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usuelles d'un document écrit.
1ère année
Chapitre 1.
OUTILS MATHEMATIQUES :
VECTEURS ET REPERES DE L'ESPACE
Catherine Potel, Philippe Gatignol Université du Maine, Le Mans Catherine Potel, Philippe Gatignol Université du Maine, Le Mans
Chapitre 1 : Outils mathématiques : vecteurs et repères de l'espace DEUST VAS1 Chapitre 1 : Outils mathématiques : vecteurs et repères de l'espace DEUST VAS1
L'usage des vecteurs en mécanique est fondamental. Il permet de représenter les vitesses et les La représentation géométrique des forces, telle qu'elle sera décrite au chapitre 3, fait appel au
accélérations des points, les rotations des solides, les forces exercées ainsi que leurs moments, concept de vecteur glissant défini ci-dessous (figure 1.2).
etc... Plusieurs types de vecteurs sont introduits parmi lesquels les vecteurs liés et les vecteurs
libres. Nous introduirons à propos des forces le concept de vecteur glissant. Enfin, certains Définition : on appelle vecteur glissant, ou glisseur, l'ensemble des vecteurs liés
vecteurs tels que les vecteurs rotation ont une définition qui dépend du choix de l'orientation b g
équipollents à un vecteur lié A , A ' et situés sur la droite ( AA ') .
de l'espace. Il est donc essentiel avant tout de bien distinguer ces diverses notions.
Il s'agit donc d'une notion intermédiaire entre le vecteur lié et le vecteur libre.
1 Vecteurs liés - Vecteurs libres
∆
Sans rentrer dans des considérations mathématiques, la distinction entre vecteurs liés et
B'
vecteurs libres peut se résumer rapidement par : on peut dire que l'on n'effectue
B
d'opérations que sur des vecteurs libres tandis qu'on ne peut dessiner que des vecteurs
A'
liés.
A
Catherine Potel - 1.1 - Université du Maine - Le Mans Catherine Potel - 1.2 - Université du Maine - Le Mans
Chapitre 1 : Outils mathématiques : vecteurs et repères de l'espace DEUST VAS1 Chapitre 1 : Outils mathématiques : vecteurs et repères de l'espace DEUST VAS1
On orientera donc un plan de l'espace en précisant d'abord quel est le demi-espace d'où il faut II BASES ET COMPOSANTES D'UN VECTEUR
regarder ce plan. Pour ce faire, on choisit sur une droite normale au plan une orientation. Le
demi-espace d'observation est alors celui vers lequel "pointe" la droite orientée (figure 1.3) 1 Base orthonormée directe
telle que Oz . L'orientation du plan, vu de ce demi-espace, est alors définie usuellement par la
convention du sens trigonométrique. On marque ce choix par la considération des deux axes d
r r r
i
B = e x , e y , e z est une base orthonormée si et seulement si :
r r r
π ⎧⎪e x ⊥e y ⊥e z
ordonnés Ox et Oy tels que l'angle algébrique ( Ox, Oy) soit égal à + pour l'orientation (vecteurs orthogonaux deux à deux)
2 ⎨ er = er = er = 1
⎪⎩ x y z (vecteurs unitaires)
ainsi choisie.
Avec ces conventions, on dira le triplet ordonné des directions orientées ( Ox, Oy, Oz) est Si, de plus, deux des vecteurs de la base définissent le sens positif du
ez
ey troisième selon la "règle du tire-bouchon" ou selon la "règle des trois
positif au sens de l'orientation de l'espace.
z
r r r
d i
doigts", B = e x , e y , e z est une base orthonormée directe. Sinon, elle
ex est indirecte.
x
ey
Figure 1.3 Représentation plane :
. où
. désigne un vecteur "rentrant" dans le plan de la feuille
ex
ez . désigne un vecteur "pointant" vers le lecteur (figure 1.4-b).
Figure 1.4-b
Catherine Potel - 1.3 - Université du Maine - Le Mans Catherine Potel - 1.4 - Université du Maine - Le Mans
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3 Coordonnées d'un point - composantes d'un vecteur Relation avec les opérations algébriques :
FG → IJ FG IJ
→
α V1 . V 2 = α V1 . V 2
→ →
y OM x r r
O y (1.1) V1 u1 V2 u 2
ex ey y r r
B z Si v1 et v 2 alors V1 . V2 = u1 . u 2 + v1 . v 2 + w1 . w 2 (1.7)
B w1 B w2
x Remarque fondamentale. Un même vecteur a des
H
composantes différentes suivant la base sur r
x et donc : V = u2 + v2 + w2 (1.8)
laquelle il est projeté. Il faut donc toujours
Figure 1.5
signaler dans quelle base on a projeté le vecteur.
2 Produit vectoriel de deux vecteurs
Un point M a pour coordonnées dans le repère R = O,B : M x, y, z . b g b g
→ →
→
W Le produit vectoriel des deux vecteurs libres V1 et V 2 est le vecteur
→
III CALCUL VECTORIEL libre W ayant pour module le produit suivant (toujours positif) :
→
V2
→ → → → →
Soient V1 et V 2 deux vecteurs libres de l'espace, de modules l 1 et l 2 respectivement. θ W = V1 V 2 sin θ . (1.9)
→
V1
1 Produit scalaire de deux vecteurs → → →
Notation : W = V1 ∧ V 2
→ →
→ Soit θ l'angle arithmétique (compris entre 0 et π ) de V1 et V 2 .
V2
Figure 1.7
θ → → →
V1 Le produit scalaire des vecteurs V1 et V 2 est le nombre algébrique
Figure 1.6 défini comme le produit l 1l 2 cos θ . a) Propriétés du produit vectoriel
→ → → → → →
V1 . V 2 = V 2 . V1 = l 1 l 2 cos θ = V1 V 2 cos θ . (1.2) → → → → →
W = V1 ∧ V 2 est perpendiculaire à V1 et à V 2 . (1.10)
→ → →
La direction de W = V1 ∧ V 2 est donnée par la "règle du tire-bouchon" ou par la "règle
a) Propriétés du produit scalaire
des trois doigts". (1.11)
→ → → → →
→ → → 2 V1 ∧ V 2 = 0 ⇒ V1 = 0 ou (et) V 2 = 0 ou θ = 0 ou π (1.12)
V. V = V (1.3)
Si le produit vectoriel de deux vecteurs est nul, ou bien l'un (au moins) de ces vecteurs est nul,
→ →
V1. V 2 = 0 ⇒ l'un (au moins) des deux vecteurs est nul (1.4-a) ou bien les vecteurs ont même direction.
ou bien les deux vecteurs sont orthogonaux entre eux. (1.4-b)
→ → → →
V 2 ∧ V1 = − V1 ∧ V 2 (1.13)
Catherine Potel - 1.5 - Université du Maine - Le Mans Catherine Potel - 1.6 - Université du Maine - Le Mans
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FGIJ → →
α V1 ∧ V 2 = α V1 ∧ V 2
FG → →
IJ y
H K H K (1.14)
ρ = OH x1 ρ : la mesure algébrique OH sur Ox1 .
→
F
V ∧ GV
→
I →
+V J =V ∧V
→ → → →
+ V1 ∧ V 3
Η ϕ b g
: l'angle algébrique Ox, Ox1 , défini modulo 2π.
H 1 2
K 3 1 2 (1.15)
O ϕ
ρ et ϕ constituent un couple de "coordonnées polaires"
. x
z associé au point H.
b) Utilisation des composantes Figure 1.8
r r r r r r
V1 u1 V2 u 2 V u V2 u 2 V1 ∧ V2 v1w 2 − w1v 2
r r 1 1
Si v1 et v 2 alors V1 ∧ V2 v1 ∧ v2 = w 1u 2 − u 1w 2 (1.16) Remarques : A un point H correspond une infinité de couples de coordonnées polaires :
B w1 B w2 B w1 B w 2 B u1v 2 − v1u 2 - il y a déjà l'infinité ρ, ϕ + 2kπ k ∈ a f
- b g
si l'on change le choix de l'orientation de la droite OH , l'axe Ox1 est changé en son
opposé, donc ρ en -ρ et ϕ en ϕ + π (modulo 2π).
IV REPERES DANS L'ESPACE PHYSIQUE
RS ρ, ϕ + 2 kπ ak ∈f
1 Repère cartésien. Coordonnées cartésiennes
- on a donc la double infinité de points :
T−ρ, ϕ + π + 2 kπ (1.18)
r r r
d i
Soit R = O; e x , e y , e z un repère orthonormé positif donné.
b) Coordonnées cylindriques
⎯⎯→
z
r r r K
Cela revient à dire que OM = xe x + ye y + ze z (1.17) Le point M est donc repéré par le triplet
z = OK b g
ρ, ϕ, z appelé "coordonnées cylindriques" de M
2 Coordonnées cylindriques M
r r r
d i
dans R = O; e x , e y , e z , avec l'indétermination
O sur ρ et ϕ déjà signalée.
On considère un plan Π orienté conformément au sens de sa normale, soit Oz, et un repère y On définit la base orthonormée locale des
r r r
d i
r r
d i
R = O; e x , e y , e z . Le repère O; e x , e y est donc un repère positif du plan. ϕ H
r r r
d
coordonnées cylindriques B c = eρ , eϕ , e z où i
r r r
eρ , eϕ , e z sont définis dans le sens des ρ, ϕ, z
x
ρ = OH x1
a) Coordonnées polaires dans le plan croissants.
Figure 1.9
r r
d i
H étant un point quelconque de O; e x , e y , on considère la droite OH sur laquelle on b g
⎯
⎯→
choisit une orientation qui n'est pas nécessairement celle du vecteur OH . On définit ainsi un
axe Ox1 . On désigne par :
Catherine Potel - 1.7 - Université du Maine - Le Mans Catherine Potel - 1.8 - Université du Maine - Le Mans
Chapitre 1 : Outils mathématiques : vecteurs et repères de l'espace DEUST VAS1 Chapitre 1 : Outils mathématiques : vecteurs et repères de l'espace DEUST VAS1
Marche à suivre : b g r r r
Le repère O, x y z étant donné, ce qui revient à définir R = O; e x , e y , e z , et M désignant d i
c Il faut d'abord déterminer les relations entre les vecteurs de la base des coordonnées un point quelconque non situé sur Oz, on considère le plan défini par Oz et ce point M. Ce
r r r
d i
cartésiennes B = e x , e y , e z et les vecteurs de la base orthonormée locale des coordonnées r r
d i
plan coupe le plan O; e x , e y selon une droite que l'on oriente de telle sorte que l'axe Ox1
r r r
d
cylindriques B c = eρ , eϕ , e z . i ainsi défini "pointe" dans le demi plan contenant M. Comme précédemment, on appelle eρ le
r
ϕ b
: l'angle algébrique Ox , Ox1 , défini modulo 2π, g
Obtention des relations cherchées :
Oy1
r
r r
d
: l'axe perpendiculaire, dans le plan O; e x , e y tel que Oy, Oy1 = ϕ, i b g
eϕ : le vecteur unitaire porté par l'axe Oy1,
eϕ ey
r r r
La projection des vecteurs de la base B c = eρ , eϕ , e z sur d i Oz 2 b g
: la droite OM orientée dans le sens du vecteur OM ,
⎯
⎯→
ϕ eρ
d
r r r
i
ceux de la base B = e x , e y , e z donne (figure 1.10) :
r
r
er
: la mesure algébrique OM , toujours positive,
: le vecteur unitaire porté par l'axe Oz 2 ,
r r r
ϕ ⎧ e ρ = cos ϕ e x + sin ϕ e y
⎪r r r θ b g
: l'angle orienté Oz, Oz2 , compté positivement dans le plan O, z x1 , c'est- b g
. ex ⎨e ϕ = − sin ϕ e x + cos ϕ e y .
r
⎪e = r
(1.19) r r
d i
à-dire le plan O; e z , eρ , conformément à l'orientation de sa normale Oy1 et
ez ⎩ z ez
compris entre 0 et π,
Figure 1.10 Ox 2
r r
d
: l'axe perpendiculaire, dans le plan O; e z , eρ tel que Ox1 , Ox 2 = θ, i b g
r
eθ : le vecteur unitaire porté par l'axe Ox 2 .
r r r
Inversement, la projection des vecteurs de la base B = e x , e y , e z d i sur ceux de la base b r r r
g
O, x1 y1 z ou R c = O; eρ , eϕ , e z d i est donc un
d
r r r
i
B c = eρ , eϕ , e z donne : nouveau repère orthonormé positif, déduit de O , x y z b g
r r
R|
r
e x = cos ϕ eρ − sin ϕ eϕ
z
par rotation de ϕ autour de Oz, commun aux deux
r
r r
r
S|
r
e y = sin ϕ eρ + cos ϕ eϕ , (1.20) K
repères.
ez = ez T z2
Catherine Potel - 1.9 - Université du Maine - Le Mans Catherine Potel - 1.10 - Université du Maine - Le Mans
Chapitre 1 : Outils mathématiques : vecteurs et repères de l'espace DEUST VAS1 Chapitre 1 : Outils mathématiques : vecteurs et repères de l'espace DEUST VAS1
Remarque :
r r r
d ir r r
La projection des vecteurs de la base B s = e r , eθ , eϕ sur ceux de la base B c = eρ , eϕ , e z d i
Ces coordonnées ne sont pas définies lorsque M est sur Oz. donne :
ϕ s'appelle l'azimut et θ la colatitude.
R| rer r
= cos θ e z + sin θ
r
r
eρ
Cherchons maintenant les relations avec les coordonnées cartésiennes. S|re r
r
θ = − sin θ e z + cos θ
r
eρ . (1.24)
Te ϕ = eϕ
Marche à suivre :
r r r
Inversement, la projection des vecteurs de la base B c = eρ , eϕ , e z d i sur ceux de la base
* Il faut d'abord déterminer les relations entre les vecteurs de la base des coordonnées d
r r r
i
B s = e r , eθ , eϕ donne :
d
r r r
i
cartésiennes B = e x , e y , e z avec les vecteurs de la base locale des coordonnées cylindriques r
R| r r
e z = cos θ e r − sin θ eθ
dr r r
i
B c = eρ , eϕ , e z , ce qui a fait l'objet du § IV/2-c). r
S| r r
eρ = sin θ e r + cos θ eθ . (1.25)
r r
* Il faut ensuite déterminer les relations entre les vecteurs de la base locale des coordonnées
eϕ = e ϕ T
r r r
d i
cylindriques B c = eρ , eϕ , e z avec les vecteurs de la base locale des coordonnées sphériques r r r
d
Il reste ensuite à remplacer les vecteurs de la base B c = eρ , eϕ , e z par leur expression en i
dr r r
B s = e r , eθ , eϕ . i r r r
d i
fonction des vecteurs de la base B = e x , e y , e z dans l'équation précédente, ce qui peut être
r ⎯
⎯→
r r ⎯⎯→ r
* Sachant ensuite que OM = xe x + ye y + ze z et aussi que OM = re r , on en déduira alors les résumé dans le tableau suivant :
b g b
relations entre x, y, z et r, θ, ϕ . g r r r
ex ey ez
r
er sin θ cos ϕ sin θ sin ϕ cos θ
Obtention des relations cherchées : r (1.26)
eθ cos θ cos ϕ cos θ sin ϕ − sin θ
r
eϕ − sin ϕ cos ϕ 0
Les deux figures suivantes 1.12 a) et 1.12 b) sont tout à fait équivalentes. La première se
rapproche plus du dessin en perspective de la figure 1.11, alors que la deuxième permet de se
ramener à une configuration classique pour projeter les vecteurs de base. De plus,
⎯⎯→ r
OM = re r
ez
er
d r r r
= r sin θ cos ϕ e x + sin θ sin ϕ e y + cos θe z
r r r
i
eθ eρ = xe x + ye y + ze z
θ
θ R|x = r sin θ cos ϕ
er d'où S| y = r sin θ sin ϕ . (1.27)
.
θ eρ θ T z = r cos θ
eϕ . ez
4 En résumé
eθ eϕ
figure 1.12 a) figure 1.12 b) ⎯⎯→ r r r
- Coordonnées cartésiennes : x, y, z ; OM = xe x + ye y + ze z ⎯
⎯→ ⎯
⎯→ ⎯
⎯→
OM ρ
où
. désigne un vecteur "rentrant" dans le plan de la feuille - b r
g
r
Coordonnées cylindriques : ρ, ϕ , z ; OM = ρeρ + ze z
⎯
⎯→ OM x
y= 0= 0
OM r
Catherine Potel - 1.11 - Université du Maine - Le Mans Catherine Potel - 1.12 - Université du Maine - Le Mans