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C et article concerne les méthodes les plus importantes qui ont été dévelop-
pées à c e jour pour alléger les m atériaux de c onstruction à bas e de
ciment (bétons, mortiers), y c ompris les dernières avancées en matière de
recyclage des déchets de polymères incorporés dans les liants cimentaires des
matériaux construction.
Traditionnellement, un mortier ou un béton peuvent être allégés en y
incluant de l’air, ou en additionnant des matériaux légers comme les argiles, la
perlite et la vermiculite expansée. D’autres méthodes visent aussi à recycler
divers produits comme le ver re, le liège et le papier, et à les ajouter de
diverses manières dans les matériaux de construction comme le béton ou les
7 - 2013
çant les granulats légers traditionnels par des granulats de polymères légers,
partiellement ou complètement en fonction de leur densité et de leur résis-
tance mécanique, et cela, afin de réduire le problème de l’élimination des
En accord avec la prise de conscience croissante vis-à-vis de sulfate de cuivre et le citrate de potassium ou de sodium, afin de
l’utilisation de matériaux « durables » (c’est-à-dire développés fournir des caractéristiques améliorés de résistance, la dureté, et
dans le cadre d’un développement durable), il existe aussi d’autres une meilleure isolation (cf. brevet d’invention ES2331043 B1).
types de granulats légers non transformés comme :
– d’une part, les composés issus de la biomasse : les granulats
de liège, la paille de certaines céréales ou les copeaux de bois [8] ; 2.2 Granulats légers à base de déchets
– et d’autre part, les matières organiques synthétiques comme industriels
les polymères (polyéthylène [9], polystyrène expansé [10], polyé-
thylène téréphtalate (PET) [11], polyuréthane [12]). 2.2.1 Liège naturel
Le liège est un matériau léger provenant de l’écorce du chêne-
liège et dont la composition massique chimique principale
2. Granulats allégés utilisés comprend la subérine (40 %), la lignine (22 %), l’hémicellulose
et bétons
cellulaire, sont une faible conductivité thermique, une bonne
absorption acoustique et une imperméabilité élevée vis-à-vis de
l’eau [19].
En ce qui concerne l’usage de ce matériau dans les matériaux de
2.1 Granulats légers traditionnels construction à base de ciment, de récents articles montrent
l’impact des granulats de liège lorsqu’ils sont utilisés pour rempla-
cer le sable ou les graviers. Ainsi, il est vérifié que la taille des gra-
2.1.1 Argile expansée nulats, comme l’humidité et l’âge du liège peuvent influencer les
propriétés mécaniques [20], la résistance à la chaleur et la perméa-
Ce granulat léger est obtenu en soumettant les argiles à un pro- bilité à l’eau [21], [22].
cédé de cuisson à haute température (1 200 °C), pour les transfor-
mer en granulats sphériques, poreux et de faible densité.
L’intérieur de cette argile expansée est composé de cellules, issues 2.2.2 Verre cellulaire
de la formation de microbulles d’air. Cette microstructure confère
De nombreuses recherches ont été effectuées pour utiliser du
un grand pouvoir isolant, ce qui en fait un matériau idéal pour une
verre dans les matériaux de construction tels que le béton et les
utilisation dans les éléments d’isolation, dans les blocs légers et le
mortiers. Ainsi, en raison de leur composition chimique (silice et
bâtiment préfabriqué [13]. L’argile expansée a été largement utili- carbonates de sodium et de calcium qui conduisent après chauf-
sée dans la fabrication des bétons et mortiers allégés, résolvant fage à la formation d’un réseau amorphe d’oxydes de calcium et
ainsi les problèmes majeurs de poids du matériau et réduisant de sodium), les verres traditionnels peuvent être considérés
aussi sensiblement sa conductivité thermique [14], [15]. comme des ajouts de type pouzzolane, très fréquents et appropriés
dans la fabrication des matériaux comprenant des liants cimen-
2.1.2 Perlite expansée taires.
Il existe ainsi des matériaux de construction ayant un fort degré
Les silicates minéraux volcaniques sont utilisés avec une granu- de remplacement des granulats par le verre (jusqu’à 20 %) et mon-
lométrie appropriée et après avoir été chauffés à des températures trant des résultats très favorables en termes de granulométrie
comprises entre 900 et 1 200 °C. Lors de ce processus, l’eau piégée contrôlée, d’activité pouzzolanique, de temps de prise, d’absorp-
est alors transformée en vapeur et le silicate se dilate alors jusqu’à tion d’eau, de rhéologie et de durabilité. Des travaux confirment
20 fois son volume initial. Le nom de perlite est dû au fait que les ainsi que la poudre de verre peut contribuer efficacement au déve-
microbilles créées ressemblent à des perles lorsqu’elles sont loppement durable dans le domaine de la construction [23], [24].
observées avec un microscope à faible grossissement. D’autres études sont basées sur le recyclage des déchets prove-
Cette transformation occasionne des caractéristiques très appro- nant du démantèlement des tubes cathodiques en verre pilé et des
priées pour une utilisation en tant que granulats légers dans le anciens écrans de télévision qui pose un problème environnemen-
béton, le mortier et le plâtre, notamment des propriétés amélio- tal, en raison de leur forte teneur en plomb. Plusieurs chercheurs
rées d’isolation thermique et acoustique [16]. ont utilisé les propriétés intrinsèques de ces verres pour réaliser
des mortiers ayant une forte résistance mécanique, un fort degré
d’isolation et un haut de degré de protection vis-à-vis des radia-
2.1.3 Vermiculite expansée tions et des rayons X. Néanmoins, l’inconvénient de ces mortiers
est de présenter un fort retrait [25], [26].
La vermiculite est un minéral de la famille des micas, composé
principalement de silicates hydratés d’aluminium et de magné-
sium. Les mortiers allégés plus traditionnels incorporent la vermi- 2.2.3 Papier recyclé
culite expansée. Celle-ci est fabriquée via le simple procédé de
Les éthers de cellulose sont couramment utilisés comme additifs
chauffage du minerai dans un four à environ 800 °C, température à pour améliorer la qualité des matériaux de construction cimen-
laquelle le minéral est laminé et se dilate jusqu’à augmenter entre taires. Les mortiers ainsi additionnés présentent des propriétés
20 et 30 fois son volume initial par évaporation de l’eau contenue améliorées à l’état frais, telles que la rétention d’eau, la mise en
dans le minéral. Les feuillets formés, issus de ceux du mica, agis- œuvre et l’ouvrabilité [27].
sent comme de minuscules « miroirs » qui réfléchissent le rayon-
nement thermique un peu comme les ondes sonores, ce qui donne Dans ce contexte, des études ont été menées pour introduire
au mortier des propriétés améliorées en termes d’absorption dans les mortiers et les bétons ces déchets relativement minces,
homogènes et ayant une stabilité thermique et mécanique intéres-
acoustique, d’isolation thermique et d’ignifugation [17].
sante [28]. De même, des travaux ont concerné l’utilisation des
Enfin, de nouvelles techniques se développent actuellement boues résiduelles de l’industrie du papier pour remplacer partielle-
pour mélanger la vermiculite au mortier, notamment en incorpo- ment le ciment dans des bétons et mortiers qui deviennent alors
rant d’autres additifs tels que l’acide citrique, l’acide tartrique, le plus faciles à mettre en œuvre mais aussi plus perméables [29].
2.3 Matériaux incluant des granulats à sa principale utilisation fut son emploi comme emballage rigide,
de polymère recyclé grâce à son imperméabilité vis-à-vis de l’eau et de l’oxygène, pour
produire des bouteilles contenant des boissons, telles que l’eau
minérale et les boissons gazeuses.
2.3.1 Pourquoi des matériaux cimentaires Les résultats des études où les déchets de bouteilles PET ont été
avec polymères ? employés dans une matrice de mortier, ont montré que l’augmen-
tation de la proportion de PET dans la formulation diminuait la
Le concept de modifier la formulation de matériaux de construc- densité, augmentait les propriétés d’isolation thermique mais
tion par des polymères afin d’obtenir des matériaux aux propriétés réduisait aussi la résistance mécanique à la flexion [37].
améliorées ou mieux adaptées à leur usage n’est pas nouveau,
puisque le développement de ces composés a commencé au cours
des 70 dernières années. En conséquence, divers composés ont 2.3.4 Polyéthylvinylacétate d’éthyle
été développés qui sont maintenant devenus des matériaux de (copolymères EVA)
construction légers très populaires en raison de leur rapport coût-
performance intéressant [30]. Ce polymère résulte de la copolymérisation d’éthylène et d’acé-
tate de vinyle durant une réaction d’activation où se forment des
L’utilisation de matériaux modifiés par l’incorporation de polymè- radicaux libres à des températures et des pressions élevées.
res a connu une forte croissance ces dernières années lors de la
construction de bâtiments, de ponts, d’installations industrielles et Des études utilisant le copolymère EVA comme granulats dans
lors de la réparation d’infrastructures vieillissantes de génie civil. Les les matériaux de construction sont très récentes et montrent une
applications vont ainsi des structures composites et hybrides dans amélioration des performances du béton bitumineux [38]. Par la
des environnements corrosifs à des applications sous forme de fibres suite, les études sur les bétons isolants légers comprenant des
pour la réparation et le renforcement des structures existantes [31]. résidus d’EVA ont permis de vérifier que le granulat recyclé per-
mettait d’abaisser les niveaux de bruit, d’améliorer l’imperméabi-
Les mortiers à base de ciment et contenant des polymères sont lité et de réduire les phénomènes de fissuration par retrait [39].
couramment désignés par l’acronyme anglais PCM (polymer
cement mortar). Ils sont basés :
2.3.5 Polyuréthane (PU)
– d’une part, sur l’incorporation d’ajouts à base polymère, y
compris les émulsions (latex), les poudres de polymères disper- En fonction des étapes de synthèse et des monomères utilisés,
sées, les polymères solubles dans l’eau, les monomères et les rési- la mousse de polyuréthane peut être obtenue sous forme flexible,
nes liquides ; semi-rigide ou rigide avec différentes gammes de densités, ce qui
– d’autre part, sur le remplacement partiel du liant cimentaire en fait un matériau souple d’utilisation, avec une résistance élevée
conventionnel par des polymères de nature variée [32]. à l’abrasion, une faible conductivité thermique et une faible den-
sité apparente [40].
2.3.2 Polystyrène expansé (EPS) Le polyuréthane peut être ajouté dans le mortier de plusieurs
façons. Des expériences ont été effectuées concernant l’incorpora-
Le polystyrène expansé est un polymère thermoplastique ayant tion de granulats allégés, en polyuréthane au sein de matériaux de
une structure cellulaire, rigide, fermée et remplie d’air donnant construction en utilisant différentes proportions de ciment Portland
normalement un matériau de masse volumique apparente faible et d’eau.
(de l’ordre de 20 kg/m3). Bien qu’il existe de nombreux polymères De plus, les résidus de polymère peuvent être aussi incorporés
expansés sur le marché, le plus commun reste le polystyrène sous la forme de résidus de mousse de polyuréthane rigide (PUR).
expansé, aussi appelé liège artificiel, et connu internationalement Les résultats montrent une amélioration significative de l’isolation
par l’acronyme EPS (Expansed PolyStyrene). thermique tout en conservant une déformabilité et des propriétés
Les premières études scientifiques publiées sur l’introduction mécaniques suffisantes pour utiliser ces composés tels quels dans
d’EPS dans les mortiers et bétons datent de 1980. Une solution les mortiers de maçonnerie [41], [42].
d’imprégnation à base de styrène était alors incorporée dans la
formulation de béton. Le polystyrène (PS) se polymérisait alors
lors du malaxage, donnant lieu à un effet hydrofuge particulier, ce
2.3.6 Autres matériaux
qui transformait le béton en un matériau plus résistant [33]. Certains autres ajouts à base de matériaux recyclés comme les
Les travaux sur les matériaux de construction composites fabri- broyats de pneus usagés, ne sont pas traités ici (cf. article [IN54]).
qués en utilisant des résidus de polystyrène expansé comme gra-
nulats légers datent des 10 dernières années. Le comportement du
béton frais, en ajoutant des fumées de silice comme charge sup-
plémentaire [34], ainsi que les propriétés d’isolation thermique et 3. Exemples de fabrication
de mortiers avec
acoustique ont été analysées [35]. Une contribution plus récente a
concerné la fabrication d’un matériau résistant vis-à-vis des atta-
ques par des produits chimiques courants, tels que des solutions
salines, acides dilués et biologiques [36]. des polymères recyclés
2.3.3 Polyéthylène téréphtalate (PET)
3.1 Matières premières
Le PET est un polyester qui est obtenu par une réaction de poly-
condensation entre l’acide téréphtalique et l’éthylène glycol. C’est Dans les exemples développés ici, les matières premières utili-
un polymère linéaire thermoplastique avec un haut degré de cris- sées dans la fabrication des différents types de mortiers sont du
tallinité qui peut être mis en forme par extrusion, injection et ciment, du sable, des mousses de polyuréthane et de l’eau.
moulage par soufflage et thermoformage. Ce polymère a été
produit pour la première fois en 1941 (brevet d’invention 3.1.1 Ciment
US2,465,319,1949) et a commencé à être commercialisé sous la
forme de film d’emballage pour la conservation des aliments aux Les normes EN 998-1 et EN 998-2 ne spécifient pas les types de
environs de 1950. Mais, à partir de 1976, l’application qui a abouti ciment à utiliser dans ces mortiers de maçonnerie : elles ne men-
tionnent que les caractéristiques des matières premières permet- ceuse). Ce ciment présente un niveau de résistance à la compres-
tant d’obtenir un produit fini conforme aux exigences de la norme. sion de 32,5 MPa et un niveau de résistance initiale ordinaire.
Se reporter à l’article [C2103] concernant la mise en œuvre des ouvrages de
Ces trois types de ciment, correspondant à des catégories de
maçonnerie. résistance haute et moyenne (de 42,5 R, 32,5 R et 32,5 N) ont donc
été choisis (tableaux 1, 2, 3 et 4) car ils représentent ceux couram-
Néanmoins, trois types de ciment (à base de clinker Portland) de ment utilisés pour la fabrication de mortiers (CEM I et CEM II/B-L et
commercialisation courante et répondant à la norme « CE » peu- et CEM IV/B-V). Ces trois ciments couvrent ainsi un large spectre
vent être choisis en tenant compte des caractéristiques des mor- d’utilisation : de la composition initiale (type et la quantité de
tiers de maçonnerie. l’addition) à la résistance mécanique finale.
1. CEM I 42,5 R EN 197-1:2000 : ciment Portland de type I, avec L’analyse chimique des ciments est complétée par la détermina-
un niveau de résistance à la compression de 42,5 MPa et un niveau tion des phases par diffraction et fluorescence de rayons X. La fluo-
de résistance initiale élevée. rescence est un type particulier de luminescence qui caractérise les
substances capables d’absorber de l’énergie sous forme de rayon-
2. CEM II/B-L 32,5 R EN 197-1:2000 : ciment Portland avec ajouts nement électromagnétique, et d’émettre ensuite une partie de cette
de type II (addition de calcaire). Il est issu d’un clinker avec un taux énergie sous forme de rayonnement de longueur d’onde différente.
de remplacement élevé, un niveau de résistance à la compression
Avec la spectroscopie de fluorescence électromagnétique, on
de 32,5 MPa et un niveau de résistance initiale élevée.
obtient la composition chimique des matériaux. Une quantification
3. CEM IV/B (V) 32,5 N EN 197-1:2000 : ciment avec ajouts de type des oxydes présents dans les ciments est présentée dans le
IV (forte substitution du clinker avec addition de cendre volante sili- tableau 5.
Caractéristiques chimiques
Pouzzolanicité – – 8 jours
3.1.2 Sable
Le sable utilisé pour la fabrication des mortiers ne subit aucun
traitement après leur arrivée au laboratoire, à l’exception d’un
séchage au four. La caractérisation du sable est effectuée selon la
norme EN 13139 Granulats pour mortiers, qui définit les différents
types d’agrégats pouvant être utilisés dans les mortiers et spéci-
fiant les exigences pour ces matériaux (précisées dans les paragra-
phes suivants). Cette norme classe ce type d’agrégats au sein de Figure 2 – Sable utilisé
« granulat naturel », « type granulaire » (figure 2).
Autres 4,30 – –
Tableau 12 – Analyse par tamisage des mousses PUR broyées. Fraction de passant (%)
Tamis (mm)
PUR
4 2 1 0,5 0,25 0,125 0,063 Refus
PUR « A » 0,043 0,045 1,067 PUR « B » 68,5 5,9 24,5 < 0,1
a PUR « A »
b PUR « B »
M I-3R 448,6 1 345,8 0,0 328,5 0,73 M I-3R 448,6 1 345,8 0,0 328,5 0,73
M I-3PU25A 504,9 1 136,1 12,5 358,5 0,71 M I-3PU25B 502,4 1 130,4 16,1 377,1 0,75
M I-3PU50A 587,8 881,7 28,6 393,8 0,67 M I-3PU50B 587,4 881,2 37,6 405,8 0,69
M I-3PU75A 687,1 515,3 50,0 434,6 0,63 M I-3PU75B 711,5 533,6 68,4 455,5 0,64
M I-3PU100A 838,0 0,0 81,5 519,6 0,62 M I-3PU100B 847,7 0,0 108,7 542,7 0,64
M I-4R 352,2 1 408,6 0,0 335,2 0,95 M I-4R 352,2 1 408,6 0,0 335,2 0,95
M I-4PU25A 412,7 1 238,2 13,4 346,7 0,84 M I-4PU25B 406,7 1 220,2 17,4 354,7 0,87
M I-4PU50A 488,3 976,6 31,7 381,4 0,78 M I-4PU50B 455,5 910,9 38,9 447,7 0,98
M I-4PU75A 535,0 535,0 52,1 409,9 0,77 M I-4PU75B 517,9 517,9 66,4 528,7 1,02
M I-4PU100A 616,3 0,0 80,0 554,7 0,90 M I-4PU100B 518,1 0,0 88,5 665,4 1,28
M I-6R 246,5 1 478,9 0,0 319,6 1,30 M I-6R 246,5 1 478,9 0,0 319,6 1,30
M I-6PU25A 296,6 1 334,6 14,4 341,1 1,15 M I-6PU25B 284,7 1 281,1 18,2 343,0 1,20
M I-6PU50A 338,3 1 014,8 32,9 405,9 1,20 M I-6PU50B 305,2 915,6 39,1 496,0 1,63
M I-6PU75A 354,2 531,3 51,7 495,8 1,40 M I-6PU75B 320,2 480,3 61,6 587,0 1,83
M I-6PU100A 412,5 0,0 80,3 596,2 1,45 M I-6PU100B 324,2 0,0 84,9 726,8 2,24
CEM II, avec PUR “A” CEM II, avec PUR “B”
M II-3R 453,0 1 359,0 0,0 310,0 0,68 M II-3R 453,0 1 359,0 0,0 310,0 0,68
M II-3PU25A 515,0 1 158,7 12,5 343,8 0,67 M II-3PU25B 507,2 1 141,2 16,2 359,1 0,71
M II-3PU50A 575,4 863,1 28,0 403,6 0,70 M II-3PU50B 566,1 849,0 36,2 428,3 0,76
M II-3PU75A 652,4 489,3 47,5 456,7 0,70 M II-3PU75B 622,3 466,8 59,8 519,5 0,83
M II-3PU100A 699,6 0,0 68,1 542,2 0,78 M II-3PU100B 669,8 0,0 85,9 614,8 0,92
M II-4R 356,3 1 425,4 0,0 318,3 0,89 M II-4R 356,3 1 425,4 0,0 318,3 0,89
M II-4PU25A 409,0 1 227,0 13,3 343,7 0,84 M II-4PU25B 410,6 1 231,8 17,6 360,0 0,88
M II-4PU50A 467,4 934,7 30,3 392,6 0,84 M II-4PU50B 450,4 900,8 38,5 402,3 0,89
M II-4PU75A 546,4 546,4 53,2 484,0 0,89 M II-4PU75B 439,2 439,2 56,3 577,3 1,31
M II-4PU100A 470,6 0,0 65,9 583,5 1,24 M II-4PU100B 486,7 0,0 83,2 662,4 1,36
M II-6R 246,5 1 479,3 0,0 312,2 1,27 M II-6R 246,5 1 479,3 0,0 312,2 1,27
M II-6PU25A 297,8 1 340,1 14,5 357,6 1,20 M II-6PU25B 273,6 1 231,3 17,5 400,0 1,46
M II-6PU50A 360,6 1 081,9 35,1 317,4 0,88 M II-6PU50B 322,5 967,6 41,3 454,4 1,41
M II-6PU75A 363,8 545,8 53,1 479,3 1,32 M II-6PU75B 365,2 547,8 70,2 553,8 1,52
M II-6PU100A 358,2 0,0 69,7 499,1 1,39 M II-6PU100B 382,9 0,0 100,3 695,2 1,82
CEM IV, avec PUR “A” CEM IV, avec PUR “B”
M IV-3R 442,3 1 327,0 0,0 309,6 0,70 M IV-3R 442,3 1 327,0 0,0 309,6 0,70
M IV-3PU25A 504,3 1 134,7 12,4 344,6 0,68 M IV-3PU25B 502,5 1 130,7 16,1 351,8 0,70
M IV-3PU50A 574,2 861,2 27,8 382,8 0,67 M IV-3PU50B 547,7 821,6 35,1 445,8 0,81
M IV-3PU75A 653,9 490,4 47,6 438,1 0,67 M IV-3PU75B 588,9 441,7 56,6 521,8 0,89
M IV-3PU100A 709,6 0,0 69,0 475,4 0,67 M IV-3PU100B 722,9 0,0 92,7 712,5 0,99
M IV-4R 360,8 1 443,3 0,0 303,1 0,84 M IV-4R 360,8 1 443,3 0,0 303,1 0,84
M IV-4PU25A 412,1 1 236,2 13,4 329,7 0,80 M IV-4PU25B 387,1 1 161,3 16,0 381,0 0,98
M IV-4PU50A 482,3 964,6 31,3 371,0 0,77 M IV-4PU50B 473,3 946,6 40,5 394,4 0,83
M IV-4PU75A 587,1 587,1 57,2 354,5 0,60 M IV-4PU75B 458,5 458,5 58,8 554,6 1,21
M IV-4PU100A 619,0 0,0 80,3 545,3 0,88 M IV-4PU100B 434,0 0,0 74,2 678,1 1,56
M IV-6R 248,6 1 491,4 0,0 316,2 1,27 M IV-6R 248,6 1 491,4 0,0 316,2 1,27
M IV-6PU25A 299,2 1 346,6 14,5 338,7 1,13 M IV-6PU25B 283,6 1 275,8 18,1 370,7 1,31
M IV-6PU50A 328,7 986,2 32,0 401,7 1,22 M IV-6PU50B 300,1 900,4 38,5 493,0 1,64
M IV-6PU75A 343,3 514,9 50,1 490,2 1,43 M IV-6PU75B 287,7 431,6 55,3 614,6 2,14
M IV-6PU100A 405,6 0,0 78,9 528,3 1,30 M IV-6PU100B 326,0 0,0 85,4 704,4 2,16
Tableau 17 – Densité apparente et air entraîné pour les différents échantillons de mortier
Air occlu
Mortier E/C Densité Rendement
(%)
Tableau 17 – Densité apparente et a ir entraîné pour les différents échantillons de mortier. (Suite)
Air occlu
Mortier E/C Densité Rendement
(%)
Note : la barre inclinée entre les résultats sépare les résultats obtenus sur des mortiers employant des particules recyclées de mousse PUR
« A » et PUR « B »
35
quantité d’air entraîné double par rapport aux mortiers contenant des
R2 = 0,9545 particules PUR « B ». Ce résultat est vérifié en comparant les quantités
30 de pâte de ciment (en litres par m3) contenues dans les mortiers : elles
sont en effet plus importantes dans les mortiers avec PUR « B » que
25 dans le cas des mortiers avec PUR « A ».
À titre d’illustration, la figure 6 représente la relation entre la
20 densité à l’état frais et l’air entraîné dans le cas des mortiers avec
R2 = 0,9314 CEM IV. Les mortiers contenant des particules de mousse PUR
R2 = 0,9529 « A » présentent ainsi une densité plus faible et un taux d’air
15 entraîné plus importants que les mortiers contenant des particules
R2 = 0,9921
de mousse PUR « B ».
10 R2 = 0,8707
Il est également important de noter que la relation entre densité et
R2 = 0,9474 taux d’air entraîné est constante pour les mortiers avec PUR « A »
5 alors qu’elle est plus fluctuante pour les mortiers avec PUR « B ».
malaxage et qui n’a pas réagi avec le ciment), soit déterminer par et EN 998-2. De cette trentaine de mortiers contenant des granulats
soustraction la quantité d’eau nécessaire à l’hydratation du ciment. légers à base de résidus recyclés de mousse PUR, 20 mortiers pré-
sentent une densité inférieure à 1,1.
Le tableau 18 permet de comparer les densités des différents
mortiers, à l’état frais et à l’état durci (7 et 28 jours après démou-
lage) ainsi qu’une estimation de la perte de densité (en pourcen-
tage) indiquant l’eau de gâchage évaporée. Une diminution 4.2 Résistances mécaniques
importante de la densité apparente du mortier durci signifie
La réalisation d’essais de compression nécessite la fabrication
qu’une quantité d’eau de gâchage beaucoup plus élevée que le
d’éprouvettes parallélépipédiques de dimensions : 4,00 mm x
minimum requis pour hydrater le ciment a été utilisée et que la
4,00 mm x 16,00 mm. Elles sont d’abord brisées en deux morceaux
porosité finale du matériau est plus élevée.
lors d’un essai de flexion, puis chaque morceau est soumis à un
Généralement, la variation de densité à l’état durci est inversement essai de compression (selon la norme EN 1015-11).
proportionnelle à la teneur en particules de mousse de polymère. En Les normes pour les mortiers de maçonnerie nécessitent une
effet, une forte substitution du sable par les particules de mousse de exigence minimale de résistance à la compression à 28 jours. Bien
polyuréthane crée une demande accrue en eau afin d’obtenir la plas- que la détermination des résistances à sept jours ne soit pas nor-
ticité nécessaire au malaxage. Cela provoque une évaporation de malisée, elle est aussi un paramètre important pour caractériser
l’eau excessive, induisant par conséquence une plus forte porosité et les mortiers car le rythme rapide de certains travaux de construc-
donc une diminution plus marquée de la densité. Un effet similaire tion peut exiger un minimum de résistance à la flexion et à la
se produit lorsqu’on augmente le rapport eau/ciment, cette augmen- compression au jeune âge.
tation du rapport E/C étant aussi la conséquence de la plus grande
quantité d’eau requise par le polymère.
4.2.1 Résistance à la flexion
De tous les mortiers caractérisés, environ 30 échantillons ont
une densité inférieure à 1,3, de sorte que ceux-ci peuvent être La résistance à la flexion n’est pas un paramètre pris en compte
considérés comme des mortiers légers selon les normes EN 998-1 pour classifier des mortiers mais il faut noter que la résistance à la
Variation Variation
Densité Densité Densité 28 jours/ Densité Densité Densité 28 jours/
Mortier E/C Mortier E/C
frais 7 jours 28 jours frais frais 7 jours 28 jours frais
(%) (%)
M I-3R 0,73 2,123 2,100 2,035 – 4,1 M I-3R 0,73 2,123 2,100 2,035 – 4,1
M I-3PU25A 0,71 2,012 1,783 1,678 – 16,6 M I-3PU25B 0,75 2,026 1,997 1,887 – 6,9
M I-3PU50A 0,67 1,892 1,658 1,550 – 18,1 M I-3PU50B 0,69 1,912 1,879 1,806 – 5,5
M I-3PU75A 0,63 1,687 1,489 1,311 – 22,3 M I-3PU75B 0,64 1,769 1,691 1,657 – 6,3
M I-3PU100A 0,62 1,439 1,310 1,250 – 13,1 M I-3PU100B 0,64 1,499 1,467 1,273 – 15,1
M I-4R 0,95 2,096 2,030 2,008 – 4,2 M I-4R 0,95 2,096 2,030 2,008 – 4,2
M I-4PU25A 0,84 2,011 1,765 1,631 – 18,9 M I-4PU25B s0,87 1,999 1,940 1,867 – 6,6
M I-4PU50A 0,78 1,878 1,690 1,520 – 19,1 M I-4PU50B 0,98 1,853 1,878 1,678 – 9,4
M I-4PU75A 0,77 1,532 1,325 1,168 – 23,8 M I-4PU75B 1,02 1,631 1,564 1,445 – 11,4
M I-4PU100A 0,90 1,251 1,110 0,917 – 26,7 M I-4PU100B 1,28 1,272 0,888 0,769 – 39,5
M I-6R 1,30 2,045 1,998 1,996 – 2,4 M I-6R 1,30 2,045 1,998 1,996 – 2,4
M I-6PU25A 1,15 1,987 1,880 1,545 – 22,2 M I-6PU25B 1,20 1,927 1,860 1,780 – 7,6
M I-6PU50A 1,20 1,792 1,677 1,465 – 18,2 M I-6PU50B 1,63 1,756 1,504 1,542 – 12,2
M I-6PU75A 1,40 1,433 1,240 1,005 – 29,9 M I-6PU75B 1,83 1,449 1,181 1,159 – 20,0
M I-6PU100A 1,45 1,089 0,854 0,734 – 32,6 M I-6PU100B 2,24 1,136 0,768 0,625 – 45,0
CEM II, avec PUR “A” CEM II, avec PUR “B”
M II-3R 0,68 2,122 2,106 2,097 – 1,2 M II-3R 0,68 2,122 2,106 2,097 – 1,2
M II-3PU25A 0,67 2,030 1,825 1,667 – 17,9 M II-3PU25B 0,71 2,024 1,970 1,954 – 3,5
M II-3PU50A 0,70 1,870 1,691 1,521 – 18,7 M II-3PU50B 0,76 1,880 1,840 1,813 – 3,6
M II-3PU75A 0,70 1,646 1,550 1,326 – 19,4 M II-3PU75B 0,83 1,668 1,570 1,501 – 10,0
M II-3PU100A 0,78 1,310 0,925 0,675 – 48,5 M II-3PU100B 0,92 1,371 1,290 1,212 – 11,6
M II-4R 0,89 2,100 2,004 1,980 – 5,7 M II-4R 0,89 2,100 2,004 1,980 – 5,7
M II-4PU25A 0,84 1,993 1,640 1,445 – 27,5 M II-4PU25B 0,88 2,020 1,977 1,888 – 6,5
M II-4PU50A 0,84 1,825 1,489 1,339 – 26,6 M II-4PU50B 0,89 1,792 1,730 1,629 – 9,1
M II-4PU75A 0,89 1,630 1,440 1,176 – 27,9 M II-4PU75B 1,31 1,512 1,476 1,287 – 14,9
M II-4PU100A 1,24 1,120 0,868 0,625 – 44,2 M II-4PU100B 1,36 1,232 1,190 1,054 – 14,4
M II-6R 1,27 2,038 1,999 1,900 – 6,8 M II-6R 1,27 2,038 1,999 1,900 – 6,8
M II-6PU25A 1,20 2,010 1,691 1,389 – 30,9 M II-6PU25B 1,46 1,922 1,862 1,881 – 2,1
M II-6PU50A 0,88 1,795 1,678 1,234 – 31,3 M II-6PU50B 1,41 1,786 1,640 1,537 – 13,9
M II-6PU75A 1,32 1,425 1,301 1,086 – 23,8 M II-6PU75B 1,52 1,537 1,388 1,230 – 20,0
M II-6PU100A 1,39 0,927 0,865 0,590 – 36,4 M II-6PU100B 1,82 1,178 0,960 0,711 – 39,6
CEM IV, avec PUR “A” CEM IV, avec PUR “B”
M IV-3R 0,70 2,079 1,957 1,896 – 8,8 M IV-3R 0,70 2,079 1,957 1,896 – 8,8
M IV-3PU25A 0,68 1,996 1,896 1,645 – 17,6 M IV-3PU25B 0,70 2,001 1,940 1,905 – 4,8
M IV-3PU50A 0,67 1,846 1,791 1,568 – 15,1 M IV-3PU50B 0,81 1,850 1,765 1,500 – 18,9
M IV-3PU75A 0,67 1,630 1,487 1,397 – 14,3 M IV-3PU75B 0,89 1,609 1,534 1,099 – 31,7
M IV-3PU100A 0,67 1,254 1,126 1,098 – 12,4 M IV-3PU100B 0,99 1,528 1,190 0,810 – 47,0
M IV-4R 0,84 2,107 2,068 2,005 – 4,8 M IV-4R 0,84 2,107 2,068 2,005 – 4,8
M IV-4PU25A 0,80 1,991 1,763 1,601 – 19,6 M IV-4PU25B 0,98 1,946 1,850 1,830 – 6,0
M IV-4PU50A 0,77 1,850 1,680 1,489 – 19,5 M IV-4PU50B 0,83 1,855 1,680 1,610 – 13,2
M IV-4PU75A 0,60 1,586 1,290 1,098 – 30,8 M IV-4PU75B 1,21 1,530 1,380 1,260 – 17,6
M IV-4PU100A 0,88 1,245 1,083 0,897 – 28,0 M IV-4PU100B 1,56 1,186 1,130 0,803 – 32,3
M IV-6R 1,05 2,095 2,009 1,990 – 5,0 M IV-6R 1,05 2,095 2,009 1,990 – 5,0
M IV-6PU25A 1,13 1,999 1,712 1,548 – 22,6 M IV-6PU25B 1,31 1,948 1,838 1,770 – 9,1
M IV-6PU50A 1,22 1,749 1,654 1,312 – 25,0 M IV-6PU50B 1,64 1,732 1,679 1,420 – 18,0
M IV-6PU75A 1,43 1,399 1,267 0,987 – 29,4 M IV-6PU75B 2,14 1,389 1,215 1,010 – 27,3
M IV-6PU100A 1,30 1,013 0,999 0,901 – 11,1 M IV-6PU100B 2,16 1,116 1,099 0,780 – 30,1
flexion du mortier durci est un indicateur très important de sa dura- mentation du degré de substitution du sable par de la mousse PUR.
bilité, étant donné qu’il subit des contraintes importantes liées : Néanmoins, il n’y a pas de perte de résistance à la compression
– au support qu’il recouvre (que ce soit pour un mortier de dans le cas du mortier où 25 % du sable est substitué par des rési-
recouvrement ou de jointure), dus recyclés de mousse PUR « B ». Dans certains cas, il peut même
y avoir une augmentation de la résistance, peut-être en raison de la
– aux agents extérieurs, notamment météorologiques, tels que
forte teneur en ciment par m3 de mortier, qui palie la perte de résis-
les cycles de mouillage-séchage, de congélation-décongélation,
tance due à la présence des résidus de mousse polymère.
chaleur, froid, etc.
La baisse de résistance est plus prononcée avec le ciment CEM II
qu’avec les ciments CEM I et CEM IV. Ces résultats sont peut-être liés
4.2.2 Résistance à la compression à l’ajustement de la quantité de liant qui accompagne l’augmentation
du taux de particules de mousse PUR. Cette quantité de ciment est
La résistance à la compression requise pour les mortiers actuels ainsi plus faible pour le CEM II, ce qui produit un mortier plus prati-
varie de 0,4 N/mm2 à 7,5 N/mm2, tout en admettant bien sur des que à mettre en œuvre, nécessitant une quantité moindre de liant. La
valeurs plus élevées. Pour les mortiers de maçonnerie (norme EN perte la plus importante de résistance mécanique se produit, dans
998-2), la résistance à la compression doit être supérieure à 1 N/mm2. tous les cas avec les mortiers comprenant des forts taux de substitu-
Comme cette valeur de 1 N/mm2 est une valeur très faible, facile à tion du sable par les particules de polymère (75 et 100 %).
réaliser même avec des rapports ciment/sable de 1/10, nous devons
donc considérer la résistance à la compression du mortier durci plus Dans un mortier constitué d’une grande quantité de résidus
comme un paramètre déterminant la durabilité que comme un para- recyclés de mousse PUR, la résistance structurale du mortier, bien
mètre de mise en œuvre (à l’exception des mortiers de jointure). qu’il soit riche en ciment, est impactée par la faible quantité de
sable. En effet, la discontinuité du squelette granulaire est forte-
Le tableau 19 indique les résistances à la compression et à la ment influencée par l’introduction de résidus de mousse PUR (qui
flexion (à 7 et 28 jours), ainsi que les teneurs de ciment par m3 de est un matériau intrinsèquement fragile), ce qui engendre une
mortier. La figure 7 montre clairement comment les valeurs de diminution significative des résistances mécaniques.
résistance à la compression à 28 jours varient en fonction de l’aug-
La résistance mécanique des mortiers contenant des résidus de
mentation du taux de substitution du sable par les particules de
mousse PUR « B » suit la même tendance que ceux incorporant
mousse PUR.
des résidus de mousse PUR « A », bien qu’une augmentation soit
Dans les mortiers contenant les résidus recyclés de mousse PUR observée (par rapport aux valeurs des mortiers de référence) dans
« A », la résistance à la compression à 28 jours diminue avec l’aug- le cas du mortier ayant un taux de substitution du sable par des
M I-3R 448,6 5,00 5,28 15,90 23,69 M I-3R 448,6 5,00 5,28 15,90 23,69
M I-3PU25A 504,9 3,37 3,62 14,90 18,01 M I-3PU25B 502,4 4,93 7,79 19,39 24,04
M I-3PU50A 587,8 2,84 4,88 12,90 20,56 M I-3PU50B 587,4 3,23 5,51 18,83 22,50
M I-3PU75A 687,1 2,80 3,39 12,80 16,00 M I-3PU75B 711,5 3,29 5,38 15,20 20,23
M I-3PU100A 838,0 1,82 2,10 7,19 10,23 M I-3PU100B 847,7 2,52 3,52 8,27 12,29
M I-4R 352,2 3,45 5,28 10,76 18,02 M I-4R 352,2 3,45 5,28 10,76 18,02
M I-4PU25A 412,7 3,38 4,85 9,28 18,23 M I-4PU25B 406,7 2,76 5,31 3,46 19,65
M I-4PU50A 488,3 3,40 4,59 13,11 17,63 M I-4PU50B 455,5 2,06 5,02 2,32 17,98
M I-4PU75A 535,0 3,00 3,12 10,22 14,16 M I-4PU75B 517,9 0,98 4,15 2,28 15,65
M I-4PU100A 616,3 1,03 1,40 3,65 5,44 M I-4PU100B 518,1 0,71 0,48 2,23 1,04
M I-6R 246,5 3,24 2,88 9,84 11,19 M I-6R 246,5 3,24 2,88 9,84 11,19
M I-6PU25A 296,6 2,51 3,07 7,55 10,64 M I-6PU25B 284,7 2,11 2,55 4,87 10,11
M I-6PU50A 338,3 2,40 2,41 5,21 7,89 M I-6PU50B 305,2 0,99 1,49 3,29 3,37
M I-6PU75A 354,2 2,29 1,62 3,85 4,21 M I-6PU75B 320,2 0,59 0,97 1,59 2,18
M I-6PU100A 412,5 0,61 0,74 1,52 1,78 M I-6PU100B 324,2 0,32 0,96 0,67 0,82
M II-3R 453,0 5,41 6,06 16,13 19,34 M II-3R 453,0 5,41 6,06 16,13 19,34
M II-3PU25A 515,0 3,09 3,99 10,73 14,86 M II-3PU25B 507,2 3,35 4,79 13,29 21,05
M II-3PU50A 575,4 3,01 3,52 8,52 15,83 M II-3PU50B 566,1 2,77 3,21 10,76 13,34
M II-3PU75A 652,4 4,58 3,26 4,36 19,34 M II-3PU75B 622,3 1,73 2,21 5,87 7,02
M II-3PU100A 699,6 1,26 0,46 2,01 1,17 M II-3PU100B 669,8 1,15 1,45 3,35 4,12
M II-4R 356,3 2,25 3,38 7,61 11,67 M II-4R 356,3 2,25 3,38 7,61 11,67
M II-4PU25A 409,0 1,42 2,05 4,45 6,32 M II-4PU25B 410,6 2,66 3,91 9,73 15,47
M II-4PU50A 467,4 1,80 1,92 6,54 7,01 M II-4PU50B 450,4 1,75 2,23 4,94 6,39
M II-4PU75A 546,4 1,76 1,90 4,55 6,15 M II-4PU75B 439,2 0,75 1,21 1,92 3,34
M II-4PU100A 470,6 0,58 0,65 1,32 1,56 M II-4PU100B 486,7 0,65 1,05 0,91 2,12
M II-6R 246,5 2,05 3,22 5,02 8,75 M II-6R 246,5 2,05 3,22 5,02 8,75
M II-6PU25A 297,8 1,26 1,32 4,21 5,01 M II-6PU25B 273,6 1,13 2,72 3,10 10,02
M II-6PU50A 360,6 1,16 1,15 3,00 3,22 M II-6PU50B 322,5 1,04 1,28 2,75 4,04
M II-6PU75A 363,8 1,88 1,06 5,90 2,98 M II-6PU75B 365,2 0,72 0,95 1,72 2,86
M II-6PU100A 358,2 0,25 0,56 1,01 0,89 M II-6PU100B 382,9 0,37 0,52 0,62 1,10
M IV-3R 442,3 3,85 4,05 12,21 12,40 M IV-3R 442,3 3,85 4,05 12,21 12,40
M IV-3PU25A 504,3 3,65 3,92 10,96 11,08 M IV-3PU25B 502,5 3,68 4,30 10,29 18,16
M IV-3PU50A 574,2 3,01 3,87 9,89 10,76 M IV-3PU50B 547,7 2,98 2,74 7,45 8,29
M IV-3PU75A 653,9 2,36 3,05 6,36 9,65 M IV-3PU75B 588,9 1,47 1,35 4,73 4,17
M IV-3PU100A 709,6 1,05 1,12 3,58 3,98 M IV-3PU100B 722,9 0,66 1,10 1,84 1,30
M IV-4R 360,8 2,65 3,79 8,33 9,36 M IV-4R 360,8 2,65 3,79 8,33 9,36
M IV-4PU25A 412,1 1,79 2,60 6,20 8,44 M IV-4PU25B 387,1 1,97 2,76 5,31 11,00
M IV-4PU50A 482,3 1,31 2,01 4,40 5,80 M IV-4PU50B 473,3 1,36 2,25 3,60 7,30
M IV-4PU75A 587,1 0,34 2,32 4,96 7,91 M IV-4PU75B 458,5 0,75 1,74 1,84 4,05
M IV-4PU100A 619,0 0,25 1,31 2,60 6,98 M IV-4PU100B 434,0 0,33 0,48 0,52 1,22
M IV-6R 248,6 1,03 1,30 3,81 6,01 M IV-6R 248,6 1,03 1,30 3,81 6,01
M IV-6PU25A 299,2 1,69 1,99 4,89 5,32 M IV-6PU25B 283,6 1,65 1,98 4,31 5,94
M IV-6PU50A 328,7 1,11 1,39 4,02 5,01 M IV-6PU50B 300,1 1,28 1,32 3,08 3,08
M IV-6PU75A 343,3 1,01 1,15 3,87 4,03 M IV-6PU75B 287,7 0,69 0,72 2,88 3,01
M IV-6PU100A 405,6 0,67 0,80 1,96 2,06 M IV-6PU100B 326,0 0,45 0,46 1,02 1,06
25 25
Compression (MPa)
Compression (MPa)
CEM I 1/3
20 20
CEM I 1/3
CEM I 1/4
15 15
CEM I 1/4
10 10
CEM I 1/6 CEM I 1/6
5 5
0 0
R PU25A PU50A PU75A PU100A R PU25A PU50A PU75A PU100A
25 25
Compression (MPa)
Compression (MPa)
20 20
CEM II 1/3
CEM II 1/3
CEM II 1/4
15 15
10 10
CEM II 1/4
5 5
25 25
Compression (MPa)
Compression (MPa)
20 20
CEM IV 1/3
15 15
CEM IV 1/3
10 10
CEM IV 1/4 CEM IV 1/4
5 5
CEM IV 1/6
CEM IV 1/6
0 0
R PU25A PU50A PU75A PU100A R PU25A PU50A PU75A PU100A
Figure 7 – Variation des valeurs de résistance à la compression à 28 jours en fonction du taux de substitution du sable par les résidus recyclés
de mousse PUR
6
Flexion (MPa)
Flexion (MPa)
5 R2 = 0,9309 5 R2 = 0,8776
4 R2 = 0,9136 4 R2 = 0,9318
3 3
2 2
1 1
0 0
0 5 10 15 20 25 0 5 10 15 20 25
Compression (MPa) Compression (MPa)
a mortiers CEM I b mortiers CEM II
Flexion (MPa) 6
5
R2 = 0,883
4
3 R2 = 0,8832
2
1
0
0 5 10 15 20 25
Compression (MPa)
c mortiers CEM IV
PUR « A » PUR « B »
Figure 8 – Relations entre les résistances à la flexion et à la compression à 28 jours (en fonction des types de ciment
et des mousses PUR utilisés)
a éprouvette de mortier durant son coffrage b machine de charge-décharge, donnant les cycles
(entre des plaques métalliques) de compression
Figure 9 – Description des essais de contrainte-déformation (obtenus à partir des essais de compression)
Contrainte (MPa)
30 2,5 · 10–11
5
Figure 11 – Essais de perméabilité à la vapeur d’eau réalisés sur des
mortiers des familles M I-3 et MII-3 pour différents taux de substitu-
4 tion du sable par les résidus recyclés de mousse PUR « B »
Masse (g)
réseau capillaire de la matrice cimentaire, ce qui facilite le passage
de la vapeur d’eau [43], [44]. 90
– le malaxage en présence de résidus recyclés de mousse de 80
polymère entraîne de l’air dans le mélange frais. Le réseau de 70
porosités capillaires liées les unes aux autres forme un fin réseau à
travers lequel la vapeur d’eau s’écoule facilement. 60
50
40
4.4 Comportement thermique 30
et acoustique
20
10
4.4.1 Thermogravimétrie (ATG)
0
Des essais par thermogravimétrie ont été réalisés afin de carac- 100 200 300 400 500 600 700 800
tériser le processus de déshydratation des composants d’une série Température (°C)
de mortiers (famille d’échantillons M I-3), notamment pour déter-
M I-3R M I-3PU25 M I-3PU50
miner la détérioration des résidus de mousse polyuréthane avec la
température, ce qui donne une idée du comportement au feu de M I-3PU75 M I-3PU100 PUR
ces matériaux (figure 12).
Figure 12 – Essais de thermogravimétrie (ATG) réalisés sur des mor-
Le graphique montre ainsi qu’il existe une importante perte de tiers de la famille M I-3 : courbes de perte de masse en fonction de
masse entre 200 et 500 °C qui est probablement due à la décompo- la température pour différents taux de substitution du sable par les
sition de la chaîne polymère du polyuréthane. résidus de mousse PUR et comparaison avec la courbe du polyuré-
thane pur (PUR)
Ces essais démontrent aussi que l’incorporation de particules de
polymère dans les mortiers (cas d’une substitution du sable infé-
rieure à 75%) n’augmente que légèrement la perte de masse par mousse PUR a été effectué. Six échantillons ont été sélectionnés
rapport au mortier de référence, ce qui donne une indication sur la parmi les mortiers décrits précédemment et les valeurs numéri-
relative stabilité à la température de ces matériaux. ques d’isolation ont été calculées pour les différentes bandes de
fréquences entre 125 Hz et 10 kHz.
4.4.2 Propriétés acoustiques Selon les résultats présentés sur la figure 13, les courbes mon-
trent une atténuation du bruit relativement plus faible (sur l’ensem-
Un test comparatif de transmission acoustique des bruits aériens ble du spectre sonore étudié) pour les deux mortiers où 75 % du
avec des éprouvettes de mortier contenant des particules de sable est substitué par des résidus recyclés de mousse PUR. Par
Isolation acoustique (dB)
50
45
40
35
30
25
20
100
125
160
200
250
315
400
500
630
800
1 000
1 250
1 600
2 000
2 500
3 150
4 000
5 000
6 300
8 000
10 000
Figure 13 – Isolation acoustique (diminution en dB) de certains échantillons de mortier selon la fréquence sonore étudiée