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La comparaison entre la Constructiviste et

Interprétativiste

Interprétativiste remonte aux idées de Kant (1724-1804); les affirmations


humaines concernant la nature ne peuvent être indépendante du processus
mental de la connaissance du sujet.

Dans une perspective sensiblement différente enfin, l’œuvre de H.


Simon constitue aussi le fondement de nombreux écrits constructivistes en
management. L’enjeu est, pour H. Simon, de repérer les processus cognitifs de
conception par lesquels sont réalisées les stratégies d’action. En effet, H. Simon
[1990] montre que la science de gestion, dans ses bases épistémologiques, se
rapproche de l’ingénierie, en ce qu’elle est science de conception plus que
science d’analyse. Les méthodes alors mises en œuvre, définies à l’aune de leur
projet de conception et de construction de connaissances, doivent permettre de
modéliser le processus cognitif par lequel a été élaboré le projet qui définit les
objets scientifiques. Ainsi tous les actes complexes de conception et
construction deviennent-ils passibles de connaissances scientifiques [J.L. Le
Moigne, 1990]. Cette vision nourrit le courant du « constructivisme architectural
», lequel stipule que la construction d'artefacts peut apporter des réponses à des
problèmes de gestion.
L’origine des deux paradigmes et Racines historiques communes :
 Interpretativisme remonte aux idées de Kant (1724-1804); les affirmations
humaines concernant la nature ne peuvent être indépendante du processus
mental de la connaissance du sujet.
 Dilthey 1833- 1911 a rejeté le réductionnisme cartésien et a suggéré une
division significative entre :
 Les sciences naturelles (Naturwissenschaft) => chercher une explication
scientifique (Erklaren)
 Les sciences humaines (Geisteswissenschaft) => Comprendre (Verstehen)
des intentions/motivations (meaning) des phénomènes sociaux.
 Développement des idées de Kant par Husserl (1960); c’est dans la
conscience/connaissance humaine elle-même, que la «Réalité» existe.
 Max Weber (1949) et Berger & Luckmann (1966) avaient pour but la
compréhension du social sur les éléments philosophiques de la
phénoménologie
 Interprétativiste
- Comprendre le processus de la réalité subjective, la priorité est de
comprendre le sens (meaning) et intention plutôt que de comprendre la
causalité
- L’accent est mis sur la dimension sociale de la réalité, appelé
intersubjectivité par les phénoménologues.

 Constructiviste
- La connaissance n’est pas reçue passivement, mais est apprise au travers
d’un processus actif de construction du chercheur.
- La fonction du processus d’apprentissage est l’adaptation, et sert non pas la
découverte d’une réalité ontologique existant objectivement, mais
l’organisation du monde expérientiel du chercheur.

1-La connaissance constructiviste : la question de la


validité
L’enjeu de la science est de développer des connaissances dans une
démarche cumulative avec une volonté de diffusion au sein d'une communauté
scientifique. En effet, avant même d'émettre son message, le chercheur doit le
circonscrire en permettant au lecteur d'apprécier l'objectif de recherche, sa
volonté initiale, l'option épistémologique retenue, les référents théoriques
utilisés, la démarche méthodologique, ses limites éventuelles et le statut de la
connaissance à diffuser. Ces précisions sont de véritables préalables à
l'appréciation des travaux produits. Par appréciation, il ne faut pas entendre des
critères universels de jugement, mais plutôt des clés pour comprendre une
volonté et une logique qui ont mobilisé le chercheur. Il apparaîtrait tout à fait
légitime que chaque paradigme ait ses propres clés d'entrée. En outre, les
recherches ne peuvent avoir un caractère cumulatif qu’à l’intérieur d’une même
école de pensée [G. Koenig 1993]. Cette remarque pose plus largement la
question des logiques d’emprunt chez les constructivistes. Deux ensembles de
questions naissent alors à la lecture de travaux s'inscrivant dans ce paradigme :
– Quels sont les emprunts théoriques effectués ? S'agit-il d'appuis sur les seuls
auteurs ayant déjà œuvré pour le développement des connaissances «
constructivistes » ou observe-t-on des emprunts multiples, sans logique a priori ?
– Que révèle le bouclage théorique effectué entre la mobilisation conceptuelle
initiale et le fruit du projet de recherche ?
Les d Les deux paradigmes constructivisme/interprétativiste sont préoccupés par
des sujets de connaissance et d’être (le vécu)
=> Knowing and Being
 ifférences entre constructiviste et Interprétativisme
 Interprétativisme
•Reconnaissance de l’importance de la perspective du chercheur mais on ne
nous dit pas comment cela a été pris en compte dans le processus de recherche,
et ne montre pas comment les conceptions propres au chercheur ont impacté
particulièrement l’analyse.
• Développer une théorie dense et riche fondée sur l’expérience des participants.
La façon avec laquelle le chercheur a conduit le processus d’investigation pour
bâtir le modèle explicatif fondé sur l’expérience
• Focus sur la primauté de l’expérience subjective et réelle de l’interprète (le
moi). Mais chercher à dissocier cette expérience de la subjectivité et à la rendre
objective.;
• Effort pour marier la subjectivité phénoménologique et l’objectivité
scientifique
• Le paradoxe est comment rendre objective une science interprétative de
l’expérience humaine qu’est subjective.
• Exemples :
• Dilthey : trouver une base pour une investigation scientifique des motivations
(meaning)
• Weber : étudier la relation entre interprétation des motivations (meaning) et
les explications causales ; la séparation des faits et des valeurs dans la recherche
sociale
• Schutz : analyser l’opération/ processus du « Verstehen » comprendre

 Interprétativisme

• Goodman (1978) utiliser le concept de rightness (justesse) au lieu de Truth


(vérité).
• On ne découvrent pas la connaissance ; on invente des concepts, des modèles
et des schémas pour trouver un sens à des expériences,
• la connaissance est reconçue au fur et à mesure de l’évolution de la
compréhension.
• On commence avec l’expérience pour l’adopter, on y intègre de nouvelles
données, on réorganise, on élimine, on complète des éléments, pour arriver non
pas à une vérité faite mais pour avoir un objet juste, et construire ainsi un objet
adéquat, consistent et qui correspond à de nouveaux cas et qui permet
d’implémenter d’autres recherches et inventions
• Guba & Lincoln (1985), la vérité est la construction la mieux informée et la
plus sophistiquée sujette de consensus à une période donnée
• l’objectivité est impossible ; de plus la recherche est essentiellement une
coproduction entre le chercheur et le participant.
• Les chercheurs Constructivistes sont dans l’obligation de méditer et refléter
comment leurs propres conceptions, valeurs, expériences, intérêt, identités
sociales etc. ont affecté la recherche, ainsi que la posture épistémologique
(méthodologie) a influencé le processus de recherche et les résultats
Bibliographie
- Historical Concepts, Social Ontology, Macrohistory by Daniel Little - University
of Michigan-Dearborn; SSHA, Pittsburgh, October 2000
- Berger P., Luckman T. [1966], The Social Construction of Reality
Doubleday and Company Inc.
- Historical Concepts, Social Ontology, Macrohistory by Daniel Little - University
of Michigan-Dearborn; SSHA, Pittsburgh, October 2000

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