Thème
Étude de conception d’une bielle d’un
moteur à combustion interne
Benkhouya louiza
Je dédie ce modeste travail à :
A mes parents les plus chères au monde qui m’ont toujours motivé
et encouragé le long de mes études.
travail.
* Louiza*
LISTE DES FIGURES ET DES TABLEAUX
Figure I.10 : répartition des forces dans le système bielle manivelle lorsque l’arbre est moteur
..................................................................................................................................................14
Figure I.11 : répartition des forces dans le système bielle manivelle lorsque le piston est
moteur.......................................................................................................................................15
Figure IV.13 : Répartion des contraintes de Von-Mises pied en cas de traction avec
température...............................................................................................................................76
Figure IV.15 : Répartition des contraintes de Von-Mises sur le pied en cas de traction avec
température...............................................................................................................................78
Tableau. II.2 : Résistance des boulons SI relative aux classes les plus courantes ...................46
SOMMAIRE
CHAPITRE I : GENERALITES
I.1. Les moteurs à combustion interne .......................................................................3
I.1.1. Définition...............................................................................................................3
I.2.1. Définition...............................................................................................................16
CHAPITRE II : DIMENSIONNEMENT
II.1. Calcul de la force qui agit sur la bielle ......................................................... 23
FINIS DE LA BIELLE
III.1. Modélisation géométrique ..................................................................................51
INTRODUCTION GENERALE :
Jusqu’au début des années 1990, les moteurs thermiques à combustion interne équipaient
principalement les véhicules utilitaires. Le moteur à combustion interne est une machine qui
converti l’énergie chimique du combustible en énergie mécanique, généralement sous forme
d’un mouvement rotatif continu d’un arbre. Il est principalement utilisé pour la propulsion des
véhicules de transport (avions à hélice, automobiles, camion, motos, bateaux), pour une
multitude d’outils mobiles (tronçonneuse, tondeuse à gazon) ainsi que pour les installations
fixe.
La bielle travaille dans des conditions de fonctionnement très sévères. Pour assurer un bon
fonctionnement, la bielle doit résister à tous les efforts mécaniques et thermiques. Le but de
l’étude menée au cours de ce travail est de dimensionner et de concevoir une bielle qui résiste
aux grands efforts de compression, en tenant en compte de toutes les contraintes qui agissent
sur la bielle et sur ses liaisons. La bielle est particulièrement soumise à la traction, la
compression, au flambement et à une contrainte thermique (températures élevées des gaz de
combustion et la chaleur dégagée par les frottements).
1
INTRODUCTION GENERALE
Les généralités consistent à définir le moteur à combustion interne ainsi que ses
composants principaux et son système de fonctionnement. Il est consacré aussi à définir la
bielle, les types des bielles existantes ainsi que les sollicitations mécaniques et thermiques sur
la bielle et ses composant. Le second chapitre donne la méthode de dimensionnement des
différents paramètres principaux d’une bielle d’un moteur à combustion interne.
Le troisième chapitre est consacré aux étapes de dessin sur SOLIDWORKS pour obtenir le
modèle géométrique final de la bielle, au rappel sur les éléments finis et le type de maillage
utilisé ainsi que les conditions aux limites pour les différents cas de chargement. Le quatrième
chapitre est consacré aux différents résultats d’analyse numérique et aux interprétations de ces
derniers.
2
Chapitre I : GENERALITES
I. GENERALITES :
I.1.1.Définition :
Les éléments principaux d’un moteur thermique sont le cylindre, le piston, la bielle et le
vilebrequin :
3
Chapitre I : GENERALITES
Fig. I.2.piston
Il est soumis :
D’une part, aux efforts engendrés par la combustion, aux forces d’inertie résultantes de son
mouvement et celui de la bielle ainsi qu’aux frottements contre les parois du cylindre.
D’autre part, aux températures élevées résultant de la combustion et des frottements.
Le piston peut être décomposé en quatre parties principales : La tête ou fond qui reçoit les
efforts dus aux gaz ; Le porte-segments qui, par l’intermédiaire des segments, assure
l’étanchéité aux gaz et à l’huile et dissipe une partie des calories reçues vers le fluide de
refroidissement ; Le logement de l’axe de piston ou trou d’axe ; La jupe, ou partie frottante,
dont le rôle est de guider le porte-segments et de dissiper une partie des calories.
Si la bielle n’est pas suffisamment rigide, Elle peut travailler en flambage. C’est pourquoi
les bielles sont calculées avec un coefficient de sécurité relativement grand.
I.1.3.Principe de fonctionnement :
Le moteur thermique à quatre temps est le type de moteur le plus utilisé dans le monde des
véhicules, les quatre temps sont l’admission, la compression, combustion/détente, et
l’échappement.
5
Chapitre I : GENERALITES
Chaque temps à besoin d'environ 180 degrés de rotation du vilebrequin, donc le cycle
complet prendrait 720 degrés soit deux tours du vilebrequin. Chaque temps joue un rôle très
important dans le processus de combustion.
Le piston comprime ensuite rapidement le mélange, les deux soupapes étant fermées, c’est
la phase de compression. Le volume diminue et la pression augmente. En c, c’est la phase de
l’explosion, une étincelle enflamme le carburant, faisant augmenter très rapidement la
température et la pression tandis que le volume reste presque constant jusqu’en d. Alors, les
soupapes étant fermées, la pression du gaz chaud repousse brutalement le piston vers le bas,
c’est la phase motrice.
6
Chapitre I : GENERALITES
La pression des gaz de combustion exerce un effort sur le pied de la bielle. Cet effort est
transmis à travers le corps de la bielle à la tête. Le maneton du vilebrequin passe par l’alésage
de la tête de la bielle ce qui mène à la rotation du vilebrequin. La figure suivante montre la
modélisation du système bielle manivelle ainsi que les efforts transmis du piston jusqu’au
vilebrequin à travers la bielle.
7
Chapitre I : GENERALITES
Le pied de bielle décrit une trajectoire rectiligne, entre A0 ("Point Mort Haut") et A1
("Point Mort Bas") ; la distance A0 A1 est la "course" du pied de bielle.
Dans notre cas (à attaque centrale), la position d’un point M quelconque de la bielle est
donné par :
ܴ = ܱܤ
ܤܣ = ܮ
Avec :
ܴ : Rayon du vilebrequin ;
L : longueur de la bielle(AB)
ሬሬሬሬሬሬ⃗ = ܱܤ
On a : ܱܯ ሬሬሬሬሬ⃗ + ܯܤ
ሬሬሬሬሬሬ⃗ = ܴܫ
ሬ
ሬ
ሬ⃗ ሬ
ሬ
ሬ
ఏ + ߜܫ
ఉ
⃗
Pour :
ሬ
ሬ
ܫሬ
⃗ ሬ
ሬሬ⃗ ሬ
ఏ = ܿܫߠݏ௫ + ܫߠ݊݅ݏ௬
ሬ
ሬ⃗
0 < ߜ< ܮ Avec :൝
ሬሬ
ሬ
⃗ ሬ
ሬሬ⃗ ሬሬ
ሬ
ܫఉ = cosβܫ௫ + sinβܫ௬⃗
Avec : ሬ
ሬሬሬሬ
(ܫ ⃗ሬ ሬሬ⃗
௫, ܫ௬ ) vecteurs unitaires du plan ( )ݕݔ
Or :
ܴ
ܴߚ݊݅ݏܮ = ߠ݊݅ݏð= ߚ݊݅ݏ ߠ݊݅ݏ
ܮ
ோ
En posant : ݇ = , nous obtenons :
ߠ݊݅ݏ ߠ݊݅ݏ
ሬ
ሬሬሬሬሬ⃗ = ܴܿ ߠݏ+ ߜܿ ݊݅ݏܿݎܣݏ൬
ܱܯ ሬ
ሬ
ሬ
൰൨ܫ⃗
௫ + ܴ ߠ݊݅ݏ− ߜ
ሬ
ሬ
ሬ⃗
൨ܫ (ܫ. 1)
݇ ݇ ௬
8
Chapitre I : GENERALITES
Pour obtenir le mouvement de la tête de la bielle (B), il suffit de faire δ=0 dans la formule
précédente (II.1). Nous obtenons alors :
ሬሬሬሬሬሬ⃗ = [ܴܿܫ]ߠݏ
ܱܯ ሬ
ሬ
ሬ⃗ ሬ
ሬሬ⃗
௫ + [ܴܫ]ߠ݊݅ݏ௬ (ܫ. 2)
L’équation donc est celle d’un cercle de centre ‘’o’’ et de rayon R (ݔଶ+ݕଶ = ܴଶ)
Si la vitesse angulaire ω est constante alors on dit que le mouvement est circulaire
uniforme sachant que :
Accélération de B :
ଶ
ܽ = ඥܽ + ܽ௧ଶ
Avec :
R : rayon du vilebrequin ;
Pour obtenir le mouvement du pied de la bielle (A) il suffit de faire δ=L dans la formule
(1) :
Il vient alors :
ߠ݊݅ݏଶ
ඨ
ܺ = ܴܿ ߠݏ+ ܮ1 − ൬ ൰ (ܫ. 4)
݇
9
Chapitre I : GENE
GENERALITES
ߠ = 0ðܺ = ܴ + ܮ
En൜
ߠ = ߨðܺ = −ܴ + ܮ
݀ߠ݀ ݔ݀ ݔ
ܸ = = (ܫ. 5)
݀ݐ݀ ߠ݀ ݐ
Mais :
ௗఏ
= ω , c’est la vitesse angulaire du vilebrequin
ௗ௧
ௗ௫
Donc il nous reste d’effectuer les calculs pour , on obtient :
ௗఏ
ߠ = ߨ ⟹ ܸ = 0
10
Chapitre I : GENERALITES
⎡ ⎤
2ߠ
ܽ = = ̈ݔ−ܴ ⎢sin ⎥
⎢ ଶ⎥
ට sin ߠ
⎣ 2 ܭ1 − ቀ ݇ ቁ ⎦
⎡ ଶ ଶට sin ߠ ଶ⎤
⎢ 2 cos 2ߠ sin 2ߠ + (sin 2ߠ) /2݇ 1 − ቀ ቁ⎥
݇
−ܴ߱ ଶ ⎢cos ߠ + ⎥ (ܫ. 7)
⎢ sin ߠ ଶ ⎥
2݇ቆ1 − ቀ ቁቇ
⎣ ݇ ⎦
En particulier :
ଵ
ߠ = 0 ⟹ ܽ = −ܴ߱ ଶ ቀ1 − ቁ
Enቐ
ଶ ଵ
ߠ = ߨ ⟹ ܽଵ = ܴ߱ ቀ1 − ቁ
(sin ߠ)ଶ
ܺ = ܴ ቆcos ߠ + ݇ + ቇ (ܫ. 8)
2݇
sin 2ߠ
ܸ = −ܴ ൬sin ߠ + ൰ (ܫ. 9)
2݇
11
Chapitre I : GENE
GENERALITES
sin 2ߠ cos ߠ
ܽ = −ܴߝ൬sin
൬ ߠ+ ൰+ ܴ߱ ଶ ൬cos ߠ + ൰ (ܫ. 9)
2݇ 2ߠ
La bielle est mise en mouvement par l’action motrice du maneton, lorsque l’arbre est
moteur, par la poussée du piston ou de sa tige lorsque c’est le piston qui est moteur. Dans le
premier cas, elle transmet le mouvement au piston, dans le deuxième elle le transmet à la
manivelle, puis à l’arbre. [12]
Soient
oient M la masse de la bielle, G son centre de gravité
ité dont la position est définie par le
ୋ
rapport ݇ = ୋ ; k<1 en générale.
12
Chapitre I : GENERALITES
݉ ଵ = ݉ /(݇ + 1)
݉ ଶ = ݉ ݇/(݇ + 1)
ܨ = ݉ ଵ ߱ ଶܴ
La masse m2 confondue avec le pied de bielle, peut être considérée comme liée rigidement
au piston ou à la tige de piston. Elle est soumise aux mêmes accélérations, et il n’y a pas lieu
d’étudier séparément son mouvement et les forces nécessaires pour le créer. Nous allons la
supposer faisant partie intégrante du piston.
Soient m3 la masse du piston et de sa tige, s’il y’a lieu, ݉ = ܯଶ + ݉ ଷ, la masse totale en
mouvement alternatif. Nous avons étudié l’accélération du pied de bielle qui est précisément
celle de M et donné sa valeur maximale.
ܨ = ݉ ߛ,
C’est une force qui est elle-même alternative dont le sens change avec celui de
l’accélération du pied de bielle.
13
Chapitre I : GENERALITES
Le couple constant, agissant sur l’arbre qui tourne d’un mouvement uniforme, se traduit
par un effort tangentiel ܨ௧constant. Le maneton pousse alors sur la tête de la bielle, dans sa
direction, avec une force F, dont les composantes suivant la tangente et la normale à la
circonférence sont ܨ௧et ܨ .
ܨ௧ = ܨcos ߛ
ܨ = ܨsin ߛ
On déduit :
ܨ௧ = ܨsin(ߙ + ߚ)
Et ܨ = ܨcos(ߙ + ߚ)
Ces expressions ne sont pas applicables pour α =β=0, on peut transporter la force F de B en
A. en A, F se décompose suivant la direction de la tige du piston xx’ et de sa perpendiculaire,
en p et p’ poussée du coulisseau sur la glissière. On a :
ܨ௧ܿߠݏ
= ܺ ⟹ ߚݏܿܨ =
ߙ(݊݅ݏ+ ߚ)
14
Chapitre I : GENERALITES
ߠ݊݅ݏ ܨ
=
̀ = ܺ ⟹ ߠ݊݅ݏܨ
ߙ(݊݅ݏ+ ߚ)
P=P1−Mγ (1)
ܲ ܲ1− ߛ ܯ
ߚݏܿ = ߚݏܿ = ܨ (2)
ܲ ܲ1− ߛ ܯ
ܲ’ = ߚ݊݅ݏ = ߚ݊݅ݏ (3)
La poussée que la bielle exerce sur le maneton est égale à F d’où l’effort tangentiel :
Pour que l’arbre soit animé d’un mouvement uniforme, il faudrait, qu’en moyenne, l’effort
tangentiel Ft soit constant. Lorsqu’il s’agit d’un moteur à quatre cylindres, chaque cylindre est
moteur à tour de rôle et l’effort tangentiel sur l’ensemble des manivelles qui constituent le
15
Chapitre I : GENERALITES
vilebrequin est beaucoup plus régulier. On peut se contenter d’un volant d’une importance
moins grande.
I.2. La bielle :
I.2.1.Définition :
La bielle est une pièce mécanique dont une extrémité est liée au piston par un axe appelé
axe de piston et l’autre extrémité au maneton du vilebrequin. La bielle permet de transmettre
une force entre deux arbres mobiles.
Elle est l’un des éléments du système bielle-manivelle qui permet de transformer le
mouvement de rotation continu en un mouvement de translation, et réciproquement. Elle est
couramment utilisée dans les moteurs thermiques équipant les automobiles, locomotives à
vapeur, …etc. Utilisée dans un moteur thermique à combustion interne, la bielle transforme le
mouvement rectiligne alternatif des pistons en un mouvement rotatif continu du vilebrequin.
Le premier alésage est petit appelé pied de bielle relié à l’axe du piston : Il y a
plusieurs techniques pour le montage de l’axe du piston dans le pied de bielle.
_ Axe serré dans la bielle : ce serrage est obtenu par emmanchement (serrage de l’ordre
de 16 à 40 μ m, en recourant à un chauffage du pied de bielle (vers 250° à 300° C) pour placer
l’axe dans la bielle. Cette solution est la plus économique mais le mouvement pendulaire de
l’axe dans le piston amplifie l’usure du trou d’axe du piston. [2]
_ Axe flottant : dans le cas de moteurs chargés, on peut avoir recours au montage d’une
bague en bronze dans laquelle vient tourner librement l’axe de piston. L’axe peut tourner dans
le piston et dans la bielle et on peut admettre des pressions de contact axe-bielle plus élevées
que sans bague (avec certaines bagues en bronze au plomb, des pressions de l’ordre de 100 à
110 MPa peuvent être admises). [2]
L’axe doit être arrêté en translation car les jeux entre l’axe et la bielle sont de l’ordre
de 5 à 15 µm. Dans ce cas, cet arrêt est généralement réalisé par des circlips dans les trous
d’axe du piston. Il faut vérifier qu’en aucun cas l’inertie du circlips au point mort haut ou au
point mort bas ne supprime la tension qui l’applique au fond de sa gorge.
16
Chapitre I : GENERALITES
Il faut, dans le cas d’un axe flottant, assurer un graissage de la bague, ce qui peut être
réalisé soit par retombée d’huile sous le piston (voir la figure) soit par remontée d’huile à
travers la bielle.
Le second alésage est grand appelé tête de bielle relié au vilebrequin, pour éviter le
risque de rompre le film d’huile entre le coussinet et le maneton, la tête de bielle doit être
aussi indéformable que possible et pour assurer un bon contact avec le dos du coussinet. Dans
la majorité des moteurs en V, on a un décalage entre les deux rangées de cylindres pour avoir
des bielles côte à côte. Par contre, dans certains gros moteurs diesel, on peut avoir des bielles
à fourche, ou des systèmes bielle-biellette.
Entre ses deux alésages on trouve une partie qui relie la tête au pied de la bielle appelée
corps de la bielle, pour que ce dernier résiste aux efforts de compression et de flambage, on a
recours à des sections en H ou en I.
La fixation de la tête peut se faire par vis ou par boulons de fixation, l’assemblage par
boulon provoque une fragilisation du raccordement tête-corps de bielle au niveau de la section
critique Pour résoudre ce problème, on peut être amené à faire des nervures de part et d’autre
de la tête de vis.
18
Chapitre I : GENERALITES
Fixation par vis : dans le cas d’une fixation par vis, on n’a pas de problème au niveau du
raccordement tête-corps mais la longueur déformable de l’élément de fixation étant plus
réduite, on est parfois amené à détourer le corps de la vis pour la rendre plus souple. [2]
I.2.2.Types de bielles :
a) Bielle monobloc :
La bielle monobloc ne forme qu’une seule pièce ce qui nécessite l’utilisation d’un
vilebrequin démontable. La figure suivante (I.16) montre la bielle monobloc.
b) Bielle assemblée :
La bielle assemblée se compose de deux parties : le corps qui contient le pied, le corps
et une partie de la tête et le chapeau qui sera maintenu par des vis ou boulons. Dans une étude
de conception il faut prendre en considération les contraintes qui agissent sur les boulons pour
mieux les dimensionner.
c) Bielle fendue :
Méthode peu rependue, la bielle principale est fendu au niveau de la tête pour permettre à
la bielle secondaire de s'accoupler au même maneton du vilebrequin.
19
Chapitre I : GENERALITES
I.2.3.Les liaisons :
a)Bagues ou coussinet :
La méthode la plus répandue est la méthode des deux demi-coussinets avec une bielle
assemblée pour la tête et une bague pour le pied.
Les coussinets :
— une bonne incrustabilité ; c’est-à-dire une bonne faculté d’absorber les particules
étrangères qui n’auraient pas été filtrées (filtration couramment utilisée 5 à 8 μm en première
monte, 10 à 15 μm en service) ;
— une bonne résistance au grippage, ce qui doit autoriser un contact accidentel à sec ou
avec un graissage limite sans risque de grippage du vilebrequin; il faut donc un matériau avec
une bonne rétention d’huile ;
— une bonne résistance à la corrosion ; l’huile mélangée aux produits de combustion
contenus dans les gaz de carter est parfois corrosive ;
20
Chapitre I : GENERALITES
Les roulements réduisent un peu plus les frottements si on les compare à des bagues et
nécessite moins de lubrification. Mais on ne peut les monté que sur les bielles monoblocs, ce
qui impose un vilebrequin démontable. Une technique couteuse qui n'est plus obligatoire
grâce aux progrès de fabrication actuels.
Le rôle de la bielle est de transmettre au vilebrequin les efforts reçus par le piston, en
transformant un mouvement rectiligne alternatif en un mouvement circulaire dans un seul
sens de rotation donc elle est soumise à des millions de chargements cycliques répétés. La
bielle doit être assez solide pour résister au chargement, comme elle doit être suffisamment
légère pour réduire les forces d’inertie.
La bielle est soumise à des efforts de combustion et d’inertie. Les efforts de combustion
vont faire travailler la bielle en compression et flambage (figure I.19). La variation des
températures dans les solides entraine une déformation thermique de la structure de la bielle,
qui est du même ordre de grandeur que les déformations élastiques. Dans la bielle, on
distingue deux chargements thermiques : le premier au niveau de la tête de la bielle (environ
150°) sous l’effet des frottements et le second au niveau du pied de la bielle (environ 300°).
21
Chapitre I : GENERALITES
Par contre, les efforts d’inertie vont faire travailler la bielle en traction et solliciteront les
vis de bielle. Ces efforts de traction induisent également une ovalisation de la tête de bielle
qui réduit le rayon de courbure dans le chapeau et au raccordement corps/tête et l’augmente
dans la zone du plan de joint.
22
Chapitre II : Dimensionnement
II. DIMENSIONNEMENT :
Pour calculer la force qui agit sur la bielle, il faut calculer la pression qui s’applique par les
gaz de combustion sur la tête du piston. Cette pression sera transmise à la bielle ainsi qu’au
vilebrequin.
La pression sur le piston peut se calculer à partir des calculs thermodynamiques d’un
moteur, elle se calcul comme suit : [3]
23
Chapitre II : Dimensionnement
25
Chapitre II : Dimensionnement
ࡼࢠ = ૠ. [ࡹ ࡼࢇ]
Donc la pression maximale qui s’applique sur le piston est obtenue à la fin de combustion
c'est-à-dire c’est la pression de détente
ࡼ max= ࡼࢠ = ૠ. ࡹ ࡼࢇ
26
Chapitre II : Dimensionnement
Avec : ݊ = ݈/ݎ
݈:Longueure de la bielle ;
ݎ:Rayon du vilebrequin ;
θ : angle que fait le vilebrequin avec la bielle;
݈= 218݉ ݉ = ݎ32݉ ݉
218
݊= = 6.81
32
27
Chapitre II : Dimensionnement
28
Chapitre II : Dimensionnement
ܧ
≤ ߬ௗ
ܵ
Avec :
S : la section cisaillée,
߬ௗ : Contrainte admissible au cisaillement.
Il faut donc qu'il soit assez résistant de part sa taille et de part les matériaux utilisés
pour sa fabrication tout en le faisant le plus léger possible (donc creux en général).
Donc :
ߨ ଶ
ܵ= ( ܦ− ݀ଶ)
4
D : diamètre extérieur de l’axe ;
d: diamètre intérieur de l’axe
ܴ
ܴ =
ݏ
Avec :
ܴ
ܴ =
2
ܴ : Limite élastique ;
ܴ : Limite à la rupture spécifique au matériau utilisé ;
ܴ : Limite à la rupture par cisaillement.
s: coefficient de sécurité.
Généralement l’axe du piston est un tube en acier cimenté, trempé et frité. On choisi donc
l’acier de cimentation 18CD4 qui a une bonne résistance mécanique et à la fatigue.
Les caractéristiques chimiques de l’acier 18CD4 :
C Si Mn Cr Ni Mo
% % % % % %
18CD4 0.20 0.35 0.80 1.20 0.40 0.30
29
Chapitre II : Dimensionnement
ܴ
߬ௗ =
2ݏ
En remplaçant les valeurs de s et ܴ dans la formule précédente, on aura donc :
߬ௗ = 45.9ܽܲ ܯ
ܧ ܧ
≤ ߬ௗ ⟹ ܵ ≥
ܵ ߬ௗ
28368.5
ܵ≥
45.9
ܵ ≥ 618.05݉ ݉ ଶ
ߨ ଶ
ܵ= ( ܦ− ݀ଶ) ≥ 618.05݉ ݉ ଶ
4
On prend : = ܦ1.5݀
Donc :
4 × 618.05
݀≥ඨ
1.25 × ߨ
݀ ≥ 25.09݉ ݉
= ܦ1.5݀ ⟹ = ܦ37.633݉ ݉
On prend : = ܦ38݉ ݉
Le diamètre extérieur de l’axe du piston sera le diamètre intérieur du pied de la bielle, donc
le diamètre intérieur du pied de la bielle est ࢊࢇ = ૡ
On considère le pied de la bielle comme une barre courbe à double encastrement chargée
30
Chapitre II : Dimensionnement
Avec φ1 en degré
M : Moment fléchissant ;
N : Effort normale.
ܨ = ܨ ௫ = 57359ܰ
ࡲ࢘
ࡹ ࣐ = ࡹ + ࡺ ࢘ ( − ࢉ࢙࣐ ) − ( ࣐ ܖܑܛ− ) ࣐ܛܗ܋ (ࡵࡵ. ) [4]
ࡺ ࣐ = ࡺ ࣐ܛܗ܋+ ࡲ() ࣐ܛܗ܋ ࣐ ܖܑܛ (ࡵࡵ. ) [4]
࢘ = . ૠ
ܯ0=13.48 ܰ . ݉ ܰ 0=27302,8ܰ
ܯφ=55.62 ܰ . ݉ Nφ=25352.72ܰ
Les contraintes dans les fibres intérieures et extérieures ont pour expression (barre courbe
chargée uniformément) :
࢘ − ܊ܐ
࣌ = ൬−ࡹ ࣐ ∗ + ࡺ ࣐ ൰∗ (۷۷. ) []
ࢎ࢈(࢘ − )܊ܐ ࢈ ∗ ܊ܐ
܊ܐି ܕܚ
࣌ࢋ = ቀࡹ ࣐ ∗ −ࡺ ࣐ ቁ∗ (II.6) [4]
ࢎ࢈(܊ܐି ܕܚ ) ࢈∗܊ܐ
32
Chapitre II : Dimensionnement
Donc on doit choisir un matériau qui résiste bien aux pression et efforts répétées et dont la
résistance pratique doit être supérieure à 200ܰ /݉ ݉ 2
L’acier 42CrMo4 est un acier qui a une résistance à la rupture supérieure à 1200ܰ /݉ ݉ ଶà
une température de 20°C.
On prend un coefficient de sécurité de 5 pour une forme complexe tel que la bielle.
ࡾࢋ
ࡾࡼ =
࢙
s : coefficient de sécurité ;
ܴ : Limite à la rupture.
ࡾ ࢋ = ࡺ /
33
Chapitre II : Dimensionnement
La bielle est liée au piston au moyen d’un axe par une articulation pivot. L’effort appliqué
sur l’axe est = ܨ57359ܰ . Reparti sur l’axe suivant le diagramme de la figure suivante :
Entre les points a et b, la charge linéaire est triangulaire entre b et c et elle est uniforme.
34
Chapitre II : Dimensionnement
=ݔ0 → ܶ= 0
൜
݈ = ݔ → ܶ = ܨ/2
Pression de contact :
On utilisant des coussinets en aluminium-étain Al-Sn qui ont les caractéristiques
suivantes :
. Bonne résistance à la température et au grippage ;
. Bonne conformabilité ;
36
Chapitre II : Dimensionnement
D’où ݈ ≥ 31.44݉ ݉
On prend : ࢈ =
37
Chapitre II : Dimensionnement
Vérification au cisaillement :
ࢀ ࢇ࢞ ∗ ࡿ࢟
࣎= ≤ ࣎ࢉ࢙ (ࡵࡵ. ૢ)
࢈∗ࡵ
࣎: Contrainte au cisaillement ;
࣎ࢉ࢙: Contrainte de cisaillement admissible.
ܾ : Largeur maximale de la section At.
ࢀ ࢇ࢞ = ࡲ = ૠૢࡺ
ࡵ: Moment d’inertie de la demi-section par rapport à un diamètre.
38
Chapitre II : Dimensionnement
ࡵ= ඵ ࢠࢊ
ோೌ గ
=ܫන ∗ݎ݀ ݎන ݊݅ݏଶߠ݀ߠ
ଷ
(ܫܫ. 20)
ோೌ గ
1 1
=ܫන ݎଷ ݀ ∗ݎන [ − ܿݏ2ߠ] ݀ߠ
2 2
ܴସ ߨ
=ܫ ∗
4 2
ௗೌ
Mais ܴ = donc :
ଶ
ࢊࢇ ࣊
ࡵ= ∗ (ܫܫ. 21)
ݏ௬ = ඵ ܣ݀ݕ
Avec ܻ = ߠ݊݅ݏݎ = ݖ
ோೌ గ
ܵ௬ = න ݎଶ ݀ ∗ݎන ߠ݀ ߠ݊݅ݏ (ܫܫ. 22)
2 ଷ ݀ଷ
ܵ௬ = ܴ =
3 12
࣎ࢉ࢙: Contrainte admissible de cisaillement ; ࣎ࢉ࢙ = ܴ
En remplaçant les expressions de ࣎ࢉ࢙ , ܵ௬ et I dans la formule (II.19) , en tenant compte que I
16ܨ 32ܨ
݀ ≥ ඨ ⟹ ݀ ≥ ඨ
3ߨ ∗ ࣎ࢉ࢙ 3ߨ ∗ ܴ
39
Chapitre II : Dimensionnement
32 ∗ 57359
݀ ≥ ඨ
3ߨ ∗ 240
ࢊࢇ ≥ ૡ.
= ܨ56737ܰ
ܴ = 240ܰ /݉ ݉ ଶ
D’où Smin ≥(ܨ/ܴp) (II.23)
40
Chapitre II : Dimensionnement
57359
⟹ ≥ݐඨ
11 ∗ 240
⟹ ࢚≥ .
On prend =ݐ5݉ ݉
On aura les dimensions suivantes :
Largeur minimale de la bielle : ℎb≥ 5 ⟹ݐℎb≥5*5
ࢎ࢈ ≥
Vérification au flambement :
On a supposé que la longueur de la bielle = ܾ = ܮ218݉ ݉ , il nous reste de vérifier si
cette longueur satisfait la condition de résistance au flambement :
41
Chapitre II : Dimensionnement
Avec :
E : module de Young (spécifique au matériau choisi) ;
L : longueur de la bielle ;
ܫ௬ : Moment quadratique de la section transversale minimale du corps de la bielle
(section en H).
42
Chapitre II : Dimensionnement
ଷ௧ ି௧ ଷ௧
ଶ ଶ ଶ ଶ௧
ℎଷ ∗ ݁
ܫ௬ = − න න ݕ݀ݔ݀ݕݔ− න න ݕ݀ݔ݀ݕݔ
12
ିଷ௧ ିଶ௧ ିଷ௧ ௧
ଶ ଶ ଶ
ଷ௧ ଷ௧
ଶ ଶ
ସ ଶ
500 ∗ ݐ 15ݐ −15ݐଶ
ܫ௬ = − න ቈ ݕ݀ݕ− න ቈ ݕ݀ݕ
12 8 8
ିଷ௧ ିଷ௧
ଶ ଶ
D’où
500 ∗ ݐସ
=ܫ
12
=ܫ130208,33݉ ݉ ସ
ܨ = 5402752,5N
= ܨ57359ܰ < ܨோ
43
Chapitre II : Dimensionnement
ܨ < ܨ ⟹ Condition de résistance au flambage vérifiée, La bielle reste droite, elle est
dite en équilibre stable (il y a une stabilité élastique).
ܫ
=ݎඨ (ܫܫ. 28)
ܵ
: caractérise la flexibilité de la poutre et permet de classer les poutres ou colonnes
(courtes ou longue)
S : section minimale du corps de la bielle ;
I : moment quadratique.
On a ܵ = 11 ∗ ݐଶ = 11 ∗ 5ଶ
ܵ = 275݉ ݉ ଶ
=ܫ130208,33݉ ݉ ସ
D’où :
ܫ 130208,33
=ݎඨ =ඨ ⟹ = ݎ21.76
ܵ 275
44
Chapitre II : Dimensionnement
Le serrage du chapeau doit produire un couple opposé au moment d’ovalisation pour éviter
les décollements au plan de joint lors de l’échappement au point mort haut quand les efforts
d’inertie sont maximaux sur la bielle. Pour assurer ce couple, on décale l’axe de la vis du
centre de gravité de la surface de portée. Ce décalage est fait du côté de l’alésage. [2]
Le boulon est un élément de montage très utilisé pour joindre deux composantes d’un
système, il permet d’effectuer la dépose non destructive des assemblages.
Fixation par vis : dans le cas d’une fixation par vis, on n’a pas de problème au niveau du
raccordement tête-corps mais la longueur déformable de l’élément de fixation étant plus
réduite, on est parfois amené à détourer le corps de la vis pour la rendre plus souple.
45
Chapitre II : Dimensionnement
Quel que soit le système employé (SI ou Anglais) les boulons sont soumis à des normes de
fabrication relatives aux dimensions et à la résistance.
En ce qui concerne la résistance, les boulons sont regroupés dans des classes ide
identifiées par
deux nombres, le premier représente la résistance en traction en MPa divisée par cent, le
second exprime dix fois le rapport entre la limite minimale d’élasticité Sp et la résistance
minimale en traction Su.
Tab. II.2.Résistance
Résistance des boulons SI relative aux classes les plus courantes
46
Chapitre II : Dimensionnement
47
Chapitre II : Dimensionnement
ܵ∗ ܲ
ܨ =
݊
Où :
S : surface d’application de la pression maximale (surface du piston) ;
P : pression maximale qui s’applique sur le pison ;
݊ : Nombre de boulons.
La condition de résistance est vérifiée. Donc les deux boulons sont suffisamment résistants
à la pression maximale.
Donc :
࣌ࢊ = . ∗ ࡺ /
49
Chapitre II : Dimensionnement
50
Chapitre III : Mise en œuvre du modèle élément finis
de la bielle
III.1.Modélisation géométrique :
Pour créer les formes de base des pièces, nous commençons par une section définissant
la forme générale, cette étape est représentée sur la figure III.1 :
Dans cette étape, on Extrude les sections transversales sur 16 mm de chaque coté du plan
du milieu, en pièces solides. Elles sont représentées sur la figure suivante (III.2) :
51
Chapitre III : Mise en œuvre du modèle élément finis
de la bielle
52
Chapitre III : Mise en œuvre du modèle élément finis
de la bielle
Chaque trou d’une pièce doit être coaxial avec un trou de l’autre pièce.
Les surfaces sur lesquelles on a réalisé les perçages sur l’une de ces pièces doivent
être coïncidentes avec les surfaces sur lesquelles on a réalisé les perçages de l’autre
pièce.
53
Chapitre III : Mise en œuvre du modèle élément finis
de la bielle
54
Chapitre III : Mise en œuvre du modèle élément finis
de la bielle
Fig.III.6. Boulon
Cette étape consiste à créer deux demi-coussinets de diamètre extérieur de 64mm pour la
tête et un autre coussinet de diamètre extérieur de 38mm pour le pied de la bielle. Les
coussinets sont en alliage bronze-aluminium.
55
Chapitre III : Mise en œuvre du modèle élément finis
de la bielle
III.2.Simulation numérique :
La méthode des éléments finis fait partie des outils de mathématiques appliquées. Il s'agit
de mettre en place, à l'aide des principes hérités de la formulation vibrationnelle ou
formulation faible, un algorithme discret mathématique permettant de rechercher une solution
approchée d’une équation aux dérivées partielles (ou EDP) sur un domaine compact avec
conditions aux bords et/ou dans l'intérieur du compact.
Il s'agit donc avant tout de la résolution approchée d'un problème, où, grâce à la
formulation vibrationnelle, les solutions du problème vérifient des conditions d'existence plus
faibles que celles des solutions du problème de départ et où une discrétisation permet de
trouver une solution approchée.
Le but du calcul par éléments finis est la détermination des déplacements puis des
contraintes dans la structure de manière à valider la conception. [5]
56
Chapitre III : Mise en œuvre du modèle élément finis
de la bielle
Nous utilisons la méthode des éléments finis dans notre étude pour déterminer le
comportement de la bielle, et nous choisissons le logiciel de simulation numérique
SOLIDWORKS.
De façon générale, une résolution par éléments finis comporte trois étapes :
1. Préparation des données ou Pré-processing (génération de données) : définir de
problème ; les étapes majeures sont données ci-dessous :
Définition des points clés (keypoints) /lignes/surfaces/volumes ;
Définir le type d’élément fini, ses propriétés géométriques et les propriétés
physiques des matériaux ;
Maillage des lignes /surfaces/volume si cela est requis.
Définition des matériaux.
2. Traitement ou Processing : assigner les charges, contraintes (conditions aux limites) et
résolution ; on spécifie notamment la nature des charges (localisées et/ou distribuées),
Contraintes ou conditions aux limites (translation et rotation) et, finalement, on résout
le système d’équations.
57
Chapitre III : Mise en œuvre du modèle élément finis
de la bielle
III.2.2.Le maillage :
La méthode des éléments finis repose sur un découpage de l'espace selon un maillage.
D'habitude on choisit un maillage carré ou triangulaire mais rien n'interdit de choisir des
maillages plus complexes.
Il n'est pas non plus nécessaire que le maillage soit régulier et l'on a tendance à resserrer le
maillage près des endroits d'intérêts (par exemple aux endroits où l'on pense que la solution va
beaucoup varier), cependant il faut veiller à avoir des éléments faiblement distordus (se
rapprocher d'un polygone régulier). Plus ce maillage est resserré plus la solution que l'on
obtient par la méthode des éléments finis sera précise et proche de la « vraie » solution de
l'équation aux dérivés partielles.
Maillage linéaire
Il schématise un composant d’une structure qui est en compression. Dans cet élément, il est
supposé différent de zéro et qu’elle est constante sur la section droite. C’est généralement un
élément à 2 degré de liberté (DDL) par nœuds (u, v, w), pour déterminer son énergie
élastique.
58
Chapitre III : Mise en œuvre du modèle élément finis
de la bielle
Maillage surfacique :
C’est un élément bidimensionnel dans lequel on suppose que les contraintes sont uniformes
dans l’épaisseur et qu’elles sont perpendiculaires au plan de l’élément). Il est utilisé pour
modéliser des structures minces travaillant en membrane, c'est-à-dire sans rigidité de flexion.
Maillage volumique :
Dans cet élément, aucune hypothèse simplificatrice n’est posée sur les déformations et les
contraintes. Il est, par contre, nécessaire, pour calculer l’énergie élastique, de faire des
hypothèses sur l’évolution du champ de déplacement à l’intérieur de l’élément. Chaque nœud
comporte 3 inconnues : les trois composantes u, v, w du vecteur déplacement.
59
Chapitre III : Mise en œuvre du modèle élément finis
de la bielle
Dans les cas simple de géométrie la solution consiste à importer directement un modèle
géométrique issu d’un logiciel CAO comme CATIA, SolidWorks, etc.
Actuellement, les fichiers de modèle sont au format STEP, IGES ou STL qui sont des
formats d’échange standards. On peut définir une taille globale des éléments et on peut
également choisir la façon de découper une ligne particulière et puis on lance le mailleur
automatique.
Dans les cas d’un modèle de forme complexe comme dans le domaine biomédicale, il n’est
plus possible d’utiliser des logiciels de CAO pour créer le modèle. Une solution couramment
employée consiste à récupérer un nuage de points discrets par un système de numérisation, un
scanneur 3D, par exemple. Pourtant, des techniques de simplification doivent être appliquées
afin de réduire le nombre de points et, par conséquent, la taille du modèle.
60
Chapitre III : Mise en œuvre du modèle élément finis
de la bielle
Les conditions aux limites consistent à déterminer les cas de chargement sur la bielle dans
les différents cas de sollicitations. Par expérience, ils ont constaté que la distribution des
forces dans le cas de traction est différente de la distribution des forces dans le cas de
compression.
Dans le cas de traction, la distribution des forces sur le pied et la tête de la bielle est
uniforme sur un angle de 180°. [11]
Dans le cas de compression, la distribution des forces sur le pied et la tête de la bielle est
uniforme sur un angle de 120°. [11]
61
Chapitre III : Mise en œuvre du modèle élément finis
de la bielle
La charge maximale sur la bielle est = ܨ57359ܰ , et on suppose que la bielle est soumise
à un effort de traction égale à l’effort de compression, donc :
ܨ
=
ܵ
a) Cas de traction :
ܨ
ଵ =
ܵ
Avec : ܵ = ߨݎ ݁
57359
ଵ =
ߨ ∗ 19 ∗ 32
= , ࡹ ࡼࢇ
62
Chapitre III : Mise en œuvre du modèle élément finis
de la bielle
ܵ = ߨݎ௧݁
ݎ௧ : Rayon de la tête de la bielle
63
Chapitre III : Mise en œuvre du modèle élément finis
de la bielle
b) Cas de compression :
La distribution des forces est uniforme sur un angle de 120°
64
Chapitre III : Mise en œuvre du modèle élément finis
de la bielle
65
Chapitre III : Mise en œuvre du modèle élément finis
de la bielle
66
Chapitre III : Mise en œuvre du modèle élément finis
de la bielle
Caractéristiques du matériau :
Le matériau utilisé est l’acier 42CrMo4, les caractéristiques chimiques sont données dans
le tableau suivant :
C Ni Cr Mo Si Mn
min.-max min.-max min.-max min.-max min.-max min.-max
0.38-0.45 1.70 0.90-1.20 0.15-0.30 0.15-0.35 0.60-0.90
67
Chapitre II : DISCUSSION DES RESULTATS
IV.1.Cas de traction :
Contraintes de Von-Mises :
Pour ce cas de chargement on a calculé les contraintes selon le critère de Von-Mises, la
figure IV.1 montre que la contrainte maximale sur la bielle est localisée au niveau du
raccordement entre le pied et le corps de la bielle.
Donc, d’après Von-Mises la cassure est prévue sur le bras à coté du pied de la bielle ainsi
qu’au niveau du pied de la bielle (fissuration du pied de la bielle due à la concentration des
contraintes à ce niveau).
68
Chapitre II : DISCUSSION DES RESULTATS
Déplacements :
Déformations :
La figure IV.3, présente les déformations dans le cas de chargement précédent. La
figure montre très clairement que les déformations sont très importantes sur le pied sous
forme d’une déformation de traction de la bielle dont la valeur maximale est 8 × 10ିସ݉ ݉ .
La plus grande déformation dans le pied est enregistrée suivant la direction de
chargement en traction.
Limite d’élasticité :
1240 N/mm2
Contrainte maximale :
241 N/mm2
70
Chapitre II : DISCUSSION DES RESULTATS
Déformations :
La figure des déformations (Fig. IV.6) montre que les déformations sont très
importantes sur le pied et la tête de la bielle ; mais la valeur maximale est localisée sur le pied
de la bielle. La valeur maximale de cette déformation est égale à 1.206 × 10ିଷ .
Fig. IV.6.Déformations.
IV.2.Cas de compression :
Limite d’élasticité :
1240 N/mm2
Contrainte maximale :
112.41 N/mm2
La figure précédente nous montre que la contrainte maximale selon le critère de Von-
Mises est localisée sur le corps de la bielle, précisément au niveau du raccordement pied-
corps. C’est une contrainte qui reste loin de la limite élastique et la résistance pratique en
traction du matériau.
Déplacements :
La figure IV.8 présente les déplacements enregistrés suivant ce cas de chargement, on
remarque que le champ de déplacement augmente en partant de la tête au pied de la bielle.
Donc la valeur maximale se trouve au niveau du pied, elle est d’environ5.9210ିଶ݉ ݉ par
contre la valeur minimale se trouve au niveau de la tête dont la valeur est 4.9710ି଼݉ ݉ .
Déformations :
Les déformations enregistrées sur la bielle sont sous forme d’une déformation en
compression de valeur maximale d’environ 6.9810ିସ. La figure IV.9 montre que ces
déformations sont très importantes sur le corps de la bielle. La plus grande déformation est
enregistrée suivant la direction de chargement en compression sur le pied de la bielle.
72
Chapitre II : DISCUSSION DES RESULTATS
Limite d’élasticité :
1240 N/mm2
Contrainte maximale :
11 2.35 N/mm2
73
Chapitre II : DISCUSSION DES RESULTATS
Déplacements :
Déformations :
La figure IV.12 présente les déformations sur la bielle.
74
Chapitre II : DISCUSSION DES RESULTATS
Nous remarquons que les déformations dans ce cas sont presque identiques au cas
précédent c’est à dire que les déformations sont très importantes sur le corps de la bielle. Elles
sont sous forme de déformations de compression.
On sait que la bielle travaille dans des conditions très sévères de chargements mécanique et
thermique. Le chargement mécanique est la pression des gaz de combustion que la bielle doit
transmettre au vilebrequin et la contrainte thermique est la température dégagée par ces gaz de
combustion au niveau du pied de la bielle et par les frottements au niveau du vilebrequin.
Suivant plusieurs références, la distribution des températures est d’environ 300C° sur le
pied de la bielle de 150C° sur la tête de la bielle.
On refait l’étude statique selon le cas de chargement suivant :
Limite d’élasticité :
1240 N/mm2
Contrainte maximale :
860,2 N/mm2
75
Chapitre II : DISCUSSION DES RESULTATS
Si on compare ces résultats aux résultats précédents dans le même cas de chargement
sans température, on remarque que la distribution des contraintes varie clairement sur le pied
de la bielle.
Déplacement déformation
Fig. IV.14. Influence de la température sur le champ de déplacement et déformation.
76
Chapitre II : DISCUSSION DES RESULTATS
Limite d’élasticité :
1240 N/mm2
Contrainte maximale :
893,6 N/mm2
L’évolution des contraintes de Von-Mises nous montre une zone très sollicitée, c’est là
ou la température est très élevée (pied de la bielle), la contrainte maximale est
d’environ 893ܽܲ ܯ.
Si on compare ces résultats aux résultats obtenus pour le même cas de chargement
sans température, on remarque une différence de distribution des contraintes de Von-Mises.
77
Chapitre II : DISCUSSION DES RESULTATS
Déplacement Déformation
Fig. IV.16. Influence de la température sur le champ de déplacement et déformation.
78
Chapitre II : DISCUSSION DES RESULTATS
Les résultats sont donnés par la figure IV.7. On remarque que la contrainte maximale se
trouve au niveau du raccordement pied-corps et elle est d’environ112.423ܽܲ ܯ.
Pour valider notre modèle il faut que l’erreur commise soit inférieure à 2%. Elle se calcule
comme suit :
|ોܐܜ−
ો| ۻ܄
۳=ܚܝ܍ܚܚ × % ≤ %
ોܐܜ
ો ۻ܄:est la contrainte maximale de Von-Mises (résultat numérique)
Donc :
|. ૢૢ − . |
۳=ܚܝ܍ܚܚ × %
. ૢૢ
۳ =ܚܝ܍ܚܚ. %
On a trouvé que l’erreur est inférieur à 2% donc la condition est vérifier pour valider
notre modèle.
79
Conclusion
CONCLUSION GENERALE :
La bielle est l’organe du moteur thermique à combustion interne qui est soumis à des
sollicitations mécaniques et thermiques très importantes. Le but de l’étude menée au cours de
ce travail est de dimensionner et de concevoir une bielle qui résiste aux différents cas de
chargements répétées en montrant les états de déformations et contraintes qui sont
responsable des différentes dégradations remarquées sur le corps de la bielle.
Pour réaliser cet objectif, on a calculé l’effort maximal de compression sur la bielle à partir
des calculs thermodynamiques ainsi que les différentes contraintes s’exerçant sur les
différents composants de la bielle. A partir des contraintes calculées on a procédé au choix du
matériau adéquat pour la bielle et l’axe du piston, puis on a dimensionné les différents
composants de la bielle. Et on fin on a choisi les coussinets et les boulons de fixation après
leur vérification aux différentes sollicitations.
Traction sur le pied puis sur la tête avec une distribution des efforts sur un angle de 180° ;
Compression sur le pied puis sur la tête avec une distribution des efforts sur un angle de 120°
Les résultats de simulation nous ont montrés que la bielle dimensionnée peut résister aux
efforts de traction et de compression aux quelle elle est soumise. La contrainte numérique
trouvée est compatible avec la contrainte théorique calculée dans le chapitre II. Les
contraintes calculées selon le critère de Von-Mises ont prévue la cassure au niveau du pied de
la bielle et au niveau du raccordement pied-tête ce qui est logique par rapport à l’état de
chargement.
On peut dire que les résultats trouvés permettent de mieux comprendre l’état de
sollicitation et la tenue de la bielle dans ces conditions de fonctionnement, ce qui nous amène
à une meilleure conception géométrique de la bielle en tenant compte :
80
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Références bibliographiques :
[1] : BLANC Henri, « dynamique des rotors en torsion », technique de l’ingénieur, paris ;
2004.
[5] : Jean Charles Craveur, Dominique Marceau, « De la CAO au calcul », Edition Dunod ;
Paris, 2001.
[8] : M. Menardon, D. Jolivet ; « les moteurs » moteur à explosion, moteur rotatif, moteur
Diesel, 1998.
[13]: R.S. KHURMI; J.K. GUPTA; «a textbook of machine design»; first multicolor edition,
2005.
81
ANNEXE 1 :
Tableau 1 :
Type de moteur ݊ଵ ܲ [MPa] ܶ [K]
essence 1,34……………1,37 0,9……………….1, 9 600……………800
gaz 1,37……………1, 39 1…………………….2 650……………800
Diesel sans 1,35……………1,39 13,5……………..6 800…………..1000
compresseur
Diesel avec 1, 32………….1, 37 Jusqu’à 80 Jusqu’à 1100
compresseur
Tableau 2 :
Type de moteur ݊ଶ ܲ [MPa] ܶ [K]
essence 1,2…………….1, 3 0 ,35……………..0,6
1200…………1700
Diesel 1,15……………1,3 0,2………………..0,6
1000……………13
00
gaz 1,25…………….1,35 0,2………………..0,55 1100…………….15
00
Tableau 3 :
R48 R32
2
25,3
2 27,6
8 10
32
A A
R50
218
R28,5
38
R26,5 R19
28
8
12
COUPE A-A