réception du Divin en nous, par la croyance en
l'Unité pivine; c'est ce qui a été fait dans la Personne du
Sauveur, Dieu visible incontestablement d'après sa vie mira­
culeuse et J~s miracles que Seul Il pouvait opérer. Que ce
Dieu soit notre Seigneur Jésus-Christ, Jehoyah Dieu) le Dieu
invisible rendu visible et accéssible dans la personne du
Sauveur, en qui habite corporellement toute la plénitude de
la Divinité, comme le dit Paul, c'est une vérité qui a été
reconl1ùe par la première Eglise Apostolique et dont les Ecri­
·tures fournissent de nombreux témoign<lges. Que le Dieu
de l'Ancien 'restament, Jehovah Dieu, soit le même Dieu que
le Dieu du Nouveau Testament, Jésus Christ, c'est également
une vérité incontEstée même de nos jours. Mais que la pen­
sée de l'Unité Divine, ou du Divin dans le Seul Jésus-Christ,
ait commencé à être perdue dans le Christianisme, depuis le
.Ooticile de Nicée et par le Symbole d'Athanase (par la Foi en
.. trois Personnes Divines de Toute Eternité, Père, Fils et
:Saint-Esprit ne faisant pourtant qu'un Seul Dieu), c'est là
une vérité qui ne nous est démontrée que par la Révélation

- ~.j-

du sens spiritucl des Saintes-Ecritures pour rétablit'la Foi cP";'


l'Unité Divine. '
Je n'entreprendrai pas ici de vous fournir les preuves
scripturaires de la vérité de la Trinité Chrétienne en la seule
ct unique personne de notre Dieu et Sauveur Jésus Christ.
Ces preuves existent, concluantes, irrésistibles, dans les ou­
vrages de la Nouvelle Révélation; je ne puis que vous réfé­
rer à cette source de toute conviction de la vérité. J'ajouterai
seulement que je pourrais- vous citer quelques ouvrages Pro­
testants qui prouvent vietorieusement ct scripturairement que
Jchovah Dieu est le même que Jésus-Christ; mais qu'ils
échouent dans leur démonstration de la Foi Athanasiellné
lorsqu'ils arrivp.nt à la personne Divine du Saint-Esprit; car
ils ne peuvent fai·ie prrcéder une personne Divine d'une o~
de deux autres personnes Divines, monstruosité inaccessible
à la raison humaine, car le s(:ntiment même de la vie hû·
maine est l'Unité Divine.
Chassez de v(}tre esprit un moment la pensée de trois per­
sonnes Divines de Toute Eternité, et voyez combien il vQue
est facile de comprendre cette nonvelle vic Chrétienne par la
'Divipe influence de l'Esprit Saint procédant ùe la Glorieuse
Divine Humanité de Jésus Glorifié.
II est évident pour que nous puissiDns comprendre que
Jésus-Christ est Dieu, qu'il a fallu q,ue sa forme visible fut
humaine et son âme Div~ne; rien autre de Divin ne pouvait
être en Lui. La Doctrine nous enseigne que par PÈRE dans
la Parole est entenùu le Divin invisible et inacce~sible ; pat
FILS unique ellgendré, l'Humanité prise dans le tems, et par
l'EsrRlT-SAIXT l'opération procédant du DIVIN HUl\LHN;
que le Fils est né dans lB temps ayant la forme humaine prise
dans le sein de la Vierge Marie et que son âme était Divine
par l'lonception. Ceci nous est confirmé par le Seigneur par­
Iant à Philippe: JQui Mc connait connait te Père, qui voit le
Fils voit le Père, et dès ce moment vous avez vu le Père! ! !
Voici sur ce sujet quelques passages de la Doctrine:
"Reconnaître un Dieu est la première chose de la Reli­
gion. Il n'y a pas appropriation du Bien chez ceux qui ne
reconnaissent pas le Seig~et11·, parce que chez les Chrétiens
reconnaître le Seigneur est la
pren1ière chq.se de T'Eglise; "lat;
sans- la reconnaissance il l1 'y _à pas (le cQID~tlni.cl\tion, !1ï:p~~
• '. r • • ' .:..-. • ._' __ 6_
, '.
':", .....". ., ,
.. :~.

'~;.- . 28 ~

!-- "'::~. 1- fIOB.a~quent pas de Foi, lli11s1 pas d'amour non plus. {Are.
:( Cél. 10112). .
~ Il Y a avec Dieu une conjonetioll par laquelle l'homme a
le salut et la vie Eternelle. L'homme est créé pour qu'il
puisse être conjoint à Dieu, car il est indigène du Ciel e·t
aussi indigène du mOQ.de, et en tant qu'il e6t indigène dll
Ciel il est spirituel, et en tant ql.\'inùigène du D.1onde il est
naturel; or l'homme spirituel peut penser à Dieu et percevoir
les4:hoses qui saut de Dieu, et en (lutre il pent aimer Dieu.
et être affecté des choses qui sont ù'e Hieu, u'oi). il s\.\it qu'il
pel\t être conjoint à Dieu.
, •.•• -' ~ '," 'li' ~ , ..

" La conjonction n'est pas possihle avec Dieu le Père, mais


elle est possible avec le Seigneur et par le Se4;neur avec Dieu.
l~~êr~ ..
,~ .. ... ...
, ,: "".,.",.""""""."""",.,,,,,~,,, ..
,.'.
. "La raison de .cela, c'est que le, Seigneur notre SaU'ieur
est lui'n~ême Jéhovah le Père sous l.\ue forme humaille~ car
J~hovah est desçendu èt a été fait Homme afin qu'il put ap­
procher de l'hom~ne et <lue rholl~me pu.t approcher de Lui, et
«J.l1'ainsi il yéut conjonction et par la conjonction Salut ct
Vie Eternelle pour l'homme; car lorsque Dieu eut été fait
homme et que par conséquent l'homme eut été fait Dieu, 11 a
pu, étant ainsi àccommodé, approcher de l'homme et lui être
. conjoint comme D!Eu-Ho)!ME, et HO)111E-DLEu." (Vraie
ltetig. Chrét., 369. 370.)
:Uue vous répondre. Monsieur, lorsque vous ne craignez pas
âe dec1arer publiquement que "puisque l'ûme est l'essentiel
tie l'liomme, c'est pour oette raison 'lue Ch,·ist t'Wait ttne am-e
]Iumaîn.e,. et que les trois personnes Divines, Pè"e, Fils, et
. Sai1i~Esp1'it ont des qualités personnelles qui sont inc~mmu­
nicables de l'un à l'autre! ...." N'est-ce pas, d'un côté', dé­
Clarer que vos trois personnes -Di.Y.ines sont trois Dieux ima­
ginairts bien distincts l'un de r'autre, et <.le l'autre côté, ce­
pendant, refuser au Seigneur tout Divin quelconque? Car,
quel Divin pouvait être en Lui si tout ce qui constitue l'homme
pendant son séjour sur la Terre, la forme et l'essence étaient
~outes ùeux humaines en Lui? N'est-ce pas dire ouvertement
q;ue le Sejgneur n'était qu'un homme comme nous, simple
-:,~~cipient <le la vie Divine procédant ùu Divin qui était dans
. "l~ P~re" seu~· dQllt les propri:6tés JlersonneUes jwurlant lie lll~
. - 29­

étaient poillt communicables'!... Avec votre Doctrine" dVIlC,


le Dieu Sauveur disparaît entièrement à nos regnrds l
Tel devait être, évidemment, comme il a été prédit daus
l'Apocalypse, le résultat de la doetrine des Babyloniens ct
des Draconiéiens : - La. ruine ùu principe fondamf-ntal ùe
toute Religion; la destruction de la :Foi en l'Unité Divine, et
par conséquent nulle reconnaissance ÙU Divin qui fait la vie
même du Ciel et de l'Eglise. La ruine enfin imminente de
la Dispensatioll Chrétienne, sans une nouvelle intervention
Divine! N'cst-ce pas là l'abomination ùe la Désolation pré­
dite dans Daniel, ct dont nous parle Mathieu, chap. XXIY !
Quelles plus tristes et plus déplorables 'preuves pouYlms­
nous avoir de cet aveuglemeut des Chrétiens sur l'Unité Di­
vine. que votre p~'opre brochure, MOllsie'ur, et l'autre petite
brochure qui m'a été dernièrement mise sous les yeux, inti·
tulée : "Dévotion à la Sainte F'amille, par l'abbé CharboN­
nal 'j " Est il croyable que sous les bannières des deux peu­
p~es les plus avancés de la civilisation chrétienne, un rniuistre
Prote8tant et un prêtre Catholique :lient puhliquement en­
seigné : l'un, Cjue l'âme de Jésus- Chris.t n'était tjl,e l'essenti~l
même de l'homme, une âme humaine! et l'autre, qu'on doit
adresser un culte ci la Trinité composée dt, Fils de Dieu fuit
hom.me, de la Vierge im~~aculée, sa mère,. et de s011.père nom'·
ricier, le chaste époux de ,ftfade! Trinité s.acrée que le Ciel a
donnée à la Terre, comme una 'l;t'vante image de l'invisi.ble
éternelle et set,le ado.rab.le Trinité, APRÈS DIEU!... Faut-il
ajouter que cette étrange définition de la Trinité chrétienne
a été approuvée par Monseigneur "de La Tour d'Auvergne
Lauraguais, évêque d'Arras," et ce culte autoris.s pour le salut
ùe nos pauvres frères catholiques? N'est-ce pas l'abominlltiolil
de la Désola.tion ?
Est·il pos8ible, après cela, de. nier la mission providentielle
de Celui qui vient au nom du Seigneur en Esprit de Vérité
nous faire voir dans la tl'rande Prostùaée,mèr"e de toutes les
abominations. et de toutes les impuretés de le, Terre, la. Reli­
giosité Catholique Romaine dont le premier enfa.nt mons­
~rueux a été la Foi Athanasienne, et dont le dernier crime,
qui a appelé- le Jugement de Dieu sur sa tête, a été le dé&r
de la domination u,niverse1le, par la. _puissance !'lpiritueUe
qu'elle veut annouerâ ses· Pl:lu.tifes, d:{)ln~f-ir et-~e fer~ le
..:.
".
.. " - 30

·~.~.:.~:\.~. Çiél à-l,ç.ur gré,,~n S.ubslituant la puissauce humaine à la Toute


r: - " '..~.. ~, . 'Tiii~'silnee du Seigneur?"
- . - ~~it possible de ne pas reconnaître dans les Protestants
ilt dan. les Réformés les enfants adultérins de cette épouse
inii.d61EftIl!i s'est souillée·.avec des Dieux étrangers?
" Protestants, le lait que v.ous avez suçé de la mère dénat urée
qui s'est séplp'ée de. son Céleste' Epoux. a été changé en poison
.dans votre sein; le venin qui l'a corrompue elle-même jus­
~i(ai principe même de ~on existence a aussi corr0111pu votre
8àn.g; et vous mourrez si vous' ne vou lez pas accepter le re~
rn.~de que l'Infinie Miséricorde est venue aliporter pour t.outes
vos plaies, pour toutes vos misères!
Ecoutez la, voix qui vous c:-iE: àu haut des Cieux!
~. 8M'tez du miliell d'Elle, mes p<mples, afin que vous m~
_'C{

- participiez pas. à, ses péchés, et que vous ne receviez pas de


Bes plaÙ8. Parce qu'ont aUeillt ses péclth Jusqu'ai, Ciel et
gue s'e.st scuvenu Dieu' de ses inJustices!" (Apoc. Rév.
XVIiI. 4, 5. Nos. ·760, 761.) .
Comment sortir de son sein si yons persistez à croire aa
principe 'même qui a détruit toute vie spirituelle en Elle : la
TrIilité. de trois personnes Divines de Toute Eternit-é ?
'. ~ai8 vous, Monsieur,' vous batte~ des mains au spectacle
saisissant dés grands événements qui se préparent en Italie t
- " Maintemml, dites-vous, que la ruine de la Pap'Juté e$t
inéoitahle et'que safin s'approche dojour enjou'1'••.• " plus
d'abstacle:s à votre ambition croyez-yous? Vous pensez. que la
,-aine. de la rivale de votre Religion d'antagonisme vous laisse
le champ libre pour planter l'étendard de votre domination
-, sur toutes les consciences par le triomphe de la Foi Protes­
iante; vous ne voule~ pas voir que le même arrM qui a con­
d:anm~ la mère a aussi condamné -les nls. Vous ne voulez pas
Toir qu'un lien si étroit réunit vos deux doctrines par la Foi
Athanasienne, que si la vie Divine abandonne la. Babylonie,
Elle doit également cesser d'animer Sodome et l'Egypte.
Vous ne voulez pas comprendre qu'il n'y a plus de vie spiri­
tuelle possible lorsque l'on ne peut pluE' recevoir l'Unité Di­
me dans la volonté et l'entendement; qu'il est aussi fatal de
'~lOit usurper les choses Divines par la ·Foi seule et par
Piédettination, sans aucun effort de votre part pour accomplir
)a Loi de Dieu, que de confier le soin de sa conscience et de
" ~ ­
:31

son Eternité à un autre que soi-même; que les ùeux 1l1'Încrpes


enfin du Catholicisme Romain et du' Protestantism~' n'ont
plus de raison d'être, et ne peuvent plus l'éponùre aux be­
soins de notre époque. fi.
Vous prétendez êtrc les sculs en possession de la véritable
doctrine du Christianisme, et jc yiens de vous prouver que la
Base même du Christianisme, le Dieu Sauveur, n'a pour vous
rien !le Divin, puisque l'essentiel même de l'Humanité ,dont
le Di vin s'était revêtu pour opérer la Rédemption était,'àites­
vom, une âme ~umaine.
C'est une preuve que dans votre fausse interprétation du
sens littéral des Ecritures, vous n'avez même pas les connais­
sances préliminaires nécessaires pour comprenùre ce que c'est
que la vie Divine et ce que c'est que la 'de Humaine.
Je n'ai certes pas la prétention de faire ici un cours de
Théologie; je suis forcé cependant de vous dire que le mot
âme dans la Parole a sept acceptions.. ce dont vous pourrez
vous convaincre en lisant le No. 750 de l'Apocalypse expli­
quée. En vous faisant seulement connaître les acceptions, je
ne mettrai en regard qu'un seul des nombreux passages dont
Swedenborg accompagne ses explications:
1Q L'âme signifie l'homme: H Les fils de Joscplt deux
âmes / toutes les âmes de la maison de Jacob qui vinTent en
l'gypte soixante-d~·x." (Gen. XI. VI. 27.)
2° L'âme signifie la vie du corps: H Le riche pensait e?~
lui-même: Je dirai à mon âme: Tu as beaucoup de bien en
nJse?'ve l)vur beaucoup d'années, 1'épose·toi, mange, bai" ré­
jouis-toi. Mais Diett lui dit; Insensé, ceUe 1~uit même ton
âme on te redemandera." (Luc XII. 19. ~O.)
3" L'âme signifie la vie de l'Esprit de l'homme qui est ap­
pelée sa vie spirituelle: Jésus dit: n'ayez point de crainte
de ceux qui peuvent ·tue?'le C01]JS, maù ne peuvent tuer âme / r
craignez plutôt celui qui jJwt pe1'Clre l'âme et le corps dans la
Ge/"enne (Math. X. ~8~Luc XII. 4.5.)
4° L'âme signifie cette faculté qui est appelée la vie de
l'entenùement de l'homme: q Tu aimeras Jehovalt Ton Dieu
de tout ton cœur, de toute tOi<- âme, de tOUt8S tes forces"
(Moise Deut. VI.·5';"':'X-:_U~XI. 13-XXVL lôJ' ;- . ',.

5° L'à-mesignifie le Divin:f.rAi,.;~I-fJ8 ~s pla}~.terai

-
,-.,}
.•.J .....
­

cttle T('rf'è en't:f!rit~ e!i l-out mOll cdJm' et en


Loule mM âme."
(Jérémie XXXII. 41.)
60 L'âme signifie aussi la "ie spil'ituelle d'après le vrai :
H L'âme de tOllte c1wir, son sanfl lui." Moïse J"evit. XVI.
14.)
70 L'âme vivante "ignifi~ la vie <1ans le commun: " Die"
,.: dit que Jlrodttise la Te/Tc âme virante, uZan son espèce el ani­
inal." (Gen. J. ~4 )
...................................................

.. Maintenant, termine Swedenborg, d'aprè3 ces explica­


'. ...
tions on peut voir ce qni est siguifié dans la Parolè par l'âme,
à savoir, que c'est Li. vie 'de l'homme t'nut sa vie nature~Je que
SIL vie spirituelle, ainsi tant la vie de son corps que la vie Je
fion esprit; par là, on peut remarquer combien est corrompue
l'idée que se sont faite d'libord les érudits, et ensuite le vul­
gaire sur l'âme de l'homme, il :;avoir que c'est quelqu'être
(ens) invisible,résidlll1t dans quelque lieu du corps, soit dans
le cerveau, soit dans le cœur, soit ailleurs, et qui est séparé
(le l'homme par la mort; qu'elle est sans un corps, et sans des
organes de seris et de mouvemE'nts tels qu'il y en a pour le
corps, et que ces (:hoses lui seront données pour accessoires
nu jour du Jugement dernier; que jusque-là elle est llne sotte
<l'être voltigeant -dans l'Ether, en résidant dans un on ne sait
où, attendant son accessoire qui est le corps. C'est là, de nos
jours, l'idée du monde sur l'âme de l'homme j et cependant,
par l'âme dans Parole, il n'est entendu rien de tel, me.is il est
entendn la vie <le l'homme, laquelle n'existe jamais séparée
d'un corps, mais est dans son corps, car le corps est la forme
externe. de cette vie qui est appelée l'âme, exécutant ses dé~
cisions et ses caprices dans l'un et l'autre monde, tant dans
le ,monde naturel où vivent les hommes que dans le monde
spirituo1 où vi"ent les Qsprits et les anges: Et comme le Di­
vin Procédant du Seigneur fait la vie de tous, ,c'est pour cela
que dans le sens céleste ce vrai est signifié par l'&me. Pui~que
le Divin Procédant partout où Il vient, forme une image dll
Seigneur, ainsi fonne des anges et des Eprits, pour qu'ils
~oie~t delt formes humaines selon la réception, il Buit donc de
lil. 4ill\'l-par l'lme vivante -après .la mort, il faut entendre l'Es­
pti;t.de' rl:fomme qui est un homme tant avec une à-requ'a­
ne un corps, a.vec une âme par laquelle il domine sur;e corps,
-33-
el ave~ uhcor~8 par 1equel l'âme ex~cüte sel déci~)ons dan.
le monde où elle est. H
Vous cdez à l'œuvre sataliique de Swedenborg, et c'"st à
deux genoux, le frout dans la poussière, que nous de'Yrions
j'écrtoir cette noilvelle Révélation qlii nou~ dorine les moyens
d'arr\ter sur le bord de l'abîme Eternel, l'Humanité égarés
par vos doctrines, Le souffie de l'Esprit-Saint remplit heu"'
ieusement tous ceux qui en lisant la Parole, avec l~ connai!l~
sance de la Doctrine ~t du sens spirituel des Saintes-Ecrituresj
vpulent at'quétir, lion la süprématie OÜ Îes honneurs de ce
monde, ou une vaine réputation de science, mais la connais-
sance réelle de Dieu, dans le but de vivre suivant ses pï;ê-
celites.
" :Nous sommes tous appelés tiu &OUpe1' des noces de rA..
gnea2l, nous sommes tous appelés à manger cllaÏ1's de Rois, et
thairs de lIiliarques, et chaù's de puissants, ei c!lairs de
.1let'aux et de ceux qui les montent, et clwirs de tous, libre,
et esclaves ct petitS et [/muds," (Apocalypse Révél~e, XIX.
9, 18, Nos. 816, 83:t.)
Car le but du Christianisme est de nous rendre dignes de
la réceptio'nde la: vie Divine, par la connaissance de l'Amotit
Infini et de la Sagesse Infinie de notre Pè're Célesté, eri ac-
éomplissant sa Loi dans le degr~ spirituei. C'est le Règne,
pour toujours, de la raison humaine éclairée par. la Parole',
ouvrage des maius de notre Divin Sauveur ou de l'Esprit..:.
Saint Procédant de son Divin Humai'n. (Prop~~tie <i'1saïe,
XIX. ~3, ~4, ~5, et Apocalypse Révélée, XIX, Il, l!e, 13
Nos. 820, 8~6)
Mais ne voulant pas mêllie prendre coimaissance de cette
Révélation, vous persistez à défendre vos doctrines par ieè
plus étranges arguments que l'erreur humaine puissé inventer
dans sa 'déraison. .
Il Y a, dites-vous, trois personnes D'tvines ,parte que l~ Sei-
gn.eur a dit! Le Père et :ftfoi nous sommes un>" il est évideni,
ajoutez-vous, que s'il n'y avait eu qujune seule persom~e, il
n'aut'ait pas dit Nous, AU PLURIEL, mais qu'il aurait dit JE
SUIS UN, AU SINOÙLlER. Vous concluez également la Tri.
personnalité de ce qu'il e~t dit aU6si : Jehovah noe"re Blo'Mm
est.,..tr, Iftll JeAO'Dah! .
Ceci é,i&emment tièprouvè' qu~iine éhOl~ ëeat qile'Tou,
- 31­
,.,,~. ~~ ~~ cOlnprenez.pas les Ecritures; car Ei vous)es c0ll1pl'enie7..,
,,,". :.,' ':v'ous auriez vu clairement que le Seigneur dans sa double na~
, ' .1l;lre D~yin~ et' Humaine Il dû nécessairement employer un
,. '4igage approprié à l'instruction qu'Il voulait nous trammet­
tr,e., C'est ainsi que Ses paroles sont tantôt l'expression de :0

Saitaturè humaine lorsque dans Ses tentations Il s'adresse au


-<père, c'est-à-dire au Divin même en Lui, pour nous enseigner
~, q'Je c'est 'dorénavant !l,u Divin s.eul que nous, devons attendre
toute assi.stance spirituelle; tantôt Il s'exprime dans sa na­
ture Divine suivant l~ progression de la Glorification de son
HU$ain j d'autres fois e~fin, comme dans le cas que vous ci­
'lez, dans sa double. nature Divine et H;umaine, pour nous
faire comprendre la double Rature de 'son Divin Humain,
dans ru cité Divine de sa Personne.
_ . Quant ,à l'emploi ~e El, .Eloak, Eloltim, je pourrais VollS
citer nutallt de passages où El est employé au singulier que
Eloltim, au pluriel, et si nous ne connaissions le sens spirituel
âttaebé.,ll.cea expressions, ce serait, il faudrait l'avouer, un
étrait:ge triomphe pour la plus grande Gloire de Dieu, que
~dui d'une croyance basée sur le plus ou moins grand nombre
de' pa:s~ages ·.'cités d~ l'emploi d'un pronom au pluriel ou au
:~iugulier. Voici quelques explications que j'extrais des Arca­
'hes Céleste&, No. 440~. Je vous engage à lire tout l'article
'~ui ès(1o~get instructif.
,o• • • • • ,• . • • • ' .

.," Dans un grand nombre de passages de la Parole Jehovah


<i~ le Seigneur est nommé El au singulier, et même Eloak,
'et if est aussi nommé Eloltim au pluriel, l'un et l'autre quel­
. ~uefois dans un même sujet ou dans la même série; celui qui
'ne connait pas le sens interne de la Parole, ne peut pas sa­
" voir pourquoï' il en est ainsi; que El envelope une chose et
"Bloak une autre et Elohim une autre~ chacun peut le con­
c.1ure de ce que la Parole est Divine,c'est.à-dire tire son ori­
gine ~u Divin, et qu'ainsi élle a été inspirée par le Divin
ql,lant à tous les mots et même quant au· plus petit accent:
ce qu'enveloppe El quand il est nommé, et ce qu'enveloppe
.1$(ohim, on p.eut le voir d'après- ce qui a été déjà expliqué
~~ sQuvent, savoir: Qu'il est dit E.l ,et Eloltim, ou Dieu
qüand il $'agit d':l Vrai; de la vient que dans le sens suprême
El et Elo~im signifient le Divin Spirituel, car ce Divin est le
- 35­
même que le Divin Vrai, mais avec cette différen~e que' El
signifie le Vrai par la volonté et par l'acte, ce qui est la În~me
chose que le Bien du VJai (voir Nos. 4337,4353,4390). Il
est dit EloMm au pluriel parce que par le VJai Divin sont_
entendus tous les vrais qui procèdent du Seigneur ;de là
aussi les anges dans la Parole sont quelquefois appelés Elo­
ltim ou Dieu (4295). Maintenant puisque El et Elohl:m
dans le senssuprêlne signifient le Seigneur quant au Vrai, ils -
signifient aussi le Seigneur quant à la Puissance, car c'est du
Vrai que se dit la Puissance; en effet, le Bien agit par le
Vrai quand il exerce la puissance, c'est pourquoi quand dans
la Parole il s'agit de la puissance d'après le Vrai, le Seigneur
es~ ~it El et 1!1o~tJim ou ~euXâ: là vient ~~e dans la langue
ongmale El slgl1lfic aUSSI le PUlssant, etc. . ..•..•.......
L

Faut-il aussi parler de votre argument qui repose" sur la


preuve QEculaire et du fait sans réplique que rien au monde
ne peut détruÏ1'e; de la voix entendue du· del et de l'EsprIt
de Dieu 'Clf par Jean d'escendant du ciel comme une colombè
au baptême de Jésus 'ft." J'ai presque honte, je l'avoue, pour
la raison humaine, de faire mention d'ùn semblable argument
publié en toutes. lettres aÜ. temps où nous vivons' par un mi~
nis,tre chargé d-'annoncer les vérités chrétienues aux popula­
lations idolâtres qui nous entourent. Mais, mon cher l\lon~
sieur, réfléchissez donc un moment; vous ne pourrez jamais
faite, même d'après. le sens littéral d.'e la Parole, que Jésus
qui, CJmme vous- le déclarez', n'"a que l'Essence et la fonne:­
humaines; une VGix entendue du ciel, et une colombe soieilt
trois personnes Divines de toute Eternité! 11 Y a là une.'
seule pe?'sonne Divine que je vois, c'est le Seigneur dont l~
forme est humaine et l'essence· Divine; mais la voix ne peut­
être celle d'une antre petsonne Divine qu'autant qu'il' nous
serait enseigné qu'il y a eu. un autre Dieu incarné, et il n'en
est fait mention nulle part dans les ECIÎtures; quant à la co·
lombe, ce ne peut être encore qu'un autre synwole, car je dé·
fie l'intelligence la plus confirmée dans- le dogme de la Tri­
personnalité d'en faire une personne Divine de toute Eternité,.
d'après les Ecritures, ni spirituellement, ni naturelleIIl_ent, ni.
matériellement. Nos Indiens qtii la nuit, à la lueùr des tor­
ches et au son des tambours) MmaeèDt,les yeux fenriésJ ia
.. ..
~ '
-36-­
, :2~:~:~!~~~re vi~rl~ gu'lk re~co~trent sou~ la uluil1, çt en fol1t
,. è;':. ;,lê;urDiQlI~O~lt,aptantde raison de croire que ce fétiche est
)',Et~rnel :.pie~, que' vpus, Monsieur, d'oser déclarer que la
t!' ·~c .....~
·• ..
~olom.be vue descendant l1u ciel, est une Personne Divine de
'!"tpute Eternité! '" • ' ' . , ,
, .Voilà' donc à quoi aboutit votre Doctrine hasçe sur l'~nter­
-:-...t prétaet~on patureliedu ~ens littéral de III Parole par la propre
, .':'. ~elligence humaine? Vous n'ayez fait de Dieu Sauveur
qu'un homme comme'nous ayant la forme et l'~me h umaüles ~
.,.ous avez détruit le principe même, du Christiali~sme; vous
~yez enleyé 4 l'homme l!j. seui~ chose Cl) quoi consiste l'cs:
,ence ~~m~,cle la vie humaine, la volonté et le droit de pOU·
,oir ai~er liQrement, la libre aspiration de son âme vers le
Divin, source unique de toute éfdstence eu lui; vous n'aYe~
f~it de la Parole et de l)on interprét~tion qu'un vain objet de
.tédlefj spécl,11ations; vous avez d~trllit le 1,Jut même de la
lteligion, q\l.i est {e bien vivre; et vo,us v~lUltZ nous convel't~r
tous 'à votre croyan-ce, et vo-qs ave.z la préte~tio~ que votre
Doctrine devienne universelle! .:. Mais je veux terminer eI\
'Vous citant aussi, à mon tour, un fait, une'pr,f;uve oculaire dç
ce q"e peu~ produire votre étrange mode d'interp)'~tatiç)ll de~
~rit~e$. C~ f~t xq'a été raconté par Uli témuin ocula,l:re.
Pal' \Ule fau~e interpt'ét~t~on du latin, consummatio sœculi
Hradu\t 4an3 l~s langue& modernelj pa:r ~"'in du monde, au
lle~ de conlomm!l;tion du siècle dont la v~ritable sigt~ificat~oIl:
. ~t 'Ia fin 4'une période humanita~re, ainsila destruction com­
pl\\te d~ tOl,tt ce qui constitue l'Eglise dal~s le cqmr de l'hom:
~). la plupart des Chrétien~, de nos jours croient à la ~n dl'
iq~~d~ ~atéri~l, et à un jugement dernier dans le monde ma.­
tériel. Qn a même plusîeurs fois pr~dit l'époque de çette.
grande ça~a~trophe imagiUlt~re~
L'Ecole des ~ilillstes (m'a dit le témoil) oculaire qui m'a,
raconté ce fait), ~va~t pJ;'édit cette fin du Inonde pour 1851'.
P~usieurs milliers d'Allem,ands, im,press~onnés ~e cette ~er­
ri\lJe prédiction, imaginèrent qu'il leur serai~ avao,tageux
d'&tre, les premiers rendus à. la "allée de Josaph~t pour le
grand j9,~r, du jugement dernier, &,aIl:s doute pour ne p.a~ man­
" ,~er leur~ P,la,ces.et dans la crainte n,aï"e d'ê.tre o,l\b.1iés.
, .Ils partent,'n,taîs leur bourse n'étan.t PlI.,S bien garnie, ils se
~dOOident à fajre le voyage à pied par la Russie, au tD,il~eu
37 ­
.. .
des frimas et des privations de tous genres, sans doutc··aus~i
pour se faire un mérite de l-(:urs souifrances et d~ leur uui.. ".
pressement. Lorsque les Autorités russes virent arriver cet
étrange convoi, et qu'elles eurf>nt appris le but du supersti~..
tieux pélerinage, l'.dée leur vint de ret.enir au profit de leUl""
patrie ces industrieux fils de la naïve Germauié. Qu'allez­
vous faire, dirent-elles à ces crédules Allemands 1 Vous partei
trop tôt encore pOUT le lieu du rendea-vous général; no'us
sommes plus pr"s que vous de la. 'rl!rre Sainte, et nous savons
que rien encqre n'est préparé poude Jugement dernier. Vous
aurez longtemps à attendre au milieu d'une horde de barbarés
infidèles et idôlâ.tres qui vous maltraiteront vou!', vos femmes
et vos flnfunts. Reste~ ici, bons Allemapds; voici de la terre;
dC3 cabl\.nes, des instrumeQts, tout ce qu'il vous faut pou~
vivre tranquillement au milieu de nous qui sommes Chrétiens
comme vous. Vous partirez quand nQUS partirons. Envoyez
to~jours l'un des vôtres s'assur.er si 1'011 commence les pt:é.pa­
ratifs nécel'l:>a~res pOIH le grand jour;' il sera te~ps alors de
continuer votre voyag~. .
Ce ton de compassion, cette ·apparence de charitable solli­
citude, touchèrent au cœur nos Allemands, et ces bonnes rai·
sons les décidèrent à accepter les offres dllS .t\utorités russes.
Ils s'établissent donc i mais le temps passe et le courrier re­
vient) Nulle trace encore de préparatifs, il n'est nul1emcQt
quelStion de Jugement dernier parmi les tribus qui habitell,t
la sainte vallée. Les Allemands s'en étonnent, ma\s ils ne
peuvent qUE: se rendre à l'évidence des faits.
Pendant ce temps, la Terre avait changé d'aspect sous leuTS
industrieuses mains; cultivé sous l"impulsion de la liberté
humaine, le sol déshérité de la Pauvre Russie s'était couvert
de sa plus riche parure. Les Russes,étonnés n'attribuaient
cette transformation subite qu'à la swle intelligence aIle·
mande, et juraient déjà de confisquer au profit de la Russie,
ceux, pensaient ils, que la Providence leur avait em'oyés pour
!'ln faire les sujets tributaires de la puissance Moscovite.
. Mais l'idée dOrJl~nantede la fin du monde réveilla de not,l­
veau le zèle un .r,noment assoupi des heureux Allemands, c~
ils étaient èntoUJés d~ toutes les séductions possibles pour les-­
faire renonce-\, à leur. pr~jdt.·... ~e ·~o~ent fa.tal '~ppr.ochp~~ï.:
super5t~tioll ~teql.port~ cb,ez -p1l\SlCdI;8~-~jt
..~. -. -en,:Mpr~
.. .-. c\es çOn~ils~
. .
.'

-'. .- 38 -=-:
_.. ,...:~e8-promesses et ~es séductions, unepartieùe la petite tribLi
'Se init résolu~ent de IlQUveau ,en marche nn beau matiu pour
..... l'a l'allé!:! de JOsaphat. . " .
1. ,..'

.' Gra~d fut d'aooJd le désappointement russe; mais les,


- ,~u8ses ne se laissent jamais battre par les idées. Résolution
"~' . fut aussitôt prise de vaincre (comme d'habitude dans l'empire
.'1..:,:' moscovite) par la force hrutale, l'obstination de la pensée.
L'()rdre conçu Eut Ecomme toujours. en Rnssie} aussitôt ex.'·
euië que transmis.' La pauvre petite cohorte ~tait encore au
début (le sa première étape, qu'elle renco~tre sur son passag~
,"' un l'égimcllt de CQsa,ques armés de fouds et de bâtons.
": La'force brutale, à la place de la conviction paT la wson,
ce sont là toujours les aJ'gu.men~ ùe la Tyrannie Religiewse
e.t politique, lorsque la connaissance réelle de Dieu,.n'existe
pas;- arguments moscovites irrésistibles, il est vrai~ contre·
lesquels vient même se briser le sentiment de la. Liberté.
Battus,repoussés, culbutés; mais obligés de céder, nospau.­
vres Allemands reviennent en pleurant et en désespérant de
leur salut éternel, vers les frères qu'ils avaient quittés. Nul
ne put plus s'échapper de l'enceinte du village formé par leurs.
mains.
Cependant l'heure fatale est sonnée; 1857 disparaît dans.
la Duit des temps comme tout ce qui vit dans le monde du
temps et de l'espace; Et la Terré n'a pas. tre'mb!é sur ses.
jQ1tàements, le Soleil ne s'est paS Qbscurci ; la Lune a ~onti­
nué li donner sa lum.ière; les Etoiles sont )'estées suspendues,
au Giel! La fiu du monde n'arrivait pas. Les bons Alle­
JP.ands, qui croyaient par ce moyen être délivrés des Russes,
en étaient littéralement consternés; mais force leur fut, en
fin de compte, ùe reconnaître leur erreur. Leur folie n'avait
pour
~u. résultat que de les séparer à jamais de leur Tell'estre
Plltrie.
On dit qu'ils vivent heureux encore en Russie, heureux de
n'avoir· plus l'idée de la fin du monde et d'être délivrés de
leurs craintes superstitieuses, mais heureux comme on peut
l'être sur cette Terre où l'on n'a méme pas la liberté de loco­
motion•
. La morale de cette petite anecdote est évidemment que le
·(jouvernement de ce monde est, sans contredit, dam l'erreur,
_~ft.~ le Pouvoir Sacerdotal, soit par le Pouvoir Royal de
nô8Jo.urs~ On ne veut imposer ses croyances religieuses que
-
- 3~­
, .:~'
pour assurer sa suprématie personnelle temporelle et spiri-
tuelle; on ne 15enlble vonloil' le bonheur des peuples qu'on
gouverne que pour tirer le plus d'avantages personnels de
l'industrie de ses sujets. Je ne puis nier que dans ce but Ill.
Bastonnade Russe ne soit un moyen irrésistible d'assurer la
Puissance humaine spirituelle et temporelle; mais cet ordre
de choses doit enfin cesser. L'influence naturelle humaine
doit faire place à l'Inflnence Di'vine Spirituelle dans le Gou-
vernement des choses de .ce monde; la force brutale et la
contrainte doivent disparaître e~fin devant la puissance irré-
8istible du Ràtionnel Spirituel Humain éclairé par l'Esprit
de vérité; tout doit subir l'Influence ùe l'Esprit Saint Procé-
ùant du Divin Humain de notre Divin Sauveur reconnu enfin'
pour le Seul Dieu du Ciel et de la Terre. Déja du Nouveau
Ciel Chrétien la r~action se fait sentir SUT notre Globe;
Répétons donc avec le Ciel:
Amen, Alleluïa!
Cessons les discussions personnelles, schismatiques et st~­
riles; ne sondons les Ecritures qu'en vue de l'EternitJ.
Vivons suivant les Commandement de Dieu
car
C;est là, la Loi et les Prophètes!
Quant à moi, mon cher l\:IoQsieur, qui ne désire aucune do-
mination ni temporelle ni spirituelle comme on l'entend de
nos jours, mais qui du fond de mon cœur souhaite la domina-
tion de votre spirituel sur votre naturel, afin de pouvoir vous'
nommer mon frère spirituel en notre Seigneur, je laisse:'là
votre spirituelle soin de fustiger votre naturel par votre rai-
son, afin de vous faire abandonner le chemin qui conduit au'
jugement matériel de la vallée de Josaphat, pour suivre celui
qui mène au Ciel de la Glorieuse NOUVELLE JÉRUSALEM!
Vous vous croyez riche de toutes les connaÎ5sances qui-
mènent au salut Eternel; vous vous reposez:dans la fausse
sécurité d'une Foi qui vous promet le salut par Prédestina~
tian; vous croyez à une résurrection matérielle des corps et'
vous vous nourissez de l'erreur que v')s œuvres ne peuvent
pas décider de votre Eternité.
Mais écoutez ce que dit le Seigneur sur la vie du cor,ps :
" Le riche pensait (m lui-même~ J(l dirai à mon âme :~me
tu as beaucoup de bien~ enrlS'e1'lie -prMr beàucoup d'ànnées,
"

.,.
.... . .~,"~ ..,.' .. 1....,;:
40 ­
:'.';.' ;,.
,;.' ",.-i'reposc:toi,' ?nange, bois et 1·t!Jou~s-'oi. J.1fais Dictt l!ti dit 1

~,,--'
,. Imensé, cette ~tuit même ton ârne on te redemandera,"
N'oubliez Pl!8 aussi qu'il est écrit:
'" Et voici Je "iens bientôt, et ma récompense avec M,i pour
...... ,...... -o\~
rendre à chacun Se.ldlt que SOlt œUV1'e sera."
"
." ;'r .,
.~:,l;;. . ."
:1"\;,."
Recevez je vous prie, inon ('hei'
• • l
Monsieùr, mes saiutations
..

~~ès .chrétiennes,

E:imbND DE CHAZAL,

-.
...
~ ~-:.", , '])iséiple de la Nouvelle Jérrualtln. .....
. .<

".,
~
. ....
~ .. '\.

j. ",

--00<>-­

....
~

.;" ..... '

NOTE SUPPLÉ~IiNTAIRE. .­
4~
-~4il""w"

J'ajouterai ici que vous trouverez dans les ouvrages ci-après


mentionnés tous les documents qui vous seront nécessaires
pour la démonstration des principales vérités dont je vous ai
entretenu dans cette réponse.
1 0 Dans l'Apocalypse Révélée;Nos. 961 et 96.2 : _
" QUE LE DIVIN ~TRE EST UN, LE MÊME, LE SOI-MÊME ~ , . :;
ET INDIVISIBLE." ,
:; ~~~.

" Que ce qui est de Dieu, n'est pas appelé Dieu, mais est
appelé le Di vin." ,
" Que dans le SEIGNErn. JÉSUS.CIlItIST, il yale Dln~
"ÊTRE à quo (de qui tout procèùe), auquel dans l'holllinè 'cor-,
respond l'âme; il yale D'lVIN HUMAIN, auquel dans l'hom­
me correspond le corps; et il yale DI VIN PROCÉDANT au­
quel dans l'homme correspond l'activité; ce TRINE EST UN
parce que d'après le Divin à quo, il yale Divin Humain, et
par suite, d'après le Divin à quo et par le Divin Humain, il
y a le".Divin Procédant.
"Que les trois attributs Divins procédants, qui sont la Créa­
tion, la Salvation et la Régénération appartiennent à un seul
Dieu.
" Que si l'homme ne s'adresse pas au Dieu même du Ci~~
-et de la Terre, il ne peut venir dans le Ciel, parce que le Ciel" "
est Ciel d'après CE DIEU UNIQUE, et que ceDIEu EST JÉSUS­
CHRIST qui est JEHOVAH LE PÈRE, D'ETERNITÉ CRÉATEUR,
DANS bE TEMPS SAUVEUR, ET A ETERNlTÉ RÉFORMATEUJ!
qui est en même temps le Père, le Fils et le Saint-Esprit."
" Que Dieu le Père et le Seigneur sont U)/ comme l'âme
et le corps sont UN. Que l'Humain du Seigneur est Divin,
car c'e::.t l'Humain de Jehovah; qu'ainsi donc il faut s'adres­
ser au Seigneur quant au DIVIN IIU;liAlN, et que c'est ainsi
,et non autrement qu'on peut s'adresser au DIVIN q~li est_ ap­
pelé le Père. ., -:""T~ . , . , . " - . _.::-:.

" Que le Divin qtii esit,a'Ppe~é .Esprlt-Saiût procède d~'f)i­


vin dans le Seigneur par son Divin HuTnain.'
'ç-' . J.. :,;: =_ 4~
'~:-. :. _~ .~ . ··r1 ~
'. ~...~. _•• .;- ......J", •
..,.

,: :?: ' ..,>~. ,~ Ou'àinsi 'Jans' notre Sêigncur Jésus Cllrist, il y a la Di­
';~:i>:.~':· ~, n~e' Trinité, laquelle est le Divin à qno (de qui 'l'out procède)
. "1" .... 'iu.i est appelé hl Père, le Divin Humain qui. est appelé Fil!',
et le Div.in Procédant qui est appelé 8ail1t· Esprit; qu'aiusiil
,. a un seul Dieu daus l'Eglise."
";;:-::-. ~o Dans le même ouvrage, Apoc. Rév. No. 8S!J.
".'.
:.~." Oué daus l'Ol;ajson Dominicale il est démontré d'après
.. ~la Parole que le Divin Humain du Seigneur est le N0i11 du
rèq:, et que le Royaume du Père vient quanù on s'adresse
: immédiatement au Seigneur et nullement quand tm s'adresse
immédiatement à Dieu le Père.
" Il, est démontré que "Notre Père dans les Cieux,''' ce
60it le Seigneur Jésus-Christ, par les passages suivants, où il
est dit que le Père et le Seigneur ~ont un, que toutes les
choses que le Père a sont. au Fils -Esaïe IX, 5.-LXIII,
'16.-Jean XII, 45.-Jean XIV; 7, 8, 9, ,-Jean X, 30.­
JE'an XYI, l5.-XVII, 10.-Jean X, 38.-XIV, 10, 11,20.
-Jean l, 18.-V, 87.-VI, 46.-C'est pourquoi personne ne
vient au Père que par le Seigneur.-Jean XIV, 6.-Et que
venir au Père, c'est par le Seigrieur~ d'après Lui, et en Lui:
,lean VI, M.-XIV, :'W.-XV, 4,5, 6.-XVII, 19, ~3.
" Il est démontré que "soit sanctifié Ton Nom" ce soit
'. : s'adresser au Seigneur et lui rendre un culte par les passages
suivants où Il est dit que le nom du Père qui a eté glorifié
est le Divin Humain, que le Père est sanctifié dans le Fils,
et dans tous ceux qui ont cru au Fils, et qui en recevant le
:Ft7s,ont reçu Celui qui l'a envoyé: Apoc. XV, 4.~Jean XII,
~8.~Jean V, 48.-Luc IX, 48.-Jean XX, 31.-1. 12.­
. XIV, 13, 14.-IlI, 15, 16, 1B.-Math.. XVIn, 19, 20.­
Luc XXIV, 47. -Math. VII, 22. - X, 2~. - XVIII, 5.­
XIX, ~9.-XXIV, 9, 10.-Marc XI, lO.-XIII, 13.-XVI,
l7.-Luc X, n.-XIX, 38.-XXI, 1~, 17.-Jean II, 23.­
D'après lesquels passages, il est éviùent que le Père est sanc­
tifié dans le Fils, et par les anges et pal' les hommes au moyen
ilu Fils, que c'est là. "soz:t sanctifié Ton Nom" comme' on le
:' 'voit dans Jean XVII, 19, l21# l2~, 23, ~6.,
;'.' "-n est démontré que" vienne Ton Royaume," ce soit que
règne le Seigneur, par les passages suivants annonçant la
bonne nouvelle du Royaume de Dieu: J.Juc XVI, W.-Marc
1,14, 15.-l\lath. Ill, 2.-IV, 17, ~3.-IX, 35.-l\1arc XVI,
....:. ..
-.- ~

- 43- '4' :.

Vj.-Luc VIII, 1.~I.X, GO.-X, ~), Il.-~!ath. XI~ ~:-.


XVI, 27, 28.-Marc VIII, 35.-IX, 1, 47.-X, 29, 30:­
XI, lO.-Luc J, 19.-II, 10, ll.-IV, 43.-VII, 22.­
XVII, 20, 21. - XXI, 30,31. ~ XXII, 18. - Il est prouvé
qu.e le Royaume de Dieu, annoncé comme bonne nouvelle,
était le Royaume dtl Seigneur; ainsi le Royaume du Père,
par les passAges suivallts: Jean III, 35.-XVII, Z.-Math.
XI, 27.-XXVIII, 18.-Esaïe LIV, 5.-Daniel VII, 13, 14.
-Apoc. XI, 15.-XIl, 10.
" Que c'est <1e ce Royaume du Seigneur qu'il s'agit dans
l'Apocalypse, depuis le commencement jusqu'à la fin, dans
leqllel doivent venir tous ceux qui seront de la Nouvelle
Eglise du Seigneur, c'est-à-dire LA NOUYELLF. Jf:RUSALE:U.
" Il est démontré, que" so,:t faite Ta Volonté comme dans
le Ciel, aussi sur la Terre," ce soit la volonté du Seigneur
qui doit être faite, par les passages suivants où il est dit:
" que Cf'o{re en lui, c'est s'adresser à Lui et avoir confiance
que Lui même saure, parce qu'il est le Sauveur du M071de" ;
Jean VI, 40.-III, 15.. 16.-III, 36.
Il est démontré enfin par' la Révélation de l'Apocalypse,
le que par le culte du Seigneur seul comme il est dans le Ciel,

et par la Nouvelle. Eg1i~e instaurée par le SeigneU1", et qui


est en.tendue ùans i' Apocalypse par la Nouvelle JérusaÙJm)
SBR \ ACCOMPU TOGT CE QUI EST C0XTENU DANS L'ORAISON
DOMINICALE DEPUIS LE CO:\I1IiENCEMENT JUSQU'A LA FIN! ' •

3 0 Vous verrez dans la Vraie Religion Chrétienne, NoS'.


378 et sui "ants :
" Que l'Eglise Chrétienne, dès son bereeau, a commencé·.à
être infestée par ùes hérésies; ùè" le temps même de!! Apô­
tres.
" Que les causes des déchiremen ts et des séditiol1B de l"E­
glj~e sont principalement les trois suivantes : la première,
c'est que la Trinité n'a pas été comprise; la seconde, qu'il n'y
a eu aucune connaissance juste du Seigneur; la troisième,
que la Passion ùe la Croix a été prise pour la Rédemp~iop
même.
" Que l'homme de l'~glise ne peut être ramené DANS LE
VRAI à moins 'qü 'il' ne sache ce que c'e3t -que la !<'Q.l vltA:IE,
ce que c'est que.la FO!I BATARD:K, et hl }<~OJ;. :r;Yi'2C~'1-TÉ~ ..'"' '::
" 10. Que la For VRAIE Est UNIQ.U.,E, que c'èst la. Foi
. - - ".. . ~
au
Seigne~r Dieu Sau,v.eur Jésus-Chri~t; qu~ ce.tte. Füi.ùelD.eure
..... ~ ~~~.

44 _.
'.' .~

. . ... ~ : • - fit:" ..,.

':;"::'éllCz~êèùx qui croient"" qu'il est le" Fils de Dieu, le Dieu du


"' •.....
~ . ~'--.

~~~ :~'
.. <1 • • :-':
.' Ciel et de la Tene, et UN;avec I.E PÈRE.
;. ,~~o. Que".la FOI D.HARDE est toute Foi qui s'éloigne de
la Vraie Foi qui est unique; que cette Foi demeure chez ceux
tIuimontent par un autre endroit et regardent le Seigneur,
non COnlme Dieu, mais seulement comme· homme.
" 30. Qucla Fol HYPOCRITE n'est point une Foi.-Propo­
" sitions que volis -verrez démontrées de manière à vous faire
voir votre erreur scripturail'ement et rationnellement dans les
Nos. 37D à 385. V. R. C.

40. Enfin je terminerai ces extraits en vous transcrivant en


€lltNl' le cha]>" V de "L'EXI'OSITION so:mIAIRE DE LA Doc­
'TRINE DE LA NouVEr.r.E EGLISE QuI EST ENTENDUE DANS
'L'ApOCALYl'SE PAR I.A NOuVELLE JÉRUSALEM."

CHA1)ITRE V.
"3" Toute la TMolo,qie aujourd'hui, dans le monde Chré­
tien, a été fondée Sil?' l'idée de Trois Dieux, laquelle tÙ'e son
o"igine de la T1'inité des Pe1'som~es."
COURTE ANALY8E.
" "31. Il sera d'ahord dit quelque chose sur l'origine, ou
sur la source d'où a découlé l'idée de la Trinité des Personnes
dans la Divinité, et par suite 13idée de Trois Dieux. Il y a trois
Symboles,qui sont appelés: Symbole Apostolique, Symbole
de Nicée, et Symbole d'Athanase, lesquels enseignent spécia­
lement la Trinité; les deux premiers la Trinité Elle-même,
et celui d'Athanase la Trinité des Personnes. Ces trois Rym­
boles se trouvent dans plusieurs livres de Psaumes, le Sym­
bole Apostolique dans le Psaume qui est chanté, celui de
Nicée arrès. le Décalogue, et celui d'Athanase à part. Le
Symbole Apostolique a été écrit après les temps des Apôtres;
le Symbole de Nicée, dans le Concile tenu à Nicée, vitle de
'l~ithynie, auquel furent convoqués, par l'Empereur Constan­
tin, tous les Evêques de l'Asie, de l'Afrique et (le l'Europe,
l'an 3fZ5. Mais le Symbole d'Athanase a été composé, après
"ce Concile, par une personne ou l)ar plusieurs personnes, pour
.'reuverser entièrement les Ariens, et ensuite il a aussi été ae·
. cepté par les Eglises comme œcuménique. Pur les deux pre·
.- 'inier.5:Symboles a brillé la confession de la Trinité, mais par le
troisième ou par celui d'Athanase, s'est répand~le la professi,on
,..-...

- -15­ /

de la Trinité d€~' Personnes; que de là 'soi/pr~venue'i'idte :~.


de trois Dieux, on le verra dans -ce qui va suivre.
" 32. Qu'il y ait une Divine Trinité, cela est bien évident. ,"'r

d'après les paroles du Seigneur dans Mathieu: "Jésus d/t.:


allez, faites de toutes les nations des disciples, tes baptisant
au nom du Pire, du Fils et du Saint-Esprit," XXVIII, 19 ;
-et d'après ces paroles dans le même.: JhU8 ayant été bap­
tisé, voici, les Cieux f unnt OUV(xts, et il vit le Saint-Espt-it
desce;;,dant comme une colon~be, et venant sur Lui : ct voici,
tt/te voiz du Ciel: Celui-ci est mon .fils bien aimé en quije
me suis complu." III, 16, 17,-Si le Seigneur a envoyé les
disciples baptiser au nom du Père, du l"ils et du Saint-Esprit,
c'était parce qu'en l . ui, alors glorifié, il y avait la Divine
Trinité; car dansee chap. XXVIH, il dit, ail verset 18 qui
précède: " Toute Puissance ,,'U' (t été donnée dans le Ciel et
sur lx Ten'e,." et nu verset 20, qui suit: " Voici, Je suis
aeee t'ous tous les jqurs, jusqu'à la consommation du ûècle,"
ains;, il parle de Lui Seul et non de Trois; et dans Jean:
" Le .Saint-Esprit n'était pas encore, parce que Jésus n'était
pas encore glorifié." VII, 39; -Or, Jésus a dit ces paroles
après la Glorification, et la Glorification fut l'union plénière
avec son Père qui était le Divin Même en Lui par la concep­
tion; et le Saint-Esprit était le Di "in Proeédant de Lui Glo­
rifié. Jean XX, 22.
"33 Si l'idée de Trois Dieux a principalement découlé
du Symbole d'Athanase, où la TriIlité des 1l orsollnes est en­
seignée, c'est parce qLle le nom de Personne enfante cette
idée, et aussi parce que les paroles suivantes de ce Symbole
l'implantent: •. Autre (St la Personne du Pèl'e, autre celle
du Fils, autre celle du Saint-E~prit," et ensuite: "Le Pè,'e
est Dieu et Seigneur, le Fils est Dieu et Se1~gneUi', et le Saint­
Esprit est Dieu ct Seigneur,. " mais principalement celles-ci:
" Comme nous somm:es forcés, d'après la Vérité Ch1'éliennc,
de confesser que chaque Personne sépan:ment est Dt:eu et
Sriigneur, de même il nous est dlfendu, d'apl'ès la Beligion
CatltOHljue, de dùe trois Dieu::c ou trois Se~(jncurs ,." de ces
p"lroles il résulte que, d'apr'~s la Vérité Chrétiellne, il faut
cOllfesser et reconnaître trois Dieux et trois Seigneurs, mais
que d'après la Rtligion Catholiqlle il n'est pas permis de dire
ou de nommer trois Dieux:11i trois Seigneurs; ql{'ail1.si il faut
avoir l'idée de trois Dieux ft.de trois Seigneurs, mais qu'il
est défendu del'a~orier- d'c bouche: . Queeepe'ndanfia Doc­
".::
4G ­
~ .. .'
'·.~;:~·;t:.~i;:;;ftme ~e la 'l'r~ujtk dans le Symbole d'Athanase concorde avec
1· .' •• . . la :':éri: é, pourvu qu'à;la Trinité des Personnes on y substi­
tue. une Trinité.rle Pet'sonne qui est en Dieu Sauveur Jésus­
Ch~ri~t, c'est ce qu'on voit dans la "DOCTRINE DE J,A Nou­
. VE.LJJE J"ÉItUS ILE;\1 SUR LE SElGXEUH," }mbliée en 1763 à
Amsterdam, NOQ. 55 à 6l.
i1i:••~: ~ " 34. Il faut retenir qu'ilcst dit dàns le Symbole Aposto­
l"::.:\'. t . ..
..~

-', ... lique: ".le crm's en Dieu le Père, en Jésus-Cltrist, et au Saint·


Esprit J' dans le Symbole de Nicée: .le ct'ois en un seul Dieu
. le Père,. en"ûn seul 8eignew' JésusCltrist etrtlt Saint-EsjJ"it,
ainsi seulement en un seul Dieu; mais dans le' Symbole li'A­
thana.~e: .Je crois en Dieu le Pè,'c, en Dieu le F,is et en Dieu
le. Saint-Esp"it, ainsi en trois Dieux, Mais comme les auteurs.
et les partisans de ce demier Symbole ont vu clairement que
l'idée de trois Dieux résulterait inévitablement de ces expres­
sions, en conséquence pou{' y remédier, ils ont dit 'que les
"l'rois ont une seule Substance ou une seule Essence; mais il
n'est parvenu de là aucune autre idée que celle de Trois Dieux
unanimes et d'accord; car 100squ'une Substance ou une Es­
sence·seule et inùi visible sc dit de Trois, elle n'enlève pas
l'idée de Trois, mais elle la met dans la confusion, parce que
e'e~it une expression métaphysique, et que cette Science avec
tout son art ne peut, de Trois Personnes dont chacune est
Dieu faire Un ; elle peut faire Un dans la bouche, mais nul­
lement dans l'idée.
. H 35. Que toute la Théologie Chrétienne aujourd'hui soit

fondée snr l'idée de Trois Dil:'ux, on le voit e1airement par


la Doctrine de lu Justification qui est la 'fête des Doctrines
de l'~glise che? les Chrétiens, tant Catholiques Romains
que Protestants: cette Doctrine enseigne que Dieu le Père
a~ ~nvoyé le Fils pour racheter et sauver les hommes, et
qu'il donlle le Saint-Esprit pour opérer ces choses: quicon­
que' entend, lit ou dit cela, ne peut dans sa pensée, c'est­
à~dire dans son idée, faire autrement que de partager Dieu
en Trois, et de percevoir qu'un Dieu en a envoyé un Autre,
et que l'opération est faite par un Troisième. Que la même
Pensée sur la Trinité Divine distinguée en Pcr~onncs, dont
chacune est Dieu, passe dans tous les autres doctrinaux de
- l'Ègiise d'aujourd'hui, comme de la Tête dans le corps, 'C'est
,- ce qui sera démontré en son lieu. En attendant, consulte ce
ce qui précMe sur la Justification, consulte en général et en
-:
47 ..:.:.. ...
~~;:

part ic~lier les tr~ités dé. Th~ologie et 'en ~ême temps· ('~n'·til~"e'.:
toi toi· même et vois, quand dims les Temples ln ècontes' les ~.

prédicatiom, ou que chez toi tu pries, si tll perçois et si par


suite tu penses autre chose que Trois Dieux, et surtout q'.Iand
dans tes prières ou dans tes chants tu t'adresses séparément
à l'ull et séparément aux deux autres, comme il arrive très
souvent. D'après ces choses se trouve confirmée la vérité de
hl proposition, que toute.la Théologie aujourd'hui dans le
monde Chrétien a été fondée sur l'idée de 'frais Dieux.
" 36. Que la Trinité de Dieux soit contraire à l'Ecriture
Saiùte, cela est notoire car on y lit: " Ne suis·Je point Jé-
Jwvalt ?' ct est-il d'autre Dieu que jloi? Il n'est point de
Dieujuste et sauveur' que Moi?" Esaïe, XLV, 21, 22. Je
suis Jéltoval~ ton Dieu, et tu ne 1'eC07maîtras ]Joint d'autre
Dieu que .},/oi, et il n'y a point d'autre Sazweur que ]rloi."
Hos. XIII, 4. Ainsi a dit Jéhovah le R~i d'Israël et son
Rédempte~t1", JéhovaTa Sebaoth: ., Je suis le Premier et le
Dernier, et excepté Moi, poùzt de. Dieu." Esaïe, XLIV, 6.
" Jéhovah Sebaotll (est) son Nom, et ton Rédempteur, le
Saint 4' Israël, sera appelé le Dieu de toute la Ten'e." Esaïe,
LIV, 5. "En ce jour ld Jéltovalt sera Roi wr toute w. Terre,'
en ce.fom··làJehovalt sera Un, et son Nom Un." Zach. XIV,
9. Outre plusieurs autres passages ailleurs.
" 37. Que la Trinité de Die~soit contraire à la raison il-
lustrée, c'est ce qu'on peut voir de bien des manières; quel
homme, doué d'une saine raison, peut entenÙIe dire que TlOis
Dieux ont créé le monde; ou entendre dire que 1;:. Création
et la Conservation, la Rédemption et la Salvation, la Réfor-
mation et la Régénération saut l'œuvre de trois Dieux et non
d'UN SEUL DIEU? Et réciproquement, quel est l'homme, doué
d'une saine raison, qui ne veuine pas entendre dire que Dieli
qui nous a créés, nous a rachetés, et qu'ill1oUS régénère et
nous sauve? Comme cette dernière proposition entre dans la
raison et nOn l'autre, c'est pour cela que dans tout l'univers il
n'y a pas une Nation qui, ayant une religion et une raison saille
ne reconnaisse UN SEUL DIEU. Ou sait que les Mahométans
et quelques nations ùe l' Asie et de l'Afrique abhorent le
Christianisme, parce qu'ils croient qu'il y a eIi lui le' culte d~
Trois Dieux; et l'on sait qu~à ~ce 16jJloChe les Chrétiens-ré.
poudent se'ulemcllt que les- Trois ont uue seule Etisence, et
, .... 1 • - 48­
',: :',>,,'~ ":<;~:~;~:~qù'aiil~i ils sont un'-seul Dieu.' l'e puis affirmer que, d'après
. ,=' . 'laP.ais~>n q~~ ~'~:,été 10nn~e!je. . ~e~x ':,oir que ni le Monde
'. '1'" ':',
#.'
"nii'te 'CieLA:fl-géIiqul,':<rti 'l~gljse,' ui~.rien
••. .... • " . ).....:..
de ce qu'ils renfer­

·Jll~ni,n'a
pu exister'et,ne petit 8u~ister que par un seul Dieu.
'; "," 38. A., çela, j'ajpu~ra~ œ· passage de la CO:NI"ESSlON DES
.,
,"....··;·EGLISES·BELGEsrecn
- " . . .
dans le SYNODE DE DORDRECHT:. "Je
"èrois €n un $lulDie\l, q~~est une. unique Essence, dans
~'laquelle !onitiois 'Pérsonnes' dans des pl'Opriétés commu­
" " IÙcables, de toute Eternité réellement et effectivement dis­
'~ tinçtes, sav6ir; le Pèt~, le Fils, et le Saint-Esprit; le Père
" est. la cause, l'origine et le Principe de toutes choses tant
" 'Visibles' qM'invisibles; le Fils est le Verbe, la Sagesse et
ul'Imag~ du Père; le Saint· Esprit est la Vertu et la Puis­
"sance éièrnèl1e Î)rocédant du Père et du Fils. Toutefois, on
H doit avoir avpuerque cette doctrine Qxcède de beaucoup la

ft conçeption de l'Esprit humain, œais nous en attendons la

ft connaissance parfaite dans les Cieux."

:i.· Suivent)es coriséquence~ de cette fausse Théologie basée


sur la, '''rinité de trois P~rsonnes Divines ou de trois Dieux.
Viennent ensuite les notions du vrai Christianisme d'après la
iJoCtrine donnée par le Seigneur Lui-même, Les bornes de
cette Réponse ne me permettent que de vous exprimer l'es­
pérlUiceque vous vous décil1~rez enfin à prendre connaissance
,de)~ ~ouvel1e Révélation, 'et que vous celiserez ae l'attaquer
~ns la connaître.
Je me souscris de nouveau
Votre bien dévoué serviteur,
E. DE CHAZAL.

" Mon peuple! Ecoute ma Loi, Prête l'oreille aux paroles


de ma bouche.
U J'ouvrirai ma bouèhe en similitude; je répandrai les

choses cachées du Temps passé; lesquelles nous avons ouïes


e~ que nos pères nous ont racontées." Ps. LXXVIII, 1, 2,3.

AMEN!
A(7(O<~~ P(e...- N· L-e.-"~-;. d~,~

REPONSE
':1
"

A M· LE REVEREND p. LEBRUN
.\ SA nRoCHtT]l,E INTITl'T8E

REPONSE
AUX DEUX UAT~ClIISMES SWEDENBORGIE'XS
ET PARTWFJ,IÈREME);,T A CE]XI TRAm.Tf PXft

l'fi. EDMOND DE CnAZiI.L.


.1'­

Ne jugez pM selon l'apparencé, mais


jugez selon'la justice.
.J EA.N VII, 24.
Vous êtes dans l'erreur, parce que TOUll·
n'entendez pas les Ecritures, ni qualte
pst la puissance de Dieu.
MATT. XXII, 29.

Dielt est esprit, e.t il L'lut que ceux qui


l'adorent, l'adorent en esprit -et ell
,·érité.
JEAN IV, 24. .

Toute la plénitude de la Divinité ha­


bite corporellement en Jésus Christ.
COLosa. II, 9.

:Mon cher Monsieur LE BR'l'l\",

IJe Catéchisme traduit par M. E. de Chazal, et publié


pal' la Société de la NOllvelle Jérusalem à :\-laurice, le seul
qui, à ma connaissance, contienne les véritables doctrines de
la Nouvelle Eglise, n'est, vous le savez, qu'une traduction <lu
Catéchisme adopté par la Convention Générale d'Amériqù~.
Cette publication n'a été faite que PO\U' ~atisfaÏl'e"aux b~s()ibS
de l'Egtise,-à l'instruetion des enfants de CClIX qui,d-e('~ur
et d'intelligence,. ap'partienneIit "à la .Nouvel!e _ Jerusa:lé~,­
et non pour H 8éd'l~~r(1le$ âm(1~ çhrét;~nnè8 7. dont, "ons UVeJ .. -'r~""
."'~'.''''
..~.:."
"
- -.-
',~'
.•
. -
~ . ~
.,
.. .
. ehar~~" AU$si.. dolil-Jovous·avoiuir 4uc je ne PlÙi; compl'cudrt'
lellUlotifs qui vous ont· faitm'a(h:es.ser, à moi qui ai à peine
l'âiantRg'(' :d~ vous connaître, : et qui ne fais point partie de
,votre Congrégation·, ,la lettre publiée par vous sous le tître de
n Réponse aux· deux Gatéekismes Swedenborgiens et particu­
.~( lièrement au Catéchisme traduit par M. Edmond de Cha-

l
z&L" En m'adressant une semblable lettre, vous m'imposez
. l'obligation de vons fairc connaître mes pensées sur les as­
sértÎDns qui y sont contenucs. Persuadé d'avance que tout
te que je pouuai vous dire ne changera point vos convictions,
jè m.e serais volonticrs abstenu de vous écrire, si ~us n'aviez
Ianeé gratuitement à tous ceux qui, comme moi, appartiennent
)\ la Nouvelle E~lise, l'accusatio!!-d'attaquer le Chri~me
à
dans ses 'doctrines, et particulièrement dans la per.oillle du
Christ.

Les. enseignements renfermés dans ce petit Catéchisme


diffèrent essentiellement de ceux qui 'sont exposés dans votfe
lettre; et cette diversité de docttines étant le rétultat de la
manière toute contraire dont votre Eûise et la nôtre com­
prenne~t la Dhine Trinité, je me bomerai donc à l'examen
de ce dognle. Je tâcherai ainsi de rendre ma réponse aussi
brève que possible, et je ne m'attacherai pas à relever les
contradictions' qui se trouvent dans votre lettre, et qui au­
1"àient lieu de m'étonller, si je ne savais qu'dIes ne sont que
la.- conséquence des doctrines de votre Eglise au sujet de ce
dogme. '

Vous enseignez que la Divine Trinité se compose de


trois per,~onnes séparées et distinctes, remplissant chacune
des fonctions et des usages différents, et que chaque pen'sonne
eÎt Seignp,ul' et Dieu, Cette doctrine est contraire aux
Saintes Ecritures, et incompatible avec l~

Elle est contraire aux Ecritures, parce que la Parole ne


peut enseigner deux doctrines opposées.-l'Unité de Dieu,­
et la Pluralité de Personnes Divines. Quant à l'Unité de
Dieu, elle ressort si clairement de tout ce que nous lisons
dans l'Ancien aussi bien que dans le Nouveau Testament, et
elle est si conforme à la saine raison, que je crois inutile d'in­
sisteI' sur ce point. Quant à la pluralité de Personnes divi­
:n~~. c,ette dae~ine. ne se trouve enseignée dans aucune partie
. d~.Eel:itures; .et cela se conçoit, car celle de l'Unité de Dieu,
_qiii.ës~ lâ. base det6ute vraie Religion serait alors détruite.
Cer'tahls paSsages de la Parole semblent, nous le savons,
. dQDilel' tin caractère de vrai$emblallce à la doctrine. d'une
---'
·~

,1

'r3.
Trinité de Personnes, mai&'aeire-'(pja;'ènc(; C::~8:;e auss"'ftt\t que
l'on compare ces pa8sages'a'Vec'èeu~ du I.Jivr~Sacré qui nous
enseignent que Dieu est Un; . ct"que le Seigntur '(Jst ce Dieu..
. .:'
<: Jesus dit: Le l'reulier dt! 'ton;; le::; préceptes ~t':
Ecoute Israël: Le Sm:gneztT'n(Jtre DifJU est UnirftlC"eigneur i
C'est pourquoi tu aimeras le Scignew- toù Dieli de tout ton
(;œUl" et de toute ton âme." l\Hlre XII. zn, 30. Deut. VI.
·1.5. Math XIX. 16. 17. EsaÏe XXXVII 20. XLV.
1. 6. XXXVII 16. XLIV. 8. Psaume XVIII. 32."

" .J e SlÙS Jéhovah ton Dieu, et tu ne r('(;onnaîtTas pas


d'autre Dieu que moi, et il n'est point d'cttdi'e Saute~.ll' (lU)
moi. Osée. XIII 4. Esaïc XLIV. 6. LVI. 5. Zach: XIV. 9. "
Comme vous le dites très bien à la .Pag'c 5, le mot qui
aurait tranché la question, le l1Wt Pe?'sonnc,n'a jalnais ét.é
prononcé par le Seigneur. Vous amiez pn ajouter que ce
mot Ile se trouve nulle part dans les t'aintes Ecritures, depuis
la Genèse jusqu'à l'Apocalypse.. Ainsi aucune déclaration
positive, aucun texte précis qtli HOUS :mseigue une Trini.té de
PeTwnnes divines, Une telle doctrine ne peut donc être flue le
xésllltat ùe conjectures et d'interprétation,>, en Url mot qZt' un'~
œUIJre humaùw, car nne CQu1litlssance parfaite de Dieu ét'mt
de toute iJllportance pour le Chrétien, il n'est pas à présumel'
que si Dieu existait réellement en trois personnes ùisti.nctes
ct séparées, nous n'eussions pas trouvé ce fait ID"utionné
une seule fois d'nne rnanière positivc dam la Bihle. Le
Seigneur notre Sauveur, nous aurait-il laissé aiw-i livl":s li
nos propres conjectures, sur u~e question allssi vitale?

Examinolls donc les passag'es de~ EcrÏiures qui, selvn


YOllS, ''font conitaît?'e ce fait."
Vous paraissez attacher beauL'oup d'importance à III
forme du Pluriel employée soit~ll.l"; l'original et la traduc­
tion, soit dans l'original seulement; ct c0uenùant c/?tte lo­
cution ne pent tout an plus prouver qllf~ l?t pluralité, et ne
pcut nullement être restreinte aH nombre trois. l,e mot
ELüHIM lui même désigne tous les attributs et toutes les
perfections d'un Dieu Unique, mais ne signifie point plu­
sieurs Dieux, et encore moins le nombre limite de trois
Dieux. Quan.t aux :r.notsfèrc, Fils, et, Saint Esprit, il nous
sera facile, Bi to~tefois:nous: eli.avons,l& désir, de nOUiLcun~
va.incre qu'ils ne qésigneuCpomt UDi};pltùjlJ,lité de ii.èr~()1mes
divines composant uue IJ.'rinité" mail). bien 'trQi~·gralld~.<.;.m~·
.-:

.- C:4
.i..
. nijp,s(ltt.iQlls. dû Dieu Seul et Unique) commc Créateur, <:om-
;..- --:·:1I1c Rédempteur, ct comme Régénératenr. Les passages des
-Êcritures où ces mots se trt)Uvcnt, n'.f'llscigllcnt donc: point
Ulle doctrine détr~lisant l'Unité de Dien, mais mailltiennellt
RU contraire dans toute sa pléllitnde celle d'une Unité Par-
. Adte cn Notre Seigneur Seul, Dieu Créateur, Rédempteur
- et Régénérateur.'
. .,
.- :'J'arÏ:ive maÎntenaut au passage (lui Jlons présente
. (Page 6) '''une preu,"e que rien an monde ne peut détruire,
- " ct qui est sans réplique," une preuve en quelque sorte
oculaù'e, "car les trois personnes divines, dites vous, sc saut
• H' toules les trois revêtues d'nue forme' visible ct distincte,

- tir sêparéé ct éloignée l'une de l'mItre, afiu de nOll:> expli-


_ - "quel' par une démonstration oculaire ht. réalité de la dis-
. " -tilletioll personnelle qui existe entre elles." Vous déclarez
[l'après Matthieu, que la voix qni vin~ des cieux, était celle
.' du Père, et qu'elle fut entendue par des milliers de per-
sonlles; vous paraissez avoir oublié que Jean (Chap. V. 37)
nous déclare furmellement " que l'on n'a Jamais entendu la
voix du Père, ni vl1!3a face."-Si nous oublions que la Pa-
role a en elle Esprit et Vie, et que nous 1'e:;;tion8, comme vons
le faites, dam, le sens" de la lettre {pei tue, "lequel lIes deux
Eyallgélistes devons-nous croil'C l

Cc même Jean (Chap. XX.22) pnnous disant qne le


'Seigneur sOltflla sur ses di;;ciples, ct leur dit "Receve1; le
Saiut Esprit," ne nous enseigne-t-il pas qne le Saint Esprit
n'est pas une pCl'sonne distillct8, mais qu'il est l'Influcnce
on l' Opéraûon Divine. C'est donc cette InfluclIce, ou com-
me le dit très bien le Catéchisme, à la Page ü, c'est l'Esprit
du Seigneur agis!3ant en nous, qui nous filÎt comprendre la
Parole, laquelle -doit nous guidèr, et par laquelle nous pou-
vons êtl'C. sauvés,

Quelque subtils que ~ient le" l'aisonnemens ~lont on


puisse faire usage, l'on ne fera jamais cOllcorder l'idée d'Uni.
té avec celle de trois personlles distinetes et ~()parées, Vous
penserez toujours à trois Dieux parfaitement unanimes, ct
agissant conjointement pour atteindre un but, mais jamais
àUn Séul et Unique Dieu, et l'Esprit sera l'empli de cOllfu-
-sion, de mystère et d'absurdit.és. On attribuent. à Dieu les
. passions hmnaines,-oule réprésentcra comme l'être le plus
-7c-ruel ;-"-On nous {]ira·:-- qné Notre Père CéleRte, qui est h\
: Bonté même ct la Miséricorde même, s'est irrité contre le
geure hUU1Uiu) et l'a dCl)ti.}1l~ à une dal1111ati.on éte1'lldle; ct
-....

!5 ~
qlle sa r.olèl'e ne s'est apaisée quel lOl'sque~on:fils s'est offert
à prendre sur hù cette damnation, et 'lorsqu'il s'est lai88é .. ~
crucifier, comme malédt"ction d-c Dieu; Que le Père est alOJ'l'l
(levenn propice, mais sculement à l'eUX pour lesquels le Fils
illtercéd<'rait, tous les aütres étant voués de toute éternité
à la perdition. De tels dogmes ne répugnput ils pas ii.;: la
raison? ne faut-il pas axoir perdu toutes les vraies notions
de la Divinité, pour Ijrofércr de tels blasphèmes? Les con­
séquences d'une telle doctrine ne sont-clIcs pas fatales aux
,éritables intérêts de la religion? Quels fruits les emeigne­
mCllS d'un christianisme ainsi compris ont-ib porlé! Ne
voyons nous pas toujours les mauvaises passions quo le Sei­
lieur nous recommallde avee tant d'instanee d'éloigner de nU:i
cœurs, produire les mêmes effets peruieieux, di'l'ision, an­
t<1gollisme, baine? cela n'est que trop vrai! Aussi n'y a-t-il
point lieu de s'étonner lorsqu'on entend ceux mêmes qlli
prèchent de telles doctrines, s'écrier: "NOTRE Chris~
tianisme est à l'eviscr."-(l\1onod-Discours sur Saint Paul
Page 163).

Comment s'étonner de pa.rcils ré,,;ultats, lorsque nous en·


tendons dire (page Z de votre brochure) que "ce n'est ni en
" lisant la Bible, ni Cil faisant ce qui nous y est enseigné"
que nous sommes sauvés, et qu'il est pernicieux de dire alL'l:.
petits enfants qu'ils doivent garder les commandements de
Dien, çar c'est impossible! Que deyienllent donc les exhorta­
tions si souvent répétées du Seigneur ùe gardm" ses comman­
dements, puisque c'est le seul moyen que nous ayons de lui
prouver llotre amour? Quels sont donc ces commandements
que nous ne pouvons pas garder? Ai.mer Dieu, et aimer le
prochain? Pour mieux nous f1tlre comprendre l'amour {)lIe
1l0US devons avoir pour lui, le SeigllcUT ajoute que le second
connnandemellt est égal au premier; ct que nous ne pouvons
témoigner notre amour envers Dieu, qu\'n aimant notre pro­
chain. Tous les vréceptes du Christianisme se réfèrent donc
à l'am~)Ur du prochain, et consistellt non seulement à ne pas
lui faire de mal, mais à lui fairc du bien-parce que <:eux qui
ag-issclIt aillsi aimcllt Dieu, et Dieu les aime (J{'an 1ère
]~'p. lII, Z4, & IV, 20, 21). AillSi l'enseignpJllcut c>senticl
du Christiani"me est .l'amolli' mutuel. Cet amour existe-t-il
de nos jours? Peut-il exister, lorsque l'on déclare qu'il est
impossl~ble à l'hommo de garder les eommalldements du Sei·
gneur? Les conséquences d'un td l'Dseignement seront né­
cessairementque l"homme ne:fÊlnt rien pour modifie}" sa vie,
et que le Chlistiallisme, 'lui es~ la dDctrinecle, \'Ïe,- seta.sapé
ùans -sa biise. Cette·vérité couurien~ à- sc.Jtlire ~0ur.chcz
:'.

i
• Deullr devotre~lisemêIlle. ""
Ecoutez ce q,Ué dit Mi>uod, à l~
,;;', . . .'i7/) de. '?Jllivn-. ", L'Evan8Ue a été compromis dantl le
, ~-~ed relIgteux de noY"c époque, parce qu'on n'a pas vu,
C!'entre la f7Ï8 des croyanset celle des non croyans, une dül'é­
" ,,-,l'CIlOe. proportio.nn.ée à celle de leurs principes; il 8'a~it ~
ren.oe 'risible devant tous les yeux la réslité de 8a foi (Jt
4' t/fJ 1OJ'UÏ8sance."

La doctrin.e de la Trinité est enseignée d'wle Ina.Uèl'C


si. claire,
et surtout si confonne IUL'<, Ecritures et à la saine
raison, dausles ouvrag'cs de la Nouvelle Eglise,_ que je ne
puis que" YOlUr engager à les étudier. Je lUe contenterai d'y
pniserquelques notions que je soumets à votre 8érieusc mé­
ditation. '

. ; n est dit ,à la page 12 du Catéchi~lUe que par la Divine


Trinité"n.ous devons ,. entendre le Dieu Seul et' Unique, dont
l'il nou@ est parlé de trois mauièl'es différentes, dans les
ft Saintes Ecritures-comme Dieu Créftteur,-Seigneur Ré,­

" dempteur,-Esprit Saint Régénérateur," Ct'tte ~éfi.nition


e8t admirablement claire. 'Un enfant la comprendra d'au­
tant mieux qu'il y verra maintenue la tloctrine enseignée
0

daus toute la Bible,-'-L'UNITt DE DIEU. Il pOlIlTR com~


prendre le Trine qui est en Dieu, et qui le manifeste de troi~
manières différentes à l'homme. Chacune de ces manifesta­
tions drant une qualité et un usage différents, a dû être
tlésignee par un nom particulier. Ainsi le Divin Amour, qui
est l'Etre même de Jéhovah, qui est la vie même, souree de
toute création,-cause première de toute vic créée,-ll~a pu.
être mieux désigné q,ue par le nom de PÈRE.' Ce mot nous
donne l'idée de l'origine de notre existenœ,-de la source de
tout,bien et ,de tout vrai,- de "Notre Père qui est aux Cieux;'
le di8pen8atenr de toutes nos joies, et de tous les bîenfaits d.e
nou'e .existence.~Ainsi le mot de PÈRE, si souvent men­
tionné clans .)e Nom-eau Testament par le Seigneur et par
0

les Apôtres, n'implique pas d'autre idée que celle de l'A­


JDOur Divin, de l'Etre même de Jéhovah,-la vic de toutes
~hoees ct'éées.-(;'est le Père dout l'Amour ue "arie jamais,
c!eet le Père auquel nous devon's la Rédemption et le Salut
(Jean, III, 16.) Mais pouvons-nous comprendre ce Divin
Amour, s'il ne nous est révélé suivant notre capacité? Non.
o ~}hù De counaît le Père que le Fils, et celui auquel ill'aunl.
":-lait CODnaître."-(Matt., XI, 2.) C'est donc l'œuvre de la
~.se< Divine de tempérer l'Amour Diviu, et ainsi de l'ap­
~er à rla'réception des anges ct des hommes. La Sagesse
"'Une elSt donc la huni~re Di ~iuc de la Yérité,-la Parole
7

\lui était avec Dieu, et qui est Dieu, litanifeaté dans la cItai,.
ct qu·i a habité par-mi fums, afin qlle les hommes eussent· la
Lumière, et crussent en la Lunùère (Jean l, l, 14.) Alors
les hommes purent reconnaitl'e qu'il ya Un Dieu, Seul et
Unique, souree de toute vie, dispensateur de tout bien et de
tout vrai ;-ils purent l'aimer, et ainsi obéir à sa Parole eu
gardant S(~S commandçments.

La divine Parole est le lien de eommunication entre


Dieu ct l'homme,--e'est le moyen par lequel le Seigneur aûle
l'homme da~u; l'œuvre du salut. C'est pourquoi elle est
appelée le FILS DE DIElJ, L'UNIQUE ENGENDRÉ­
Eu.elle est la VIE, et cette vie est la LUMIÈRE des hom­
mes. JéSUfl chi'ist n'est donc que la manifestasion de Jého­
vah comme DIVINE VÉRITË, ainsi le FILS de Dieu dans
lequel le PÈRE, demeure. Ayant bien compris .que le seul
et Unique Dieu et Seigneur Jéhovah est c1él'igné, quant à son
amour Divin, parle mot PÈRE, et quant àsa Sagesse Di\in.e
Piir le mot FILS, il sera aisé de saisir le sens de ces paroles
du Seigneur "si vous me connaissiez, vou" connaitriez aussi
mOn }lère ;-le Père demeure en moi ;-le Père qui. «;lemeure
en moi, est celui qni fait les œUVl'es ;--eclui qui me vOlt, voit
le Père; -moi et le Père, nous ·sonunes U]\{.

, Quant au Saint Esprit, nous l'avons déjà dit, c;est le


terme qui dénot.e l'influl:lnce Divine par laquelle l'homme est
écl!Üré, lorsqu'il reçoit l'Esprit de Vén'té, qui le guide .et le
dirige incessamment vers le chemin de la ·Vie. "Je suis le
" chemin, la vél'ité et la vie, persolUle ne vient au PÈRE que
" par_MOI," a dit le Seibrueur. C'est- ce Saint Esprit qui
opère en nous, et nous fait faire les bonnes œuvres; sans lui
no~s ne pouvons rien, mais par lui uous sommes· conduits à
nous régénérer, ainsi a nous conjoindre au Seigneur; C'est
pourquoi le Seigneur nous exhOl'te à l'ecevoir le Saint Eslmt,
et à admettre en nous la Saint-e Influence, la divine. opération.

Voilà la Trinit-é qui se trouve en Dieu. Voilà les trois


grandes manifestations par lesquelles Dieu s'est révélé aux
hommes et qlû sont appelé,es.-PÈRE,-FILS,-et SA.INT­
ESPRIT. Ce sont eUes qui rendent témoignage de Dieu;
mais on comprend ql1tHcstrois là sont UN.

Plus de doute,-plus de mystère,-plus de oonfusion.­


Un,seul et Vniq1:Le ~eu,:-le Se~r Jésus·Christ' .
" soit louange, hQnqe\U', g1f)Îr~_,t tQloe ~U $iècles des ~I
CApoc..V•. l8.)
"

'Vous concluez en disant "celui qui ne pl'ie pas l'tu nom


U du ChI'ist rejette sa Parole, et qui 1'qjette sa Parole, le
reJeite." En celf\ YOUS dites vrai. 'fout Noyi-Jérusalémite
reconnaîtra cette vérité, puisque dans la Nouvelle EglisC'
que " le Seigneur 'insbmre, et qui est entendue dans
" l'Al)ocalyspe par la. l'lounelle-Jérusalem, il y anra le culte
"du Seigneur seul, comme clans le Ciel, et qu'ainsi sera
"acco11ljlli tout ce qui est contenu dans l'Oraison Domi­
" nicale, depuis le commencement ,jusqu'à ,(~ Jin." (Swedcm­
borg-:-Vraie Religion Chrétienne, 1er. vol. page 190.)

Mais le Noyi-Jérusalémite se gardera bien de "qje/cl'


l'Oraison Dominicale ainsi que yons le faites à la Page 9 en
" disant qu'elle "n'est l)lus la formule de nos prières et que ecUe
" {Olme de prière n'était bonne que ponr le tems où ChrÏi;;t
( " n'a,rait pas encore fait l'expiation pour les péC11és de SOll
" Eglise." , Cette prière étant la seüle que le Ssigneur !10us
a enseirnée, (Math. VI. 9. 13), le Novi-Jérusalémite aura
:PO~i.l elle la plus grande yénération, et il" vous dira." Nom;
' f 'Jérusa]bnites, nO\1s lisons tous les jours l'Oraison Domini­

~~' cite, et alors:~).ls' pens IS non à Dieu le ])ère, parce qu'il


"estinvisible, 1 ais à LUI dans son Divin Humain, parce
1 " que' dans le Dl' umain il est visiblc.-Lm clans le
l "pivin Humain est appelé par vo . g-Cluis.t.,_mais par nous
l') « Seigneur et ainsi pour nou le Sei!meur est le Père dans
; "les .leux. Le Seigneur ayant enseigné que l.ui et le Père
" sont UN,-que le Père est en Lui, et Lui dans le Pèi'e,­
" que celui qui le voit, voit le Père,-quc per~onne ne vient
« RU Père que par lui,-ct aussi que la volonté du PèTe est
" qu'on croie au Fils, et que celui qui ne croit pas au Fils, ne
,-" " voit point la vie,-mais que la colère de Dieu reste sur lui,­
" il est évident qu'on s'adresse au Fère par Lui et en Lui,­
" et comme il en est ainsi, il a encore enseigné que tout
" pouvoir Lui a été donné dans le Ciel et sur la TeITe, et il
" est dit dans l'Oraison Domicale "soit sanctifié ton nom!
" Vienne ton Royaume."-Le Divin 'Humain du Seigneur
" est le nom du Père, et le Royaume du l>ère vient quand on
" s'adresse immédiatement au Seigneur, et nullement quand
"on s'adresse immédiatement au Père; aussi le Seigneur
i'" a-t-il ordonné à. ses disciples de prêcher le Royaume de
f U" Dieu, et c'est là le Royaume de Dieu." (Swédembol'g­
Vraie Religion Chrétienne 1er vol. Page 188.)

; .. En terminant cette lettre, je ne puis que vons exprimer


combien je' regrette mOn inhabileté à vous exposer d'une ma­
nière convenable et frappante la vérité des enseignemens de
-cv .~

la Nouvell~ Eglise; et que VOU8 engager de nou'Veau â prendœ·~ '- -


connaissance des ouvrages où ces questions de doctrine së
trouvent traité d'une manière complète. Je vous citerai
comme une preuve de la force et de la puissance qu'a la vérité
pour se fait'e jour, même à leur insu, chez Jes intelligences
élevées., ces belles ,et nobles parol.es. d~ q~i rés~ment
le yéntable sentiment du Chnshamsme-;-prenlleT resultat
de la nouvelle dispensation Chrétielme. "Chrétiens, imita-
10 "teurs de Saint Paul, le propre de l'Evangile en toutes choses
•• c'est la réalité, disons tout, c'est l'incarnation. Le@D!é
"mem cette) parole vivante a eu son incarnation dans d& Fils
H (l"e-rli:OïrïIiil2 ; il faut que ~ révélée ait son incarna-
, •• tion--a-eTIe dans~de Dieu- en qui chacun voit pm-
" tiqué ce que nous preckons, et -vécu ce quo nous disons.
"Voilà, ~ l'œu~.!el~YBC.-.m~·aineplus grande

I~ ~ <:>
il"
U
.. que celle d'un Paul apôtre, et qui seule et les pT~eS8es qe
renouvellement spirituel poUT la chrétienté! Voilà l'unique
'.• espérance de la rénovatiol1 spÙ-ituelle, ecclésiastiqueL~'
. "til}!W même~ale, apl'.es laquelle le mon,de soupire de
" toutes parts." (Page 178.)

Cro)'cr. moi, mon cher ~1, LeBrun,

votre bien dévoué sen1.teur,


N. LESAGE.

-.

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