Vous êtes sur la page 1sur 49

La Grammaire

COURS N°1 : LA PHRASE


_____
GRAMMAIRE
À quoi ça sert de faire des phrases compliquées ? Pourquoi on ne peut
pas écrire comme on parle ? Et puis comment fait-on pour bien faire
une phrase ?

Oui, c'est vrai ! Pourquoi faire des phrases compliquées, alors qu'on
pourrait tous parler en langage SMS ?! Ki c ki konpren skeujdi kan g
kri kom sa ?

Bien sûr, on pourrait finir par comprendre, mais sûrement pas du


premier coup. Et c'est bien le problème : la langue est un outil dont
on se sert pour communiquer quelque chose à quelqu'un, dans une
certaine situation. Parler et écrire servent à communiquer, à
raconter des histoires et à transmettre des messages clairs (si, si,
j'insiste  ).

Alors à l'ère de la communication, c'est bien un comble de ne pas


parvenir à communiquer correctement, justement parce qu'on n'a
jamais eu autant de mal à utiliser ce si bel outil qu'est notre langue.
Et pourtant, il est si facile de faire des phrases compréhensibles,
correctes et adaptées à la situation.

Vous en doutez ? Et si je vous disais que c'est à la portée de tous.


Le plus souvent, on ne construit pas une phrase correctement parce
qu'on ne sait pas (ou plus) de quoi elle est composée, que tous ses
composants ont un sens et un rôle à jouer dans la compréhension
de ce que l'on souhaite communiquer. Et en plus, une phrase peut
être jolie et agréable à lire et à écouter. S'amuserait-on à la mettre
en poésie ou en musique si cela n'était pas le cas ?

Alors, n'ayons plus peur des mots, manipulons-les, maîtrisons-les...


Comprenons-les enfin !

Sommaire du cours n°1 :

I. Les types de phrases

II. Composition d'une phrase

III. Le groupe sujet (ou groupe nominal)

IV. Le groupe verbal

V. Majuscules, accents et ponctuation

Préambule :
Tout d'abord, il est important de bien faire la différence entre la
langue orale et la langue écrite :

 - La langue orale : on dit que c'est une langue en situation, car


on s'en sert à un moment donné et en des lieux précis, connus des
personnes qui communiquent. On se soucie peu de la grammaire,
de l'orthographe ou du découpage de la phrase. Pourquoi ? En fait à
l'oral, on joint souvent le geste à la parole.

  - Donne-moi ça là bas. (on fait un geste en plus pour indiquer


l'objet.)
  - Je l'ai vu faire comme ça. (on fait un geste en plus pour
reproduire ce qu'on a vu.)
  - Ha ! C'est marrant ! (selon l'intonation de la voix, on peut donner
des sens opposés.)

 - La langue écrite : là, nous ne sommes plus en situation. Pour


comprendre une phrase en langue écrite, il faut plus
d'informations pour éviter les confusions. C'est à ce moment-là,
que nous avons besoin de la grammaire, de l'orthographe, de la
ponctuation et du découpage dans une phrase. Le tout doit donner
le sens qui manque quand on ne peut plus utiliser sa voix ou ses
gestes.

I. Les types de phrases :

Tout d'abord, on reconnait une phrase, car elle commence par


une majuscule et finit par un point. Entre les deux, on peut
éventuellement repérer des groupes de mots séparés par des
virgules pour ne pas les mélanger. Mais quels types de phrases
choisir, pour s'adapter à la bonne situation ?

Pour faire face à toutes les situations, il faut savoir qu'il existe
quatre grands types de phrases :

1. La phrase déclarative

On s'en sert pour exprimer une action vraie, fausse,


supposée, affirmée ou niée.

  - Pierre travaille sur son exercice de Français.

De plus, une phrase déclarative peut-être négative : (le


cas précédent étant une phrase déclarative positive.)

  - Pierre ne travaille pas sur son exercice de Français.


2. La phrase interrogative

On s'en sert pour poser une question.

  - Pierre travaille-t-il sur son exercice de Français ?

Une phrase interrogative appelle toujours une réponse


OUI ou NON. On parle alors d'interrogation totale. Mais
on peut lui ajouter une négation (interronégative), et
alors la réponse appelée est SI ou NON :

  - Pierre ne travaille-t-il pas sur son exercice de


français ?

On utilise une dernière forme interrogative, c'est


l'interrogation partielle, qui appelle une autre réponse
différente des deux cas précédents :

  - Qui travaille sur son exercice de Français ? Pierre


(l'interrogation porte sur le sujet : qui ? Pierre)

Nous verrons plus loin que l'interrogation peut porter sur


beaucoup d'autres éléments de la phrase que le sujet.

3. La phrase exclamative

On s'en sert pour exprimer un sentiment ou une émotion.

  - Pierre travaille bien sur son exercice de Français !

4. La phrase impérative

On s'en sert pour donner un ordre.

  - Travaille sur ton exercice de Français.


II. Composition d'une phrase :

On rencontre deux types de composition de phrases :

1. La composition nominale

Elle est construite autour d'un nom ou d'un adjectif. On


la retrouve dans les slogans, les indications routières, les
titres ou encore les prescriptions médicales :

  - Quelle belle voiture !
  - Pourquoi cette idée bizarre ?

2. La composition verbale

C'est la composition la plus courante. Elle est construite


autour d'un verbe conjugué ou parfois d'un verbe à
l'infinitif :

  - Le camion s'est garé sur l'aire de stationnement.


  - Partir si tard n'est pas prudent.

Voyons maintenant comment nous pouvons découper une


phrase en éléments qui vont nous servir à identifier et
faire comprendre ce que l'on veut communiquer.

3. Les groupes constituants

Légende :

  _____ = groupe verbal.


  _____ = groupe sujet.
  _____ = groupe circonstanciel.
  _____ = adjectif.
Une phrase simple est constituée d'un groupe sujet (De
quoi ou de qui parle-t-on ?) et d'un groupe
verbal (L'action). Exemples :

  - Le gros chien grogne. (qui ou quoi fait quoi.)


  - Le singe roux mange sa banane. (qui ou
quoi fait quoi.)

Au mode impératif, le groupe sujet est effacé, mais


toujours présent par la conjugaison du verbe.

  - Prends ton crayon ! (Tu prends ton crayon.)

Bon, compliquons un peu plus. Nous venons de voir le


groupe verbal et sujet, qui sont des éléments
constituants indispensables (dans le sens où si ils sont
supprimés, on ne comprend plus la phrase). Maintenant
nous allons voir les éléments facultatifs (dont on peut se
passer pour comprendre la phrase), les compléments
circonstanciels.

Comme son nom l'indique, un complément


circonstanciel indique les circonstances d'une action,
c'est-à-dire le cadre de la phrase : On peut ainsi exprimer
un temps, un lieu, une cause, une conséquence, une
manière, un moyen, un accompagnement ou un but.

  - Ce soir, il va chercher les enfants à l'école. ("Ce soir" :


complément circonstanciel de temps. "à l'école" :
complément circonstanciel de lieu.)

  - Le pêcheur a ramené le poisson sur la berge à l'aide


de son épuisette. ("à l'aide de son épuisette" :
complément circonstanciel de moyen."sur la berge" :
complément circonstanciel de lieu.)

  - Le petit garçon monta sur la chaise pour faire rire ses


camarades de classe . ("sur la chaise" : complément
circonstanciel de lieu. "pour faire rire ses camarades de
classe" : complément circonstanciel de but.)

  - Le roi descendit les marches avec grâce. ("avec


grâce" : complément circonstanciel de manière.)

  - Ils sont partis en vacances sans leur chien. ("sans leur


chien" : complément circonstanciel d'accompagnement.)

  - Ils n'ont pas pu se baigner, faute de beau


temps. ("faute de beau temps" : complément
circonstanciel de cause. Ils n'ont pas pu se baigner, car il
ne faisait pas beau.)

  - Il frappa fort dans le ballon, au point de le crever. ("au


point de le crever" : complément circonstanciel de
conséquence.)

Si vous avez bien observé, tous ces compléments


circonstanciels sont introduits au moyen de petits mots
ou groupes de mots. On les appelle prépositions ou
conjonctions selon le type de compléments. Voyons-les
d'un peu plus près :

 Les compléments circonstanciels de lieu, de moyen,


d'accompagnement, de manière, de temps sont
précédés des prépositions suivantes :

        à, avec, au moyen de, à l'aide de, en compagnie


de, de, par, chez, sur, dans, en, le long de, à côté
de ...

 Le complément circonstanciel de cause est précédé


des prépositions suivantes :

        à, pour, de, par, à cause de, faute de, grâce à...

On peut utiliser aussi les conjonctions


suivantes : comme, parce que, puisque, sous
pretexte que, d'autant (plus) que...
 le complément circonstanciel de conséquence est
précédé des prépositions suivantes :

        à, pour, au point de, de manière à...

On peut aussi utiliser les conjonctions suivantes : si


bien que, de sorte que, au point que, de façon que,
tant, tellement, à un (tel) point (... + que), trop,
assez (... + pour que), si...

 Le complément circonstanciel de but est précédé


des conjonctions suivantes :

        pour que, afin que, que...

Les puristes auront remarqué que j'omets encore


beaucoup de possibilités, mais c'est dans un souci de
clarté. Les cas difficiles seront abordés au cours
d'exercices futurs, et ainsi tout le monde y trouvera son
compte.

Allez, encore plus fort ! Nous allons voir maintenant,


qu'un groupe (sujet ou verbal) est lui-même
décomposable, et on va voir précisément comment et
dans quel but.

III. Le groupe sujet (ou groupe nominal):

Comme on l'a vu précédemment, le groupe nominal (ou


groupe sujet) sert à identifier qui ou quoi est concerné par
l'action (le groupe verbal). Il est donc repérable à son nom
accompagné ou non d'un adjectif et/ou d'un article.

  - Le singe roux mange sa banane : Le (article) singe


(nom) roux (adjectif) fait quoi(action).

1. Le nom
Le nom est le noyau du groupe sujet. C'est lui qui est
concerné par l'action du verbe de la phrase.

2. L'article

Les articles servent à déterminer si le sujet est masculin


ou féminin (genre), s'il s'agit d'un singulier ou d'un pluriel
(nombre) et si on parle d'un nom propre ou d'un nom
commun : le , la, les, un, une, des ...

3. L'adjectif

Un adjectif est un mot qui accompagne un nom, et qui


donne des précisions sur ce nom.

Les adjectifs sont classés en différentes catégories :

 Les adjectifs démonstratifs : ce, cet, cette, ces.

 Les adjectifs possessifs : mon, ton, son, ma, ta, sa,


mes, tes, ses, notre, votre, leur, nos, vos, leurs.

 Les adjectifs indéfinis : nul(s), nulle(s), tout,


toute(s), maint(s), mainte(s), aucun(e),
différent(es),divers(es), quelque(s), chaque,
plusieurs, tel(s), telles(s), n'importe quel(le)
(s),même(s), autre(s).

 Les adjectifs exclamatifs et interrogatifs : quel,


quels, quelle, quelles.
 Les adjectifs numéraux : un, deux, trois, cinquante,
cent quatre-vingts... (les chiffres et les nombres).

 Les adjectifs relatifs : lequel, auquel, duquel.

 Les adjectifs qualificatifs : ils servent à déterminer


la composition du nom, sa couleur, sa taille, son
poids, son caractère... Exemples :

    - Le grand camion noir montait péniblement la


pente : L'adjectif "grand" indique sa taille, et
l'adjectif "noir" indique sa couleur.

    - La voix douce de la chanteuse charmait tout le


public : L'adjectif "douce" indique la nature de la
voix de la chanteuse. On peut remarquer dans cette
phrase que nous avons affaire à deux groupes
sujets : "la voix" et "la chanteuse". Mais le groupe
concerné par l'action est bien "la voix", car c'est elle
qui charme le public. "la chanteuse" est, ce qu'on
appelle une expansion du groupe nominal. Elle sert
à donner un complément de renseignements sur le
sujet principal.

 Les adjectifs verbaux : Ce sont en fait des participes


présents (cf.L'emploi des modes et des temps),
devenus adjectifs qualificatifs.

    - Le ciel était rempli de nuages menaçants.

En général, on trouve le sujet d'une phrase en se posant


une question simple : qui est-ce qui fait l'action ? Pour
trouver l'adjectif qualificatif, on se demande comment est
le sujet.

IV. Le groupe verbal :

Le groupe verbal a pour noyau le verbe évidemment ! Mais il


est aussi constitué d'éléments qui le suivent. C'est là que les
choses se compliquent un peu.

Ces éléments peuvent être de natures multiples : il peut s'agir


d'un complément circonstanciel, lui-même composé d'un
groupe nominal qui pourrait être suivi d'un autre verbe...

On peut multiplier ainsi de nombreux sous-groupes, mais pour


simplifier les choses et pour identifier sur qui ou sur quoi porte
l'action, on a regroupé tous ces éléments en Complément
d'Objet Direct (C.O.D.) ou Indirect (C.O.I.). Prenons des
exemples pour y voir plus clair.

Légende :

  _____ = groupe verbal.


  _____ = groupe sujet.
  _____ = groupe circonstanciel.
  _____ = adjectif.
  - Le chanteur du groupe métal, revêtu d'une grande cape
noire aux liserés rouges, avait à peine entamé le refrain de sa
chanson, que le public, qui était entassé dans la petite salle de
concert, était déjà électrisé par sa voix grave et puissante.

Que peut-on remarquer ? On peut déjà identifier deux groupes


sujets, et quatre groupes verbaux. Pour bien identifier les
sujets (qui fait quoi), on va poser la question suivante pour
chacun des verbes identifiés :

  - Qui est-ce qui est "revêtu d'une grande cape noire aux
liserés rouges" ? "Le chanteur du groupe métal"
  - Qui est-ce qui "avait à peine entamé le refrain de sa
chanson" ? "Le chanteur du groupe métal"
  - Qui est-ce qui "était entassé dans la petite salle de concert"
? "Le public"
  - Qui est-ce qui "était déjà électrisé par sa voix grave et
puissante" ? "Le public"

Voilà ! Maintenant que l'on sait qui fait quoi, on peut regarder
de plus près les groupes verbaux :

  - revétu d'une grande cape noire aux liserés rouges : Alors, à


l'intérieur de ce groupe verbal, on retrouve des adjectifs
(qualificatifs ici) et des noms communs (cape, liserés). Ils font
partie de ce qu'on appelle le Complément d'Objet Direct
(C.O.D.).

STOOOP ! Je ne comprends plus rien là ! C'est quoi ton


C.O.D. ? Il sert à quoi vu qu'on sait déjà qui est le sujet ?

Hé hé ! Bonne remarque ! On sait effectivement qui est le


sujet (ou les sujets) de la phrase, et le C.O.D. ou le C.O.I. sert
à identifier ce que fait le sujet. Donc le "quoi" dans "qui fait
quoi ?".

Et grâce au C.O.D. ou au C.O.I., on peut confirmer les


réponses aux questions "Qui est-ce qui ?". Quand une phrase
comporte une multitude de sujets et de verbes, on est bien
content de s'en servir pour ne pas se perdre ! De plus, ils
servent aussi à accorder correctement une phrase, mais nous
verrons cela quand il sera temps, dans le cours n°2 : les
accords.

D'accord, on sait précisément ce que fait le sujet, mais


pourquoi un C.O.D. ou un C.O.I. ? C'est quoi la différence ?
Pour faire simple, sachez que si on peut répondre à la question
"quoi ?", il s'agit d'un Complément d'Objet Direct(C.O.D.), et si
on peut répondre à la question "à quoi ou à qui ?", il s'agit
d'un Complément d'Objet Indirect(C.O.I.). Et si on ne peut
répondre à aucune de ces deux questions, on est sans doute
en présence d'un complément circonstanciel.

Sachez également que cette différence est surtout utile pour


les accords. Donc pour le moment, contentez-vous de savoir
les identifier, ça vous servira au moment où on abordera les
accords.

Donc continuons de découper notre exemple :

  - avait à peine entamé le refrain de sa chanson : Alors ici,


nous avons en plus du verbe avoir conjugué, un Complément
d'Objet Direct(C.O.D.). On peut répondre à la question "Le
chanteur du groupe métal avait à peine entamé quoi ? " Le
refrain de sa chanson.

  - était entassé dans la petite salle de concert : Je pense que


vous avez remarqué qu'un complément circonstanciel (de lieu)
s'est glissé dans ce groupe verbal. De plus, on ne peut pas
répondre à la question "le public était entassé quoi ou à
quoi ?" Cela ne veut rien dire. On est donc en présence d'un
complément circonstanciel.

  - était déjà électrisé par sa voix grave et puissante : Voici


encore deux autres adjectifs (qualificatifs) se rapportant au
nom commun "sa voix". Et là, nous sommes en présence
d'un... ? D'un... ? D'un complément d'agent !

C'est qui lui encore ? Il met des amendes ? Il va me demander


mes papiers ? 

Non ! Rassurez-vous. Il n'est pas bien méchant. Il s'agit de la


dernière forme possible que peut prendre un groupe verbal.
On le trouve quand la phrase est dite "passive". Exemples :

  - Le chat mange la souris : La forme de la phrase est active,


car directe.
  - La souris est mangée par le chat : La forme de la phrase est
passive, car le sujet principal (celui qui fait l'action) n'est pas
mis tout de suite en avant.

Donc dans notre exemple, on voit bien que c'est le public qui
est électrisé par la voix grave et puissante. La forme est bien
passive, et le complément d'agent est facilement
reconnaissable grâce à la préposition "par", qui introduit
toujours un complément d'agent.

Mais attention, il ne faut pas le confondre avec le complément


circonstanciel de moyen lui aussi introduit par, "par". L'astuce
pour ne pas les confondre, est de transformer la forme passive
de la phrase, à la forme active. Si on peut le faire, on est en
présence d'un complément d'agent, sinon c'est un complément
circonstanciel :

  - le public était électrisé par la voix grave et puissante --> la


voix grave et puissante electrisait le public : La transformation
fonctionne bien !

V. Majuscules, accents et ponctuation :

L'écriture française ne contient pas que les lettres de l'alphabet


pour nous permettre de faire des phrases. Il existe des signes
supplémentaires qui ont un rôle majeur à jouer dans la
compréhension d'une phrase.

Ces signes qui sont les majuscules, les accents et la


ponctuation, sont indispensables dans un texte. D'ailleurs, leur
absence peut carrément rendre une phrase incompréhensible.
On s'en rend bien compte quand on veut traduire une phrase
orale à l'écrit. Ces signes sont alors porteurs de sens et
permettent d'affiner la traduction.

1. Les majuscules

    On met une majuscule au début d'une phrase ou au


début de chaque vers dans une poésie. Cela nous sert à
indiquer quand commence une phrase.

    On met également une majuscule sur la première


lettre des noms propres, ce qui les distingue des noms
communs ou des adjectifs.

      - Pierre, Isabelle, Jacques...

Cependant, les noms communs se rapportant à une


nationalité ou à une région, prennent une majuscule,
ainsi que certains adjectifs liés à des noms
géographiques.

      - Un Français, un Sudiste, la mer Méditerranée,


l'Everest...

Attention toutefois, les noms se rapportant à une


nationalité, mais concernant la langue, ne prennent pas
de majuscules, comme les adjectifs :

      - Un cours de français. Le français n'est pas si difficile


! (noms communs désignant la langue)

      - Il a la nationalité française. (adjectif qui s'accorde


avec le nom "nationalité")

On met aussi une majuscule


à Monsieur ou Madame uniquement s'ils sont employés
seuls ou alors suivis d'un titre ou encore écrits en abrégé,
sauf si Monsieur ou Madame (ou Mademoiselle) sont
suivis d'un nom de famille, non abrégé.
      - Venez par ici Madame.
      - M. Durand arriva.
      - Monsieur le Président.
      - madame Dupond.

2. Les accents

    Ils se placent sur les voyelles et sont au nombre de


trois : l'accent aigu (é), l'accent grave(è, à, ù) et l'accent
circonflexe (â, ê, î, ô, û).

À quoi servent les accents ? On ne pourrait pas les


remplacer par un trait horizontal à la place, pour aller plus
vite ?

C'est vrai qu'il est facile de mettre un accent grave à la


place d'un accent aigu, ou d'oublier un accent circonflexe
là où il devrait être. Mais il ne faut pas oublier que les
accents servent avant tout à changer la prononciation de
la voyelle sur laquelle il est placé. Ce qui permet de faire
la différence entre deux mots qui s'écrivent pareil, mais
qui se prononcent différemment (les homonymes).
Ainsi, on ne met l'accent sur le e, que lorsqu'il termine la
syllabe :

      - été (é/té)
      - siècle (siè/cle)
      - respect (res/pect : ici le e est au milieu de la
syllabe et pas la la fin, donc on ne met pas d'accent.)
      - erreur (er/reur : même remarque que ci-dessus).
      - respectées (res/pec/tées : ici on considère que
le e féminin, et le s du pluriel, n'entraînent pas la
disparition de l'accent, et donc le e accentué termine bien
la syllabe).

En ce qui concerne l'accent circonflexe, il indique qu'une


lettre a disparu dans le mot au fil du temps (il se
traduisait auparavant par l'allongement de la voyelle).

      - château (castel).


      - piqûre (piquure).

De plus, comme pour l'accent grave, l'accent circonflexe


permet de distinguer des homonymes.

      - a/à, ou/où, la/là...

Maintenant, nous allons voir qu'en complément des


accents qui affectent la prononciation de la voyelle, il
existe d'autres signes qui permettent une meilleure
distinction entre les mots :

 Le trait d'union :

Il s'emploie dans les mots composés, dans les


nombres (au-dessous de cent), et devant
les ci, là quand il est associé à un nom ou un
pronom, et même quand il est associé à un
pronom, ou alors quand le sujet d'une phrase est
inversé si c'est un pronom, ou encore dans les
phrases impératives :

      - Un chien-assis (terme d'architecture).

Attention : différent d'un chien assis (groupe


nominal).

      - Un coq-à-l'âne (expression qui veut dire qu'en


parlant, on passe immédiatement d'un sujet à un
autre sans une relation logique).
Attention : Ne pas confondre avec un groupe
nominal dans une phrase, comme : "il prend soin de
tous ses animaux, de la brebis au cochon, du coq à
l'âne." 

      - Elle-même.
      - Celle-là.
      - Terre-neuve.
      - Ce bonbon-là.
      - Que voulez-vous ?
      - Regarde-la, dis-le-lui...

 La cédille :

elle se place sous la lettre c, mais uniquement


devant un o, un a, ou un u

      - Garçon, hameçon, caleçon, forçat, reçu...


      - Merci, ceci, cycle...

 L'apostrophe :

Elle se place derrière une consonne pour indiquer la


présence sous-entendue (cachée) du e ou du a. On
voit ainsi tout de suite à quel genre appartient le
mot sans alourdir sa prononciation.

      - L'(a)illumination de la pièce provenait


de l'(a)ouverture dans le plafond, d'(e)où on
entendait également l'(e)exotisme de la jungle
toute proche.

 Le tréma :
il sert à nous indiquer qu'il faut prononcer
séparément des lettres qui, sans lui, se
prononceraient en une seule fois :

      - Haie/haïe, Noël, héroïne...

Parfois, le tréma sert aussi à indiquer qu'on doit


prononcer la lettre précédente :

      - Aiguë, ambiguïté...

3. La ponctuation

Les signes de ponctuation sont absolument


indispensables pour à la fois structurer un texte, et
apporter des éléments supplémentaires d'information au
sens général d'une phrase.

Que trouve-t-on comme signes de ponctuation ? Il existe


le point (.), le point-virgule (;), la virgule (,), le point
d'exclamation (!), le point d'interrogation (?), les deux
points (:), les guillemets (""), les points de suspension
(...), les parenthèses () et le tirets (-).

Voyons comment s'en servir, et dans quel but :

 Le point :

il sert avant tout à isoler les phrases d'un texte. On


doit marquer une pause à la lecture d'un texte
lorsqu'on le rencontre. Il se place toujours à la fin
d'une phrase :
      - Il n'y avait pas un souffle de vent. Le bateau
refusait d'avancer sur la mer d'huile.

 Le point-virgule :

il a la même signification que le point, mais on s'en


sert lorsque l'on peut trouver une certaine relation
entre les deux phrases qu'il sépare. À l'oral on a une
pause moins importante que le point. À l'inverse du
point, on ne met pas de majuscule juste après :

      - Elle est venue dîner hier soir ; elle a peu


d'appétit.

 La virgule :

elle sert à isoler des groupes de mots mobiles à


l'intérieur d'une phrase, à éviter des ambiguïtés de
construction dans une phrase, ou à séparer les
termes d'une énumération :

      - Le matin, quand le temps le permet, on peut


voir le soleil se lever à l'Est. On peut voir ici que
tous les groupes de mots entre les virgules peuvent
changer de place dans la phrase sans que son sens
en soit changé.
      - L'artiste peint le matin / L'artiste peint, le
matin. Ici, on peut voir que sans la virgule, "le
matin" est le sujet de la peinture. Alors qu'avec la
virgule, on ne sait pas ce que l'artiste peint, mais on
sait qu'il peint le matin et pas à un autre moment de
la journée. 
      - La vallée était immense, verte, attirante. Dans
cet exemple, on sépare les énumérations par des
virgules.
 Le point d'exclamation et le point
d'interrogation :

On les utilise pour exprimer une exclamation ou une


interrogation directe. S'ils sont situés en fin de
phrase, ils sont suivis d'une majuscule, mais pas en
milieu de phrase :

      - Alors ! tu as vu le film ? C'est super, hein !

 Les deux points :

Ils servent à présenter ce qui vient d'être annoncé :

      - Je n'ai qu'une envie : manger !


      - Il commença à écrire sa liste de provisions :
du beurre, du pain, du chocolat.

 Les guillemets :

On s'en sert pour isoler un mot ou une expression


que le narrateur cite sans le prendre à son compte
(en général, les mots entre guillemets sont soit les
mots d'un autre ou de l'ironie de la part de
l'auteur) :

      - Il a juré au professeur connaître "toute" la


poésie par coeur.

 Les deux points et les guillemets :

On peut se servir des deux en même temps pour


insérer un discours direct dans un texte :

      - Il disait :"Si je pouvais avoir une bonne note à


mon prochain test de français, ça récompenserait
tout mon travail."

 Les points de suspension :

ils s'emploient pour noter qu'une phrase n'est pas


terminée parce qu'elle a été interrompue, ou parce
que le narrateur laisse imaginer la suite au lecteur :

      - "Je dois partir...


      - Dès maintenant, j'ai bien compris."
l'interrompit-il.
      - Il s'éloigna dans le brouillard... Ici on laisse le
lecteur imaginer une suite.

 Les parenthèses et les tirets :

Ils servent à encadrer un élément isolé à l'intérieur


d'une phrase. Ils correspondent le plus souvent à
des pauses de l'oral :

      - La moto (rouge et noire) roulait à vive


allure. Les parenthèses sont utilisées pour présenter
la couleur de la moto comme secondaire dans la
phrase.

      - Le tavernier (il etait en colère) s'approcha


de notre table. Les parenthèses sont utilisées ici
pour présenter une réflexion personnelle du
narrateur.

      - Le tavernier - un homme en colère


- s'approcha de notre table. Les tirets sont utilisés
pour présenter un élément considéré sur le même
plan que le sujet.

Ouf ! Voilà, c'est terminé pour la reconnaissance des éléments de la


phrase. Il y aurait encore beaucoup de choses à dire, car on est loin
d'avoir tout vu, mais vous avez ici l'essentiel de ce qu'il faut savoir
sur la constitution d'une phrase. Avec les exercices à venir, nous
aurons tout le loisir de revenir sur d'autres éléments tout aussi
intéressants et utiles.

Quels sont les différents types de phrases ?


La construction de la phrase française (autrement dit la syntaxe) obéit à des règles et
structures particulières. Les pages suivantes détaillent la structure de la phrase
française point par point.

Tu trouveras ici pour chaque type de phrase des explications simples et claires
accompagnées de nombreux exemples ainsi que des exercices pour t’entraîner. Il te
suffit de cliquer sur le type de phrase de ton choix.

La phrase affirmative simple


Tu trouveras ici des informations sur la phrase affirmative simple. Le français est une
langue où la place des mots est très importante : ceux-ci ne sont interchangeables que
dans des cas bien précis. L’ordre des mots, dans la phrase affirmative simple, est sujet
– verbe – complément.

Exemple :
Le chien attrape la balle.

La phrase négative
Les phrases négatives se forment avec ne … pas et d’autres adverbes de négation qui
sont toujours composés de deux éléments. Ces phrases ont une structure bien
particulière.

Exemples :
Je n’ai rien dit.
Je n’ai pas de temps.

La phrase interrogative
Il y a deux types d’interrogation : totale et partielle. Nous expliquons ici comment ces
phrases fonctionnent et donnons des informations sur les adjectifs et pronoms
interrogatifs.

Exemples :
Avez-vous faim ?
Quand partez-vous ?

Le discours indirect
Le discours indirect est employé pour rapporter les paroles qu’une personne a
prononcées. Le passage du discours direct au discours indirect entraîne des
changements (la subordination par la conjonction que, la suppression de la ponctuation,
le changement des pronoms, le changement des temps).

Exemple :
Il a raconté qu’il avait passé ses vacances en Suisse.

Les phrases complexes


Une phrase contenant deux ou plusieurs verbes conjugués est appelée phrase
complexe. Elle contient deux ou plusieurs propositions, à la différence de la phrase
simple qui ne contient qu’un seul verbe conjugué. Dans cette section du site, nous
passons d’abord en revue les trois catégories de propositions pour s’intéresser ensuite
aux différentes façons dont celles-ci peuvent être reliées entre elles et aux différents
types de subordonnées : propositions relative, complétives, circonstancielles,
conditionnelle et participiale.

Exemples :
Il veut savoir s’il est tard.
Lucas, que je connais depuis longtemps, est très drôle.
Les cheveux lavés, Suzanne saisit le sèche-cheveux et les ciseaux.

La phrase affirmative simple en français


– L’ordre des mots
 Quelle est la structure de la phrase affirmative simple ?
 Qu’est-ce que la mise en relief ?
 Où placer les compléments circonstanciels ?
  Exercices

Comment reconnaître une phrase affirmative simple ?


Une phrase affirmative permet, comme son nom l’indique, d’affirmer quelque chose.
Elle est employée pour raconter un événement, donner une opinion, une information,
une pensée, etc. à la forme positive, au contraire de la phrase négative.

La structure de la phrase affirmative simple est dans la plupart des cas la


suivante : sujet – verbe – complément. Le sujet est toujours placé devant le verbe.
Contrairement à d’autres langues, il n’est pas possible en français d’échanger la place
du sujet et du complément (le français, en effet, n’est pas une langue à déclinaisons.
Les déclinaisons permettent de faire porter aux mots une marque de leurs fonctions
dans la phrase. En français, seule la place du mot - et non le mot lui-même - indique sa
fonction).

Apprends les règles de construction de la phrase affirmative simple et l’ordre des mots
en français grâce à nos explications gratuites, simples et claires accompagnées de
nombreux exemples et teste tes nouvelles connaissances avec nos exercices.

Exemple
Le chien attrape la balle.
La place du sujet et la place du complément (COD) ne sont pas
interchangeables. Si on les intervertissait, on comprendrait :

La balle attrape le chien.


ANNONCE 

Quelle est la structure de la phrase affirmative simple ?


La structure la plus commune pour les différentes propositions au mode affirmatif
est sujet – verbe – complément. Si un complément d’objet direct (COD) et
un complément d’objet indirect (COI) se trouvent dans la même phrase, le COD est
souvent placé avant le COI.

Sujet Verbe COD COI


Sandrin
a montré le chemin à ses amis
e

Si le COD est complété par une proposition subordonnée relative le COI est placé avant
le COD.

Sujet Verbe COI COD Subordonnée


Elle a montré à ses amis le chemin qui mène à sa maison.

Lorsque le COD ou le COI est remplacé par un pronom, celui-ci se trouve juste avant le
verbe.

Exemples :
Elle me l’a montré. (COD, COI)
Elle le leur a montré. (COD, COI)

Faut-il placer le COD avant le COI ou l’inverse ? Cela dépend du pronom employé. Le


schéma suivant présente l’ordre dans lequel les pronoms doivent être employés :
COD/COI

Les compléments d’objet complètent toujours un verbe.

 COD = complément d’objet direct

L’action passe directement sur l’objet sans l’intermédiaire d’une préposition. On le


repère grâce aux questions qui/quoi (elle/il fait quoi) ?

 COI = complément d’objet indirect

L’action passe indirectement sur l’objet par l’intermédiaire des prépositions à et de. On


le repère grâce aux questions à qui/à quoi, de qui/de quoi (elle/il parle à qui/de qui).

Qu’est-ce que la mise en relief ?


Il est possible de mettre en relief certains éléments importants de la phrase grâce à des
structures particulières.

 C’est … qui …

Exemple :
Alex a mangé la dernière part de gâteau.
→ C’est Alex qui a mangé la dernière part de gâteau.
 Ce qui/ce que … c’est/ce sont …

Exemple :
Ces chaussures plaisent beaucoup à Julie.
Ce qui plaît beaucoup à Julie, ce sont ces chaussures.
 Répétition du sujet par un pronom
Exemple :
Françoise aime beaucoup nager.
Françoise, elle aime beaucoup nager.

Où placer les compléments circonstanciels ?


Il y a différents types de compléments circonstanciels : de lieu, de temps, de cause,
d’opposition, de but.

Les compléments circonstanciels peuvent être placés au début, au milieu ou à la fin de


la phrase.

Exemples :
Demain, Charles ira faire du vélo.
Charles ira demain faire du vélo.
Charles ira faire du vélo demain.

La place des compléments circonstanciels dépend du degré d’importance de ceux-ci.


L’élément placé en fin de phrase est en règle générale celui dont on souligne
l’importance.

Exemples :
Elle n’a pas pu aller au parc d’attraction à cause de sa jambe cassée.
À cause de sa jambe cassée, elle n’a pas pu aller au parc d’attraction.
Attention

La structure de la phrase peut être différente. Lorsqu’une phrase commence par aussi,


à peine, peut-être, sans doute, le verbe est placé avant le sujet.

Exemple :
Sans doute ne pleuvra-t-il pas demain.

La phrase affirmative simple – exercices


 Afficher les signes particuliers
 
 Affiche tes réponses fausses

Exercices
Choisis dans chaque case l’élément correct afin de construire une phrase bien
structurée.

Sujet Verbe COD COI

    

Construis des phrases en mettant dans l’ordre les éléments donnés.

1. les pommes/je préfère/aux poires


→ 
2. à sa cousine/écrit/Julie/une lettre
→ 
3. raconte/à sa sœur/une histoire/Pascal
→ 
4. beaucoup de livres/prête/à ses lecteurs/la bibliothèque
→ 
5. cache/l'immeuble jaune/à notre maison/le soleil
→ 
    

Complète les phrases en mettant dans l’ordre les éléments donnés.

1. Les grands-parents font souvent (aux petits-enfants/des cadeaux) 


2. Julie a présenté (un exposé sur son animal préféré/à sa classe) 
3. Eric et Julie montrent (le jeu qu’ils ont appris en vacances/aux voisins) 
4. Amandine a donné (à Georges/une claque qui lui a fait mal) 
5. Internet offre (au journalisme/de nouveaux moyens) 
La phrase négative simple en français –
L’ordre des mots
 Quelle est la structure de la phrase négative simple ?
 Quelles sont les autres constructions négatives ?
  Exercices

Comment reconnaître une phrase négative simple ?


Une phrase négative permet de nier quelque chose, d’indiquer qu’un événement n’a
pas lieu ou que l’on n’est pas d’accord avec quelqu’un. On forme généralement les
phrases négatives en français avec ne … pas. Une importance particulière doit être
accordée à l’ordre des mots.

Apprends à construire la négation en français grâce à nos explications simples et


claires accompagnées de nombreux exemples. Tu pourras ensuite tester tes nouvelles
connaissances avec nos exercices.

Quelle est la structure de la phrase négative simple ?


ne … pas

On construit la négation le plus souvent avec ne … pas. Le verbe conjugué se trouve


entre ces deux termes.

participe
Sujet ne verbe conjugué pas COD COI
passé
Elle ne montre pas le chemin à ses amis.
Elle n’ a pas montré le chemin à ses amis.

Lorsque les compléments d’objet sont remplacés par des pronoms, les règles sont les
mêmes que pour la phrase affirmative simple :

 le pronom complément d’objet direct est placé devant le verbe


 l’ordre dans lequel les pronoms se suivent dépend de ces mêmes pronoms
(voire le schéma)

Exemple :
Elle ne me l’a pas montré.
Info
Il y a élision de la lettre e dans le terme ne devant les voyelles (a, e, i, o, u, y) et
le h muet.

Exemples :
Il n’a pas vu le ballon.
Nous n’entendons rien ici !
N’habitue pas les enfants au sucre !

Quelles sont les autres constructions négatives ?


Ne peut être combiné avec des adverbes ou des mots indéfinis afin d’exprimer diverses
nuances de sens.

 ne … personne

Exemple :
Je ne vois personne dans la rue.
 ne … rien

Exemple :
Il n’y a rien de plus beau.
 ne … jamais (négation de toujours, souvent, quelquefois, parfois)

Exemple :
Il n’y a jamais de fumée sans feu.
 ne … plus (négation de encore et toujours)

Exemple :
Léa n’habite plus à Strasbourg.
 ne … aucun

Exemple :
Je ne connais aucun bon dentiste.
Info
Lorsque l’on utilise le déterminant indéfini  aucun (accordé en genre avec le nom qu’il
complète toujours mis au singulier) à la place de l’article partitif  de, la négation est
renforcée.

Exemple :
Malheureusement, Pierre n'a pas d’amis.
Malheureusement, Pierre n'a aucun ami.

La phrase négative simple – exercices


 Afficher les signes particuliers
 
 Affiche tes réponses fausses
    

Exercices
Choisis la construction négative correcte.

1. - Que penses-tu de cette robe ?


- Elle   me plaît   .
2. Sylvie est étonnée, elle   avait   vu un homme aussi grand.
3. Il   y a   dans la maison.
4. Émilie   aime   les bonbons.
5. Émilie   aime   bonbon.
6. Tu parles trop vite, je   comprends   .
    

Transforme les phrases affirmatives en phrases négatives. L’objet de la négation est la


partie soulignée.

ne… pas (2x), ne… jamais, ne… plus, ne… aucun (facultatif)

1. Ma sœur chante bien.
→ 
2. L’arbre a encore des feuilles.
→ 
3. Le gardien est toujours là.
→ 
4. J’ai une amie.
→ 
5. Tu ris gaiement.
→ 

La phrase interrogative en français –


L’ordre des mots
 Question avec intonation montante
 Question avec est-ce que
 Question avec inversion du sujet – l’interrogation totale
 Question avec inversion du sujet – l’interrogation partielle
 Quels sont les mots interrogatifs souvent employés  ?
 L’interrogation indirecte
  Exercices

Qu’est-ce qu’une phrase interrogative ?


Les phrases interrogatives permettent de poser des questions. En français, il y a trois
formes et deux types de phrases interrogatives. Elles se terminent par un point
d’interrogation.

Les trois formes de l’interrogation sont :

 intonation
 est-ce que... + forme affirmative
 inversion du sujet

Les types d’interrogation sont l’interrogation totale et l’interrogation partielle.

Apprends comment construire des phrases interrogatives en français et les principaux


mots interrogatifs avec nos explications simples et claires accompagnées d’exemples.
Tu pourras ensuite tester tes nouvelles connaissances avec nos exercices.

Exemple
- Bonjour Julie ! Comment vas-tu  ?
- Bien, merci ! Je vais au cinéma.
- Qu’est-ce que tu vas voir  ?
- Un film d’action. Tu aimes aller au cinéma  ?
- Beaucoup ! Est-ce que je peux venir avec toi  ?
- Si tu veux. Veux-tu acheter du pop-corn  ?

ANNONCE 

Question avec intonation montante


C’est la forme la plus simple de l’interrogation, utilisée dans le langage familier. La
place des mots ne varie pas de celle de la phrase affirmative. Seule l’intonation (la voix
monte) permet de reconnaître qu’il s’agit d’une question.

Exemple :

Tu aimes aller au cinéma. → Tu aimes aller au cinéma ?

Question avec est-ce que


Les questions construites avec est-ce que sont généralement employées à l’oral, elles
relèvent de la langue courante. La structure de la phrase reste la même : est-ce que +
phrase affirmative (sujet – verbe – complément). Cette forme d’interrogation peut être
employée avec (interrogation partielle) ou sans mot interrogatif (interrogation totale).

 sans mot interrogatif


Exemple :

Est-ce que je peux venir avec toi ?


 avec mot interrogatif
Mot est-ce
Préposition Sujet Verbe Complément
interrogatif que

Où est-ce que tu vas ?


Mot est-ce
Préposition Sujet Verbe Complément
interrogatif que

De quoi est-ce que le film parle ?

Avec qui est-ce que tu vas au cinéma ?

Comment est-ce que vous trouvez le film ?

Info

Lorsque l’interrogation porte sur le sujet du verbe (avec qui ou que), il faut


employer est-ce qui.

Exemple :

Qui est-ce qui t’accompagne au cinéma ?

Qu’est-ce qui t’a plu dans ce film ?

Question avec inversion du sujet – l’interrogation totale


L’interrogation totale se construit sans mot interrogatif. Ces questions appellent la
réponse oui ou non.

 Le sujet et le verbe conjugué sont intervertis et reliés par un tiret. Les autres


compléments sont placés dans le même ordre que celui de la phrase affirmative simple.

Exemple :

Tu veux acheter du pop-corn.
→ Veux-tu acheter du pop-corn ?
 Si le verbe se termine par une voyelle et le sujet commence par une voyelle, on ajoute
un t entre ces deux éléments (relié à eux par des traits d’union).

Exemples :

Viendra-t-elle avec nous ?


Éric aime-t-il les films romantiques ?
 Si le sujet est un nom, il se trouve comme dans la phrase affirmative en tête de phrase.
On ajoute alors derrière le verbe le pronom personnel correspondant.

Exemple :
Vont-ils au cinéma ?
→ Les enfants vont-ils au cinéma ?

Question avec inversion du sujet – l’interrogation partielle


L’interrogation partielle porte sur un élément de la phrase. On construit ces questions
avec un mot interrogatif qui remplace l’élément sur lequel porte l’interrogation.

 Lorsque l’interrogation porte sur un complément accompagné d’une préposition,


celle-ci est placée directement devant le mot interrogatif.

Exemples :

Avec qui vas-tu au cinéma ?

Pour qui est le pop-corn ?


 Le sujet et le verbe conjugué sont intervertis (le verbe suit le mot interrogatif).

Exemples :

Où se trouve le cinéma ?

Quand commence le film ?

Qui as-tu invité ?
 Si le sujet est un nom, il est placé devant le verbe. On ajoute alors le pronom
personnel correspondant derrière le verbe.

Exemples :

Pourquoi va-t-elle seule au cinéma ?


→ Pourquoi Juliette va-t-elle seule au cinéma ?

Où sont-ils allés ?
→ Où les enfants sont-ils allés ?
 Avec les mots interrogatifs que ou qu’ le sujet n’est pas répété par le pronom personnel.

Exemples :

Que veut voir Juliette en premier ?

Qu’a vu ton amie au cinéma ?


 Si l’interrogation porte sur le sujet, la structure de la phrase est la même que celle de la
phrase affirmative. Les mots interrogatifs qui (pour une personne) et que (pour une
chose) remplacent le sujet. Le verbe est alors toujours conjugué à la troisième personne
du singulier.

Exemple :

Qui joue dans ce film ?

Quels sont les mots interrogatifs souvent employés ?


Mot Emploi Exemples
interrogatif (question portant sur …)
 Qui t’a donné le livre ? -
qui  sujet L’instituteur.
 COD  Qui avez-vous vu ? - Notre
entraîneur.

à qui  À qui as-tu donné le livre ?


 COI
- À mon amie.
 Qu’est-ce ? - Un téléphone
 sujet ou complément lorsqu’il ne portable.
que/qu' s’agit pas d’une personne  Qu’avez-vous vu ? - Un arc-
 activité en-ciel.
 Que fais-tu là ? - Je lis.
quoi  dans une phrase sans verbe conjugué  Quoi faire ?

 à quoi
 de  À quoi penses-tu ?
quoi  De quoi parles-tu ?
 après une préposition dans les
 avec  Avec quoi plantes-tu tes
interrogations portant sur une chose
quoi clous ?
inanimée
 sur  Sur quoi est-il monté pour
quoi réparer la lampe ?
 …
 Où est la gare ? - Tout près
où  lieu - position d’ici.
 lieu - direction/destination  Où allez-vous ? - Nous
allons à la gare.

d'où  D’où viens-tu ? - Je viens


 lieu - provenance
d’Allemagne.

quand  Quand avez-vous petit-


 temps (un moment)
déjeuné ? - À 7 heures.
comment  manière  Comment vas-tu ? - Bien.
Mot Emploi Exemples
interrogatif (question portant sur …)
 Pourquoi arrives-tu si
tard ? - Parce que le train a
pourquoi  raison pour un fait, une action eu du retard.
 but d’une action  Pourquoi veux-tu
apprendre le karaté ? -
Pour me défendre.

quel (quelle,  choix


 Quelle voiture te plaît ? - La
quels…)  voir les déterminants et pronoms
rouge.
interrogatifs
 choix (remplacement)
lequel  Voici deux trousses.
 voir les déterminants et pronoms
Laquelle veux-tu ?
interrogatifs

combien  Combien de bougies as-tu


 nombre/quantité
sur ton gâteau ?
Info

Lequel et quel s’accordent en genre et en nombre avec le nom auquel ils se rapportent.

Exemples :

quel vélo – quels vélos

quelle chaussure – quelles chaussures

La phrase interrogative – exercices


 Afficher les signes particuliers
 
 Affiche tes réponses fausses
    

Exercices
Trouve le mot interrogatif correct.

1.  a acheté ce CD ? - Marina.


2.  est ta nouvelle voiture ? - Rouge avec de grandes roues.
3.  avez-vous mangé à la cantine ? - Des frites.
4.  es-tu triste ? - Parce que mon frère me manque.
5.  veux-tu partir ? - Après le repas.
    

L’interrogation totale – Crée des questions auxquelles on peut répondre par oui ou non.


Conjugue les verbes au présent.

1. (Tu/avoir/faim) 
2. (Nous/ressembler/à nos parents) 
3. (Elle/rentrer/tard) 
4. (Ils/aimer/la purée de banane) 
5. (Vous/attendre/le bus) 

L’interrogation partielle – Pose des questions portant sur la partie soulignée de la


phrase affirmative.

1. Les enfants aiment les animaux. 


2. Ils s’entraînent dans la cour. 
3. Ce bouquet est pour Maman. 
4. Le film commence à 20 heures. 
5. Le pâtissier fait les meilleurs gâteaux. 

Le discours indirect en français


 Comment passer du discours direct au discours indirect ?
 Phrases affirmatives
 Phrases interrogatives
 Ordres/demandes
  Exercices

Qu’est-ce que le discours indirect ?


Lorsque l’on rapporte des paroles prononcées par quelqu’un, il est rare qu’on les
retranscrive mot pour mot - on emploie le discours indirect.
Le discours indirect permet de restituer le contenu d’un discours tout en changeant la
forme de celui-ci. Il est introduit par des verbes de déclaration ou d’opinion. Les verbes
introducteurs peuvent permettre de nuancer le discours rapporté.

Exemples :
Il dit …
Elle annonce …
Il affirme …
Elle demande …
Il s’exclame …
Elle raconte …
Il explique …
Elle prétend …
Il expose …
Elle croit …
Il juge …
Elle répond …

Apprends à utiliser le discours indirect en faisant attention à la concordance


des temps avec nos explications simples et détaillées, nos exemples et nos exercices.

Exemple

Amandine est dans le café où Jean travaille. Il lui raconte la


chose suivante : « J’ai vu une animatrice de télé. Elle est
venue ici hier et a mangé une glace. Je l’attendrai demain. »

Une semaine plus tard, Amandine téléphone à une amie :


« J’ai vu Jean au café il y a quelques jours. Il a dit qu’il
avait vu une animatrice de télé. Il a raconté  qu’elle était
venue au café le jour précédent et qu’elle avait mangé une
glace. Il a dit qu’il l’attendrait le lendemain. »

ANNONCE 
Comment passer du discours direct au discours
indirect ?
La transformation du discours direct en discours indirect entraîne des changements
grammaticaux :

 modification des pronoms

Exemple :
Il a dit : « J’ai vu une animatrice de télé. »
→ Il a dit qu’il avait vu une animatrice de télé.
 modification des verbes : utilisation de la 3e personne à la place de la
1re personne, concordance des temps (voir ci-dessous)

Exemple :
Il a dit : « Je l’attendrai demain. »
→ Il a dit qu'il l’attendrait le lendemain.
 modification des marqueurs de temps, si besoin

Exemple :
Il a dit : « Elle est venue ici hier. »
→ Il a dit qu’elle était venue le jour précédent au café.

Concordance des temps

Si le verbe de la phrase introductive est au présent (par exemple il raconte), les temps


du discours restent les mêmes. Dans certains cas il faut changer la personne du verbe
(1re personne → 3e personne).

Exemple :
Il raconte : « Je pense à elle depuis hier. »
→ Il raconte qu’il pense à elle depuis hier.

Si le verbe de la phrase introductive est à un temps du passé (par exemple il racontait),


il y a modification des temps du discours. Le tableau suivant présente les règles de la
concordance des temps :

Discours direct Discours indirect


Présent Imparfait
Discours direct Discours indirect
Passé composé/passé
Plus-que-parfait
simple
Imparfait Imparfait/plus-que-parfait
Futur simple Conditionnel présent
Futur antérieur Conditionnel passé
Impératif Subjonctif présent
Conditionnel présent Conditionnel présent
Conditionnel passé Conditionnel passé
Exemples :
Il a raconté : « Elle a été très aimable avec … »
→ Il a raconté qu’elle avait été très aimable avec lui.
Il a affirmé : « Un jour, je serai animateur de télé. »
→ Il a affirmé qu’un jour il serait animateur de télé.

Phrases affirmatives
Les phrases affirmatives sont introduites par la conjonction de
subordination  que (qu’ devant une voyelle) au discours indirect.

Exemple :
Il a dit : « Je l’ai reconnue tout de suite. »
→ Il a dit qu’il l’avait reconnue tout de suite.

Phrases interrogatives
Les phrases interrogatives sont introduites par un mot interrogatif au discours
indirect comme au discours direct.

Exemple :
J’ai demandé : « Comment était-elle ? »
→ J’ai demandé comment elle était.

Dans le cas d’une interrogation totale (réponse par oui ou non), la question indirecte est


introduite par si.
Exemple :
J’ai demandé : « T’a-t-elle donné un pourboire ? »
→ J’ai demandé si elle lui avait donné un pourboire.

(voir aussi l’interrogation indirecte)

Ordres/demandes
Pour exprimer l’ordre ou la demande, on utilise l’infinitif au discours indirect. On
souligne souvent l’invitation à faire quelque chose par l’emploi
du verbe introducteur demander.

Exemple :
Il m’a dit : « Ne sois pas si curieuse ! »
→ Il m’a dit/demandé de ne pas être si curieuse.

Le discours indirect – exercices


 Afficher les signes particuliers
 
 Affiche tes réponses fausses
    

Exercices
Les phrases suivantes ont été transposées au discours indirect.
Trouve le pronom ou l’article correct.

1. Henriette : « Je suis malade ! »


→ Henriette dit   est malade.
2. André : « Pourquoi Henriette pleure-t-elle ? »
→ André demande pourquoi   pleure.
3. Les enfants : « Un jour, nous serons grands. »
→ Les enfants disent qu'un jour   seront grands.
4. Madame Primevère m’a dit : « Ton gâteau à la crême est délicieux. »
→ Madame Primevère a dit que   gâteau à la crême était délicieux.
5. J’ai répondu : « Cela me fait plaisir ! »
→ J’ai répondu que cela   faisait plaisir.
    

Transpose les phrases suivantes au discours indirect.

1. Julie a affirmé : « Je suis bonne en maths. »


→Julie a affirmé 
2. Nous confirmons : « Le postier est passé à neuf heures. »
→ Nous confirmons   à neuf heures.
3. L'institutrice a raconté : « Autrefois, j’aimais les bonbons. »
→ L'institutrice a raconté 
4. Le maire explique : « La ville est sous le choc. »
→Le maire explique 
5. Les enfants ont répondu : « Nous n’aimons pas la cantine. »
→ Les enfants ont répondu 

Transforme ces questions en interrogations indirectes.

1. La maman demande à l’enfant : « T’es-tu lavé les mains ? »


→ La maman demande à l’enfant 
2. L'instituteur a demandé : « Quand Napoléon est-il mort ? »
→ L'instituteur a demandé 
3. Juliette a demandé à ses amies : « Pourquoi pleurez-vous ? »
→ Juliette a demandé à ses amies 
4. Ma sœur me demande tous les jours : « Veux-tu jouer aux cartes ? »
→ Ma sœur me demande tous les jours 
5. Le contrôleur demanda au voyageur : « À quelle station descendrez-vous ? »
→ Le contrôleur demanda au voyageur 

L’interrogation indirecte en français


 Quelle est la structure de l’interrogation indirecte  ?
 Quand introduire l’interrogation indirecte par si  ?
 Doit-on utiliser un point ou un point d’interrogation  ?
 Comment passer de l’interrogation directe à l’interrogation indirecte  ?
 Concordance des temps
  Exercices

Qu’est-ce que l’interrogation indirecte ?


L’interrogation indirecte permet d’introduire une question dans une phrase, de rapporter
des propos interrogatifs. Elle est souvent introduite, entre autres, par les formules
suivantes :

Exemples :

Je ne sais pas …

Il demande …

Je ne comprends pas …

Elle voudrait savoir …

Pouvez-vous me dire … ?

Je ne te dis pas …

Voici …

Voilà …

Passer de l’interrogation directe à l’interrogation indirecte provoque des changements


grammaticaux et de ponctuation :
- la subordination par la conjonction si ou par un mot interrogatif (quand, pourquoi,
comment, etc.)
- la suppression de la forme interrogative (place des mots, ponctuation)
- des changements de temps et de pronoms personnels

Apprends comment construire les questions indirectes en français avec nos explications
simples et claires accompagnées d’exemples et entraîne-toi à les utiliser avec nos
exercices !

Quelle est la structure de l’interrogation indirecte ?


La structure de l’interrogation indirecte est différente de l’interrogation directe -
le sujet et le verbe ne sont pas intervertis. Le mot interrogatif est donc suivi de la même
structure que celle de la phrase affirmative simple : sujet – verbe – complément.

Dans les questions indirectes le sujet est donc précédé du mot interrogatif.

Exemple :

Quand a-t-il du temps ? → Je ne sais pas quand il a du temps.

L’inversion est pourtant fréquente lorsque le sujet est un nom (et non un pronom) et que
le verbe n’a pas de complément.
Exemple :

Où est la station de métro ? → Je vais lui demander où est la station de métro.

Quand introduire l’interrogation indirecte par si ?


L’interrogation totale (appelant la réponse oui ou non), c’est-à-dire une question sans
mot interrogatif, est introduite par si.

Exemple :

Vient-elle demain ? - Il demande si elle vient demain.


Info

Il y a élision de si (s’) devant les pronoms personnels il et ils.

Exemple :

Je ne sais pas s’il est content.

Doit-on utiliser un point ou un point d’interrogation ?


Lorsqu’il s’agit d’une interrogation indirecte, on supprime le point d’interrogation et on
utilise un point à la place de celui-ci. Le point d’interrogation ne reste que si la question
indirecte est comprise dans une question directe.

Exemple :

Pouvez-vous me dire comment s’appelle cette rue ?

Comment passer de l’interrogation directe à


l’interrogation indirecte ?
La transformation de l’interrogation directe en interrogation indirecte entraîne des
changements grammaticaux  :

 modification des pronoms

Exemples  :
Il demande à sa mère : « As-tu vu l’animatrice de télé ? »
→ Il demande à sa mère si elle a vu l’animatrice de télé.

Sandrine demande à Paul : « As-tu vu mon parapluie ? »


→ Sandrine demande à Paul s’il a vu son parapluie.
 modification des verbes. Ici: utilisation de la 3e personne à la place de la 2re personne,
concordance des temps (voir ci-dessous)

Exemple :

Elle demande à son collègue : « Veux-tu manger à la cantine avec moi ? »


→ Elle demande à son collègue s’il veut manger à la cantine avec elle.
 modification des marqueurs de temps, si besoin

Exemple  :

Il demanda : « Est-elle venue ici hier ? »


→ Il demanda si elle était venue au café le jour précédent.

Concordance des temps

Si le verbe de la phrase introductive est au présent (par exemple il demande), les temps


du discours restent les mêmes. Dans certains cas il faut changer la personne du verbe
(1re personne → 3e personne).

Exemple  :

Il se demande : « Est-ce que je suis bien habillé ? »


→ Il se demande s’il est bien habillé.

Si le verbe de la phrase introductive est à un temps du passé (par exemple il demanda),


il y a modification des temps du discours. Le tableau suivant présente les règles de la
concordance des temps  :

Discours direct Discours indirect

Présent Imparfait

Passé composé/passé simple Plus-que-parfait

Imparfait Imparfait/plus-que-parfait

Futur simple Conditionnel présent


Discours direct Discours indirect

Futur antérieur Conditionnel passé

Impératif Subjonctif présent

Conditionnel présent Conditionnel présent

Conditionnel passé Conditionnel passé

Exemples  :

Il a demandé : « Est-ce qu’elle est fachée contre moi ? »


→ Il a demandé si elle était fachée contre lui.

Elle s’est demandé : « Serai-je riche un jour ? »


→ Elle s’est demandé si elle serait riche un jour.

L’interrogation indirecte – exercices


 Afficher les signes particuliers
 
 Affiche tes réponses fausses
    

Exercices
Crée des questions indirectes introduites par un mot interrogatif.

1. Comment s’appelle-t-il ?
→ Je ne sais pas 
2. Où as-tu acheté cette robe ?
→ Je ne sais plus 
3. Quand viendra-t-il nous rendre visite ?
→ Il n’a pas dit 
4. Pourquoi pleure-t-elle ?
→ Je ne peux pas dire 
5. Qui vient à la fête ?
→ Je ne te dis pas 

Crée des questions indirectes introduites par si.


1. Les magasins sont-ils ouverts le dimanche ?
→ Je ne sais pas 
2. La famille Meyer est-elle en vacances ?
→ Je me demande 
3. A-t-il fumé ?
→ Je ne te révèle pas 
4. Parlent-ils de nous ?
→ Je ne comprends pas 
5. Est-ce bien ou mal ?
→ Je ne veux pas juger 

Construis des questions indirectes correspondant aux questions posées directement.

1. Pourquoi veut-il apprendre le judo ?


→ Ne me demande pas 
2. Nous a-t-elle vus ?
→ Je ne sais pas 
3. Sont-ils déjà rentrés ?
→ Je n’ai pas encore vérifié 
4. Comment fonctionne cette machine ?
→ Je ne sais pas non plus 
5. Qui est arrivé ?
→ Je te demande 
 Vérifier les réponses

Vous aimerez peut-être aussi