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Introduction
Elever des volailles à grande échelle aux abords des grandes villes est un business qui s’est
passablement développé dans un grand nombre de pays africains ces dernières années.
C’est aussi un domaine qui a connu de nombreux échecs et que les banques sont
maintenant très frileuses à considérer d’un œil favorable.
Il y a plusieurs Business Model derrière ces élevages :
Elever des poules pondeuses pour la vente des œufs (et des poules de réforme en sous-
produit)
Elever des poulets pour la viande
Elever des poulettes pour les vendre à 2 mois aux producteurs d’œufs
Etre naisseur de poussins pour la vente aux éleveurs
Enfin, d’autres combinaisons mixant ces rôles sont possibles, celui le plus fréquemment
évoqué est celui de la production des œufs sur lequel nous nous focaliserons plus
spécifiquement.
Quand on évoque ces élevages, il s’agit implicitement d’élevages intensifs, utilisant les
techniques en vogue dans les “pays compliqués”. [1]
Cette mise sous dépendance des éleveurs en tant que clients et fournisseurs de l’industrie
agro-alimentaire, est une conséquence directe de la mise en application du modèle d’élevage
intensif.
Les animaux ne peuvent plus se nourrir sur le sol, et la perte de cette source
d’alimentation saine et peu coûteuse doit être compensée par des achats.
Ils souffrent d’un air vicié, du manque de lumière et de la surpopulation.
En bref, ils sont clairement mis dans des conditions d’hygiène et de bien être
déplorables !
Toutes choses se traduisant par des achats auprès des industriels correspondants, car c’est
bien pour favoriser ce marché que le modèle a été promu.
Ce qu’il faut retenir ici pour notre sujet, c’est que ces techniques d’élevage ne sont pas
simplement des techniques correspondant à une recherche neutre mais bien des outils de
marketing orientés pour inciter les clients (les paysans) à utiliser des techniques
d’élevage qui les forcent virtuellement à acheter des produits aux industriels.
construction coûteuse
ventilation électrique et éclairage électrique irréalistes
produits vétérinaires coûteux et souvent périmés, ou détériorés à cause de la difficulté
de les garder au frais notamment. (Les accidents avec les vaccins sont fréquents)
aliments coûteux et de qualité douteuse (mauvaise conservation, transport et stockage
prolongés)
L’élevage intensif à l’occidental me parait un système voué à des risques et des coûts
disproportionnés donc voué à l’échec économique.
Les véritables intéressés à ce modèle d’élevage, ceux qui ont le plus à y gagner, sont
les importateurs/distributeurs des grands trusts internationaux d’aliments et produits
sanitaires pour animaux.
Prospective
Par exemple, alors qu’on sait que l’approvisionnement
en nourriture et les risques sanitaires sont
particulièrement sensibles en Afrique, un modèle
d’élevage fondé sur des volailles qui ont un libre accès
à l’extérieur et des abris d’une capacité limitée
pour éviter la concentration, sont des bases pour
limiter les risques, et limiter les achats en utilisant au
mieux le sol qui prodigue une nourriture naturelle
aux animaux.
A partir de là, les éleveurs peuvent bâtir des
techniques plus sophistiquées sur la rotation des parcelles, la mise en place de vides
sanitaires par rotation sur les abris, la mise sur pilotis des abris pour éviter l’humidité,
l’utilisation d’espèces picoreuses capables de se nourrir efficacement de façon autonome,
d’espèces locales robustes et bien acclimatées ….
Et voilà de bons besoins à satisfaire qui vont favoriser le business général et tisser des
échanges économiques sains entre les parties.
Ne pensez-vous pas que c’est une meilleure façon de faire du business plutôt qu’intimider et
intoxiquer mentalement les acteurs les plus faibles ? (D’autant plus si c’est vous la victime