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L’étude cinématique est l’étude des mouvements des éléments constitutifs d’un mécanisme en
faisant abstraction des forces qui provoquent ces mouvements. Elle doit permettre de déterminer
les espaces parcourus par les points des éléments considérés et d’avoir les champs de vitesses et
des accélérations du mécanisme.
Les paramètres cinématiques à savoir : espaces, vitesses et accélérations des éléments menés
d’un mécanisme, sont bien entendu fonction des paramètres cinématiques des éléments menants.
On rappelle que le nombre d’éléments menants est fixé par le degré de mobilité du mécanisme.
Pour conduire une étude cinématique, on doit connaître les lois des mouvements des éléments
menants ; ces lois peuvent être données sous forme graphique ou analytique.
Dans un mécanisme unimobile par exemple, la loi du mouvement de l’élément menant peut
être la fonction des espaces dans le temps si cet élément est en mouvement de translation, ou la
fonction de l’angle de rotation dans le temps si l’élément menant est en mouvement de rotation.
Mais on pourra rencontrer des cas où la loi de mouvement de l’élément menant est définie par
une fonction des vitesses dans le temps.
Les tâches de l’étude cinématique des mécanismes concernent essentiellement : le tracé du
schéma cinématique du mécanisme à l’échelle, le tracé des trajectoires des points des éléments,
la détermination des vitesses angulaires ou linéaires des éléments constitutifs, la détermination
des accélérations des éléments du mécanisme, la détermination de rayon de courbure de
trajectoire, etc.
= .
D’où :
= (1)
I ω
→
I : centre instantané de rotation
VA = ω. AI
A VB = ω. BI
B
→
Le lieu géométrique des centres instantanés de rotation successifs est une courbe appelée
centroïde.
On peut considérer le mouvement d’un élément de mécanisme par rapport au bâti
(mouvement absolu), ou par rapport à n’importe quel autre élément du mécanisme (mouvement
relatif). On parlera donc de CIR dans le mouvement absolu, ou de CIR dans le mouvement
relatif.
Dans un mécanisme à k éléments, le nombre N de centres instantanés de rotation est donné
par :
= (2)
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Mécanismes et Analyse Dynamique des Machines T. KOSSOU
Etude cinématique des mécanismes plans : méthode graphique touskovar@yahoo.fr ; toussaint.kossou@epac.uac.bj
GME 1 Tel. : (229) 95 05 39 19
Nous venons ainsi d’identifier quatre centres instantanés de rotation du quadrilatère articulé.
Selon la relation (2), dans le quadrilatère articulé (k = 4), nous devons avoir six ‘CIR’. Pour
retrouver les deux restants, nous pouvons faire appel au théorème de Kennedy (ou théorème de
Aronhold–Kennedy) qui stipule que : les trois centres instantanés de rotation de trois corps en
mouvement relatif les uns par rapport aux autres (liés entre eux ou non) sont alignés.
C
AI43
A3
I32
4
B 2
D
A 1
I41
AI21
I42
I31
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Dans un premier temps, considérons P24 comme un point de l’élément 2. La vitesse du point
A étant connue, on peut déterminer la vitesse du point P24, considérée lié à la manivelle2. En
effet :
La construction graphique est montrée sur la figure 3(b) ; noter que VA=VA’.
Considérons maintenant P24 comme un point lié à l’élément 4 qui est en rotation autour de P14.
La trajectoire du pied de bielle B étant connue, pour chacune des positions de A (A1, A2,
A3,… A12), il est aisé de déterminer les positions correspondantes de B (B1, B1, B1,….. B12), et
de retrouver ensuite les positions correspondantes de M (M1, M2, M3,….. M12).
La courbe de bielle de M est obtenue en joignant à l’aide d’une règle curviligne les points M1,
M2, M3,….. M12.
séparés par une distance LAB. On connaît à l’instant considéré, la vitesse et l’accélération
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Dans le cas où l’élément est en mouvement quelconque dans son plan, on peut considérer son
mouvement comme la combinaison d’un mouvement de translation et d’un mouvement de
rotation instantanée autour de A (par exemple) et on écrit :
déplace sur une circonférence de rayon LAB et on déduit que est perpendiculaire au segment
AB (Fig5).
Fig. 5
L’équation vectorielle (6) peut être résolue graphiquement si elle contient au plus deux
inconnues : module et/ou direction. (Voir plus loin pour la résolution graphique).
On détermine l’accélération de B de manière analogue :
- En mouvement de translation :
- En mouvement quelconque, à un instant donné on aura :
Fig. 6
Pour les points A1 et A2, au moment où ils coïncident, on aura :
: la vitesse absolue de A2 ;
relative n’aura qu’une composante tangentielle , dirigée dans le cas de la figure 6 suivant
la droite x-x.
On écrira donc :
Avec :
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L’accélération de Coriolis s’exprime en fonction de la vitesse angulaire et de la vitesse
relative :
Soit en module :
Sur l’épure de vitesses, le vecteur vitesse du point A sera représenté par un segment , tracé
en tenant compte d’un facteur d’échelle des vitesses kV tel que :
Avec kV en (m/s).mm-1 .
Pour déterminer la vitesse du point B du balancier, nous écrirons :
(18)
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Fig. 7 : Epure des vitesses et des accélérations d’un quadrilatère articulé.
Dans l’équation 18, les deux traits au-dessous du vecteur vitesse ! indiquent que le module
et la direction de ce vecteur sont connus. On ne connait que les directions des deux autres
vecteurs vitesses. La résolution graphique de cette équation est montrée sur la figure 7 b). De
cette résolution il vient :
En prolongeant les droites AO1 et BO2 on trouve le centre instantané de rotation I2 de la bielle
AB par rapport au bâti. Il est aisé de remarquer que les triangles I2AB et pab sont semblables. A
l’instant de la figure, en supposant la bielle AB en mouvement de rotation instantanée autour de
I2 avec une vitesse angulaire ω2 , on peut écrire :
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et " =
#
# $
d’où : $ =
#
') = la vitesse 0
/! est donnée par l’épure des vitesses ;
') =
La résolution graphique de l’équation (20) est montrée sur la figure 7 c). L’accélération du
point M est déterminée de façon analogue que sa vitesse :
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6. Etablissement des diagrammes cinématiques
Dans l’étude cinématique des mécanismes, il est nécessaire de considérer le cycle complet du
mouvement du mécanisme. On procède généralement à l’étude analytique ou graphique des
espaces, vitesses et accélérations pour différentes positions du mécanisme, suffisamment
rapprochées les unes des autres. Les grandeurs cinématiques obtenues peuvent être mises sous
forme de tables ou utilisées pour le tracé des diagrammes cinématiques.
Les diagrammes cinématiques traduisent la variation de l’un des paramètres cinématiques du
mécanisme en fonction d’une coordonnée généralisée qui peut être le temps, l’espace parcouru
ou l’angle balayé par l’élément menant.
A titre d’exemple, nous allons établir les diagrammes cinématiques d’un point du piston d’un
mécanisme bielle manivelle.
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obtient le diagramme des élongations du piston à partir de la position extrême gauche (courbe en
trait plein).
S’il s’agit de tracer le diagramme des espaces parcourus par le point B, il convient d’ajouter, à
partir de la position 6 (position extrême droite), les élongations (B6B7), (B6B8), etc., au segment
B0B6 précédemment tracé. Cela veut dire, par exemple, pour la position 8, l’ordonnée @A/B sera :
? C
= . = + = C
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SB1=B0B1 . kS. Si on décide de construire le diagramme des espaces avec un facteur d’échelle
kS’, cette élongation sera représentée en ordonnée du point 1 par un segment @A/D de longueur :
? = E = . ∙ E (21)
Si les épures des vitesses ont été tracées avec un facteur kv et si l’on se propose de tracer le
diagramme des vitesses avec un facteur d’échelle k’v, on reportera pour chaque position, un
segment
F G
? F
= E = %HF ∙ E (22)
G G
Avec pbi le segment de la vitesse du point B concerné et pour la position ‘’i’’ sur l’épure.
A titre d’exemple, on se propose de tracer le diagramme des vitesses par la méthode des
épures, d’un système bielle manivelle OAB, avec les données suivantes : LOA = 0,03 m ;
LAB = 0,09 m ; ω = 80 rad/s.
Le schéma cinématique du mécanisme est tracé avec ks = 0,01 m/mm ainsi que ses ‘’n’’
différentes positions. (voir figure 9 : sur cette figure 5 positions seulement ont été traitées).
Nous nous intéressons au diagramme des vitesses du point B, le piston. Les épures de vitesses
consisteront à résoudre graphiquement pour chaque position, l’équation :
/ = ! + /!
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Fig. 9 : Diagramme des vitesses par la méthode des épures.
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Les épures de vitesses des positions 0, 1, 2 et 4 sont montrées sur la figure 9 b). Les segments
pibi représentent les vitesses du point B. Dans la position 3 par exemple, on mesure p3b3 = 48
mm et alors : VB = p3b3 x kV = 2,4 m/s.
O ST? ∙ EU
? ∙ = (24)
S V∙ +
Ou encore :
E S?
? = E∙ ∙ (25)
+ SV
Désignons le rapport des facteurs d’échelle par H1 qui s’exprime en unité de longueur :
E
J
W = E (26)
X K
IYJ
Et remarquons que : IZ
= K[\] où ψ est l’angle d’inclinaison de la tangente à la
- Par le point K1, on trace la parallèle à la tangente à la courbe des espaces au point
considéré, qui coupe l’axe des ‘’y’’ en un point F1. En portant le segment OF1 en
ordonnée au point de division des abscisses considérées, on obtient un point de la courbe
des vitesses.
- En joignant les points obtenus par une ligne continue, on obtient le diagramme des
vitesses.
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Fig. 10 : Diagrammes cinématiques ; méthode de dérivation graphique.
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Il est aisé de remarquer que le segment OF1 vérifie bien la relation (27) :
abc = @R = dc ⋅ P fΨ
[ = [\ + [K + [\ + [K (28)
Avec :
/ : accélération du point B ;
i
!: accélération normale du point A
1
! : accélération tangentielle de A
i
/! : accélération normale de B par rapport à A (mouvement relatif de rotation instantanée)
1
/! : accélération tangentielle de B par rapport à A
Les modules connus sont :
i Rlm
! = 30 ∙ jk! =
nol
1
! = p ∙ jq! ; cette composante est nulle lorsque ω = cte
m
i RMl
/! = ; la vitesse VBA est fournie par l’épure des vitesses
nlM
Sur la base des données de l’exemple du paragraphe 6.2.1, on a tracé sur la figure 11 les
épures des accélérations pour 12 positions du mécanisme bielle manivelle.
Ces épures doivent permettre de construire le diagramme des accélérations.
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Fig. 11 : Epure des accélérations d’un système bielle manivelle
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D’où :
E
I
Y[ = E× × TY U (29)
[ K IZ
E
^_ = W = E× (30)
[ K
Après avoir tracé ce segment sur le prolongement de l’axe des abscisses du repère du
diagramme des accélérations, on trace par le point K2, les tangentes à la courbe des vitesses pour
chaque position du mécanisme. Les droite K2F2 coupent l’axe des y aux points F2 (Fig.10). En
portant en ordonnées les segments OF2 aux points de division correspondants, on obtient les
points du diagramme des accélérations.
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