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Les études postcoloniales (de l'anglais postcolonial studies), également connues sous le

terme de postcolonialisme, sont l’étude des théories postcolonialistes qui naissent dans les
années 1980 (aux États-Unis, bien plus tard en Europe) en réaction à l’héritage culturel laissé par
la colonisation.
‫ ردا علي الورث‬1980 ‫ هي دراسة نضريات ما بعد االستعمار التي ضهرت في سنوات‬ ‫الدراسات ما بعد االستعمار‬
‫الثقافي المتروك من طرف االستعمار‬.
Les théories postcolonialistes sont plus qu’une simple tentative historiographique et s’inscrivent
dans une démarche critique.
‫النضريات ما بعد االستعمار هي مجرد محاولة كتابة التاريخ وتسجل هذه النضريات تحت طريقة نقدية‬
Le postcolonialisme est un courant de pensée l paru en 1978. En tant que théorie littéraire, il
fournit des outils critiques permettant d'analyser les écrits produits par les auteurs issus
d'anciennes colonies, et de façon plus globale porte un regard critique sur le colonialisme.
‫ كنضرية ادبية تمون بأدوات نقدية التي تسمح بتحليل الكتابات المنتجة‬1978 ‫مابعد االستقالل هو تيار فكريضهر في‬
‫من طرفا الكتاب المنحدرين من المستعمرات القديمة وبطريقة اكثر اجمالية تحمل نضرة نقدية علي االستعمار‬

 C’est un mouvement critique actuellement très développé dans les pays anglo-saxons
mais qui, parce qu’il n’est pas spécifiquement francophone – il n’est même pas du tout
francophone – est un peu ignoré de nous.

Cela s’est produit de manière assez graduelle. Ces étudiants sont arrivés dans les
universités anglaises et américaines (Africains, Indiens, Antillais, etc…) et ils ont
commencé à poser des questions sur l’histoire littéraire en rapport avec leur propre
histoire. Ils se sont rendus compte que l’histoire littéraire était très européo-centriste, ne
prenant aucunement en compte leur histoire coloniale et post-coloniale. Ensuite, certains
d’entre eux ont obtenu des postes dans les universités et ont commencé à repenser
l’histoire littéraire en fonction de leur propre histoire d’immigration et d’immigrants.
C’est là qu’apparaît le terme postcolonial. Il est intéressant de voir qu’il n’apparaît pas
dans des pays du centre comme les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne, il apparaît dans
des pays post-coloniaux

Vous m’obligez à être immodeste mais il y a un ouvrage qui en ce moment développe en


français la rencontre entre étude francophone et critique postcoloniale, c’est le mien et il
n’y en a pas d’autres. Cela dit, je suis assez confiant : je pense que l’intérêt de cette
critique va l’amener à se développer en France, mais elle va peut-être se développer
d’une manière périphérique. C’est-à-dire qu’elle va nous venir par le Canada, le Québec
et par l’Afrique, par les critiques africains qui vont reprendre ces éléments et qui vont
les transférer dans l’espace francophone.

Oui, je vais présenter un autre ouvrage aux PUF, mon éditeur, sur le
discours du roman francophone qui appliquera plus directement encore la
critique postcoloniale aux ouvrages francophones. Puisque dans ce premier
ouvrage, c’est une présentation programmatique et théorique. Il s’agit de
montrer quels sont les enseignements que nous, critiques francophones,
pouvons tirer de ces éléments théoriques anglo-saxons. Dans un second
temps, j’aimerais les appliquer davantage aux textes pour montrer
comment cela peut fonctionner.
Le mythe et le rite

Il y a deux dispositifs qui structurent les sociétés traditionnelles et qui


rendent en effet ces sociétés extrêmement rassurantes c’est le mythe et le
rite :

Le mythe : c’est une explication du monde, le mythe raconte les origines,


raconte les évènements mystérieux, il fonctionne plus de manière plus
efficace que la science, certes la science quand il enquête, il nous donne des
réponses impressionnantes mais ces réponses suscites inévitablement
d’autres questions, on prend par exemple sur l’origine du monde ou du
l’univers on a la théorie du Big-Bang, cette théorie est fascinante mais on
voit qu’elle pose inévitablement qu’est ce qu’il y avait avant le Big-bang ?

Alors que dans la Grèce antique que ce soit dans la religion


Mésopotamienne avec les textes de Gilgamesh nous avons des réponses
massives qui explique l’origine de l’univers, l’origine des dieux, l’origine de
l’homme et ce sont des discours sous forme de récits parfaitement clairs qui
apportent des réponses claires qui laissent en place aucune question
restante.

A côté du mythe, il existe un deuxième dispositif extrêmement performant


pour rassurer dans les sociétés traditionnelles qui est le rite : c’est
l’actualisation du mythe, le mythe nous donne quelque chose sur les
origines, c’est un récit fait le soir sur les grandes questions qui se posent
l’être humain, le rite est la mise en place du mythe dans la situation
présente c’est-à- dire ce n’est pas les grandes origines, c’est le matin, le
midi, le soir.

Réciter un mythe produit une recréation du monde par la force du rite. Le


mythe n’est pas récité n’importe quand mais à l’occasion des cérémonies,
naissances, initiations, mariages, funérailles, et tout un calendrier de fêtes et
célébrations, c'est-à-dire à l’occasion d’un commencement, d’une
transformation ou terminaison dont il rend compte.

Un rite de passage : est un rite marquant le changement de statut social ou


sexuel d’un individu ( la puberté, la naissance, la ménopause).
Un rite initiatique : marque l’incorporation d’un individu dans un groupe
social ou religieux.

Le premier touche tous les individus d’un même sexe tandis que le second
les sélectionne.

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