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§13 "L'Evangile nous est fondamentalement attesté par la parole des apôtres et des prophètes
dans les saintes Ecritures de l'Ancien et du Nouveau Testaments. L'Eglise est chargée de
transmettre cet Evangile par la parole orale dans la prédication, et par l'exhortation
individuelle, par le baptême et la Cène. Dans la prédication, le baptême et la cène, Jésus-
Christ est présent par le Saint-Esprit. La justification en Christ est ainsi accordée à l'homme
et le Seigneur assemble ainsi son Eglise. Il y agit par de multiples ministères et services et
par le témoignage de tous les membres de son Eglise."
§14 a) Le baptême
"Le baptême est administré avec de l'eau au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Dans le
baptême, Jésus-Christ accueille l'homme dans l'esclavage du péché et de la mort, il l'introduit
de façon irrévocable dans la communion de son salut, afin qu'il devienne une nouvelle
créature. Il l'appelle, par la force du Saint-Esprit, à s'agréger à son Eglise, à vivre dans la foi,
à se convertir et à le suivre chaque jour."
Sur la base de cette compréhension commune et de l'engagement des Eglises à poursuivre des
entretiens doctrinaux (C.L. §37), le groupe régional Europe du Sud a abordé les questions relatives
au baptême et à sa pratique. Les Eglises * suivantes ont participé à ces rencontres:
De 1984 à 1986, le groupe Europe du Sud a eu trois rencontres à Gallneukirchen (Autriche) sur le
thème: "Le baptême dans la théologie de la Réforme et les problèmes liés à sa pratique
aujourd'hui". Des questions de fond concernant la compréhension actuelle du baptême et les
pratiques diverses des Eglises dans leurs contextes respectifs y ont été abordées. Les réflexions
ont aussi pris en compte la situation des dialogues bilatéraux et multilatéraux sur la question,
particulièrement le document de Lima 1982: "Baptême-Eucharistie-Ministère".
Le présent texte remonte aux résultats du travail fourni par le groupe régional Europe du Sud le 6
février 1988 à Gallneukirchen (Autriche). La version révisée a été élaborée d'après les suggestions
de modifications soumises par le groupe de travail no 5 à l'Assemblée Générale de Strasbourg (du
18 au 23 mars 1987) et en tenant compte des remarques faites par les Eglises (1988-1992). La
version définitive a été établie par le Comité Exécutif le 28.10.1993. Les entretiens doctrinaux ont
abouti au consensus suivant, aux niveaux de la réflexion théologique et de la pratique de nos
Eglises:
I. LA SIGNIFICATION DU BAPTEME
Le fondement du baptême administré avec de l'eau, au nom du Dieu trinitaire est l'acte
réconciliateur de Dieu en Jésus-Christ. Dans le baptême, chacun reçoit personnellement
l'événement de la réconciliation accomplie en Jésus-Christ. Par l'action de l'Esprit-Saint, le
baptême est le signe agissant de l'attention de Dieu pour l'homme et de l'acceptation de
l'homme par Dieu.
Par son Saint-Esprit, Dieu éveille les baptisés à la foi, nourrit celle-ci, et les introduit dans la
communauté. Le baptême, administré au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit est l'appel de
Dieu à faire partie de son peuple. Ainsi, le baptême est incorporation au corps du Christ.
Dans le baptême, Dieu nous promet le pardon des péchés, la libération de l'impiété et de la
déchéance dans le péché et la nouvelle naissance comme possibilité d'une vie renouvelée.
Jésus-Christ place le baptisé dans la réalité du royaume de Dieu qui commence et qui vient.
Dans la foi, le baptisé fait l'expérience du changement d'autorité qui libère et il y adhère. Cette
foi sera vécue dans un processus de conversion toujours à renouveler dans l'obéissance à
Jésus-Christ.
L'oeuvre de salut de Dieu dans la mort et la résurrection de Jésus a eu lieu pour nous une fois
pour toutes. Le baptême est le signe valable du commencement d'une vie nouvelle. Par lui,
nous sommes reçus irrévocablement dans la communauté de salut de Dieu. C'est pourquoi le
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baptême est un acte unique. Dans ce baptême reçu une fois pour toutes, nous croyons et
reconnaissons la promesse de la fidélité du Dieu trinitaire, qui nous est donnée pour toute notre
vie. Nous pouvons constamment nous y référer et y placer toujours à nouveau notre confiance.
Le baptême est un acte dont l'intention est la foi. Celle-ci est à la fois don de Dieu et réponse
humaine. Dans la foi, l'homme répond au don de Dieu par l'action de grâce, la joie et
l'obéissance. Le oui inconditionnel de Dieu à l'homme dans le signe visible du baptême a pour
visée la confession de foi du baptisé, c.à.d. sa libre adhésion.
Jean Calvin: "Ce qui est principal au Baptesme, c'est que nous le devons
prendre avec ceste promesse, que tous ceux qui auront creu et seront
baptizez, auront salut (Marc 16/16) ... Et si la foy nous défaut, le Baptesme
nous sera en tesmoignage d'ingratitude pour nous accuser devant Dieu ... "
(cf. J. Calvin, Institution IV 14,1; 15,13)
Le salut promis personnellement dans le baptême inaugure l'histoire du baptisé avec Jésus-
Christ. Dans cette histoire, le baptisé est placé dans l'acceptation et dans la promesse du Dieu
qui l'a appelé par son nom et qui reste avec lui. En même temps, le baptême est le fondement
et le commencement d'un processus d'enracinement dans la communion des croyants,
processus qui dure toute la vie.
L'Eglise baptise sur la base du commandement et de la promesse de son Seigneur. Elle est la
communion de foi des baptisés et des baptisants. En baptisant, l'Eglise s'engage à
accompagner les baptisés sur le chemin de leur foi par la prière, la pastorale et l'enseignement.
Cette intégration dans la communauté et cet accompagnement par la communauté des croyants
encouragent le baptisé à se reconnaître comme un membre du corps du Christ et à en
témoigner.
guérir les causes. Aujourd'hui, cela concerne particulièrement les efforts en faveur de la justice
et de la paix dans le monde.
Dans la mort et la résurrection de Jésus, Dieu a brisé le pouvoir du péché et du mal et nous a
ouvert à une vie nouvelle par l'attribution de sa justice et la promesse de la nouvelle création.
Dieu nous fait don du salut dans la prédication de sa parole, le baptême et la Sainte-Cène. Si
nous parlons du baptême comme d'une nécessité de salut, c'est parce que nous considérons
que Dieu a voulu rencontrer les hommes, les guérir de leurs détresses et les libérer du pouvoir
du mal par c e s moyens de l'annonce de sa parole, du baptême et de la Sainte-Cène. Cela
n'exclut pas que Dieu a ainsi d'autres chemins pour aller à la rencontre de l'homme, étant donné
que sa liberté aimante n'est pas limitée. Mais il nous est demandé à nous de nous en tenir aux
moyens par lesquels Dieu lui-même s'est engagé dans l'Evangile et qu'il nous propose.
- Au baptême, l'adulte confesse personnellement la foi qui est le but du oui de Dieu du baptême
- Le baptême vécu consciemment peut avoir une signification plus fortifiante et plus engageante,
aussi bien pour le baptisé que pour la communauté toute entière.
Quoiqu'il en soit, la promesse de grâce de Dieu précède toujours la réponse humaine. Dans la
confiance en la validité de cette promesse, nos Eglises ont l'habitude de pratiquer le baptême des
enfants. Cette pratique prend en même temps au sérieux la volonté justifiée des Eglises et des
familles de savoir que leurs enfants sont introduits avec confiance dans la communion avec Dieu
dès le commencement de la vie. Ceci exige de nous que nous tenions compte de la relation entre
la foi et le baptême en prenant très au sérieux notre responsabilité baptismale.
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Dans la situation actuelle, où le baptême d'enfants de moins en moins une évidence, on redécouvre
le sens du baptême d'adultes dans sa dimension missionnaire. Les Eglises auraient intérêt à y
porter une attention nouvelle.
2. Baptême et apostolat
"... Tous les chrétiens sont véritablement placés dans un état spirituel, ...
car seuls le baptême, l'Evangile et la foi créent cet état spirituel et le
peuple des chrétiens ... Ainsi, nous sommes tous ordonnés au sacerdoce
par le baptême, comme Pierre le dit (cf. 1 Pi. 2/9): 'Vous êtes un
sacerdoce royal et un royaume de prêtres.' " (M. Luther: "A la noblesse
chrétienne... " WA. 6, 407, 13 ss: cf. aussi WA. 6, 564, 11-12)
Ce sacerdoce de tous les baptisés rend tous les membres responsables de la mission de
l'Eglise. La mission de la prédication publique et de l'administration des sacrements, confiée de
manière constante au ministère ordonné, ne dispense pas la communauté de la responsabilité
donnée par le sacerdoce universel à chaque baptisé. Au contraire, il faut que les membres de
l'Eglise vivent leur responsabilité de témoins et de serviteurs par l'annonce de la Parole, la
pastorale et la diaconie dans la collaboration complémentaire avec ceux qui y ont été appelés à un
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ministère de direction. Il incombe aussi au ministère ordonné de préparer et de former les baptisés
par la prédication et les sacrements au service et à la mission que le Seigneur leur demande.
Les efforts actuels en faveur de l'admission d'enfants baptisés à la cène avant la confirmation
exigent donc que ces enfants soient en mesure de comprendre l'événement eucharistique, à
leur niveau.
Le fait qu'une personne quitte l'Eglise ne signifie pas l'annulation de l'événement de son
baptême. C'est pourquoi l'Eglise garde une responsabilité d'ordre pastoral vis à vis de ceux qui
ont quitté la communauté de l'Eglise.
L'Ecriture Sainte présente les dons de salut de Dieu en termes et en exemples juridiques
(grâce, justification entre autres); elle exprime ainsi que Diex nous prend au sérieux et que ses
dons nous engagent. Le langage juridique manifeste que la promesse de Dieu crée une nouvelle
relation de droit. Mais il ne faudrait pas que ce discours symbolique entraîne un glissement de
la conception du baptême vers des contenus du droit juridico-politique de nos sociétés civiles. Il
faut transcrire ces concepts avec prudence, pour que soit maintenue la dynamique théologique
originelle.
Lorsque des disciplines de baptême ont des conséquences juridiques, il ne faut pas perdre de
vue l'horizon pastoral. Toute interprétation du droit ecclésiastique doit veiller à maintenir le
principe de la gratuité (Epikie). Cela correspond au style particulier de la discipline de l'Eglise.
La reconnaissance d'une saine tradition locale ou la possibilité d'une exception sérieuse, par
ex., font partie de ces principes d'interprétation. Il faut laisser des plages de liberté là où des
réglementations trop hâtives risquent de bloquer un bon développement spirituel. Mais il ne faut
pas non plus que l'Eglise soit trop accommodante; elle doit pouvoir refuser quelque chose dans
telle situation particulière (prononcer un "non" toujours englobé par le "oui" de Dieu). Toute
discipline d'Eglise doit laisser assez de place au témoignage de l'amour du Christ.
Parce que le baptisé est appelé par son baptême dans la communion des croyants, celui-ci
devrait être célébré au cours du culte de la communauté. Il faudrait que les Eglises échangent
entre elles les liturgies baptismales et la documentation servant à l'annonce et à la prédication
sur le thème du baptême. Nous souhaitons particulièrement que l'accent soit mis sur la force
d'expression du signe baptismal. L'importance du baptême nécessite que cet acte soit souligné
par un culte plus festif que le culte habituel. Il faut que les Eglises fassent aimer et prendre au
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sérieux le sacrement par la communauté. Une attention toute spéciale doit être portée à
l'explication de la liturgie du baptême et à la prédication baptismale. Nous attachons une grande
importance aux entretiens de baptême avec les parents - si possible aussi avec les parrains et
marraines.
3. La catéchèse baptismale
La prédication de nos Eglises devrait être orientée plus fortement vers la catéchèse du
baptême. Elle devrait expliquer dans le détail le sens du baptême et avoir recours à ce qui
fortifie la prise de conscience et la mémoire du fidèle de son baptême (par ex. célébration de la
nuit de Pâque). La catéchèse baptismale ne doit pas s'épuiser dans le catéchisme qui prépare
l'adolescent à la confirmation. Il est nécessaire de mettre en place des structures adéquates,
par ex.: lettres de parrainage, séminaires pour les parents de confirmands, week-ends
paroissiaux, séminaires pour conseillers presbytéraux... pour équiper les adultes à exprimer
leur foi.
Les catéchismes d'adultes, catholiques ou protestants, tiennent bien compte de ces efforts.
Dans le vécu quotidien de nos paroisses il faut que nous cherchions des propositions qui
puissent inciter les chrétiens adultes à vivre consciemment de leur baptême et à en témoigner
(dans la ligne de la parénèse du Nouveau Testament). Les mouvements charismatiques aussi
expriment fortement le désir de vivre consciemment le baptême et de témoigner
personnellement de la foi. D'après la théologie de la Réforme l'expression volontairement vécue
du baptême ne peut jamais être re-baptême, mais elle aura sa place dans la communauté par
un acte qui confirme le baptême et par un témoignage public.
4. Baptême et confirmation
5. L'ajournement du baptême
L'ajournement du baptême est un acte d'Eglise qui doit être réglementé par sa discipline:
a) Pour des raisons pastorales, l'Eglise reconnaît les problèmes que la discipline du baptême
d'un enfant peut poser à la conscience des parents: elle pourra reporter la date du baptême.
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6. Le refus du baptême
Le souhait de certains parents de "faire bénir" ou de "présenter" leur enfant peut exprimer le fait
que ceux-ci tiennent particulièrement au caractère confessant du baptême.
Toutefois, si les parents le désirent, la communauté peut porter nommément les enfants dans
l'intercession d'un culte.
DANS TOUTES NOS REFLEXIONS NOUS VOULONS NOUS LAISSER GUIDER PAR LA PAROLE
DE L'APOTRE PAUL:
Dans la Concorde de Leuenberg (C.L.) les Eglises signataires décrivent ainsi leur compréhension
commune de la prédication, du baptême et de la cène:
"L'Evangile nous est fondamentalement attesté par la parole des apôtres et des prophètes dans les
saintes Ecritures de l'Ancien et du Nouveau Testaments. L'Eglise est chargée de transmettre cet
Evangile par la parole orale dans la prédication, et par l'exhortation individuelle, par le baptême et la
cène. Dans la prédication, le baptême et la cène, Jésus-Christ est présent par le Saint-Esprit. La
justification en Christ est ainsi accordée à l'homme et le Seigneur assemble ainsi son Eglise. Il y agit
par de multiples ministères et services et par le témoignage de tous les membres de son Eglise".
(C.L. 13)
"Dans la cène, Jésus-Christ, le ressuscité, s'offre lui-même, en son corps et en son sang donnés
pour tous, par la promesse de sa parole, avec le pain et le vin. Il nous accorde ainsi le pardon des
péchés et nous libère pour une vie nouvelle dans la foi. Il renouvelle notre assurance d'être
membres de son corps. Il nous fortifie pour le service des hommes.
En célébrant la cène, nous proclamons la mort du Christ par laquelle Dieu a réconcilié le monde
avec lui-même. Nous confessons la présence du Seigneur ressuscité parmi nous. Dans la joie de la
venue du Seigneur auprès de nous, nous attendons son avènement dans la gloire." (C.L. 15 et 16)
"Dans la cène, Jésus-Christ le ressuscité se donne lui-même en son corps et son sang, livrés à la
mort pour tous, par la promesse de sa parole, avec le pain et le vin. De la sorte, il se donne lui-
même sans restriction à tous ceux qui reçoivent le pain et le vin; la foi reçoit la cène pour le salut,
l'incrédulité la reçoit pour le jugement.
Nous ne saurions dissocier la communion avec Jésus-Christ en son corps et en son sang de l'acte
de manger et de boire. Toute considération du mode de présence du Christ dans la cène qui serait
détachée de cet acte risque d'obscurcir le sens de la cène.
Là où existe un tel accord entre les Eglises, les condamnations contenues dans les confessions de la
Réforme ne concernent pas la doctrine effective de ces Eglises." (C.L. §§18-20)
Sur la base du mandat que la C.L. a donné aux Eglises-membres de "poursuivre les entretiens
doctrinaux" (§37) pour approfondir la compréhension commune de l'Evangile et d'actualiser
constamment celle-ci, le groupe régional d'Europe du Sud a consacré ses travaux à la doctrine et à
la pratique de la cène, et cela pour 4 raisons:
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2. Dans nos Eglises, on assiste (très diversement) à des changements au niveau de la pratique de
la cène: célébrations plus nombreuses et participation plus fréquente des fidèles, intégration de
la cène au culte dominical, formes nouvelles... Un certain nombre d'aspects sont redevenus
importants pour la compréhension de la cène; par exemple: la cène comme signe visible de la
communion ou comme repas de la joie et de l'espérance eschatologiques. Ces éléments nous
conduisent à nous interroger sur la relation entre les aspects que l'on souligne de nouveau
aujourd'hui et ceux qui étaient traditionnellement dominants (par ex. la conception de la cène
comme promesse de pardon des péchés, la correspondance entre la repentance et la cène).
Les mêmes questions se posent lorsque l'on réfléchit à la forme appropriée de la célébration
dans la possible diversité et la nécessaire unité.
4. Dans le groupe régional, nous avons constaté - au-delà des différences luthéro-réformées - que
la doctrine et la pratique de la cène sont fortement manquées par les particularismes de nos
Eglises, leurs formes de piété et les divers défis auxquels elles sont confrontées. Cette
diversité encouragea le groupe régional à s'intéresser d'autant plus aux questions de doctrine et
de pratique de la cène.
Ce document, résultat des entretiens, n'a pas la prétention d'étudier toutes les questions
concernant la doctrine et la pratique de la cène d'une manière exhaustive. Son intention est plutôt
de présenter dans la situation actuelle quelques déclarations fondamentales au sujet de la
compréhension de la cène et de proposer un cheminement commun pour les questions relatives à
la pratique. Nous voulons présenter ici la diversité des aspects et dégager ce qui nous est donné
et ordonné comme un trésor commun, en restant ouverts à des questions et découvertes
nouvelles, et en respectant avec prudence les spiritualités existantes.
Ce document résulte d'une série d'entretiens s'étalant sur plusieurs années. Le groupe régional
"Europe du Sud" s'est réuni trois fois autour du thème: "La relation entre la doctrine de la cène, sa
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Une question de vocabulaire enfin: dans ce document (comme dans la Concorde de Leuenberg)
nous utilisons le terme "cène" (Abendmahl). C'est le terme habituel dans le monde protestant. Il
renvoie au dernier repas de Jésus avec ses disciples, repas dans lequel la cène prend racine.
Certes, cette désignation risque de conduire au malentendu d'une compréhension purement
historique ou de ne pas signifier grand chose pour nos contemporains. Il faut donc exprimer
clairement que la cène concerne notre Seigneur Jésus-Christ. C'est lui qui en est la source et le
centre. Le terme "repas du Seigneur" (1 Cor. 11/20) en est une bonne illustration. La notion
d'"Eucharistie" (action de grâce: 1 Cor. 11/23) indique que la reconnaissance est notre réponse
première à l'amour de Dieu. C'est pourquoi, l'explication de ces termes peut aider nos
communautés à mieux comprendre les différents aspects de la cène.
L'étude des termes utilisés dans les différentes Eglises de la Réforme peut être éclairante. L'Eglise
des Frères Tchèques utilise le terme de "Repas avec le Seigneur", ce que nous retrouvons dans la
sphère hongroise et slovaque est courant; les Eglises luthériennes et réformées slovaques parlent
de là "Cène du Seigneur" et les Vaudois utilisent aussi le terme "Sainte-Cène". L'Eglise de la
Confession d'Augsbourg en Silésie parle de la cène uniquement en rapport avec la confession des
péchés: "confession et sainte cène".
Le résultat des entretiens a été reçu le 2 février 1991 par le Comité Exécutif et envoyé aux Eglises
signataires de la Concorde de Leuenberg avec la demande de prise de position. Suite aux prises
de position, le résultat du groupe "Europe du Sud" a été remanié et arrêté dans la présente forme
par le Comité Exécutif le 28 octobre 1993.
Nos entretiens doctrinaux ont conduit à l'accord suivant, aux plans de la compréhension
théologique et de la pratique ecclésiale:
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1. Nos Eglises célèbrent la cène sur la base de l'ordre donné par Jésus-Christ. C'est lui qui agit
dans la cène, par le fait qu'il invite à sa table et qu'il se donne lui-même. Les Eglises issues de
la Réforme comprennent le cène comme une "donation" (fondation) de la part de Jésus-Christ.
La conception traditionnelle fonde l'institution de la cène par Jésus-Christ "au cours de la nuit où
il fut livré". A partir des différences entre les récits d'institution du N.T. (1 Cor. 11/23-26; Mat.
26/26-29); Mc. 14/22-25; Luc 22/19-20), les recherches scientifiques récentes ont soulevé des
questions d'une grande portée (à propos des termes des paroles d'institution, du moment de
l'institution (date), de la relation avec le repas de la Pâque juive, etc....). Quels que soient les
résultats détaillés de la recherche historique sur ces questions, l'historicité de la cène est
indiscutable dans le message et la vie-même de Jésus; elle est fondée sur le chemin qui le
mène à la croix.
Historiquement, l'institution a son centre dans le dernier repas de Jésus avec ses disciples.
Mais le fondement de la cène et la signification pour l'histoire du salut s'étendent de l'acte
salvateur de Dieu pour Israël (le repas de Pâque), en passant par la communion de table de
Jésus avec les pécheurs, par l'expérience de la présence du ressuscité auprès des disciples et
dans sa communauté aujourd'hui jusqu'à la communion du repas eschatologique.
- le don de Jésus-Christ, son service pour les autres jusqu'à la mort et l'expérience de la
présence du Seigneur ressuscité;
- l'histoire de Dieu le Père avec les hommes, dans laquelle Dieu délivre le pécheur de sa
détresse et de sa culpabilité, l'accueille par son pardon et son amour, lui offre la communion
et lui ouvre un avenir sous la conduite de sa Parole;
- la présence du Saint-Esprit qui nous fait don de la foi, nous introduit dans la communion avec
le Christ et nos frères, nous libère et nous mandate à témoigner et à servir dans le monde,
dans l'obéissance à Jésus-Christ.
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L'Eglise vit de la promesse et dans la certitude que Jésus-Christ agit aujourd'hui comme Seigneur
à travers le St Esprit dans la parole et le sacrement. C'est pourquoi elle invoque toujours à
nouveau sa présence. Par son repas, Jésus-Christ inaugure une communauté dépassant toute
frontière et nous fortifie sur le chemin dans l'attente de royaume du Seigneur.
1. La signification de la cène ne se réduit pas à une conception unique. Il nous paraît important de
souligner les notions suivantes, parmi les significations nombreuses:
a) Dans la cène, Jésus-Christ lui-même s'offre à nous dans le pain et le vin comme son corps
et son sang. Il nous rencontre dans l'annonce du pardon et de la réconciliation. Il veut être en
communion avec nous. Ainsi, nous le recevons lui-même dans la foi (aspect christologique).
c) Dans la cène, nous célébrons le commencement du Royaume de Dieu qui vient, dans l'espé-
rance du renouvellement définitif de la création. La cène est l'événement de la Nouvelle
Alliance et le signe prophétique de la volonté de salut universel de Dieu et de sa Seigneurie
future qui englobera toutes choses. Ainsi, la cène devient la fête de la joie au milieu de la
peine, la fête du pardon au milieu de toute faute, la fête de la communion au milieu de toutes
les divisions (aspect eschatologique).
d) Dans la cène, l'Eglise devient visible en tant que communion. En même temps, chaque
célébration de la cène est en même temps signe, un mémorial et une exigence qui indiquent
que le don reçu nous place dans la communion de tous les croyants et dans la solidarité
avec le monde auquel est adressée la volonté de salut de Dieu (aspect ecclésiologique).
2. La cène ne nous offre pas autre chose que la prédication orale: l'Evangile tout entier. Mais nous
le recevons d'une autre manière: Par le pain et le vin, l'événement de réconciliation accompli
par Jésus-Christ est adressé et attribué personnellement à chacun, dans la force du St. Esprit.
La promesse et le don du salut s'accomplissent dans les gestes élémentaires d'offrir et de
recevoir, de manger et de boire. Le partage du pain et du vin et la communion autour de la table
du Seigneur deviennent des signes visibles d'unité avec Christ et entre nous.
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Dans la célébration de la cène, la parole et ce qui est offert, la proclamation et le geste vont de
pair. Il faut d'une part la parole: elle désigne clairement l'événement, elle atteste la promesse,
elle fait naître la foi, elle garantit la liberté et elle rend possible la justification. Il faut d'autre part
le geste du don, l'événement communautaire comme un signe visible. Le don des sacrements
est intimement lié à l'annonce de la Parole.
3. Pour souligner l'annonce publique de la Parole et le caractère spécifique de la cène en tant que
signe de l'unité visible de l'Eglise, la célébration correcte de la cène est liée à un mandat
particuliers de la part de l'Eglise (cf. CA XIV).
B. DE LA RECEPTION DE LA CENE
1. L'Ancienne appellation (utilisée aussi dans les Eglises protestantes) de la cène comme
'Eucharistie" (action de grâce) indique que la reconnaissance et la louange au Dieu trinitaire font
partie de la Cène comme réponse au don que nous recevons. De cette louange surgissent la vie
et le comportement nouveaux pour lesquels Jésus-Christ nous a libérés.
2. Dans la cène, Jésus-Christ nous atteste le pardon de nos péchés. Ainsi, il nous libère et nous
engage à vivre de la force de ce pardon, à nous pardonner mutuellement et à permettre à
d'autres d'avoir part à la joie du pardon.
3. Dans la cène, Jésus-Christ se met à notre service et nous fortifie sur notre chemin. De même
qu'il nous console dans nos peurs et nos doutes, qu'il nous redonne courage et force, nous
pouvons et nous devons alors aussi - envoyés pour la diaconie et dans le monde - relever nos
prochains, les consoler, les encourager, venir à leur aide et nous engager pour eux.
4. Dans la cène, le Juste prend soin des injustes, l'Homme libre prend soin des captifs et le
Seigneur se charge des petits. De même, nous aussi nous devons partager ce que nous avons
reçu avec tous ceux qui ont besoin de nous.
6. La table de la cène est la table du seul Seigneur, et la cène est un signe de l'Eglise une, sainte,
catholique/chrétien et apostolique. C'est pourquoi le refus de la communion eucharistique est un
rappel douloureux du scandale de la division des Eglises chrétiennes et en même temps un défi
à à relever pour triompher de ces divisions. L'hospitalité eucharistique est un premier pas dans
cette direction.
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C. L'INVITATION A LA CENE
Dans la cène, Jésus-Christ nous libère pour une vie nouvelle. Il est le fondement de la foi, parce
que, dans la rencontre avec lui, nous pouvons devenir des hommes et des femmes remplis de
confiance, de liberté et constamment renouvelés. Il est le fondement de l'amour, parce que l'amour
de Dieu qu'il nous atteste nous fait devenir dignes d'amour et capables d'aimer, chacun à sa
manière. Il est le fondement d'une espérance qui nous porte dans la tentation et la souffrance,
espérance dont la patience n'abandonne personne et dont la sainte inquiétude n'accepte aucune
injustice. C'est pourquoi Christ invite toujours à nouveau dans la Cène l'ensemble de la paroisse à la
communion avec Christ et avec les autres.
1. D'après la discipline de nos Eglises, le baptême est le préalable pour l'accueil à la cène. Ce
principe n'a pas été imposé sans raison, mais il découle de la tradition de la plupart de nos
Eglises et de leur compréhension de la relation entre baptême, cène et communauté. Bien que
le Nouveau Testament ne traite pas explicitement la relation entre le baptême et la cène, il est
cependant clair que la demande du baptême constitue toujours la première réponse à la
prédication de l'Evangile de Jésus-Christ (Actes 2,4; 8,36), tandis que la célébration de la cène
a lieu dans la communauté constituée par le baptême (Actes 2,42). Par le baptême s'opère
l'incorporation dans le 'corps du Christ' (1 Cor 12,13), l'appel à la vie nouvelle dans la
participation à la mort et la résurrection de Jésus-Christ (Rom 6,3s), tandis que dans la cène la
communauté s'assure toujours à nouveau de la communion avec son Seigneur et elle est
maintenue dans la foi (1 Cor 10,14ss). C'est pourquoi la cène - à la différence du baptême - est
un acte qui demande à être répété (1 Cor 11,26).
3. D'autre part, il arrive que des hommes et des femmes qui sont en recherche par rapport à
l'Eglise expriment le désir de participer à la cène sans avoir été baptisés. Il ne faudrait pas
simplement répondre par la négative. Cependant par souci pastoral, il s'agit d'attirer l'attention
sur le lien inséparable entre le baptême et la cène et de faire comprendre que la participation à
la cène inclut la confession de foi au Christ et établit la communion avec Lui.
3. D'autre part chez bien des gens qui cherchent un nouvel accès à l'Eglise grandit le souhait de
pouvoir participer à la Cène sans baptême préalable. Dans ce cas nous partons de l'idée
fondamentale que la réception dans la communauté de Christ par le baptême ouvre l'accès à la
Table du Seigneur. Dans la responsabilité pastorale la succession chronologique peut cependant
être modifiée suivant les cas particuliers. Une telle décision de responsabilité pastorale peut
s'appuyer sur l'idée de l'invitation ouverte de Jésus à tous. Cela demeure pourtant un témoignage
incontestable du Nouveau Testament que l'invitation à tous de Jésus est un appel à la "suivance"
engageante et à la confession concrète. C'est pourquoi le baptême et la Cène sont très
etroitement liés.
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5. Dans nos Eglises, on constate que l'on invite de plus en plus à la cène des membres d'autres
Eglises avec lesquelles il n'existe pas de communion eucharistique. Ceci est particulièrement le
cas dans la pastorale des foyers mixtes. Nos Eglises comprennent cette ouverture comme un
pas pour surmonter la division.
6. La personne qui cesse d'être membre de l'Eglise s'exclut par là de la participaton à la cène.
Lorsqu'elle réintègre l'Eglise, elle revient en même temps dans la communauté de ceux qui
participent à la table du Seigneur.
1. Les connaissances exégétiques, les dialogues et les rencontres oecuméniques et une approche
plus globale de l'existence humaine ont conduit certaines Eglises à reconsidérer la cène d'une
manière nouvelle, aux plans de son caractère communautaire et festif et de ses diverses
dimensions. Il en résulte aussi de nouvelles pratiques de la cène. Ces nouvelles pratiques se
traduisent par des propositions diversifiées de célébrations et un nombre croissant de
participant(e)s aux célébrations de la Cène.
2. Dans nos Eglises, la cène est toujours liée au pardon du péché. Tous les catéchismes de la Ré-
forme expriment clairement ce lien: il est un aspect essentiel de la cène. Mais il faut noter aussi
que cette conception a conduit à faire de la confession des péchés et de la promesse de grâce
des préalables à la participation à la cène. On est arrivé jusqu'à faire précéder la célébration
dominicale de la cène d'un culte spécial de pénitence pour préparer les fidèles. La participation
y était obligatoire. C'est ainsi qu'une tendance dominante d'austérité et de tristesse a envahi peu
à peu la fête de la joie, ce qui a aussi rendu difficile et pénible la participation de nombreux
fidèles à la cène.
Mais ces pratiques nouvelles font surgir aussi des questions nouvelles: ne risque-t-on pas
d'abandonner ou au moins de minimiser certains aspects qui étaient essentiels dans la piété
eucharistique de la Réforme? (une intense préparation à la cène, l'examen de conscience et les
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Mise à part la confession individuelle qui n'est pas nécessairement liée à une liturgie
particulière de culte, il est possible d'introduire des éléments qui expriment ce souci lors de
journées de pénitence, de méditations de fin de semaine et de rencontres de prières, voire dans
le culte dominical conformément à ce souci.
5. La cène étant le repas commun et festif du peuple de Dieu, il faut y inclure tous ceux qui, pour
cause de maladie ou de faiblesse, ne sont pas en mesure de se rendre au culte de la paroisse.
Par la célébration particulière de la cène (culte à domicile ou à l'hôpital) toutes les personnes
âgées et malades sont assurées de la communion avec le Christ et de leur appartenance à sa
communauté.
6. Par égard aux personnes alcooliques ou pour tenir compte de la participation éventuelle des
enfants, on a souvent remplacé le vin par du jus de raisin non fermenté. Cette pratique a ses
limites quant à la conformité du signe avec les paroles d'institution.
7. La question de la relation entre cène et discipline ecclésiastique doit à nouveau être prise en
compte. Selon la compréhension des réformateurs, la cène et la discipline ecclésiastique vont
de pair. Cependant, il s'agit de vérifier selon quels critères une telle discipline peut être exercée
aujoud'hui de façon théologiquement objective et comment elle peut être appliquée dans la
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pratique.Il faut aussi vérifier comment la discipline peut considérer l'offre de pardon contenue
dans la Cène et comment Christ accorde le pardon à tous ceux qui le Lui demandent.
1. La forme liturgique de la cène doit correspondre à son institution (C.A. X, XIII, XXIV). Les
éléments indispensables suivants en découlent pour toute célébration protestante:
- les paroles d'institution (selon le texte biblique),
- les formules d'invitation et de communion,
- le partage du pain et du vin [ ... ],
- la prière (Notre-Père, pour autant qu'il ne soit pas déjà prié à un autre moment du culte)
- l'action de grâce
- la louange.
A partir de ces éléments fondamentaux, une multitude de formes liturgiques sont possibles.
Cette variété devrait cependant tenir compte des principes suivants lors de chaque célébration:
il faut toujours pouvoir discerner ses éléments constitutifs. L'introduction de nouveautés trop
nombreuses et trop surprenantes ne doit pas passer par-dessus les capacités de réception de
la communauté. La liberté d'invention liturgique devrait correspondre aux possibilités
acceptables par la communauté. Une célébration responsable qui se tient aux éléments
constitutifs, fait partie des exigences oecuméniques. La réintroduction de la Cène dans
l'ensemble du culte dominical exige de revoir la liturgie de tout le culte.
3. Si l'on introduit la prière eucharistique dans la liturgie (anamnèse), il faut respecter son sens
premier. La prière eucharistique tire sa signification de sa relation étroite avec les paroles
d'institution (I Cor. 11, 24). Elle est la narration priante de l'histoire du salut qui fait apparaître le
caractère proclamatoire des paroles d'institution. En les intégrant dans l'action de grâce et la
louange, nous empêchons qu'elles soient comprises uniquement comme une citation d'ordre
historique.
4. Des actes symboliques qui viennent s'ajouter aux éléments indispensables de la liturgie
eucharistique se justifient lorsqu'ils ont pour but de rendre davantage au culte son caractère
global d'événement vécu. Le geste de paix est p. ex. un signe visible de la paix avec Dieu et
entre nous et de la communion qui nous est donnée dans la cène. De telles impulsions nous
viennent des contacts oecuméniques et de la découverte des richesses des autres et de leurs
diversités. Cependant, la limite de cette ouverture aux actes symboliques nous est imposée
lorsque le sens premier de la cène n'est plus exprimé assez clairement.
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1. L'invitation à la cène doit tenir compte des situations et des traditions. La forme de la
célébration devrait correspondre au caractère communautaire et joyeux de la cène.
2. Toutes les questions qui concernent la célébration de la cène ont des répercussions profondes
sur la piété des personnes. C'est pourquoi, tout projet de changement devrait être discuté et
expliqué dans la communauté. La prédication conçue comme une catéchèse eucharistique peut
être utile. Des changements de formes ne devraient être introduits qu'avec l'accord des
membres de la communauté ou de ses représentants. Il faudrait aussi les rendre
compréhensibles à toute personne qui assiste occasionnellement au culte ou à des hôtes
venant d'autres communautés.
3. Les différentes manières de communier (les uns après les autres, à genoux ou debout en
cercle, assis autour de la table, ou distribution dans les rangs de l'assemblée, ...) devraient
correspondre aux impératifs de l'espace et à l'importance numérique de l'assemblée. Il convient
surtout de tenir compte du caractère communautaire autour d'une seule table et du caractère de
réception du don. S'approcher de la table peut être une manière d'exprimer clairement le fait de
recevoir et de confesser. [ ... ]
5. Dans la situation actuelle, le maintien de la coupe communautaire unique exige que l'on tienne
compte de certaines mesures d'hygiène. Celles-ci ne devraient cependant pas défigurer la
dimension fortement communautaire de la célébration eucharistique entre frères et soeurs.
Lorsque l'on utilise des coupes individuelles où que l'on trempe éventuellement le pain dans le
vin (intinction), il ne faut pas oublier de tenir compte des termes-mêmes des paroles
d'institution et de la charge fortement symbolique de la coupe communautaire.
7. En ce qui concerne les repas communautaires (par exemple: agapes fraternelles) il convient
d'éviter toute confusion possible avec la célébration eucharistique.
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REMARQUE CONCLUSIVE
Depuis plusieurs siècles la cène a été (aussi) un sujet de division entre les Eglises et les
confessions. Au sein des Eglises-membres de la Concorde de Leuenberg, nous reconnaissons
avec joie et nous faisons l'expérience que la communion de la cène nous rapproche les uns des
autres et qu'elle nous rend solidaires face à la diversité de nos défis et situations et dans la
diversité de nos approches de la cène.
et
QUESTIONNAIRE
SAINTE-CENE
du Comité Exécutif
31.1.1991
Pour permettre aux Eglises de donner leur avis sur ce document, le Comité Exécutif
y ajoute quelques questions:
3. Votre Eglise est-elle actuellement en train de mener une réflexion sur les
questions suivantes: la relation entre la pénitence (repentance) et la cène, la
confirmation et la notion de membre d'Eglise comme préalable pour la
participation à la Cène? Si tel est le cas, quels sont les résultats de vos
discussions?