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Copropriété
Le vote des travaux dans un immeuble en copropriété est soumis à un formalisme très
strict. Les majorités exigées lors des assemblées générales varient selon le type de
travaux envisagés.
Travaux d'entretien
Les travaux d'entretien sont décidés par l'assemblée générale des copropriétaires à la majorité
des voix des personnes présentes ou représentées.
Il s'agit essentiellement des dépenses courantes d'entretien, du remplacement courant des
équipements usagés, des ravalements exigés par l'état des façades, etc.
Il s'agit des travaux rendant plus accessibles l'immeuble aux personnes à mobilité réduite.
Ces travaux ne doivent pas affecter la structure même de l'immeuble.
Travaux obligatoires
Il s'agit des travaux sur les parties communes rendus obligatoires du fait de l'application de
normes légales ou réglementaires.
Exemples : ravalements exigés par l'administration, branchement à l'égout, mise aux normes de
l'ascenseur, recherche d'amiante, pose de gaines et canalisations dans les parties communes
pour les mises aux normes de sécurité et de salubrité des logements, etc.
Autre exemple : la suppression d'un vide-ordures pour des raisons d'hygiène.
La majorité absolue est exigée pour autoriser un copropriétaire à réaliser à ses frais des travaux
affectant les parties communes ou l'aspect extérieur de l'immeuble.
Cette majorité est nécessaire même pour de simples travaux de sondage qui n'affectent pas la
structure de l'immeuble.
Si l'assemblée refuse l'autorisation, le copropriétaire peut saisir le tribunal qui vérifiera si le refus
est justifié. Il pourra alors lui délivrer l'autorisation demandée et fixer les conditions d'utilisation
par les autres copropriétaires. La saisine doit intervenir dans les deux mois qui suivent la
notification du refus.
Ce type de travaux ne doit pas être confondu avec les travaux effectués par un copropriétaire
dans son appartement qui ne sont pas soumis à l'autorisation préalable de l'assemblée dès lors
qu'ils ne portent pas atteinte à la structure de l'immeuble ou n'affectent pas les parties
communes. Pour en savoir plus sur cette distinction, voir travaux dans un appartement : quelle
autorisation ?
Economies d'énergie
Il s'agit des travaux qui ne sont pas assimilables à des dépenses courantes (art.24) sans être
pour autant amortissables sur plus de dix ans.
Exemples : travaux d'isolation thermique, voire changement de système de chauffage pour un
combustible plus économique, modification d'une installation pour permettre la charge des
véhicules électriques, etc.
Il s'agit des travaux apportant une amélioration sans changer la destination de l'immeuble.
Exemples : transformation d'équipements existants ou ajout d'équipements nouveaux,
aménagement ou création de nouveaux locaux communs, installations de sécurité, etc.
En principe, le remplacement d'un équipement usagé ne constitue pas une amélioration.
La répartition du coût des travaux est décidée à la même majorité en proportion des avantages
retirés par chacun. Il en est de même pour les coûts de fonctionnement et d'entretien.
Un copropriétaire peut toutefois prendre en charge, à sa demande, une part plus élevée des
dépenses.
L'usage des nouvelles installations peut être réservé aux copropriétaires qui les ont financées.
Les copropriétaires absents ou qui n'ont pas donné leur accord à la décision peuvent payer leur
quote-part en dix annuités (moyennant un intérêt au taux légal).
Un copropriétaire opposant peut également porter l'affaire devant le tribunal, dans le délai de
deux mois, en prouvant le caractère somptuaire de la dépense par rapport à l'état et à la nature
de l'immeuble.
Droits et obligations
Les copropriétaires ne peuvent s'opposer à la réalisation de certains travaux collectifs, y compris
dans leurs parties privatives, dès lors que la décision a été prise régulièrement par l'assemblée
générale.
Sont concernés : les travaux d'économie d'énergie, les travaux rendus obligatoires par la loi ou
les règlements, les travaux d'accessibilité aux handicapés, les travaux de mise aux normes de
sécurité des logements, les travaux d'amélioration, la pose de dispositifs de fermeture de
l'immeuble. Ces travaux ne peuvent toutefois pas altérer de façon durable la jouissance ou la
consistance des parties privatives.
Le copropriétaire doit être averti au moins huit jours avant le début des travaux dans ses parties
privatives.
Les copropriétaires ont droit à une indemnité dans certains cas : trouble de jouissance grave
(même temporaire), diminution définitive de la valeur du lot, dégradations.
Le coût de l'indemnité est réparti en proportion de la participation de chacun au coût des travaux.
Ce document intitulé « Assemblée de copropriété : vote des travaux et majorité » issu de Droit-Finances (droit-
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