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COURS MATERIAUX
Filière : LST-GM
Pr E. BOUDAIA
Edition 2016
FST de Béni-Mellal – LST-GM Pr. E. BOUDAIA
Chapitre 1
GÉNÉRALITÉS SUR LA STRUCTURE DES MATÉRIAUX
1. Mise en situation
La définition compète d’un organe de machine exige la détermination de sa forme, de ses dimensions
et de sa matière.
Le dessin de définition d’une pièce mécanique comprend la forme, les dimensions ainsi que la
spécification exacte de la matière la constituant et doit respecter le cahier des charges fonctionnelles.
Forme Dimensions
CDCF Dessin de définition
Matière
3.4. L’état pâteux, pour lequel des particules solides baignent dans un milieu liquide. On peut citer par
exemple, le mortier avant la prise (grains de sable + pâte de ciment) ou encore la pâte dentifrice. Ces
milieux, dits milieux granulaires, ont des propriétés originales. Les particules solides sont susceptibles
de s’ordonner à courte distance, lorsque le milieu est en mouvement (quelques dizaines de particules)
ou à grande distance lorsque le milieu est au repos. Ainsi le comportement observé peut s’approcher
tantôt de l’état liquide, tantôt de l’état solide en fonction de la vitesse de déformation (c’est le
comportement des sables mouvants, par exemple).
3.5. L’état caoutchoutique, pour lequel des fibres solides sont enchevêtrées (exemple : panneaux de
fibres de verre). Autour de la position de repos le désordre des fibres est maximal, les fibres peuvent
bouger facilement les unes par rapport aux autres, le milieu est très compressible, et peut être plus ou
moins considéré comme un gaz. Si le milieu est soumis à de fortes déformations, les fibres peuvent
s’aligner, s’organiser localement et le comportement évolue vers celui d’un solide.
4. Liaisons interatomiques
1.1 Structure de l’atome
L’atome est constitué d’un noyau autour du quel gravitent
des électrons. Le noyau est formé de :
protons : masse mp = 1.67 10-27 kg, charge positive
La géométrie d’une maille élémentaire est entièrement définie au moyen de six paramètres : la
longueur des trois cotés a, b et c ainsi que la mesure des trois angles inter- axiaux α, β et γ. Il
existe 7 combinaisons différentes de valeurs a, b, c, α, β et γ (paramètres du réseau ou paramètres
cristallographiques) dont chacun représente un système cristallin distinct.
Cubique ou
a=b=c α = β = γ = 90°
isométrique
α = β = 90°,
Hexagonal a=b≠c
γ = 120°
Quadratique ou
a=b≠c α = β = γ = 90°
tétragonal
Triclinique ou
a≠b≠c α ≠ β ≠ γ ≠ 90°
anortique
Rhomboédrique
a=b=c α = β = γ ≠ 90°
ou ternaire
Ce groupe de matériaux se caractérise par des liaisons atomiques de type métallique et, par
conséquent, de nature non directionnelle. Aucune restriction ne frappe donc le nombre et la
position des atomes premiers voisins, ce qui explique que la structure de la plupart des cristaux
métalliques comporte un nombre relativement élevé de premiers voisins d’empilements
atomiques denses. La plupart des métaux possèdent l’une des trois structures cristallines
simples : cubique centrée, cubique à faces centrées ou hexagonale compacte.
Indice de coordinence Ic= 8 (nombre d’atome premier voisin) car les atomes premiers voisins
de chaque atome central sont les 8 atomes de coin.
Nombre d’atome par maille élémentaire = 1 + 1, car dans cette maille il y a un atome central
et un atome provenant des huit atomes de coin, dont chacun est partagé par huit mailles
élémentaires.
Compacité : C = VVma 0.68 ( Va 4 r 3 / 3 : volume des atomes de la maille, Vm =a3: volume
de la maille) soit 32% de vide appelé sites interstitiels.
Indice de coordinence Ic = 12 (nombre d’atome premier voisin) car les atomes premiers voisins
de chaque atome central sont les huit atomes de coin.
Nombre d’atome par maille élémentaire 62 + 88 = 4
Compacité : C = VVma 0.74 soit 26% de vide appelé sites interstitiels ; avec Va : Volume d’atomes
contenus dans la maille = 4* 4/3 r3 et Vm : Volume de la maille = a3.
Nombre d’atomes par maille hexagonale : Nombre d’atomes par prisme droit à
base losange :
Relation entre a et c
a = 2R ; c = f(a)?
Soit M milieu de l’arête BC
Triangle AMC rectangle en M
AM² + MC² = AC² AM² + (a/2)² = a²
√3
AM² = a²-a²/4 = ¾ a² 𝐴𝑀 = 𝑎
2
2 2
Triangle AHD rectangle en H : AH² + HD² = AD² a²/3 + c²/4 = a² 𝑐 = 2𝑎√3 = 4𝑅√3
2 √3
𝑉 = 𝑎. 𝑐. 𝐴𝑀 = 𝑎. 2𝑎 √ . 𝑎 = √2. 𝑎3
3 2
Plans cristallographiques :
Dans tous les systèmes cristallins, à l’exception du système hexagonal, les plans
cristallographiques sont indiqués par trois indices de Miller sous la forme (hkl). Deux plans
parallèles sont toujours équivalents et ont les mêmes indices. Pour déterminer ces indices on
utilise la démarche suivante :
1. Lorsque le plan passe par le point d’origine choisi, il faut soit procéder à une translation
appropriée afin de produire un nouveau plan parallèle dans la maille élémentaire, soit établir
un nouveau point d’origine sur le coin d’une autre maille élémentaire.
2. Il y a différentes possibilités pour qu’un plan (qui représente une face d’un cristal) coupe les
axes 3D. Ce plan peut couper 1, 2 ou 3 axes, on note 1 quand l'axe est coupé, on note 0 quand
le plan est parallèle a un axe par exemple (001)
3. On utilise l’inverse de ces nombres. Dans le cas d’un plan parallèle à un axe, son point
d’intersection se situe à et par conséquent, l’indice = 0.
7. Détermination pratique des indices de Miller : Par exemple si un plan coupe l’axe ox en 2a,
𝑎 𝑏 𝑐 1
oy à l'infini et oz en c donc on aura : 𝑥 = ℎ = 2𝑎, 𝑦 = 𝑘 = ∞ 𝑒𝑡 𝑧 = 𝑙 = 𝑐 → ℎ = 2 , 𝑘 =
0 𝑒𝑡 𝑙 = 1. D’où h, k et l sont multipliés par 2 pour devenir des entiers. Les indices de Miller
du plan sont : 1, 0, 2, le plan s'écrit (102).
6. Sites interstitiels
Dans un cristal, des motifs (atomes, ions ou molécules) sont situés aux nœuds d'un réseau. L'espace
entre ces réseaux est appelé sites interstitiels.
Sites octaédriques : les nœuds (atomes)
entourant ce site forment un octaèdre (Fig. 14);
Chapitre 2
PROPRIÉTÉS DES MATÉRIAUX
1. Familles de matériaux
Les matériaux se divisent en plusieurs familles.
Ferreux (acier, fontes, …)
Matériaux Métalliques Non ferreux (alliages d’aluminium, de cuivre, …)
Thermoplastiques
Matière Plastique Thermodurcissables
Élastomères
A âme organique
Matériaux composites
A âme métallique
Essai de fatigue : consiste à appliquer à un matériau une sollicitation proche de celle qu’elle
subira en service et à comptabiliser le nombre de cycles jusqu’à la rupture de la pièce.
Principe de l'essai
Essai de dureté : consiste à déformer la surface d’une pièce par application d’un effort connu.
Essais de ténacité :
- Essais sur éprouvettes entaillées pour déterminer
K1C
- 2 géométries : traction compacte (CT) ou flexion
- B : épaisseur, W : largeur, Y : fonction de la
longueur d'entaille
PY
K
BW 1/2
Zone CD : Striction
Forte diminution de la section jusqu’à la
rupture.
3.2. Conductibilité : c'est une propriété spécifique au matériau qui décrit son aptitude à conduire
l'électricité elle est notée G. C'est l'inverse de la résistivité G = 1/ ρ .
Selon ces propriétés les matériaux peuvent être classés selon trois familles :
Conducteur électrique : matériaux qui peuvent conduire parfaitement le courant électrique (les
électrons) d’un potentiel supérieur à un potentiel inférieur : on cite les matériaux métalliques.
Isolant électrique (ou diélectrique): c'est un matériau qui ne conduit pas le courant électrique
(la plupart des polymères et céramiques).
Les semi-conducteurs : sont des matériaux présentant une conductivité électrique intermédiaire
entre les conducteurs et les isolants. Ces matériaux sont très utilisés dans les circuits électriques
vues leurs possibilités de maîtriser le courant qui y circule. Exemple : diodes, transistors,
résistances ... il est caractérisé par sa résistance au courant électrique R.
3.3. L'intensité du courant électrique : Noté I, qui circule à travers un
semi-conducteur de résistance R entre une différence de potentiel U
est U = R I elle est proportionnelle à sa différence de potentiel U.
On définit ainsi la résistance R qui dépend à la fois des dimensions
du matériau (Longueur L et section S), ainsi que du matériau :
R= ρ L S
3.4. Exemples de matériaux
4.3. Dilatation : Lorsque la température d'un matériau augmente de ΔT , son volume augmente aussi.
On dit qu'il se dilate. Et inversement, il se contracte lorsque la température diminue.
L'augmentation du volume est aussi accompagnée par l'augmentation des autres dimensions
(longueurs et surfaces) d'une façon proportionnelle.
La relation entre le la température et la déformation est déterminée par un coefficient de dilatation.
Coefficient de dilatation linéique :
On défini le coefficient de dilatation linéique α tel que pour toute augmentation de température ΔT
Δl Δl
on aura un taux d'allongement de longueur e = tels que : = α ΔT
l0 l0
Coefficient de dilatation volumique :
On défini le coefficient de dilatation volumique k tel que pour toute augmentation de température
ΔV ΔV
ΔT on aura un taux d'augmentation de volume tels que : = k ΔT .
V0 V0
4.4. Fusibilité: La fusibilité est la propriété que possèdent certains corps de passer de l'état solide à
l'état liquide sous l'influence de la chaleur. La température à laquelle se produit ce phénomène se
nomme point de fusion.
4.5. Coulabilité : C’est la propriété possédée par plusieurs métaux d'épouser étroitement la forme des
moules dans lesquels ils sont introduits après fusion. C'est en quelque sorte la fluidité des métaux
fondus.
4.6. Homogénéité : est caractérisée dans la masse d'un corps par une répartition très régulière des
éléments la constituant : c'est la qualité première d'un alliage. La propriété opposée est
l'hétérogénéité.
L'or est très résistant à l'oxydation à température ambiante aussi. Ce qui justifie son caractère
toujours brillant (pas de formation de couche d'oxyde, le métal reflète la lumière).
Remarque : il faut distinguer entre « oxydation » et « corrosion » :
- La corrosion est la détérioration lente et progressive d'un matériau par un agent extérieur.
- L’oxydation est la réaction avec l'oxygène pour former un oxyde. La corrosion peut se faire
par oxydation.