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net/publication/305659238
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1 author:
Ali BOUAFIA
Saad Dahlab University
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Experimental study of the liquefaction susceptibility of Chlef and Algiers sands areas View project
All content following this page was uploaded by Ali BOUAFIA on 27 July 2016.
RESUME:
On se propose dans cette communication d’analyser un problème d’interaction
sol/fondation assez courant. Il s’agit de l’effet déstabilisateur de la proximité d’un terrain en
pente sur le comportement d’une fondation, qui se traduit par réduction de la capacité portante
et amplification des tassements. L’étude a comporté une modélisation par éléments finis
élastoplastiques à l’aide du progiciel PLAXIS, et a été volontairement limitée au cas d’une
semelle continue ancrée dans un sol argileux saturé homogène en pente.
On montre l’effet notable de la distance fondation/tête du talus et de l’angle de la pente du
talus sur la capacité portante et les tassements de la fondation. Une procédure pratique de
prise en compte de cet effet déstabilisateur est enfin proposée.
ABSTRACT:
The objective of this paper is to analyse a commonly encountered soil/foundation problem,
namely the destabilizing effect of the proximity of a slope on the behaviour of a foundation.
This results in attenuation of the bearing capacity and in amplification of the settlements.
The study was carried out by using the elastic plastic finite element program PLAXIS and
was limited to the case of a strip foundation embedded in a saturated clayey homogeneous
slope.
It has been shown the significant effect of the distance between the foundation and the slope
top as well as the angle of the slope on the bearing capacity and the settlements of the
foundation. A practical procedure to account for this destabilizing effect was at last proposed.
1. INTRODUCTION:
Pour une distance d intermédiaire (0 ≤d ≤ dlim ), il y'a lieu d'interpoler la pression verticale
ql entre celle donnée par cette méthode et celle correspondant à un sol horizontal ql∞. Les
valeurs de Nγβ sont tabulées et le reste des facteurs de portance se calcule comme suit [2]:
( 1+ sin ϕ )cos β
N qβ = exp[( π +δ '− Γ − 2 β ). tg ϕ ]
1− sin ϕ .cos( Γ −δ ')
N qβ
−1
cos β
N cβ =
tgϕ
sin β
tgδ ' =
C.cot gϕ
cos β +
γD cos β
Figure 2. Configuration sol/fondation étudiée
sin δ '
sin Γ =
sin ϕ
En cas d’un sol fin saturé (ϕ =0), Nγβ =0 , Nqβ = cos β et Ncβ = π+ 1 + cosω -ω -2β (angles
exprimés en radians) avec sinω = γ.D.sinβ.cosβ/C.
Le facteur de réduction de la capacité portante iβ est défini dans le cas général comme suit :
ql (β, d / B, D / B)
iβ =i(β, d / B, D / B ) =
ql (0, ∞, D / B)
La deuxième approche, du type empirique, est proposée par Baguelin et al (1978) à la base
de l’essai pressiométrique. En cas d’un sol homogène vis-à-vis de la pression limite nette Pl*,
ou en cas où l’élancement D/B de la fondation dépasse 1, iβ est indépendant des
caractéristiques du sol et est donné par [18]:
On se propose dans ce qui suit de présenter les résultats d’une modélisation par éléments
finis, faisant partie d’un travail de recherche mené à l’université de Blida [15]. Le logiciel
PLAXIS a été utilisé à cette fin pour étudier la courbe de chargement de la fondation ancrée à
différentes fiches, et à différentes distances de la tête du talus. L’interprétation a permis de
proposer une loi de variation de la capacité portante et du tassement avec la distance d. Outre
l’étude comparative, une procédure pratique de calcul d’une fondation en bord d’une pente est
proposée, suivie d’un exemple illustratif.
PLAXIS est un progiciel courant de modélisation par éléments finis des problèmes
d’interaction sol/ouvrages géotechniques. Il a été utilisé pour concevoir un modèle d’éléments
finis en déformations planes décrivant l’interaction d’une semelle continue avec un sol en
pente. Le maillage est formé d’éléments triangulaires à 15 nœuds pour le sol et d’éléments
poutres pour la fondation. Un dimensionnement préalable a été mené afin de retenir les
dimensions minimales du maillage assurant la stabilité des déplacements de la fondation (voir
figure 3).
Tableau 1: Valeurs de la distance limite dlim [16]
ϕ° 0 25 30 40
dlim/B 1.0 1.5 2.0 5.0
Le matériau sol a été supposé suivre une loi d’élastoplasticité parfaite caractérisée par un
module de déformation Es et un coefficient de Poisson νs=0.50, et obéissant au critère de
rupture de Mohr-Coulomb avec un angle de frottement ϕu=0.
La fondation, en forme de U, a une largeur B de 1 m, est supposée infiniment rigide (Eb/Es=
∞), et est en parfaite adhérence avec le sol. Le chargement se fait par des pressions verticales
uniformes q imposées à la base de la fondation et les déplacements verticaux s correspondants
en sont déduits du calcul par éléments finis.
Les calculs ont porté sur des distances d variant de 0 à 15B, et deux angles β du talus, à
savoir 26.6° (tgβ=1/2) et 45° (tgβ=1). Les valeurs étudiées de la hauteur relative H/B du talus
ont été fixées à 3, 5 et 7.
La courbe adimensionnelle de chargement de la fondation q/Cu=f(s/B), où q/Cu
représente pression adimensionnelle et s/B est le tassement relatif de la fondation, a l’allure
typique de la figure 4, avec tendance vers une asymptote pour les grands déplacements,
correspondant ainsi à la capacité portante ql, et une variation linéaire pour les petits
déplacements, caractérisée par une pente α (kPa/mm) [15], [18].
1400
1200
chargement (kN/m )
2
1000
essai n°35
800
d/B = 15
600 d/B = 7
d/B = 5
400 d/B = 3
d/B = 1
200 d/B = 0
0
-200
-0,5 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5
tassement (m )
Comme le montre la figure 7, les calculs par éléments finis aboutissent à des valeurs de la
capacité portante supérieures à celle donné par le calcul classique. L’explication vient du fait
que ce dernier repose sur l’hypothèse de la superposition approchée des effets, ce qui mène à
la formulation ci-dessus. D’ailleurs, la large utilisation du calcul classique vient du fait qu’il
mène à une sous-estimation de la capacité portante, donc à une évaluation sécuritaire.
1,0
280 0,9
270 0,8
Facteur iβ (d/B=0)
260 0,7
250
Semelle continue B=1 m, D=0 m 0,5
240
0,4
230 β=26,6° d/B=0
β=45° 0,3
CHARTAL
220
0,2 Giroud & Tran-Vô-Nhiem
210 Plaxis
0,1
200 0,0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18
angle β°
d/B
1,10
β=45° 1,05
kPa
1400
β=26°
1200
1,00
ql (éléments finis)
1000
800 0,95
D/B=0
600
0,90
iβ=ql(d/B)/ql(οο) D/B=1
400 iβ(0)= 0,870 D/B=2
200 0,85
200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 0 5 10 15 20 25 30 35 40
1,10
Sol: argile saturée (ϕ= 0)
1,05
Talus: Hauteur indéfinie, Angle β=45°
Facteur de réduction iβ
1,00
0,95
0,90
0,85
iβ=ql(d/B)/ql(οο) D/B=0
0,80
D/B=1
iβ(0)= 0,750
0,75 D/B=2
0,70
0 5 10 15 20 25 30 35 40
d/B
b= 1
1−iβ (0)
Il prend ainsi les valeurs de 7.7 et 4.0 pour des angles β de 26.6° et 45° respectivement. Le
facteur a est donné par les tableaux 2 et 3 en fonction de l’élancement et de l’angle β.
La courbe de chargement a été interprétée pour obtenir la pente initiale (ou raideur) α
(kPa/m) telle que :
q = α.s
α(β, d / B, D / B, H / B)
µ =µ(β, d / B, D / B, H / B) =
α (0, ∞, D / B, ∞)
H
A titre d’exemple, en cas d’une fondation en tête du talus (d/B=0), le facteur µH(0) est égal à
0.94, 0.97 et 0.97 pour des élancements D/B de 0, 1 et 2 respectivement, ce qui correspond à
une augmentation des tassements de 3 à 6%. On conclut de cet exemple extrême que
l’influence de la proximité du talus sur les tassements est minime.
L’analyse statistique des valeurs de µ en bord de pente (d/B=0) a montré qu’il prend les
valeurs moyennes de 0.98 et 0.96 pour les pentes de 26.6° et 45° respectivement, avec des
coefficients de variation de 7% au plus.
Vu le caractère approximatif du calcul pratique des tassements, il est donc illusoire de tenter
relier le facteur µ aux différents facteurs géométriques vus ci-dessus du fait de sa faible
variation. On recommande pour les besoins de la pratique d’amplifier les tassements, calculés
dans le cadre d’un sol horizontal, de 3% pour des fondations distantes de moins de 4B de la
tête du talus.
β=26.6°
β=45°
(kPa/m)
8500
8000
Raideur α
7500
6500
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17
d/B
4. EXEMPLE ILLUSTRATIF
5. CONCLUSIONS
L’effet de la proximité d’un talus sur la capacité portante d’une semelle continue ancrée
dans un sol argileux saturé a été étudié à travers une étude paramétrique par éléments finis
par le biais du progiciel Plaxis. Il a été montré l’influence notable de la distance de la
fondation à la tête du talus et de l’angle du talus sur la capacité portante.
L’interprétation des résultats a permis de la définition d’un facteur de réduction de la
capacité portante et d’un facteur d’amplification des tassements, ce dernier variant faiblement
avec les différents paramètres géométriques de ce problème.
Une procédure pratique de calcul simplifié a été proposée et un exemple illustratif a permis
de concrétiser l’approche proposée.
Des études sont en cours pour l’extension des résultats obtenus à d’autres configurations
sol/fondation et à d’autres matériaux.
6. BIBLIOGRAPHIE