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PARTIE I - COMMUNICATION
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Par la force des choses, la communication se définit mieux par ses paradoxes : omniprésente
mais toujours aussi relative ; tout le monde la réclame et pourtant il y a toujours tant de
réticence à s’y mettre véritablement ; et quoi d’étonnant qu’on la convoque souvent en la
surestimant, soit comme la cause de tous nos problèmes, soit justement comme le remède
miracle à ces problèmes ! Regardons de plus près ces trois paradoxes.
Paradoxe 1 : la communication « omniprésente, mais toujours imparfaite »1. Dans toutes nos
activités (domestiques, ludiques, professionnelles), nous communiquons, si tant il est que
communiquer, c’est échanger des messages. L’être humain entame d’ailleurs très tôt sa
« carrière » de communicant ; à peine sorti du ventre de sa mère, le bébé pousse un cri pour
« faire signe » : il vit. Et pourtant, la communication reste très relative, caractérisée par de
nombreuses failles, dont certaines sont si bien rappelées par Jean-François DORTIER2 : 1° -
la communication comporte des enjeux implicites (au-delà de l’échange d’information,
communiquer renvoie souvent à influencer, défendre une image, jouer un rôle…) ; 2° - les
messages sont souvent ambigus, car ils renvoient généralement à plusieurs sens ; 3° - le
récepteur n’est pas aussi passif qu’on le croit ; 4° - de même, la forme prime parfois sur le
contenu, car la manière de dire ou la manière d’apparaître l’emportent souvent sur ce qu’on
dit ou ce qu’on est.
C’est d’abord en avisant sur ces paradoxes que ce cours se veut utile. Prendre conscience de
nos insuffisances dans l’activité communicationnelle et des limites même de la
communication, c’est sans doute se préparer à bien la mener. Bien entendu, il s’agit de
souligner l’intérêt professionnel de la communication. Manager, cadre, consultant ou
chercheur, l’ingénieur fera face à un besoin incontournable : communiquer. En effet, pour
1
Jean-François DORTIER, « La communication : omniprésente, mais toujours imparfaite », dans Philippe
CABIN (dir.). La Communication : état des savoirs, Auxerre, Sciences Humaines Éditions, 2003, pp. 1-19.
2
Idem.
Le chapitre 3 pourrait bien n’être qu’une partie du chapitre 4, mais il nous a semblé que son
intérêt pour le développement des compétences personnelles de l’apprenant méritait qu’on le
mette bien en exergue.
Enfin, rappelons que ce cours n’est entier (sans pour autant faire le tour complet des savoirs
sur le sujet) qu’avec l’ensemble de ses activités (exercices d’application, autoévaluations,
ressources en ligne et hors ligne…).