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Sommaire
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Evaluation de la contribution des ménages dans la gestion des déchets urbains à Brazzaville
Figures et Tableaux
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Evaluation de la contribution des ménages dans la gestion des déchets urbains à Brazzaville
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Evaluation de la contribution des ménages dans la gestion des déchets urbains à Brazzaville
Résumé d’orientation
Le prix pratiqué pour la gestion des déchets urbains de la ville de Brazzaville est une question
sensible au sein de l’opinion. Les usagers n’expliquent les disparités et les hausses du prix que
comme le résultat d’une mauvaise gestion et non comme un signal de coûts croissants
d’enlèvement des déchets, suite essentiellement à des exigences accrues en termes de qualité.
Pourtant, les ménages de Brazzaville qui jusqu'aujourd’hui rejètent des déchets sans modération,
ni tri, ni préoccupations sanitaires, connaissent-ils réellement le prix qu’ils paient et y sont-ils
instruits ? Répondre à cette question permet de mieux connaître le comportement des
producteurs domestiques de déchets vis-à-vis de la production finale et du recyclage par les
prestataires, et, ce faisant, de réfléchir à une politique de gestion tarifaire adaptée en vue d’une
amélioration durable des pratiques d’assainissement urbain dans ce segment du déchet.
Ce rapport de fin de contrat doit donc être lu comme marquant une étape significative dans un
processus à plus long terme. La richesse des informations recueillies justifie en effet une
valorisation qui s’étalera sur une période de plusieurs mois. De plus, les hypothèses qui ont pu
être émises ouvrent de nouvelles perspectives de recherche qu’il conviendra de discuter.
Initialement trois objectifs avaient été assignés à ce programme :
Mieux comprendre les mécanismes de formation du consentement à payer chez les
ménages en faisant appel à l’économie expérimentale (méthode de l’évaluation
contingente) ;
Compléter les résultats par des études de cas en s’intéressant à la valeur d’existence
affectée (CAP) et à la sécurité économique et socio-sanitaire d’organismes de collectes ;
Disposer de valeurs de référence pour aider à la décision publique en matière de choix
d’une tarification applicable à Brazzaville.
Qu’il s’agisse de politique de prix ou de tout autre type de mesure, il nous est apparu nécessaire
de connaître la fonction de production des prestataires de services car elle permet d’évaluer le
comportement entrepreneurial retiré de la production de déchets, tant chez l’usager que chez les
ONG prestataires de services. Le tableau de tarification obtenu est donc une mesure de la
valorisation économique du processus de gestion des déchets.
Au delà d’inflexions normales dans une étude, ces objectifs ont été exécutés. Les deux premiers
chapitres se rattachent au premier objectif, le troisième au second objectif, enfin le dernier
chapitre au troisième objectif. On a analysé dans cette étude la production moyenne d’un usager
d’une commune d’arrondissement. Il convient désormais de travailler à un niveau de
désagrégation plus fin. La production de déchets doit en effet s’appréhender au niveau individuel,
ce qui permettra éventuellement d’affiner les conclusions et d’intégrer ces choix dans les
décisions d’équipement aussi bien de la mairie que des ménages.
Elaboration du document
L’élaboration d’une « Evaluation de la contribution des Ménages dans la gestion des déchets urbains de
Brazzaville », supervisée par Monsieur le Représentant Résidant du PNUD au Congo a été conduite par le Dr
Serge Didier LENGA, Consultant - Expert comptable agréé et le Dr Jeannin DAMBA, Consultant
National. La communauté des pratiques sur l’environnement du PNUD –Brazzaville a procédé à une pré-
validation technique du présent document.
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Introduction
La responsabilité de la gestion des déchets solides urbains est une compétence reconnue aux
collectivités locales. Pourtant, dans les grandes villes des pays en développement, l’État s’est
souvent substitué aux communes, passant directement des marchés de concession avec le
concours de financements nationaux et/ou internationaux. Dans le même temps, ces mêmes
villes, livrées à elles-mêmes, essayent sans grand succès de faire face à des besoins qui ne cessent
de croître, notamment dans les périphéries nouvellement urbanisées.
En pratique, et cela jusqu’à une période récente, la gestion des déchets solides suivait un schéma
très classique : collecte, évacuation et enfouissement en régie municipale ou par une concession
globale avec des résultats très contrastés mais partout insuffisants.
1Faute d’un cadre de coordination adapté, la collectivité locale se trouve, devoir régler des conflits de concurrence
entre les prestataires de service ou avec les populations.
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Termes de référence
Dans le cadre de ses travaux sur la définition de politiques d’atténuation et de gestion des
dommages environnementaux causé par les déchets en contexte urbain 2 , le Programme des
Nations Unies pour le Développement (PNUD) a effectué une étude sur les externalités
négatives liées à :
• la mise en œuvre d’une chaîne complète de traitement des déchets au niveau de la ville de
Brazzaville ;
• la définition des modalités de réinternalisation de ces externalités par l’entremise d’une
contractualisation marchande des susnommés rapports.
Cette étude a pour objectif principal de susciter l’adhésion des populations aux activités de
collecte des ordures ménagères et améliorer la qualité de service. Elle soutient la recherche d’une
compréhension des informations issues d’une représentation des dommages causés à
l’environnement par les ménages, mais aussi des données sur le consentement à recevoir (CAR)
une indemnisation compensatoire des gênes ressenties, ou encore le consentement à payer (CAP)
par les habitants (ménages) des zones concernées pour une résolution de ces gênes.
Les objectifs spécifiques portent essentiellement sur deux volets :
• Faire une cartographie des quartiers en vue de déterminer le nombre de ménages à même
de contribuer à l’enlèvement des ordures ;
• Déterminer et harmoniser les coûts des contributions par quartiers.
Cette étude est à replacer dans le cadre d’un ensemble de travaux effectués à l’échelle nationale et
internationale, portant sur l’estimation de la valeur des biens environnementaux faite à partir de la
capacité des habitants des zones concernées à payer ou à recevoir.
D’un point de vue de la démarche, les diligences visent à préparer :
1. l’établissement d’une représentation de la perception de l’environnement par les
ménages ;
2. l’analyse de la perception des gênes (nuisances) ressenties par les habitants ;
3. l’étude des mécanismes de valorisation de ces nuisances. Il s’agit notamment de mesurer
une capacité à :
o évaluer le dommage ressenti, en demandant aux ménages de définir le montant
d’un dédommagement compensateur (CAR) ;
o évaluer un règlement compensatoire proposé par les acteurs de la filière en
échange d’une activité correctrice et/ou d’atténuation des dommages (CAP)
2 Voir PNUD, « Plan de gestion des déchets solides liquides et excrétas de la ville de Brazzaville », Juin 2005.
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Méthodologie
Trois mécanismes de collecte et de traitement des données ont été définis dans le cadre de cette
étude :
• les entretiens collectifs ;
• les entretiens individuels spécialisés ;
• l’exploitation de la base d’information issue du rapport PRIPODE.
Les questions abordées ici ont trait aux pratiques des ménages en matière d’assainissement, la
qualité et la performance de leurs équipements, leur perception des systèmes améliorés et leur
volonté de payer pour les acquérir.
Ces informations ont permis d’asseoir, une vision qualitative des problèmes et des enjeux, à
découvrir. D’autres thèmes n’ont été abordés dans les discussions que pour éclaircir des
problématiques rencontrées lors de ces premières investigations.
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3 En tenant compte du taux annuel de croissance démographique de 3,2% du dernier recensement de 1984.
4 Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), Rapport mondial sur le développement humain,
2005.
5 BEAC: Programmation monétaire, Février 2003.
6 PIPC 2000-2002, Ministère de l’Economie, des Finances et du Budget, République du Congo.
7 L’inclusion figure dans le DSRP- Intérimaire où le VIH/SIDA est une problématique transversale.
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Un afflux important des ruraux et des migrants étrangers venus des pays d’Afrique Centrale et
d’Afrique de l’Ouest a créé non seulement un déficit dans le logement, mais aussi la production
d’une quantité importante de déchets solides et liquides générant ainsi des nouvelles pratiques
dans le mode de traitement de ceux-ci.
Le recensement des ménages effectué en 2005 dans la ville de Brazzaville a montré que cette
agglomération compte désormais plus de 200 000 ménages. Partant des estimations effectuées par
le Centre National de la Statistique et des Etudes Economiques (CNSEE), la population des
ménages de Brazzaville oscillerait entre 169 305 (modèle linéaire, 1996) et 250 890 (modèle
exponentiel, 2005). Il a été retenu pour la présente étude une moyenne de 203 685 ménages
répartis dans les différents arrondissements comme indiqués dans le tableau 1.
Nombre
de 42 942 16 386 17 194 25 265 32 610 44 001 25 287 203 685
Ménages
La nature du pouvoir économique des ménages de la ville de Brazzaville n’est pas caractérisée par
des données fiables. Les rares indications institutionnelles disponibles sur le sujet figurent dans le
DSRP-I. Une autre approche est contenue dans le rapport de recherche « Brazzaville, Pauvreté et
Problèmes Environnementaux » conduit sur le Programme Pauvreté–Population–
Développement élaboré par le Centre de Recherche et d’Etudes en Gestion des Entreprises de
L’Institut Supérieur de gestion de l’université Marien Ngouabi, en partenariat avec le CICRED
(France).
Echantillonnage
A partir de la base d’informations fournies par le CERGE, notre échantillon de 915 ménages a
été constitué selon la méthode des quotas avec comme variables de contrôle :
1. la taille du ménage ;
2. la situation individuelle,
3. le sexe du chef du ménage.
8
Source : Estimations du CNSEE (2006).
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Dans ce cas de figure, la structure d’allocation du revenu devrait être est inversée. En effet, la
durée de vie active extrêmement courte (20 ans en moyenne) accélère les comportements de sur-
épargne en vue de reconstituer une capacité à consommer après l’âge de la retraite (55 ans).
Cependant, la faiblesse du revenu empêche des comportements de report inter temporel de la
consommation. En effet, avec près de 53% de la population gagnant moins de 75 000 FCFA par
mois (Figure 3), le revenu entier est affecté à l’alimentation d’une part et à une épargne de
précaution minimale d’autre part.
Si l’on considère que l’allocation journalière de revenu pour des fins de consommation est de
2 357,56 FCFA/jour, cela fait 70 726,8 FCFA par mois pour 6 personnes. Ceci représente une
moyenne de 392,92 FCFA par jour et par personne (0,7144 dollar US/jour), très largement
inférieure aux 2 dollars journaliers recommandés dans le cadre des objectifs du millénaire pour le
développement.
9
Source : Rapport PRIPODE – Institut Supérieur de Gestion, CEREGE 2006
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Figure 3 : Tranches de revenu par mois des ménages (en milliers de francs) 10
[-45] 11,5%
[45-75] 23,4%
[75-100] 18,0%
[100-200] 26,7%
[200-300] 8,6%
[300-400] 3,1%
[400+] 3,5%
Le secteur agricole n’occupe que 1,7% de la population brazzavilloise dans l’agriculture, . Ceci
explique en partie la faible capacité de résorption et de valorisation des déchets aux fins de
recyclage dans les activités agricoles.
En considérant le statut des commerçants, chômeur et autres inactifs, la population sans emploi
fixe se situe à 28,6%, plus d’un tiers de la population active.
10
Source : Rapport PRIPODE, Institut Supérieur de Gestion, CEREGE/CICRED 2006
11
Source : Ibid.
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Cet état des lieux fait l’objet d’une analyse détaillée dans le plan de gestion des déchets solides
liquide et excrétas de la ville de Brazzaville. Quelques éléments de cette analyse sont repris dans
cette étude. Il s’agit de la caractérisation des quantités produites, des techniques classiques de
gestion des déchets, des pratiques au niveau de la ville de Brazzaville.
Il est également fait un bref rappel de la situation du cadre législatif et réglementaire.
Une évaluation des capacités d’enlèvement des ordures ménagères par les différents acteurs de la
filière (association et direction de l’environnement et de la propreté de la ville de Brazzaville)
complète cet état des lieux.
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Cette démarche est couramment utilisée dans les pays qui ont mis en place une réglementation
adéquate et des structures à la fois bien organisées et équipées. Ici, il s’agit pour les
producteur(s)/détenteur(s) de déchets de remplir les obligations suivantes :
• La prévention : toute personne qui produit ou détient des déchets est tenue d'en assurer
ou d'en faire assurer l'élimination conformément aux dispositions de la présente loi, dans
des conditions propres à éviter les effets préjudiciables à la santé de l'homme et à
l'environnement ;
• La valorisation, tri : l'élimination des déchets comporte les opérations de collecte,
transport, stockage, tri et traitement nécessaires à la récupération des éléments et
matériaux réutilisables ou de l'énergie, ainsi qu'au dépôt ou au rejet dans le milieu naturel
de tous autres produits dans des conditions propres à éviter les nuisances ;
• La transparence : les producteurs, doivent justifier que les déchets engendrés, sont de
nature à être éliminés dans les conditions requises. L'administration est fondée à leur
réclamer toutes informations utiles sur les modes d'élimination et sur les conséquences de
leur mise en œuvre. Les entreprises qui produisent, éliminent, se livrent à des opérations
de courtage ou de négoce des déchets, sont tenues de fournir à l'administration toutes
informations concernant l'origine, la nature, les caractéristiques, les quantités, la
destination et les modalités d'élimination des déchets qu'elles produisent, remettent à un
tiers ou prennent en charge.
• La responsabilité : au cas où les déchets sont abandonnés, déposés ou traités
contrairement aux prescriptions définies plus haut, l'autorité titulaire du pouvoir de police
peut, après mise en demeure, assurer d'office l'élimination desdits déchets aux frais du
responsable. Toute personne qui remet ou fait remettre des déchets appartenant à
certaines catégories (comme les déchets industriels spéciaux) à tout autre que l’exploitant
d’une installation d’élimination agréée, est solidairement responsable avec lui des
dommages causés par ces déchets.
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Pratiques de gestion
Depuis 1988, la gestion des déchets dans la ville de Brazzaville est libéralisée et a vu l’émergence
d’autres types d’acteurs intervenant auprès des services municipaux. La collecte des déchets
ménagers se fait par des individus ou des associations qui réclament un abonnement journalier ou
mensuel au producteur des déchets. Ces déchets ainsi collectés sont transportés dans des pousse-
pousses ou des charrettes vers les aires de transit ou des décharges sauvages (non autorisées par la
mairie) disséminées à travers la ville.
Les aires de transit constituent souvent le point de tri et de valorisation (production de brut de tri
et de terreau). Les matières organiques issues du tri sont utilisées dans les ceintures maraîchères.
Une partie des produits métalliques et plastiques sont récupérés par des artisans inorganisés qui
les utilisent comme tel ou après une transformation. Les rebus de tri et les autres déchets non
valorisés peuvent demeurer longtemps sur les aires de transit jusqu'à ce que les services
municipaux trouvent les équipements nécessaires (chargeur et camion benne) pour les enlever et
les acheminer vers les décharges finales qui sont essentiellement des zones de ravinement.
Dans les zones périurbaines, les déchets sont produits et traités sur place par enfouissement,
incinération ou pour le remblayage. La multiplicité des acteurs intervient sans aucune articulation
les uns aux autres. L’une des conséquences de la mauvaise gestion des ordures ménagères est la
dissémination des décharges sauvages.
13
Nzila et al., 2004 in « Plan de gestion des déchets », op. cit.
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Evaluation de la capacité d’intervention des différents acteurs dans la gestion des ordures
ménagères
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Tableau 4 : Liste des associations assurant le ramassage des ordures ménagères dans la ville de Brazzaville
Nombre Nombre de Tarif mensuel
Statut Effectif du Nombre de
Dénomination Arrondissement d’abonnés Chariots appliqué
Juridique personnel passages/semaine
réels Fonctionnels (FCFA)
1 CAVICO Coopérative 1 et 2 271 4+4 4 1000/1500 3
AVOBRA
2 Association 1 290 2+5 5 1200 3
Makélékélé
3 DJD Association 1 et (2) 460 2+8 8 1200/2400 3 et 6
4 AVOBRA Plus Association 2 et (1) 350 2+9 9 1200/5000 3
Association
5 Jeunes Bâtisseurs 4 246 1+8 8 1200/1500 3
ONG
5 charistes, 20
6 Bopéto Bilanga Association 4 et centre-ville 400 - 1200 3
trieurs
AVOBRA
7 Association 4 225 2+6 6 1200 3
Plateaux
8 GECOMUS Association 3 166 4 1200 3
9 ASSEP Association 3 100 4 1200 3
10 AJACD Association 5 250 2+5 5 1200/1500 3
11 AROM Association 5 10 800/1200
12 ACSR Association 6 950 1+20 20 1200 3
Association
13 OVTSFR 6 2000 17+35 35 1000 3
ONG
Total : 5 708 118
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Tableau 6 : volume mensuel traité par les associations répertoriées dans les différents arrondissements de Brazzaville.
Production Production Production Taux de
Nombre de Nombre Nombre
mensuelle des enlevées par enlevées par couverture
ménage d'association d'abonnés
Arrondissement déchets semaine mois (%)
Makélékélé 42 942 3 5 410,69 1021 4,2882 128,646 2,37
Bacongo 16 386 2 2 064,63 500 2,1 25,2 1,22
Potopoto 17 194 2 2 166,44 300 1,26 15,12 0,70
Moungali 25 265 2 3 183,39 850 3,57 42,84 1,35
Ouenze 32 610 1 4 108,86 250 1,05 12,6 0,31
Talangai 44 001 3 5 544,12 3500 14,7 176,4 3,18
Mfilou 25 287 0 3 186,16 0 0 0 0
Total 203 685 13 25 664,31 6 421 26,9682 400,806 1,56
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Concernant les collectivités locales, des dispositions législatives et réglementaires ont été
élaborées par le Gouvernement dans le cadre de la décentralisation et la déconcentration de
l'administration du territoire congolais, à savoir :
Loi n° 3-2003 du 17 janvier 2003 fixant l’organisation administrative territoriale ;
Loi n° 7-2003 du 6 février 2003 portant organisation et fonctionnement des collectivités ;
Loi n° 8-2003 du 6 février 2003 portant loi organique relative à l’exercice de la tutelle sur
les collectivités locales ;
Loi n° 9-2003 du 6 février 2003 fixant les orientations fondamentales de la
décentralisation ;
Loi n° 10-2003 du 6 février 2003 portant transfert des compétences aux collectivités
locales.
Ces différents textes confèrent au Maire l'autonomie administrative et financière afin de veiller à
la salubrité publique et à la protection de l’environnement. Dans leur ensemble ces textes sont
ignorés au niveau des mairies d’arrondissement. Et jusqu’à ce jour ces lois n’ont pas encore
connu un début de mise en application.
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Les odeurs
La nuisance olfactive est la première nuisance citée par l’ensemble des personnes et celle qui
manifeste la présence des déchets, amplifiant par là les autres nuisances. Les odeurs sont liées :
• au dégagement du biogaz dans le confinement des déchets ;
• au passage des chariots/pousses transportant des ordures fraîches ;
Elles sont la principale cause des plaintes de riverains : anticipées dans le cas d’un projet, elles
deviennent un des motifs explicites de refus d’installation d’un centre de transit. Au-delà de la
gêne provoquée par l’odeur, celle-ci provoque des inquiétudes dues :
• au fait que l’odeur soulève des craintes diffuses sur sa nocivité donc sur son impact
sur la santé ;
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• au lien odeur/biogaz : le simple terme « gaz » soulève des craintes quant à son impact
sur l’environnement ;
• au lien subjectif odeur/vue : la visualisation des ordures, par le biais en particulier du
passage des camions, semble suggérer ou amplifier l’odeur. Bien au-delà de la simple
gêne olfactive, l’odeur est le catalyseur d’un ensemble « d’angoisses », un malaise
diffus lié à la situation sur le terrain mais qui s’inscrit dans un contexte global de
questions environnementales et de perte de crédibilité du discours « rassurant » du
politique ;
Les bruits
On entend essentiellement par ici les nuisances sonores dues aux activités religieuses des églises
de réveil qui se livrent à des incantations et des prédications d’une puissance sonore extrêmement
significative, et aux bars dont le réglage des décibels n’est jamais effectif.
Les populations sont souvent désarçonnées par la difficulté morale que représente la mise en
accusation de « Prêtres de Dieu » d’une part, et le frein des activités économiques de survie d’un
exploitant « se débrouillant pour vivre » (SIC).
Les envols
Longtemps les envols de papiers, sacs plastiques, etc. – parce que mal maîtrisés – ont été une
source de mécontentement. Les ménages réclament des mesures de :
• recouvrement intermédiaire (pré collecte) de qualité ;
• La présence de filets autour de la zone d’exploitation de transit limiterait les envols qui
seraient de plus en plus rares ;
• L’incinération des sachets.
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Les affirmations sur la non dangerosité de ce type de sites, aussi argumentées soient-elles se
heurtent à deux freins :
• Les antécédents qui ont décrédibilisé le discours des acteurs institutionnels (évolution en
décharges sauvages) ;
• Le refus d’entendre et même d’écouter, l’objectif étant le rejet de l’aire de transit et/ou de
stockage à proximité de chez soi.
Niveau d’information des ménages sur les maladies liées aux déchets et excrétas
Une complainte est largement partagée par tous les acteurs sur la faiblesse du niveau
d’information général. Les ménages estiment qu’elles sont victimes de fausses informations.
Un sentiment d’inquiétude traverse l’ensemble des entretiens, tant le fossé semble s’élargir entre
les besoins nationaux et la lenteur des réalisations pour des raisons sociologiques, politiques, et
techniques.
Il existe un profond sentiment de peur de voir les hommes politiques congolais se lancer dans
l’une des dernières activités économiques à faible seuil d’entrée capitalistique, ravissant ainsi un
outil crucial de survie collective.
C’est encore le sens de l’interprétation et de la compréhension d’un éventuel lancement d’une
société de ramassage mécanisé des ordures par la mairie centrale de Brazzaville.
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Les lixiviats
Pourtant bien maîtrisés techniquement de nos jours, les lixiviats ne semblent pas inquiéter les
ménages. La raison incombe au niveau de compréhension des dynamiques géologiques. En effet,
peu comprennent le sens réel de l’aménagement d’une aire de transit, encore moins de son coût,
car les phénomènes de contaminations de la nappe phréatique sont opaques.
Pour les prestataires de services, il faut insister sur la plus grande vigilance possible dans le
traitement adéquat des lixiviats. En effet, il peuvent s’avérer mortels pour les agents (ex. :
présence de mercure des piles usées, toxines botuliques, etc.).
Un autre problème peut cependant être soulevé par les opposants à un centre de stockage, celui
de la pérennité des géo-membranes.
Les pratiques
L’extrême variabilité des pratiques en matière de pré collecte confirme la jeunesse du statut
institutionnel des organismes partis prenantes à l’assainissement de Brazzaville. D’abord, d’un
point de vue administratif, il existe une tendance à calquer les organigrammes d’organisations
professionnelles réputées. Le statut de Coordonnateur dans l’organisation voit souvent l’acteur
principal se cantonner à des activités de coordination « pure », rejetant les autres aspects de sa
tâche à une pléthore de collaborateurs administratifs : gestionnaires commerciaux, gestionnaires
comptables, administratifs, du personnel et du matériel sont des dénominations fonctionnelles
extrêmement courantes.
Le corollaire évident de ce type de pratiques est un éventail de subordination large (en moyenne 4
à 5 collaborateurs directs), où le coordonnateur gère plusieurs départements fonctionnels, avec
parfois l’apparition de structures sociales lourdes pour la taille de l’organisation. C’est le cas chez
OVTSFR et AVOBRA Plus avec les « mutuelles sociales internes » dont la vocation est
socialement défendable, mais qui obèrent fortement la rentabilité économique potentielle.
Aussi, le constat d’une évolution des pratiques de rémunération est sans doute à mettre en regard
de ce type de développements. En effet, dans le cas des deux associations précitées, un
mouvement considérable de revalorisation du statut des rémunérations a abouti à une hausse
salariale de près de 50% chez chaque collaborateur.
Il est à rappeler que le plancher salarial lors du lancement du projet RATRIVOM situait le salaire
à 32 500 FCFA mensuels pour un chariste et 50 000 FCFA pour l’administrateur. Dans le cas
particulier d’AVOBRA Plus, une politique sociale volontariste dénommée « New Deal » a été
promue par le Coordonnateur en intéressant les collaborateurs aux résultats. Il en a résulté une
hausse de la masse salariale qui semble limiter la prise en compte du renouvellement de
l’équipement de travail et des charges de fonctionnement inhérentes à l’activité normale de
l’organisation : charges liées à la réglementation du contrôle sanitaire, de la sécurité sociale, de la
tenue de documents administratifs, etc.
Il existe manifestement des sources parallèles de revenus qui ne correspondent pas aux
déclarations enregistrées. Elles sont liées aux pratiques de récupération des fonds, souvent
variables au gré d’une appréciation subjective de la catégorie sociale et professionnelle du
Ménage-client. Les tarifs pratiqués évoluent alors du simple au double, voire au triple si la
configuration s’y prête, traduisant une péréquation économique sans nom, mais explicative de
l’envolée salariale.
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Pour financer leurs activités, les collectivités locales recourent à une diversité de forme et de
source de financement (Loi n°30-2003 du 20 octobre 2003). Il s’agit des financements directs
par la collectivité ou l’Etat sur fonds propres ou d’emprunt, fonds de concours ou autre dotations
spéciales. Mais, le niveau de mobilisation et de recouvrement de ces fonds reste faible.
En outre la question du financement des déchets et surtout la mesure des coûts réels du service
sont des aspects très peu pris en compte dans les diagnostics des situations, dans l’élaboration des
plans stratégiques, de leur financement, et dans la conception des projets.
Ici il se pose un problème d’accès à l’information économique et financière .qui fait obstacle à la
mise en place des stratégies et des schémas financier cohérents. Même dans les cas où il y a
délégation, il n’existe pas de dispositions faisant obligation de fournir des informations
permettant une lisibilité des flux monétaires de plus en plus importants dans la filière.
Depuis près de deux décennies, il se développe à Brazzaville une mobilisation des ressources de
type associatif et individuel. Les associations et les individus assument une part importante des
activités liées au ramassage des ordures ménagères.
Devant l’impossibilité de financer la filière par les seules ressources budgétaires, c’est en
combinant plusieurs modes de financement adapté à chaque segment de la filière que se trouvent
les solutions pour financer durablement la gestion des déchets.
Mais il faut au préalable avoir une connaissance des coûts réels : coûts par nature, ou coûts par
poste, coûts directs, coûts indirects.
La finalité pour la Mairie de Brazzaville est que l’on parvienne à construire des stratégies
financières viables et durables en adéquation avec les ressources communales disponibles et
mobilisables auprès des ménages. Le niveau de mobilisation des ressources des ménages est
tributaire de l’appréciation quantitative des Consentement à payer / Recevoir. Leur détermination
et l’analyse de la distribution par quartier a permis dans le cadre de la présente étude de proposer
la grille tarifaire applicable.
Pour les 36,9% acceptant de payer pour une amélioration de leur situation environnementale, on
a un Consentement Global à Payer de 9 869,24 FCFA/mois.
Cette valeur masque les disparités entre les allocations pour chaque domaine d’environnement
(Air, Eau, Paysages, Sols, Déchets) dès qu’on les fait valoir (tableau n ° 6).
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Evaluation de la contribution des ménages dans la gestion des déchets urbains à Brazzaville
Tableau 6 : Valeurs moyennes des Consentement à Payer pour une amélioration des
situation environnementales dans les domaines Air, Eau, Paysages, Sols, Déchets
Si les contributions à payer pour une amélioration du niveau de vie environnemental représentent
en moyenne 1954,22 Francs CFA/mois, il existe néanmoins des disparités fortes suivant la nature
des domaines concernés. Les préoccupations sur l’eau viennent largement en tête (2 727,09
Francs CFA). Cette approche est due à la situation de pénurie en approvisionnement d’eau du
réseau urbain que connaît Brazzaville depuis la fin de la guerre de 1997. L’importance de l’eau
dans les activités ménagères explique clairement ce statut. En revanche, l’écart n’est que de 292,87
Francs CFA entre l’eau et les déchets.
Ce positionnement démontre le « poids » relatif des « déchets » face à « l’eau » dans les
représentations des ménages, en dépit du fait que « l’air » apparaît en première citation aux cotés
de « l’eau » en termes de perception. La confrontation en termes monétaires incite fortement au
« décrochage » en faveur de l’eau et des déchets. En effet, à 66,4%, les ménages considèrent que
la situation s’est dégradée, contre 19,6% qui la trouve inchangée et 5,2% améliorée (8,8% ne se
prononçant pas).
Air 22,4%
Eau 22,9%
Sols 7,7%
Déforestation 9,1%
Aliments modifiés 7,6%
Disparitions animales 2,8%
Bruits 7,4%
Déchets 20,0%
14
Source : op. cit.
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Evaluation de la contribution des ménages dans la gestion des déchets urbains à Brazzaville
Nombre
Population des CAP
Arrondissements Rang de
Ménages/Arrondissements (en FCFA)
quartiers
Dans les faits, l’arrondissement Makélékélé comprend en son sein un espace urbain et des
espaces semi urbains, voire ruraux. Cette situation est la même pour Talangai. Ces quartiers ont
été exclus de l’étude.
D’un point de vue méthodologique, il convient de souligner que le CAP moyen par quartier a été
calculé en supprimant les « faux zéros », ce qui revient à leur affecter la moyenne de l’ensemble
des autres observations (CAP strictement positifs et CAP nuls). Avec cette démarche, la moyenne
globale du CAP descend de 2 434,22 FCFA à 2 373,70 FCFA, sans changement pour les autres
variables.
Avec un écart-type de 579,66 FCFA, les CAP moyens de quartier oscillent entre 1 794,04 FCFA
et 2 953,36 FCFA. (les extremums obtenus sont de 4 388,65 FCFA au maximum contre 1 542,73
FCFA au minimum. Ils se situent dans les seuils de 5% de la « cloche » de la loi de distribution
normale d’une série statistique).
Dans tous les cas, on est toujours au dessus des 1 200 FCFA pratiqués (Tarif actuellement
pratiqué) par les mairies d’arrondissement concernant la taxe d’enlèvement des ordures
ménagères. Le tableau 8 et les figures 7 et 8 permettent de déterminer graphiquement les plages
d’oscillation d’un tarif acceptable par les ménages suivant les arrondissements. De même, ils
fournissent les bases d’une simulation des scénarii applicables aux acteurs opérateurs de la filière
notamment en termes d’évaluation de leur rentabilité.
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Evaluation de la contribution des ménages dans la gestion des déchets urbains à Brazzaville
Figure 6 : Limites monétaires d’oscillation du CAP moyen par Quartier (monter dans le texte au niveau après le cap global)
5000,00
CAP Gestion des Déchets
Tarif Pratiquéactuel
4500,00 CAP Max
CAP Min
4000,00
3500,00
3000,00
2500,00
2000,00
1500,00
1000,00
500,00
0,00
11
13
15
17
21
23
25
27
29
32
34
36
42
44
47
52
54
56
58
63
66
68
71
75
78
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Evaluation de la contribution des ménages dans la gestion des déchets urbains à Brazzaville
En termes de choix de politiques économiques, les items proposés aux ménages situent les
interventions de politiques d’assainissement concernant l’environnement par rapport aux cinq (5)
points prioritaires suivants (Figure 9) :
Créer un service de collecte des ordures ménagères ;
Créer des déchetteries modernes ;
Imposer l’emballage papier (ceci revient à interdire les emballages plastiques) ;
Interdire les décharges sauvages ; et v) Pénaliser les contrevenants.
La phase de rotation des items avec une démarche de choix cohérents de politique économique -
municipale et/ou gouvernementale - par les ménages place les préoccupations environnementales
en tête des sélections, mais avec une forte expression de besoins de définition de politiques
concomitantes dans deux autres domaines pour la municipalité. Ce sont :
la politique environnementale (2 795,19 FCFA) ;
la politique de santé publique (1 949,23 FCFA) ;
la politique d’amélioration de la qualité scolaire (1 591,07 FCFA).
Ces choix sont liés attitudes comportementales suivant la gestion domestique des déchets. Selon
les réponses données par les ménages, 15,7% déclarent être abonné à un service de collecte des
ordures par benne tasseuse, camion ou bac d’enlèvement des ordures. En revanche, 36,4%
acceptent volontiers la responsabilité de jeter leurs ordures dans la nature, contre 12,3% et 12,8%
de ménages qui déclarent respectivement enfouir leurs déchets ou les brûler. Enfin, 21,5% des
ménages déclarent faire recours aux services de collecte des déchets par le truchement des micros
entreprises de collecte. Ce pourcentage de réponse relativement important masque très mal les
disparités géographiques de la collecte.
15
Source : op. cit.
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Evaluation de la contribution des ménages dans la gestion des déchets urbains à Brazzaville
L’analyse typologique révèle à plus de 80% de restitution de l’information des axes factoriels (voir
figure 10) que ce sont les deux arrondissement à la périphérie de la ville qui pratiquent le plus le
rejets des déchets dans la nature, leur enfouissement où encore leur brûlage. Cet aspect des
choses est conforté par la présence de zones rurales inhabitées dans ces arrondissements.
En revanche pour Ouenzé, Moungali, et Talangai, la configuration géographique contraint le
comportement des populations. Elles font recours aux services de la mairie (lorsqu’ils existent),
où alors aux ONG d’assainissement présentes si ce n’est d’occasionnels individuels. Poto-Poto,
en raison de son confinement, et de la distance de rejet des déchets à faire pour les acteurs de la
filière, ne connaissait pas de services au moment de l’enquête ; là se pose particulièrement avec
acuité le problème de site de transit pour pouvoir acheminer les déchets hors agglomération.
Cette situation est à rapprocher de Bacongo, en dépit de l’existence de vastes espaces de dépôt
sauvages en bordure du fleuve Congo.
Partant de cette évaluation, on peut estimer le volume mensuel traité par les associations
répertoriées dans les différents arrondissements de Brazzaville. En effet, en partant des
résultats de l’enquête réalisée par le CREPA Congo (Tableau 6), il apparaît que la demande
des ménages – respectivement l’offre des organismes de pré collecte – en service
d’assainissement pour les ordures ménagères peut s’évaluer :
soit en termes absolus si l’on fait référence à la demande (respectivement offre)
potentielle globale annuelle des ménages (organismes) de l’arrondissement concerné ;
soit en termes relatifs si l’on s’en tient à un nombre d’abonnés retenus pour chaque
association, au prorata des ménages présents dans l’arrondissement.
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Evaluation de la contribution des ménages dans la gestion des déchets urbains à Brazzaville
Figure 8 : Typologie de gestion domestique des déchets par arrondissement (Analyse factorielle des correspondances multiples)
Axe 2 (17.2%)
MFILOU
Enfouis
pré-collecte
Brulés
OUENZE
de
Axe 1 (71.3%) TALANGAI
Degré d’urbanisation
Pratiques
Collecte Micro-entreprise
(-) Faible Forte (+)
MAKELEKELE Non réponse
Jetés dans la nature POTO-POTO
des
BACONGO
Degré
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20 1 440 1 111 0,55% 4 5 097 600 11 894 400 2 759 360 26 751 360 5 701 973
30 2 160 1 667 0,82% 7 8 920 800 17 841 600 4 240 992 41 503 392 7 176 608
40 2 880 2 222 1,09% 9 11 469 600 23 788 800 5 620 672 54 879 072 10 027 595
50 3 600 2 778 1,36% 12 15 292 800 29 736 000 7 102 304 69 631 104 11 502 229
60 4 320 3 333 1,64% 15 19 116 000 35 683 200 8 583 936 84 383 136 12 976 864
70 5 040 3 889 1,91% 19 24 213 600 41 630 400 10 167 520 100 511 520 13 075 147
16 Il faut tenir compte, dans le calcul de ces charges globales, du poids de l’investissement tel que l’on est : Nombre de chariots x 350 000 FCFA.
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Evaluation de la contribution des ménages dans la gestion des déchets urbains à Brazzaville
Suivant les différents paliers de stratification de la pré collecte, il apparaît une demande stabilisée
en face d’une offre dynamique et diversement évolutive. Le volume de production annuel de
départ du modèle économique correspond à la totalité de la production potentielle déterminée en
fonction de la taille du ménage (6 personnes) et du poids des déchets (0,6 kg).
Les paliers de charistes (ou de chariots) traduisent un besoin de caractérisation de la filière
« gestion et assainissement » afin de préserver l’éventuelle hausse des termes de la concurrence
par une âpreté accrue.
La raison principale est due aux gains de productivité tirés de la fonction d’administration sur la
rentabilité économique d’une ONG de pré collecte. En effet, il apparaît clairement que la
fonction de demande économique est une fonction hyperbolique concave (Figure 11) de la forme
analytique :
Yf ( x ) = 366,63 x −1
Il est souhaitable qu’ à partir de 50 charistes, les associations de collecte soient affiliées aux
centres de gestion agréés .
Par ailleurs, la multi contingence du modèle économique suppose de garder une réflexion
d’analyse à partir de plusieurs entrées, et plus particulièrement :
1. Le CAP appliqué ;
2. Le niveau de compétence de la fonction d’administration ;
3. Le surcoût généré par l’entrée de la pratique dans le domaine formel (régularisation des
charges sociales notamment) ;
4. L’analyse spatiale de la configuration urbaine des ménages à Brazzaville.
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Evaluation de la contribution des ménages dans la gestion des déchets urbains à Brazzaville
350
300
250
200
150
100
-1
y = 366,63x
2
R =1
50
-
10 20 30 40 50 60 70
Par rapport au dernier point, la disparité des pratiques de tarification au sein du même organisme
pose de manière crue le problème de la péréquation applicable pour la détermination d’un tarif
commun.
La variabilité de la configuration spatiale et urbaine ne garantie pas qu’il soit possible de trouver
des segments commerciaux homogènes au sein d’un arrondissement, ou entre les
arrondissements.
Cette impossibilité de présence continue et contiguë des ménages et/ou des structures
commerciales oblige à une réévaluation adaptation dans la proposition de grille tarifaire
applicable. Les cas n° 1, 2 et 3 permettent une évaluation estimative pour différents modèles
d’ONG.
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Evaluation de la contribution des ménages dans la gestion des déchets urbains à Brazzaville
Tableau 10 : Cas n° 1 : Exploitation économique des ONG et GIE aux Tarif actuel pratiqué (1 200 FCFA)
AVOBRA AVOBRA JEUNES BOPETO AVOBRA
CAVICO DJD GECOMUS ASSEP AJACD AROM ACSR
MAKELEKELE PLUS BATISSEURS BILANGA PLATEAUX
Nombre d'Administrateur(s) 5 2 2 2 1 1 2 2 2 2 5 1
Cout Moyen d'un Administrateur 90 000 90 000 90 000 90 000 90 000 90 000 90 000 90 000 90 000 90 000 90 000 90 000
Nombre de Chariste(s) 8 5 9 8 8 25 6 4 4 5 40 20
Cout moyen d'un chariste 42 000 42 000 42 000 42 000 42 000 42 000 42 000 42 000 42 000 42 000 42 000 42 000
Chariots 7 5 9 9 10 0 6 4 4 12 10 22
Etat de marche 4 5 9 8 8 0 6 4 4 5 10 20
Immobilisés 3 0 0 1 2 0 0 0 0 7 0 2
Nombre d'Abonnés 275 290 350 460 264 401 250 100 200 254 800 1000
Ménages 271 290 350 460 246 400 250 100 200 250 800 1000
Restaurants 10 3
Hotels 2 1 1
Ecole 4 5
Administration 1
Tarifs moyens (mois) 1 250 1 200 1 200 1 800 12 567 1 200 1 200 1 200 1 200 2 675 2 350 1 200
Tarifs 1 1 500 1 200 1 200 2 400 35 000 1 200 1 200 1 200 1 200 5 000 5 000 1 200
Tarifs 2 1 000 1 200 1 500 3 000 2 400
Tarifs 3 1 200 1 500 1 200
Tarifs 4 1 200 800
Tarifs 5 (CAP Arrondissement) 2 620 2 620 2 164 2 165 2 060 2 336 2 420 2 421 2 422 2 765 2 765 2 765
Tarif 6 (CAP Quartier) 1 794 1 794 1 793 1 794 1 794 1 794 1 794 1 795 1 796 1 794 1 794 1 794
Charges d'exploitation (mois) 12 300 141 6 314 192 9 163 382 8 451 085 7 074 733 17 433 792 7 026 490 5 601 894 5 601 894 6 314 192 33 273 664 15 622 304
Charges d'administration 6 372 000 2 548 800 2 548 800 2 548 800 1 274 400 1 274 400 2 548 800 2 548 800 2 548 800 2 548 800 6 372 000 1 274 400
Charges Charistes 4 757 760 2 973 600 5 352 480 4 757 760 4 757 760 14 868 000 3 568 320 2 378 880 2 378 880 2 973 600 23 788 800 11 894 400
Autres charges (8%) 890 381 441 792 632 102 584 525 482 573 1 291 392 489 370 394 214 394 214 441 792 2 412 864 1 053 504
Amortissement (20%) 280 000 350 000 630 000 560 000 560 000 0 420 000 280 000 280 000 350 000 700 000 1 400 000
Résultat mensuel (+/-) -8 976 141 -2 138 192 -4 123 382 -1 827 085 7 667 -11 659 392 -3 426 490 -4 161 894 -2 721 894 -2 474 192 -21 753 664 -1 222 304
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Evaluation de la contribution des ménages dans la gestion des déchets urbains à Brazzaville
Chariots 7 5 9 9 10 0 6 4 4 12 10 22
Etat de marche 4 5 9 8 8 0 6 4 4 5 10 20
Immobilisés 3 0 0 1 2 0 0 0 0 7 0 2
Nombre d'Abonnés 275 290 350 460 264 401 250 100 200 254 800 1000
Ménages 271 290 350 460 246 400 250 100 200 250 800 1000
Restaurants 10 3
Hotels 2 1 1
Ecole 4 5
Administration 1
Tarifs moyens (mois) 1 250 1 200 1 200 1 800 12 567 1 200 1 200 1 200 1 200 2 675 2 350 1 200
Tarifs 1 1 500 1 200 1 200 2 400 35 000 1 200 1 200 1 200 1 200 5 000 5 000 1 200
Tarifs 2 1 000 1 200 1 500 3 000 2 400
Tarifs 3 1 200 1 500 1 200
Tarifs 4 1 200 800
Tarifs 5 (CAP Arrondissement) 2 620 2 620 2 164 2 165 2 060 2 336 2 420 2 421 2 422 2 765 2 765 2 765
Tarif 6 (CAP Quartier) 1 794 1 794 1 793 1 794 1 794 1 794 1 794 1 795 1 796 1 794 1 794 1 794
Scénario 2 (CAP d'arrondissement)
Chiffre d'affaires estimé (mois) 8 647 155 9 117 600 9 088 800 11 950 800 9 688 320 11 240 832 7 260 000 2 905 200 5 812 800 8 535 000 26 544 000 33 180 000
Charges d'exploitation (mois) 12 510 141 6 314 192 9 163 382 8 521 085 7 214 733 17 433 792 7 026 490 5 601 894 5 601 894 6 804 192 33 273 664 15 762 304
Charges d'administration 6 372 000 2 548 800 2 548 800 2 548 800 1 274 400 1 274 400 2 548 800 2 548 800 2 548 800 2 548 800 6 372 000 1 274 400
Charges Charistes 4 757 760 2 973 600 5 352 480 4 757 760 4 757 760 14 868 000 3 568 320 2 378 880 2 378 880 2 973 600 23 788 800 11 894 400
Autres charges (8%) 890 381 441 792 632 102 584 525 482 573 1 291 392 489 370 394 214 394 214 441 792 2 412 864 1 053 504
Amortissement (20%) 490 000 350 000 630 000 630 000 700 000 0 420 000 280 000 280 000 840 000 700 000 1 540 000
Résultat mensuel (+/-) -3 862 986 2 803 408 -74 582 3 429 715 2 473 587 -6 192 960 233 510 -2 696 694 210 906 1 730 808 -6 729 664 17 417 696
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Evaluation de la contribution des ménages dans la gestion des déchets urbains à Brazzaville
Tableau 12 : Cas n° 3 : Exploitation économique des ONG/GIE au Tarif CAP Moyen (2 434 FCFA)
AVOBRA AVOBRA JEUNES BOPETO AVOBRA
CAVICO DJD GECOMUS ASSEP AJACD AROM ACSR
MAKELEKELE PLUS BATISSEURS BILANGA PLATEAUX
Nombre d'Administrateur(s) 5 2 2 2 1 1 2 2 2 2 5 1
Cout Moyen d'un Administrateur 60 000 60 000 60 000 60 000 60 000 60 000 60 000 60 000 60 000 60 000 60 000 60 000
Nombre de Chariste(s) 8 5 9 8 8 25 6 4 4 5 40 20
Cout moyen d'un chariste 35 000 35 000 35 000 35 000 35 000 35 000 35 000 35 000 35 000 35 000 35 000 35 000
Chariots 7 5 9 9 10 0 6 4 4 12 10 22
Etat de marche 4 5 9 8 8 0 6 4 4 5 10 20
Immobilisés 3 0 0 1 2 0 0 0 0 7 0 2
Nombre d'Abonnés 275 290 350 460 264 401 250 100 200 254 800 1000
Ménages 271 290 350 460 246 400 250 100 200 250 800 1000
Restaurants 10 3
Hotels 2 1 1
Ecole 4 5
Administration 1
Tarifs moyens (mois) 1 250 1 200 1 200 1 800 12 567 1 200 1 200 1 200 1 200 2 675 2 350 1 200
Tarifs 1 1 500 1 200 1 200 2 400 35 000 1 200 1 200 1 200 1 200 5 000 5 000 1 200
Tarifs 2 1 000 1 200 1 500 3 000 2 400
Tarifs 3 1 200 1 500 1 200
Tarifs 4 1 200 800
Tarifs 5 (CAP Moyen) 2 434 2 434 2 434 2 434 2 434 2 434 2 434 2 434 2 434 2 434 2 434 2 434
Tarif 6 (CAP Minimum) 1 794 1 794 1 794 1 794 1 794 1 794 1 794 1 795 1 796 1 794 1 794 1 794
Scénario 3 (CAP Moyen - 2 434 FCFA)
Chiffre d'affaires estimé (mois) 8 032 200 8 470 320 10 222 800 13 435 680 10 837 248 11 697 600 7 302 000 2 920 800 5 841 600 7 542 000 23 366 400 29 208 000
Charges d'exploitation (mois) 9 149 824 4 861 376 7 282 368 6 677 120 5 759 552 14 298 768 5 466 624 4 256 128 4 256 128 4 861 376 26 697 760 13 022 528
Charges d'administration 4 248 000 1 699 200 1 699 200 1 699 200 849 600 849 600 1 699 200 1 699 200 1 699 200 1 699 200 4 248 000 849 600
Charges Charistes 3 964 800 2 478 000 4 460 400 3 964 800 3 964 800 12 390 000 2 973 600 1 982 400 1 982 400 2 478 000 19 824 000 9 912 000
Autres charges (8%) 657 024 334 176 492 768 453 120 385 152 1 059 168 373 824 294 528 294 528 334 176 1 925 760 860 928
Amortissement (20%) 280 000 350 000 630 000 560 000 560 000 0 420 000 280 000 280 000 350 000 700 000 1 400 000
Résultat mensuel (+/-) -1 117 624 3 608 944 2 940 432 6 758 560 5 077 696 -2 601 168 1 835 376 -1 335 328 1 585 472 2 680 624 -3 331 360 16 185 472
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Evaluation de la contribution des ménages dans la gestion des déchets urbains à Brazzaville
Tableau 13 : Cas n°4 : Exploitation économique des ONG/GIE au Tarif CAP Minimum (1 794 FCFA)
AVOBRA AVOBRA JEUNES BOPETO AVOBRA
CAVICO DJD GECOMUS ASSEP AJACD AROM ACSR
MAKELEKELE PLUS BATISSEURS BILANGA PLATEAUX
Nombre d'Administrateur(s) 5 2 2 2 1 1 2 2 2 2 5 1
Cout Moyen d'un Administrateur 60 000 60 000 60 000 60 000 60 000 60 000 60 000 60 000 60 000 60 000 60 000 60 000
Nombre de Chariste(s) 8 5 9 8 8 25 6 4 4 5 40 20
Cout moyen d'un chariste 35 000 35 000 35 000 35 000 35 000 35 000 35 000 35 000 35 000 35 000 35 000 35 000
Chariots 7 5 9 9 10 0 6 4 4 12 10 22
Etat de marche 4 5 9 8 8 0 6 4 4 5 10 20
Immobilisés 3 0 0 1 2 0 0 0 0 7 0 2
Nombre d'Abonnés 275 290 350 460 264 401 250 100 200 254 800 1000
Ménages 271 290 350 460 246 400 250 100 200 250 800 1000
Restaurants 10 3
Hotels 2 1 1
Ecole 4 5
Administration 1
Tarifs moyens (mois) 1 250 1 200 1 200 1 800 12 567 1 200 1 200 1 200 1 200 2 675 2 350 1 200
Tarifs 1 1 500 1 200 1 200 2 400 35 000 1 200 1 200 1 200 1 200 5 000 5 000 1 200
Tarifs 2 1 000 1 200 1 500 3 000 2 400
Tarifs 3 1 200 1 500 1 200
Tarifs 4 1 200 800
Tarifs 5 (CAP Moyen) 2 434 2 434 2 434 2 434 2 434 2 434 2 434 2 434 2 434 2 434 2 434 2 434
Tarif 6 (CAP Minimum) 1 794 1 794 1 794 1 794 1 794 1 794 1 794 1 795 1 796 1 794 1 794 1 794
Scénario 4 (CAP Minimum - 1 794 FCFA)
Chiffre d'affaires estimé (mois) 5 920 332 6 243 259 7 534 968 9 903 101 8 871 291 8 632 920 5 382 120 2 154 048 4 310 496 5 622 120 17 222 784 21 528 480
Charges d'exploitation (mois) 8 939 824 4 561 376 6 742 368 6 207 120 5 299 552 14 298 768 5 106 624 4 016 128 4 016 128 4 631 376 26 097 760 11 842 528
Charges d'administration 4 248 000 1 699 200 1 699 200 1 699 200 849 600 849 600 1 699 200 1 699 200 1 699 200 1 699 200 4 248 000 849 600
Charges Charistes 3 964 800 2 478 000 4 460 400 3 964 800 3 964 800 12 390 000 2 973 600 1 982 400 1 982 400 2 478 000 19 824 000 9 912 000
Autres charges (8%) 657 024 334 176 492 768 453 120 385 152 1 059 168 373 824 294 528 294 528 334 176 1 925 760 860 928
Amortissement (20%) 70 000 50 000 90 000 90 000 100 000 0 60 000 40 000 40 000 120 000 100 000 220 000
Résultat mensuel (+/-) -3 019 492 1 681 883 792 600 3 695 981 3 571 739 -5 665 848 275 496 -1 862 080 294 368 990 744 -8 874 976 9 685 952
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Evaluation de la contribution des ménages dans la gestion des déchets urbains à Brazzaville
D’un point de vue théorique, le concept de CAP intervient dans les mécanismes économiques où
le processus de production traditionnel génère des externalités non prévues (nuisances,
désagréments, préjudices, etc.) qui freinent le bien être des individus concernés par l’activité
productrice. La détermination d’un CAP a pour ambition de réinternaliser le coût de l’externalité
à partir de sa mesure économique pour une réintégration dans le processus de production
traditionnel.
L’idée de départ est que toute nuisance peut faire l’objet d’une évaluation subjective fondée sur
une acception cognitive de la représentation du dommage causé directement chez le la victime.
Dans notre modélisation, le consentement à payer des ménages pour une atténuation de la
nuisance causée par les déchets repose sur une l’application du modèle où la variable expliquée
est le CAP, met en évidence un effet significatif de 3 variables :
la taille du foyer ;
la catégorie sociale et professionnelle ;
la disposition spatiale de la configuration urbaine des ménages à Brazzaville.
En somme, sur les ménages ayant accepté de contribuer, le montant sera d’autant plus important
que le foyer est grand (6 personnes et plus), que la catégorie sociale et professionnelle est élevée
(cadre supérieur) et que les ménages se situent dans les meilleurs quartiers (cas n° 2 & 3).
Du point de vue des ONG opératrices de la filière déchets de la ville de Brazzaville, nous
considérerons qu’il existe un consentement à payer qui est exprimé par la renonciation à une
tarification supplémentaire légitime et conforme aux CAP exprimés. Le principe que nous avons
constaté est celui d’un renoncement à une compensation légitime exprimée dans le CAP qui est
d’autant plus important que la taille critique du segment de marché à desservir est grande
(fonction du processus d’exploitation déterminé par le nombre de chariots).
D’une certaine manière, dans la configuration économique actuelle, les prestataires contribuent
également à l’amélioration des nuisances crées en internalisant le principe d’un coût moins
important que le tarif actuel pratiqué.
CAP Ménages
2 434 FCFA
Cette écart représente donc la marge bénéficiaire additionnelle au sein de laquelle les institutions
doivent opérer leur calcul économique en veillant à l’équilibre entre offeurs et demandeurs.
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Evaluation de la contribution des ménages dans la gestion des déchets urbains à Brazzaville
Montant
Tarifs Cibles Périodicité
(fcfa)
Tarif 1 Ménages pauvres en zones périurbaines 1 200 Mois
Tarif 2 Ménages pauvres en zone urbaine 1 794 Mois
Tarif 3 Ménages en contexte urbain 2 434 Mois
Tarif 4 Etablissement administratif 5 000 Mois
Tarif 5 Etablissement commercial simple 7 000 Mois
Etablissement commercial (Hôtel, Restaurant,
Tarif 6 Négociation Mois
Supermarché)
Tarif 7 Autres Etablissements commerciaux Négociation Négociation
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Evaluation de la contribution des ménages dans la gestion des déchets urbains à Brazzaville
Conclusion et recommandations
La municipalité de Brazzaville dispose d’un cadre référentiel depuis juillet 2005 dénommé « Plan
de gestion des déchets solides, liquides et des excrétas de la ville de Brazzaville ». Ce plan a pour
objet d’apporter aux élus et services techniques un appui méthodologique dans la définition de
choix stratégiques en vue de l’établissement d’un schéma technique et institutionnel cohérent, en
permettant de dégager des enseignements précieux pour l’ensemble des intervenants concernés.
Ces schémas devraient être élaborés en concertation avec tous les acteurs du développement
local et suivre toutes les étapes méthodologiquement nécessaires pour garantir leur cohérence,
leur pertinence, leur efficacité et leur viabilité (diagnostic, définition d’objectifs, études techniques
et financières, organisation et planification, etc.). Ils incluraient :
• la mise en place des procédures de concertation et de contractualisation avec les
intervenants du secteur ;
• la prise en compte non seulement des ordures ménagères mais aussi des autres déchets ;
• la prise en compte de la valeur économique de la valorisation des déchets ;
• l’ensemble des séquences de la filière déchets (collecte, transport, valorisation,
élimination), choix techniques et organisationnels, modalités de financement, etc. ;
• la prise en compte des zones périphériques ou d’accès difficile (marécageuses par ex.).
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Evaluation de la contribution des ménages dans la gestion des déchets urbains à Brazzaville
Il est important d’avoir une vision claire des motivations initiales des acteurs, les logiques
d’intervention ainsi que les conditions d’exercice de cette activité (statuts, rémunération). Ceci
favoriserait une meilleure reconnaissance de ceux qui prennent en charge la pré collecte et leur
professionnalisation, ainsi que l’insertion de la pré collecte dans un schéma global de gestion des
déchets. Une des caractéristiques essentielles de la pré collecte à Brazzaville est qu’elle doit utiliser
un matériel sommaire, fabriqué localement pour être rentable. Ceci affecte le rendement
productif de la filière déchets, d’autant que certains charretiers et pousseurs se plaignent des
difficiles conditions de travail.
Il conviendrait d’analyser les performances de technologies dites alternatives, de proposer et de
tester des améliorations afin d’optimiser les technologies utilisées ou à utiliser.
Les activités de récupération et de valorisation des déchets sont intéressantes si elles sont réalisées
le plus en amont possible, de manière à influer sur les coûts de transport et de production. Le tri
à la source et la collecte sélective sont difficiles à réaliser dans le contexte des villes des pays en
développement. Les points de regroupement et les postes de transfert offrent cette opportunité, à
condition que leur aménagement et leur mode de gestion soient conçus dans ce sens. Des
expérimentations devraient permettre d’évaluer les avantages et les contraintes des installations
adaptées aux activités de valorisation.
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Evaluation de la contribution des ménages dans la gestion des déchets urbains à Brazzaville
La multiplication des points de rupture de charge, bien que recommandée dans l’optique d’une
gestion efficiente et intégrée, s’accompagne souvent de conflits entre les opérateurs de la
précollecte et les populations, surtout les plus pauvres, qui préfèrent se passer des opérateurs et
apporter elles-mêmes leurs déchets jusqu’aux points de regroupement, de conflits entre les
précollecteurs et les sociétés privées concessionnaires, rémunérées en fonction des quantités, et
qui encouragent l’approvisionnement tous azimuts de ces points. Il s’agirait donc d’expérimenter
des modes de gestion concertée, qui préservent les intérêts de tous les acteurs, habitants et
opérateurs de la précollecte.
La pratique de la mise en décharge non contrôlée n’est pas sans risque de pollution du milieu
récepteur. On étudiera comment dans la conception et l’installation des décharges, on doit tenir
compte des externalités, notamment du point de vue sanitaire et environnemental.
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Evaluation de la contribution des ménages dans la gestion des déchets urbains à Brazzaville
Bibliographie
OUVRAGES
1. Baumol W. J., Oates W., [1988], The theory of environmental policy, Cambridge, Cambridge
University Press
2. Bonnieux F., Desaigues B., [1998], Economie et politiques de l'environnement, Dalloz
3. Carson R. T., Carson N., Alborini A., Flores N., Wright J., [1993], A bibliography of
contingent valuation studies and paper. National Resource Damage Assessment, Ja Jolla, California.
4. Desaigues B., Point P., [1993], Economie du patrimoine naturel, les méthodes de valorisation des actifs
naturels, Economica
5. Falque M., Massenet M., [2000], Droits de propriétés, économie et environnement, Dalloz
6. Faucheux S., Noël J. F., [1995], Economie des ressources naturelles et de l’environnement, Paris,
Armand Colin, 370p.
7. Mitchell R. C., Carson R. T., [1989], Using surveys to value goods : the contingent valuation method,
Resources for the Future, Washington D. C.
8. Pigou A. C., [1920], The economics of welfare, Londres, MacMillan Press.
9. Soguel N., [1994], Evaluation monétaire des atteintes à l’environnement, Institut de Recherches
Economiques et Régionales, Neuchâtel.
ARTICLES DE RECHERCHE
10. Bonnieux F., Le Goffe Ph., Vermesch D., [1994], « Evaluation contingente et décisions
publiques, application à la qualité des eaux territoriales », Economie et Prévision.
11. Coase R. H., [1960], “The problem of social cost”, The Journal of Law and Economics, n° 3, pp.
1-14.
12. Desaigues B., Lesgards V., [1992], « L’évaluation contingente des actifs naturels : un
exemple d’application », Revue d’Economie Politique, n° 102, pp. 99-122.
13. Desaigues B., Rabl A., [1994], « Préférences individuelles et calcul de la taxe optimale »,
Revue Economique, vol. 45, n° 3, pp. 917-930.
14. Hausman J. A., Léonard G. K., McFadden D., [1993], “User damages in the case of oil
spill : a reference for total damage”, in Hausman J. A. éd, Contingent valuation, a critical
assessment, North-Holland, Amsterdam.
15. Ives D., Kemp R., Thieme M., [1993], “The statistical value of life and safety investment”,
Research Report n° 13, Environmental Risk Assessment Unit, University of East Anglia,
Norwich NR 4 7TJ.
16. Kahneman D., Knestch J. L., [1992], “Valuing public goods : the purchase of moral
satisfaction”, Journal of Environmental Economics and Management, n° 22, pp. 57-90.
17. McClelland G. H., Schultze W. D., Lazo J. K., Waldman D. M. et al., [1992], Methods for
measuring non-use values : a contingent valuation study of groundwater cleanup, USEPA Cooperative
Agreement CR#815183, October.
18. Parsons G. R., Kealy M. J., [1992], “Randomly drawn opportunity sets in a random utility
model of lake recreation”, Lank Economics, n° 68, pp. 93-106.
19. Walsh R. G., Johnson D. M., McKean J. R., [1992], “Benefit transfer of outdoor recreation
and demand studies (1968-1988)”, Water Resources Research, n° 28, pp. 707-713.
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Evaluation de la contribution des ménages dans la gestion des déchets urbains à Brazzaville
Annexes
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4500,00
4000,00
3500,00
Arrondissement
3000,00 TALANGAI
POTO POTO
OUENZE
2500,00
MOUNGALI
MFILOU
2000,00 MAKELEKELE
BACONGO
1500,00
1000,00
500,00
0,00
11
12
13
14
15
16
17
19
21
22
23
24
25
26
27
28
29
31
32
33
34
35
36
41
42
43
44
45
47
48
52
53
54
55
56
57
58
59
63
65
66
67
68
69
71
74
75
76
78
Quartier
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