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En dépit de sa nature granulaire ou particulaire, un sol peut être consi-
déré, à l’échelle de l’ingénieur, comme un milieu continu tridimension-
nel. La présente partie a pour objectif de rappeler brièvement les notions
essentielles de Mécanique des Milieux Continus, considérées comme des
pré-requis dont il sera fait abondamment usage par la suite dans la ré-
solution des problèmes de géotechnique et les méthodes de calcul des
ouvrages : déformations linéarisées, contraintes, équilibre, puissances vir-
tuelles, problèmes d’élasticité, critère de résistance. Pour un exposé plus
exhaustif de ces notions et de leur mise en œuvre, on pourra se repor-
ter aux ouvrages classiques (Duvaut [25] ; Germain et P. Muller [28] ;
Salençon [57]).
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6 Déformations
d’un sol en tant
que milieu continu
6.1 Généralités
x3 Ωt
Ω0
Mt
M0 j
X x = X + j (X, t)
O
x2
x1
Figure 6.1 Déplacement d’un point matériel entre deux configurations.
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
97
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C Éléments de mécanique des sols,
vus comme des milieux continus
dx = F · dX, (6.2)
s’écrit encore :
F = 1 + ∇ ξ. (6.3)
1
(X, t) = ∇ ξ +T ∇ ξ (X, t), (6.5)
2
soit en composantes dans le repère cartésien orthonormé :
1 ∂ξi ∂ξj
∀(i, j) ; ij = + . (6.6)
2 ∂Xj ∂Xi
Ces déformations sont des grandeurs sans dimension, petites devant l’unité
compte tenu de l’hypothèse de transformation infinitésimale (Éq. 6.4).
En pratique, on peut alors confondre les coordonnées initiales X et actuelles
x, ainsi que les gradients par rapport à ces mêmes coordonnées, notés
respectivement ∇ (.) et grad (.), et écrire :
1
= grad ξ +T grad ξ , (6.7)
2
1 ∂ξi ∂ξ j 1
∀(i, j) ; = + = (ξi, j + ξj,i ). (6.8)
ij 2 ∂Xj ∂Xi 2
98
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Déformations d’un sol
à direction Ox1 .
Mt + dMt
Mt
M0 + dM0
x1
M0
j (x1) j (x1 + dx1)
99
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C Éléments de mécanique des sols,
vus comme des milieux continus
u=2 12
x2 Mt + dM t
M0 + dM0
Mt + dMt
Mt
x1
M0
M0 + dM0
Figure 6.3 Interprétation de la déformation de glissement 12 .
100
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Déformations d’un sol
x3
Figure 6.4 Variation de volume d’un cube élémentaire.
dt − d0
dt ≈ (1 + Tr ) d0 ⇒ Tr = 11 + 22 + 33 ≈ .
d0
(6.12)
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C Éléments de mécanique des sols,
vus comme des milieux continus
ntdΩt = etdΩst
n0dΩ0 = e0dΩs0
dΩt = dΩ0 (1 + ey)
0
dΩs0 dΩst = dΩ0s (1 + eys)
d0 − ds0 n0 nt
e0 = = , et = . (6.14)
ds0 1 − n0 1 − nt
102
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Déformations d’un sol
U(X, t) =
∂ξ
∂t
(X, t) = ξ̇ (X, t), (6.19) 6
soit en tenant compte de l’hypothèse de transformation infinitésimale :
1
d(x, t) = grad U +T gradU (x, t) = ˙ (x, t), (6.21)
2
ou encore en composantes :
1 ∂Ui ∂Uj 1
∂Ui
˙ν = Tr ˙ = Tr d = = divU, (6.24)
∂xi
(avec la convention de sommation sur les indices muets répétés) qui dans
le cas d’un solide incompressible est relié au taux de variation de l’indice
des vides par :
ėt
˙ν = . (6.25)
1 + e0
103
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C Éléments de mécanique des sols,
vus comme des milieux continus
6.6 Exemples
6.6.1 Mouvement de rotation plan
Un tel mouvement décrit sur la figure 6.6 est défini en coordonnées
cylindriques par un champ de déplacement de la forme :
Remarque
ei ⊗ ej représente le tenseur dont les termes de la matrice repré-
sentative valent 0, sauf celui situé sur la ligne i et la colonne j qui
vaut 1.
x2 eu
j = a(t)reu er
u x1
O
x3
Figure 6.6 Mouvement de rotation infinitésimale autour de l’axe (O, x3 ).
104
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Déformations d’un sol
d’où :
= γ (t)(e1 ⊗ e2 + e2 ⊗ e1 ) ⇒ d = γ̇ (t)(e1 ⊗ e2 + e2 ⊗ e1 ). (6.33)
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105
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C Éléments de mécanique des sols,
vus comme des milieux continus
x2 j = 2g(t)x2e1
g
p/4
2g
O
x3 x1
106
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7 Contraintes
dans un sol
σ = σij ei ⊗ ej , (7.1)
avec σij = σji .
Le vecteur-contrainte agissant sur une facette matérielle de ce milieu de
normale unitaire n s’écrit :
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C Éléments de mécanique des sols,
vus comme des milieux continus
sn
T(n) = s⭈n
t
Figure 7.1 Contraintes normale et tangentielle sur une facette.
On peut écrire :
σ = σ1 n1 ⊗ n1 + σ2 n2 ⊗ n2 + σ3 n3 ⊗ n3 , (7.6)
σk désignant la contrainte principale correspondant à la direction princi-
pale associée à nk (Fig. 7.2).
Un état de contrainte en un point donné du sol peut donc être représenté
soit par les six composantes indépendantes de sa matrice représentative
dans un repère orthonormé quelconque :
σ = σij , (7.7)
108
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Contraintes dans un sol
s3
n3
n1
n2
s2
7
s1
Figure 7.2 Trièdre des directions principales et contraintes principales
associées.
soit par les trois contraintes principales et les trois angles définissant
l’orientation du trièdre des directions principales de la contrainte par
rapport à un trièdre fixe.
Le tenseur des contraintes peut être décomposé comme suit en parties
sphérique et déviatorique :
1 1
σij = sij + σkk δij soit σ = s + (Trσ ) 1, (7.8)
3 3
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Remarque
La convention de signe adoptée ici pour les contraintes est celle de
la Mécanique des Milieux Continus (MMC), qui stipule qu’elles sont
comptées positivement en traction. En Mécanique des Sols, l’usage est
au contraire de compter positives les contraintes de compression. Sauf
mention explicite du contraire, qui sera signalée par le sigle MS, nous
adopterons ici par la suite la convention de la MMC.
109
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C Éléments de mécanique des sols,
vus comme des milieux continus
|t |
T(n)
s
s3 s2 s1
110
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Contraintes dans un sol
|t |
T (n)
s3
s1 ⫺2u
s
s3 (s1 + s3) / 2 s1
n
7
u
T(n)
sa représentation de Mohr étant donnée sur la figure 7.5. Cet état est
recherché dans un essai mécanique de traction ou de compression simple.
les trois cercles de Mohr étant alors réduits à un seul point. Dans cette
expression p est la pression (positive) du fluide.
111
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C Éléments de mécanique des sols,
vus comme des milieux continus
|t |
T (n)
s2 = s3 = 0
s2 = s ⫺2u s
s/2 s
n u
T (n)
n p s
s1 = s2 = ⫺s3 = p
(7.11)
112
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Contraintes dans un sol
u
2q ⫺p s
22u
s1 = s2 = 2p
T(n)
x2 |t|
t
–t +t t
s
x1 –t +t
113
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C Éléments de mécanique des sols,
vus comme des milieux continus
div σ + ρF = 0, (7.14)
114
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Contraintes dans un sol
T(n ) = s .n = s + . n
Ss
s+
s 7
Figure 7.9 Condition de saut à la traversée d’une surface de discontinuité
d’un champ de contrainte.
115
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C Éléments de mécanique des sols,
vus comme des milieux continus
ST ST T d = – pn
Td = 0 n n
(a) (b)
Figure 7.10 (a) : surface libre de contrainte ; (b) : surface soumise à une
pression uniforme.
St = 0
s? T?
n n
td
(a) (b)
Figure 7.11 (a) : contact sans frottement ; (b) : encastrement.
116
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Contraintes dans un sol
Ω
Ω+
Ω
n
+
7
U = U U
ΣU
117
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C Éléments de mécanique des sols,
vus comme des milieux continus
Pe (Û) = Pd (Û).
Il est important de noter que le PPV n’exprime rien d’autre que la « duali-
sation » mathématique des équations d’équilibre. Il n’a en particulier aucun
rapport avec de quelconques considérations énergétiques ou thermo-
dynamiques. Il constitue en revanche un outil essentiel de l’approche
cinématique par l’extérieur du Calcul à la Rupture qui sera présenté dans
le chapitre 20.
118
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8.1
8 Comportement
élastique des sols
Comportement élastique
isotrope en transformation
infinitésimale
Dans l’hypothèse de transformation infinitésimale isotherme (tempéra-
ture maintenue constante), le comportement d’un sol supposé élastique
isotrope s’exprime par la relation :
119
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C Éléments de mécanique des sols,
vus comme des milieux continus
Ω
Sx i x id
Ω
rF d
S Ti
Tid
Figure 8.1 Données relatives au chargement d’un ouvrage.
120
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Comportement élastique des sols
Les relations (8.4) expriment qu’en tout point du bord doivent être
données trois composantes orthogonales entre elles pour l’ensemble des
deux vecteurs-contrainte T et déplacements ξ . Ces données permettent
de définir l’ensemble des champs de contraintes statiquement admissibles
(S.A.) avec les données en efforts d’une part
Dans ces conditions, la solution d’un problème d’élasticité HPP est consti-
tuée du couple (ξ , σ ) formé par un champ de déplacement C.A. et un
champ de contrainte S.A., associés en tout point par la loi de compor-
tement élastique, comme indiqué sur le schéma de la figure 8.2. On
démontre l’unicité d’une telle solution.
efforts déplacements
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données
e 5 12 (grad j + grad jT)
s = s 0 + lTr e1 + 2me
121
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C Éléments de mécanique des sols,
vus comme des milieux continus
8.3 Exemples
8.3.1 Tassement d’une couche de sol élastique
Une couche d’épaisseur H, constituée d’un sol élastique homogène iso-
trope de modules de Lamé (λ, μ), est soumise à une surcharge en surface
d’intensité q. On recherche le champ de déplacement sous la forme :
z
ξ = −δ ez , (8.7)
H
auquel est associé le champ de déformation uniaxiale homogène :
δ
=− e ⊗ ez . (8.8)
H z
H g
(l, m)
z
x y
Figure 8.3 Tassement d’une couche de sol.
122
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Comportement élastique des sols
σ 0 vérifie en particulier :
σ 0 (z = H) · ez = 0, (8.10)
ainsi que l’équation d’équilibre avec le poids volumique du sol :
div σ 0 + γ = 0. (8.11)
Le champ σ donné par l’équation 8.9 satisfait la même équation d’équi-
libre puisque σ − σ 0 est le champ de contrainte homogène associé à
l’application de la surcharge. Il vérifie par ailleurs la condition aux limites
en surface :
8
σ (z = H) · ez = −qez . (8.12)
On en déduit directement la relation linéaire entre la surcharge et le
tassement en surface :
δ
(λ + 2μ) = q, (8.13)
H
λ + 2μ représentant le module œdométrique du sol.
Cet essai in situ de mécanique des sols, décrit au chapitre 2.2.5, consiste
à introduire une sonde dans un trou cylindrique circulaire de rayon R,
préalablement foré dans le sol, en vue d’appliquer une pression p crois-
sante sur la paroi du trou. Ce chargement engendre en tout point du
massif un déplacement radial de la forme (Fig. 8.4) :
ξ = f (r)er . (8.14)
Le champ de déformation associé s’écrit alors :
df (r) f (r)
= e ⊗ er + e ⊗ eθ , (8.15)
dr r r θ
d’où l’on déduit en appliquant la relation de comportement élastique le
champ de contrainte :
123
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C Éléments de mécanique des sols,
vus comme des milieux continus
x = f (r)er
p x
(λ, m )
df (r) f (r)
σ = σ0 + λ + 1
dr r
(8.16)
df (r) f (r)
+ 2μ e r ⊗ er + e θ ⊗ eθ ,
dr r
σ 0 étant le champ de contrainte régnant dans le massif avant l’application
de la surcharge qui, tout comme le champ σ , vérifie l’équation d’équilibre
avec le même poids volumique du sol, d’où :
div (σ − σ 0 ) = 0, (8.17)
qui après calculs, conduit à l’équation différentielle suivante :
d df f
+ = 0. (8.18)
dr dr r
La solution de cette dernière est de la forme :
B
f (r) = Ar + , (8.19)
r
124
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Comportement élastique des sols
125
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9 Comportement
élasto-plastique
présenté par une courbe fermée (telle que 1 sur la figure) contenue dans le
domaine, n’apparaît aucune déformation plastique, c’est-à-dire que le sol
se comporte élastiquement. À l’inverse, le suivi d’un trajet de chargement
tel que (2), au cours duquel le seuil d’élasticité représenté par la frontière
de C(0), est franchi, va engendrer des déformations irréversibles, appelées
déformations plastiques. Il en résulte également une modification du do-
maine d’élasticité, appelé domaine d’élasticité actuel C(E), manifestation
de l’écrouissage du matériau, symbolisé par E.
Il est alors commode de caractériser ces domaines par la donnée d’une
fonction de charge, notée f (σ , E), telle que, pour un état d’écrouissage
donné E :
127
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C Éléments de mécanique des sols,
vus comme des milieux continus
s kl
B
C(E )
2
A
1 s ij
C(O)
128
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Comportement élasto-plastique
f (σ ) = f̃ (σ1 , σ2 , σ3 ) ≤ 0. (9.1)
u
s1
f ( s1 s2 s3 , u f c ) 0)
9
s2
f
c s3
129
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C Éléments de mécanique des sols,
vus comme des milieux continus
1/2
1 1
p = − Tr (σ ) et q= s:s , (9.3)
3 2
où s désigne le déviateur de contrainte défini par 7.8. L’exemple de tels
critères est donné par le critère de Drücker-Prager qui s’écrit
f (σ ) = q − αp − k ≤ 0. (9.4)
130
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Comportement élasto-plastique
⎧ ⎧
⎪
⎪ ⎪
⎪f (σ , E) < 0
⎪
⎪ ⎪
⎨
⎪
⎪ ou
⎪
⎪ 0 si
⎪
⎪ ⎪
⎪ ∂f
⎨ ⎪
⎩f (σ , E) < 0 et ∂σ : σ̇ ≤ 0
dp = (9.7)
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪ 1 ∂f ∂g ∂f
⎪
⎪ : σ̇ si f (σ , E) = 0 et : σ̇ > 0,
⎩
M(σ , E) ∂σ ∂σ ∂σ
dp
f (s) = 0
∂g ∂ s
∂f ∂s
∂ f ∂s) s > 0
g( s ) = 0
∂ f ∂s s 0
131
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C Éléments de mécanique des sols,
vus comme des milieux continus
132
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Comportement élasto-plastique
σ 0 ∈ S(t = 0) ∩ P. (9.14)
Résoudre un tel problème d’évolution élasto-plastique consiste alors à
déterminer un couple (σ (t), ξ (t)), t ∈ [0, T] vérifiant l’ensemble des
conditions suivantes :
⎧
⎪
⎪σ (t = 0) = σ 0
⎪
⎨
σ (t) ∈ S(t) ∩ P (9.15)
⎪
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
⎪
⎪
⎩ξ (t) ∈ C(t),
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C Éléments de mécanique des sols,
vus comme des milieux continus
Loi de comportement
élasto-plastique
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Comportement élasto-plastique
Qi Chargement limite
Ql 9
K
Qe
Limite d’élasticité
Qi
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des sols
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Comportement
hydro-mécanique
D
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10 Comportement
hydraulique
du sol
Les sols – en particulier les sols fins – sont des matériaux hétérogènes
dont le comportement mécanique complexe peut être affecté de manière
significative par la présence d’eau. Il est donc essentiel de ne pas dissocier
comportement hydraulique et comportement mécanique du sol, de sorte
à bien prendre en compte les interactions fortes entre ces deux phéno-
mènes de nature différente. La présentation adoptée ici s’inspire de celle
développée par Coussy [18] et Dormieux et Bourgeois [23].
Le sol est un milieu poreux, de porosité n, constitué d’un squelette solide
déformable et d’un fluide (ou plusieurs) éventuellement compressible qui
peut ou non circuler au travers un réseau poreux complexe (Fig. 10.1).
Ces entités se déformant de manière différente – elles mènent chacune
leur propre vie – ; il apparaît assez naturel qu’à l’instant actuel t, l’élément
de volume dt qui est suivi dans son mouvement soit défini en se référant
au squelette solide qui a des mouvements limités. Cet élément de masse
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D Comportement hydro-mécanique des sols
Porosité : n
Vs
Vr
Fluide Vfl
Squelette
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Comportement hydraulique du sol
A
Fluide
Squelette
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D Comportement hydro-mécanique des sols
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Comportement hydraulique du sol
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D Comportement hydro-mécanique des sols
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Comportement hydraulique du sol
hydraulique H du fluide.
Ew uw V2
H= = + +z (m). (10.21)
γw γw 2g
Pour un fluide, cette expression est valable le long d’une ligne de courant
ou pour un écoulement irrotationnel.
Remarque
Pour la majorité des problèmes géotechniques étudiés, la vitesse de
filtration de l’eau à travers le milieu solide est relativement faible
(typiquement bien inférieure à quelques cm · s−1 ), de sorte que
l’énergie cinétique est négligeable devant les deux autres formes
d’énergie.
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