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Les populations voient derrière la création d’une réserve écologique intégrale une menace de les expulser de ces
.L’usager qui emprunte le sentier (très glissant même en saison sèche) pour le sommet des monts Bamboutos se
rend compte qu’il y a des éboulements de terrain sur certains versants des montagnes. Aucun touriste ne saurait
résister à la tentation d’y faire des photos. Plus ont grimpe dans les montagnes, plus on se rend compte que
celles-ci sont couvertes d’eucalyptus ; parfois à perte de vue. Ces eucalyptus, à en croire les paysans qui
habitent dans ces montagnes, constituent des sources de revenus importants. A l’époque, c’est le Programme
d’appui à la foresterie et à l’agroforesterie (Pafra), qui avait encouragé cette sylviculture des eucalyptus devenue
aujourd’hui un ennemi des sols. A ce jour, des frères sont à mesure de se battre pour un point d’eau. Le
tourniquet, système d’arrosage des pommes de terre dans les montagnes, y est très pratiqué.
Eboulements de terrain
«Les eucalyptus qui sont cultivés ici sont non seulement utilisés pour la construction des maisons, mais aussi on
les vend et les feuilles sont aussi utilisées comme remède. C’est encore l’Etat qui à travers le Pafra nous avait
encouragé à planter les eucalyptus pour multiplier nos sources de revenus », soutient le chef Forzenkeng du
groupement Mmouock Aghong à Wabane. Selon certaines confidences, il est facile pour un sylviculteur d’avoir
environ 2 millions par an. Dans les bas fonds et les versants des collines qui affichent encore leur fertilité, les
populations, au fil des années, en saison sèche comme en saison des pluies, se livrent à une culture intensive
des produits maraîchers tels que la tomate, le chou, la carotte, le thym et la pomme de terre. Même si un sac de
pomme de terre est vendu à 20.000 Fcfa dans l’arrondissement de Wabane ou à Messang du côté de l’Ouest. Le
problème résidant au niveau du transport jusqu’au pied du mont. Certains Bayam sellam, en raison de la qualité
des produits maraîchers qui en sortent, sont contraints de partir de Yaoundé pour aller dans les montagnes se
ravitailler. En plus de l’agriculture, on constate également que des ranchs ont été créés dans les montagnes où
on élève bœufs et moutons. «Le climat dans les montagnes est très propice pour l’élevage », a relevé Dupleix,
gérant d’un ranch et conseiller phytosanitaire. Cette forte présence des populations sur les plaines et versants
des massifs Bamboutos à travers l’agriculture et l’élevage nécessite beaucoup d’eau. Du coup les feux de
brousse et la culture intensive des eucalyptus ont fini par constituer de sérieuses menaces sur cette partie du
territoire. C’est beaucoup plus à cause des érosions et des éboulements de terrain multiformes, qui ont plusieurs
fois fait des morts dans le Sud-Ouest, que le ministre des forêts et de la faune, Elvis Ngolle Ngolle, a pris sa
Prise de conscience
«Les populations de la zone décrite sont informées qu’elles disposent d’un délai de 30 jours pour compter de la
date d’affichage ou de diffusion du présent avis au public pour déposer leurs réclamations éventuelles auprès
des chefs des circonscriptions administratives (préfectures, sous-préfectures, districts) mairies, chefferies
traditionnelles concernées, ou auprès des services locaux du ministère des forêts et de la faune. Passé ce délai,
aucune réclamation ou opposition ne sera plus recevable », indiquait le ministre. Autrement dit, pour le
gouvernement camerounais, pour que les montagnes soient couvertes d’arbres et les bas fonds d’eau, les
populations doivent quitter la zone délimitée. Sauf que de manière pratique, ces populations, qui sont nées pour
la plupart et n’ont connu que la vie des montagnes, ne savent pas où se délimite cette zone écologique intégrale
et encore où aller si c’est le cas. Une séance de travail, avec les paysans et autres habitants du groupement,
sous la coordination de Knowledge For All (Kfa), une organisation de la société civile, a permis de savoir
qu’avant cette décision du ministre qui fait d’une partie des massifs Bamboutos une réserve écologique intégrale,
les populations avaient déjà pris conscience de la situation au point de décider de procéder au reboisement et
détruire systématiquement les eucalyptus qui assèchent les montagnes. Les feux de brousse ont également été
réduits à plus de 80%. Par ailleurs, des plantes telles que le «zabazaba », et bien d’autres, qui protègent les
Plan d’occupation
«Nous attendons encore que le gouvernement nous aident à trouver le type d’arbres qui peut constituer un
couvert végétal sur la montagne et aussi constituer des sources de revenus comme l’eucalyptus que nous
sommes en train de détruire», soutient le chef Forzenkeng à Wabane. Le principal souhait de ses sujets et lui
c’est qu’il y ait une plate forme entre le gouvernement et eux pour voir comment faire de ces massifs une zone
écologique simple et non intégrale. 37% de cette zone se trouve dans le Lebialem, 1% dans la Mezam, à Santa,
16% dans la Menoua et 46% dans les Bamboutos qui portent d’ailleurs le nom de ces massifs. Les conclusions
d’une étude menée sur le terrain par Kfa, avec l’appui du Pasoc, dans le cadre d’un plaidoyer pour une réserve
écologique simple sur les massifs Bamboutos, fait ressortir l’unanimité autour de la dégradation des massifs
Bamboutos, l’unanimité sur la nécessité d’agir ensemble, la nécessité d’une délimitation de la réserve écologique
par son intégration dans la dorsale camerounaise, l’urgence de penser une nouvelle dénomination des massifs
qui tient compte des appellations locales (Bamenda higlands, Mangwa pour Wabane, etc, et facilitent
l’appropriation des enjeux par les populations locales. Aussi, il semble s’imposer une nécessité d’élaboration
participative d’un plan d’occupation des sols des massifs Bamboutos. Le nombre de personne qu’on retrouve
dans ces massifs n’amène plus à penser à un déguerpissement sans recasement éventuellement. Patrice
Djimene, membre du comité de développement des monts Nki et Ngwoum (Codevmonkin), que dirige le Dr Jean
Pierre Meloupou depuis sa création, fait partie de ceux qui ont pris des initiatives pour le reboisement des
massifs, sur lesquels ils ont vu le jour, et compte sur la compréhension du gouvernement. L’exploitation intensive
des eaux dans les montagnes est en partie responsable des perturbations observées sur le réseau de
Réactions :
d’expérimentation»
Dans le cadre de la protection de l’écosystème tel que défini dans les statuts du Codevmonkin, cette structure a
d’abord demandé à tous ses membres de réduire les eucalyptus qui inondent la zone et de ne planter que des
arbres qui ne perdent pas les feuilles pendant la saison sèche. Certains de ces arbres vous les avez vus sur le
terrain. Ainsi, nous avons réduit progressivement les eucalyptus et planté ces arbres qui n’absorbent pas de l’eau
et protègent en retour le sol. Notre plan d’action à moyen terme c’est d’investir sur le mont Ngwoum. Nous allons
prendre une parcelle et y mettre ces différents types d’arbre en guise de champ d’expérimentation. Nous allons
commencer dès les premières pluies et d’ici à mars 2012, l’effet se fera sentir.
Jean Paul Toukem (chef du groupement Ngwoum):« C’est un combat que nous menons avant même
l’intervention du gouvernement»
C’est avec beaucoup d’inquiétude que nous avons accueilli cette décision du ministre des forêts et de la faune
faisant des Massifs Bamboutos une réserve écologique intégrale. Nous avons dans un premier temps rédigé une
pétition et par la suite des requêtes ont été faites, sur la demande du gouvernement. Nous avons compris les
enjeux de la dégradation des massifs et c’est pourquoi depuis 2005 nous avons un comité de développement qui
allait dans le même sens. Donc c’est un combat que nous menons avant même l’intervention du gouvernement.
Notre souhait c’est que le gouvernement nous laisse vivre ici pour faire notre agriculture et notre élevage. Nous
l’invitons aussi à nous aider à planter des arbres qui puissent protéger l’eau et le sol.
Tiré des écrits de Blaise Nzupiap Nwafo du Journal Camerounais La nouvelle expression
Bamboutos
Index de l'article
Bamboutos
voir les chefféries Bamboutos
Voir l'article de Frank William Batchou sur le Musée de l'esclavage de Bamendjinda
Enjeux agricoles et sociétaux de l'eau sur les monts
Toutes les pages
Page 1 sur 4
Le département des Bamboutos est situé dans la province de l'ouest du Cameroun. Ce département a une
Le département possède outre quatre arrondissements dont : Babadjou, Batcham, Galim et Mbouda un symbole
La fierté et la raison d'être de certains ressortissants du département se résume a sa très célèbre équipe de
football (Bamboutos de Mbouda) qui évoluait encore en première division il y a de cela quelques années.
Le département des Bamboutos est majoritairement peuplé (90% a 95%) de l'ethnie Bamiléké. Les Bamilékés
forment le groupe ethnique le plus important du Cameroun (20%) et sont basés dans l'ouest du Cameroun. Ce
Les hauts plateaux bamiléké de l'Ouest-Cameroun sont connus pour la célébrité de ses paysages de bocage.
L'exploitation du sol est fondée sur une judicieuse association de l'agriculture et de l'élevage du petit bétail.
L'occupation majeure pratiquée dans cette partie du pays est le commerce ainsi que l'agriculture.
D'ailleurs le peuple Bamiléké est réputé pour son sens du commerce et son esprit grenier. Ce peuple possède
aussi une manière toute particulière de vivre, qui se fait remarquer sous plusieurs aspects : l'environnement,
l'habitat, les occupations quotidiennes, la vie dans le cadre familial (les joies et les peines), les distractions, les
loisirs les coutumes et les rites traditionnelles. Les chefferies Bamilékés occupent aussi un rôle très important,
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Monts Bamboutos
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Monts Bamboutos
Altitude
2 679 m
Massif
Ligne du Cameroun
Longueur
50 km
Administration
Pays
Cameroun
Régions
Nord-Ouest, Ouest, Sud-Ouest
Géologie
Âge
6 à 23 millions d'anées
Roches
Roches volcaniques
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Les monts Bamboutos sont un groupe de volcans basés sur une vague de la ligne volcanique
du Cameroun. Ils se situent sur le plateau ouest du Cameroun, fusionnant au nord avec le
champ volcanique Oku1.
Ce grand complexe volcanique s’étend du nord-est au sud-ouest sur environ 50 km. Son point
le plus haut atteint 2 679 mètres sur le bord d’une caldeira de 10 km de diamètre. On estime
que la lave date d’il y a 6 à 23 millions d’années2.
1. ↑ (en) Kevin Burke, « Origin of the Cameroon Line of Volcano-Capped Swells », The Journal of
Geology, vol. 109, 2001, p. 349–362 (DOI 10.1086/319977, Bibcode 2001JG....109..349B, lire en
ligne)
2. ↑ (en) Alan Robert Woolley, Alkaline rocks and carbonatites of the world, Part 3, Geological
Society, 2001 (ISBN 1-86239-083-5, lire en ligne), « Bambouto », p. 35
3. ↑ (en) Siéwé Jean Mermoz, Djoufac Woumfo Emmanuel, Bitom Dieudonné, Figueras François,
Djomgoué Paul, Njopwouo Daniel and Azinwi Primus Tamfuh, « Andosols of the Bambouto
Mountains (West Cameroon): Characteristics, Superficial Properties - Study of the Phosphate Ions
Adsorption », The Open Inorganic Chemistry Journal, vol. 2, 2008, p. 106–115 (lire en ligne)
4. ↑ (en) Cornelius Mbifung Lambi, Emmanuel Ndenecho Neba, Ecology and Natural Resource
Development in the Western Highlands of Cameroon: Issues in Natural Resource Management, African
Books Collective, 2009, 62–63 p. (ISBN 9956-615-48-X, lire en ligne)
5. ↑ (en) Bernard P.K. Yerima, E. Van Ranst, Major Soil Classification Systems Used in the Tropics::
Soils of Cameroon, Trafford Publishing, 2005 (ISBN 1-4120-5789-2, lire en ligne), p. 277
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