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Semaine culturelle du NDE, Bertoua du 24 au 28 Janvier 2017

BREF APERCU DU GROUPEMENT BANDOUNGA


Sommaire

 1) Géographie et Démographie
 2) Structure administrative de la commune
 3) Histoire, Traditionnel et Sociologie
 4) Social et économie
 5) Potentiel humain

1) Géographie et Démographie
située dans l’arrondissement de TONGA, département du Ndé, et la région de
l'Ouest, en pays Bamiléké, à 40 km du chef-lieu Bangangté, à 90 km de Bafoussam,
à 200 km de Yaoundé et à 240 km de Douala.

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Le village Badounga fait partie des 13 villages du département du Ndé à savoir :

1. Badounga
2. Bagnoun
3. Bakong
4. Bahouoc
5. Balengou
6. Bamaha
7. Bamena
8. Bangang-Fokam
9. Bangangté
10. Bangoua
11. Bangoulap
12. Batchingou
13. Bazou

2) Structure administrative du groupement

À l’origine, l’organisation de la chefferie Bandounga était un ensemble


d’institutions administratives et politiques centrale. D’où le mot groupement, ce
groupement Bandounga a une superficie de 342 Km 2
Il est limité par :
- Au nord par Bassamba et Banganté ;
- A l’ouest par le Groupement Bazou ;
- A l’Est par le département du Mbam Inoubou ;
- Au Sud par le fleuve Noun.
Sans tenir compte du fait que avant l’indépendance jusqu’aux années 1940, le
peuple Bandounga occupait le grand ensemble Batontou qui veut dire les gens d’en
bas dont le territoire était plus vaste. Aujourd’hui les découpages administratifs
opérés depuis les années 1960 ont significativement réduit notre espace
géographique, ramenant nos limites au contour actuel de l’arrondissement de Tonga
et isolant ainsi plusieurs de nos terres à savoir :
- A l’Est dans le Mbam Inoubou, les limites du groupement allaient jusqu’à
somo. Aujourd’hui, les villages Ndé, Nkinding et makénéné sont retranchés
du groupement.
- Au Nord dans l’arrondissement de Bangangté, les villages Maham et Nso’o
Ngwa sont retranchés du groupement et dans l’arrondissement de Bassamba,
le village Ntankou est retranché.
- A l’Ouest dans l’arrondissement de Bazou, le village Nkouba est retranché et
enfin l’arrondissement du Nord Makombé dans le Nkam, les villages Ntongou,
mooyah, Babah, et Bobia en sont retranchés

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3) Histoire, Traditionnel et Sociologie

Le groupement Bandounga « Ba Nouga » habitant de la savane remonte


depuis le 18ème siècle, la tradition orale s’accorde à faire venir les Bandounga de
Yambetta dans l’actuel Mbam-Inoubou.

L’histoire raconte qu’un groupe de chasseur parti de Ndibita près de Melop lop
non loin du village de Goldafen s’aventurant dans la région. De la partie 7 frères qui
semblent avoir constitués un groupe important de chasseurs car tous étaient des
grands chasseurs. Le nom d’un frère témoigne de cette activité « NTAYON » qui
signifie chasseurs.

Le groupe traverse le Mbam et longe ensuite la rive droite du Noun jusqu’au


Mfanze près de Nitoukou et là un des frères fait scission pour aller s’installer à
Bangoua, les autres continues leur progression dans la zone de contact forêt,
savanes qui est un terrain de chasse par excellence. Ils atteignent Maham à sa
confluence avec le cours d’eau Ketchefeu. Remonte le cours d’eau Maham jusqu’à
un de ses affluents puis redescende à la confluence de NDE et du cours d’eau
Mahetchou. C’est à ce niveau que l’un d’eux le nommé Dikepbeu meurt par suite de
noyade. Cet endroit jusqu’à nos jours est devenu un lieu sacré « Breu’h dikepbeu »
ou le chef supérieur est seul habilité à pénétrer.

De tous les groupes de départ il ne reste que 3 des 7 chasseurs à savoir :

- Mbatkam ;
- Mekomou ;
- Ntayon

Voilà pourquoi un proverbe de chez nous dit que dans « Bandounga il y avait 7
sexes laquelle 4 sont jetés et 3 conservés ».

Mbatkam s’installe près de la rivière Ndep affluent de Ndé d’une forêt qui
justifiait l’appellation de Nkà-Nkà (Nkà signifie épine) nom donné à cet
emplacement.

Mekomou quant à lui se fixe avec ses partisans sur la rive gauche de
Bouleng.

Ntayon étant le plus sage et habile du groupe choisira de s’installer à un


endroit plus élevé et en pleine savane. Grace à sa sagesse il réunissait
périodiquement ses frères pour apaiser les litiges qui pouvaient exister entre eux
et mettre sur pieds les nouvelles techniques de chasses. De NTAYON naquis un
enfant à qui il donna le nom de TCHA-NDA qui signifie Arbre à palabre. Cet arbre
étant très résistant aux intempéries climatiques, la tradition fait qu’on utilise ses
feuilles pour semer la paix et réconciliation après une période de tension. Notons
que cet enfant était toujours proche de son père

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Après le mort de Ntayon, Mekomou crut que la place de ce dernier lui revenait
de droit comme nouveau leader, grand fut sa surprise de constater que le choix
de la majorité se portait sue TCHA-NDA.

Un jour Mekomou qui, ne venait plus aux rencontres périodiques entendit les
coups de feu et les manifestations de joies se rendit chez TCHA-NDA pour voir
de quoi il était question, il constata avec amertume que TCHA-NDA était assis sur
un tronc de bananier, un bracelet au poignet et les cauris au cou, subissant ainsi
les cérémonies rituelles d’intronisation d’un chef.

Très irrité Mekomou se retira dans son fief et se fit introniser chef sous le Nom de
Nfeuh MEKO, Mbatkam de son côté qui ne voulait pas être en reste se fit aussi
introniser sous le Nom de Nfeuh NGOUEGNO et restera lui au bas de la plaine à
Keyobo.

A la suite du règne TCHA-NDA sons fils KETCHANA le succédera au trône qui après
un long règne laissera la place successivement à DIBANDA, KEUTCHAKEU et à
BANKOUE, après BANKOUE son fils NGONDJI le succèdera.

Ce n’est qu’au 19ème siècle que les informations commencent à être précises
sous le règne de BAHIM comme 7ème chef de la dynastie régnante. Sous son règne,
les Bandounga vont amorcer une dernière étape migratoire qui les conduira à
l’emplacement actuel.

Bien avant pour des raisons politiques, depuis la fin du 17ème siècle et le début
ème
du 18 siècle, le sultan Mbouemboue roi des Bamoun et la suite de ses
successeurs vont entreprendre des raids pour agrandir le territoire Bamoun, du Noun
jusqu’au Mbam. Ils bousculeront les Bangantés, les Bandounga et de nombreuses
chefferies. Ils atteignirent ainsi la vallée du Ndé qui coïncide avec les limites
septentrionales de la zone forestière du sud Cameroun. A cause de ces Raids, les
Bandounga s’enfoncent de plus en plus en forêt pour être à l’abri de ces raids.

Après la Mort de BAHIM vers 1867, NGUEYA prendra la place et continuera à


étendre le territoire Bandounga en achetant les terres. Il est important de préciser
que, la prise du règne par NGUEYA a causé le mécontentement avec son frère
YANOU qui était présumé successeur de BAHIM, ce dernier s’est retiré du Clan
après l’installation de NGUEYA au trône.

Après la mort de NGUEYA viendra le règne de DJANTOU vers 19ème siècle


c’est sous son règne que les filles Bandounga porteront les éloges de « Ngoh
Yanou ». Ce dernier entreprend une réconciliation avec son frère YANOU pour le
ramener, un pacte sera signé en signe de réconciliation selon lequel l’éloge que les
petites filles Bandounga porteront sera « Ngoh YANOU » qui veut dire Fille de
YANOU. Voilà pourquoi jusqu’à ce jour toutes les petites filles Bandounga portent les
éloges de « Ngoh YANOU »

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Le règne du chef DJANTOU sera considéré comme l’âge d’or de la chefferie


Bandounga car durant ce règne, les caractéristiques de Bandounga se confirment
par :

 Le renforcement de la centralisation politique de la chefferie ;


 L’intensification du rôle d’intermédiaire commercial entre les pays Bamoun et
la forêt Nkam ;
 Les extensions de son territoire vers la forêt du Sud-Ouest.

Le chef DJANTOU consolida également la politique de la chefferie en accordant


les premières places à des serviteurs, en intensifiant la politique d’alliance avec les
voisins. Cette politique se concrétisera avec la participation d’artisans Bamoun par la
construction de son palais entre 1923 et 1925, symbole d’alliance privilégiée avec le
sultan NJOYA.

Le chef DJANTOU mourut vers 1936, son fils NKOUEDJIN 1er très intelligent ne
passera que trois ans au trône. Après le court règne du chef NKOUEDJIN 1er, le chef
TCHOUA qui était chef de quartier Boko le succèdera au trône, il poursuivra l’œuvre
de ses prédécesseurs, malheureusement il sera stoppé par des mouvements
terroristes de la veille et de l’après indépendance du Cameroun.

A la mort du chef TCHOUA, son adjoint NKOUEDJIN IIème prendra les


commandes. Il régna entre 1967 et 1999 dates à laquelle le chef NGAPMOU prendra
le pouvoir, il règne jusqu’à présent à la tête de la communauté.

La communauté est aujourd’hui ce qui reste du royaume Batengtou après les


guerres d’indépendance, lequel royaume n’avait de semblable que celui des
Bamouns, tant du point de vue de la puissance guerrière que du degré de
développement économique. Les colons y avaient d’ailleurs fait construire, à
bandounga, un palais à son Roi Feutchada identique à celui du Sultan des Bamouns.
Bandounga fût la terre d'accueil des missionnaires palotins en pays Bamiléké,
lesquels y érigèrent la quatrième cathédrale de la région après Dschang, Bafoussam
et Foumban.

L’organisation traditionnelle est centrée autour du seul Chef de 2e degré, Chef de


l’unique Groupement Bandounga, lequel est entouré par une vingtaine de chefs de
villages et une trentaine de chefs de quartiers, tous du 3e degré.
Aujourd’hui, la population est très cosmopolite du fait de l’intégration nationale, avec
une très forte communauté des anglophones du Nord-ouest, des haoussas, des
mambilas venus de l’adamaoua, des bororos, et d’autres frères de l’ouest venus en
majorité des départements des Bamboutos et de la Menoua tous venues profiter des
riches et étendues de terres fertiles.

Du point de vue sociologique, la Commune ne compte qu'un seul Groupement


dit Bandounga, avec l'unique chef du 2e degré, le Roi Feuh Ngapmou Louis qui
règne depuis 1999 jusqu’à ce jour.

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Avant lui, et comme défini plus haut, ci-dessous listés les Chefs qui ont régnés au
trône, par ordre :

1. Mfeuf TCHANDA
2. Mfeuf KETCHANA
3. Mfeuf DIBANDA
4. Mfeuf KEUTCHAKEU
5. Mfeuf BANKWE
6. Mfeuf NGONDJI
7. Mfeuf MBAHIM
8. Mfeuf MBEUTCHA de 1867 - 1882
9. Mfeuf NGUEYA de 1882 – 1892
10. Mfeuf DJANTOU de 1892 – 1936
11. Mfeuf NKOUEDJIN I de 1936 – 1939
12. Mfeuf TCHOUA de 1939 – 1967
13. Mfeuf NKOUEDJIN II de 1967 – 1999
14. Mfeuf NGAPMOU Louis de 1999 à nos Jours

Mais au sein de ce groupement, plusieurs chefferies jadis autonomes


revendiquent aujourd'hui leur singularité. Parmi ces communautés autochtones, l'on
peut citer les Babah qui ont sept chefs de familles et pour chef supérieur Feuh
Mekoh, chef du village babouleng-télégwa. Nous avons également deux principales
communautés ayant migrés qui ont une histoire plus récente au sein du Groupement
et refusent d'être assimilées aux Bandounga, au point de contester l'autorité de
l'unique chef de 2e degré sur leurs chefferies. Il s'agit des Baloua avec quatre chefs
de famille et pour chef supérieur Feuh Njidoh et des Babitchoua avec trois chefs de
familles et pour chef supérieur Feuh ngodime. Les populations de la commune
constituent néanmoins un seul Peuple, ayant le "Mahbe-Lema" comme langue, des
us et coutumes spécifiques et communs.

4) Social et économie

Le Groupement a aujourd’hui les terres parmi les plus fertiles de la région de


l’ouest, avec un sol, un climat, une végétation et une hydrologie propices à plusieurs
activités agricoles. L’activité agricole est intense, et les principales cultures de rentes
sont le cacao, le café, le palmier à huile, la banane plantain. Nous cultivons aussi
des céréales dont les principaux sont maïs, et le riz. L’on y trouve aussi des
tubercules et autres féculents tels le manioc, l’igname, la patate, plusieurs
légumineux. Les produits maraichers, tels la tomate, la pastèque, les choux, et les
légumes connaissent une production toujours accrue depuis quelques années.
Le groupement a des vergers qui produisent des fruits à toutes les saisons : prunes,
mangues, avocats, oranges, mandarines, goyaves, etc., et de vastes exploitations de
production d’ananas font désormais découvrir d’autres facettes de la richesse de nos
terres.

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De manière remarquable, le Groupement est un grand bassin rizicole et de


production cacaoyère, parait ainsi être la deuxième commune cacaoyère de l’ouest,
après la commune de Kékem dans le haut-nkam. Les relevés opérés auprès des
principales coopératives indiquent une exportation d’environ 200 tonnes en 2014
vers Douala. Le groupement est connu comme la principale commune rizicole de la
région de l’Ouest. Le « Riz de Tonga » est cultivé sous forme pluviale et sous forme
irriguée, est connu aujourd’hui sous plus de sept variétés, appétissantes les unes
comme les autres. Principale denrée alimentaire des populations locales, le riz se
cultive essentiellement pour des besoins de subsistance. Quelques grands
agriculteurs ont développé de vastes plantations et permettent aujourd’hui la
commercialisation du riz de Tonga à toutes les saisons et dans les grandes villes. Le
riz de Tonga se mange avec toutes les sauces possibles. Mais localement, il se
mange particulièrement « sauté à l’huile », « à la sauce d’arachide au poisson », ou
« sans sauce au piment ».
L’activité agropastorale a connu un frein au fil des ans et tarde à reprendre.
Néanmoins, certains agriculteurs opèrent l’élevage des lapins, et la commune veut
lancer un vaste projet intégré d’élevage de volailles et de production de provendes.
On y élève aussi des porcs, chèvres et moutons destinés à la consommation
courante.
Un tissu d’opérateurs économiques se met de mieux en mieux en place, avec
des activités qui tournent essentiellement aujourd’hui autour des débits de boissons,
de la petite alimentation et des produits de quincaillerie. La municipalité s’active à
promouvoir et à développer un entreprenariaship local.

5) Potentiel humain

Le Groupement est assimilé au quartier latin du Ndé. Il regorge depuis le


dernier recensement plus de 30000 âmes.
Le Groupement est un véritable grenier d’intelligences. L’élite est nombreuse,
avec des hommes d’affaires très futés, des hauts gradés et des hommes très
engagés au sein des forces de défenses et de sécurité, des enseignants de tous
bords, une masse de juristes, et un clergé diversifié et abondant en quantité et en
qualité.
L’actuel Conseil municipal et son Exécutif, unis autour du projet de société
« vivre ensemble, agir ensemble », entendent tirer profit de ces potentialités par la
mise en œuvre des conditions d’une cohésion sociale durable, et la construction d’un
leadership collectif qui interpelle toutes les individualités à l’œuvre du
développement.

Voici présenté dans ce Document, les grandes lignes de l’histoire de notre


groupement
Bien que toutes les données n’aient pas pu être exploitées ce document reste
dynamique et sera enrichi à tout moment de ce fait, nous restons à l’écoute de nos
frères et sœurs pour son enrichissement.

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