THEME
Membres du jury
A toute ma famille.
A tous mes amis de GP1Z.
BEY MANSOUR
Remerciements
Je remercie chaleureusement M. KHATIR Youcef, Professeur à
l’université d’Oran, pour avoir accepté la direction de cette thèse, pour le
suivi de mon travail, ses conseils et ses suggestions pour améliorer la
qualité et la rigueur de ce mémoire.
Mes sincères remerciements vont, également, à tous ceux qui ont accepté
de m’aider et à tout l’équipe de département de sécurité GP1Z sans
oublier personnes qui sans leurs collaborations, ce travail n’aurait jamais
vu le jour.
EVALUATION DES RISQUES CHIMIQUES AU GP1Z
RESUME
Danger : est une propriété intrinsèque de l’agent chimique utilisé ou manipulé voire fabriqué
qui est susceptible de provoquer des effets nuisibles pour la santé, les installations et /ou
l’environnement.
Durée d’exposition : est aussi un facteur d’aggravation du risque chimique donc le risque est
définie c’est l’exposition au danger , Par ailleurs, en vertu des concepts de la science du
danger ou Cindynique, le risque est la combinaison de la probabilité d’occurrence d’un
dommage (lésion, brûlure, incendie, explosion, intoxication, pollution…) et de la gravité des
effets sur une cible (l’individu, la population, l’installation et/ou l’environnement) en
présence d’agents chimiques ou d’une technologie (fabrication, TMD, stockage, traitement
de déchets…) utilisant des produits chimiques. Ce risque résulte de la conjonction d’une
source de danger et d’une exposition appelée cible : individu, population, installation,
environnement.
- Rappels sur les approches du danger : une vision globale sur la science du danger, et les
risques technologiques qui prennent considérablement de l’ampleur ces dernières années,
ainsi que leurs conséquences sur l’être humain et l’environnent.
- Application de la méthode MADS-MOSAR pour l’analyse des risques dans notre complexe
GP1Z (méthodes organisée et systémique d’analyse de risques). Permet de réaliser une
analyse des risques principaux. A partir d’une décomposition de l’installation en sous-
systèmes, on commence par identifier de manière systémique en quoi chaque sous-système
peut être source de danger. Pour cela, on fait référence à une grille de typologie des systèmes
sources de dangers et on utilise le modèle MADS qui relie source de dangers et cibles.
L’utilisation de la technique des boites noires permet de générer des scénarios de risques
d’interférence entre les sous-systèmes qui, rassemblent sur un même événement constituant
un arbre logique ou arbre d’événements. Cette méthode va nous permettre d’identifier les
sous-systèmes, les sources de danger et cibles et ainsi permettre la création de modèles
standard de risque. Donc, cette méthode est un ensemble ordonné de manière logique, de
principes, de règles, d’étapes, permettant de parvenir à une analyse des risques d’un système.
Mots clés
Abstract
Danger: an intrinsic property of the used chemical agent or treated (manipulated) even made is
which may provoke harmful effects for the health, the installations and / or the environment.
Exposure time: a factor of escalation of the chemical risk thus is also the risk is defined it is the
exposure in the danger, besides, by virtue of the concepts of the science of the danger or Cindynique,
the risk is the combination of the probability of case of a damage (hurt, burn, fire, explosion,
poisoning, pollution) and of the gravity of the effects on a target (the individual, the population, the
installation and\or the environment) in the presence of chemical agents or of a technology
(manufacturing, TMD, storage, treatment of waste) using chemicals. This risk results from the
conjunction of a source of danger and from an exposure called target: individual, population,
installation, and environment.
The chemical risk is present during the use, the manipulation, the storage, the transport of the chemical
products. The complex GP1Z (liquid petroleum gas) of the activity approval (group SONATRACH
the state-owned company) use a whole range of chemical agents intended for the maintenance of
equipments on one hand and on the other hand for the control and for the analysis of finished products.
The manipulation or the use of the chemical agents in the present company of the potential risks which
can damage the health of the workers, the possessions and / or to the environment. It is necessary to
identify the risks and to find the parades to avoid them.
The complex GP1Z is the object of our study which Consists in making an analysis of the risks. This
study decomposes as follows:
- Majority on the chemical risks and their effects on the human health, the possessions and the
environment.
- Theoretical reminder on the science of the danger: a global vision on the science of the danger, and
the technological risks which are considerably growing these last years, as well as their consequences
on the human being and the environment surround him.
- Description of the site: describes geographical situation of our factory and its environment.
- Application of the method MADS-MOSAR for the analysis of the risks in our complex GP1Z
(organized and systematic methods of analysis of risks). Allows realizing an analysis of the main risks.
From a decomposition of the installation in sub-systems, we begin by identifying in a systematic way
in what every sub-system can be source (spring) of danger. For that purpose, we make reference to a
railing (bar) of typology of the systems sources (springs) of dangers and we use the model MADS
which connects (binds) source (spring) of dangers and target. The use of the technique of black boxes
allows to generate scenarios of risks of interference between the sub-systems which, gather(collect) on
the same event establishing(constituting) a logical tree or a tree of events.
This method is going to allow us to identify the sub-systems, the sources (springs) of danger and target
and so to allow the creation of standard models of risk. Thus, this method is an orderly set (group) in a
logical way, of principles, rules, stages, allowing reaching an analysis of the risks of a system.
Keywords
Chemical risk, the complex GP1Z, potential risks, the science of the danger, the method MADS-
MOSAR, the system, analyzed
INTRODUCTION GENERAL 1
PROBLEMATIQUE 6
I.5 Réglementation 17
I.5.1 Réglementation étrangère 17
I.5.2 Gestion des produits chimiques et la législation algérienne 17
I .6 Retour d’expériences 18
I.6.1 Les incidents les plus fréquents sur les installations GPL 18
II.4.1 Introduction 37
III.1.2 Historique 42
GLOSSAIRE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
Index des tableaux et figures
INTRODUCTION GENERALE
Les substances chimiques sont devenues des éléments indispensables de notre vie
quotidienne : elles interviennent dans nos activités, préviennent et enraillent les maladies, et
augmentent notre productivité industriel.
Les substances chimiques synthétiques aident à nous nourrir à moindre coût. Elles
nous fournissent des fibres synthétiques pour nos vêtements et des molécules pour nos
médicaments. Elles fournissent les matériaux de base pour la fabrication de voitures, de
téléphones et d’ordinateurs, ainsi que de nombreux matériaux de construction, tapis et autres.
Les avantages sont très nombreux. Cependant, on ne peut ignorer le fait que les
substances chimiques peuvent aussi nuire à la santé humaine et polluer l’environnement.
Cependant, les produits chimiques peuvent aussi occasionner des lésions irréversibles
pour la santé humaine et l’environnement. Un risque d’exposition existe lors de la production,
du stockage, de la manipulation, du transport, de l’utilisation et du traitement des produits
chimiques, ainsi que lors de fuites accidentelles ou intentionnelles illégales. Par conséquent, le
cycle de vie complet d’une substance chimique doit être pris en compte lors de l’évaluation de
ses dangers et de ses avantages.
1
En particulier, la fabrication et l’utilisation de produits chimiques nuisent
considérablement aux travailleurs. Des millions d’entre eux sont exposés quotidiennement
aux produits chimiques (exposition professionnelle), non seulement dans l’industrie chimique
mais aussi dans les secteurs utilisateurs, qui incluent l’agriculture, le bâtiment et la
construction, l’industrie du bois, l’industrie automobile, l’industrie textile, et la fabrication
d’équipements électroniques [4].
Les dangers liés aux produits chimiques sont aujourd’hui une cause majeure de
mortalité professionnelle dans le monde. Selon l’Organisation Internationale du Travail
(OIT), les substances dangereuses provoquent chaque année la mort de 438 000 travailleurs.
L’OIT estime également que 10% de tous les cancers de la peau sont imputables à une
exposition aux produits chimiques sur le lieu de travail [5]. De plus, l’Organisation Mondiale
pour la Santé indique qu’environ 125 millions de travailleurs à travers le monde sont exposés
à l’amiante sur leur lieu de travail, ce qui entraîne pas moins de 90 000 morts par an ; ce
chiffre augmente d’année en année [6].
Le travailleur qui manipule des produits chimiques n’est pas le seul à courir un risque.
Chaque individu peut aussi être exposé à des risques liés aux produits chimiques à son
domicile. L’environnement est également touché, car les produits chimiques peuvent polluer
l’air que nous respirons, l’eau que nous buvons, et la nourriture que nous consommons. Ils
peuvent atteindre les forêts et les lacs, détruire la faune et la flore, et altérer les écosystèmes.
L’environnement a fait les frais de diverses substances dangereuses, qui ont causés des
dégâts environnementaux sans précédent. Le défi doit désormais être relevé car il s’agit d’une
2
lutte pour l’avenir de la planète, la survie des autres espèces et le maintien de la qualité de vie
des êtres humains.
Dans les pays industrialisés, bien que des progrès de taille restent à accomplir au sein
des grandes entreprises, le potentiel d’amélioration se trouve dans les petites et Moyennes
entreprises (PME), où la législation actuelle et les bonnes pratiques pour protéger la santé des
travailleurs et l’environnement des risques chimiques sont mal appliquées.
D’une façon générale, la situation dans les pays en développement est particulièrement
alarmante. Les produits chimiques utilisés sur des sites industriels et agricoles contiennent
souvent des ingrédients hautement toxiques qui, malgré leur interdiction dans les pays
industrialisés, sont toujours commercialisés dans les pays en développement. Les équipements
de protection sont rarement disponibles et il y a un manque flagrant d’information et de
formation. Du fait de règlementations moins rigoureuses et, par conséquent, de stratégies
d’entreprise délibérées de délocalisation de la production vers des pays aux normes moins
exigeantes, les travailleurs de ces pays sont de plus en plus victimes de “dumping” social,
environnemental, et d’entraves à la santé et la sécurité au travail.
Le complexe GP1/Z dépend directement de la société nationale de transport et de
commercialisation des hydrocarbures (SONATRACH) qui a été crée par le décret nº63-491
3
du 31/12/1963, et a pour mission de couvrir tous les domaines des hydrocarbures en amont et
en aval.
SONATRACH est la première entreprise du continent africain. Elle est classée 12ème
parmi les compagnies pétrolières mondiales, 2ème exportateur de GNL et de GPL et 3ème
exportateur de gaz naturel. Sa production globale (tous produits confondus) est de 230
millions de tep en 2006. Ses activités constituent environ 30% du PNB de l'Algérie.
Le complexe GP1Z utilise une gamme très importante des produits chimiques pour
améliorer son production en GPL.
Le complexe GP1Z est l’objet de notre étude qui Consiste à faire une analyse des
risques. Cette étude se décompose comme suit:
Chapitre I : Etat de l’art sur le risque chimique
Chapitre II : Rappels sur les approches du danger : une vision globale sur la science du
danger, et les risques technologiques qui prennent considérablement de l’ampleur ces
dernières années, ainsi que leurs conséquences sur l’être humain et l’environnent.
Chapitre III : Description du site : consiste à donner la situation géographique de notre
installation et son environnement.
Chapitre IV : Application de la méthode MADS-MOSAR pour l’analyse des risques
dans le complexe GP1Z (méthodes organisée et systémique d’analyse de risques).
Permet de réaliser une analyse des risques principaux. A partir d’une décomposition
de l’installation en sous-systèmes, nous commençons par identifier de manière
systémique en quoi chaque sous-système peut être source de danger. Pour cela, nous
faisons référence à une grille de typologie des systèmes sources de dangers et nous
utilisons, le modèle MADS qui relie source de dangers et cibles. L’utilisation de la
technique des boites noires permet de générer des scénarios de risques d’interférence
entre les sous-systèmes qui, rassemblent sur un même événement constituant un arbre
4
logique ou arbre d’événements.
Cette méthode va être appliquée au GP1Z afin d’identifier les sous-systèmes, les
sources de danger et cibles et ainsi permettre la création de modèles standards de risques.
Donc, cette méthode est un ensemble ordonné de manière logique, de principes, de règles,
d’étapes, permettant de parvenir à une analyse des risques d’un système.
5
Problématique
De nos jours le développement des sciences des risques fournit des éléments de
Connaissances qui nous permettent d’identifier le risque, comment le mesurer, les
conséquences des effets et comment le contourner. La combinaison de la méthodologie MADS
6
MOSAR et des CINDYNIQUES constitue des éléments de connaissances sur lesquelles nous
allons nous baser pour appréhender le risque inhérent à cette activité à savoir l’identifier,
l’évaluer, le maîtriser, le gérer et le manager.
Nous appliquerons la méthode MADS-MOSAR à L’utilisation et manipulation des
produits chimiques à GP1Z afin de rechercher les dysfonctionnements techniques et
opératoires de l’installation (dans son environnement) dont les enchaînements peuvent
conduire à des événements non souhaités (ENS) .
7
Chapitre I :
ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE
Tout agent chimique présente un degré de dangerosité lié à ses propriétés physiques
(inflammable, explosible, gazeux, toxique) ou ses propriétés chimiques (réactivité avec l’organisme,
incompatibilité avec d’autres agents susceptibles de réaction violente, cmr…) Ainsi, la
manipulation, l’utilisation ou le stockage de substances chimiques constituent des situations
dangereuses susceptibles de provoquer un évènement non souhaité (ENS : incendie , explosion,
pollution…) en présence d’ une cible humaine et/ou environnementale
Nous résumons dans le tableau (I. 1) les quelques évènements non souhaités (ENS) avérés et
leurs effets sur des cibles humaines et environnementales
Tableau I.1 : Les risques technologiques et leurs effets
Dans le tableau (I.2) suivant nous résumons la nature des effets et les phénomènes
dangereux correspondants.
8
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE
EFFETS THERMIQUES
INCENDIE
Combustion de liquides ou de solides - Brûlures aux 1er, 2ème et 3ème degrés
Explosion de gaz - Boil over - BLEVE
Transmission de la chaleur par convection, radiation ou
conduction
EFFETS TOXIQUES
EMISSION D’UNE SUBSTANCE –TOXIQUE
Fuite de liquide avec vaporisation - Fuite de gaz - Dépend de la toxicité intrinsèque de la substance et de la dose
Incendie avec dégagement des produits toxiques reçue. Peut être irritant (voie respiratoire ou cutanée), nocif
Déplacement du nuage toxique en fonction de la densité voire mortel
du gaz et des conditions météorologiques
EFFETS DE SURPRESSION
EXPLOSION
Eclatement de réservoir - BLEVE - Lésions internes aux poumons et aux tympans et blessures
Explosion de gaz ou de solides provenant de la projection de débris
Propagation à grande vitesse d’une onde de pression
(onde de choc)
9
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE
I. 3. QUELQUES DEFINITIONS
10
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE
façon moins courante, lorsqu’on mange dans les lieux du travail, l’agent présent où l’ayant
manipulé sans aucune protection peut être ingéré si la nourriture ou les cigarettes se
trouvent contaminés. Les yeux sans lunettes de protection sont aussi vulnérables et
présentent une voie de pénétration d’agents chimiques. La durée d’exposition est aussi un
facteur d’aggravation du risque chimique, en effet il y a deux façons principales par
lesquelles une trop grande quantité d’un agent chimique peut atteindre l’organisme et
causer des effets toxiques :
- exposition à court terme ou aigue : effet nocif, nausées, irritations des voies
respiratoires, assèchement de la gorge et la toux en cas d’émission d’une quantité
importante suite à une mauvaise manipulation, au cours d’un entretien ou du
nettoyage de l’équipement ou une défaillance technique telle qu’une fuite de
produit en milieu confiné…) et tout dépend de la concentration pour les produits en
solution ;
- exposition répétée ou chronique étalée sur une longue durée : accumulation d’agent
chimique par absorption répétée dans le temps. C’est la toxicité chronique qui est
susceptible d’entraîner vers une maladie professionnelle.
L’évaluation aide à se concentrer sur les risques sont vraiment dans le lieu du travail.
Parmi les risques identifiés seront classés ceux qui ont le potentiel de causer un dommage
réel. Dans ce cas on parle de risque chimique potentiel.
Par ailleurs, en vertu des concepts de la science du danger ou Cindynique, le risque
est la combinaison de la probabilité d’occurrence d’un dommage (lésion, brûlure,
incendie, explosion, intoxication, pollution…) et de la gravité des effets sur une cible
(l’individu, la population, l’installation et/ou l’environnement) en présence d’agents
chimiques ou d’une technologie (fabrication, TMD, stockage, traitement de déchets…)
utilisant des produits chimiques. Ce risque résulte de la conjonction d’une source de danger
et d’une exposition appelée cible [9] : individu, population, installation, environnement.
Dans la modélisation du processus ENS, la méthodologie MADS introduit les concepts
de systèmes source et cible de danger en interaction par l’intermédiaire d’un flux de
danger qui peut se manifester sous différentes formes : matière, énergie ou information.
Nous appliquons ce processus de l’ENS pour représenter le mécanisme d’occurrence du
risque dans une situation dangereuse matérialisée par une source de danger (ici l’agent
chimique) et une cible (exposition humaine et/ou écosystème). Le risque encouru peut être
11
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE
une lésion, une brûlure en cas extrême voire un décès et destruction de biens lors d’un
incendie ou d’une explosion.
LEXIQUE CORRESPONDANT
12
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE
13
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE
Enfin l’évaluation du risque chimique est une priorité en milieu du travail car c’est la
clé de la prévention et donc permet la mise en place des mesures de sécurité pour les
protections collective et individuelle. Illustration en figure I.2.
14
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE
LEXIQUE CORRESPONDANT
1. Mesures de sécurité : Moyen qui élimine un phénomène dangereux ou réduit un
risque. (EN 1050)
2. Catégories
Mesures de ‘prévention intrinsèque’ : Mesures qui consistent à éviter ou réduire
autant de phénomènes dangereux que possible en choisissant convenablement
certaines caractéristiques de conception et, limiter l’exposition des personnes aux
phénomènes dangereux inévitables ou qui ne peuvent être suffisamment réduits ; ceci
s’obtient en réduisant le besoin, pour l’opérateur, d’intervenir dans des zones
dangereuses. (EN 292-1)
Mesures de ‘protection collective’ : Mesures destinées à protéger plusieurs personnes
des phénomènes dangereux en supprimant ou en réduisant les situations dangereuses,
exemple : isolation phonique des locaux, aspiration des fumées et/ou vapeurs nocives
à la source, système de ventilation, etc. …
Mesures de ‘protection individuelle’ : Mesures destinées à protéger uniquement
l’opérateur.
Instructions : information de la personne, les informations peuvent être visuelles
(affiche, pictogramme, voyant …) ou sonores (sirène …). Elles peuvent être données
à l’occasion d’une formation (consignes, procédures, autorisation, habilitation
électrique, CACES ou équivalent …)
I.4.1 EVALUATION DU RISQUE CHIMIQUE
I.4.1.1 METHODES D’ANALYSE DES RISQUES CHIMIQUES
Le risque chimique est lié à toute activité anthropique au cours de laquelle
l’homme se trouve en contact direct ou indirect avec des agents chimiques.
En effet les produits chimiques sont omniprésents en milieu de travail, et leur
présence est parfois insoupçonnée. Ils sont souvent utilisés de façon délibérée. Ils
peuvent être émis sous forme de poussières, de fumées, de vapeurs ou de gaz par des
matériaux, des procédés ou lors de leur emploi. Après évaluation des risques, des
mesures de prévention doivent donc être mises en œuvre : suppression ou substitution
lorsque c'est techniquement possible, ventilation et assainissement de l'air, règles
d'hygiène, formation…
Une évaluation des risques est une étape importante pour la prévention et la
protection des personnels en milieu du travail ainsi que pour être en conformité avec la
réglementation (code du travail) [10]. La réglementation ne prétend pas demander
15
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE
l’élimination du risque mais exige de protéger les personnels ainsi que l’environnement
autant que « raisonnablement possible ».
Cette évaluation se base sur les principes suivants :
• Indentification des dangers
• Hiérarchisation des risques potentiels
• Moyens de prévention et de protection
16
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE
I.5. REGLEMENTATION
I.5.1 REGLEMENTATION ETRANGERE
Le risque chimique est régi par une réglementation vigoureuse ; c’est une exigence
minimale. Dans le code du travail (français) les principaux textes sont :
• Art L 230-2 : Principes généraux de prévention
• Art R 231-54 et s : Règles générales de prévention du risque chimique
• Art R 231-56 et s : Exposition aux CMR. S’applique aux CMR de catégories 1 ou 2
• Art 231-58 et s : Disposition particulières à certains agents
D’autres textes doivent être connus :
• Art R.232-5 et s : Aération, assainissement
• Art R.232-12-13 s : Emploi de matières inflammables
• Art R.232-12-17 s : Prévention et lutte contre l’incendie
• Art R.232-12-23 s : Prévention des explosions
• Arrêté du 11 juillet 1977 établissant la liste des agents chimiques et des travaux
nécessitant une surveillance médicale particulière
• Arrêté du 4 novembre 1993 sur la signalisation
• Le REACH (réglementation européenne en vigueur depuis juin 2007) pour
l’enregistrement et autorisation des produits chimiques qui impose au fabricant
d’effectuer une étude de danger (identification des dangers, risques encourus et
moyens de prévention et protection) sur le produit chimique commercialisé.
17
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE
I.6.1 LES INCIDENTS LES PLUS FREQUENTS SUR LES INSTALLATIONS GPL
• Les petites fuites de GPL sur les installations de transfert : des tubes des
aeroréfrigérants, des joints, des piquages d’instrumentation.
• Les feux (feu de broussaille, court-circuit électrique, feu de moteur de
véhicule, feu de pneus, feu suite à une erreur humaine lors des opérations de
maintenance, feu de matières inflammables accumulées au niveau de
l’accouplement d’un turbocompresseur…).
• Les agressions mécaniques (manœuvres des engins de manutention et de levage,
détachement de citerne d’un camion citerne).
• Le dysfonctionnement des détecteurs de gaz et de flammes
Aucun accident grave ou susceptible d’être qualifié d’accident majeur et/ou d’origine
chimique n’a été observé sur le complexe GP1Z.
Dans les sous-chapitres suivants. les accidents majeurs dont certains ont
marqué l’industrie du GPL seront présentés et analysés. Cette analyse portera sur les
installations de stockage et de conditionnement ainsi que sur les installations de
traitement de GPL
18
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE
19
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE
Suite tab. I. 4.
DESCRIPTION DE L’ACCIDENT ANALYSE DE L’ACCIDENT
ARIA N° 23524
20
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE
21
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE
Suite tab. I. 5.
DESCRIPTION DE L’ACCIDENT ANALYSE DE L’ACCIDENT
ARIA N° 1
22
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE
ARIA N° 29590
• Phénomène physique :
Le 23/04/2004 - ALLEMAGNE – NC -Flash de GPL
ARIA N° 48
• Phénomène physique :
Le 13/05/1988 - ITALIE - SANT'ANGELO -Fuite longue durée
LECORE
A la fin d'une opération de chargement d'une unité de • Evénement initiateur :
remplissage de GPL. une soupape d'un réservoir - Ouverture soupape
enterré reste ouverte et entraîne une fuite de longue sur réservoir.
durée : 8 t de produit sont relâchées sans inflammation.
Le trafic routier est interrompu dans un rayon de 3 km.
Le risque d'effet domino étant très important dans la zone
(autres réservoirs de GPL). l'éclairage public est
éteint et 50 personnes sont évacuées. La fuite est
stoppée par transfert du GPL.
23
Chapitre II :
RAPPELS SUR LES APPROCHES DU
DANGER
CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER
24
CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER
Les cindyniques constituent une approche du danger qui regroupe les sciences
qui étudient les risques. Le fondateur des cindyniques G.Y.KERVERN [14], inspiré de la
théorie de la description de Mioara Mugur Schachter dite la Méthode de Conception
Relativisée (MCR) a proposé de décrire le danger selon le modèle de découpe (situation
délimité dans l’espace et dans le temps avec des réseaux d’acteurs impliqués) et d’un
regard porté sur la situation suivant un hyperespace à cinq dimensions appelé
« hyperespace du danger ». La nature du danger ou les situations dangereuses sont
considérées comme l’enjeu principal des cindyniques. Désormais la science du danger a
pour objet de rechercher la nature du danger. L’imperceptible n’est pas indescriptible
selon MMS. Dans le concept de regard KERVERN découvre l’hyperespace du danger qui
va constituer le modèle de référence des cindyniques. Dans ce modèle de référence la
typologie des risques est représentée suivant cinq aspects. Kervern nous les fait découvrir
(Fig. II.1.).
25
CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER
Fig. II. 1 : Modèle de référence des cindyniques : l’hyperespace du danger (source S.Aloui
et V. Chapurlat santé et Cindynique)
• L’aspect statistique qui est basé sur des faits constituant une banque des
données sur des évènements vécus ou avérés. Il est reconnu qu’il s’agit de faits
représentant la réalité,
• L’aspect épistémique qui est représenté par des modèles basés sur des
connaissances scientifiques et techniques,
• L’aspect téléologique basé sur des finalités ou objectifs partagés par les acteurs
du système, ce pourquoi le système considéré fonctionne et évolue,
• L’aspect déontologique représenté par des standards, des règles, des codes, des
normes, etc.,
• L’aspect axiologique basé sur des valeurs, l’éthique, la transparence.
L’analyse des risques selon les cindyniques va se concentrer sur les risques liés aux
réseaux d’acteurs. Selon les CINDYNICIENS (KERVERN, 1995), chaque acteur a des
objectifs propres (axe téléologique), dispose de modélisations du danger (axe
épistémique), produit des statistiques (dimension des faits), élabore et veille à
l’application des règles (axe déontologique) et enfin il reste attentif aux valeurs ou au
respect de l’éthique (dimension axiologique). Chaque axe constitue alors une source de
26
CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER
danger potentiel qu’il faut identifier. La source de danger potentiel est à rechercher au
niveau de chaque axe afin de lutter contre l’occurrence d’accidents. Chacune de ces
dimensions peut faire l’objet de déficits (lacunes, disjonctions ou ambiguités et
dysfonctionnements). Par conséquent le danger peut résider dans ces déficits qui s’avèrent
des incompatibilités ou encore être le support de dissonances entre acteurs. Ainsi,
l’analyse des risques va s’appuyer sur les concepts de Déficits Systémiques
CINDYNOGENES (DSC) et de dissonances (selon KERVERN). Ces DSC sont classés
en trois familles : DSC d’ordre culturel, DSC d’ordre organisationnel et DSC d’ordre
managérial.
• Dans les DSC d’ordre culturel il s’agit de vulnérabilité liée à la culture des
réseaux d’acteurs :
Culture d’infaillibilité (syndrome du Titanic à propos du paquebot
insubmersible en ne tenant pas compte du danger des icebergs pourtant
présents) ;
Culture du simplisme (c’est facile on sait faire, on développe un
prototype puis on l’adapte…) ;
Culture de non-communication : exemple le cas d’un projet impliquant
de multiples systèmes et donc des équipes diverses pour la conception
(internes et sous-traitants) ; il est avéré que souvent les équipes ne
communiquent pas entre elles et il en résulte des échanges de données
dans des formes ou prototypes incompatibles : c’est le cas de l’accident
de Challenger (1986) ;
Culture du nombrilisme (se replier en soi, ignorer les différences avec
les autres).
• Dans les DSC d’ordre organisationnel la vulnérabilité est liée à l’organisation
des réseaux d’acteurs :
Subordination des fonctions de gestion du risque aux fonctions de
production ou à d’autres fonctions de gestion créatrice de risques ;
Dilution de responsabilités : non explication des tâches de gestion des
risques, non affectation des tâches à la personne qu’il faut, délégation
de pouvoir sans tenir compte de la compétence de la personne désignée.
N’est ce pas que souvent les techniciens rejettent la faute à d’autres
techniciens voire à des sous traitants, etc.
27
CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER
• Dans les DSC d’ordre managérial la vulnérabilité est liée aux décisions :
Absence d’un système de retour d’expérience,
Absence d’une méthode CINDYNIQUE dans l’organisation,
Absence d’un programme de formation en sciences des risques adaptée
à chaque catégorie de personnel,
Absence de planification et de préparation à la gestion de crise (POI
pour l’exploitant, PPI déterminé par le Wali).
La détection des DSC et leur traitement dans l’hyperespace de danger
permettent de réduire la vulnérabilité du système. Ainsi, le dépistage
des DSC est la principale technique de prévention du danger ; c’est la
CINDYNOLYSE.
La dissonance, schématisée sur la fig. II. 2. est définie comme l’écart qu’il y a entre
des axes de deux hyperespaces décrivant chacun le même système observé par deux
groupes d’acteurs différents. Le concept de dissonance permet de rendre compte des
divergences existant entre les différents réseaux d’acteurs. La dissonance est considérée
comme un outil pour penser une situation dangereuse et réduire sa propension à aller à une
transformation non désirée.
28
CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER
30
CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER
tenue d’un Document Unique relatif aux risques professionnels. Elles permettent
de fixer des objectifs à atteindre et constituent une démarche essentielle pour se
préparer à la gestion de crise. Des techniques et outils sont mis à disposition en cas
d’urgence.
Dans la fig. II. 4. nous présentons un diagramme pour l’évaluation des risques :
Selon l’approche systémique qui est fondée sur les quatre principes : la
complexité, la globalité, l’interaction et le système, on introduit les éléments spécifiques
du processus de danger :
• Un flux de danger qui matérialise les interactions ou les transactions non désirées,
sous forme de Matière, d’Energie ou d’Information, orientées d’un système source de
danger vers un système cible,
• Un système source de danger qui subit une rupture d’équilibre (ou de stabilité) dans
sa structure et/ou son activité et /ou son évolution et/ou subir une agression de son
environnement.
• un système cible supposée vulnérable qui subit les effets du flux de danger et altère
son équilibre (stabilité),
• un champ de danger actif dans lequel est immergé le système et qui est susceptible
d’influer sur les systèmes source et cible et le flux de danger.
La figure II.5 illustre une approche systémique du danger qui consiste tout d’abord à
modéliser le processus du danger ; c'est-à-dire mettre en relation les systèmes source et
32
CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER
cible de danger à l’aide d’un flux de transactions qui agit dans un environnement actif
dénommé champs de danger. Ce dernier peut être de natures diverses : physique,
psychosociologique, juridique, sociopolitique…
La figure (II. 6) suivante illustre la méthode générale de connaissances et d’action
pour appréhender les Evénements non souhaités .
33
CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER
Opérateurs,
Populations
Écosystème, Environnement
Systèmes Matériels, Installations
34
CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER
Individu
Population
Ecosystème
Systèmes matériels et symboliques
En se basant sur le modèle de référence MADS, on identifie d’abord les éléments spécifiques
du processus de danger. Chaque système : l’individu, la population, l’installation et
l’écosystème, peut être considéré tantôt comme un système source tantôt comme un système
cible. Dans son exposé à Bordeaux Michel LESBATS a proposé pour le modèle de processus
de danger de classer les techniques de danger par la notion de point de vue, en admettant que
le processus du danger est « réversible ». Il a été défini alors sept points de vue
fondamentaux. Dans le tableau (II. 1.) suivant, on montre que le point de vue dépend du type
de système cible que l’on cherche à protéger des effets d’un système source de danger.
35
CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER
L’analyse des risques d’une installation industrielle est une démarche complexe car
cette dernière est une structure complexe constituée de machines, de stockages, en
interaction entre eux, évoluant en présence d’opérateurs et d’un environnement. Pour se
donner le maximum de chances de mettre en évidence la majorité des risques d’une
installation, une démarche scientifique est proposé : le modèle MOSAR. Elle fait appel à
la modélisation systémique car après avoir décomposé l’installation en sous-systèmes et
recherché systématiquement les dangers présentés par chacun d’entre eux, ces sous-
systèmes sont remis en relation pour faire apparaître des scénarios de risques majeurs.
Cette méthodologie se décline en deux modules (fig. II. 8), le module A dans lequel est
menée une analyse macroscopique des risques principaux inhérents à l’installation et le
module B dans lequel sont mises en œuvre des outils de sûreté de fonctionnement
(AMDEC, HAZOP, ADD, etc.) pour analyser finement et en détail les risques liés au
fonctionnement de l’installation.
36
CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER
II.4.1 Introduction
Cette nouvelle approche permet de déchiffrer la réalité complexe qui nous entoure,
pour tenter de mieux la comprendre et, le cas échéant, d’agir sur elle, avec plus de pertinence.
Elle représente à la fois un progrès de l’épistémologie (philosophie de la connaissance) et
l’apparition d’une « boîte à outils » intellectuels mieux adaptés que les concepts de la logique
cartésienne pour penser la « complexité organisée ».
37
CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER
38
CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER
entre deux individus. Une forme particulière d’interaction est la rétroaction (ou feed-back)
dont l’étude est au centre des travaux de la cybernétique
La globalité
Un système est, nous l’avons vu, composé d’éléments. Mais cela ne veut pas dire qu’il
est une somme d’éléments, comme le raisonnement cartésien nous inciterait à le croire. Von
Bertalanffy a été le premier à montrer qu’un système est un tout non réductible à ses parties.
« Il est impossible de connaître les parties sans connaître le tout, non plus que de connaître le
tout sans connaître particulièrement les parties ».
L’organisation
Elle peut être considérée comme le concept central de la systémique. Cette
organisation c’est d’abord un agencement de relations entre composants ou individus qui
produisent une nouvelle unité possédant des qualités que n’ont pas ses composants.
L’organisation c’est aussi un processus par lequel de la matière, de l’énergie et de
l’information sont assemblés et mis en œuvre ou en forme. Le terme « organisation » recouvre
donc à la fois un état et un processus ou autrement dit un aspect structurel et un aspect
fonctionnel.
La complexité
La logique cartésienne nous avait appris à simplifier tous les phénomènes en éliminant
l’inconnu, l’aléatoire ou l’incertain. Mais en fait la complexité est partout, dans tous les
systèmes, et il est nécessaire de conserver cette complexité, quitte à admettre qu’on ne puisse
en saisir et comprendre toute la richesse.
Parmi les outils de la systémique, il est nécessaire de citer la représentation graphique,
bien que celles-ci soit encore souvent considérée – de même que le recours à l’analogie –
comme une forme accessoire de représentation, utile tout au plus à illustrer et compléter un
autre mode de représentation comme le texte.
• Un langage destiné à l’œil
• Les formes graphiques :
• Les diagrammes : ils représentent les relations entre deux ou plusieurs ensembles
• Les cartes : elles représentent un excellent moyen de repérage et un très bon
support de mémorisation
• Les réseaux : ils représentent les relations entre les éléments d’un ensemble
(arbre généalogique, organigramme de société).
39
CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER
CONCLUSION :
40
Chapitre III:
DESCRIPTION DU SITE COMPLEXE GP1Z
CHAPITRE III : DESCRIPTION DU SITE COMPLEXE GP1Z
III.1 DESCRIPTION DU SITE « COMPLEXE GP1Z »
III.1.1 Fiche technique du complexe GP 1Z :
Le complexe GP1/Z (gaz de pétrole liquéfié) fait partie des complexes de liquéfaction
appartenant à l’activité (AVAL) de l’entreprise nationale SONATRACH.
Situation géographique: situé sur la côte, à 40 Km de la ville d’Oran et à 8 Km de la ville
d’Arzew, entre la centrale thermoélectrique de Mers EL HADJAJ à l’Est et les complexes de
GNL à l’Ouest (Fig. III. 1).
GP1/Z
41
CHAPITRE III : DESCRIPTION DU SITE COMPLEXE GP1Z
III.1.2 Historique
42
CHAPITRE III : DESCRIPTION DU SITE COMPLEXE GP1Z
Intitulé Caractéristiques
43
CHAPITRE III : DESCRIPTION DU SITE COMPLEXE GP1Z
• Au sud-est : parking et centre de formation
III.1.5 Description détaillée des activités et des installations
Découpage fonctionnel :
Dans la présenté étude, le site a été « découpé » en sections fonctionnelles telles que suivantes:
• Section d’arrivée et de stockage de la charge
• Section de déshydratation
• Section de séparation
• Section de réfrigération de propane et de butane
• Four
• Bacs de stockage produits finis réfrigérés
• Stockage produits finis sphères sous pression et chargement camions
• Récupération du BOG (Boil Off Gaz) ou gaz d’évaporation
• Chargement navires
• Utilités : Chaudière, Circuit GN, systèmes torches et Blow down, stockage diesel, etc.
Chacune de ces sections est décrite, notamment sous l’angle de la sécurité, dans les
paragraphes qui suivent.
44
CHAPITRE III : DESCRIPTION DU SITE COMPLEXE GP1Z
III.1.5.1 Description des sections fonctionnelles
Pour le complexe GP1Z, les activités à étudier peuvent se décomposer selon les différentes
sections telles que présentées sur le schéma ci-dessous.
45
CHAPITRE III : DESCRIPTION DU SITE COMPLEXE GP1Z
formation de glace et de bouchons de givre dans les parties froides de l'installation, le gaz GPL est
séché dans les tamis moléculaires.
Une section de déshydratation se compose de 3 sécheurs (ou colonnes d’aspiration à
tamis moléculaire), d'une installation de réchauffage de gaz et d'un ballon de séparation de l'eau.
A tout instant, on dispose d’une colonne en service, une deuxième colonne en régénération
(séchage de l’eau adsorbé) ou en attente et la dernière en attente.
Les bacs sont de type double intégrité et ont une capacité unitaire est de 70000 m3. Les
pressions de service varient entre 300 mm et 800 mm H20.
Immergés dans chaque bac de stockage, 3 pompes sont destinées au chargement de navires
Et une pompe est destinée à la circulation du produit réfrigéré.
• Circuit de méthanol.
• Circuit azote
• Circuit fuel gaz
• Circuit vapeur
• Circuit air service
• Circuit air instrument
• Système sécurité vide-vite (blowdown) et torches
• Eau de refroidissement
• Eau incendie
48
CHAPITRE III : DESCRIPTION DU SITE COMPLEXE GP1Z
49
CHAPITRE III : DESCRIPTION DU SITE COMPLEXE GP1Z
corrosion R50 R22 refroidissement
Nalco (8539) à R35
base de l’eau, R36/38
sel
inorganique
nitrite de
sodium,
hydroxyde de
potassium
triazole
substitué
50
CHAPITRE 3 : DESCRIPTION DU COMPLEXE GP1Z
DIRECTION
A S I SECRETARIAT
SERVICE SERVICE
ORGANISATION INFORMATIQUE
Service
Relation de
Travail
51
CHAPITRE 3 : DESCRIPTION DU COMPLEXE GP1Z
Légendes :
Les services liés directement à la direction
D : direction
SE: secrétariat de la direction
ORG : Service Organisation
ASI : Assistance de Sûreté Interne
INF : Service Informatique
Les départements appelés structures de contrôle Sont aussi liés directement à la direction
T : Département Technique
I : Département Sécurité
W : Département Travaux Neufs
F : Département Finances
52
CHAPITRE 3 : DESCRIPTION DU COMPLEXE GP1Z
DEPARTEMENT TECHNIQUE
SECRETARIAT
53
CHAPITRE 3 : DESCRIPTION DU COMPLEXE GP1Z
Fig. III. 5. localisations des produits chimiques au niveau de GP1Z (source Google Earth)/GP1Z
54
CHAPITRE 3 : DESCRIPTION DU COMPLEXE GP1Z
Description du personnel
Il est chargé du contrôle de la qualité des produits finis et des produits en circulation
(tous les fluides GPL, eau, huile)
Le service laboratoire fait partie des cinq (05) services du département Technique. Son
effectif (personnel) est composé de 22 agents, actuellement il marche avec 20 agents : 02 en
journée normale (un chef de service et un cadre d’études technique) et 20 en service de quart
(04 quarts, chaque équipe est composée d’un chef de quart + des chimistes).
Analyses effectuées au laboratoire :
Ce service comprend un laboratoire de contrôle spécialisé en :
• analyse du gaz
L’analyse du gaz se fait par chromatographie qui est une méthode d’analyse
qui permet la séparation des différents constituants (éthane, propane, butane, pentane)
en se basant sur le gradient de la vitesse.
Déterminer la densité des gaz à 15°c de l’eau.
Test d’évaporation.
T.V.R (tension de vapeur relative).
Corrosion de la lame de cuivre.
Souffre total (% poids < 0,001).
Essai à l’acétate de plomb (analyse qualitative).
Pour la satisfaction du client, un certificat de qualité est fourni après analysés.
Ces analyses se font dans les trains, les bacs et au moment de chargement par navire et
par camion.
Pour les petits navires:
Une seule analyse à 50% du chargement ;
Pour les moyens navires :
La moyenne des deux analyses à (30%et70%) du chargement ;
Pour les grands navires :
La moyenne des trois analyses (25%,50% et 70%) du chargement.
Pour les camions :
55
CHAPITRE 3 : DESCRIPTION DU COMPLEXE GP1Z
56
CHAPITRE 3 : DESCRIPTION DU COMPLEXE GP1Z
57
CHAPITRE 3 : DESCRIPTION DU COMPLEXE GP1Z
HUILES
R11
Alcool isopropylique INDICE D’ACIDITE DES
R36 7.85 10-6 Semestrielle
99.5% HUILES
R67
Solution étalon PH
néant 7 10-6 Tous les jours ETALONNAGE DU PH-
4.0
MÈTRE
Solution étalon PH
néant 7 10-6 Tous les jours ETALONNAGE DU PH-
6.88
MÈTRE
Solution étalon PH
néant 7 10-6 Tous les jours ETALONNAGE DU PH-
11.0
MÈTRE
PREPARATION DE L’ACIDE
Acide nitrique 65% R8 MOLYBDENEVANADATE DE
4.2 10-6 Mensuelle
pour analyses R35 LA SOLUTION DES
PHOSPHATES
SOLVANT POUR
Ethanol R11 4.0 10-6 Mensuelle
NETTOYAGE VERRERIE
Solution étalon wtw
ETALONNAGE DU
de Kcl (électrolyte néant 3.6 10-6 Tous les jours
CONDUCTIVIMETRE
solution) 0.01mole/l
Solution DEHA2
R34 3.2 10-6 Tous les jours ANALYSE DE L’ELIMINOX
pour analyses
Toluène RP
R11 PREPARATION DU
normapur pour 1.73 10-6 Semestrielle
R20 SOLVANT DE TITRAGE
analyses
Acétone SOLVANT POUR
R11 R36 R66/67 1.6 10-6 Mensuelle
NETTOYAGE VERRERIE
Méthanol pour ESSAI D’EVAPORATION DU
analyses R11 R23/24/25 GPL (UTILISE COMME
0.8 10-6 Tous les jours
R39/23/24/25 SOLVANT POUR EVITER LA
FORMATION DU GIVRE)
Iso octane pour ESSAI DE CORROSION A
R11 R38 R50
analyses 0.7 10-6 Tous les jours LA LAME DE CUIVRE DU
R53 R65 R67
GPL
TEA PRAPARATION DE L’EBT
(triethanolamine) néant 0.6 10-6 Mensuelle (INDICATEUR COLORE)
pour analyses POUR LA DURETE TOTALE
Solution digestive
pour DCO (sulfate
R20/21/22 ANALYSE DE LA DEMANDE
de mercure et acide
R33/35 0.27 10-6 Mensuelle CHIMIQUE EN OXYGENE
sulfurique) 0-
R52/53 DANS LES EAUX USEES
150PPM pour
appareil DCO HACH
58
CHAPITRE 3 : DESCRIPTION DU COMPLEXE GP1Z
Ces produits chimiques, utilisés en process ou laboratoire, sont stockés dans un magasin
proche du département d’approvisionnement.
L’utilisation des produits chimiques dans le monde du travail est largement répandue
et ceci dans la plupart des secteurs d’activité (conditionnement, additif, nettoyage,
dégraissage, peintures, encres, adhésifs,…).
Le procédé de liquéfaction de gaz de pétrole à GP1Z est conçu d’une façon à utiliser
toute une gamme importante de produits chimiques destinés à améliorer les performances du
procédé et préserver les équipements contre les détériorations chimiques, comme ils peuvent
être une source de danger susceptible de créer des risques vis-à-vis de l’homme et de
l’environnement et conduisant à des conséquences économiques et techniques graves pour le
développement de l’entreprise
59
CHAPITRE 3 : DESCRIPTION DU COMPLEXE GP1Z
À la suite de la catastrophe du 19 Janvier 2004, à Skikda les pouvoir publics ont été amenés à
prendre des mesures strictes dans l’application en matière sante, sécurité et environnement
La sécurité, la santé au travail et l’environnement ont toujours fait partie des préoccupations
essentielles du groupe SONATRACH (complexe GP1/Z). Afin d’améliorer ses performances
dans ce contexte SONATRACH a crée une structure chargée de représenter la fonction HSE,
et de définir les règles générales applicable aux différentes unités dans ce domaine, et garantir
la prise en compte du HSE au plus haut niveau du groupe.
Les principes majeurs à respecter sont clairement « pas d’accident, aucune atteinte aux
personnes aucun dommage à l’environnement ».Cela se confirme par ce qu’ exige la politique
HSE dans le complexe GP1/Z « développer une démarche préventive de gestion des risques
HSE qui devra se traduire par la réduction des nombres d’accidents, et d’incidents en matière
de santé, sécurité et environnement ».
Alors, on peut dire que la gestion des risques est une des composantes fondamentales de la
réussite d’une entreprise, que ce soit en terme économique ou environnementale c’est un
processus itératif fondé sur l’analyse des risques, étape qui permet d’identifier et de réaliser
une première évaluation des risques.
60
Chapitre IV:
APPLICATION DE LA METHODE MADS
MOSAR A GP1Z
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
S3 S2 S1 S2
S4 S2 S2 S2
Sous système principale
S2 S1
S2 S3
S1 S1 S3 S1 S1 S3 S3 S3
SS1 : Humains
S1S1: Les opérateurs
S2S1: Les stagiaires
S3S1: les laborantins
S1S2 : Laboratoire de contrôle
S1.1S2 : Bouteilles de gaz
S1.2S2 : Mobilier
S1.3S2 : Moteurs des extracteurs
S1.4S2 : Tuyauterie des arrivées d’eau sur les hottes ventilées
S1.5S2 : Tuyauterie des arrivées de gaz sur les hottes ventilées
S1.6S2 : Produits chimiques manipulés
S2S2 : Approvisionnement
S2.1S2: Stockage des produits chimiques
S3S2: trains de production
S3.1S2 : Les trains de production (GPL)
S4S2:Utilités
S4.1S2 : Sidem (Unité de dessalement eau de mer)
S4.2S2 : Chaudière
S4.3S2 : WWT (unité de traitement des eaux usées)
SS3 : Environnement naturels, matériel et humain
S1S3 : Conditions climatiques et naturels
S2S3 : Moyens de transport et manutention Des produits chimiques
S3S3 : Acte malveillant
61
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
Systèmes
sources de Phase de Evénements
Evénements initiateurs Evénements initiaux
dangers vie principaux
Liés au Liés au
externe interne
SS1 contenant contenu
• Habitude
• Malveillance
• Négligence
• Erreurs de manipulation
Mal formé
• Absence des EPI Incendie/
Stresse
opérateur EX
Défaut de • Produits chimiques Explosion
inflammables/explosible Intoxication
recrutement
• Produits chimiques
toxiques
• Produits chimiques
incompatibles
• Malveillance
• Négligence
• Erreurs de manipulation
Ignorance • Absence des EPI Mauvais
Incendie/
stagiaires EX
Mal formé • Produits chimiques comportem
Explosion
Manque inflammables/explosible ent
Intoxication
d’expérience • Produits chimiques
toxiques
• Produits chimiques
incompatibles
• Malveillance
• Négligence
• Produits chimiques
inflammables/explosible Intoxication
Ignorance Incendie/
• Produits chimiques Mauvais
Manque Explosion
toxiques comportem
laborantins EX d’expérience Asphyxie
• Chocs ent
Mal formé Déversement
• Produits chimiques des produits
incompatibles chimiques
• Produits non étiqueté
• Chute de produits
chimiques
62
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
Tableau A-2 identifications des sources de danger pour S1S2 : laboratoire de contrôle
Systèmes Phase
Evénements
sources de de Evénements initiateurs Evénements initiaux
principaux
dangers vie
Liés au Liés au
S1S2 externe interne
contenant contenu
• Usure manomètre Explosion
Chocs
Bouteilles • Encombrement Fuite de gaz Fuite de gaz
Mauvais corrosion
de gaz EX • Chute bouteilles de gaz inflammable Incendie
entretien
• Corrosion
Chocs
• Chute des produits Source
Stockage
chimiques d’inflammation Incendie/
de
Mobilier • Mauvaise emplacement liée aux Explosion
EX Produits
chimiques • Négligence
moteurs des Intoxication
extracteurs
• Malveillance
• Négligence
Incendie
Moteurs • Défaut de maintenance
Panne Dénuement du Intoxication
des
EX électrique • Défaillance des fil
étincelle
Arrêt du
extracteurs interrupteurs moteur
• Manipulation avec des Asphyxie
produits chimiques
Tuyauterie Mauvais Eau est
des endroit incompatible Intoxication
• Fuite d’eau
arrivées EX Vétuste Avec certains Incendie
d’eau sur de • Produits chimiques obturation produits Réaction
toxiques (acides)
les hottes tuyauterie chimiques exothermique
ventilées EN Corrosion (réaction Brûlure
exothermique)
Mauvais • Surpression
Tuyauterie endroit
• Fuite
des Vétuste explosion
• Dysfonctionnement Atmosphère
arrivées de EX de Incendie
gaz sur les tuyauterie • Du robinet d’arrêt Fuite de gaz explosible
intoxication
hottes EN Corrosion • Flux thermique (ATEX)
Asphyxie
ventilées (réactions
exothermiques)
Non
respect • Mal arranger et stocké
Produits
des Toxique
chimiques • Non étiqueté
normes de Inflammable
manipulés • Proximité du Incendie/
sécurité Non étiqueté Explosible
(liste
EX • Soleil (UV) Nocive
Explosion
(FDS)
chapitre3)
(FDS) • Produits mal fermés Irritant…
Intoxication
non • Produits Non
disponible compatibles
63
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
Systèmes Phase
Evénements
sources de de Evénements initiateurs Evénements initiaux
principaux
dangers vie
Liés au Liés au
SS2 externe interne
contenant contenu
• Négligence
• Produits Non
Compatibles
• Présence des
S2S2 • Pluie
• Engins, Encombrement Incendie
Stockage • Séisme
camions Problème Explosion
des • Vent Fuite de gaz
EX • Produits non entreposage Pollution
produits • Corrosion des produits Fuite de gaz
chimiques étanches
• Entreposage
• Usure de joint
• Produits non
utilisé
• Erreurs
humaines
• Négligence
• Fuite de gaz
• Pluie (vanne/bride) Fuite de gaz
S3S2 Incendie
• Séisme • Terrorisme Déversement
Les trains Explosion
EX • Vent • Augmentation de produits
de encombrement Pollution
production • Foudre du rendement chimiques
Intoxication
(GPL)
EN • Corrosion (contrainte de (méthanol)
travail) inflammable
• Déversement
de produits
chimiques
(méthanol)
64
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
65
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
Systèmes
sources de Phase Evénements
Evénements initiateurs Evénements initiaux
dangers de vie principaux
• Les déchets solides Produits Pollution
WWT
• Les huiles usées chimiques marine
(Unité de
• Défaillance d’une toxiques Intoxication
traitement (irritant)
broyeuse
des eaux
usées) • Corrosion • Non respect à la
norme d’injection des
EX
• Vétuste de
produits chimiques
tuyauterie
• Produits chimiques
toxiques (irritant,
corrosif)
Perforation de
tuyauterie
66
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
Systèmes
sources de Phase Evénements initiateurs Evénements initiaux Evénements
dangers de vie principaux
SS3
Environnem Liés au Liés au
externe interne
ent naturels, contenant contenu
matériel et
humain
Conditions • Séisme • Déversement des • Produits Pollution
climatiques • Foudre Produits chimiques chimiques Incendie /
et naturels • Tsunami • Réaction toxique Explosion
• Pluie exothermique • Produits
• Gel • Produits auto chimiques
• Température inflammable inflamma
extrême • Choc ble/explos
• Inondation • Etincelle ible
• Vent
• Mauvaise
Moyens de conduite
transport et • Non respect • Produits
manutention de code de la chimiques
Des route toxique
• Déversement des Défaillance de
produits • Produits Produits chimiques système de • Produits Pollution
chimiques chimiques chimiques Incendie /
• Choc freinage
incompatibles inflamma Explosion
• Produits entreposés
• Chauffeur ble/explos
mal formé du ible
risque
chimique
67
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
Dans beaucoup de cas, on admet que les scénarios d’accidents sont connus notamment grâce
au retour d’expérience. Il est cependant intéressant de pouvoir générer des scénarios
d’accidents possibles. Ceci permet de démontrer leur genèse, d’identifier des variantes voir
des scénarios insoupçonnés et enfin de créer une suite logique d’évènements pouvant
conduire à un arbre montrant l’enchaînement de tous ces évènements.
La première partie de ce travail consiste à isoler chaque sous – système. En reprenant chaque
sous-système dans les tableaux (A-1, A-2, A-3) on les représente sous formes de boites noires
dont les entrées sont les évènements initiateurs d’origine externes ou internes et les sorties
sont les évènements principaux.
SSi Evènements
Evènements initiateurs principaux
Ce travail est une simple compilation des tableaux (A-1, A-2, A-3 ;..) .On obtient les
différentes boites noires suivantes :
68
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
Chocs Chute
Stockage des Produits chimiques Incendie/explosion
Chute des Produits chimiques Intoxication
S1.2S2 :
Mauvaise emplacement
Mobilier
Négligence
69
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
Mauvais endroit
Vétuste de tuyauterie Incendie
Corrosion Réaction exothermique
Fuite d’eau S1.4S2 : Brûlure
Produits chimiques toxiques (acides forts) Tuyauterie des
arrivées d’eau
sur les hottes
ventilées
70
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
Pluie Pollution
Séisme Incendie
Vent Explosion
Négligence Fuite de gaz
Non Compatibilité des produits chimiques
S2.1S2 :
Présence des (Engins, camions) Stockage des
Corrosion produits
Entreposage chimiques
Usure de joint de manomètre
Produits chimiques non utilisés
Produits non étanches
Négligence
Pluie Pollution
Séisme Incendie
Vent S3.1S2 : Explosion
Foudre Les trains de
Erreurs humaines (sources d’énergie) production
Corrosion (GPL)
Fuite de gaz (vanne)
Augmentation du rendement
(Contrainte de travail)
71
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
Corrosion
Vétuste de tuyauterie
Fuite de vapeur
Eclatement Intoxication
Défaillance du disque de rupture Incendie/
Augmentation de pression S4.1S2 : Explosion
Bouchage des faisceaux SIDEM Arrêt SIDEM
Excès d’injection des produits chimiques Arrêt de production
Produits chimiques toxiques (irritant)
Perforation de la tuyauterie
Dépôts des tartres sur les tubes internes
Des cellules
Corrosion
Vétuste de tuyauterie
Fuite de vapeur
Eclatement d’une tuyauterie Intoxication
Défaillance de la soupape de vapeur Incendie/
Augmentation de pression S4.2S2 : Explosion
Bouchage des faisceaux CHAUDIERE Arrêt SIDEM
Produits chimiques périmés Arrêt de production
Produits chimiques toxiques (irritant) Arrêt de la chaudière
Perforation de la tuyauterie
Dépôts des tartres sur les tubes internes
Des cellules
Fuite de gaz combustible
Diminution de pression
72
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
Tsunami
Pluie Pollution
Séisme Incendie/
Vent Explosion
Foudre
Erreurs humaines (sources d’énergie) S1S3 :
Condition
Corrosion
climatique et
Gel Naturels
Inondation
Déversement des produits chimiques
Réaction exothermique
Produits auto inflammable
Choc
Etincelle
73
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
74
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
Sc7
Chocs Fuite de gaz
Mauvais entretien Incendie
Usure joint manomètre S1S2 : Explosion
Encombrement Bouteilles de gaz
Chute de bouteilles de gaz
Corrosion
75
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
Sc10
Mauvais endroit Incendie
Vétuste de tuyauterie Réaction exothermique
Corrosion S4S2 : Brûlure
Tuyauterie des
Fuite d’eau
arrivées d’eau
Produits chimiques toxiques (acides forts) sur les hottes
ventilées
76
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
Sc13
Sc15
Pluie Pollution
Séisme Incendie
Vent Explosion
Négligence Fuite de gaz
S1S3 :
Non Compatibilité des produits chimiques
Stockage des
Présence des (Engins, camions) produits
Corrosion chimiques
Entreposage
Usure du joint manomètre bouteille de gaz Sc16
Produits chimiques non utilisés
Produits non étanches
Négligence Sc17
Pluie Pollution
Séisme Incendie
Vent Explosion
Foudre S2S3 :
Erreurs (humaines sources d’énergie) Les trains de
Corrosion production
Fuite de gaz (vanne) (GPL)
Augmentation du rendement
(Contrainte de travail)
77
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
Corrosion
Vétuste de tuyauterie
Fuite de vapeur
Eclatement Sc18 Intoxication
Défaillance du disque de rupture Incendie/
Augmentation de pression Explosion
Bouchage des faisceaux S4.1S2 : Arrêt SIDEM
Excès d’injection des produits chimiques SIDEM Arrêt de production
Produits chimiques toxiques (irritant)
Perforation de la tuyauterie
Dépôts des tartres sur les tubes internes Sc19
Des cellules
Corrosion
Vétuste de tuyauterie
Fuite de vapeur
Eclatement d’une tuyauterie Sc20 Intoxication
Défaillance de la soupape de vapeur Incendie/
Augmentation de pression Explosion
Bouchage des faisceaux S4.2S2 : Arrêt SIDEM
Produits chimiques périmés CHAUDIERE Arrêt de production
Produits chimiques toxiques (irritant) Arrêt de la chaudière
Perforation de la tuyauterie
Dépôts des tartres sur les tubes internes Sc21
Des cellules
Fuite de gaz combustible
Diminution de pression
78
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
Tsunami
Pluie Pollution
Séisme Sc23 Incendie/
Vent Explosion
Foudre
Erreurs humaines (sources d’énergie)
Corrosion S1S3 :
Condition
Gel
climatique et
Inondation Naturels
Déversement des produits chimiques
Réaction exothermique
Produits auto inflammable
Choc
Etincelle
79
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
Sc1 :
Négligence
Incendie /
Explosion
Sc2 :
Mal formé
Négligence
Intoxication
Sc3 :
Négligence
Incendie /
Explosion
Mal formé
80
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
Sc4 :
Mal formé
Négligence
Produits chimiques
Stresse Toxiques
Manque Intoxication
d’expérience
Sc5 :
Mal formé
Mangue
d’expérience Produits
incompatibles
Incendie /
Explosion
81
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
Sc6 :
Mal formé
Intoxication
Négligence
Manque
d’expérience
Sc7 :
Corrosion
Explosion Chute de
bouteille de gaz
Sc8 :
Intoxication Incendie/explosion
82
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
Sc9 :
Défaut de
maintenance
Panne électrique Arrêt du moteur
Défaillance des
interrupteurs
Intoxication
Manipulation
avec des produits
Asphyxie chimiques
toxiques
Sc10 :
Vétuste de
tuyauterie
Brûlure Réaction
exothermique
Sc11 :
Vétuste de
tuyauterie
Explosion
Sc12 :
Vétuste de
tuyauterie
Corrosion
83
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
Sc13 :
Sc14 :
Produits non
compatibles
Non étiqueté
Explosion
Sc15 :
Incendie
Pollution
Explosion
84
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
Sc16 :
Pluie
Usure du joint
Corrosion manomètre sur
bouteille de gaz
Négligence
Sc17 :
Pluie
Sc18 :
Vétuste de
tuyauterie
85
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
Sc19 :
Arrêt SIDEM
Arrêt de production
Sc20 :
Vétuste de
tuyauterie
Arrêt SIDEM
Sc21 :
Incendie /explosion
86
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
Sc22 :
Pollution marine
Sc23:
Pluie
Séisme
Inondation
Sc24:
Mauvaise
conduite
Chauffeurs mal
formés des risques
chimiques Pollution
87
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
Sc25 :
Problèmes socioprofessionnel
Toxicomane
Maintenant que nous avons déterminé quelques scénarios courts et d’autodestruction, nous
allons envisager des scénarios dits longs. Si l’on met toutes les boites sur une même page, il
est possible de relier les sorties de certaines de ces boites qui sont de même nature que les
entrés d’autres boites.
On obtient ainsi des scénarios longs d’enchaînements d’évènements ou scénarios de proximité
ou aussi scénarios principaux d’ENS.
88
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
Sc26 :
Choc
Mauvais emplacement
Chutes des produits chimiques Déversement
(Inflammables /explosives)
Flux thermique
(Réaction exothermique)
Corrosion
Vétuste de tuyauteries
Présence (des engins, camions)
Toxicomane
89
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
Sc27 :
Négligence
Mal formé Absence des EPI
Ignorance
Manque d’expérience Erreurs de manipulation
Stresse
Mauvais emplacement
Produits toxiques
Fuite de vapeur
Défaut de maintenance
Panne électrique
Défaillance des interrupteurs
Arrêt du moteur
Sc28 :
Défaut de maintenance
Panne électrique
Défaillance des interrupteurs
Arrêt du moteur
Produits toxiques
Asphyxie
Vétuste de tuyauteries
Fuite de gaz
Corrosion
90
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
Sc29 :
Eclatement de la tuyauterie
Arret de la chaudiére
Arret de production
Sc30 :
Mauvaise conduite
Non respect de code de la route
Chauffeurs mal formés du risques chimiques
Produits entroposés
91
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
Scénario : 26
Incendie/Explosion
Présence
Proximité du soleil
Présence des engins
Proximité du soleil (UV)
des engins Camions
(UV)
Camions
Déversement du produit chimique B
A
Fuite de Gaz
Choc
Manque
Stresse Mal vaillance Mal formé d’expérience
Produits chimiques Produits chimiques Produits chimiques
Mauvais inflammable explosifs incompatible
Habitude Négligence Ignorance emplacement
A B
Maladie psychique
92
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
Scénario : 27
Intoxication
Produits toxiques
Perforation tuyauterie
Erreur de manipulation
Panne électrique
Mauvais Manque
Stresse Mal formé d’expérience
emplacement
Scénario : 28
Asphyxie
Arrêt du moteur
Vétuste de
tuyauterie Corrosion
Panne électrique
93
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
Scénario : 29
Arrêt production
Vétuste de
tuyauterie Corrosion
Scénario : 30
Pollution
Défaillance broyeuse
Déchets solides
Déversement produits
chimiques
Produits chimiques
entreposés
Innodation Séisme
Pluie Vent
Non réspect
code de la route
94
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
P4 : Effet probable (plus d’une fois par an) G4 : Très important, mort d’homme
P3 : Effet peu probable (peut être plus d’une fois G3 : Important, effets irréversibles.
par an)
P2 : Effet improbable (une fois par an) G2 : Peu important, effet réversible.
P1 : Effet très improbable (moins d’une fois par G1 : Mineur, blessures légères.
an)
Jusqu’ici nous n’avons pas situé le travail d’analyse par rapport à des objectifs. Dans un
premier temps, il est nécessaire de construire un outil qui permettra de concrétiser ces
objectifs. Celui choisi est la grille de criticité (niveau de probabilité x niveau de gravité).
Nous allons négocier les niveaux des deux axes de la grille. Nous allons construire des axes à
quatre niveaux. Dans un deuxième temps, il est nécessaire de faire passer la frontière entre ce
qui est acceptable et ce qui ne l’est pas. Ceci constitue le deuxième niveau de négociation.
Niveau de probabilité
Nous allons maintenant faire une situation des scénarios dans la grille de criticité et une
hiérarchisation de ces derniers. Au vu des définitions des niveaux de gravité et de probabilité,
on classe les différents scénarios de la manière suivante :
95
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
96
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
On peut ainsi les situer dans la grille de criticité afin de voir s’ils sont dans le domaine
de l’acceptabilité ou de l’in acceptabilité.
Niveau de probabilité
Niveau de gravité
Barrières technologiques :
Ce sont des actions nécessitant une intervention humaine, reposant sur une consigne précise,
activée ou non par un ensemble technologique.
97
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
98
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
99
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
100
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
101
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
Conclusion générale :
Le complexe gaz de pétrole liquéfié (GP1Z) utilise des produits chimiques qui sont incriminés
par leur propriétés physiques et chimiques (inflammables, explosifs, toxiques) donc il est
nécessaire d’évaluer et d’analyser les risques chimiques et de trouver des parades pour les
évités.
L’application de la méthode MADS MOSAR à GP1Z, nous a permis de recenser tout les
types d’accidents possibles et leurs conséquences sur les salaries, les biens et
l’environnement. Elle implique la mise en place dans l’établissement GP1Z de nouvelles
barrières de préventions des accidents, Et de mesures de luttes contre ces derniers.
Globalement nous pouvons dire que MADS-MOSAR est une méthode générique d’analyse
de risque puisqu’elle intègre d’autre outilles telles que (ADD, APR, AMDEC, HAZOP) sauf
que elle nous ne dit pas si notre liste de scénarios ou de source de danger (tableaux A1, A2..)
est complète.
La méthode s’utilise très facilement.de plus, et cela est très intéressants pour notre étude mais
aussi pour d’autres, elle est extrêmement flexible et s’adapte très bien à divers domaines.
Nous pensons également que dans le future, il faudra compléter cette étude en recherchant de
nouveaux scénarios de risque, de novelles sources de danger et de nouvelles barrières. On
pourra bien entendu réaliser le module B de la méthode, c’est-à-dire l’approche
microscopique.
102
GLOSSAIRE
[2] Charte de Copenhague sur les Produits Chimiques, ‘‘CHEMICALS Under the spot
light’’- ‘‘Les produits chimiques sous le feu des projecteurs’’ - Conférence internationale à
Copenhague, 27-28 octobre 2000
http://www.eeb.org/publication/2000/CCC_from_BEUC_corrected_EL_clean.pdf (dernier
accès le 14 avril 2008)
[8] Commission Européenne (Février 2001) “STRATEGY for a future CHEMICALS Policy,
White PAPER” – “ Stratégie pour la Future Politique dans le domaine des Substances
Chimiques, Livre Blanc” COM(2001) final.
[21] Manuels opératoires volume III process octobre 1983 (stockage et chargement, stockage
à température ambiante, stockage à basse température et chargement de navires) IHI
(ISHIKAWAJIMA-HARIMA HEAVY industries Co, Ltd.
Au niveau du complexe. la sécurité tend à se caractériser par deux domaines différents mais
complémentaires l’un de l’autre.
- la sécurité traditionnelle.
- la sécurité du process.
La sécurité sur le plan process est orientée vers la recherche de solutions techniques. Elle
nécessite la compréhension du procédé et des différents risques relatifs au process des
hydrocarbures. de leur stockage et de leur chargement.
Au niveau de l'inspection préventive. chaque acte de contrôle permet de s’assurer que les
équipements et les machines des installations de la SONATRACH AVAL fonctionnent dans des
conditions normales d’exploitation et de sécurité. Elle permet également d’anticiper et de
prendre en charge les défaillances. le plus souvent génératrices de risques telles que :
- la dégradation du matériel.
- l’érosion et la corrosion (perte d’épaisseur).
- la fonctionnalité des soupapes de sécurité PSV.
- la fonctionnalité de l’ESD (Emergency Shutdown).
- etc.
Par une surveillance permanente des installations en marche et de l’ensemble des organes
de contrôle. la gestion du risque industriel améliore la maîtrise et apporte de meilleures solutions
techniques aux problèmes de sécurité.
En particulier. le département sécurité est organisé de la manière suivante :
Les missions de chaque service sont réparties comme décrit ci-dessous.
MISSIONS DU SERVICE PREVENTION
Autoriser et assurer le suivi des travaux de maintenance dans les conditions optimales de
sécurité.
Participer à l'étude et aux modifications concernant les nouvelles installations.
Établir des audits de sécurité des installations.
Rédiger des consignes de sécurité générales et particulières et s'assurer de leur application et
de leur affichage.
Participer à la politique globale de prévention de l'entreprise à travers la commission hygiène
et sécurité et les différentes campagnes de prévention
Travailler en étroite collaboration avec le médecin du travail
S'assurer de l'application des divers contrôle et inspections réglementaires des équipements
Élaborer et étudier les statistiques d'accidents du travail
Participer à la gestion des risques et à l'amélioration des conditions de travail.
MISSIONS DU SERVICE INTERVENTION
Assurer le contrôle des accès à l'unité du personnel. des visiteurs. des véhicules. des
équipements et des matériels et produits.
Assurer le contrôle des mouvements internes
Assurer une vigilance constante contre l’intrusion. la malveillance. les troubles de l’ordre. les
vols et la dégradation.
Veiller au respect de l'ordre et de la discipline.
Assurer les rondes de contrôle et la surveillance permanente dans le complexe.
Coordonner les mouvements des véhicules lors des situations d'urgence.
Gérer les systèmes d'intrusion et les contrôles d'accès.
Formation Sécurité
Depuis 1998. la formation sécurité du personnel est réalisée à travers le « Manuel
d’information et de sensibilisation ». Il est conçu particulièrement pour les nouvelles recrues. les
agents mutés ou stagiaires.
Il rappelle de façon aussi simple et claire que possible les informations. Recommandations et
mesures de sécurité préventives.
Cette organisation générale en cas d'urgence a pour but d'organiser et de coordonner les actions afin
d'éviter la panique.
Cette organisation est déclenchée en cas d'urgence généralisée et contient l'ensemble des
instructions à appliquer.
Elle est conçue pour définir les actions individuelles et collectives et consiste en des instructions
simples claires et ordonnées.
L'OGCU comprend six phases :
Aucune intervention sur les équipements ne peut débuter sans l’élaboration et l’approbation du
permis par les structures concernées.
Les méthodes. les procédures. l’outillage et les équipements de protection individuels et
collectifs sont ceux mentionnés par les structures compétentes. (Les départements Technique.
Maintenance. Sécurité et autres.).
Le travail s’exécute impérativement dans les limites géographiques de la zone de travail.
Il n’est pas procédé à des manœuvres ou opérations non prévues par l’autorisation de travail.
L’inspecteur de prévention est habilité à arrêter les travaux si les conditions de sécurité ne sont pas
réunies ou satisfaisantes.
Surveillance et détection
Surveillance
La surveillance et le suivi des installations du complexe sont assurés par présence humaine. Assistés
par un système de télésurveillance composé de caméras réparties en différents endroits de manière à
couvrir toutes les zones du complexe.
Détection
Le complexe est équipé de 171 détecteurs de gaz conventionnels (catalytiques) et de 211 détecteurs
de gaz à infrarouge répartis sur le site. Dans les zones de stockage et des zones de procédé.
Les bâtiments sont équipés de détecteurs de fumées et de déclencheurs manuels reliés à des
tableaux de détection incendie indépendants des systèmes de contrôle de procédé.
ANNEXE 2 :
Objectifs :
identifier d'abord toutes les matières mises en œuvre dans les installations. Qu’elles
interviennent ou non directement dans le procédé (charges. Produits finis. Sous-produits
de fabrication. agents chimiques de traitement d'eau. Fluides d'utilités…) ;
en extraire ensuite une liste des substances intrinsèquement dangereuses ou susceptibles de l'être
dans des conditions particulières (mélanges incompatibles. instabilités thermiques…) ;
recueillir enfin les propriétés physico-chimiques caractérisant les dangers présentés par ces
produits (point d'éclair. Limites d'inflammabilité. Chaleur de combustion, température d'auto-
ignition…).
L’identification des dangers liés aux produits est réalisée via une analyse :
- des fiches de données de sécurité (FDS).
- de l’étiquetage des produits (phrases de risques notamment).
- des données toxicologiques disponibles.
- des incompatibilités.
- des retours d’expérience.
- ainsi que des quantités stockées ou mise en œuvre et des conditions opératoires.
Pour mémoire. L’ensemble des fiches de données de sécurité des produits présents est disponible
sur le site.
Inventaire des produits présents sur le site
Le complexe réceptionne. Stocke. Traite et expédie du butane et du propane. A part les opérations de
séparation
et de liquéfaction du GPL. il n’y a pas d’autre transformation chimique du produit.
Dangereux pour
Inflammable (R10)
inflammable (F+)
Extrêmement
Toxique (T)
Corrosif (C)
Irritant (Xi)
Nocif (Xn)
Facilement
Symboles Phrases de Phrases
Produit Commentaires
Réactivité / de danger dangers (R) de
Etat Couleur Odeur
Incompatibilité sécurité
(S)
Facilement inflammable
Inflammable (R10)
Incompatibilité de danger dangers (R) de
inflammable (F+)
Extrêmement
Toxique (T)
Corrosif (C)
Irritant (Xi)
Nocif (Xn)
Produit (S) Commentaires
(F)
Acétate Liquide Incolore Ethérée Agents ■ T 60. 61. 10. 53. 45 Utilisé comme solvant
d’éthylglyc oxydants. 20/21/22
ol acides. bases .
Liquide Incolore Aucune ■ Utilisé comme liquide
Ethylèn Agents T 22. 2. 46 de refroidissement
e oxydants
glycol Liquide Brune Piquante forts. acides ■ Attaque la plupart des
C 22. 34 26. métaux
Chlorur Métaux. 36/37/39.
e Liquide Jaune à Piquante Bases fortes. ■ ■ 45
ferrique verdâtr Agents C 31. 34. 50 1/2. 26. Destiné au traitement
e oxydants 36/37/39. des eaux sanitaires
Hypochlorit Acides. agents 28. 45. 29
e de Liquide Piquante oxydants. ■ ■
sodium chloroisocyanur
Incolore T. N 25. 36/38. 50 23. 26. Destiné au traitement
at es. amines.
36/37/39 des circuits fermés.
métaux
Liquide Aucune Agents ■
NALCO 8539
Incolore réducteurs. Utilisé comme
Xi 43. 52/53 24/25. 26.
acides. 28. neutralisant
cyanures d’oxygène
36/37/39.
NALC et composé azoté
O 61
Elimino Agents oxydants
Solide Aucune forts. acides. ■
x
(cristaux) Blanche cuivre.
aluminium. zinc. Xi 36/38 - Destiné à la section
Solide - ■ de production de
nickel.
Blanche laiton acier vapeur
Sulfate Liquide Incolre Aucune Bases et produits ■ Xi 36 26. 37
d’aluminium ou jaunâtre dégageant un gaz
dangereux en
milieu acide
(sulfite.
chlorites.
Dangers présentés par les produits
En mélange avec l’oxygène de l’air. Certains gaz ou les vapeurs émises par certains
liquides sont inflammables dans les limites d’une plage de concentration bien
déterminée. Ces limites sont généralement exprimées en % volumique dans l’air se
rapportant à la température ambiante et à la pression atmosphérique.
Température d’auto-inflammation
C’est la température la plus basse d’une surface chaude à laquelle. Dans certaines
conditions spécifiées. L’inflammation d’une substance inflammable sous forme d’un
mélange de gaz ou de vapeur avec l’air peut se produire. Il est possible de définir
des températures d’auto- inflammation différentes suivant la pression ou la composition
du mélange réactif.
Le tableau ci-dessous fournit. Lorsqu’elles sont disponibles ou applicables. Les
caractéristiques essentielles des substances précédemment identifiées comme
inflammables.
L’analyse des points d’éclair des diverses substances amène aux conclusions suivantes :
Les hydrocarbures C2 à C4 sont rangés dans la catégorie des gaz inflammables.
L’auto-inflammation des substances dans l’air se produit entre 339°C (N-butane)
et 565°C (Méthane).
Nature Température critique (K) TLS (K) Pression à TLS (bar abs.)
La propension au BLEVE est d'autant plus grande que la pression maximale d'exploitation
Approche voire dépasse la PLS.
Plusieurs conditions sont nécessaires pour générer un BLEVE :
La surchauffe du produit en cause ;
L’affaiblissement des caractéristiques mécaniques de l'enveloppe du réservoir qui
conduit à une perte de confinement ;
la soudaine et violente détente du produit qui provoque sa vaporisation
(nucléation spontanée) et qui peut engendrer également une surpression dynamique
interne à l'origine de la rupture complète du réservoir.
L'apport thermique des flammes contribue à échauffer le liquide mais les parois
demeurent. Toutes proportions gardées. Relativement froides. Par contre. Les
parties du réservoir n'étant pas mouillées sont susceptibles de s'affaiblir rapidement
sous l'action du feu.
Décomposition thermique
Selon les fiches FDS, la décomposition thermique de certains produits peuvent
engendrer des substances dangereuses. Ces produits et leur décomposition thermique
sont repris dans le tableau suivant :
Cas de l’anoxie :
Les vapeurs de GPL ne sont pas toxiques pour l’homme. Mais peuvent être cause d’asphyxie
Si la proportion d’oxygène n’est plus assez importante dans l’air respiré.
Il faut noter que ce phénomène reste néanmoins limité à la zone proche du rejet
car les concentrations en vapeurs de GPL requises pour abaisser la teneur en oxygène à
un niveau suffisamment bas sont assez élevées.
Par conséquent. le danger relatif au phénomène d’anoxie ne concerne pas vraiment les
Personnes situées à l’extérieur de l’installation. Mais plutôt les équipes de
réponse aux situations d’urgence. qui seraient amenées à intervenir au plus près
d’un rejet de GNL. Ce phénomène relève donc du risque professionnel.
ANNEXE 3 :
R2 Risque d'explosion par le choc, la friction, le R36 Irritant pour les yeux.
feu ou d'autres sources d'ignition.
R3 Grand risque d'explosion par le choc, la R37 Irritant pour les voies respiratoires.
friction, le feu ou d'autres sources d'ignition.
R8 Favorise l'inflammation des matière R42 Peut entraîner une sensibilisation par
combustibles. inhalation.
R9 Peut exploser en mélange avec des matières R43 Peut entraîner une sensibilisation par
combustibles. contact avec la peau.
R14 Réagit violemment au contact de l'eau. R48 Risque d'effets graves pour la santé en
cas d'exposition prolongée.
R15 Au contact de l'eau, dégage des gaz R49 Peut provoquer le cancer par
extrêmement inflammables. inhalation.
R16 Peut exploser en mélange avec des R50 Très toxique pour les organismes
substances comburantes. aquatiques.
R18 Lors de l'utilisation, formation possible de R52 Nocif pour les organismes aquatiques.
mélange vapeur-air inflammable/explosif.
R19 Peut former des peroxydes explosifs. R53 Peut entraîner des effets néfastes à long
terme pour l'environnement aquatique
R21 Nocif par contact avec la peau. R55 Toxique pour la faune.
R22 Nocif en cas d'ingestion. R56 Toxique pour les organismes du sol.
R24 Toxique par contact avec la peau. R58 Peut entraîner des effets néfastes à long
terme pour l'environnement.
R27 Très toxique par contact avec la peau. R61 Risque pendant la grossesse d'effets
néfastes pour l'enfant.
R29 Au contact de l'eau, dégage des gaz R63 Risque possible pendant la grossesse
toxiques. d'effets néfastes pour l'enfant.
R30 Peut devenir facilement inflammable R64 Risque possible pour les bébés nourris
pendant l'utilisation. au lait maternel.
R31 Au contact d'un acide, dégage un gaz R65 Nocif : peut provoquer une atteinte des
toxique. poumons en cas d'ingestion.
R32 Au contact d'un acide, dégage un gaz très R66 L'exposition répétée peut provoquer
toxique. dessèchement ou gerçures de la peau.
R36 Irritant pour les yeux. R52 Nocif pour les organismes aquatiques.
R37 Irritant pour les voies respiratoires. R53 Peut entraîner des effets néfastes à long
terme pour l'environnement aquatique
R40 Effet cancérogène suspecté. Preuves R56 Toxique pour les organismes du sol.
insuffisantes.
R41 Risque de lésions oculaires graves. R57 Toxique pour les abeilles.
R42 Peut entraîner une sensibilisation par R58 Peut entraîner des effets néfastes à long
inhalation. terme pour l'environnement.
R43 Peut entraîner une sensibilisation par R59 Dangereux pour la couche d'ozone.
contact avec la peau.
R46 Peut provoquer des altérations génétiques R62 Risque possible d'altération de la
héréditaires. fertilité.
R48 Risque d'effets graves pour la santé en cas R64 Risque possible pour les bébés nourris
d'exposition prolongée. au lait maternel.
R49 Peut provoquer le cancer par inhalation. R65 Nocif : peut provoquer une atteinte des
poumons en cas d'ingestion.
R50 Très toxique pour les organismes R66 L'exposition répétée peut provoquer
aquatiques. dessèchement ou gerçures de la peau.
R51 Toxique pour les organismes aquatiques. R67 L'inhalation de vapeurs peut provoquer
somnolence et vertiges.
R52 Nocif pour les organismes aquatiques. R68 Possibilité d'effets irréversibles.
R20/21/22 Nocif par inhalation, par contact avec la peau et par ingestion.
R23/24/25 Toxique par inhalation, par contact avec la peau et par ingestion.
R26/27/28 Très toxique par inhalation, par contact avec la peau et par ingestion.
R39/24 Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par contact avec la peau.
R39/23/24 Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation et par contact avec
la peau.
R 39/23/25 Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation et par ingestion.
R 39/24/25 Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par contact avec la peau et par
ingestion.
R 39/23/24/25 Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation, par contact
avec la peau et par ingestion.
R 39/26 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation.
R 39/27 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par contact avec la peau.
R 39/28 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par ingestion.
R 39/26/27 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation et par contact
avec la peau.
R 39/26/28 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation et par
ingestion.
R 39/27/28 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par contact avec la peau et
par ingestion.
R 39/26/27/28 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation, par
contact avec la peau et par ingestion.
R 42/43 Peut entraîner une sensibilisation par inhalation et contact avec la peau.
R 48/20 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
inhalation.
R 48/21 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par contact
avec la peau.
R 48/22 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
ingestion.
R 48/20/21 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
inhalation et par contact avec la peau.
R 48/20/22 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
inhalation et par ingestion.
R 48/21/22 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
contact avec la peau et par ingestion.
R 48/20/21/22 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
inhalation, contact avec la peau et ingestion.
R 48/23 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
inhalation.
R 48/24 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
contact avec la peau.
R 48/25 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
ingestion.
R 48/23/24 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
inhalation et par contact avec la peau.
R 48/23/25 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
inhalation et par ingestion.
R 48/24/25 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
contact avec la peau et par ingestion.
R 48/23/24/25 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
inhalation, par contact avec la peau et par ingestion.
R 50/53 Très toxique pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long
terme pour l'environnement aquatique.
R 51/53 Toxique pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long
terme pour l'environnement aquatique.
R 52/53 Nocif pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long terme
pour l'environnement aquatique.
R 68/20/21 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par inhalation et par contact avec la peau.
R 68/21/22 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par contact avec la peau et par ingestion.
R 68/20/21/22 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par inhalation, par contact avec la peau
et par
S 26 En cas de contact avec les yeux, laver immédiatement et abondamment avec de l'eau et
consulter un spécialiste.
S 40 Pour nettoyer le sol ou les objets souillés par ce produit, utiliser ... (à préciser par le
fabricant).
S 41 En cas d'incendie et/ou d'explosion ne pas respirer les fumées.
S 56 Éliminer ce produit et son récipient dans un centre de collecte des déchets dangereux ou
spéciaux.
S 3/9/14 Conserver dans un endroit frais et bien ventilé à l'écart des... (matières incompatibles
à indiquer par le fabricant).
S 3/9/14/49 Conserver uniquement dans le récipient d'origine dans un endroit frais et bien
ventilé à l'écart de... (matières incompatibles à indiquer par le fabricant).
S 3/9/49 Conserver uniquement dans le récipient d'origine dans un endroit frais et bien
ventilé.
S 3/14 Conserver dans un endroit frais à l'écart des... (matières incompatibles à indiquer par
le fabricant).
S 27/28 Après contact avec la peau, enlever immédiatement tout vêtement souillé ou
éclaboussé et se laver immédiatement et abondamment avec... (produits appropriés à indiquer
par le fabricant).
S 29/35 Ne pas jeter les résidus à l'égout ; ne se débarrasser de ce produit et de son récipient
qu'en prenant toutes les précautions d'usage.
S 29/56 Ne pas jeter les résidus à l'égout, éliminer ce produit et son récipient dans un centre
de collecte des déchets dangereux ou spéciaux.
S 37/39 Porter des gants appropriés et un appareil de protection des yeux/du visage.
Article 1er. — En application des dispositions de l’article 10 de la loi n88-07 du 26 janvier 1988,
susvisée, le présent décret a pour objet de définir les prescriptions particulières de sécurité applicables
aux substances, produits ou préparations dangereuses fabriqués localement ou importés afin d’assurer
aux travailleurs des conditions de prévention contre les risques professionnels en milieu de travail.
Art. 2. — Les substances, produits ou préparations dangereuses sont des produits qui à l’occasion de
leur fabrication, de leur manutention, de leur transport ou de leur emploi, peuvent former ou dégager
des gaz, des vapeurs, des brouillards, des fumées, des poussières ou des fibres aux propriétés
notamment corrosives, nocives, toxiques, inflammables ou explosibles susceptibles de
— substances : les éléments chimiques et leurs composés tels qu’ils se présentent à l’état naturel ou
tels qu’ils sont obtenus par tout procédé de production contenant éventuellement tout additif
nécessaire pour préserver sa stabilité et toute impureté résultant du procédé, à l’exclusion de tout
solvant pouvant être séparé, sans affecter la stabilité de la substance ni modifier sa composition.
— produits : toutes substances ou préparations qui reçoivent, au cours de leur préparation, une
configuration, une surface ou une forme indiquant plus précisément leur fonction que ne le fait leur
composition chimique en tant Que telle ou sous forme combinée.
Art. 3. — Sont considérés comme dangereux, les substances, produits ou préparations dangereuses
classés aux catégories suivantes :
— sensibilisants et allergisants ;
— irritants ;
— corrosifs ;
— nocifs ;
— toxiques ;
— cancérigènes ;
— mutagènes et tératogènes ;
— comburants ;
— inflammables ;
— explosibles ;
Art. 4. — La définition des catégories relatives aux substances, préparations ou produits dangereux
est déterminée par arrêté du ministre chargé du travail et du ou des ministres concernés.
Art. 5. — Les emballages des substances, produits ou préparations dangereuses doivent être solides,
étanches et appropriés.
Art. 6. — Sans préjudice des dispositions législatives et réglementaires en vigueur, toutes les
substances, produits ou préparations dangereuses doivent être étiquetés et marqués de manière à
permettre leur identification et fournir les informations essentielles au sujet :
— de leur classification ;
Art. 7. — Les caractéristiques du marquage et de l’étiquetage, ainsi que les conditions auxquelles
doivent satisfaire les récipients, sacs ou enveloppes contenant lesdites substances, produits ou
préparations dangereuses seront définis par arrêté du ministre chargé du travail et du ou des ministres
concernés.
Art. 8. — Le stockage doit être entouré de précautions particulières destinées à préserver les
travailleurs, les biens et l’environnement, des risques qui s’y rattachent selon les règles et les normes
en la matière, conformément à la réglementation en vigueur.
Art. 9. — Les conditions de transport des substances, produits ou préparations dangereuses sont régies
par le décret exécutif n03-452 du 7 Chaoual 1424 correspondant au 1er décembre 2003, susvisé.
Art. 10. — Une fiche de données de sécurité comportant les informations essentielles détaillées sur
l’identification des substances, produits ou préparations dangereuses, leur fournisseur, leur
classification, les dangers qu’ils présentent, les précautions de sécurité et les procédures d’urgence à
prendre doit être fournie aux institutions et à l’organisme national compétent en matière d’hygiène et
de sécurité, par les organismes employeurs à charge pour ces employeurs de l’établir par leurs soins
ou de l’exiger de leurs fournisseurs.
Art. 11. — Les quantités de substances, produits ou préparations dangereuses, utilisées pour les
besoins de production sur les lieux de travail seront limitées aux quantités quotidiennement
nécessaires.
Art. 12. — Les prescriptions particulières de prévention à prendre par l’organisme employeur pour
assurer la protection des travailleurs sont les suivantes :
— l’information et la formation des travailleurs aux risques liés à la manipulation des substances,
produits ou préparations dangereuses, et des mesures à prendre pour se protéger ;
— les contrôles périodiques et le respect des limites tolérées des substances toxiques dans
l’atmosphère de travail conformément aux normes en la matière ;
— la tenue à jour du registre d’hygiène et de sécurité et de médecine du travail, ainsi que le fichier de
ces substances, produits ou préparations dangereuses utilisés sur le lieu de travail ;
— la mise en place d’un dispositif de soins d’urgence et d’évacuation des travailleurs vers les
structures sanitaires.
Art. 13. — Le traitement et/ou l’élimination des effluents gazeux et liquides, des déchets, résidus et
emballages vides d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation de substances,
produits ou préparations dangereuses s’effectuent conformément à la législation et la réglementation
en vigueur.
Art. 14. — Les infractions aux dispositions du présent décret sont sanctionnées conformément à la
législation en vigueur.
Art. 15. — Les substances radioactives et explosifs demeurent régis par la réglementation y afférente.
Ahmed OUYAHIA
Index des tableaux et figures
Index Des Tableaux
Tableau I.1 : Les risques technologiques et leurs effets 8
Tableau III. 3. Inventaire des produits, risques associés, quantité et fréquence d’utilisation 49
Tableau III.4 Inventaire des produits, phrases de risques associés, quantité et fréquence d’utilisation 57
Tableau A-2 Identification des sources de danger pour S1S2 : laboratoire de contrôle 63
Tableau A.9. Identification des barrières pour le sous Système 3 (SS3) 101
Index Des Figures
Fig. I. 1 : Processus de risque (documents INRS/CERP/ES&ST) 12