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DEPARTEMENT DE BIOLOGIE
Présenté par :
Mr. BADAOUI BOUABID Pr. à la Faculté des Sciences de Rabat …………. Encadrant
Mr. TAZI Lina Pr. à la Faculté des Sciences de Rabat …..…………..…….. Modératrice
Remerciements
Tout d’abord, nous tenons à remercier Dieu qui nous a donné la force et l’énergie nécessaires pour
préparer ce modeste travail.
Nos souhaits les plus chers seront de remercier vivement notre encadrant Mr. BADAOUI Bouabid
pour son dévouement tout au long de cette expérience. Un « merci » sincère pour sa gentillesse, sa
patience, son aide, ses conseils, son accompagnement et son soutien durant les différentes étapes de
la réalisation de ce projet, sachant répondre à toutes nos interrogations sans oublier sa
participation au cheminement de ce travail et son extraordinaire ambiance de travail qui ne fait
que rendre l’atmosphère très agréable et si favorable à un rendement à la hauteur. Nous
remercions aussi la vénérable et respectueuse Mme Berrada et le respectable Mr Benhoussa pour
leurs excellents enseignements et orientations ficelées. Qu’ils soient chaleureusement remerciés
d’avoir accepté de participer au jury.
Tous nos remerciement à Mr Triqui et Mr El Aboudi qui nous ont accompagnés tout au long de
cette expérience avec beaucoup de patience, de gentillesse et de pédagogie sans oublier leur bonne
humeur et leur culture qui forcent le respect. Nous tiendrons encore à remercier tout
particulièrement et à témoigner toutes nos reconnaissances à Mr Bakri pour sa motivation et sa
confiance en nous et nous souhaitons aussi témoigner notre gratitude à Mr Taghzouti pour ses
précieux conseils, son sens de pédagogie et sa bonne volonté.
Nous exprimons nos sincères remerciements notamment à Mme Guetari, Mme Tazi et Mme Hilal
pour leur amabilité, leur serviabilité et leur modestie qui fait en sorte que l’on ne ressent guère une
grande différence hiérarchique. Nos vifs remerciements aux professeurs Mme Sebabou, Mr Bakri,
Mr Triqui, Mme Naciri et Mr Idrissi pour leur formation pédagogique du projet tutoré.
Nous remercions l’ensemble de nos autres honorables enseignants ainsi que les responsables des
modules et toute l’équipe pédagogique durant ces 3 mémorables et fructueuses années au
département de biologie.
Enfin, pour toute personne impliquée de prés ou de loin dans la réalisation de ce mémoire, Veuillez
trouver ici l’expression de notre respectueuse considération et notre profonde admiration pour
toutes vos qualités scientifiques et humaines.
Dédicace
Loubna Oumeslakht.
Dédicaces
A mon fiancé, tu as toujours été présent pour les bons conseils. Ton
affection et ton soutien m’ont été d’un grand secours. Dans ce modeste
travail, tu as toute ma reconnaissance pour tous tes efforts.
Introduction :
D’après vous, chères lectrices et chers lecteurs, est ce que l’homme néandertalien et l’homme
actuel sont similaires? Votre réponse sera certainement un « Non ». Pourtant, ils sont de la même
espèce, alors pourquoi une telle dissimilitude ?
Certes l’évolution a évidemment contribuée à cette différence, or elle est due à quoi ? Ne partez
pas plus loin, n’avez-vous jamais remarqué que vos caractères sont similaires à ceux de vos
parents ? Côté personnalité ? Comportements ? Plus profondément, est ce que vos caractères
sont influencés par votre génome ou votre environnement?
Jadis, les grecs avaient conçus que certains caractères physiques proviennent de nos parents voire
de nos ancêtres. Le XIXème siècle est venu pour confirmer scientifiquement cette théorie avec le
fameux Mendel.
Les gènes que nous héritons et l’environnement où nous vivons influencent notre comportement
humain. Les recherches convergent vers la compréhension de la contribution biologique aux
comportements en essayant de localiser plusieurs gènes spécifiques associés aux traits
comportementaux. Pour ainsi bien assimiler la relation complexe entre les gènes et
l’environnement.(Romani, Reider et al. 1996)
Cet approfondissement est nommé la génétique comportementale.
Elle a pour but d’investiguer les bases génétiques des maladies ou des aspects de nos
personnalités -Citons à titre d’exemple l’intelligence, l’orientation sexuelle ou même la
criminologie- ainsi que saisir l’influence des gènes et l’environnement sur le comportement.
Bien que la complexité du comportement humain et sa compréhension rendent ce sujet très
délicat, il y a un large accord que les gènes ont des effets indirects sur lui. Toutefois, les protéines
que les gènes produisent, affectent le corps humain tout entier, ces molécules prendront en effet
une partie de nos explications.
Plusieurs méthodes peuvent être énumérées afin d’analyser l’effet des facteurs génétiques et
environnementaux sur le comportement humain: la première consiste à observer, évaluer et
comparer comme c’est le cas dans les relations frères & sœurs, les jumeaux ou les enfants
adoptés. La deuxième se caractérise par l’identification des différences dans les gènes qui
contribuent à la variance d’un ou plusieurs traits de caractère d’un individu à un autre. La
troisième est le fait d’expérimenter à l’aide des animaux pour examiner l’influence de quelques
gènes particuliers sur le comportement.
Allons y, donnez nous vos mains, pour vous mettre au sein de notre aventure qui est
« Génétiques, Comportements et Personnalité. »
2. L’acide désoxyribonucléique :
Les deux brins sont stabilisés par des liaisons « hydrogène » entre les bases
complémentaires. (figure1) L’adénine et la thymine sont reliées par deux liaisons
« hydrogène » alors que la guanine et la cytosine sont reliées par trois liaisons
« hydrogène ». Cette complémentarité a un rôle très important dans la duplication de
l’ADN et l’expression des gènes. (Klug, 2006).
Figure 2 : Schéma de compaction de l’ADN (Pujari)
Afin d’être logé dans un minuscule noyau d’une cellule qui mesure 10 à 20 µm
de diamètre, l’ADN est bien condensé et enroulé autour d’un noyau protéique
instaurant 4 histones pour former un nucléosome. (Figure 2) Environ 140 à 150 bases
d’ADN sont lovées autour de chaque noyau d’histones, suivi d’un élément «espaceur»
assemblant de 20 à 60 bases qui accommode la transition avec le complexe
nucléosomique suivant. Les nucléosomes composent à leur tour un solénoïde
hélicoïdal, chaque tour de ce dernier dispose environ de six nucléosomes, ces
solénoïdes sont eux même arrangés en boucles de chromatine clouées sur un squelette
protéique. Chacune de ces boucles inclut environ 100 000 paires de bases (100 kilos
bases d’ADN). (Jorde, 2004)
Et l’ensemble total donne la Chromatine. Après l’ultime condensation d’ADN, il
atteint une longueur égale au 1/10000 de celle en étant complètement étiré, à ce stade,
on parle du chromosome. (Jorde, 2004)
3. Qu’est-ce qu’un gène ?
4. Le génome humain
Les transposons sont des segments de l’ADN qui peuvent se déplacer dans
différentes positions dans le génome d’une cellule. (Figure 3)
Figure 3 : composition du génome (Gregory, 2005)
Les deux tiers des séquences d’ADN non codant au sein du génome peuvent
être interprétées comme suit:
_ SINE (short interspersed nuclear element): des éléments intercalés plus courtes
contenant de 90 à 500 pb de longueur. Ils sont dépourvus de séquences codantes et
utilisent les protéines codées par d’autres transposons. (Gregory, 2005)
6. Les mutations :
Mutation par inversion : Une mutation qui en résulte deux cassures d’une
partie de l’ADN au sein du chromosome afin que les deux se réinsèrent en
procédant une inversion entre les deux points de cassures. (Guetari M. 2015)
: L’épigénétique.
1. Qu’est-ce que l’épigénétique ?
Le biologiste Conrad H. Waddington a donné une première définition de l’«
épigénétique » en 1942. Actuellement, elle indique la poursuite des modifications
héréditaires qui réglementent l’expression des gènes sans aucune altération des
séquences d’ADN et interviennent également lors de l’embryogenèse (en contrôlant
les stades du développement et de différenciation) et en cours de la vie des adultes.
Elles sont réversibles et transmissibles d’une génération à une autre. Selon Mayr,
l’hérédité introduite dans l’ADN «hard inheritance» a la disposition de transmettre
des caractères d'une façon durable, tandis que l’hérédité épigénétique «soft
inheritance» s’atténue au fil des générations. (Dajoz, 2012)
2. Les mécanismes de l’épigénétique
Les histones sont les protéines les plus abondantes du noyau cellulaire en
ayant une masse voisine de celle du matériel génétique avec un poids moléculaire
relativement faible (102 à 135 acides aminés) et riche surtout en lysine ainsi qu’en
arginine, (Dajoz, 2012) Elles sont les acteurs clés dans la régulation de la transcription
et le changement de la structure chromatinienne (Haouriqui L. 2015) en compactant
les molécules d’ADN ou en apportant des informations supplémentaires au code
génétique. Les histones ont été qualifiées de « gardiens de l’intégrité du génome et du
contrôle de la prolifération cellulaire ». (Dajoz, 2012)
Pour que l’ADN soit englobé dans le noyau cellulaire, il doit être enroulé autour
d’histones qui peuvent en avoir des modifications de nature épigénétique. Ces
changements sont de trois types: l’acétylation qui affecte la lysine et favorise l’action
des gènes, la méthylation qui touche la lysine ou l’arginine et réprime l’action des
gènes et la phosphorylation qui altère la sérine ou la tyrosine et dont le rôle est
inconnu. (Dajoz, 2012)
La méthylation
La méthylation des histones se fait par l'ajout d'un groupement méthyle sur
l'arginine et/ou la lysine qui sont présentes sur les queues des histones. Cette réaction
est catalysée par l’Histone méthylTransférase qui utilise comme unique substrat la S-
Adénosylméthionine. On peut avoir le transfert d'un, deux ou trois groupes méthyle
sur la même histone. Cette méthylation a comme effet la condensation de la
chromatine et le blocage de la transcription. (Haouriqui L. 2015) Néanmoins, elle est
réversible grâce à des activités histones déméthylases.
L’acétylation
L’acétylation est produite par l’histone acetyltransférase qui acétyle les histones et
active la transcription en synergie avec les facteurs de cette dernière. Il existe des
enzymes, comme les histones désacétylases, qui permettent la condensation de la
chromatine en désacétylant les acétyl-lysines des histones réprimant ainsi la
transcription. (Haouriqui L. 2015)
Ces études sont des méthodes de recherche qui ont pour but d’évaluer les effets des
environnements différents sur le même génotype, ainsi que les effets des génotypes
différents s’exprimant dans le même environnement. L’évaluation du comportement
des vrais jumeaux et des faux jumeaux dans un entourage commun ou différent, est
souvent combinée avec des études d’adoption. (Lawrence et al. 2004)
Les vrais jumeaux ou jumeaux monozygote (MZ) : lorsqu’un ovule est fécondé par
un spermatozoïde et que la cellule œuf se divise en deux formant ainsi deux
embryons. Ces derniers deviennent deux individus portant le même patrimoine
génétique. Cependant, toute différence entre les deux devrait s’expliquer par des
différences environnementales. (Cas d’adoption par exemple) (Lawrence et al. 2004)
Les faux jumeaux ou jumeaux dizygote (DZ) : lorsque deux ovules sont fécondés
par deux spermatozoïdes. Les jumeaux obtenus ont en commun environ 50% des
gènes qui déterminent leurs caractères. Dans le cas où ces jumeaux vivent dans le
même environnement les différences observables seront attribuées aux facteurs
génétiques. (Lawrence et al. 2004)
La méthode: On calcule la corrélation entre les valeurs observées pour un caractère
donné, d’une part dans une cohorte de jumeaux monozygotes (au génome identique),
et d’autre part dans un groupe de jumeaux dizygotes (50% de gènes identiques). Si la
corrélation est notablement plus élevée chez les vrais jumeaux, on infère l’existence
d’un facteur génétique. (Van Helden, 2011)
Les études d’adoption est une analysée portée sur des enfants non élevés par leurs
parents biologiques. Elle a pour but d’investiguer les similarités entre les enfants
adoptés et leurs parents biologiques en absence d’influence environnementale et leur
comparaison avec les similarités que les parents adoptifs et les enfants adoptés ont pu
établir sans aucune contribution génétique. Les similitudes avec leurs parents
biologiques confirment l’influence du potentiel génétique tandis que les
ressemblances avec leurs parents adoptifs indiquent l’impact environnemental
3. La biopsychologie du comportement.
3.1. Origine biologique du comportement (la théorie de Richard Dawkins, 2006, le
gène égoïste)
Les gènes sont l’unité fondamentale pour la survie d’une espèce. Ils sont préservés
grâce à la continuité de chaque espèce. Ces gènes codent pour toute une machinerie
nommée l’organisme, la physiologie de ce dernier consiste à être au service des gènes
et favoriser leurs protection à travers plusieurs stratégies : on cite à titre d'exemple le
système sensoriel concernant la communication entre les espèces et la perception des
signaux extérieurs de l’environnement, ou encore le système immunitaire pour la
défense ainsi. Les émotions aussi est un moyen fondamental pour la protection des
gènes : un homme qui a peur devant un prédateur peut survivre grâce à sa peur et son
sens d’alarme contrairement à celui qui ne réagit guère. Dawkins explique dans son «
gène égoïste » que si on examine les composantes du comportement animal, on
constatera deux points cruciaux : sa survie et sa reproduction. En effet, un singe est
une machine qui préserve les gènes autour des arbres exactement comme ce que fait
un poisson dans l’eau. L’homme n’est pas une exception à la règle, tous ses
comportements sont centrés autours de la préservation de la vie et de la reproduction.
« Le gène est sans aucun doute une unité alors que l’organisme est le véhicule. Ces
derniers représentent deux unités complètement distinctes l’une de l’autre» affirme
Dawkins. L’individu est un simple véhicule qui transporte les gènes telle une course
de relais où chaque participant prend les gènes du précédent puis les passe au suivant.
C’est exactement ce que fait la reproduction voire même l’évolution. Dawkins note
que nous sommes des corps qui portent des gènes et des désirs. Les désirs se résument
dans nos comportements, notre culture, nos pensées... etc. D’ailleurs, nous sommes la
seule espèce apte à se libérer des commandes et des obligations des gènes, consciente
de l’avenir ainsi que de la mort et même capable d’avortement et de contraception qui
sont des faits contre nature. « Certes, nos gènes peuvent nous commander à être
égoïste, or nous ne devrions pas les obéir toute notre vie » précise Dawkins dans son
gène égoïste. Sinon, l’humanité basée simplement sur les lois des gènes de l’égoïsme
impitoyable sera une société minable d’après lui. Dans sa théorie du gène égoïste,
Dawkins explique que tous nos comportements, nos idées, nos tendances et nos
aptitudes sont commandés par nos gènes. Citons l’amour par exemple, ce n’est pas un
sentiment figé, ce sont les gènes qui nous impose à aimer, de se marier et d'avoir des
enfants pour qu’ils se reproduisent et passent d’une génération à une autre. Dans le
cas de la jalousie, le risque de perdre l'amant et par conséquent l'élimination de la
reproduction font en sorte que les gènes s'expriment sous forme de tristesse voire
même sous forme de dépression. De plus, le fait que nous aimons le chocolat et les
sucreries est expliqué par le besoin de notre cerveau qui réclame du glucose pour son
bon fonctionnement. En conséquence, différents comportement ont été expliqués à
partir de cette théorie. L'altruisme a une explication génétique égoïste. Prenons à titre
d'exemple le sentiment de maternité qui peut être à la fois altruiste et égoïste. D'une
part, l'altruisme se formule sous forme d'endurance des neufs mois de grossesse, des
douleurs de l'accouchement ainsi que différents sacrifices pour protéger le bébé et
combler ses besoins. D'une autre part, on note la présence de l’égoïsme dans le fait
que nos gènes nous motivent à aimer les enfants pour assurer la reproduction et donc
la survie de notre espèce.
Le bonheur
Le terme bonheur date du XII° siècle. Bon signifie bien, heureux. Heur vient du
latin « augurium » qui signifie augure, présage. Au sens terminologique, le bonheur
signifie le bon présage, la bonne chance et la bonne aubaine. (Larousse) Nous
sommes heureux une fois fortunée, bien nourri, confortable, sûr, prospère, respecté et
aimé. D’ailleurs, toutes ces situations sont propices à la reproduction. (Pinker, 1997)
La théorie de Dawkins peut interpréter le bonheur comme étant un sentiment de
survie, Une fois l’humain est malheureux, Il peut être éliminé par la sélection
naturelle en forme de suicide. Nos gènes nous alertent dans le cas de besoin du
bonheur raison pour laquelle lorsqu’on est malheureux, on travaille pour ce qui nous
rend heureux et quand on est heureux, on essaye de garder la situation stable. (Pinker,
1997) Bien que le bonheur soit l’un des outils de la sélection naturelle incitant les
gens à réussir or ce sentiment n’est pas un des objectifs de l’évolution. Le bonheur a
évolué pour que le succès soit notre récompense avec un éclat agréable qui s’affaiblit
très vite. Citons par exemple dans le cas de réussite dans un concours, l’individu va
être heureux à l’instant et non après une longue durée. Cependant, l’intensité du
bonheur diminue rapidement au cours du temps. Comme nous sommes toujours dans
une concurrence avec l’autrui donc les gènes nous donnent un coup de main pour se
combattre afin qu’on soit couronné du succès, même dans le cas où le bonheur ne sera
pas à notre compagnie lors de ce combat. (Wright, 1995)
En revanche, le bonheur absolu n’existe pas et l’être humain est amené à être
malheureux plus qu’être heureux, car depuis une centaine de milliers d’années la
préoccupation profonde était la survie. Puisque la survie était beaucoup plus difficile,
Il fallait toujours essayer de se protéger. Actuellement, certaines personnes sont
difficilement convaincues sur l’existence du bonheur parce que la société n’est pas
suffisamment habituée à cette idée. (Gagol, 2006)
Aux universités UC Berkeley et Northwestern, des études ont montré que les
individus porteurs d’une certaine variante génétique appelée l’allèle HTTLPR, avaient
une chance d’être soit très heureux soit très malheureux dans leurs relations
amoureuses. Les recherches avaient pour sujet d'analyser 156 couples mariés lors
d'une période qui dépasse les 20 ans. Tous les 5 ans, les couples ont été convoqués
pour faire un rapport sur le degré de leur satisfaction conjugale. Ce rapport consistait
à observer leurs interactions et évaluer ces dernières à partir de leurs expressions
faciales, leur langage corporel, le ton de leurs voix et les sujets de leurs discussions.
Ensuite, 125 des participantes ont été sommées de faire des tests d'ADN. (Castillo,
2013)
Les chercheurs ont découvert un allèle appelé 5-HTTLPR (Un transporteur de la
sérotonine) hérité par les parents qui influence sur la quasi-totalité des
comportements et qui a des effets sur la vie conjugale. On le nomme aussi SERT, 5-
HT ou SLC6A4 (solute carrier family 6), il a deux formes alléliques dites courtes
(short: s) et longues (long:l). (Goudemand, 2010)
Si un couple a des gènes 5-HTTLPR courts, il est plus susceptible de s’épanouir dans
leur mariage et de souffrir dès que leur relation se détériore. En revanche, les
personnes ayant un ou deux gènes longs sont moins sensibles au climat émotionnel et
supportent mieux les conflits et les relations négatives. (Castillo, 2013)
Par ailleurs, des études récentes ont mis en évidence le rôle du transporteur de la
sérotonine 5-HTT dans la sensibilité face aux événements de la vie, dans la
diminution du volume de l’hippocampe et le variant long du polymorphisme du 5-
HTT (génotype ll) qui serait lié à la réduction du volume hippocampique chez les
patients déprimés. Ainsi le polymorphisme génétique attribuerait une susceptibilité à
la dépression, mais ne serait pas lui-même un facteur « étiologique » direct.
(Goudemand, 2010)
L’agressivité
Le gène Monoamine oxydase A (MAOA) est nommé le « gène guerrier » puisqu’il est
lié à l’agression. Il se trouve au niveau du chromosome X (Caspi et al. 2002). C’est
un gène qui code pour une enzyme qui régule le catabolisme des monoamines comme
la sérotonine et la dopamine. (McDermotta et al. 2009)
Selon une étude faite par Caspi et ses collègues, l’expression du gène MAOA dans le
cerveau est influencée par une région variable répétitive qui se trouve à son amont
(variable number tandem repeat ‘VNTRs’). Cette région présente 3 répétitions (3r) ou
4 répétitions (4r) et rarement 2 répétitions (2r). (Van Helden, 2016). Les gènes ayant 4
répétitions produisent une concentration élevée de l’enzyme MAOA et on les appelle
MAOA-H (high-activity) qui dégrade la sérotonine, la dopamine et l’adrénaline.
Néanmoins, ceux qui ont 3 répétitions produisent moins d’enzyme et ils sont appelés
MAOA-L (low-activity). (Frydman et al.2010)
La même équipe du chercheur Caspi a fait une étude d’une cohorte de 1037 enfants
évaluée pendant 26ans afin de mesurer Leurs agressivité. Cette étude était fondée sur
l’analyse de quatre critères (1.la présence des troubles du comportement pendant
l’adolescence. 2. L’inculpation à des crimes violents. 3. La tendance à la violence
mesurée par un test psychologique. 4. Les Symptômes de comportement violent ou
agressif rapporté par une personne de l’individu concerné) et sur la détermination
d’un score globale appelé indice composite en évaluant la différence génotypique des
individus (la variation MAOA-H ou MAOA-L) pour savoir si cette dernière induit à
la variation des indices composites de la violence. En conséquence, ils ont constaté
que les indices sont les mêmes entre les deux génotypes du gène MAOA ce qui
explique que l’influence génétique sur le comportement n’était pas assez forte. (Caspi
et al. 2002)
Les individus qui n’ont subi aucune maltraitance, ne sont pas agressifs grâce aux
bonnes conditions quelque soit leur variante génétique.
Les individus ayant le gène MAOA-H vont pouvoir résister et diminuer un peu la
concentration des monoamines dans le cas des conditions très sévères par rapport à
ceux qui ont le gène MAOA-L qui va contribuer en synergie avec l’environnement à
l’augmentation du taux de l’agressivité et la violence chez l’individu. (Caspi et al.
2002)
Une autre étude faite en 1993 sur une famille hollandaise a montré la liaison entre
MAOA et l’agression. Les chercheurs ont conçu que dans cette famille le gène
MAOA était muté (mutation faux sens) engendrant un codant stop au niveau de
l’ARN messager ce qui résulte une courte protéine synthétisée non fonctionnelle. (Van
Helden, 2016)
Figure 7 : Etude de pedigree montrant la liaison entre MAO-A et une perturbation de
la régulation des agressions impulsives. (Van Helden, 2016)
Tous les hommes désignés par la couleur noir dans le pedigree sont agressifs
présentent un gène inactif muté.
Les femmes désignés avec un point au milieu du cercle dans le pedigree sont
porteuses d’un gène muté et transmettent ce gène à leur descendance.
Les hommes agressifs ont un seul chromosome X hérité par la mère dont le gène
MAOA est inactif et par conséquent ils sont condamnés à commettre des actes de
violence. (Van Helden, 2016)
La peur
La peur est une émotion d’anticipation déclenchée par une perception d’un danger.
Ce n’est pas ce qui se produit dans le présent qui représente un danger, mais ce qui
pourrait survenir dans un avenir (quelques secondes ou même des jours). (Larivey)
Du coup, elle permet d’agir sur un laps de temps très court soit par la fuite, la
soumission ou la déviation...Etc. C’est aussi une expérience qui nous rend capable de
s’en sortir si on se trouve autrement dans la même situation. (Pinker, 1997) La
perception du danger n’est point réaliste, elle est fondée suite à l’imagination c'est-à-
dire le fait d’imaginer ce qui pourrait se produire, étant donné les faits observés qui
déclenche l’émotion. (Larivey)
Depuis des millions d’années, l’homme était toujours face aux dangers et vivait dans
des conditions sévères. Étape par étape, il a pu élaborer certaines méthodes de
résistance pour favoriser sa survie. Les hommes qui n’ont pas pu élaborer la peur
comme stratégie de survie, n’ont pas pu se débrouiller face aux dangers et ils étaient
éliminés par la sélection naturelle. L’homme actuel est le descendant de ceux qui ont
adopté la peur comme mécanisme de survie.
La peur est partagée chez la plupart des êtres humains et il y a un autre état plus
avancé que la peur qu’on appelle la phobie. Il s'agit d'une peur exagérée et si intense
qu'elle déclenche parfois une crise de panique lorsque la personne se trouve en
présence de l'objet de sa phobie.
Les phobies sont des peurs innées. La peur se développe spontanément chez les
enfants. Pendant leurs premières années, les bébés ont peur des étrangers ou d’être
séparés de leurs mères. Entre l’âge de 3 à 4ans, l’enfant devient peureux de tous les
agents phobiques comme les araignées, les serpents, l’obscurité et
l’approfondissement de l’eau…Etc.
l’enfant a peur de ce qui fait peur à leurs parents souvent les parents essayent de ne
plus avoir peur pour que leurs enfants ne le soient aussi. Puis avec l’âge il apprend à
exploiter ses peurs et il devient plus conscient d’eux. Il existe beaucoup d’évidences
qui soutiennent que la tendance à la peur et l’anxiété est un trait héritable. Ceci a été
trouvé grâce aux études d’adoption et des jumeaux vivant dans un environnement
commun ou non commun. La tendance à développer une réaction de peur ou anxiété
face à l’environnement a une composante génétique. (Clark, 2000)
L’étude de la peur des animaux chez les souris a montré que la peur peut être
transmise d’une génération à l’autre ce qui suggère une très forte composante
génétique. Des souris qui ont été aléatoirement choisi et mis dans un espace ouvert
bien éclairé, ont manifesté différentes réactions. Certaines souris se recroquevillent
figées près d'un mur, défèquent et urinent maintes fois, alors que d'autres errent,
reniflent et explorent sans souci. En effet, la plupart des souris se trouvent dans
l’intervalle de ces deux extrémités. Dans le cas où les souris peureuses vont se
reproduire avec l’un l’autre, les générations suivantes contiennent des souris
hautement anxieuses et craintives dans divers tests. Une nouvelle souris née peureuse
élevée par une mère non peureuse et entourée par des fratries non peureux, va
toujours avoir peur. Les gènes associés à la peur codent pour des neurotransmetteurs
ainsi que leurs récepteurs. Ces molécules sont responsables de la communication
chimique au sein du circuit cervical entre les cellules nerveuses et à travers lesquelles
s’opère tout type de comportement. Les souris avec peu de récepteurs pour le
neurotransmetteur GABA (gamma-aminibutyricacid) sont plus craintives que les
souris avec plus de ces récepteurs. GABA est utilisé par des parties du cerveau pour
réduire les impulsions et diminuer les réactions trop craintives face aux stimuli de
l’environnement. De même, les souris qui n’ont pas des récepteurs pour les hormones
du stress glucocorticoïde sont moins anxieuses que la norme. (Clark, 2000)
La variation des gènes sérotoninergique peut influencer l’état de la peur et les
processus d’extinction. Chez le gène 5-HT lorsqu’il l’allèle est court, la concentration
de la sérotonine dans la fente synaptique augmente et lorsqu’il est long, la
concentration diminue. Les Porteurs de l’allèle ‘s’ montrent un très haut potentiel en
FC (fear conditioning) ainsi qu’un fort FPS (fear potentiated startle). Ils développent
une réponse autonome en regardant un autre sujet soumis à un conditionnement de la
peur (FC), ce processus est appelé apprentissage observationnel de la peur. (Bauer,
2014)
Afin de déterminer la corrélation entre l’environnement et les gènes, une étude a été
réalisée dans le but de savoir l’effet du stress sur le comportement. Les chercheurs ont
démontré que le comportement maternel des rongeurs envers leurs nourrissons durant
la première semaine est crucial pour définir leur réponse au stress à l’âge adulte.
Ainsi les nourrissons choyés sont moins anxieux et à faible taux de corticostéroïde
une fois adulte, contrairement chez les nourrissons délaissés qui présentent un taux de
stress élevé à cause d’un blocage par méthylation de l’expression d’un gène important
dans la régulation du stress. Ces changements persistent à l’âge adulte et sont
transmissibles à la génération suivante. (Kielar et Pinault, 2016)
Une autre étude est effectuée sur l’exposition des souris femelles à une situation de
stress pré-grossesse. Les chercheurs ont remarqué que le code génétique des bébés
anxieux/stressés avaient une altération au niveau d’un gène appelé CRF-1, lié au
système de contrôle du stress. Ils ont conclu que le stress peut avoir des conséquences
sur le système nerveux en agissant sur le comportement et il peut même induire des
altérations épigénétiques qui se transmettent d’une génération à l’autre. (Piroja-
Pattarone 2013)
4. La biopsychologie de la personnalité
Le coefficient d’Héritabilité (H²) est une statistique très essentielle pour les
généticiens comportementaux (Figure 9).
Il se détermine à partir de la variance des résultats observés apte à avoir une relation
avec des facteurs génétiques. Ce coefficient permet d’établir l’importance relative des
gènes et de l’environnement dans les variations d’une caractéristique donnée.
4.1. L’intelligence
L’intelligence comme terme a plusieurs définitions. Elle peut se définir comme
l’acquisition d’information ou le savoir (Richard et Heuer, 1999)
Paschoud J. (2004) ne la détermine pas comme une entité située dans l’organisme
mais préférablement une caractéristique du comportement. Le comportement
intelligent est principalement accommodatif avec l’intégration des moyens efficaces
afin de s’adapter aux exigences environnementaux. Alors qu’A. Anastasi pense que
l’intelligence est une activité de recherche en étant capable à résoudre des problèmes
nouveaux par la pensée. R. Glaser affirme que l’intelligence se résume dans le
rendement cognitif intellectuel en ce qui concerne différents domaines tels que le
domaine scolaire, la langue maternelle, la connaissance de l’espace environnant.
Le graphe suivant (figure 10) est le résultat d’une méta-analyse effectuée sur des
centaines d’études. Ces données semblent confirmer que l’origine de l’intelligence est
à la fois environnementale et génétique.
D’après le graphe (figure 10), On observe que la plus grande valeur de la corrélation
moyenne entre QI est de presque 0,9 chez les jumeaux monozygotes élevés ensemble.
Puisque ils subissent les mêmes exigences environnementales ainsi qu’ils ont le même
patrimoine génétique, on peut que conclure que l’intelligence dans ce cas est due aux
gènes. En revanche si cette corrélation était causée seulement que par la contribution
génétique, la valeur devrait être la même chez les jumeaux monozygotes élevées
séparément ce qui n’est pas le cas, la valeur est approximative à 0,7 alors on peut
déduire que l’environnement aussi influence sur l’intelligence.
Bernie Devlin (1997) a fait plusieurs études sur le QI sur 212 individus (jumeaux,
parents et leurs enfants ainsi que frères et sœurs). (Bruce, 2005) Il a déduit que la
contribution des facteurs génétiques est environ de 48% pour la détermination du QI.
De plus, il affirme aussi que le développement prénatal a un impact très significatif
sur le QI. (Bruce, 2005)
De point de vue épigénétique, des études ont confirmé l’existence d’une relation entre
la diminution du QI et la consommation d’alcool ainsi que l’usage des cigarettes au
cours de la grossesse. Les changements du QI ne sont pas accidentels, au contraire ils
sont directement liés à la circulation sanguine altérée à cause de stress dans le
cerveau. (Bruce, 2005)
Haute intelligence ou High intelligence est une capacité cognitive qui dirige et
maintient les humains au sein de la société dans l’ère d’information pour leurs
progrès. La compréhension d’origine de cette intellectualité a un rôle très crucial pour
la génétique, la neuroscience ainsi que le gouvernement. (Nicholas et al. 2014).
L’intelligence était parmi les projets d’analyse des jumeaux et les enfants adoptés en
1920 «Burks, 1928; Freeman, et al. 1928;Merriman, 1924; Theis, 1924» et l’un des
études pertinents de la génétique comportementale « Plomin et al. 2013 ». (Nicholas
et al. 2014)
Cette influence est étudiée surtout durant les premières expériences de la vie de
l’enfant vu qu’elles ont une grande importance sur l’excellence de l’intelligence. Ceci
confirme que l’entourage commun est essentiel pour la similitude des membres de
famille.
David Lykken (1998) affirme que la solution pour comprendre le gène génie est le fait
qu’il soit mystérieusement répressible et sa disposition à surgir et se développer même
dans les conditions défavorables. Il propose que le « génie » » soit émergé d’une
unique combinaison des gènes. Cette hypothèse (emergenesis) ne consiste pas à dire
qu’il existe différents gènes qui affectent l’intelligence mais qu’il existe des effets
génétiques épistasiques sur ce potentiel d’intelligence. (Nicholas et al. 2014)
Dans ce sens, la génétique moléculaire et quantitative ont fait plusieurs tests pour
trouver les gènes associés à l’intelligence. (Paschoud, 2004)
Viding E. (2004) affirme que les enfants qui manifestent des anomalies
comportementales dès leurs âges précoces sont en plus de risque d’un comportement
antisocial persistant même chronique dans certains cas, y compris la violence.
Rhee et Waldman (2002) estiment dans leur analyse que 41% de la variance du
comportement antisocial est du aux facteurs génétiques ainsi que 16% aux facteurs de
leur entourage commun (Jumeaux, enfants adoptés ou frères et sœurs) et de plus de
43% aux facteurs de leur entourage non commun.
4.3. La délinquance
Cependant, Rutter et Giller (1983) ont déduit de dans leurs analyses de la littérature
que la majorité des délinquants ne sont pas porteurs d’aucune anomalie
chromosomique. Dans ce cas, il faut noter que l’environnement joue un rôle très
important dans la délinquance des individus surtout les enfants et les adolescents.
(Born, 2005)
Dans le cas des parents biologiques et adoptifs non délinquants (Le cas le plus
fréquent), seule un 13,5% des garçons exposent une conduite délinquante.
Contrairement dans le cas des parents biologiques et adoptifs qui ont commis des
actes délinquants, 24,5% des garçons sont délinquants. 14,7% des garçons sont
connus délinquants dans l’éventualité d’avoir un parent adoptif délinquant à l’inverse
des parents biologiques. Finalement, le 20% représente les enfants délinquants nés de
parents biologiques délinquants mais adoptés par des non délinquants. (Born, 2003)
La persistance de similarité comportementale des jumeaux adoptés élevées
séparément et celle des frères et sœurs est statistiquement attribuable aux facteurs
génétiques, en effet la présence d’un nombre considérable des symptômes d’APD
(Auditory processing disorder) semblent d’être causé par un potentiel génétique et
non une imitation réciproque des jumeaux entre eux. (Born, 2003)
Une étude sur 197 filles et garçons adoptés réalisée par Cadoret et al. (1995) montre
que si les parents d’origine sont porteurs de symptômes de personnalité antisociale et
si la famille d’adoption a eu des problèmes rationnels et comportementaux comme la
dépression, l’anxiété ou problèmes juridiques, la probabilité d’être porteur de
symptômes de personnalité antisocial est très forte. Ce qui explique la prédominance
de l’effet cumulatif. (Born, 2003)
La « Danish adoption cohort » est une étude menée par Brennan, Mednick et Jacobsen
(1996) sur 14427 adoptions non familiales réalisées entre 1924 et 1947 avec 30% de
pères biologiques archivés par la justice avec une portion très réduite des parents
adoptifs avec un dossier judiciaire. (Born, 2003)
Ils ont observés que les crimes violents et la schizophrénie se convergent
génétiquement. Ce qui explique le taux élevé de schizophrénie des enfants adoptifs
ayant des pères biologiques condamnés pour des crimes violents ainsi que la
complexité de la transmission des conduites violents d’une génération à une autre.
(Born, 2003)
Bohman (1978) constate que l’alcoolisme joue un rôle dans la transmission
générationnelle génétique des conduites délinquantes ainsi que la criminalité des
enfants adoptifs.
En 1996, Bohman confirme que la délinquance des parents et celle des garçons est
largement associées à l’ensemble délinquance-alcoolisme dans ses études d’adoption.
(Born, 2003)
5. La schizophrénie
La schizophrénie est une maladie mentale ayant un effet sur les pensées, les
sentiments, les émotions, la perception et les comportements. Cependant, ces derniers
ne sont pas perturbés au même moment et dans la même mesure. (Rodriguez, 2006)
La schizophrénie touche 1 % de la population. Elle apparaît chez les personnes entre
15 et 30 ans, rarement pendant l’enfance (schizophrénie juvénile) ou après 30 ans
(schizophrénie à début tardif). Elle peut être sévère et persistante et se manifeste par
des épisodes aigus de psychose, suivis de divers symptômes chroniques. Le début de
la maladie peut être progressif et dans plusieurs cas, la schizophrénie apparaît d’une
façon très graduelle que les personnes atteintes, ainsi que leur famille, ne se rendent
pas compte dès le début et elle peut aussi apparaître très soudainement. (Rodriguez,
2006)
Le cerveau contient des milliards de cellules nerveuses. Chacune d’entre elles a des
prolongements qui transmettent ou reçoivent des signaux des autres cellules
nerveuses en libérant des substances chimiques appelées neurotransmetteurs qui
acheminent les messages d’une cellule à l’autre. Cependant ce système de
communication dysfonctionne chez les schizophrènes. (Rodriguez, 2006)
Le risque de présenter la maladie pour les frères et sœurs (9 %) et les enfants (13 %)
de patients schizophrènes est environ dix fois supérieur à celui de la population
générale. De même, ce risque arrive à 46 % chez les enfants de deux parents
schizophrènes. (Demily, 2005)
L’étude de Blackwood et al. est réalisé sur une famille étendue, d’origine écossaise,
comprenant de nombreux sujets atteints de schizophrénie, elle a caractérisé une
translocation équilibrée (q42, q14.3) générant un score de 3,6 lorsque le phénotype
morbide est réduit à la schizophrénie, de 4,5 lorsque seul le phénotype de trouble de
l’humeur est considéré et de 7,1 lorsque les deux phénotypes sont pris en compte. De
plus, ce remaniement concerne deux gènes : DISC 1 et DISC 2, situés sur le
chromosome 1. Le gène DISC 1 code pour une protéine qui interagit avec plusieurs
protéines du cytosquelette jouant un rôle crucial dans le développement cortical, au
niveau de la matière grise préfrontale, une région directement impliquée dans le
fonctionnement mnésique. (Demily, 2005)
Le gène C4 et la schizophrénie
Des chercheurs américains viennent de mettre en évidence une relation entre un gène
et la schizophrénie. Ce gène gouverne la synthèse d’une protéine que l’on pensait
uniquement impliquée dans le fonctionnement du système immunitaire. Il s’agit du
gène codant pour le "composant C4 du complément", une protéine essentielle dans la
réaction de défense contre les agents infectieux.
La recherche expose qu’une variation génétique sur le gène C4 est lié à une
expression élevée du "C4 du complément", et que celle-ci est associée à la diminution
du nombre de synapses observé au niveau du cerveau des schizophrènes. En effet, Les
chercheurs ont montré que ce "composant C4 du complément" chez la souris contrôle
l’élimination des synapses tout au long la formation du cerveau. Par ailleurs,
l’existence des récepteurs du "complément" sur les microglies (Cellule immunitaire)
dans le système nerveux central peut résulter une schizophrénie due à l’élimination
des synapses par l’hyperstimulation des microglies. En conclusion, chez l’adolescent
ou l’adulte jeune, cette maladie psychiatrique pourrait résulter, ou être aggravée, par
une perte excessive des connexions synaptiques.
6. La maladie de Huntington
7. L’orientation sexuelle
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Résumé