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La vie fixée des plantes à fleur Chapitre 5

Ancrées dans le sol par leurs racines, les plantes mènent une vie fixée. Elles doivent pour leur
nutrition réaliser des échanges avec l’air et le sol. Il leur faut également s’impliquer dans la
reproduction sexuée, avec un plant généralement différent, parfois éloigné.

I) Vie fixée et nutrition :


La plante est autotrophe = prélève des éléments minéraux dans l’environnement +
photosynthèse  la synthèse de ses propres molécules organiques.

Elle a donc besoin :


eau + ions minéraux (dans le sol) + CO2 (dans l’air).
Nécessite une absorption de ces éléments par des surfaces particulières : les surfaces
d’échanges (air ou sol).

a) Echanges au niveau de la feuille :


-Pour capter la lumière dans la feuille les chloroplastes, organites où se déroule la photosynthèse.

-La forme aplatie des feuilles = surface maximum de contact avec le milieu extérieur. Situé sous
l’épiderme supérieur, le parenchyme palissadique est celui qui reçoit le maximum de lumière. C’est
d’ailleurs le tissu foliaire le plus riche en chloroplastes.

Échanges gazeux réalisés entre l'intérieur et l'extérieur de la feuille avec les stomates.
Stomates peuvent se fermer ou s'ouvrir en diminuant le diamètre de l'ostiole.

L'ouverture et la fermeture des stomates contrôlent la production de matière organique par


photosynthèse (le taux de CO2 devenant un facteur limitant). Par exemple, les stomates se ferment
en pleine journée en été pour limiter les pertes d'eau par évaporation (évite la déshydratation).
 En résumé : la plante possède une structure qui lui permet à la fois de capter l’énergie
lumineuse mais aussi de réaliser des échanges gazeux :

– La grande surface de feuille, organe aplati, augmente l a surface de capture de la lumière.

– Les stomates permettent les passages de gaz entre le milieu et les espaces lacunaires qui sont les
véritables lieux des échanges gazeux.

b) Echanges au niveau des racines :


L’eau + sels minéraux absorbés au niveau des racines et principalement au niveau des poils
absorbants des racines. Les nombreux poils absorbants augmentent la surface en contact avec le sol
et facilité ainsi les échanges. Les poils absorbants jouent donc le rôle d’une surface d’échange
efficace
c) Circulation de la matière dans une plante à fleur :
L’eau + les sels minéraux participent à la synthèse de matière organique qui a lieu dans la feuille. Les
racines ont besoin de matière organique pour respirer puisqu’elles ne peuvent produire de l’énergie
par photosynthèse. Ces différents éléments doivent donc circuler dans la plante sous forme de
sève.

 Les vaisseaux du phloème transportent les substances provenant des feuilles (eau et matières
organiques) : sève élaborée. Le phloème est constitué de tubes, unités allongées faites de cellules
vivantes dont les parois assez épaisses sont cellulosiques. Le saccharose est la principale forme de
transport de matière organique dans la sève élaborée.

 Les vaisseaux du xylème transportent les substances provenant des racines (eau et ions minéraux)
: sève brute. Le xylème est constitué de vaisseaux, unités allongées faites de cellules mortes dont les
parois sont renforcées par de la lignine.

Des systèmes conducteurs permettent les circulations de matières dans la plante, notamment
entre systèmes aérien et souterrain.
II) Vie fixée et reproduction
a)

Organisation de la fleur des angiospermes


-Dans le cadre de la vie fixée, les angiospermes (les plantes à fleurs) ont la contrainte de ne pas
pouvoir se déplacer et ainsi de ne pas pouvoir choisir son partenaire ni de s’en rapprocher lors de la
reproduction sexuée. Les plantes ont adopté des stratégies pour faire face à cette contrainte.

-La fleur a surtout un rôle de reproduction. Son organisation en quatre cercles concentriques
(verticilles)

présente des pièces stériles :

Les sépales, éléments les plus extérieurs. Les pétales, éléments colorés et odorants dans une fleur.

Et des pièces fertiles internes :

- les étamines qui produisent des grains de pollen : organe reproducteur mâle. Le pistil formé d’un
ovaire subdivisé en carpelle, contenant les ovules : organe reproducteur femelle.

L’usage est de représenter l’organisation


florale d’une espèce par son diagramme floral, c’est-à-dire une coupe transversale théorique de la
fleur où les différentes pièces sont représentées sur des cercles concentriques
b) La reproduction
-La première stratégie est donc cette disposition de la fleur qui possède des organes mâle et femelle
permettant une possible autofécondation, autopollinisation ou autogamie, avec création d’une
nouvelle plante, d’une nouvelle génération.

Par ailleurs, l’autofécondation ne permet pas un brassage génétique. La plupart des angiospermes
(80 % environ) réalisent une pollinisation entomophile, pollinisation croisée ou allogamie : plantes
entomogames (pollinisées par les insectes,) et anémogames (pollinisées par le vent).

En attirant les insectes par les pétales (couleur et odeur) et la nourriture (nectar), les grains de pollen
se déposent sur l’animal. Par la suite, l’insecte ira polliniser d’autres plantes en déposant les grains
de pollen sur le stigmate du pistil, qui
germera et ira féconder l’ovule.

 Peuvent pallier leur contrainte de vie


fixée et réaliser une reproduction
croisée et ainsi un brassage génétique.

Enfin, il faut de disséminer car une fois


l’ovule fécondée, celui-ci devient une
graine et la paroi ovarienne devient un fruit
qui attire les animaux et sera déplacé
ailleurs. L’intérêt est alors de coloniser
l’espace et disséminer l’espèce.
La

reproduction peut aussi être liée à une coévolution

c) Le contrôle de l’organisation florale par des gènes de développement


Chez l’arabette des dames, organisme modèle pour l’étude du développement floral, on connait
différents mutants montrant un plan d’organisation floral modifié :

- Chez le mutant apatala2, il y’a remplacement des sépales par des carpelles.
- Chez le mutant pistillata, les sépales remplacent les pétales et les carpelles remplacent les étamines
- Chez le mutant agamous, les étamines sont remplacées par des pétales et le pistil est remplacé par
une seconde fleur
agamous.

Ces transformations sont


causées par des mutations
de gènes. Il s’agit de gènes
du développement,
regroupés en trois classes :
A, B et C. Lors du
développement de la fleur,
l’identité de chaque
couronne de pièces florales
dépend de l’expression
isolée ou combinée des
groupes de gènes A, B et C

d) Lutte contre
les agressions :
En relation avec leur vie fixée, les plantes à fleurs ont développé des mécanismes de défense
contre les agressions du milieu. La lutte contre les organismes prédateurs ou pathogènes se fait par
des défenses morpho-anatomiques ou chimiques.

Ces défenses peuvent être constitutives (présentes naturellement dans la plante) ou induites
(intensification de la défense en cas d’attaque par un animal prédateur).
Certaines plantes développent aussi des mécanismes de défense indirecte, en attirant des prédateurs
des herbivores.

Les plantes font face aux variations des conditions du milieu en calquant leur activité biologique sur
les saisons. Des organes spécialisés assurent la survie en hiver, comme les bourgeons qui sont
protégés par des écailles ou par leur localisation (ras du sol ou sur des tiges souterraines) ou comme
les rhizomes

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