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d’interruption HT (partie 1)
1. Généralités................................................................................................. D 4 690 - 3
2. Classifications de l’appareillage.......................................................... — 3
2.1 Fonction........................................................................................................ — 3
2.2 Tension ......................................................................................................... — 4
2.3 Destination ................................................................................................... — 5
2.4 Installation.................................................................................................... — 5
2.5 Type de matériel .......................................................................................... — 5
2.6 Température de service............................................................................... — 5
2.7 Utilisation ..................................................................................................... — 6
2.8 Techniques de coupure ............................................................................... — 6
3. Caractérisation des appareils à courant alternatif
à haute tension ......................................................................................... — 7
3.1 Caractéristiques assignées ......................................................................... — 7
3.2 Tension assignée ......................................................................................... — 8
3.3 Niveau d’isolement assigné ....................................................................... — 8
3.4 Fréquence assignée..................................................................................... — 8
3.5 Courant assigné en service continu ........................................................... — 8
3.6 Courant de courte durée admissible assigné............................................ — 9
3.7 Pouvoir de coupure en court-circuit........................................................... — 9
3.8 Tension de rétablissement .......................................................................... — 11
3.9 Pouvoir de fermeture assigné..................................................................... — 14
3.10 Séquence de manœuvres assignée et refermeture rapide ...................... — 14
3.11 Caractéristiques assignées pour les défauts proches en ligne ................ — 15
3.12 Durée de coupure assignée ........................................................................ — 15
3.13 Pouvoir de fermeture et de coupure en discordance de phases ............. — 15
3.14 Pouvoir de coupure et de fermeture de courants capacitifs .................... — 15
3.15 Nombre de manœuvres mécaniques ........................................................ — 17
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc. D 4 698
L
sion.
’appareillage électrique est un élément essentiel qui permet d’obtenir la pro-
tection et une exploitation sûre et ininterrompue d’un réseau à haute ten-
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1. Généralités —
—
son installation ;
le type de matériel ;
— la température de service ;
— son utilisation ;
L’appareillage électrique d’interruption à haute tension
concerne les réseaux alimentés soit en courant alternatif sous des — sa technique de coupure.
tensions supérieures à 1 000 V, soit en courant continu sous des ten-
sions supérieures à 1 500 V.
■ La parfaite maîtrise de l’énergie électrique exige de posséder 2.1 Fonction
tous les moyens nécessaires à la commande et au contrôle de la cir-
culation du courant dans les circuits qui vont des centrales de pro-
duction jusqu’aux consommateurs. Cette délicate mission incombe Le tableau 1 donne les symboles normalisés pour la représenta-
fondamentalement à l’appareillage électrique. Son rôle est d’assu- tion des appareils de connexion.
rer en priorité la protection automatique de ces circuits contre tous (0)
les incidents susceptibles d’en perturber le fonctionnement, mais
aussi d’effectuer sur commande les différentes opérations qui per-
mettent de modifier la configuration du réseau dans les conditions Tableau 1 – Symboles normalisés pour la représentation
normales de service. des appareils de connexion
L’appareillage électrique permet d’adapter, à chaque instant, la
structure du réseau aux besoins de ses utilisateurs, producteurs et Symbole Désignation
consommateurs d’électricité, et de préserver, totalement ou partiel-
lement, cette fonction en cas d’incident. C’est assez dire l’impor- Sectionneur
tance du rôle de l’appareillage électrique à haute tension pour la
manœuvre et la protection du réseau. Il faut qu’il soit disponible à Sectionneur à deux directions
tout moment et puisse intervenir sans défaillance, au point de faire avec position d’isolement
oublier qu’il existe. médiane
■ Pour remplir ses fonctions avec fiabilité et disponibilité, il doit
posséder de nombreuses aptitudes : Interrupteur
— supporter des contraintes diélectriques dues à des ondes de
chocs (dues à la foudre ou à la manœuvre d’appareils) ou à des ten- Interrupteur-sectionneur
sions à fréquence industrielle ;
— assurer le passage du courant permanent ou de court-circuit,
sans échauffement excessif et sans dégradation des contacts ; Contacteur
— être capable de fonctionner dans des conditions atmosphéri-
ques défavorables : à haute ou à basse température, en altitude où Fusible dont l’extrémité
la densité de l’air est plus faible, parfois sous forte pollution (pollu- qui, après fusion, demeure
tion marine, vents de sables...) ; sous tension est indiquée
— supporter des séismes avec une accélération au sol égale à par un trait renforcé
0,2g ou 0,5g ;
— et surtout, pour les disjoncteurs, être capable d’interrompre
tous les courants inférieurs à son pouvoir de coupure (courants de
charge et courants de court-circuit).
Interrupteur triphasé
On exige de lui une fiabilité presque parfaite, des opérations de à ouverture automatique
maintenance légères et en nombre limité dans la mesure où ces par l’un quelconque des fusibles
interventions sont à la fois coûteuses et gênantes pour l’exploita- à percuteur
tion.
Depuis plus d’un siècle, de nombreuses solutions techniques ont
été conçues par les ingénieurs pour développer des appareillages
électriques toujours plus performants et plus fiables. Comme nous
le verrons, des techniques de coupure se sont imposées dans les Disjoncteur
domaines de la moyenne et de la haute tension (respectivement
HTA et HTB). Elles ont permis d’obtenir les performances requises
avec un nombre réduit de composants, un encombrement réduit, Parafoudre
mais aussi avec une fiabilité qui n’a jamais cessé d’augmenter mal-
gré un accroissement des contraintes imposées par le réseau, en 1
particulier une augmentation des courants de court-circuit. Varistance (parasurtenseur
U à oxyde de zinc par exemple) :
1 symbole normalisé
2 symbole couramment utilisé.
2
2. Classifications
de l’appareillage
2.1.1 Sectionneurs
L’appareillage peut être classé en plusieurs catégories selon : Ce sont avant tout des organes de sécurité utilisés pour ouvrir ou
— sa fonction ; fermer un circuit lorsqu’il n’est pas parcouru par un courant, et pré-
— sa tension ; vus pour isoler, par rapport au reste du réseau, un ensemble de cir-
— sa destination ; cuits, un appareil, une machine, une section de ligne ou de câble,
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afin de permettre au personnel d’exploitation d’y accéder sans dan- le réseau. À un disjoncteur est très généralement associée une
ger. « intelligence », système de protection et de relayage, détectant un
En principe, les sectionneurs n’ont pas à interrompre de défaut et élaborant des ordres au disjoncteur pour éliminer automa-
courants ; cependant, certains sectionneurs peuvent être amenés à tiquement le défaut ou pour remettre en service un circuit lorsque le
couper des courants de transfert de barres (jusqu’à 1 600 A sous 10 défaut présente un caractère fugitif ou a été éliminé par un autre dis-
à 300 V) et les sectionneurs de terre doivent être capables de couper joncteur.
les courants induits qui peuvent circuler dans les circuits hors ten- Les disjoncteurs peuvent maintenant être équipés de matériels
sion par couplage capacitif et inductif avec les circuits adjacents électroniques permettant à tout moment de connaître leur état
sous tension (jusqu’à 160 A sous 20 kV). (usure, pression de gaz pour la coupure...), ce qui permet à l’exploi-
tant de programmer les opérations de maintenance et éventuelle-
ment de détecter, par des dérives de caractéristiques, et de prévenir
2.1.2 Interrupteurs un risque de défaillance. Ils peuvent aussi être équipés de disposi-
tifs de synchronisation des ordres de fermeture et d’ouverture pour
Les interrupteurs sont des appareils destinés à établir et à inter- permettre de manœuvrer des lignes, des transformateurs, des réac-
rompre un circuit dans des conditions normales de charge. Certains tances ou des condensateurs, sans provoquer de surtensions ou de
interrupteurs sont prévus pour remplir également les fonctions de courants d’appels susceptibles d’endommager les composants du
sectionneur. réseau. Tous les types de relais et de systèmes de protection peu-
vent lui être associés pour assurer, dans les meilleures conditions,
Leurs performances sont limitées car, s’ils sont capables d’élimi-
l’élimination des défauts qui surviennent dans les circuits qu’il pro-
ner les surcharges sur le réseau, ils ne peuvent en aucun cas inter-
tège.
rompre un courant de court-circuit.
Les contacteurs ont un rôle comparable à celui des interrupteurs, Les parafoudres sont des dispositifs statiques chargés de limiter,
mais ils sont capables de fonctionner avec des cadences très éle- en un point donné du réseau, l’amplitude des surtensions qui peu-
vées. vent se produire. La limitation de surtension est faite en écoulant
l’énergie à la terre.
Ils possèdent une grande endurance électrique combinée avec
une grande endurance mécanique. Ils sont généralement utilisés Ces surtensions peuvent être soit d’origine atmosphérique, c’est-
pour la commande de fours, de moteurs à haute tension ou d’équi- à-dire externes, soit consécutives à des manœuvres de l’appa-
pements industriels divers qui nécessitent des manœuvres fréquen- reillage ou à des phénomènes de résonance, auquel cas elles sont
tes. dites internes.
Ils ne peuvent jamais être utilisés comme sectionneurs et ne res-
■ Les appareils les plus simples sont les éclateurs qui présentent
tent fermés que si leur bobine de commande est alimentée.
cependant l’inconvénient de rester conducteurs après amorçage et
nécessitent donc l’intervention d’un disjoncteur pour l’élimination
du courant de défaut qui résulte de leur fonctionnement.
2.1.4 Coupe-circuit à fusibles
■ Les appareils plus perfectionnés, tels les parafoudres à oxyde
Les fusibles permettent d’interrompre automatiquement un cir- métallique (ZnO par exemple) sans éclateur, sont connectés en
cuit parcouru par une surintensité pendant un intervalle de temps permanence au réseau car ils sont pratiquement isolants à la ten-
donné. L’interruption du courant est obtenue par la fusion d’un con- sion assignée. En cas de surtension, leur résistance devient tempo-
ducteur métallique calibré. rairement très faible, mais ils redeviennent automatiquement
Ils sont surtout efficaces pour la protection contre les courts-cir- isolants dès que la tension retrouve sa valeur normale. Ce sont des
cuits, vis-à-vis desquels ils agissent, le plus souvent, en limiteurs de appareils très précieux, car ils jouent un rôle d’écrêteur sans entraî-
la valeur crête du courant de défaut. Ils sont assez souvent généra- ner d’interruption de service.
teurs de surtensions à la coupure et exigent malheureusement
d’être remplacés après chaque fonctionnement. Les constituants élémentaires que nous venons de définir
En régime triphasé, ils n’éliminent que les phases parcourues par sont le plus souvent associés entre eux pour réaliser des fonc-
un courant de défaut, ce qui peut présenter un danger pour le maté- tions plus complexes, en vue d’assurer la protection et la dispo-
riel et le personnel. Leur calibre doit être bien adapté pour éviter un nibilité d’un ensemble de circuits.
fonctionnement intempestif en cas de surcharge momentanée. Bien que les parafoudres ne fassent pas partie, à proprement
Pour pallier cet inconvénient potentiel, les fusibles peuvent être parler, de l’appareillage, il nous paraît important de les décrire
associés à des interrupteurs ou à des contacteurs avec lesquels ils ici de manière succincte, car ils sont de plus en plus associés à
constituent des combinés capables d’assurer la protection en cas de l’appareillage pour :
surcharges ou de court-circuits. Les combinés présentent, en outre, — limiter les surtensions en coupure de faibles courants
l’avantage d’interrompre en triphasé en cas de fusion d’un seul ou inductifs (§ 2.7.3 et [D 4 692], § 5.2.1) ;
de deux fusibles. — limiter les surtensions lors de l’enclenchement des lignes
longues [D 4 692], § 5.5).
2.1.5 Disjoncteurs
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2.3 Destination
2.4 Installation
Figure 1 – Deux générations de disjoncteurs ouverts : 245 kV ;
40 kA ; 50 Hz (génération 1974 à gauche, génération 1984 à droite)
Selon sa possibilité d’installation, on distingue : [réseau EDF, France]
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Disjoncteur
Parafoudre
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a b c a b c
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[ Ð cos ωt + exp ( Ð αt ) ]
i ( t ) = E 2 ---------------------------------------------------------- = I 2 [ Ð cos ωt + exp ( Ð αt ) ]
les de service. Sous l’effet du courant permanent, les différentes Z
parties de l’appareil s’échauffent, mais elles ne doivent pas présen- Si on négligeait l’amortissement par la résistance (R = 0 et α = 0),
ter d’échauffement supérieur aux valeurs fixées par la norme CEI la valeur maximale du courant établi serait égale au produit de la
60694. Ces valeurs sont déterminées de manière à garantir qu’il n’y valeur efficace I de la composante périodique par 2 2 (≈ 2,83).
aura pas de modification des performances consécutive à cet
échauffement (cf. [D 4 692], § 3). Le rapport entre l’amplitude maximale du courant et la valeur effi-
cace de la composante périodique du courant dépend de la cons-
Les valeurs de courant assigné par la norme CEI 60694 sont les tante de temps (L/R) du réseau et de la fréquence assignée.
suivantes :
100 – 160 – 200 – 250 – 400 – 630 – 800 – 1 250 A La valeur crête assignée est égale à la valeur efficace du cou-
1 600 – 2 000 – 2 500 – 3 150 – 4 000 – 5 000 – 6 300 A. rant de courte durée admissible multipliée par les coefficients
suivants :
Ces valeurs, à première vue surprenantes, proviennent de la série
— 2,5 pour les réseaux à 50 Hz avec une constante de temps de
de Renard de base 10 qui définit des valeurs proportionnelles à 10n/10.
45 ms ;
En règle générale, le choix d’un appareil doit être tel que son cou- — 2,6 pour les réseaux à 60 Hz avec une constante de temps de
rant assigné soit supérieur aux courants susceptibles de traverser 45 ms ;
l’appareil. Cependant une certaine surcharge est possible lorsque la — 2,7 pour les applications particulières, avec une constante de
température ambiante est inférieure à la valeur maximale définie temps supérieure à 45 ms.
pour les conditions normales de service (40 ˚C) [ANSI C 37.010].
Pour les disjoncteurs, la valeur de crête du courant admissible
assigné est égale au pouvoir de fermeture assigné en court-circuit (§
3.9).
3.6 Courant de courte durée admissible ■ Le courant de courte durée assigné génère :
assigné — des efforts électrodynamiques entre pôles et à l’intérieur de
chaque pôle ;
— des échauffements dans les parties conductrices ; ils sont fonc-
Le courant de courte durée admissible caractérise la capacité d’un tion de la valeur efficace et de la durée du courant (en général 1 s,
appareil à supporter : plus rarement 3 s).
— un courant de court-circuit donné pendant un temps donné ;
— une amplitude maximale du courant lors de ce court-circuit.
La figure 7 montre que, lorsqu’un court-circuit se produit dans un 3.7 Pouvoir de coupure en court-circuit
réseau au passage par zéro de la tension u, le courant qui s’établit se
présente sous la forme d’une sinusoïde décalée par rapport au zéro.
Ce courant i est dit asymétrique. Il est la somme d’une composante Cette caractéristique est limitée aux disjoncteurs.
périodique et d’une composante apériodique qui décroît vers zéro
avec une constante de temps (L/R) qui est fonction des caractéristi-
ques du réseau. 3.7.1 Définition et caractéristique
■ L’expression analytique du courant peut être obtenue en étu-
diant le phénomène transitoire provoqué par la fermeture d’un Le pouvoir de coupure assigné en court-circuit est la valeur la
appareil dans un circuit comprenant une source de tension E en plus élevée du courant de court-circuit que le disjoncteur doit
série avec une inductance L et une résistance R. être capable d’interrompre dans les conditions d’emploi et de
Si ϕ est la phase de la tension à l’instant de fermeture : fonctionnement fixées par la norme CEI 60056.
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i (A)
iap 100
ip 90
80
70
x 60
τ4 = 12
0 ms
y 50
0 τ3 = 7
t0 40 5 ms
t (ms)
30 τ2 = 5
20 0 ms
τ1 = 45
10 ms
x composante périodique 0
y composante apériodique 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
top + tr (ms)
t0 instant de séparation des contacts
iap composante apériodique
Figure 8 – Forme d’un courant comportant une composante =
apériodique ip valeur crête de la composante périodique
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La forme d’onde des tensions transitoires de rétablissement est ■ Dans d’autres cas, particulièrement dans les réseaux de ten-
variable suivant la configuration des circuits réels. sion inférieure à 100 kV ou bien dans les réseaux de tension
supérieure à 100 kV pour des courants de court-circuit relativement
■ Dans certains cas, particulièrement dans les réseaux de ten- faibles par rapport au courant de court-circuit maximal et alimentés
sions supérieures ou égales à 100 kV et pour des courants de au travers de transformateurs, la tension transitoire de rétablisse-
court-circuit relativement importants par rapport au courant de ment UR a une forme proche d’une oscillation amortie à une seule
court-circuit maximal à l’endroit considéré, la tension transitoire de fréquence.
rétablissement comprend une période initiale, pendant laquelle la
vitesse d’accroissement est élevée, et une période ultérieure, pen- Cette forme d’onde est suffisamment bien représentée par une
dant laquelle la vitesse d’accroissement est plus réduite. Cette enveloppe constituée par deux segments de droite définis par deux
forme d’onde est en général relativement bien représentée par une paramètres (uc, t3, figure 11).
enveloppe constituée de trois segments de droite définis par quatre ■ La capacité du réseau au lieu d’installation, et du côté de l’alimen-
paramètres (figure 10). tation du disjoncteur, réduit la vitesse d’accroissement de la tension
pendant les quelques premières microsecondes de la TTR. On en
tient compte par l’introduction d’un temps de retard (td).
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(A)
Tension (kV)
eA 100
1 p.u.
80
eB (B)
N 60
eP P
TR = 1,5 p.u.
(C) 40
eC
20 eC eB eA
eA , eB , eC tensions d'alimentation des trois phases A, B, C 0
eP tension au point P de court-circuit
– 20
3.8.2 Facteur de premier pôle Figure 13 – Tensions de phases et tension aux bornes du pôle A
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(0)
Tableau 3 – Valeurs normales de la TTR pour les tensions assignées de 245 à 800 kV.
Représentation par quatre paramètres
Première Valeur
Tension Facteur de Facteur Temps
tension Temps de crête Temps VATR (1)
assignée premier pôle d’amplitude de retard
de référence de la TTR
(0)
Tableau 4 – Valeurs normales de la TTR présumée pour les tensions assignées de 245 kV.
Représentation par quatre paramètres (T100, T60, T30) ou deux paramètres (T10)
Facteur Première
Valeur Vitesse
Tension Séquence de Facteur tension Temps
Temps de crête Temps Tension Temps d’accroisse-
assignée d’essais premier d’amplitude de de retard
de la TTR ment
pôle référence
u 1 /t 1
Ur kpp kaf u1 t1 uc t2 ou t3 td u’ t’
u 0 /t 3
(kV) (p.u.) (p.u.) (kV) (µs) (kV) (µs) (µs) (kV) (µs) (kV/µs)
T100 1,3 1,4 260 130 364 390 2 130 67 2,0
T60 1,3 1,5 260 87 390 392 2 130 45 3,0
245
T30 1,5 1,5 300 60 450 450 5 150 35 5,0
T10 1,5 1,53 – – 459 66 10 153 32 7,0
■ Dans le cas d’une TTR à deux paramètres (§ 3.8.1, figure 11), ■ Dans les réseaux monophasés ou lorsque des disjoncteurs
ces paramètres sont définis comme suit : sont destinés à des installations où l’on peut rencontrer des condi-
tions plus sévères, les valeurs peuvent être différentes (disjoncteurs
2 à proximité d’alternateurs, disjoncteurs directement reliés à des
u c = k pp ⋅ k af ⋅ U r ⋅ --- transformateurs fournissant un courant supérieur à 50 % du pouvoir
3
de coupure assigné en court-circuit du disjoncteur, sans capacité
où kaf est égal à 1,4 ; supplémentaire appréciable entre le disjoncteur et le transforma-
teur, disjoncteurs situées dans des postes comportant des réactan-
t3 est déterminé à partir de uc et de la vitesse d’accroissement spé- ces série...).
uc
cifiée ------ . ■ La tension transitoire de rétablissement correspondant au pou-
t3 voir de coupure assigné en court-circuit en cas de défaut aux bornes
est utilisée pour les essais de coupure de courant de court-circuit
■ Pour les tensions assignées supérieures ou égales à 100 kV, on égaux à la valeur assignée. Toutefois, pour les essais de coupure de
utilise la représentation à quatre paramètres. Le tableau 3 donne, à courant en court-circuit effectués à des valeurs inférieures à 100 %
titre d’exemple, les valeurs spécifiées par la norme CEI 60056 pour de la valeur assignée, d’autres valeurs de la tension transitoire de
les tensions assignées de 245 à 800 kV. rétablissement sont spécifiées.
Les valeurs du tableau 3 sont des valeurs présumées. La TTR
Le tableau 4 donne, à titre d’exemple, les valeurs normales pour
appliquée au disjoncteur lors d’un essai de type doit être au-dessus
une tension assignée de 245 kV. La vitesse d’accroissement spéci-
du tracé de référence défini par la norme.
fiée est plus élevée lorsque le courant est réduit (T10 – T30) afin de
couvrir le cas de TTR à fréquence de rétablissement élevée que l’on
Ces valeurs s’appliquent aux disjoncteurs destinés à des rencontre lorsque le courant de court-circuit est essentiellement ali-
réseaux triphasés de transport, fonctionnant à des fréquences menté par un transformateur.
de 50 ou 60 Hz et comportant des transformateurs, des lignes Nota : les séquences de défaut aux bornes seront détaillées en [D 4 694], T100 signifie,
aériennes et de courtes longueurs de câbles. par exemple, défaut aux bornes avec un courant égal à 100 % du pouvoir de coupure assi-
gné et T10 à 10 % du pouvoir de coupure.
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3.9 Pouvoir de fermeture assigné Au lieu de t’ = 3 min, d’autres valeurs (t’ = 15 s et t’ = 1 min) sont
aussi utilisées pour les appareils prévus pour fonctionner en refer-
meture automatique rapide.
Pendant une manœuvre d’établissement sous tension, l’arc
■ CO – t’’ – CO :
s’amorce entre contacts avant même que ces contacts se touchent.
L’arc s’interrompt au moment de l’entrée en contact. L’intervalle de avec t’’ = 15 s.
temps pendant lequel un arc de préamorçage subsiste s’appelle la
durée de préarc.
Lors d’une fermeture sur court-circuit, le contact mobile doit 3.10.2 Intérêt de la refermeture automatique
vaincre la pression des gaz chauds de l’arc de préamorçage, l’effort
de répulsion des contacts, puis l’effort de pénétration dans les con- L’expérience montre qu’un grand nombre de courts-circuits pro-
tacts fixes. L’énergie nécessaire à l’enclenchement sur court-circuit voquant l’ouverture automatique des disjoncteurs sont fugitifs,
est donc toujours supérieure à celle qui est nécessaire pour l’enclen- c’est-à-dire qu’ils disparaissent après ouverture du circuit par le dis-
chement à vide. joncteur. Il est alors possible de refermer le disjoncteur sans provo-
Cette énergie étant en grande partie prélevée sur l’énergie cinéti- quer un nouveau déclenchement. C’est le cas en particulier des
que des parties mobiles, cette dernière doit avoir une valeur suffi- courts-circuits provoqués par la chute d’une branche sur une ligne
sante pour que la vitesse d’entrée en contact reste suffisante. En aérienne.
effet, une diminution de la vitesse de fermeture entraîne une aug- La refermeture automatique des disjoncteurs a pour but de
mentation de la durée du préamorçage et donc de l’énergie générée réduire la durée des interruptions de service qui sont provoquées
par l’arc de préamorçage. par de tels défauts. Cependant la partie du réseau sur laquelle s’est
Le pouvoir de fermeture est, comme on l’a déjà dit produit le défaut doit rester hors tension pendant un temps suffisant
paragraphe 3.6, égal au produit de la valeur efficace de la compo- pour que le plasma de l’arc puisse se désioniser et qu’un nouvel
sante périodique du pouvoir de coupure en court-circuit par les fac- amorçage soit évité. En général, un délai de l’ordre de quelques
teurs suivants : dixièmes de seconde est nécessaire et suffisant.
— 2,5 : pour une fréquence assignée de 50 Hz et la valeur norma- Ces exigences ont, bien sûr, des conséquences importantes sur la
lisée de la constante de temps de 45 ms ; conception des organes de manœuvre. Elles sont traduites concrè-
— 2,6 : pour une fréquence assignée de 60 Hz et la valeur norma- tement par les temps t, t’ et t’’ des séquences spécifiées de
lisée de la constante de temps de 45 ms ; manœuvres.
— 2,7 : pour toutes les valeurs de la constante de temps des
applications particulières.
La norme CEI 60056 impose de vérifier le pouvoir de fermeture 3.10.3 Refermeture automatique ordinaire
sur court-circuit d’un disjoncteur dans deux situations critiques qui
sont censées couvrir tous les cas possibles en service : Utilisée sur les réseaux de distribution à moyenne tension dans
— établir un courant totalement asymétrique, c’est-à-dire lors- les postes non gardés, elle a pour but de réduire la durée d’interrup-
que l’instant d’établissement du courant s’effectue à un zéro de tion de service due au temps de déplacement d’un opérateur pour
tension ; effectuer la refermeture du disjoncteur après un déclenchement.
— établir un courant symétrique avec une durée de préamorçage Les délais de refermeture automatique varient de quelques
maximale ; dans ce cas, l’établissement du courant doit se faire au secondes à quelques minutes. On prévoit, en général, plusieurs
voisinage d’une valeur crête de tension. refermetures automatiques successives en cas de non-réussite de la
La vérification de l’établissement du courant totalement asymétri- première.
que peut se faire sous une tension réduite.
Dans le cas d’appareils à commande tripolaire, cet essai de ferme-
ture peut être fait soit en triphasé, soit en monophasé, en disposant 3.10.4 Refermeture automatique rapide
un pôle en série avec les deux autres en parallèle.
Dans les réseaux à haute tension, la refermeture a pour but d’évi-
ter les décrochages entre deux sources interconnectées. En effet,
lorsque les disjoncteurs d’une ligne d’interconnexion entre deux
3.10 Séquence de manœuvres assignée réseaux déclenchent, il y a soit perte de synchronisme immédiate, si
et refermeture rapide cette ligne est seule à assurer l’interconnexion, soit surcharge due
au report de charge.
Le réenclenchement rapide présente divers avantages notables
3.10.1 Séquence de manœuvres sur les réseaux HT et THT : éviter de mettre les réseaux en état de fai-
blesse temporaire par disparition trop longue d’un ouvrage, limiter
Une séquence de manœuvres est une succession de manœuvres les risques de pertes de synchronisme ou d’augmentation excessive
spécifiées à des intervalles de temps donnés. Il existe deux varian- du déphasage entre une charge tournante et le réseau.
tes de séquences de manœuvres assignées où : Si le déclenchement est triphasé, le temps de refermeture doit
O représente une manœuvre d’ouverture ; être très court, de l’ordre de 0,3 s. Un temps plus long peut entraîner
CO représente une manœuvre de fermeture suivie immédiate- une refermeture en discordance de phases (§ 3.13).
ment (c’est-à-dire sans délai intentionnel) d’une manœuvre d’ouver- Le réenclenchement monophasé, mis au point en France, est
ture. utilisé dans de nombreux pays. Il consiste, lors d’un défaut mono-
■ O – t – CO – t’ – CO : phasé, cas le plus fréquent, à ouvrir seulement les pôles des disjonc-
teurs d’extrémité de la ligne en défaut. Ainsi, le synchronisme est
avec, généralement, t’ = 3 min ; de plus : maintenu par les deux phases saines qui restent sous tension, et le
— t = 3 min pour les appareils prévus pour la refermeture auto- temps de refermeture peut être choisi relativement long, de l’ordre
matique ordinaire (cf. § 3.10.3) ; de la seconde, sans qu’il y ait de répercussion sensible sur l’ensem-
— t = 0,3 s, pour les appareils prévus pour fonctionner en refer- ble du réseau. Cette technique nécessite des disjoncteurs à com-
meture automatique rapide (cf. § 3.10.4). mandes unipolaires et des relayages spéciaux.
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Tableau 5 – Valeurs normales des caractéristiques de ligne pour les défauts proches en ligne
Facteur de VATR
Nombre de conducteurs
Tension assignée Impédance d’onde Facteur de crête Temps de retard
par phase
50 Hz 60 Hz
Ur Z k tdL
3.11 Caractéristiques assignées contacts) et de la durée d’arc (intervalle de temps entre la séparation
des contacts et l’instant d’extinction de l’arc).
pour les défauts proches en ligne
Pour assurer la stabilité des réseaux HT, la durée de coupure doit
être inférieure à une valeur maximale fixée par l’exploitant. Elle
Un défaut proche en ligne est un défaut qui se produit en aval s’exprime habituellement en nombre de cycles à fréquence indus-
d’un disjoncteur, à une distance de quelques centaines de mètres à trielle (2 cycles ou 2,5 cycles suivant les cas). En règle générale, une
quelques kilomètres sur la ligne. Ces défauts sont caractérisés par durée de coupure de 3 cycles est jugée suffisante, sauf dans les
un fort courant et une fréquence élevée de rétablissement de ten- réseaux à très haute tension où une durée de coupure de 2 cycles
sion, et des risques de réamorçage thermique de l’arc ([D 4 692], est souvent exigée.
§ 3).
Un pouvoir de coupure de défaut proche en ligne est prescrit
pour les disjoncteurs tripolaires prévus pour être reliés directement 3.13 Pouvoir de fermeture et de coupure
à des lignes aériennes, dont la tension assignée est égale ou supé-
rieure à 52 kV et dont le pouvoir de coupure assigné en court-circuit en discordance de phases
est supérieur à 12,5 kA.
Ce pouvoir de coupure est exigé en monophasé, car les défauts Un disjoncteur peut être amené à fonctionner dans des conditions
monophasés sont de loin les plus fréquents. De plus, pour les anormales de perte de synchronisme entre deux éléments du
réseaux à neutre effectivement à la terre, cette condition correspond réseau, situés de part et d’autre du disjoncteur (cf. § 3.10.4).
à la coupure du dernier pôle qui doit éliminer un défaut à la terre, car
Le pouvoir de coupure exigé, par les normes CEI 60056 et
c’est la condition de coupure la plus sévère dans le cas d’un défaut
ANSI C 37.04, en discordance de phases est égal à 25 % du pouvoir
triphasé.
de coupure assigné en court-circuit.
Les valeurs normales de rétablissement de tension du côté de la
La tension de rétablissement à fréquence industrielle dépend de
ligne sont basées sur une impédance d’onde Z de 450 Ω, un facteur
la façon dont le neutre du réseau est mis à la terre. Elle est égale :
de crête k assigné (rapport entre l’amplitude de la première crête de
tension rétablie et le module de la chute de tension dans la ligne 2 Ur
avant coupure) égal à 1,6 et un temps de retard du côté de la ligne — soit à ---------- lorsque le neutre du réseau est effectivement à la
tdL (tableau 5). 3
terre ;
La vitesse d’accroissement de la tension de rétablissement VATR 2 ,5 U r
est obtenue en multipliant la valeur donnée dans le tableau par la — soit à --------------- dans les autres cas,
valeur efficace du courant coupé (en KA). 3
où Ur est la tension assignée du disjoncteur.
La capacité locale qui est toujours présente dans une sous-sta-
tion, entre le disjoncteur et la ligne, introduit un temps de retard au Cette dernière valeur ne couvre pas tous les cas. Dans un réseau
début de rétablissement de tension. Cette capacité représente les à neutre isolé, il est théoriquement possible d’avoir une tension
capacités typiques qui peuvent être rencontrées en pratique dans
3 Ur
les réseaux. rétablie égale à ---------- . Cependant, ce cas est très peu probable, aussi
Les valeurs de temps de retard normalisées correspondent à une 3
capacité : il a été jugé inutile de le prendre en compte dans les spécifications
— de 445 pF pour les tensions assignées inférieures à 245 kV ; des normes internationales.
— de 1 110 pF pour celles qui sont supérieures ou égales à
245 kV.
3.14 Pouvoir de coupure et de fermeture
de courants capacitifs
3.12 Durée de coupure assignée
3.14.1 Généralités
La durée de coupure est l’intervalle de temps entre l’instant de
mise sous tension du déclencheur d’ouverture et l’instant d’extinc- ■ La coupure ou l’établissement de courants capacitifs correspond
tion finale de l’arc dans tous les pôles de l’appareil. à la manœuvre d’une ligne aérienne à vide, d’un câble à vide ou
La figure 14 montre que la durée de coupure est la somme de la d’une batterie de condensateurs. Ce type de fonctionnement est
durée d’ouverture (intervalle de temps jusqu’à la séparation des normal dans un réseau et se produit très fréquemment.
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Position de fermeture
Position d'ouverture
Circulation du courant
Temps
Durée d'ouverture
Manœuvre d'ouverture
Durée d'arc
Durée de coupure
Lors d’une coupure de courants capacitifs, l’interruption du cou- La norme CEI 60056 donne, pour les tensions assignées du
rant ne pose pas de problème, car l’amplitude du courant est tableau 6 et une fréquence du courant d’appel de 4 250 Hz :
réduite ; cependant, ce type de coupure est contraignant pour un
appareil de connexion car une tension de rétablissement élevée est — pour une batterie unique de condensateurs, un pouvoir de
appliquée entre contacts. Si la vitesse de déclenchement de l’appa- coupure assigné, en valeur efficace, de 400 A ;
reil n’est pas suffisante, il peut se produire des réamorçages qui — pour une batterie de condensateurs à gradins, un pouvoir de
sont générateurs de surtensions. Des surtensions élevées étant coupure assigné, en valeur efficace, de 400 A ;
interdites afin de ne pas excéder le niveau d’isolement du matériel — pour une batterie de condensateurs à gradins, un pouvoir de
du poste, on exige que l’appareillage soit capable de couper les cou- fermeture assigné de 20 kA.
rants capacitifs sans réamorçage.
En réalité, la tenue diélectrique de l’appareillage est statistique
par nature, il n’est donc pas possible d’exiger une probabilité nulle 3.14.2 Pouvoir de coupure assigné
de réamorçage. Cette caractéristique des appareils a été prise en
compte dans la nouvelle édition de la norme CEI 60056 où sont défi-
nies deux classes d’appareils caractérisées par : ■ La spécification d’un pouvoir de coupure assigné de lignes à vide
— une faible probabilité de réamorçage (classe C1) ; est obligatoire pour les disjoncteurs de tensions assignées supé-
— une très faible probabilité de réamorçage (classe C2). rieures ou égales à 72,5 kV.
■ En fonction de ses contraintes, de sa politique de maintenance, ■ La spécification d’un pouvoir de coupure assigné de câbles à vide
de choix économiques, c’est à l’exploitant de choisir la classe est obligatoire pour les disjoncteurs de tensions assignées égales
d’appareil qu’il souhaite pour son réseau. ou inférieures à 52 kV.
La tension de rétablissement en coupure de courants capacitifs
dépend de nombreux facteurs tels que : ■ Lorsqu’un appareil est prévu pour manœuvrer une ou des batte-
rie(s) de condensateurs, il est nécessaire de démontrer un pouvoir
— la mise à la terre du réseau et de la charge capacitive ; de coupure spécifique car le courant à couper est généralement plus
— l’influence mutuelle de phases adjacentes ; élevé que celui des lignes à vide ou des câbles à vide.
— l’influence de systèmes adjacents (lignes aériennes voisines).
■ Les valeurs préférentielles définies par la CEI 60056 pour le pou-
voir de coupure assigné de courants capacitifs des lignes à vide et 3.14.3 Pouvoir de fermeture assigné
des câbles à vide sont données dans le tableau 6 (des valeurs
comparables sont définies par la norme ANSI C 37.06-2000).
■ Le pouvoir de fermeture assigné de batterie de condensateurs
■ La fermeture d’une batterie de condensateurs génère un cou- est la valeur de crête du courant que le disjoncteur doit être capable
rant d’appel qui peut, en fonction des caractéristiques du réseau, d’établir sous sa tension assignée et avec une fréquence du courant
avoir une amplitude et une fréquence élevée. Ces courants de haute d’appel appropriée aux conditions de service.
fréquence provoquent une usure des pièces de contact et la produc-
tion de particules qui peuvent influencer le pouvoir de coupure. ■ Comme on l’a vu dans le paragraphe 3.14.1, la valeur de crête du
Dans le cas où ces courants d’appel sont importants, les normes courant spécifiée pour la fermeture de batteries de condensa-
internationales exigent des essais de fermeture de batteries de con- teurs à gradins, est de 20 kA pour toutes les tensions assignées et
densateurs. la fréquence du courant d’appel est égale à 4 250 Hz.
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(0)
k = 1,15 facteur multiplicateur pour tenir compte des
Tableau 6 – Valeurs préférentielles de pouvoir de coupure tolérances et de la surtension possible.
pour les câbles et les lignes à vide [CEI 60056]
La fréquence du courant d’appel est dans l’intervalle 200 Hz à
Pouvoir de coupure Pouvoir de coupure 1 000 Hz ; elle peut être estimée de manière approximative en utili-
Tension assignée assigné de lignes assigné de câbles sant la formule [ANSI/IEEE C 37.12] :
(valeur efficace) à vide à vide
(valeur efficace) (valeur efficace)
I sc
f appel ≈ f r -------
Ur IL IC I sb
(kV) (A) (A)
avec fr fréquence assignée,
3,6 10 10
4,76 10 10 fappel fréquence du courant d’appel.
7
7,2 10 10 Sur la figure 15, on voit l’évolution du courant lorsqu’on enclen-
8,25 10 10 che une batterie de condensateurs.
24 10 31,5 et :
25,8 10 31,5
40 000
f appel = 50 ----------------------- = 985 Hz.
36 10 50 103
38 10 50 La simulation de la figure ne correspond pas au pire des cas où le
48,3 10 80 courant d’appel est le plus élevé.
52 10 80
72,5 10 125
100 20 125 3.15 Nombre de manœuvres mécaniques
123 31,5 140
145 50 160
Des essais mécaniques de l’appareillage doivent être effectués (si
170 63 160 applicables) pour démontrer sa robustesse et sa capacité à fonction-
245 125 250 ner de manière satisfaisante pendant toute sa durée de vie en ser-
vice qui est de l’ordre de 25 ans.
300 200 315
362 315 355 Ces essais se composent de 2 000 manœuvres d’ouverture et de
2 000 manœuvres de fermeture.
420 400 400
550 500 500 L’essai de type d’endurance mécanique est un des éléments per-
mettant de démontrer la fiabilité de l’appareillage.
800 900
250
■ Dans le cas de batteries uniques de condensateurs, il n’y a i (A)
200
pas de valeurs préférentielles spécifiées du pouvoir de fermeture 150
assigné et de la fréquence du courant d’appel.
100
Pour les applications habituelles, le pouvoir de fermeture assigné, 50
dans l’intervalle de 5 à 10 kA, peut être estimé de manière approxi- 0
mative en utilisant la formule [ANSI/IEEE C 37.12] : – 50
– 100
I max ≈ 2I sc × k × I sb – 150
– 200 Isb ; fr
Fréquence fappel
avec Imax valeur de crête du courant d’appel, – 250 Courant d'appel
– 300 Imax
Isc courant de court-circuit, en valeur efficace, à – 350
l’emplacement de la batterie de condensateur, 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60
t (ms)
Isb courant, en valeur efficace, de la batterie de
condensateurs, courant traversant le disjoncteur Figure 15 – Évolution du courant lorsqu’on enclenche une batterie
en l’absence de court-circuit, de condensateurs
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