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MASTER 1 RECHERCHE
Année 2019-2020
Domaine : Sciences humaines et sociales
Mention : Philosophie
1 Histoire de la philosophie
2 Philosophie et société
3 Philosophie contemporaine
Enfin s’ouvre à la rentrée 2019 un parcours Master 1 Recherche, pluridisciplinaire, mention Études
sur le genre. Voir la brochure spécifique sur le site de l’UFR de philosophie.
: 01 40 46 27 91
: mail:philom1@)univ-paris1.fr
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SOMMAIRE ............................................................................................................................................................ 2
INTRODUCTION ................................................................................................................................................ 3
I-PRÉSENTATION GÉNÉRALE.......................................................................................................................................... 3
II-MODALITÉS PÉDAGOGIQUES PARTICULIÈRES .................................................................................................... 4
III-CONDITIONS D’ACCÈS À LA PREMIÈRE ANNÉE DU MASTER DE PHILOSOPHIE ................................... 5
IV-POURSUITE DES ÉTUDES ET/OU DÉBOUCHÉS................................................................................................... 5
V- INSCRIPTIONS ADMINISTRATIVE ET PÉDAGOGIQUE ...................................................................................... 6
VI – PRÉSENTATION DES PARCOURS DE FORMATION ......................................................................................... 7
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I-PRÉSENTATION GÉNÉRALE
La formation de Master en philosophie est placée sous la direction de la Pr. Magali BESSONE.
Elle comporte cinq parcours et un double Master :
« Histoire de la philosophie », resp. Pr. Jean-Baptiste BRENET
« Philosophie et société », resp. Pr. Emmanuel Picavet
« Philosophie contemporaine », resp. Pr. Jocelyn BENOIST
« Logique et philosophie des sciences (LOPHISC) », resp. Pr. Maximilien KISTLER (avec la
participation de Paris 7 et de l’ENS-Ulm).
« Philosophie et histoire de l’art », resp. Pr. David LAPOUJADE
Double Master « Littérature et philosophie », resp. Pr. Laurent JAFFRO
(En M2 seulement) « Éthique appliquée. Responsabilité environnementale et sociale », resp. Marie
GARRAU, MCF. Voir le site http://ethires.univ-paris1.fr
Ces parcours s’affirment dès la première année, mais en M1 tou.te.s les étudiant.e.s doivent obligatoirement
choisir un certain nombre d’enseignements dans les programmes des autres parcours. En seconde année (M2),
le cursus se spécialise, en rapport étroit avec les équipes de recherche associées à l’École doctorale de
philosophie ; un sixième parcours est ouvert à ce niveau : « Éthique appliquée. Responsabilité environnementale
et sociale ».
Le dispositif offre des possibilités significatives d’orientation à l’issue du M1. L’étudiant.e titulaire du M1 peut
candidater à l’admission en M2 dans les six parcours offerts. Un changement de parcours lors du passage du
M1 au M2 est possible, moyennant certaines conditions d’accès et restrictions et uniquement par voie de
candidature sur e-candidat (les dates d’ouverture de la plateforme seront indiquées en cours d’année ; à titre
indicatif, en 2019, la plate-forme était ouverte du 15 avril au 3 mai). Le choix des options en M1 peut faciliter
cette réorientation. Quel que soit le parcours qu’il ou elle aura choisi en M1, l’étudiant.e pourra envisager de se
préparer aux concours de l’agrégation et du CAPES de philosophie, ou choisir la voie des concours
administratifs, vers laquelle ouvre notamment le parcours « Philosophie et société ». De manière générale,
l’ensemble des formations de M1 constitue un bon préalable à la préparation des concours de l’enseignement
de la philosophie. Il est à noter que l’UFR prépare les étudiant.e.s solidairement au CAPES et à l’agrégation, ce
qui suppose désormais qu’ils et elles soient titulaires d’un diplôme de Master, obtenu à l’issue du M2.
L’éventail des parcours proposés en M1 s’articule aux équipes de recherche associées à l’Ecole Doctorale de
Philosophie :
• Le parcours « Histoire de la philosophie » s’appuie sur les deux équipes d’histoire de la philosophie :
« Gramata », composante de l’unité mixte de recherche SPHERE 7219 CNRS-Paris 7-Paris 1 (philosophie
antique et médiévale), dirigée par le Pr. Pierre-Marie MOREL; le « Centre d’histoire de philosophie moderne
de la Sorbonne » (CHPMS), dirigé par la Pr. Chantal JAQUET.
• Le parcours « Philosophie et société » s’appuie sur deux équipes : le Centre de Philosophie
contemporaine de la Sorbonne (dirigé par le Pr. Emmanuel PICAVET), composante de l’UMR 8103, Institut
des Sciences Juridique et philosophique de la Sorbonne, plus particulièrement dans son axe « Normes, Sociétés
et Philosophies » (NoSoPhi, resp. Pr. Magali BESSONE) ; et le « Centre d’étude des techniques, des
connaissances et des pratiques » (CETCOPRA), dirigé par le Pr. Thierry PILLON.
• Le parcours « Philosophie contemporaine » s’appuie sur le Centre de philosophie contemporaine de la
Sorbonne (dirigé par le Pr. Emmanuel PICAVET) particulièrement dans son axe « Expérience et Connaissance
» (ExeCO, resp. Pr. Jocelyn BENOIST).
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• Le parcours « Logique et philosophie des sciences (LOPHISC) » s’appuie sur l’Institut d’Histoire et de
Philosophie des Sciences et des Techniques (IHPST, unité mixte de recherche 8590 CNRS-Paris-ENS, dirigée
par le Pr. Pierre WAGNER). L’équipe enseignante de logique est aussi mobilisée.
• Le parcours « Histoire et philosophie de l’art » s’appuie sur le Centre de philosophie contemporaine de
la Sorbonne (dirigé par le Pr. Emmanuel PICAVET). Il est commun aux UFR 10 (Philosophie) et 03 (Histoire
de l’art et archéologie).
I-2. Responsables
Responsables de Parcours :
Parcours « Histoire de la philosophie » : Jean-Baptiste BRENET, PR, Jean-Baptiste.Brenet@univ-paris1.fr
Parcours « Philosophie et société » : Emmanuel PICAVET, PR, Emmanuel.Picavet@univ-paris.fr
-Pour l’option « Philosophie juridique, politique et sociale » (M2) : Emmanuel PICAVET, PR (voir ci-dessus).
-Pour l’option « Sociologie et anthropologie » (M2) : Thierry PILLON, PR, cetco@univ-paris1.fr,
Thierry.Pillon@univ-paris1.fr
Parcours « Philosophie contemporaine » : Jocelyn BENOIST, PR, Jocelyn.Benoist@univ-paris1.fr
Parcours « Logique et philosophie des sciences » (Lophisc) : Maximilien KISTLER, PR,
Maximilian.Kistler@univ-paris1.fr
Parcours « Philosophie et histoire de l’art » : David LAPOUJADE, PR, david.lapoujade@univ-paris1.fr
Double Master « Littérature et Philosophie » : Laurent JAFFRO, PR, jaffro@univ-paris1.fr
Parcours international « Philosophie et sciences de la culture » : Katia GENEL, Katia.Genel@univ-paris1.fr
Mobilité étudiante :
Comme dans les autres années des cursus de licence et de master, l’UFR de philosophie participe à des
programmes internationaux, SOCRATES et ERASMUS. La semestrialisation intégrale des enseignements de
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master permet de développer ces échanges. Tout.e étudiant.e de master désireux.se de s’engager dans un tel
programme (pour un semestre ou pour une année) doit consulter Mme Charlotte MURGIER
(Charlotte.Murgier@univ-paris1.fr) responsable des relations internationales de l’UFR de philosophie, ainsi que
le responsable de son Parcours de master, au cours du printemps qui précède l’année de mobilité.
Diplômes requis pour l’accès: Licence de philosophie ; Licence lettres modernes parcours philosophie (Paris 3
et Paris 1) ; Licence de droit parcours philosophie (Paris 1) ;
Autre licence du domaine Sciences humaines et sociales et du domaine Lettres et Arts : sur examen du dossier
par la commission d’examen des candidatures à l’entrée en Master ;
Validation des acquis : par la commission de validation des acquis de l’UFR 10.
La candidature en Master se fait désormais via la plate-forme ecandidat. A titre indicatif, en 2019, la plateforme
était ouverte du 15 avril au 3 mai. Les candidatures hors délai ne pourront pas être acceptées. Les candidat.e.s
doivent préparer un dossier de candidature qui comprend :
-les notes et diplômes obtenus depuis le début des études supérieures ;
-un projet de recherche d’environ 1 à 2 pages ;
-un curriculum vitae ;
-pour les étudiants titulaires d’un diplôme étranger non francophone : une attestation de niveau de langue C1.
Les pièces sont à télécharger via l’application ecandidat.
Pour toute information complémentaire voir l’onglet Master-Candidature sur le site de l’UFR de philosophie :
http://www.pantheonsorbonne.fr/ufr/ufr10/formations/master-candidature/
À l’issue du M1
- Accès en M2 mention philosophie : l’admission est de droit pour tout étudiant ayant obtenu son année de M1
dans l’un des parcours de la mention ; les étudiants doivent fournir un projet de recherche d’environ 2 pages –
à titre indicatif en 2019 le projet (obligatoire) devait être fourni pour le 15 juin.
- Des réorientations sont possibles au sein du master de philosophie à l’issue du M1. Les candidat.e.s souhaitant
changer de parcours à l’issue de leur année de M1 doivent obligatoirement postuler sur ecandidat et leur
candidature sera examinée par la commission d’examen des candidatures du Master.
- Des réorientations sont aussi possibles dans d’autres masters, selon des modalités variables, dépendant des
établissements et des disciplines.
- Préparation des concours de l’enseignement de la philosophie : la nomination comme professeur de lycée
suppose désormais non seulement le succès à un concours de recrutement, mais aussi l’obtention d’un M2. La
préparation au CAPES et à l’agrégation de philosophie est conjointe à l’UFR de philosophie. C’est pourquoi il
est indispensable d’avoir obtenu le diplôme de Master à l’issue du M2 avant de rejoindre la préparation au
CAPES et à l’agrégation organisée par l’UFR de philosophie. Les étudiants sont invités à anticiper la préparation
des concours et peuvent contacter, pour conseil, le responsable de cette préparation, M. Quentin MEILLASSOUX
(Quentin.Meillassoux@univ-paris1.fr)
À l’issue du M2
- Doctorat en philosophie
- Préparation de l’agrégation de philosophie et du CAPES.
- Concours de la fonction publique, en particulier de l’enseignement secondaire (mais non exclusivement),
concours administratifs.
- Doctorat de sociologie (à l’issue du parcours « Philosophie et société »).
- Doctorats en droit, science économique, science politique (sous conditions).
- Métiers de la culture
- Consultant ressources humaines dans l’entreprise
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- Métiers de la communication
- Métiers de l’édition
- Métiers de la documentation et des bibliothèques
- Métiers du social et de l’humanitaire
- Métiers du journalisme.
L’inscription administrative est annuelle et obligatoire ; elle s’effectue après avis favorable de la Commission
d’examen des candidatures à l’entrée en Master.
L’inscription pédagogique est obligatoire pour la validation des notes de séminaires et du TER.
L’inscription pédagogique est annuelle et faite en début d’année universitaire pour les deux semestres ; la
procédure se fera sur l’application IPWEB : https://ipweb.univ-paris1.fr/accessible à partir du site internet de
l’Université Paris 1.
L’inscription pédagogique se déroulera ainsi :
- 10/09 Histoire philosophie,
- 11/09 Philosophie Société
- 12/09 Philosophie Contemporaine
- 13/09 Master Lophisc
- 13/09 Master Philosophie Histoire de l’art.
L’inscription en Examen terminal est possible en M1. Les étudiant.e.s qui souhaiteront s'inscrire en Examen
terminal devront justifier leur demande soit par contrat de travail qui couvre le semestre, soit par un certificat
de scolarité dans un autre cursus.
Les étudiant.e.s auront la possibilité de modifier leur inscription pédagogique, sous réserve de place disponible
dans les groupes, sur place au bureau de scolarité du Master 1, durant les deux premières semaines
d’enseignement de chaque semestre.
Ouvert les Lundi, Mardi, Jeudi de 10 h à 12 h et de 14 h à 16 h ; mercredi fermé toute la journée et vendredi
après-midi ouvert de 14h à 16h.
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VI – PRÉSENTATION DES PARCOURS DE FORMATION
En Master 1, outre la rédaction du TER, la formation en histoire de la philosophie comprend pour chaque
semestre un tronc commun (enseignement pris dans les autres parcours du master et formation en langue) et
des enseignements spécifiques (deux séminaires respectivement en Histoire de la philosophie ancienne, arabe
ou médiévale et en Histoire de la Philosophie moderne et contemporaine).
Ancré dans la pensée contemporaine mais soucieux de situer dans leur histoire les problèmes qui y sont
constitués, le parcours propose des enseignements de recherche offerts dans l’UFR de philosophie ainsi que
des enseignements assurés dans d’autres composantes de l’université ou d’autres établissements partenaires. Il
procure une formation riche et originale très utile aux étudiant.e.s désireux.ses de passer les concours
d’enseignement ou de poursuivre une formation doctorale, ainsi qu’à ceux et celles qui souhaitent compléter
leur formation philosophique par des séminaires de recherche en sciences sociales, science politique,
économique ou juridique.
La formation de M1 comporte, outre le TER, un tronc commun (ouvert aux autres parcours du master) et des
enseignements spécifiques.
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Le parcours est à la fois fédérateur et innovant, couvrant les grands courants de la philosophie des XXe et XXIe
siècles, dont le regroupement n’a jamais été envisagé et qui sont habituellement enseignés séparément. C’est
notamment le cas des deux principaux courants du XXe siècle : la phénoménologie et la philosophie analytique,
mais aussi de la psychanalyse et de l’herméneutique.
Tout en cherchant à pratiquer une philosophie vivante et actuelle, le parcours Philosophie contemporaine
ménage des passerelles avec les trois autres parcours du master mention Philosophie, proposant ainsi une
formation solide et diversifiée pour la préparation aux concours d’enseignement et pour une éventuelle
poursuite en études doctorales.
Champ couvert :
• Philosophie analytique classique et contemporaine
• Philosophie du langage et de la connaissance
• Phénoménologie
• Philosophie de l’art
• Philosophie morale
• Philosophie des religions
• Philosophie et psychanalyse
• Pragmatique
Le parcours Logique et philosophie des sciences (LoPhiSC) du Master de philosophie de Paris 1 est associé par
convention avec le Master de sciences cognitives de l’École normale supérieure (Ulm)/EHESS/Paris-Descartes
et avec le diplôme LOPHISS-SC2 de Paris 7/École normale supérieure (Ulm). Il a pour objectif de donner une
formation fondamentale de haut niveau, équilibrée et ouverte, dans les domaines de la philosophie des sciences
et de la logique qui en constituent les deux options. La formation ménage aussi une place significative à l’histoire
des sciences et aux études sociales sur les sciences, ainsi qu’à d’autres dimensions contemporaines des sciences,
comme les approches cognitivistes. Elle s’adresse à des étudiant.e.s venant de cursus différents : philosophie,
mais également sciences exactes, sciences de la vie et de la Terre, sciences humaines et sociales, sciences
médicales, sciences de l’ingénieur. Une attention particulière est donnée à l’accueil des étudiant.e.s étranger.e.s.
Du fait de l’association de plusieurs établissements, les étudiant.e.s ont accès à un ensemble de compétences
exceptionnellement étendu, tout en bénéficiant d’un encadrement personnalisé dans leur établissement
d’inscription. Ils suivent un itinéraire adapté à leur formation et à leurs intérêts, qui les prépare aussi bien à un
M2 et à une thèse qu’aux concours de recrutement, ou encore à toute une gamme de métiers à l’interface de la
philosophie et des sciences et technologies. Au cours de leurs études de master, ils ont accès aux meilleures
équipes de recherche, tant dans les spécialités philosophiques et historiques du secteur que dans des domaines
interdisciplinaires en plein développement, comme les sciences cognitives, les sciences sociales,
l’environnement, la santé.
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VI-5. Parcours « Philosophie et histoire de l’art »
Le parcours « Philosophie et histoire de l’art » offre une formation unique en France aux étudiant.e.s de
philosophie et d’histoire de l’art titulaires d’une licence dans l’une ou l’autre de ces deux disciplines. Il est
également ouvert à des étudiant.e.s qui ont reçu une autre formation initiale – littéraire ou artistique – et dont
le dossier aura été accepté lors de l’examen des candidatures par la commission d’examen des candidatures. La
discipline philosophique qu’est l’esthétique implique un rapport étroit et savant aux œuvres d’art et à l’histoire
des arts. De même l’histoire des arts use de catégories esthétiques et croise la philosophie de l’art dans sa propre
histoire et dans l’épistémologie de sa discipline. La collaboration innovante entre les UFR de philosophie et
d’histoire de l’art au sein de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne permet aux étudiant.e.s qui ont décidé de
consacrer leurs recherches à l’esthétique et aux arts de bénéficier des enseignements et des conseils des
enseignants-chercheurs des deux UFR, de choisir des sujets de recherche qui requièrent des connaissances dans
ces deux domaines de pensée. Les passerelles autorisées entre les différents séminaires proposés dans les deux
UFR permettent de construire un parcours personnalisé. Les deux professeurs responsables de ce parcours
sont pour la philosophie David Lapoujade et pour l’histoire de l’art Philippe Dagen.
Ce programme accueille les étudiants qui, après une licence de Littérature ou une licence de Philosophie veulent
acquérir des connaissances dans les deux domaines disciplinaires concernés, et surtout des connaissances
spécifiques dans le domaine des rapports entre la pensée philosophique et l’œuvre littéraire. Ces connaissances
appartiendront à toutes les branches de la philosophie (métaphysique, morale, esthétique, etc.) ainsi qu’à toutes
les spécialités de la critique littéraire (thématique, stylistique, théorie de la littérature). L’histoire de la philosophie
aussi bien que l’histoire de la littérature y auront leur place.
Le double master en deux ans « Littérature et Philosophie » est un parcours unique commun aux deux mentions
Lettres et Philosophie, donnant lieu à délivrance de deux diplômes. Le M1 est ouvert en septembre 2019 et le
M2 en septembre 2020.
La formation s’appuie entièrement sur l’offre existante de séminaires de master des deux établissements dans
les deux mentions. Les étudiants ont un choix très vaste de séminaires et cours, dans les périmètres de l’UFR
de Philosophie de Paris 1 et, pour les cours de littérature, du département Littérature et Linguistique Françaises
et Latines (LLFL) de Paris 3.
Les descriptifs des enseignements de philosophie sont donnés dans cette brochure selon le parcours du master
de philosophie dont ils relèvent. Les étudiants les choisissent librement, dans la limite des capacités d’accueil
des groupes et en veillant à éviter tout chevauchement d’emploi du temps. Le responsable de la formation, L.
Jaffro, peut être consulté sur ces choix avant la validation de l’inscription pédagogique. Ces choix doivent
répondre en partie aux intérêts liés au thème du mémoire, mais doivent permettre aussi une formation
équilibrée.
Le M1 est d’emblée une année de recherche au même degré que le M2. Cela répond à la nécessité de deux
mémoires avec une « dominante » dans l’une puis l’autre discipline, qui détermine les inscriptions pédagogiques
dans l’UE Recherche. Le mémoire de M1 donne lieu à un entretien avec la personne qui a suivi le mémoire. La
soutenance du mémoire de M2 a lieu devant un jury associant des collègues des deux universités.
Les étudiants acquittent les droits à taux plein dans les deux établissements.
Les modalités de contrôle des connaissances sont celles des parcours du master Philosophie de l’université
Paris 1 ou du département LLF de l’université Paris 3, selon que les enseignements relèvent de l’un ou de l’autre.
Une réunion de rentrée est prévue pour le Double Master le lundi 9 septembre à 14h en salle Halbwachs.
Le parcours international « Philosophie et sciences de la culture » qui s’ouvre à la rentrée 2019 s’effectue en
partenariat avec l’Europa Universität Viadrina à Berlin. Il vise à développer une formation en philosophie et
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sciences de la culture qui bénéficie de la tradition allemande des Kulturwissenschaften, qui constitue un des
soubassements historiques des cultural studies. Il s’appuie également sur un programme d’échange Erasmus qui
permet la mobilité étudiante dans les meilleures conditions. Il vise à systématiser et renforcer une caractéristique
commune des deux formations impliquées (Master mention Philosophie à Paris 1 et Master Literaturwissenschaft
à la Viadrina).
Ce parcours permet d’obtenir, au terme d’une année de M1 et d’une année de M2, un double diplôme : le
diplôme de Master en philosophie de l’Université Paris 1, parcours « Philosophie et sciences de la culture » et
le diplôme de Master en « Literaturwissenschaft » de l’Université européenne de la Viadrina à Francfort-sur-l’Oder
(« Literaturwissenschaft: Ästhetik, Literatur, Philosophie » / Science de la littérature : Esthétique, Littérature,
Philosophie »).
Description
Au cours des deux années de Master, les étudiants de Paris 1 passent deux semestres (S3 et S4) à Francfort-sur-
l’Oder (près de Berlin), tandis que les étudiants allemands passent deux semestres à Paris (S2 et S3).
Après avoir suivi des U.E. de tronc commun et d’enseignements spécifiques en philosophie en M1, les
étudiant.e.s de Paris 1 partent étudier à l’Université de la Viadrina au S3 (ce qui correspondra à leur premier
semestre de M2). Ils y suivront des enseignements théoriques sur les interactions entre « Esthétique, littérature
et philosophie », ainsi que des cours plus méthodologiques ; ils suivront au S4 un séminaire de recherche «
Philosophie et littérature ».
Les étudiant.e.s de philosophie auront ainsi l’occasion de se familiariser avec un environnement académique
étranger et avec la richesse des échanges culturels, de se former à des méthodes et disciplines spécifiques, et
d’acquérir la maîtrise d’un champ original en philosophie et sciences de la culture.
La Viadrina, située à quelques dizaines de kilomètres de Berlin, est une université européenne cosmopolite : les
enseignements sont donnés en allemand, en anglais et en français. Les étudiant.e.s bénéficient de la connexion
en train régional depuis Berlin ; ils peuvent accéder aux universités et aux bibliothèques berlinoises.
Pour tous les parcours, la réunion de rentrée est prévue le lundi 9 septembre 2019 à 15h en Amphi de
Gestion.
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(les horaires sont donnés à titre indicatif ; les salles sont indiquées dans le document « Emploi du temps »)
PREMIER SEMESTRE
3/ Langue vivante 1 (Département des langues : consulter horaires et modalités d’inscription sur affichage)
L’objectif de ce séminaire sera d’explorer la philosophie politique épicurienne, en tant qu’elle s’enracine dans
une éthique hédoniste et une pensée spécifique du lien social. L’école épicurienne sera envisagée dans sa
globalité, depuis son fondateur Épicure jusqu’aux traces conservées de ses développements tardifs dans
l’inscription murale d’Œnoanda, pour suivre les circonvolutions d’une doctrine antique influente pendant près
de cinq siècles.
Bibliographie conseillée
Cicéron. Fins des biens et des maux. trad. José Kany-Turpin, 2016.
Delattre, Daniel, et Jackie Pigeaud (éd.) Les Épicuriens. Bibliothèque de la Pléiade 564, 2010.
Épicure. Lettres, maximes et autres textes. trad. Pierre-Marie Morel. GF 1479, 2011.
Lucrèce. De la nature. trad. par José Kany-Turpin, 1997.
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Gigandet, Alain, et Pierre-Marie Morel (éd.) : Lire Épicure et les épicuriens, Paris : Presses universitaires de France,
2007.
Goldschmidt, Victor : La doctrine d’Épicure et le droit, Paris :Vrin, 1977.
Gordon, Pamela : The Invention and Gendering of Epicurus, Ann Arbor (Mich.) : the University of Michigan press,
2012.
Mitsis, Phillip : L’éthique d’Épicure les plaisirs de l’invulnérabilité, Paris : Éditions Classiques Garnier, 2014.
Morel, Pierre-Marie : « Épicure, l’histoire et le droit ». Revue des Études Anciennes 102, no 3 4 (2000): 393 411.
Nussbaum, Martha C. : The Therapy of Desire : Theory and Practice in Hellenistic ethics, Princeton classics, 2018.
Salem, Jean : L’éthique d’Épicure : tel un dieu parmi les hommes, Vrin, 1989.
Warren, James (éd.) : The Cambridge Companion to Epicureanism, The Cambridge companion, 2009.
L’origine du temps
Dans le De natura et proprietate continuorum (également édité sous le titre plus transparent De tempore), Dietrich de
Freiberg, philosophe et théologien de la fin du XIIIe siècle, propose un traité sur l’origine du temps. Il prend
en charge ce problème : le temps est-il causé par l’âme, prend-il naissance dans son intériorité, ou jouit-il une
existence indépendante de celle-ci ? L’auteur y défend une thèse originale : le temps serait constitué,
subjectivement, par l’âme. C’est cette question, à la croisée de la psychologie, la physique et la métaphysique,
que Dietrich tente de résoudre à l’appui d’Aristote et d’Augustin. Il construit une conception novatrice de la
temporalité qui prend son étoffe dans l’âme humaine, dans la tension entre ces puissances inférieures (sensation,
raison) et supérieures (intellect). Ce séminaire sera l’occasion de mettre en valeur l’originalité de sa position en
montrant les influences antiques de sa théorie (Aristote, Augustin), mais également les théories contemporaines
critiquées en filigrane (en particulier celles de Thomas d’Aquin et Albert le Grand).
Bibliographie :
Dietrich de Freiberg, De tempore, éd. F. Stegmüller, Meister Dietrich von Freiberg, Über die Zeit und das Sein, in Archives
d’histoire doctrinale et littéraire du Moyen Âge 15-17 (1940-1942), p. 153-221.
Dietrich de Freiberg, De natura et proprietate continuorum (De Tempore), in Opera Omnia, Tome 3, dir. K. Flasch,
Hamburg, Felix Meiner Verlag, 1983.
Dietrich de Freiberg, De mensuris, in Rudoph REHN (éd.), Dietrich von Freiberg, Opera omnia, 3, Hamburg,
Felix Meiner Verlag 1984
Des photocopies des textes seront distribuées à la rentrée
Traduction italienne par A. Colli, Teodorico di Freiberg, Durata et tempo. Sulle misure. Sulla natura et proprietà dei
continui, éd. di Pagina, Bari, 2017.
Autres références :
Aristote, Physique, livre IV, traduction A. Stevens, introductions et notes L. Couloubaritsis, Paris, Vrin, 1999.
Augustin, Les Confessions, livre XI, traduction A. de Mondalon, Paris, Seuil, 1982.
Le Temps, textes choisis et présentés par A. Gonord, Paris, GF-Corpus Philosophie, 2001.
Bibliographie secondaire :
A. Colli, « La Classification des durées chez Dietrich de Freiberg » Une note sur la notion de aevum currens et ses
sources ».
R. Rehn, « Quomodo tempus sit ? Zur Frage nach dem Sein der Zeit bei Aristoteles und Dietrich von
Freiberg », in K. Flasch (dir.) Von Meister Dietrich zu Meister Eckhart, Felix Meiner Verlag, 1984, p. 1-11
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N. Largier, Zeit, Zeitlichkeit, Ewigkeit. Ein Aufriss des Zeitsproblems bei Dietrich von Freiberg und Meister Eckhart, in
Deustche Literatur von den Anfängen bis 1700, vol. 8, Bern, Peter Lang, 1989
U. Jeck, Aristoteles contra Augustinum, Zur Frage nach dem Verhältnis von Zeit und Seele bei den Antiken
Aristoteleskommentatoren, im arabischen Aristotelismus und im 13. Jahrhundert, Bochumer Studien zur Philosophie 21,
Amsterdam, Grüner Verlag, 1994, p. 429-441
N. Largier, « Time and Temporality in the “German Dominican School”. Outlines of a Philosophical Debate
between Nicolaus of Strasbourg, Dietrich of Freiberg, Eckhart of Hoheim, and Ioannes Tauler », in P. Porro,
The Medieval Concept of Time. Studies on the Scholastic Debates and its Reception in Early Modern Philosophy, Leiden –
Boston– Köln, Brill, 2001, p. 221-253
A. Mansion, « La théorie du temps chez les péripatéticiens médiévaux. Averroès – Albert le Grand – Thomas
d’Aquin », Revue scolastique de philosophie, vol. 36, n° 41, 1934, p. 275-307
P. Porro, Forme e modelli di durata nel pensiero medievale. L’aevum, il tempo discreto, la categoria “quando”, Louvain,
Ancient and Medieval Philosophy, I/16, 1996
P. Porro (dir.), The Medieval Concept of Time, Studies on the Scholastic Debates and its Reception in Early Modern Philosophy,
Leiden – Boston– Köln, Brill, 2001.
M. Roesner, « Continu, individu, esprit. La conception du temps chez le jeune Heidegger face à la théorie du
temps de Dietrich de Freiberg », Archives de Philosophie, 2004/3, Tome 67, p. 465-491
La définition du Léviathan comme Dieu mortel souligne l’origine humaine de la création de l’État, qui
est l’union d’une multitude en une seule personne. Mais l’expression désigne aussi sous la plume de Hobbes,
une forme de respect : « Telle est la génération de ce grand Léviathan, ou plutôt pour en parler avec plus de
révérence, de ce dieu mortel, auquel nous devons, sous le Dieu immortel, notre paix et notre protection » (Léviathan,
XVII). Si les deux premières parties du Léviathan présentent l’État comme un « homme artificiel », la question
des rapports entre le Dieu mortel et le Dieu immortel est au cœur des parties 3 et 4 de l’ouvrage, dans lesquelles
Hobbes expose les « principes de la politique chrétienne », et définit ce qu’il faut entendre par « parole de Dieu »,
« pouvoir ecclésiastique », ou « autorité pastorale des souverains ». C’est sur ces aspects moins commentés du
livre que portera le séminaire, afin non seulement de mettre en évidence l’unité de l’œuvre et l’éventuelle
complémentarité des parties, mais également de formuler quelques hypothèses nouvelles sur les positions
spécifiques du philosophe et du théologien à l’âge classique.
Bibliographie
1/ Sources
- Augustin, saint, La cité de Dieu, XIX, trad. L. Moreau, éd. J.-L. Eslin, Seuil, 1994.
- Hobbes, Léviathan, trad. F. Tricaud, Paris, Sirey, 1971 (ou trad. Mairet, Gallimard, 2000).
- Hobbes, Du citoyen, trad. P. Crignon, GF-Flammarion, 2010.
- Hobbes, De la liberté et de la nécessité, trad. F. Lessay, Paris, Vrin, 1993.
- Hobbes, Les Questions concernant la liberté, la nécessité et le hasard, trad. L. Foisneau et F. Perronin, Paris, Vrin,
1999.
- Spinoza, Traité théologico-politique, Œuvres III, trad. J. Lagrée et P.-F. Moreau, PUF, 2012.
2/ Études
- Abel, Olivier, Moreau, Pierre-François et Weber, Dominique (éd.), Jean Calvin et Thomas Hobbes. Naissance de la
modernité politique, Labor et Fides, 2013.
- Apeldoorn, Laurens van et Douglass, Robin (eds.), Hobbes on Politics and Religion, Oxford University Press,
2018.
- Foisneau, Luc, Hobbes et la toute-puissance de Dieu, Paris, PUF, 2000.
- Foisneau, Luc, Hobbes. La vie inquiète, Paris, Gallimard, 2016.
13
- Graciannette, Bernard et Terrel, Jean (éd.), Hobbes et la religion, Presses Universitaires de Bordeaux, 2012.
- Mairet, Gérard, Le Dieu mortel. Essai de non-philosophie de l’État, Paris, PUF, 1987.
- Martinich, A. P. et Hoekstra Kinch (éd.), The Oxford Handbook of Hobbes, New York, Oxford University Press,
2016.
- Martinich, A. P., The Two Gods of Leviathan, Oxford University Press, 2012.
- Moreau, Pierre-François, Hobbes : philosophie, science, religion, Paris, PUF, 1989.
- Schmitt, Carl, Le Léviathan dans la doctrine de l’État de Thomas Hobbes. Sens et échec d’un symbole politique, trad. Denis
Trierweiler, Paris, Seuil, 2002.
- Terrel, Jean, Thomas Hobbes : philosophie par temps de crises, PUF-CNED, 2012.
- Terrel, Jean, Hobbes : vies d’un philosophe, Presses Universitaires de Bordeaux, 2008.
- Weber, Dominique, Hobbes et l’histoire du salut. Ce que le Christ fait à Léviathan, PUPS, 2008.
- Weber, Dominique, Hobbes et le corps de Dieu, Paris, Vrin, 2009.
La réflexion sur le mal à l’âge classique se caractérise par deux principales approches, qui loin d’être antagonistes
peuvent se combiner : la première, d’inspiration néoplatonicienne et augustinienne, dénie au mal toute
substantialité et justifie sa présence dans le monde dans le cadre d’une « harmonie universelle » faite de
contraires. La seconde, plus critique à l’égard des notions de bien et de mal, les rapporte à la relation que nous
entretenons aux choses (Hobbes, Spinoza) plutôt qu’à une qualité intrinsèque à ces choses. Elle revient
également à nier la réalité ontologique du mal, mais rejette la solution « esthétique », par l’harmonie, voire remet
en cause toute tentative de justification de Dieu par la raison (ou « théodicée »). L’objet de ce séminaire sera
d’étudier comment Spinoza, Malebranche et Leibniz ont, chacun à leur manière, traité du « problème » du mal
et quelle approche ils ont privilégiée dans la réponse qu’ils y ont apportée.
Comment s’inscrivent le théâtre et la tragédie dans la rationalité des classiques ? C’est ce que nous nous
proposons d’interroger à partir d’une confrontation entre les textes philosophiques (Descartes, Hobbes, Pascal,
Leibniz) et les tragédies de Shakespeare, Corneille ou Racine. Par sa forme même, la tragédie semble démontrer
ou illustrer une forme de nécessité et de fatalité. Pourtant, elle consiste également en une mise en scène de la
providence, du destin, de la liberté de l’action et du déterminisme des passions. Cette mise en scène n’est-elle pas
aussi l’occasion d’un questionnement critique qui, donnant l’illusion de la fatalité, redessinent les contours de
la liberté humaine ? Quel rapport existe-t-il, à l’âge classique, entre la théorie philosophique de la nécessité et
son traitement dans la tragédie ? Pourquoi le grand siècle de la raison est-il aussi le siècle d’or de la tragédie ?
Que nous apprend la tragédie sur les passions et les expressions paradoxales de l’amour ? Telles sont les
principales questions qui orienteront notre réflexion dans ce séminaire qui proposera une étude conjointe de la
philosophie et de la littérature.
Bibliographie
1/ Sources
Descartes, Les Passions de l'âme, éd. G. Rodis-Lewis, préface de D. Kambouchner, Paris, Vrin, 1994.
Hobbes, De la liberté et de la nécessité, trad. F. Lessay, Paris, Vrin, 1993.
Hobbes, Les Questions concernant la liberté, la nécessité et le hasard, trad. L. Foisneau et F. Perronin, Paris, Vrin, 1999.
Hobbes, Léviathan, chapitre VI, trad. Tricaud, Paris, Sirey, 1971 (ou trad. G. Mairet, Paris, Gallimard, 2000).
Leibniz, Réflexions sur l’ouvrage que M. Hobbes a publié en anglais, De la liberté, de la nécessité et du hasard, in Essais de
Théodicée (1710), Appendice II, Paris, Flammarion, 1969.
Spinoza, Éthique, trad. B. Pautrat, Paris, Seuil, coll. Points Essais, 2010.
Pascal, Pensées, éd. Dominique Descotes et Marc Escola, Paris, GF-Flammarion, 2015.
14
Hume, Traité de la nature humaine, Paris, GF-Flammarion (en particulier II, Les passions, trad. J. P. Cléro, 1991).
Hume, Essais et traités sur plusieurs sujets. Essais moraux, politiques et littéraires (Première partie), « Sur la tragédie », trad.
Michel Malherbe, Paris, Vrin, 1990.
2/ Études
Tandis que les études sur le handicap (Disability Studies) constituent, depuis plusieurs décennies, un champ de
recherche très dynamique dans de nombreux pays, principalement anglo-saxons, elles demeurent largement
sous-représentées en France, particulièrement en (histoire de la) philosophie. Ce séminaire a pour but de fournir
une contribution en la matière, par l’étude des représentations de la cécité et de la surdité présentes dans les
textes de Descartes jusqu’à Kant, en passant notamment par Gassendi, La Mothe le Vayer, Locke, Fontenelle,
Condillac, La Mettrie, Buffon, Voltaire, Rousseau et Diderot. Si les Disability Studies considèrent généralement
que la philosophie, prioritairement à l’âge classique et au siècle des Lumières, a réduit le handicap à un simple
moyen de pensée, nous soulignerons la façon dont la cécité et la surdité se sont progressivement constituées
en fins en soi de la réflexion philosophique.
Eléments de bibliographie
Descartes, Discours de la méthode, parties 5 et 6 ; Dioptrique, discours 1 et 6
Gassendi, Recherches métaphysiques, « Contre la méditation III », 3ème doute, « Contre la méditation VI », 4ème doute
Locke, Essai sur l’entendement humain, 1, 3, 20 ; 2, 2, 2 ; 3, 4, 11 ; 4, 3, 23 ; 4, 6, 5
Condillac, Essai sur l’origine des connaissances humaines, 1, 4, 2 ; 1, 6 ; Traité des systèmes, chap. 4 ; Traité des sensations,
3ème partie, chap. 5 et 6
La Mettrie, Traité de l’âme, chap. 15
Voltaire, Les Aveugles juges des couleurs
Rousseau, Lettres morales, 3ème lettre
Diderot, La Promenade du sceptique, « L’allée des épines », Lettre sur les aveugles, Lettre sur les sourds et muets
Kant, Anthropologie du point de vue pragmatique, § 18, § 39
+++++
15
SECOND SEMESTRE
3/ Langue vivante 1 (Département des langues : consulter horaires et modalités d’inscription sur affichage)
Le séminaire porte sur le premier grand péripatéticien arabe de l’histoire – peut-être le plus grand : Al-Fârâbî
(m. 950). Surnommé « le second Maître » (après Aristote), il est une source majeure d’Avicenne ou d’Averroès,
et l’une des clés, par l’ampleur de son système, de la pensée occidentale. On propose ici une introduction à
l’ensemble de sa doctrine en se concentrant sur la question de la « substantialisation », sur le devenir-substance
de l’homme capable en cette vie, par son intellect, de décrocher de la matérialité.
Les textes seront distribués, ainsi qu’une bibliographie complète. D’al-Fârâbî, on peut commencer à lire,
toutefois :
(a) La politique civile ou les principes des existants, texte, traduction et commentaire par A. Cherni, Beyrouth,
Albouraq, 2011 ; Id., Le livre du régime politique, introduction, traduction et commentaires de Ph. Vallat, Paris,
Les Belles Lettres, 2012
(b) Idées des habitants de la cité vertueuse, traduit de l’arabe avec introduction et notes par Y. Karam, J. Chlala, A.
Jaussen, Beyrouth-Le Caire, Commission libanaise pour la traduction des chefs-d’œuvre-Institut français
d’archéologie orientale, 1986.
(c) L’Épître sur l’intellect (al-Risâla fî-l-‘aql), traduit de l’arabe, annoté et présenté par D. Hamzah, Paris,
L’Harmattan, 2001 ; Epître sur l’intellect (Risâla fî l-‘aql). Introduction, traduction, et commentaire de Ph. Vallat, suivis de
« Onto-noétique. L’intellect et les intellects chez Fârâbî », Paris, Les Belles Lettres, 2012.
(d) Philosopher à Bagdad au Xe siècle, Paris, Seuil, 2007.
16
Plaisir et vertu, entre Platon et Aristote
L’objet de ce séminaire est d’examiner les rapports entre les concepts de vertu et de plaisir dans les éthiques de
Platon et d’Aristote. Chacun des philosophes s’efforçant de démontrer que la vie vertueuse est heureuse, et par
là source de plaisir, comment leurs éthiques respectives parviennent-elles à articuler effectivement plaisir et
vertu ? Dans quelle mesure les modèles psychologiques qui sous-tendent chacune des théories morales
permettent-ils notamment de fonder l’idée d’un plaisir lié à la pratique de la vertu ? En suivant le fil de ces
interrogations, on disposera ainsi d’un instrument permettant d’évaluer les différences, mais aussi les
convergences, entre ces philosophies représentant deux versions de l’eudémonisme antique.
Bibliographie indicative
Platon, Protagoras, Gorgias, Philèbe, République (en particulier livres IV et IX), Lois (en particulier livres I et II),
dans Platon, Œuvres complètes, dir. L. Brisson, Flammarion.
Aristote, Éthique à Nicomaque, trad. R. Bodéüs, GF-Flammarion.
Julia Annas, Platonic Ethics, Old and New, Cornell University Press, 1999.
https://www.jstor.org/stable/10.7591/j.cttq44f5
Monique Dixsaut, Platon et la question de l’âme, Paris, Vrin, 2013.
Anne Merker, Une morale pour les mortels. L’éthique de Platon et d’Aristote, Paris, Les Belles Lettres, 2011.
Jessica Moss, Aristotle on the Apparent Good. Perception, Phantasia, Thought and Desire, Oxford, Oxford University
Press, 2012.
Létitia Mouze, Le législateur et le poète, une interprétation des Lois de Platon, Lille, Presses Universitaires du
Septentrion, 2005.
Gerd van Riel, Pleasure and the Good Life. Plato, Aristotle and the Neoplatonists, Leiden, Brill, 2003.
Revue Chôra, « Le plaisir. Platon, Aristote et la postérité », A. Jaulin et M. Crubellier (dir.), 17, 2019.
On suivra le parcours de Gilles Deleuze depuis ses premiers pas d’historien de la philosophie entre bergsonisme
et nietzschéisme. On inscrira son travail dans le contexte historiographique de l’époque, en restituant le débat
entre Ferdinand Alquié et Martial Gueroult. On abordera son rapport à l’anti-hégélianisme généralisé qui
constitua l’air du temps de sa première formation, sa relation complexe au structuralisme et l’élaboration de son
empirisme transcendantal à la fin des années 1960. On rendra compte des conditions de sa rencontre avec le
psychanalyste et militant politique Félix Guattari, et l’on décrira les évolutions conceptuelles auxquelles il a été
conduit à la suite de cette rencontre. On interrogera le devenir singulier de la collaboration entre Deleuze et
Guattari à travers les volumes écrits à quatre mains entre 1972 et 1991. Enfin, on s’intéressera aux derniers
travaux de Deleuze, qu’il s’agisse de son retour à l’histoire de la philosophie ou de ses excursions en histoire
des arts.
Bibliographie indicative
La bibliographie est constituée par les œuvres de Deleuze et de Deleuze et Guattari. Des références aux
commentateurs seront fournies chemin faisant. On ne manquera pas de se reporter aux auteurs qui ont formé
Deleuze ou que Deleuze a croisés, de Sartre et Hyppolite à Souriau, ou de Lyotard à Dufrenne.
Schopenhauer, qui compare la lecture de Kant à l’opération de la cataracte et considère qu’il en est le seul
véritable héritier, estime – dans la préface de la première édition du Monde comme volonté et comme
17
représentation (1818) – que « la philosophie de Kant est la seule avec laquelle il soit strictement nécessaire d’être
familier » pour comprendre son livre etconseille à son lecteur de commencer par lire l’Appendice du Monde
consacré à la « Critique de la philosophie kantienne ». A partir d’une lecture attentive de cet appendice, le
séminaire sera consacré à l’analyse de la réception critique de Kant par Schopenhauer.
BIBLIOGRAPHIE
Littérature primaire
– Kant, Critique de la raison pure, trad. Delamarre et Marty, Paris, Gallimard /Folio, 1990.
– Kant, OEuvres philosophiques, sous la direction de F. Alquié, 3 volumes, Paris, Gallimard « La Pléiade »,
1980-1986.
– Kant’s gesammelte Schriften, herausgegeben von der Königlich Preußischen Akademie der Wissenschaften,
29 vol., Berlin, Walter de Gruyter, 1902-1983 [texte accessible en ligne sur Domino].
– Schopenhauer, Le Monde comme volonté et comme représentation, trad. A. Burdeau revue par Richard
Roos, Paris, PUF, 1966 ; rééd. : Paris, PUF, 2004.
– Schopenhauer, De la quadruple racine du principe de raison suffisante, trad. J. Gibelin, Paris, Vrin, 1983 ; et
trad. François-Xavier Chenet, Paris, Vrin, 1997.
– Schopenhauer, Les deux problèmes fondamentaux de l’éthique, trad. Ch. Sommer, Paris, Gallimard, Folio-
Essais, 2009.
– Une édition des principaux textes de Schopenhauer en allemand est disponible sur Domino : Arthur
Schopenhauer: Hauptwerke. Electronic Edition.
Dans ce cours, nous allons nous pencher sur une question élaborée par Kant et ensuite approfondie par les
« idéalistes allemands » : Qu’est-ce qu’une catégorie, peut-on en faire une liste complète, comment les
« déduire » ? Kant donne un exposé de sa théorie des catégories dans la première critique. Ses successeurs lui
reprocheront de ne point avoir déduit sa liste. La première déduction en due et bonne forme est proposée par
Fichte dans la Doctrine de la Science de 1794. C’est autour de ce texte avant tout que j’entends organiser ce
cours. C’est un texte d’une grande densité et difficulté, mais aussi d’une grande efficacité pour s’introduire dans
18
des problèmes centraux de logique et de métaphysique « idéalistes ». Fichte y fait usage, notamment, de la
contradiction pour aboutir à une nouvelle espèce de « déduction » qui inspirera Hegel profondément.
Lecture :
- Fichte, Doctrine de la Science (1794) dans l’une des traductions au choix ; nous les comparerons avec l’original
dans les passages les plus ardus
- Kant, Critique de la Raison Pure, Analytique transcendantale, Déduction métaphysique des catégories
recommandé en plus :
- Klaus Reich, Die Vollständigkeit der kantischen Urteilstafel, Berlin, 1932 (existe aussi en anglais, publication
fondamentale sur le problème tel qu’il apparaît chez Kant)
- Alexander Schnell, Réflexion et spéculation : l'idéalisme transcendantal chez Fichte et Schelling, Grenoble :
Millon, 2009 (facilite l’entrée dans le questionnement de Fichte)
- Peter Baumanns, J. G. Fichte, kritische Gesamtdarstellung seiner Philosophie, Freiburg i. Br. : K. Alber,
1990 (lecture plus difficile)
Dans une Conférence du 12 janvier 1951 intitulée « Conséquences du non-savoir. », Georges Bataille
relate une conversation qu'il a eu la veille avec (notamment) le philosophe positiviste A. J. Ayer et le
phénoménologue Merleau-Ponty:
«À la fin, nous avons eu l'occasion de parler de cette querelle assez bizarre; Ayer a annoncé cette
proposition très simple: il y avait eu le soleil avant que les hommes existent. Il s'est trouvé que Merleau-Ponty
(...) et moi-même n'étions pas d'accord sur cette proposition.» [p. 190].
C'est donc à partir d'une question en apparence très simple- y a-t-il eu un soleil avant que les hommes
existent- que l'entretien aurait a abouti à une incompréhension mutuelle allant sans doute, on le verra, bien au-
delà du simple «désaccord» évoqué par Bataille.
Les arguments échangés à cette occasion nous sont inconnus, mais il est possible d'en restituer la
logique probable à partir des œuvres ou des courants philosophiques dont Merleau-Ponty et Ayer sont issus: la
phénoménologie et le positivisme logique. Nous tenterons en particulier de saisir la raison pour laquelle des
phénoménologues tels que Husserl, Heidegger ou Merleau-Ponty ne peuvent accorder un tel énoncé en
apparence de «bon sens».
Bibliographie
2) Positivisme logique.
- Rudolf Carnap, Testabilité et signification, trad. par Yann Benétreau-Dupin et Delphine Chapuis-Schmitz,
introduction de Pierre Wagner, Vrin, 2015; section 28: "Confirmabilité des prédictions", p.148-150.
- Karl Popper, Conjectures et réfutations. La croissance du savoir scientifique, trad. par Michelle-Irène et Marc
B. de Launay, Payot, 1985, chapitre 11, "La démarcation entre la science et la métaphysique" p. 373-429, (et
plus spécialement p. 418-419).
3) Criticisme et phénoménologie.
19
- Emmanuel Kant, Critique de la raison pure, trad. par Alain Renaut, 2è édition corrigée, GF-Flammarion,
lire l'“Antinomie de la raison pure”, 6è section: “L’idéalisme transcendantal comme clef pour la solution de la
dialectique cosmologique” (A 495, B 523).
- Edmund Husserl:
- La crise des sciences européennes et la phénoménologie transcendantale, trad. par G. Granel, Gallimard, 1976, §§
46 et 48.
- «L'arche-originaire Terre ne se meut pas», trad. par D. Frank, D. Pradelle, et J.-F. Lavigne, dans: La
terre ne se meurt pas, Éditions de Minuit, 1989.
- Martin Heidegger, Être et temps (1927), de préférence dans la traduction numérique hors-commerce
d’Emmanuel Martineau; à défaut dans celle de François Vezin (Gallimard, 1986): §43. «Dasein, mondanéité et
réalité.»
- Maurice Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception, Gallimard, 1945, Troisième partie- «L'être-pour-
soi et l'être-au-monde», section II- «La temporalité» (en particulier p. 494-495).
- Renaud Barbaras, Introduction à une phénoménologie de la vie, Vrin, 2008
- Jocelyn Benoist, Autour de Husserl. L'ego et la raison, Vrin, 1994.
20
2. PARCOURS « PHILOSOPHIE ET SOCIÉTÉ »
PREMIER SEMESTRE
Élodie BERTRAND
Comment penser et traiter les conséquences non intentionnelles de nos actions ? L’exemple des
politiques environnementales
Nos actions et transactions ont des effets non intentionnels sur autrui, comme la pollution. Comment la théorie
économique, centrée sur le marchand, appréhende-t-elle ce phénomène, défini comme une interaction non
marchande ? Ce séminaire se concentrera d’abord sur la construction parallèle des notions de marché et de hors
marché ; ensuite sur l’éthique des différents types de politiques publiques environnementales (règlementation,
taxe, marché de permis à polluer) et enfin sur certaines conditions morales et sociales de l’échange marchand.
Seront ainsi interrogés les fondements philosophiques de certains concepts économiques : l’efficacité, le bien-
être, le marché et les externalités.
21
2/Philosophie du Droit
Marie-Xavière CATTO MARDI 12H30-14H30
Marie-Xavière CATTO
Le sujet de droit.
Bibliographie sélective
Baud Jean-Pierre, L’affaire de la main volée, une histoire juridique du corps, Paris, Seuil, 1993
Demogue René, « La notion de sujet de droit », RTD. civ., 1909, p. 611-655.
Gaudemet Jean, « Des "droits de l’homme" dans l’Antiquité ? », Mélanges H. Ankum, Amsterdam, Gieben,
1995, I, p. 105-115
Grzegorczyk Christophe, « Le sujet de droit : trois hypostases », APD, 1989, p. 9-24.
Kelsen H. Théorie pure du droit, Bruylant – L.G.D.J., coll. La pensée juridique, 1999, titre IV. « Statique du
droit ».
Saada Julie, Hobbes et le sujet de droit, CNRS édition, 2010
Strauss Léo, Droit naturel et histoire [1954], Flammarion, 1986 : chapitres III à VI.
Tinland Franck, « La notion de sujet de droit dans la philosophie politique de Th. Hobbes, J. Locke et J.-J.
Rousseau », APD, 1989, p. 51-66.
Thomas Y., Cayla O., Du droit de ne pas naître. À propos de l’affaire Perruche, Le Débat, Gallimard, 2002
Thomas Yan, « Le sujet de droit, la personne et la nature », Le débat, 1998, p. 85-107.
Villey Michel, Le droit et les droits de l’homme, Dalloz, 2001
Valérie SOUFFRON
Comment regarder le monde social, comment faire de la sociologie et de l’anthropologie ? Comment sont
réalisées les enquêtes qui président à la publication des études dans ces disciplines ?
Cet enseignement est une invitation à un atelier de fabrication sociologique et anthropologique.
Il présentera et discutera les moyens mis en œuvre dans le cadre de l'enquête qualitative : la mise en place
d’une problématique, la connaissance et le choix des outils d’investigation, le recueil de données, la
mise en œuvre de l’enquête, la construction d’une théorie par la catégorisation et les particularités de
l’écriture sociologique . Les outils plus spécifiques aux enquêtes qualitatives y seront enseignés ; aussi les
différentes formes d’observation et d'entretiens feront-elles l'objet d’une formation théorique et
pratique et d'une réflexion plus approfondie.
Ce cours s’adresse en priorité aux étudiants n’ayant pas reçu de formation en méthodologie de l’enquête
sociologique, ou désirant approfondir une approche qualitative par un de ses outils (entretiens, entretiens
collectifs, observations, observations participantes, analyses de corpus de textes ou d’images, contemporains
ou non).
Chaque étudiant sera appelé à mettre en pratique l'exercice du recueil des données et l'apprentissage d'une
posture propre à l'enquête socio-anthropologique pour valider cet enseignement. Des documents techniques,
une bibliographie et des textes d’approfondissement des notions seront proposés sur l’EPI du cours durant le
semestre.
22
Bibliographie :
Agier M., Gérer les indésirables – Des camps de réfugiés au gouvernement humanitaire, Paris, Flammarion, 2008.
Anderson N., Le Hobo, sociologie du sans-abri, Paris, Armand Colin, 2011.
Becker H. S., Comment parler de la société ? , La Découverte, 2009.
Becker H.S., « Problèmes de méthodes sociologique », Le travail sociologique – Méthodes et substance, p. 20-192,
Fribourg, Suisse, Academic Press Fribourg / éditions Saint-Paul, 2006.
Becker H-S., Les ficelles du métier, Paris, La découverte, 2002.
Belting H., Pour une anthropologie des images, Paris, Gallimard, 2004.
Bernard J., Croquemort – Une anthropologie des émotions, Paris, Métailié, 2009.
Blanchet A., Gotman A., L’enquête et ses méthodes : l’entretien, Paris, Armand Colin, 2015.
Bourdieu P. (dir.), La misère du monde, Paris, Seuil, 1993.
Bourdieu P., « L’illusion biographique », Actes de la recherche en sciences sociales, n°62/63, p. 69-72, 1986.
Bourdieu P., Chamboredon J.-C. et Passeron J.-C., Le métier de sociologue, Paris, Mouton, 1968.
Bourdieu P., Chamboredon J-C., Passeron S., Le métier de sociologue- Préalables épistémologiques, Mouton, 1968.
Bourdieu P., La distinction – Critique sociale du jugement, Paris, Minuit, 1979.
Bouvier P., La socioanthropologie, Paris, Armand Colin, 2000. En particulier le Chap. 3 : « Méthodologie ».
Breton S., « Le regard », dans Remaud O., Schaub J-F, Thireau I., Faire des sciences sociales – , Comparer, éditions
de l’EHESS, 2012, p 225-253.
Brown R. , Clefs pour une poétique de la sociologie, Actes Sud, 1989 (1977), (en particulier le chapitre 3 « Points de
vue »).
Bruneteaux P., Lanzarini C., « Les entretiens informels », Sociétés contemporaines, n°30, p.157-180, 1998.
Céfaï D., « Comment généralise-t-on ? Chronique d’une ethnographie de l’urgence sociale », dans Désveau E.,
de Fornel M., Faire des sciences sociales – Généraliser, Paris, éditions de l’EHESS, 2012.
Céfaï D. (dir.), L’engagement ethnographique, Paris, Éditions de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales,
2010.
Céfaï D. (dir.), L’enquête de terrain, Paris, La Découverte/M.A.U.S.S., 2003.
Davis M., City of quartz – Los Angeles, capitale du futur, Paris, La Découverte, 2000.
Demazière D., Dubar C., Analyser les entretiens biographiques. L’exemple de récits d’insertion, St Nicolas , Presses
Universitaires de Laval, 2004.
De Singly F., Giraud C., Martin O., Nouveau manuel de sociologie, Paris, Armand Colin, 2013.
Desveaux E., de Fornel M., (dir.), Faire des sciences sociales – Généraliser, Paris, Éditions de l’École des Hautes
Études en Sciences Sociales, 2012.
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Hughes E. C., « La sociologie et l’entretien », Le regard sociologique, p. 281-290, Paris, Éditions de l’EHESS, 1996.
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Kaufmann J-C., Corps de femmes, regards d’hommes. Sociologie des seins nus, Paris, Nathan, 1997.
Kivits J., Balard F., Fournier C., Winance M., Les recherches qualitatives en santé, Armand Colin, 2016.
Lahire B., L’esprit sociologique, Paris, La Découverte, 2005.
Lahire B., La culture des individus – Dissonances culturelles et distinction de soi, Paris, La Découverte, 2004.
Laperrière A., « L’observation directe », Recherche sociale, Presses Universitaires de Québec, 1984 .
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Laurens S., Neyrat F., Enquêter, de quel droit ? Menaces sur l’enquête en sciences sociales, Paris, Éditions du Croquant,
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23
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Éditions de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, 2011.
Lepoutre D., Cœur de banlieue – Codes, rites et langages, Paris, Odile Jacob, 2001.
Le Wita B., Ni vue, ni connue – Approche ethnographique de la culture bourgeoise, Paris,éditions de la MSH, 1988.
Loureau R., Le journal de recherche. Matériaux d’une théorie de l’implication, Paris, Méridien Klincksieck, 1988.
Malinowski B., Les Argonautes du Pacifique Occidental, Gallimard, 1963 (en particulier l’introduction).
Malinowski B., Journal d’ethnographe, Seuil, 1985
Mauss M., Manuel d'ethnographie, Paris, Payot, 1967.
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Mucchielli A., Les méthodes qualitatives, Puf, 1991.
Noiriel G. et Weber F., 1990 « Journal de terrain, journal de recherche et auto-analyse », Genèses, vol. 2, p.138-
147. (également publié dans Weber F., Manuel de l’ethnographe, Puf, 2009 ).
Olivier de Sardan J-P., La rigueur du qualitatif. Les contraintes empiriques de l’interprétation socio-anthropologique, Louvain-
la-Neuve, Academia-Bruylant, 2008.
Paillard B., Carnets d’un sociologue, Paris, Stock, 1994.
Paugam S. (dir.), L’enquête sociologique, Paris, Puf, 2012 (en particulier la partie 1 : La posture sociologique).
Peneff J., Le goût de l’observation – Comprendre et pratiquer l’observation participante en sciences sociales, La Découverte,
2009.
Peneff J., « Mesure et contrôle des observations dans le travail de terrain. L’exemple des professions de service »,
Sociétés Contemporaines, n°21, p 119-138, 1995.
Peneff J., L’hôpital en urgence, Métailié, 1992.
Peneff J., La méthode biographique. De l’École de Chicago à l’histoire orale, Paris, Armand Colin, 1990.
Peretz H., Les méthodes en sociologie : l’observation, Paris, La Découverte,1998.
Peretz H., « Le vendeur, la vendeuse et leur cliente. Ethnographie du prêt-à-porter de luxe », in Revue française
de sociologie, XXXIII, 1992, 49-72.
Piette A., Ethnographie de l’action : l’observation des détails, Paris, Métailié, 1996.
Pinçon M., Pinçon-Charlot M., Les ghettos du gotha. Comment la bourgeoisie défend ses espaces, Paris, Seuil, 2007.
Pinçon M., Pinçon-Charlot M., Voyage en grande bourgeoisie. Journal d’enquête, Puf, 1997.
Pruvost G., « La production d’un récit maîtrisé : les effets de la prise de note en entretiens et de la socialisation
professionnelle. Le cas d’une enquête dans la police. », Langage et société, n°123, p.73-86.
Remaud O., Schaub J-F., Thireau I., (dir.), Faire des sciences sociales – Comparer, Paris, Éditions de l’École des
Hautes Études en Sciences Sociales, 2012.
Schwartz O., « L’empirisme irréductible. La fin de l’empirisme ? », Le hobo- Sociologie du sans abri, Paris, Armand
Colin, 2011.
Schwartz O., Le monde privé des ouvriers. Hommes et femmes du Nord, Paris, Puf, 2012.
Vega A., Une ethnologue à l’hôpital, EAC, 2000.
Wacquet F., L’ordre matériel du savoir – Comment les savants travaillent, Paris, cnrs éditions, 2015.
Whyte W.F., Street corner society – La structure sociale d’un quartier italo-américain, Paris, La Découverte, 2002.
Wright Mills C., L’imagination sociologique, La Découverte, 1997 (1959).
4/Philosophie politique
Marie GARRAU MERCREDI 9H00/ - 11 H00
Marie GARRAU
La théorie de la justice de Rawls face à ses critiques féministes
Paru en 1971, Théorie de la justice de John Rawls constitue une œuvre centrale de la philosophie politique
contemporaine, d’abord en raison de l’ambition intellectuelle dont elle témoigne. Dans ce livre, Rawls poursuit
en effet une réflexion politique et épistémologique : il cherche à dégager les principes de justice qui devraient
régir la structure de base des sociétés contemporaines ainsi que les aménagements institutionnels dans lesquels
ils pourraient se traduire, tout en menant une réflexion sur le concept de justice, la manière dont il convient de
le définir – ses modalités de production et de justification – et la manière dont il convient de s’y rapporter –
24
son statut au sein du discours philosophique et normatif. Autant que par les thèses qui y sont élaborées, ce livre
importe pour les débats qu’il a contribué à faire naître et au sein duquel il fonctionne encore aujourd’hui comme
un point de référence quasiment obligé. Les penseurs dits communautariens (A. McIntyre, M. Sandel, M.
Walzer, Ch. Taylor), mais aussi les néorépublicains (Q. Skinner, Ph. Pettit) ou les héritiers de la théorie critique
allemande (J. Habermas, A. Honneth) se sont tous positionnés par rapport à l’œuvre de Rawls et ont parfois
construit leur position en référence à la théorie de la justice comme équité. Les théoriciennes féministes n’ont
pas non plus été en reste et ont formulé certaines des objections les plus importantes au projet rawlsien. L’objet
de ce cours sera double : d’une part, il sera de présenter aux étudiant.e.s les thèses centrales de la théorie de la
justice rawlsienne ; d’autre part, il sera d’examiner certaines des objections adressées à Rawls et au libéralisme
politique par des théoriciennes qui pensent le politique à partir d’un point de vue féministe. On se concentrera
en particulier sur les critiques formulées par Carole Pateman, Susan Moller Okin, Eva Feder Kittay et Iris
Marion Young. Ainsi nous aurons l’occasion de constater la variété et la richesse des perspectives qui, en
philosophie politique, se réclament du féminisme.
John Rawls, Théorie de la justice (1971), trad. C. Audard, Paris, Seuil, 1995.
John Rawls, La justice comme équité. Une reformulation de Théorie de la justice (2001), trad. B. Guillarme, Paris, La
Découverte, 2008.
Carole Pateman, Le contrat sexuel (1988), trad. Ch. Nordmann, Paris, La Découverte, 2010.
Susan Okin, Justice, genre et famille (1989), trad. L. Thiaw-Po-Une, Paris, Champs Flammarion, 2008.
Eva F. Kittay, Love’s Labor.Essays on Women, Equality and Dependency, New York, Routledge, 1999.
Iris M. Young, Justice and the Politics of Difference, Princeton, Princeton University Press, 1990.
+++++
SECOND SEMESTRE
UE 3. Mémoire et entretien
Les « droits de l’homme » occupent une place éminente dans la plupart des approches contemporaines du
cosmopolitisme. Rompant avec les postulats métaphysiques et la visée éthique du cosmopolitisme des Anciens,
ces approches privilégient la protection juridique de la personne humaine pour avancer sur la voie d’une
citoyenneté mondiale. Ce choix théorique converge avec l’affirmation sur le plan pratique d’un âge des droits
de l’homme, attesté par la multiplication des déclarations relatives aux droits fondamentaux et par la création
de juridictions internationales. Ce cosmopolitisme centré sur les droits de l’homme soulève des enjeux d’ordre
25
conceptuel et politique. D’un côté, pour en saisir la logique normative, il importe de comprendre les diverses
élaborations philosophiques des droits de l’homme, selon que les théoriciens mettent l’accent sur leur
dimension morale, légale ou politique. De l’autre, le statut privilégié dont jouissent ce type de droits dans
l’élaboration théorique du cosmopolitisme contemporain doit être mis en regard des tendances actuelles à la
« déconsolidation démocratique » (Y. Mounk) qui obligent à s’interroger sur l’effectivité de la normativité qu’ils
expriment. Le séminaire se propose d’examiner ces questions en s’appuyant plus particulièrement sur le cas de
l’Union européenne. Tandis que le projet originel d’une Europe politique semblait placer l’UE à l’avant-garde
de la constitution d’une citoyenneté mondiale, les crispations nationalistes et les réactions xénophobes
qu’alimente le fonctionnement actuel de ses institutions fragilisent les espoirs cosmopolitiques. Le séminaire
s’attachera à analyser cette situation politique à la lumière des analyses philosophiques sur le statut des droits
de l’homme.
Bibliographie indicative :
Etienne Balibar, La proposition de l’égaliberté. Essais politiques 1989-2009, Paris, Presses Universitaires de France,
2010.
Seyla Benhabib, Dignity in Adversity : Human Rights in Troubled Times, Cambridge, Polity Press, 2011.
Richard Beitz, The Idea of Human Rights, Oxford, Oxford University Press, 2009.
June Edmunds, Human Rights, Islam and the Failure of Cosmopolitanism, Routledge, New York, 2017.
Jürgen Habermas, L’intégration républicaine. Essai de théorie politique, Paris, Fayard, 1996. Partie III « Les droits de
l’homme. A l’échelle mondiale et au niveau de l’Etat ».
Justine Lacroix et J-Y Pranchère, Le procès des droits de l’homme. Généalogie du scepticisme démocratique, Paris Seuil,
2016.
Thomas Pogge, World Poverty and Human Rights, Cambridge, Polity Press, 2007.
Laurence Raineau
Socio-anthropologie des techniques et de l’environnement
Bibliographie indicative
Ardenne Paul, Un art écologique. Création- plasticienne et anthropocène, Bruxelles, Éditions Le Bord de l’Eau, 2018
Barbier Rémi, Bozonnet Jean-Paul, Dobré Michelle et al., Manuel de sociologie de l’environnement, Presses de
l’Université de Laval, 2012
Beau Rémi, Larrère Catherine (ed.), Penser l’Anthropocène, Paris, Les Presses de Sciences Po, 2018
Debourdeau Ariane, Les grands textes fondateurs de l’écologie, Paris, Flammarion, Champs classiques, 2013
Descola Philippe, Par-delà nature et culture, Paris, Gallimard, « Bibliothèque des sciences humaines », 2005
Gras Alain, Le choix du feu. Aux origines de la crise climatique, Fayard, 2007
Illich Ivan, La convivialité, Paris, Seuil, 1973
Ingold Tim, Marcher avec les dragons, Zones sensibles, 2013
26
Larrère Catherine et Raphaël, Du bon usage de la nature. Pour une philosophie de l’environnement, Paris, Champs essais,
1997
Latour Bruno, Nous n’avons jamais été modernes : essai d’anthropologie symétrique, Paris, La Découverte, 1991
Poirot-Delpech Sophie et Raineau Laurence (ed.), Pour une socio-anthropologie de l’environnement, Tome 1 : Par-delà le
local et le global, et Tome 2 : Regards sur la crise écologique, l’Harmattan, Paris, 2012
Magali BESSONE
Théories contemporaines de l’égalité
A partir de la Théorie de la justice de Rawls, considérée comme la présentation séminale des enjeux de l’égalitarisme
libéral, nous nous pencherons sur les théories qui s’interrogent sur les concepts et les procédures pertinentes
de la redistribution et proposent d’égaliser les ressources, le bien-être, les opportunités ou bien encore les
capabilités pour réaliser l’idéal de la justice sociale. Nous verrons également comment dans une autre
perspective, critique de la dimension libérale individualiste commune à ces approches redistributives, la question
de l’égalité a pu être pensée sur un modèle relationnel, non redistributif, et pour répondre aux inégalités de
genre ou ethno-raciales.
Éléments bibliographiques
27
3. PARCOURS « PHILOSOPHIE CONTEMPORAINE »
PREMIER SEMESTRE
Bibliographie indicative :
J.L. Austin : Quand dire c'est faire, tr. fr. Gilles Lane, Paris, Ed. du Seuil, 1970.
J.L. Austin : Ecrits philosophiques, tr. fr. Lou Aubert et Anne-Lise Hacker, Paris, Ed. du Seuil, 1994.
J.L. Austin : Le langage de la perception, tr. fr. Paul Gochet revue par Bruno Ambroise, Paris, Vrin, 2007.
Jocelyn Benoist : Eléments de philosophie réaliste, Paris, Vrin, 2011.
Jocelyn Benoist : L'adresse du réel, Paris, Vrin, 2017.
Cora Diamond : L'esprit réaliste. Wittgenstein, la philosophie et l'esprit, tr. fr. Emmanuel Halais et Jean-Yves Mondon,
Paris, PUF, 2015.
Maurizio Ferraris : Manifeste du nouveau réalisme, Paris, Ed. Hermann, 2014.
Edmund Husserl : Idées directrices pour une phénoménologie, Paris, Gallimard, 1950.
Sandra Laugier : Du réel à l'ordinaire. Quelle philosophie du langage aujourd'hui ?, Paris, Vrin, 1999.
Hilary Putnam : The Many Faces of Realism, La Salle (Ill.), Open Court, 1987.
Charles Travis : Les liaisons ordinaires : Wittgenstein sur la pensée et le monde, Paris, Vrin, 2003.
Luwig Wittgenstein, Tractatus Logico-Philosophicus, tr. fr. Gilles-Gaston Granger, Paris, Gallimard, 1993.
Ludwig Wittgenstein, Recherches philosophiques, tr. fr. Françoise Dastur, Maurice Elie, Jean-Luc Gautero,
Dominique Janicaud, Elisabeth Rigal, Paris, Gallimard, 2004.
2/ Phénoménologie
Renaud Barbaras Jeudi 18h-20h Salle Cavaillès
28
La phénoménologie s'est d'emblée inscrite dans une postérité cartésienne sur un mode critique puisqu'il s'agit,
aux yeux de Husserl, de mener à bien ce que Descartes a pressenti sans pouvoir le conduire à son terme. En
effet, la détermination cartésienne du sujet comme « chose qui pense » relèverait de ce contresens que Husserl
nomme réalisme transcendantal et Heidegger montrera de son côté que cette naïveté est la conséquence d'un
défaut d'interrogation sur le sens d'être du sum. Cette confrontion critique avec le cartésianisme nous permettra
d'introduire aux questions majeures de la phénoménologie mais aussi de montrer que le « cogito » cartésien
comporte une profondeur que les fondateurs de la phénoménologie n'ont peut-être pas pleinement aperçue et
dont seul Merleau-Ponty a mesuré la portée phénoménologique.
Bibliographie
Husserl Cartesianische Meditationen, trad. M. de Launay, Paris, P.U.F. « Epiméthée ».
Heidegger Sein und Zeit, trad. E. Martineau, Authentica,
Merleau-Ponty Le visible et l'invisible, Paris, Gallimard.
Résumés de cours 1959-1961, Paris, Gallimard.
3/ Philosophie Morale
David Zapero Vendredi 16h-18h Salle Lalande
La critique de la morale
Les critiques de la morale sont aussi anciennes que la philosophie morale elle-même : depuis l’émergence d’une
réflexion philosophique sur des questions pratiques, il y a eu des tentatives de remettre en cause la réalité des
normes morales. Ces tentatives ont souvent été pour la philosophie pratique ce que le scepticisme a été pour la
théorie de la connaissance, un choix méthodique censé permettre de défricher les « premiers principes » de la
discipline. Or, dans la seconde moitié du XIXe siècle, on a commencé à élaborer un type de critique qui, au
moins à première vue, est très différent des divers scepticismes moraux. Cette critique ne cherche pas à
interroger la réalité de la morale mais à en questionner l’autonomie. Il ne s’agit pas d’abord de nier la réalité des
principes moraux mais de remettre en cause l’indépendance et l’importance d’une sphère de la vie.
Notre cours a pour but d’étudier la critique de la morale qu’inaugurent Nietzsche et Freud. En nous appuyant
à la fois sur des auteurs classiques et sur des auteurs contemporains, nous chercherons à dégager la spécificité
de cette critique afin de pouvoir en cerner la portée.
Bibliographie :
J. Assmann, Moïse l’égyptien, Paris, Flammarion, 2011.
E.R. Dodds, Les Grecs et l’irrationnel, Flammarion, 1999.
S. Freud, L’avenir d’une illusion, Paris, PUF, 2002.
S. Freud, « Considérations actuelles sur la guerre et sur la mort », dans ses Essais de psychanalyse, Paris, Payot,
2004.
S. Freud, Le malaise dans la civilization, Paris, Éd. du Seuil, 2010.
S. Freud, L’homme moïse et la religion monothéiste, Paris, Éd. du Seuil, 2018.
A. MacIntyre, Après la vertu, Paris, PUF, 2000.
F. Nietzsche, La généalogie de la morale, Paris, Les livres de poche, 2000.
B. Williams, L’éthique et les limites de la philosophie, Paris, Gallimard, 1990.
B. Williams, La honte et la nécessité, Paris, PUF, 1997.
29
maître et de l'esclave et de celles de Jean Wahl sur le malheur de la conscience. La connaissance de ce qui avait
été exposé en 2018-2019 sur ces sujets ne sera donc pas nécessaire à la compréhension du cours.
Bibliographie indicative :
1. Phénoménologie de l’esprit.
- Phänomenologie des Geistes, Felix Meiner Verlag, Hamburg, 1988.
- La phénoménologie de l’esprit, trad. et notes de Jean Hyppolite, Aubier-Montaigne, 1941.
- Phénoménologie de l’esprit, trad. et notes de Bernard Bourgeois, Vrin, 2006.
2. Commentaires généraux.
-Jean-François Kervegan, Hegel et l’hégélianisme, PUF, coll. « Que sais-je ? », 2005 (rééd. 2017).
-Jacques Rivelaygue: Leçons de métaphysique allemande, tome I, Grasset, 1990: “La genèse du système
hégélien”.
- Jean Hyppolite, Logique et existence, PUF, 1952.
- Bernard Mabille, Hegel. L’épreuve de la contingence, Aubier, 1999
4. L’hégélianisme français
5/ Philosophie de l'Art
David Lapoujade Mardi 12h30-14h30
Bibliographie indicative :
Schopenhauer, Le Monde comme volonté et représentation, livre III
Nietzsche, La Naissance de la tragédie
Nietzsche, Le Gai Savoir
Nietzsche, Nietzsche contre Wagner
Nietzsche, Le cas Wagner
30
6/ Philosophie des Religions
Frédéric Fruteau de Laclos Lundi 9H-11h
Le concept de croyance
La croyance comme disposition à tenir pour vrai et à agir en conséquence semble une attitude clé de toute la
psychologie humaine, et un vecteur indépassable de la vie sociale. En particulier, cette attitude semble
constitutive de la pratique sociale humaine universelle qu’est la religion. Mais si ce concept de croyance semble
tellement aller de soi, ne revêt-il pas une équivocité fondamentale conduisant à importer dans les sciences
sociales et humaines une notion historiquement et contextuellement déterminée ? L’enjeu du cours sera de
clarifier les usages de la notion de croyance dans les sciences humaines afin d’en évaluer la pertinence et la
fécondité heuristique. On interrogera le point de vue de spécialistes de diverses disciplines en rendant compte
de la façon dont, dans leurs recherches, ils font usage ou non de ce concept.
BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
Pascal Engel et Richard Rorty, À quoi bon la vérité ?, Paris, Grasset, 2005.
William James, La volonté de croire, Paris, Les Empêcheurs de penser en rond, 2005.
–, La psychologie de la croyance et autres textes pragmatistes, Nantes, Cécile Defaut, 2010.
Pierre Janet, De l’angoisse à l’extase, vol. 1, Paris, Alcan, 1926.
Bruno Latour, Sur le culte moderne des dieux faitiches, Paris, La découverte, 2009.
Gérard Lenclud, « Vues de l’esprit, art de l’autre. L’ethnologie et les croyances en pays de savoir », Terrain. Revue
d’ethnologie de l’Europe, « L’incroyable et ses preuves », n°14, mars 1990, p. 5-19, consultable sur
https://journals.openedition.org/terrain/2967
Edmond Ortigues, « L’interprétation des modalités », Études philosophiques, 2 (1984), p. 245-264.
Jean Pouillon, Le cru et le su, Paris, Seuil, 1993.
Richard Rorty, Science et solidarité. La vérité sans le pouvoir, Combas, L’éclat, 1990.
John Scheid, Quand faire, c’est croire. Les rites sacrificiels des Romains, Paris, Aubier, 2005.
Socio-anthropologie, « Manières de croire. Perspectives comparatistes », Frédéric Fruteau de Laclos et Christophe
Grellard (dir.), n°36, 2e trimestre 2017, consultable sur https://journals.openedition.org/socio-
anthropologie/3068
+++++
SECOND SEMESTRE
31
Les conditions du problème de la connaissance
Ramené à ses enjeux les plus généraux, le débat actuel sur ce qu’il est convenu d’appeler le « problème
de la connaissance » porte sur le point de savoir si ce problème en est vraiment un : est-il pertinent et fécond
de poser la question de savoir dans quelle mesure on peut passer d’un apparaître des phénomènes aux choses
en elles-mêmes, ou bien s’agit-il d’une question oiseuse ? L’enjeu de ce cours sera de clarifier cette alternative
en remontant en-deçà de la stricte argumentation philosophique : on soutiendra en effet l’hypothèse que les
deux positions contemporaines procèdent en réalité des réceptions et des interprétations plus ou moins
conscientes d’elles-mêmes de certains principes fondamentaux de la science de la nature et, singulièrement, de
la mécanique – quand bien même ces réceptions se sont-elles trouvées recouvertes et requièrent donc, pour
être identifiées, une entreprise généalogique. Sur la base de cette méthode permettant d’identifier, dans les états
successifs de la théorie physique, le cahier des charges déterminé des diverses conceptions de la phénoménalité,
on essaiera ainsi de dégager les précompréhensions gouvernant les décisions primitives sur le problème de la
connaissance, en examinant successivement le statut des qualités sensibles et celui des dispositions causales.
La partie historique du séminaire s’appuiera pour l’essentiel sur les textes suivants :
Galilée, Dialogue sur les deux grands systèmes du monde, trad. R. Fréreux, Paris, Seuil, 2000.
— L’Essayeur, trad. Ch. Chauviré, Paris, Les Belles Lettres, 1980.
Descartes, Principes de la philosophie, parties I et II, in Œuvres publiées par C. Adam et P. Tannery, Nouvelle
présentation par B. Rochot et P. Costabel, 11 vol., Paris, Vrin-CNRS, 1964-1974, t. IX-2.
Leibniz, Remarques sur la partie générale des Principes de Descartes, trad. Schrecker, in Opuscules philosophiques choisis,
Paris, Vrin, 2001.
— Nouveaux Essais sur l’entendement humain, liv. IV.
Berkeley, Principes de la connaissance humaine, trad. G. Bryckman, in Œuvres, Paris, PUF, 1987.
Kant, Prolégomènes à toute métaphysique future qui pourra se présenter comme science, trad. Guillermit, Paris, Vrin, 2000.
Whitehead, La Science et le monde moderne, trad. P. Couturiau, éd. du Rocher, Monaco, 1994.
— Le concept de nature, trad. J. Douchement, Paris, Vrin, 2006.
Russell, La Méthode scientifique en philosophie, trad. Ph. Devaux, Paris, Vrin, 2002.
Schlick, Théorie générale de la connaissance, trad. Ch. Bonnet, Paris, Gallimard, 2009.
Husserl, La Crise des sciences européennes, trad. Granel, Paris, Gallimard, 1989.
2/ Philosophie Morale
Sandra Laugier Lundi 13h30-15h30
Bibliographie :
32
S. Laugier, Éthique, littérature, vie humaine, PUF, 2006.
S. Laugier, La voix et la vertu, variétés du perfectionnisme moral, PUF, 2010.
S. Laugier, Nos vies en séries, Climats, 2019.
T. de Saint Maurice, Philosopher en séries, saisons 1 et 2, Ellipses.
M. Shuster; New Television The ethics and aesthetics of a genre, 2017.
BIBLIOGRAPHIE
OEUVRES
L. Fleck, Genèse et développement d’un fait scientifique (1935), Champs Flammarion, 2008
L. Fleck, Erfahrung und Tatsache. Gesammelte Aufsätze, Suhrkamp, 1983
G. Canguilhem, La connaissance de la vie (1952), Vrin, 2000
G. Canguilhem, Le normal et le pathologique (1943), PUF, 2013
G. Canguilhem, La formation du concept de réflexe aux XVIIe et XVIIIe siècles (1955), Vrin 1999
G. Canguilhem, Etudes d’histoire et de philosophie des sciences (1968), Vrin, 1994,
M. Foucault, Naissance de la clinique. Une archéologie du regard médical, (1963), PUF, 2015
M. Foucault, L’archéologie du savoir (1969), Gallimard, 2008
ETUDES
R. S. Cohen, T. Schnelle (ed.), Cognition and Fact. Materials on Ludwik Fleck, D. Reidel Publishing, 1986
(consultable sur Ludwik Fleck Zentrum, Université de Zurich)
I. Löwy (ed.), The Polish School of Philosophy of Medicine. From Tytus Chalubinski (1820-1889) to Ludwik Fleck (1896-
1961), Kluwer, 1990.
J.-F. Braunstein (éd.), Canguilhem. Histoire des sciences et politique du vivant, P.U.F, 2007
33
A. Fagot-Largeault, C. Debru, M. Morange (dir.), Philosophie et médecine. En hommage à Georges Canguilhem, Paris,
Vrin, 2008
I. Löwy, N. Jas (éd.), Genèse et développement d’un fait scientifique (1935). Retour sur les fondements, la fécondité et l’actualité
de la pensée de Ludwik Fleck, Collegium Helveticum, Zürich, 2009
4/ Philosophie et psychanalyse
Ronan de Calan Mercredi 14h-16h
5/ Philosophie de l'Art
André Charrak Lundi 16h-18h
34
6/ Philosophie des Religions
Stéphanie Roza Mercredi 8h30-10h30
35
4. PARCOURS LOPHISC « LOGIQUE ET PHILOSOPHIE DES SCIENCES »
PREMIER SEMESTRE
Max Kistler
Concepts fondamentaux de la philosophie des sciences
Ce cours porte sur quelques concepts et problèmes fondamentaux de la philosophie des sciences. On
commencera par « le problème de l’induction » : peut-on connaître des régularités universelles ou lois de la
nature (ou au moins confirmer des hypothèses qui portent sur ces lois) à partir d’un nombre fini d’expériences ?
Voilà déjà quatre concepts fondamentaux de la philosophie des sciences : hypothèse, loi de la nature,
confirmation, induction. L’explication des phénomènes et la découverte de leurs causes sont traditionnellement
considérées comme des buts primordiaux de la science. Nous examinerons la question de savoir en quoi ces
deux buts consistent et s’ils sont différents. Les observations faites dans le cadre de théories - ou « paradigmes »
- différentes sont-elles comparables, ou sont-elles au contraire tout aussi « incommensurables » que les
différents paradigmes ? Nous aborderons aussi les questions suivantes : est-ce que les théories scientifiques
nous donnent accès à la structure de la réalité, ou ne s’agit-il que d’instruments utiles pour prédire les
phénomènes ? Enfin, est-ce que la physique a un statut privilégié par rapport aux autres sciences, au sens où
toutes les théories scientifiques sont en principe réductibles à la physique ? Qu’est-ce qu’on entend par une telle
réduction ?
Evaluation
Analyse et présentation orale d’un ou plusieurs articles ou chapitres de livres, choisis avec l’accord de
l’enseignant. Ce travail doit également être rédigé.
Bibliographie :
Anouk Barberousse, Denis Bonnay et Mikael Cozic, Précis de philosophie des sciences, Vuibert 2011.
Anouk Barberousse, Max Kistler, Pascal Ludwig, La philosophie des sciences au XXe siècle,
Flammarion, Collection Champs Université, 2000.
Carl Hempel, Philosophy of Natural Science, Prentice Hall, 1966, trad. Eléments d'épistémologie, A.
Colin, 1972.
Michael Esfeld, Philosophie des sciences, Presses polytechniques et universitaires romandes,
Lausanne, 2006.
Option logique
36
1- Histoire et philosophie de la logique et des mathématiques
Jean Fichot Vendredi 14h-16h
Jean Fichot
Logique et mathématiques constructives
L’accent sera mis sur les questions suivantes (entre autres) : comment peut-on justifier le rejet d’une loi logique?
Ce refus peut-il se fonder uniquement sur des arguments de nature mathématique? Si d’autres arguments,
conceptuels et philosophiques, sont en plus nécessaires, quels sont-ils? De la logique et des mathématiques,
laquelle de ces deux disciplines est première? Quels rapports entretiennent les notions d’effectivité humaine et
de calculabilité mécanique? etc.
Bibliographie
Des textes, ainsi qu'une bibliographie, seront adressés aux étudiants qui auront pris contact par mail avec
l'enseignant (de préférence à l'adresse électronique : fichot-redor@wanadoo.fr).
Mirna Dzamonja
Théorie des ensembles
Au cours du 19e siècle, une crise profonde toucha les mathématiques dans leurs fondements, soulevant plusieurs
questions concernant la nature de cette discipline et le statut ontologique de ses entités. Cela a engendré le
programme de Hilbert envisageant une axiomatisation complète des mathématiques. Dans le cours, nous
présenterons l’univers ensembliste développé par Cantor à travers lequel certaines réponses ont été envisagées.
La théorie des ensembles est en fait la science de l’infini ou au moins de sa manifestation mathématique. Nous
analyserons notamment les infinis différents ( !), la construction des ordinaux et des cardinaux, ainsi que leurs
arithmétiques, dont la distinction est exigée dans le cas infini. Aux travaux précurseurs de Cantor succédèrent
plusieurs tentatives de formalisation de la théorie des ensembles. Nous verrons les motivations à la source de
ces entreprises, puis étudierons la plus célèbre : l’axiomatique de Zermelo-Fraenkel, en portant un regard
attentif sur l’axiome du choix, axiome à l’efficacité mathématique indéniable mais à la légitimité parfois
contestée.
Bibliographie
• K. J. B. Devlin, The joy of sets : Fundamentals of contemporary set theory. Springer, 1993.
• Patrick Dehornoy, Théorie des ensembles, Introduction à une théorie de l’infini et des grans cardinaux, Calvage
et Mounet, 2017.
• Mirna Dzamonja, Théorie des ensembles pour les philosophes, Éd. universitaire européenne, 2017.
• H. B. Enderton, Elements of set theory. Academic Press, 1977.
37
conséquent, sur un relativisme sceptique, mais en s’employant à produire un modèle général de l’intellection et
de l’explication ? Autrement dit encore, comment instaurer une « épistémologie comparée » digne de ce nom ?
L’enjeu est de faire descendre l’épistémologie jusqu’au détail anthropologique et historique des théorisations,
sans pour autant renoncer à la prétention au vrai ; d’instaurer des comparaisons sans cependant en rabattre sur
la raison. Car il n’est pas question que le bain de l’anthropologie et de l’histoire ne conduise à se détourner des
réquisits normatifs de l’épistémologie.
Bibliographie :
D. Bloor, Socio-logie de la logique, Paris, Pandore, 1976 [trad. de Knowledge and Social Imagery,
London, Routledge & Kegan Paul, 1976].
J. Bruner, Car la culture donne forme à l’esprit, Paris, Eshel, 1991 [trad. de Acts of Meaning,
Cambridge, Harvard University Press, 1990].
Ph. Descola, Par-delà Nature et Culture, Paris, Gallimard, 2005.
G.-G. Granger, Leçon inaugurale à la chaire d’épistémologie comparative du Collège de France faite le
vendredi 6 mars 1987, Paris, Collège de France, n°102, 1987.
P. Hountondji, Sur la philosophie africaine. Critique de l’ethnophilosophie, Paris, Maspero, 1977.
L. Lévy-Bruhl, « La mentalité primitive », Bulletin de la société française de philosophie, Paris, A.
Colin, 1923, p. 631-662, http://s3.archive-
host.com/membres/up/784571560/GrandesConfPhiloSciences/philosc22_levybruhl_1923
1.pdf.
É. Meyerson, Du cheminement de la pensée, Paris, Vrin, 2011 [1931].
I. Meyerson, Les fonctions psychologiques et les œuvres, Paris, A. Michel, 1995 [1948].
J. Roumeguère-Eberhardt, « Le signe du début » de Zimbabwe. Facettes d’une sociologie de la
connaissance, Paris, Éditions Publisud, 1982.
A. Varagnac, Civilisation traditionnelle et genres de vie, Paris, A. Michel, 1948.
J.-P. Vernant, Mythe et pensée chez les Grecs. Études de psychologie historique, Paris, La découverte,
1994 [1969].
Option logique
1- Théorie des modèles
Andrew Arana Mardi, 16h-18h
Andrew Arana
Théorie des modèles
La théorie des modèles étudie les structures mathématiques et leurs descriptions linguistiques. On commence
avec une enquête sur la définissabilité, concernant en particulier l’expressivité des langues spécifiques (par
exemple, le langage de l'arithmétique). On continue avec l'élimination des quantificateurs et les théories o-
minimals : c'est-à-dire, les théories des nombres réelles. Ensuite, on considère les modèles premiers, atomiques,
et saturés, et la notion d'un type. Enfin, on peut commencer une enquête sur les théories omega-catégorique et
les théories stables, vers une étude de la géométrie des ensembles minimales et la théorie des modèles
géométrique.
38
Bibliographie
• B. Poizat, Cours de théorie des modèles, Nur al-Mantiq wal-Ma'rifah, 1985.
• D. Marker, Model Theory: An Introduction, Springer, 2002.
• B. Zilber. « Model Theory », dans A Course in Mathematical Logic for Mathematicians par Y. Manin, 2e
éd., Springer, 2009.
2- Théorie de la démonstration
Jean Fichot Jeudi, 16h30-18h30
Jean Fichot
Théorie de la démonstration
Variantes et fragments de la déduction naturelle classique du premier ordre. Propriétés des preuves sans
coupures. Elimination des coupures et applications : démonstrations de cohérence et d'indépendance,
constructivité (le cas intuitionniste: arithmétique de Heyting ; aspects constructifs de la logique classique :
déduction naturelle multi-conclusions).
Bibliographie
Un polycopié sera envoyé aux étudiants aux étudiants qui auront pris contact par mail avec l'enseignant (de
préférence à l'adresse électronique : fichot-redor@wanadoo.fr).
• David (René), Nour (Karim), Raffalli (Christophe), Introduction à la logique : Théorie de la démonstration,
Dunod, Paris,2001.
• Negri (Sara), von Plato (Jan), Structural proof theory, Cambridge University Press, 2001.
• Prawitz Dag, Natural Deduction, Almquist et Wiksell, Stockholm, 1965. Réédition Courier Dover
Publications, 2006.
3- Théorie de la calculabilité
Alberto Naibo Mercredi, 13h30-15h30
Alberto Naibo
Théorie de la calculabilité
Dans ce cours on se propose d’étudier, d’un point de vue formel, des notions comme celles de calcul et
d’algorithme. Plus précisément, il s’agira de fournir une analyse logico-mathématique de notions qui concernent
l’exécution d’une action de manière purement mécanique, c’est-à-dire sans faire appel à des formes d’intuition
ou d’ingéniosité quelconques. Les instruments privilégiés pour poursuivre cette étude seront les fonctions
récursives, suivant la tradition de K. Gödel et S.C. Kleene. Après avoir défini la classe de ces fonctions, on
démontrera des théorèmes qui les concernent. D’une part, on établira des résultats positifs, comme la possibilité
de ramener chacune de ces fonctions à une certaine forme normale, en donnant ainsi la possibilité d’avoir un
modèle abstrait et universel de représentation des processus mécaniques de calcul. De l’autre, on établira des
résultats négatifs – ou mieux limitatifs –, comme l’impossibilité de décider à l’avance si chaque processus
mécanique s’arrêtera ou pas.
Bibliographie :
Polycopié distribué en cours, couvrant l’ensemble du programme et contenant une sélection
d’exercices.
Boolos, G., Burgess, J. & Jeffrey, R. (2007). Computability and Logic (5ème édition). Cambridge:
Cambridge University Press.
van Dalen, D. (2001). Algorithms and decision problems: A crash course in recursion theory.
Dans D.M. Gabbay et F. Guenthner (dir.), Handbook of Philosophical Logic (2ème édition),
Vol. 1, p. 245-311. Dordrecht: Kluwer.
39
van Dalen, D. (2004). Logic and Structure (5ème édition). Berlin: Springer (chap. 8).
Epstein, R.L. & Carnielli, W.A. (2008). Computability: Computable functions, logic and the foundations
of mathematics (3ème édition). Socorro (New Mexico): Advanced Reasoning Forum.
Odifreddi, P. & Cooper, B. (2012). “Recursive functions”. Dans E.N. Zalta (dir.), The Stanford
Encyclopedia of Philosophy, <http://plato.stanford.edu/entries/recursive-functions/>.
Odifreddi, P. (1989). Classical Recursion Theory. Amsterdam: Elsevier.
Rogers, H. (1987). Theory of Recursive Functions and Effective Computability. Cambridge (Mass.):
MIT Press.
Terwijn, S. (2008). Éléments de théorie de la calculabilité, trad. fr. M. Cadilhac, manuscrit,
<http://www.math.ru.nl/~terwijn/publications/syllabus_fr.pdf>.
Denis Forest
Introduction à la philosophie des neurosciences
Bien que les philosophes se soient intéressés de longue date au cerveau, au systèmes nerveux et à leurs pouvoirs,
la philosophie des neurosciences, entendue comme la philosophie d’une science particulière, ne s’est
développée que très récemment. Son objet (les neurosciences, traduction de neuroscience au singulier) est en fait
une famille de champs scientifiques dont l’unité est loin d’être évidente. Et tandis que les champs de recherche
avec un préfixe neuro- se soient multipliés (neuro-éducation, neuro-économie, neuroéthique, neuroesthétique)
le métadiscours sur les neurosciences oscille trop souvent entre naïveté scientiste et hostilité de principe.
Les objectifs du cours seront les suivants. 1. Fournir quelques repères historiques et conceptuels quant à la
constitution du champ neuroscientifique. 2. Inviter à réfléchir à l’identité des neurosciences en étant attentif à
la pluralité des objets et des problèmes, des instruments scientifiques, des traditions de recherche et des relations
à des sciences connexes qui les constituent. 3. Présenter les débats actuels en philosophie des neurosciences (en
particulier, autour de la portée de la philosophie des mécanismes) et leurs liens avec d’autres débats
philosophiques (en métaphysique, en éthique, en philosophie de la psychologie, en philosophie de la biologie
et de la médecine et en philosophie générale des sciences). 4. Présenter quelques évolutions récentes du champ
neuroscientifique qui peuvent appeler un renouvellement des interrogations.
Anderson (Michael I.), 2014. After phrenology. Neural reuse and the interactive brain. MIT Press.
Baertschi (Bernard), 2009. La neuroéthique. Ce que les neurosciences font à nos conceptions morales. Paris, La
Découverte.
Bechtel (William) et Richardson (Robert C.), 2000/2010. Discovering complexity, Decomposition and
localization as Strategies in scientific research, MIT Press.
Bickle, (John) 2016 Revolutions in neuroscience: tool development Hypothesis and theory
(Doi :10.3389/fnsys.2016.00024)
Castel (Pierre-Henri),2009, L’esprit malade, Paris, Ithaque.
Churchland (Patricia), 1986, Neurophilosophy. Towards a unified science of Mind/ Brain. Cambridge, MA,
MIT Press.
Craver (Carl), 2007. Explaining the brain, Oxford University Press.
Dehaene (Stanislas), 2007, Les neurones de la lecture, Odile Jacob.
Descartes (René), L’homme, édition Delphine Antoine-Mahut, Gf.
Fodor (Jerry), 1983, La modularité de l’esprit, traduction Abel Gerschenfeld, Paris, Minuit.
Forest (D.), 2005, Histoire des aphasies, Paris, Puf.
Godfrey-Smith (Peter), 2016, Other minds. The octopus, the sea, and the deep origins of consciousness, New York,
Farrar, Straus and Giroux.
40
Jeannerod (Marc), 1983/1998, Le cerveau machine. Physiologie de la volonté. Diderot éditeur.
Machamer (Peter), Darden (Lindley), Craver (Carl F.), 2000. “Thinking of mechanisms”, Philosophy of
science, 67/1, p. 1-25.
Rose (Nikolas) et Abi-Rached (Joelle), 2013. Neuro. The new brain sciences and the Management of the mind.
Princeton University Press.
Roth (Martin) et Cummins (Robert), 2017, “Neuroscience, Psychology, Reduction, and Functional
Analysis”, in Kaplan (David M.), Explanation and Integration in Mind and Brain Science, Oxford.
Sporns (Olaf), 2011. Networks of the brain. MIT Press.
Squire (Larry) et Kandel (Eric), 2002, La mémoire, de l’esprit aux molécules, Champs Flammarion.
Sténon (Nicolas), 1669, Discours sur l’anatomie du cerveau, édition de Raphaële Andrault, Classiques
Garnier.
Charlotte Barot
Logique pour non spécialistes
A l’origine, la logique est une méthodologie du syllogisme et du raisonnement déductif réductible à la notion
de correction : un raisonnement logique est correct s’il respecte la transitivité de la vérité, c’est-à-dire d’une part s’il
préserve la vérité des prémisses, et d’autre part si la conclusion ne requiert d’autre vérité que celle des prémisses.
La charge de la vérité revient donc au contenu des hypothèses lorsque les règles de la logique sont respectées.
En tant que science déductive, les mathématiques sont les premiers candidats à l’application d’une telle
méthodologie et cette heuristique du bon raisonnement est devenue, avec la contribution cruciale de Frege, une
véritable science des fondements pour les mathématiques. Depuis, la notion de vérité logique a été redéfinie en
deux notions complémentaires : celle de prouvabilité, qui exprime l’existence d’une preuve pour une formule
dans une théorie ; et celle de validité, qui exprime l’existence d’une structure qui réalise cette formule. Dans ce
cours introductif, nous aborderons des notions à la fois philosophiques et techniques qui permettent de mieux
comprendre les enjeux de cette redéfinition de la vérité en sciences déductives.
Bibliographie
Aspects techniques :
François Rivenc, Introduction à la logique, Paris : Petite Bibliothèque Payot /14. 1989.
https://perso.ens-lyon.fr/olivier.laurent/thdem.pdf
Philosophiques :
Bonnay, D. et Cozic, M. Philosophie de la logique, Paris: Vrin. 2009
Wagner, P. Logique et Philosophie, Paris: Ellipses. 2014
J. Largeault, Logique mathématique : textes, Armand Colin, 1972.
+++++
41
SECOND SEMESTRE
Théorie de la connaissance
Marion Vorms Jeudi, 15h-17h
Marion Vorms
Raisonnement scientifique et raisonnement judiciaire : données, hypothèses, preuves
Comment, sur la base d’un ensemble de données initialement disparates, en vient-on à formuler, élaborer, et
finalement à adopter — au moins temporairement — des hypothèses ? À partir de quel moment est-il légitime
de considérer que les données parlent suffisamment en faveur d’une certaine hypothèse pour accepter cette
dernière, et en rejeter d’autres ? Quelle(s) décision(s), théorique(s) ou pratique(s) une telle acceptation implique-
t-elle ?
La théorie de la connaissance, quand elle traite de ces questions, se concentre presque exclusivement sur
l’enquête scientifique : le cœur des théories dites « de la confirmation » consiste ainsi à élucider la manière dont
les théories scientifiques sont soutenues par les données empiriques. L’objectif de ce cours est d’aborder un
ensemble de questions relatives au raisonnement sur la base de données ou raisonnement probatoire (evidential
reasoning) par le biais d’une analyse comparée entre raisonnement scientifique et raisonnement judiciaire. Plus
précisément, il vise à éclairer d’un nouveau jour certains aspects du raisonnement scientifique au moyen d’une
étude du raisonnement probatoire dans le domaine judiciaire, depuis l’enquête criminelle jusqu’au jugement
rendu par le juge ou le jury — étude qui puisera des éléments de réflexion aussi bien en droit français qu’en
Common Law.
Après avoir rappelé quelques éléments fondamentaux des théories de la confirmation (problème de l’induction,
approche hypothéthico-déductive, approche bayésienne), on abordera en particulier les thèmes suivants :
a. La notion de donnée : que nous enseigne à ce sujet la réflexion juridique sur les différents types de
preuve (testimoniale, tangible, scientifique, etc.), leur crédibilité, leur pertinence, leur admissibilité ?
b. L’acceptation des hypothèses : que nous enseignent les différents types de standards de preuve (ou de
règles de conviction) en usage selon les juridictions, les notions de charge de la preuve et de
présomptions, sur l’acceptation des hypothèses scientifiques (et en particulier la notion significativité
statistique en science) ? Comment les seuils d’acceptation des hypothèses varient-ils selon le contexte
— juridique ou scientifique ? Comment, de ce point de vue, la réflexion sur le juridique permet-elle de
repenser le rôle des valeurs dans l’enquête scientifique ?
c. Le statut du témoignage et le rôle des experts : que nous enseigne une analyse du témoignage au
tribunal, et plus particulièrement de celui des experts et des recommandations qui leur sont faites
(notamment en ce qui concerne l’expression de résultats statistiques) sur la communication de
l’incertitude, et plus généralement le statut de la parole publique des scientifiques ?
Le cours s’appuiera sur des articles et ouvrages de philosophie, ainsi que sur des sources juridiques. La
bibliographie ci-dessous concerne presque exclusivement les références philosophiques.
Bibliographie
Bouchard, F. (2016). “The Roles of Institutional Trust and Distrust in Grounding Rational Deference
to Scientific Expertise”, Perspectives on Science, vol. 24 (5) : 582-608.
Dienes Z. (2008) Understanding Psychology as a Science: An Introduction to Scientific and Statistical
Inference, Palgrave Macmillan.
42
Douglas, Heather. (2008), “The Role of Values in Expert Reasoning.” Public Affairs Quarterly 22 (1): 1–
18.
Earman, J. et Salmon, W. (1999). “The confirmation of scientific hypotheses”, in Salmon M. et al.
Introduction to the philosophy of science, Indianapolis & Cambridge: Hackett publishers.
Gelfert, A. (2014). A Critical Introduction to Testimony (London: Bloomsbury Publishing).
Hardwig, John (1985). "Epistemic Dependence," Journal of Philosophy 82: 335-49.
Howson, C. et Urbach, P. (1993). Scientific Reasoning: The Bayesian Approach, 2nd edition. Chicago: Open
Court.
John, S. (2011). “Expert Testimony and Epistemological Free-Riding: The MME Controversy”, The
Philosophical Quarterly 61: 496–517.
Roberts, P. et Zuckerman, A. (2010). Criminal evidence, Oxford University Press.
Rudner, R. (1961), “Value Judgments in the Acceptance of Theories.” In The Validation of Scientific
Theories, ed. P. G. Frank, 31-35. New York: Collier Books.
Schum, D. (1994) The Evidential Foundations of Probabilistic Reasoning, Northwestern University Press.
Vergès, E., Vial, G. et Leclerc, O. (2015). Droit de la preuve, Thémis, PUF.
Option logique
1- Logique des modalités
Francesca Poggiolesi Lundi, 12h-15h : 20 janvier, 27
janvier, 10 février, 24 février, 9 mars,
23 mars, 20 avril, 27 avril
Francesca Poggiolesi
Logique des modalités
Ce cours se propose d’examiner les principaux systèmes de logique modale tant d’un point de vue formel que
d’un point de vue philosophique.
Le terme « logique modale » est aujourd’hui employé pour indiquer un domaine d’investigation très vaste et
très varié. Dans ce domaine on a pourtant isolé un certain nombre de systèmes qui représentent la base et le
fondement de toute étude relative à la logique modale. Nous analyserons ces systèmes en détail.
- D’un point de vue formel, nous étudierons les principaux systèmes de logique modale à travers trois
formalisations différentes : les axiomes à la Hilbert, la sémantique des mondes possibles et les systèmes
de preuves. Nous allons examiner les relations entre ces trois formalisations différentes et nous
mettrons aussi en relief le lien avec la logique du premier ordre.
- D’un point de vue conceptuel, nous introduirons les principales interprétations liées à nos systèmes de
logique modale. Nous commencerons par les concepts de nécessité et de possibilité, puis nous nous
arrêterons sur une interprétation en termes d’obligation et de permission. Finalement nous
consacrerons une analyse approfondie à une interprétation épistémique des modalités, c’est-à-dire en
termes de connaissance et de croyance. Cette dernière interprétation nous permettra de dire quelques
mots sur les développements les plus récents de logique modale, à savoir la logique dynamique.
Bibliographie :
P. Blackburn, M. de Rijke, et Y. Venema. Modal Logic. Cambridge University Press, 2001.
H. van Ditmarsch, W. van der Hoek, et B. Kooi. Dynamic Epistemic Logic. Springer, 2008.
M. Fitting et R. L. Mendelsohn. First-Order Modal Logic. Springer, 1998.
G. E. Hughes et M. J. Cresswell. A New Introduction to Modal Logic. Routledge, 1996.
43
J. Garson, Modal Logic, The Stanford Encyclopedia of Philosophy (Spring 2016 Edition),
Edward N. Zalta (ed.).
F. Poggiolesi. Gentzen Calculi for Modal Propositional Logic. Springer, 2010.
Ce cours est une introduction à la philosophie de la biologie, entendue comme réflexion critique sur
les problèmes spécifiques que posent les sciences du vivant d’un point de vue épistémologique, théorique et
conceptuel. Il est construit autour de quatre grandes thématiques, chacune prise en charge par un chercheur
dont le travail rencontre directement les questions qu’elles engagent :
- L’autonomie épistémologique du vivant : mécanisme vs. finalité (M. Mossio)
- La structure de la théorie de l’évolution (F. Merlin)
- Le concept de gène selon son histoire (L. Loison)
- Philosophie du cancer (L. Laplane)
Eléments de bibliographie :
- Gayon J., 2009, « Mort ou persistance du darwinisme ? Regard d’un épistémologue », CR Palevol 8, pp. 321-
34.
- Gayon J., Ricqlès A. de (sous la direction de), 2010, Les fonctions : des organismes aux artefacts, Paris, PUF
(notamment l’introduction et les chapitres de la première partie).
- Hoquet T., Merlin F. (sous la direction de), 2014, Précis de philosophie de la biologie, Paris, Vuibert.
- Pichot A., 1999, Histoire de la notion de gène, Paris, Flammarion.
- Plutynski A., 2018, Explaining Cancer. Finding Order in Disorder, Oxford University Press.
- Rheinberger H.-J., Müller-Wille S., 2017, The Gene, from Genetics to Postgenomics, Chicago, The University of
Chicago Press.
- Sober E., 1984, The nature of selection. Evolutionary theory in philosophical focus, University of Chicago Press.
- Sterelny K., Griffiths P.E., 1999, Sex and Death, An Introduction to Philosophy of Biology, Chicago and London,
The University of Chicago Press.
Option logique
Pierre Wagner
44
Complétude et indécidabilité
Bibliographie :
Boolos (G.) et Jeffrey (R.), Computability and Logic, Cambridge University Press, 3e éd., 1989.
Franzén (Torkel), Gödel's theorems. An incomplete guide to its use and abuse, Weslesley, A K Peters,
2005.
Gödel, K., 1931, “Über formal unentscheidbare Sätze der Principia Mathematica und
verwandter Systeme I,” Monatshefte für Mathematik Physik, 38: 173–198. English translation in
van Heijenoort, éd., From Frege to Gödel, Cambridge, MA: Harvard University Press., 596-616,
and in Gödel, Collected Works I, S. Feferman et al. (eds.), Oxford, Oxford University Press., p.
144-195.
Raatikainen (Panu), "Gödel's Incompleteness Theorems", The Stanford Encyclopedia of Philosophy
(Spring 2015 Edition), Edward N. Zalta (ed.), URL =
<https://plato.stanford.edu/archives/spr2015/entries/goedel-incompleteness/>.
Smith (Peter), An Introduction to Gödel’s Theorems, Cambridge U. P., 2007, 2e éd. 2013.
Smullyan (Raymond), Gödel’s Incompleteness Theorems, Oxford University Press, 1992.
Alberto Naibo
Logique et fondements de l’informatique
Ce cours consiste en une introduction à des problèmes fondamentaux de l’informatique théorique, abordés
d’un point de vue logique. Le cours sera plus précisément centré autour de l’étude d’un langage de
programmation abstrait introduit au début des années trente par A. Church: le lambda-calcul. On présentera
d’abord une version pure de ce calcul. Puis, en focalisant l’attention sur le problème de la terminaison des
programmes, on introduira une version typée. On montrera ensuite que les propriétés fondamentales de cette
version typée peuvent être étudiées d’un point de vue purement logique, grâce à la correspondance dite de
Curry-Howard. Cette correspondance assure en effet l’existence d’un isomorphisme entre les règles de
réécriture (ou règles d’exécution) pour les programmes écrits en lambda-calcul typé et les règles de réduction
(ou règles de normalisation) pour les preuves écrites en déduction naturelle minimale ou intuitionniste. On
terminera par la présentation d’une extension du lambda-calcul typé à des systèmes non logiques, comme le
système de déduction naturelle pour l’arithmétique constructive.
Bibliographie :
Polycopié distribué en cours, couvrant l’ensemble du programme et contenant une sélection
d’exercices.
Barendregt, H. & Barendsen, E. (2000). Introduction to Lambda Calculus. Manuscrit disponible
en ligne à l'adresse :
http://www.cse.chalmers.se/research/group/logic/TypesSS05/Extra/geuvers.pdf
45
Cardone, F. & Hindley R.J. (2009). « Lambda-calculus and combinators in the 20th century »,
dans D. Gabbay et J. Woods (dir.), Handbook of the History of Logic, vol. 5, p. 723-817.
Amsterdam: North Holland (disponible en ligne à l’adresse:
http://www.di.unito.it/~felice/pdf/lambdacomb.pdf).
Girard, J.-Y. et al. (1989). Proofs and Types. Cambridge: Cambridge University Press (disponible
en ligne à l’adresse: http://www.paultaylor.eu/stable/prot.pdf).
Krivine, J.-L. (1990). Lambda-calcul. Types et modèles. Paris: Masson (la version anglaise est
disponible en ligne à l’adresse: https://www.irif.univ-paris-
diderot.fr/~krivine/articles/Lambda.pdf).
Sørensen, M. H. & Urzyczyn, P. (2006). Lectures on the Curry-Howard isomorphism. Amsterdam:
Elsevier.
Wagner, P. (1998). La machine en logique. Paris: Presses Universitaires de France. (Chapitres IV
et VIII)
Vincent Ardourel
Philosophie de la physique
Dans ce cours d’introduction à la philosophie de la physique, nous nous intéresserons à différents problèmes
soulevés par la physique contemporaine, et en particulier par la théorie de la relativité, la mécanique quantique
et la physique statistique. Nous aborderons notamment les questions suivantes : Quelle est la nature de l’espace
et du temps ? Qu’est-ce que l’espace-temps ? Comment doit-on concevoir la matière ? Comment interpréter la
mécanique quantique ? Peut-on expliquer la flèche du temps ? Qu’est-ce que le déterminisme en physique ?
Bibliographie
• Albert, D. Quantum Mechanics and Experience. Harvard University Press 1992.
• Barberousse, A., « Philosophie de la Physique » in, Précis de philosophie des sciences (dir. Barberousse,
Bonnay, Cozic), Vuibert, 2011.
• Boyer-Kassem, T., Qu’est-ce que la mécanique quantique ? Vrin, 2015.
• Einstein, A., La Théorie de la relativité restreinte et générale, Dunod, 2000.
• Esfeld, M., Physique et Métaphysique, Presses polytechniques et universitaires romandes, 2012.
• Le Bihan, S. (dir.), Précis de philosophie de la physique, Vuibert, 2013.
• Maudlin, T. Philosophy of physics - Space and Time, 2012, Princeton University Press.
• Norton, J., Einstein for Everyone, HPS 410, cours en ligne, 2007.
• Sklar, L. Philosophy of physics, Oxford University Press, 1992.
Pierre Wagner
Proposition et jugement
Qu’est-ce qu’un jugement ? Alors que la question est centrale pour la philosophie de la connaissance et pour
une tradition logique séculaire, la logique contemporaine accorde une place beaucoup plus réduite à cette
question, parce que la notion même de jugement est sortie du champ d’investigation de la plupart des logiciens
aujourd’hui. L’objet de ce cours est de proposer une analyse du jugement qui permette de comprendre cette
évolution, et de comprendre pourquoi certains logiciens contemporains jugent au contraire indispensable une
46
réhabilitation du concept de jugement. On ne saurait traiter du jugement sans le mettre en rapport avec le
concept de proposition. Le cours traitera donc également de la question : qu’est-ce qu’une proposition ?
Bibliographie
D’autres indications bibliographiques seront données en cours
• Franz Brentano, La doctrine du jugement correct, Paris, Gallimard, 2003.
• Bernard Bolzano, Théorie de la science, vol. 3. Trad. angl. Oxford university press, 2014.
• Gottlob Frege, Idéographie, Paris, Vrin, 1999.
• Per Martin-Löf, « Truth of a proposition, evidence of a judgment, validity of a proof », Synthese, 73,
1987.
47
5. PARCOURS « HISTOIRE ET PHILOSOPHIE DE L’ART »
PREMIER SEMESTRE
1- Enseignement d’ouverture
Cours à choisir dans l’offre du M1 Histoire de l’art (UFR 03)
2- Enseignement d’ouverture
Cours à choisir dans l’offre du M1 Histoire de l’art (UFR 03)
3- Langue vivante
Langue vivante (Département des langues : consulter horaires et modalités d’inscription sur affichage)
Bibliographie indicative :
Schopenhauer, Le Monde comme volonté et représentation, livre III
Nietzsche, La Naissance de la tragédie
Nietzsche, Le Gai Savoir
Nietzsche, Nietzsche contre Wagner
Nietzsche, Le cas Wagner
2- Enseignement de philosophie
Cours à choisir dans l’offre générale du Master 1 de philosophie
+++++
SECOND SEMESTRE
UE 1 – Tronc commun
2- Enseignement d’ouverture
Cours à choisir dans l’offre du M1 Histoire de l’art (UFR 03)
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3- Langue vivante
Langue vivante (Département des langues : consulter horaires et modalités d’inscription sur affichage)
UE 2 – Enseignements spécifiques
1- Philosophie de l’Art
André CHARRAK LUNDI 08H-10H
2- Enseignement de philosophie
Cours à choisir dans l’offre générale du M1 de philosophie
3- Mémoire et entretien.
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6. DOUBLE MASTER « LITTERATURE ET PHILOSOPHIE »
PREMIER SEMESTRE
UE Recherche
1/Mémoire de recherche 1 : argument, plan, biblio.
2/Méthodologie recherche et document.
3/Séminaire 2 à choisir dans l’ensemble de l’offre du M1 Lettres si le Mémoire est en Lettres
OU
Séminaire C à choisir dans l’ensemble de l’offre du M1 Philosophie si le Mémoire est en Philosophie.
+++++++
SECOND SEMESTRE
UE Recherche
1/Mémoire de recherche 1
2/Participation à la recherche
3/Séminaire 4 à choisir dans l’ensemble de l’offre du M1 Lettres si le Mémoire est en Lettres,
OU
Séminaire D à choisir dans l’ensemble de l’offre du M1 Philosophie si le Mémoire est en Philosophie.
Si vous souhaitez faire un stage (hors cursus) au titre du double master Littérature et Philosophie, vous devez contacter votre
directeur de mémoire qui sera votre référent de stage.
Ce stage peut donner lieu à validation, sur autorisation des responsables de la formation ; un rapport de stage est alors produit et
noté ; la validation du stage se substitue à celle d’un séminaire semestriel.
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7. PARCOURS « PHILOSOPHIE ET SCIENCES DE LA CULTURE »
PREMIER SEMESTRE
Bibliographie indicative :
Schopenhauer, Le Monde comme volonté et représentation, livre III
Nietzsche, La Naissance de la tragédie
Nietzsche, Le Gai Savoir
Nietzsche, Nietzsche contre Wagner
Nietzsche, Le cas Wagner
3/ Langue vivante : allemand obligatoire (Département des langues : consulter horaires et modalités
d’inscription sur affichage)
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SECOND SEMESTRE
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Le séminaire se propose dans un premier temps d’élucider le contenu théorique du concept de discrimination
et de ses principales formes (directe, indirecte, institutionnelle, structurelle, probabiliste). Dans un deuxième
temps, il procédera à une évaluation normative de la discrimination : à quel(s) titre(s) et selon quelles théories
éthiques (déontiques, conséquentialistes, éthique des vertus) peut-on estimer que la discrimination, ou l’une de
ses formes, est moralement condamnable ? Enfin, dans un troisième temps, il analysera certains des outils du
droit et des politiques publiques anti-discriminatoires et les principes qui les animent.
Éléments bibliographiques :
Elisabeth Anderson, The Imperative of Integration, Princeton, Princeton UP, 2010.
Richard Arneson, « What is wrongful discrimination ? », San Diego Law Review 43(4), 2006, p. 775-807.
Magali Bessone et Daniel Sabbagh (éds.), Race, racisme, discriminations, une anthologie de textes fondamentaux, Paris,
Hermann, 2015.
Marshall Cohen, Thomas Nagel et Thomas Scanlon (dirs.), Equality and Preferential Treatment, Princeton,
Princeton University Press, 1977.
Kimberlé Crenshaw, « Demarginalizing the Intersection of Race and Sex : A Black Feminist Critique of
Antidiscrimination Doctrine, Feminist Theory and Antiracist Politics », University of Chicago Legal Forum, 1(8),
1989, p. 139-167.
Ronald Dworkin, A Matter of Principle, Cambridge, Harvard UP, 1985.
Benjamin Eidelson, Discrimination and Disrespect, Oxford, Oxford University Press, 2015.
Deborah Hellman, When is Discrimination Wrong ?, Cambridge, Harvard UP, 2008.
Kasper Lippert-Rasmussen, Born Free and Equal ? A Philosophical Inquiry into the Nature of Discrimination, New
York, Oxford University Press, 2014.
Kasper Lippert-Rasmussen (ed.), The Routledge Handbook of the Ethics of Discrimination, New York, Routledge,
2017.
Sophia Moreau, « What is discrimination ? », Philosophy and Public Affairs 38(2), 2010, p. 143-179.
Daniel Sabbagh, L’Égalité par le droit. Les paradoxes de la discrimination positive aux États-Unis, Paris, Économica,
2003.
Georg SIMMEL, Philosophie des Geldes (Philosophie de l’argent), Gesamtausgabe Band 6, Frankfurt am Main,
Suhrkamp, 1989 (réimpression 1999), Partie I, chapitres 1 et 2, p. 21-253.
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DOSSIER DE CANDIDATURE POUR L’ENTRÉE EN M1
Les étudiant.e.s désireux.ses de postuler pour l’entrée en Master de philosophie doivent le faire par l’application
ecandidat. Pour information, l’application en 2019 était ouverte du 15 avril au 3 mai : il importe de respecter
les délais de candidature ; l’UFR de philosophie ne pourra pas accepter les candidatures hors délais.
Les spécialités de recherche des enseignant.e.s de l’UFR de philosophie en vue d’une direction de TER
pressentie se trouvent sur leurs pages personnelles à partir du site de l’UFR de philosophie.
https://www.pantheonsorbonne.fr/ufr/ufr10/personnels-de-lufr/annuaire-des-enseignants-chercheurs-et-
enseignants/
Les étudiant.e.s souhaitant changer de parcours entre le M1 et le M2 doivent également passer par l’application
ecandidat sur les mêmes dates d’ouverture de la plateforme.
LE PAPIER
Utilisez tout papier blanc de bonne qualité : tout grammage inférieur au grammage d’usage courant (80g)
doit être évité.
FORMAT ET PRÉSENTATION
Le travail d’études et de recherche comprend une cinquantaine de pages environ. Le format imposé pour le
texte et recommandé pour les illustrations est le format A4 (21,0 x 29,7 cm). Pour permettre une bonne lecture,
il est recommandé : que le texte soit imprimé sur le recto seulement ; que le texte soit présenté en interligne
double (les notes infrapaginales peuvent être présentées en interligne simple) ; qu’une marge suffisante soit
laissée pour permettre une bonne reliure et une bonne reprographie (4 cm à gauche pour la reliure, 3 cm à
droite). Le texte devra être lisible (évitez les photocopies de mauvaise qualité). Consultez des mémoires déjà
soutenus.
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PHOTOGRAPHIES
Dans toute la mesure du possible, les documents photographiques devront être nettement contrastés.
NOTES
Les notes doivent être placées en bas de page.
RÉFÉRENCES
Les références des publications citées seront données avec précision dans une bibliographie placée à la fin du
mémoire, avant la table des matières. La bibliographie est organisée par ordre alphabétique des noms d’auteurs.
Dans l’hypothèse (non nécessaire et non souhaitable dans la plupart des cas) où vous souhaitez faire figurer les
références de textes utilisés, mais non cités dans le corps du texte, vous ferez deux sous-rubriques, « Textes
cités » et « Autres textes consultés ». En règle générale, les directeurs de recherche exigent que la liste des textes
cités dans le cours du développement et celle des références données en bibliographie correspondent
exactement. Pour l’histoire de la philosophie, on distingue entre les textes étudiés (sources) et les études citées
ou consultées (bibliographie secondaire). On peut également prévoir une rubrique « Usuels » (pour les
dictionnaires spécialisés, index, etc.). Lorsqu’il existe une édition de référence pour les textes étudiés, ces textes
sont autant que possible cités dans cette édition. Lorsque le mémoire se réfère à des textes non publiés
(manuscrits, site internet, etc.), vous disposerez vos références des textes cités ainsi : 1) sources non publiées 2)
sources publiées. Le cas échéant une troisième rubrique séparée sera ajoutée pour les sources internet.
A titre indicatif, les références peuvent être indiquées selon le format suivant :
-pour un livre :
Nom de l’auteur, Prénom, Titre (italiques), Lieu d’édition, Maison d’édition, Date d’édition.
-pour un article :
Nom de l’auteur, Prénom, « Titre de l’article », Nom de la revue, volume (numéro), année, pages de l’article.
Des précisions vous seront données par vos directeurs et directrices de TER.
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CALENDRIER UNIVERSITAIRE 2019-2020
1er semestre
- 13 semaines de cours :
2e semestre
- 12 semaines de cours :
-----------------------------------
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ADRESSES UTILES
UFR de Philosophie
Bureau du MASTER 1 – Mme Malika LAZAAR, 17, rue de la Sorbonne, 75231 Paris cedex 05 –
mardi, jeudi de 10 h à 12 h et de 14 h à 16 h ; fermé mercredi toute la journée et vendredi matin.
Tél.01 40.46.27.91 – Fax 01 40 46 31 57.
E-mail : philom1@univ-paris1.fr.
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DEPARTEMENT DES LANGUES (SGEL)
LANGUES VIVANTES : allemand, anglais, arabe, chinois, espagnol, français langue étrangère,
italien, japonais, portugais et russe
https://www.univ-paris1.fr/ufr/sgel/
Secrétariat du Département des langues : bureau A702 centre Pierre Mendès France
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BIBLIOTHEQUE DE L’UFR DE PHILOSOPHIE
La bibliothèque de philosophie dessert les besoins documentaires des étudiants de l’UFR de philosophie à partir
du niveau L3.
Les disciplines couvertes par les collections sont celles des enseignements de l’UFR :
Documentation électronique :
- Postes d’accès aux ressources électroniques disponibles dans la bibliothèque.
- Possibilité de consulter à distance les ressources électroniques (monographies, périodiques,
articles) à l’adresse suivante : http://domino.univ-paris1.fr. Une authentification est demandée :
entrer le login et mot de passe de votre boîte mél étudiante « Malix » de Paris 1. Cette dernière doit
donc être préalablement activée.
- En cas de recherche infructueuse, possibilité d’accès à un autre portail « A to Z » depuis les postes
de Paris 1 uniquement.
Informations pratiques
Horaires :
De mi-septembre à mi-mai : du lundi au jeudi de 9h30 à 19h
le vendredi de 9h30 à 17h
De mi-mai à mi-septembre : du lundi au vendredi de 9h30 à 17h
Fermeture : congés de Noël, de printemps et de mi-juillet à fin août
Accès :
Centre Sorbonne Tél.: 01.40.46.33.61
Escalier C, 1er étage, salle Cuzin Fax : 01.40.46.31.57
17 rue de la Sorbonne – 75005 PARIS Courriel : philobib@univ-paris1.fr
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