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Jean-Paul Sartre — Philosophie de la

liberté
Texte écrit dans le cadre des travaux pratiques (FILO 1140, dirigés par M. Lambert) rattachés
au cours Morale générale (FILO 1350, O. Deprez) à l’Institut Supérieur de
Philosophie (UCLouvain, année ac. 2002-2003).

Table des matières


▪ 1. Introduction
▪ 2. Jean-Paul Sartre (1905 – 1980)
▪ 3. La liberté dans L’être et le néant
▪ 4. La liberté chez Sartre
▪ 4.1. « L’homme est condamné à être libre »
▪ 4.2. « L’existence précède l’essence »
▪ 4.3. L’homme comme responsable de ce qu’il est ?
▪ 4.4. Une « liberté absolue » ?
▪ 4.5. Libre de tout faire ?
▪ 5. Conclusion
▪ Bibliographie
▪ Ouvrages philosophiques de Sartre
▪ Éditions critiques
▪ Ouvrages généraux
▪ Licence

1. Introduction
Liberté. De nos jours, ce mot est utilisé quotidiennement, nous sommes libres de faire ceci, pas
libres de faire cela etc. Mais au fond, nous ne nous posons que rarement la question de savoir
ce qu’est la liberté et ce qu’elle implique. On retrouve dans la philosophie de Sartre – comme
on le retrouve d’ailleurs dans beaucoup d’autres – ce thème de la liberté. Sa philosophie est «
existentialiste », c’est-à-dire qu’elle repose sur la subjectivité, sur la personne consciente qu’est
chaque individu humain. C’est au sein de cette subjectivité que nous retrouverons les valeurs
fondatrices de la liberté sartrienne.

Nous nous proposons ici de parcourir cette thématique de la liberté et des questions qui
l’accompagnent. La première partie présente une brève biographie de Sartre ; elle nous apparaît
utile car elle nous permet de positionner sa philosophie dans un contexte temporel et sociétaire
plus large que celui évoqué dans ses textes. La deuxième partie est une analyse du concept de
la liberté telle qu’il nous est présenté dans un extrait de L’être et le néant. Enfin, la troisième
partie, abordera le thème de la liberté chez Sartre d’une manière plus transversale au travers
d’autres écrits de Sartre (et particulièrement L’existentialisme est un humanisme). Ces trois
parties seront suivies d’une brève conclusion ainsi que d’une bibliographie non exhaustive à
laquelle nous renvoyons le lecteur pour approfondir sa recherche.

2. Jean-Paul Sartre (1905 – 1980)


Éléments biographiques1). Jean-Paul Sartre naît le 21 juin 1905 à Paris. Orphelin de père à un
an, il est élevé par sa mère, catholique, et son grand-père maternel, protestant et germaniste.
Après ses études au Lycée de La Rochelle, il est admis à l’École Normale supérieure en 1924
et passe l’agrégation de philosophie en 1929.
Il enseigne au Lycée du Havre dans les années 1930 avant d’être détaché en 1933-1934 à
l’Institut français de Berlin, où il étudie Heidegger et Husserl. A son retour, il s’attelle à une
série d’œuvres philosophiques destinées à faire connaître la phénoménologie et
l’existentialisme allemand, mais déjà s’affirme fortement sa propre pensée.

Mobilisé en 1939, il est fait prisonnier, puis revient à Paris. Après la guerre, il s’engage alors
politiquement, contre le colonialisme notamment, et devient proche des communistes, qu’il
soutient sans jamais adhérer au Parti, jusqu’à la répression de l’insurrection hongroise en 1956.

C’est dans L’être et le néant, publié en 1943, que Sartre fonde à proprement parler
l’existentialisme français athée. Dans cette œuvre majeure de sa philosophie, le monde y est
décrit comme le résultat du travail néantisant du Pour-soi sur l’En-soi. Le Pour-soi désigne le
mode d’être de la conscience, propre à l’existant humain. La conscience se projette hors de soi,
dans les choses et dans l’avenir. Elle n’est pas, mais existe, c’est-à-dire qu’elle est pure
puissance d’échappement, toujours à distance d’elle-même. Cette conscience fait apparaître le
monde en se projetant sur l’En-soi, lui prêtant son absence d’être, tout en étant elle-même
hantée par cette plénitude d’être aveugle qui l’attire et la rejette en même temps. L’homme se
définit ainsi par le vain projet de fonder son être, pour échapper à la contingence de son
existence.
Sartre décède à Paris en 1980, à l’âge de 75 ans ; laissant derrière lui l’œuvre d’un des derniers
grands intellectuels français engagés. Ses funérailles rassemblèrent la communauté
intellectuelle et le peuple de gauche français.

3. La liberté dans L’être et le néant


Dans la quatrième partie de L’être et le néant 2), Sartre aborde la question de la liberté dans un
chapitre – d’où est issu notre extrait – s’intitulant « Être et faire : la liberté ».
Venant de caractériser la volonté en terme « d’événement psychique » supporté par une liberté
originelle et ontologique, Sartre s’inquiète que la liberté nous paraisse d’emblée comme une «
totalité inanalysable ». En effet, comment devrions-nous la concevoir ? Car si nous prenons
rapidement conscience que les motifs, les mobiles, les fins de nos actions sont intrinsèquement
liés au concept de liberté, nous ne pourrions nous satisfaire d’une réponse légère dans ce
domaine. Le fait d’être libre signifie-t-il que nous puissions vouloir n’importe quoi à n’importe
quel moment ? Pour Sartre il va de soi que non, il y a bien sûr une réponse plus complexe à
fournir, cependant, les conséquences dangereuses qui pourraient découler d’une interprétation
légère de ce qu’est la liberté est ce qui, pour le penseur, a fait affirmer à de « bons esprits » que
le déterminisme était « plus humain – si on se gardait de le confondre avec le fatalisme – » 3) que
le libre arbitre. Cela se justifierait dans le fait que le déterminisme donne au moins une raison
à chacun de nos actes alors qu’un libre arbitre inexpliqué ne ferait que rendre plus flou encore
notre perception de la liberté d’acte. Par là même, ces « bons esprits » se sont détournés de la
croyance en la liberté. Sartre ne rejette pas ce déterminisme, au contraire il affirme que « s’il
se limite rigoureusement au psychique, [et] s’il renonce à rechercher un conditionnement dans
l’ensemble de l’univers, il montre que la raison de nos actes est en nous-mêmes : nous agissons
comme nous sommes et nos actes contribuent à nous faire. » 4) Cette citation est riche de sens
dans ce qu’elle implique, elle exprime clairement que nous contribuons nous-mêmes à nous
faire, en d’autres termes, elle signifie que nous sommes pleinement libres.
« La liberté humaine [ne fait] qu’un avec l’être du Pour-soi : la réalité humaine est libre dans
l’exacte mesure où elle a à être son propre néant. » 5) Nous pouvons, sans prendre le risque de
détourner la pensée de l’auteur, identifier le Pour-soi à la conscience. La liberté humaine se
caractérise donc par la conscience, mais Sartre continue sa phrase et nous dit que la réalité
humaine a à être son propre néant pour être libre. Le terme « néant » est également fort proche
de celui de « conscience » dans la mesure où ce néant, comme l’auteur le décrit ici même, doit
prendre différentes dimensions, on pourrait presque dire qu’il a certaines conditions à remplir
pour que la liberté apparaisse. D’abord, ce néant – comme la conscience – a un devoir
temporaliseur, c’est-à-dire que la réalité humaine doit toujours se trouver à distance d’elle-
même, « ce qui implique qu’elle ne peut jamais se laisser déterminer par son passé » 6), ensuite
elle doit toujours avoir conscience d’elle-même, être « présence à soi » et pas simplement « soi
» ; il faut que la conscience soit sa seule source de motivation. Enfin, la réalité humaine doit
être transcendance, elle se doit d’être un être originellement en projet, se définissant par sa fin.
Ces trois aspects du néant sont trois aspects que revêt la réalité humaine dans la réalisation de
sa liberté.
Sartre en arrive alors à une définition d’un « existant libre » en tant qu’ « existant qui, comme
conscience, est nécessairement séparé de tous les autres […], qui décide de son passé sous
forme de tradition à la lumière de son futur, au lieu de le laisser purement et simplement
déterminer son présent et qui se fait annoncer ce qu’il est par autre chose que lui, c’est-à-dire
par une fin qu’il n’est pas et qu’il projette de l’autre côté du monde. » 7) Mais Sartre dénie
qu’une conséquence de cette définition serait que nos actes soient quelconques ou
imprévisibles, bien qu’ils soient entièrement libres. Il accepte néanmoins une remarque à
laquelle il s’empressera de répondre après qu’elle aura été formulée. En effet, si nos actes ne
peuvent découler ni d’un conditionnement de l’ensemble de l’univers, ni de mon passé
comment justifier qu’un acte ne soit pas totalement gratuit ?
Être libre, ce n’est pas seulement se choisir, « un choix est dit libre s’il est tel qu’il eût pu être
autre qu’il n’est. » 8) Or bien que tout acte (libre) soit choisi par la conscience, il n’empêche
que nous sommes inscrits dans une réalité qui se définit hors de la limite de notre corps et de
notre esprit, cette réalité est définie par notre « être-dans-le-monde ». Malgré que dans ce
passage Sartre n’entre pas dans les détails concernant les rapports qu’entretient l’individu (dans
son Pour-soi réflexif) avec autrui ou avec son environnement, il sous-entend que c’est bien ce
rapport qui pousse l’individu à agir, à « modifier sensiblement la totalité organique des projets
[que nous sommes] ». 9)

4. La liberté chez Sartre

4.1. « L’homme est condamné à être libre »


« L’homme est condamné à être libre ; condamné parce qu’il ne s’est pas lui créé lui-même, et
par ailleurs cependant libre parce qu’une fois jeté dans le monde, il est responsable de tout ce
qu’il fait. »10)
Étant condamné à être libre, il porte toute la responsabilité de ses actes, mais il doit également
assumer une part de la responsabilité collective, car lui-même, en tant qu’être, contribue au
monde, à la société. Ce qui m’arrive, m’arrive par moi et est intégralement mien, je n’ai pas la
possibilité de faire porter la responsabilité par quelqu’un d’autre.

Une autre façon de dire serait : quand je pose un acte, je choisis mon acte parce que je me
choisis. Choisir, c’est se choisir.
S’il faut définir la liberté, c’est donc une capacité à me choisir moi-même et de différer de celui
que je suis. Si on veut changer notre condition, cela n’appartient qu’à nous. La liberté est «
l’étoffe de mon être ». Elle implique nécessairement la responsabilité, le choix. Comme nous
allons le voir immédiatement, « l’homme n’est rien d’autre que ce qu’il se fait ».11)

4.2. « L’existence précède l’essence »


C’est dans le même ordre d’idée de ce qui précède que Sartre affirme que « l’existence précède
l’essence ».12) Cette formule, caractérisant d’ailleurs tout le mouvement existentialiste signifie,
dans la perspective sartrienne, que ce qui nous livre le Pour-soi – ou la personne consciente –
c’est la manière d’être au monde, l’existence.
Afin de comprendre la logique démontrant que « l’existence précède l’essence », voyons
maintenant comment Sartre s’explique par cet exemple extrait de L’existentialisme est un
humanisme.
« Lorsque l’on considère un objet fabriqué, comme par exemple un livre ou un coupe-papier,
cet objet a été fabriqué par un artisan qui s’est inspiré d’un concept ; il s’est référé au concept
de coupe-papier, et également à une technique de production préalable qui fait partie du
concept, et qui est au fond une recette. […] Nous dirons donc que, pour le coupe-papier,
l’essence – c’est-à-dire l’ensemble des recettes et des qualités qui permettent de le produire et
de le définir – précède l’existence. […] » 13)
Les penseurs essentialistes ont assimilé le rapport artisan / coupe-papier au rapport Dieu /
homme : «Le concept d’homme, dans l’esprit de Dieu, est assimilable au concept de coupe-
papier dans l’esprit de l’industriel ; et Dieu produit l’homme suivant des techniques et une
conception, exactement comme l’artisan fabrique un coupe papier suivant une définition et une
technique. » 14)
Mais quand on supprime Dieu (et le point de départ de l’existentialisme sartrien est l’athéisme),
alors ce schéma n’a plus de sens. « Si Dieu n’existe pas, il y a au moins un être chez qui
l’existence précède l’essence, un être qui existe avant de pouvoir être défini par aucun concept,
et cet être c’est l’homme […]. Cela signifie que l’homme existe d’abord, se rencontre, surgit
dans le monde, et qu’il se définit après.» 15)
Chez l’homme, l’existence précède l’essence. « L’homme est seulement, non seulement tel
qu’il se conçoit, mais tel qu’il se veut, et comme il se conçoit après l’existence […] ; l’homme
n’est rien d’autre que ce qu’il se fait. » Et Sartre rajoute, « tel est le premier principe de
l’existentialisme. C’est aussi ce que l’on appelle la subjectivité ».16)
Si l’existence de l’homme précède son essence, et si l’homme se définit lui-même – et que dès
lors il est ce qu’il se fait – alors on peut en déduire que l’homme est libre. Si nous sommes
d’accord avec ce qui vient d’être dit, alors nous avons rejoint le point a. de cette partie.

4.3 L’homme comme responsable de ce qu’il est ?


Malgré que nous ne devrions pas oublier qu’aujourd’hui – comme hier d’ailleurs – nous
sommes inscrits dans une tradition de pensée et dans une culture qui nous est propre et qui
prend parfois le dessus quant à nos jugements, nous pouvons assez spontanément nous poser
une question suite aux points a. et b. évoqués ci-dessus : l’homme est-il vraiment responsable
de ce qu’il est ? L’homme est-il vraiment libre ?

Ces questions sont légitimes, car nous ne pouvons nier qu’en dehors de nous, il y a un monde
et un agencement des choses selon certaines circonstances. Mais pour Sartre, on ne peut pas
dire que les situations dans lesquelles je me trouve « déterminent » ma conduite. En projetant
– Sartre part du « projet » de tout homme – mes intentions, mes visées d’avenir sur la situation
actuelle, je la transforme librement, ou bien je transformerai ma situation en motif d’action. Ce
sont donc mes libres projets qui donnent une signification aux situations. Le monde n’est jamais
que le miroir de ma liberté et cette liberté est absolue. C’est pourquoi nous pouvons répondre
par l’affirmative ; oui, l’homme est responsable de ce qu’il est, indépendamment des
circonstances.

4.4 Une « liberté absolue » ?


On dit cette liberté « absolue » car on ne la choisit pas. Elle est en fait la condition de tout
choix, c’est pourquoi l’homme ne peut qu’être libre. Choisir de ne pas choisir, c’est encore et
déjà faire un choix. Dans la lignée de la question précédente, c’est aussi parce que je ne peux
jamais éviter le choix, je suis responsable de tout ce qui m’arrive.

« L’homme ne saurait être tantôt libre, et tantôt esclave : il est tout entier et toujours libre ou
ne l’est pas » 17), ce qui se résume par « l’homme est condamné à être libre » 18). Ainsi la liberté
n’est pas quelque chose dont je puisse jouir à mon gré : je ne suis pas plus ou moins libre
comme je suis plus ou moins riche, plus ou moins compétent, etc.
Comme nous l’avons vu dans notre extrait, la liberté se confond pratiquement avec l’existence
de la conscience c’est-à-dire, pour Sartre, avec celle du Pour-soi. L’existence est liberté et
même elle ne peut être que liberté.

4.5. Libre de tout faire ?


Mais attention, bien que la liberté soit « absolue », Sartre insiste que le fait que nos actes soient
entièrement libres « ne signifient pas qu’ils soient quelconques ou imprévisibles ». 19) En fait,
Sartre protège sa conception de la liberté : elle est bien absolue, mais non arbitraire ou
capricieuse.
En parlant d’une liberté de choix, on peut dire qu’elle suppose la contingence du choix en
question. Nous entendons ici le terme « contingent » comme offrant la possibilité concrète de
réaliser un choix ; si ce n’est pas le cas, il ne s’agit pas d’un « choix », et encore moins d’une
liberté. Par exemple, si Monsieur Tout-le-Monde affirme « Moi j’ai acheté un livre de Sartre
en édition de poche, je n’avais pas envie de m’encombrer d’un manuscrit original non relié et
non corrigé. », il ne pose pas un choix contingent. En réalité, il n’a pas la liberté de choix entre
ces deux possibilités, car il est contraint ici par l’aspect financier qui est évidement lié à l’achat
d’un manuscrit ou d’un tapuscrit d’un grand auteur reconnu, philosophe de surcroît, de plus, le
document en question n’est sans doute pas à vendre. Remarquons qu’il camoufle cependant
ces aspects par un jugement de valeur qui serait que le monsieur ne veut pas « s’encombrer
d’un document non relié et non corrigé » car cela ne lui plairait pas. Un (vrai) choix, ce n’est
pas cela, un (vrai) choix est tel que nous puissions réaliser chacune des possibilités.

Chez Sartre, la contingence se confond avec la liberté, car, pour lui, l’acte d’un individu engage
la personne entière de cet individu. Je suis lié à mon acte, ma liberté de le poser n’est que ma
liberté d’être moi.

5. Conclusion
La liberté, comme nous avons pu le voir, n’est donc pas quelque chose que nous pourrions
obtenir en l’achetant ou même en la méritant. La liberté s’inscrit dans cette idée de néant ou de
manque qu’exprime Sartre. La liberté est toujours à faire, elle n’est donc concevable qu’en
terme de projet ou de fin de l’individu.

Même si nous avons tenté cette approche de la liberté d’une manière relativement indépendante
par rapport à la philosophie de Sartre, et même si pour lui la liberté de nos actions ne dépend
pas, comme nous venons de le voir, du contexte, il faut tout de même préciser que les rapports
avec autrui ne sont pas inexistants. Au contraire, autrui procure à l’individu de nombreuses
raisons d’être ce qu’il est ; son regard posé sur nous peut être à la source de l’angoisse ou de la
mauvaise foi. Et c’est parfois dans ces rapports que l’on peut alors prendre conscience de la
liberté dont nous disposons. Sartre a d’ailleurs consacré un nombre conséquent de pages de ses
ouvrages philosophiques à cette étude.

Bibliographie
Ouvrages philosophiques de Sartre :
▪ La Transcendance de l’Ego (1936)
▪ Esquisse d’une théorie des émotions (1938)
▪ L’Imaginaire (1940)
▪ L’Être et le Néant « essai d’ontologie phénoménologique » (1943)
▪ L’existentialisme est un humanisme (1945)
▪ Questions de méthode (1957)
▪ Critique de la raison dialectique I : Théorie des ensembles pratiques (1960)

Éditions critiques :
▪ Claude POULETTE, Sartre ou les aventures du sujet, L’Harmattan, Paris, 2001 ;
▪ Colette AUDRY, Sartre et la réalité humaine, Cinquième édition, Seghers, Paris, 1966 ;
▪ Annie COHEN-SOLAL, Sartre 1905-1980, Folio, Essais, Paris, 1985 ;
▪ M. CONTAT et M. RYBALKA, Les écrits de Sartre, chronologie, Gallimard, Paris, 1970 ;
▪ Ph. CABESTAN et A. TOMES, Le vocabulaire de Sartre, Ellipses, Paris, 2001 ;

Ouvrages généraux d’introduction à la philosophie :


▪ Le vocabulaire des philosophes, Philosophie contemporaine (XXe S.), Tome IV, Édition
coordonnée par Jean-Pierre ZARADER, Ellipses, Paris ;
▪ Dictionnaire des philosophes, seconde édition, Encyclopædia Universalis, Albin Michel, Paris,
2001 ;
▪ Dictionnaire de la philosophie, Encyclopædia Universalis, Albin Michel, Paris, 2000 ;
▪ Gérard CHOMIENNE, Lire les philosophes, Hachette, Paris, 1998;
▪ Philosophie contemporaine, Sous la dir. de Françoise KINOT, France Loisirs, Paris, 2002.

Licence
Ce texte est disponible sous licence Creative Commons-BY-SA – Alexis Jurdant 2003
Notes
1)
D’après les biographies de Sartre de Colette AUDRY (Sartre et la réalité humaine, Cinquième
édition, Seghers, Paris, 1966) et de Françoise KINOT (dans Philosophie contemporaine, Sous
la dir. de Françoise KINOT, France Loisirs, Paris, 2002), ainsi que d’éléments de
l’Encyclopædia Universalis électronique (Cinquième édition, article « Sartre »).
2)
Jean-Paul SARTRE, L’être et le néant, Gallimard, NRF, Paris, 1943, pp. 529 – 531.
, , Jean-Paul SARTRE, L’être et le néant, p. 529
3) 4) 5)

, , Jean-Paul SARTRE, L’être et le néant, p. 530


6) 7) 8)

9)
Jean-Paul SARTRE, L’être et le néant, p. 531
10)
Jean-Paul SARTRE, L’existentialisme est un humanisme, Nagel, Paris, 1946, p. 37.
, Jean-Paul SARTRE, L’existentialisme est un humanisme, p. 22
11) 16)

12)
Jean-Paul SARTRE, L’existentialisme est un humanisme, p. 17
13)
Jean-Paul SARTRE, L’existentialisme est un humanisme, pp.17-18
14)
Jean-Paul SARTRE, L’existentialisme est un humanisme, pp.19-20
15)
Jean-Paul SARTRE, L’existentialisme est un humanisme, p. 21
17)
Jean-Paul SARTRE, L’être et le néant, Gallimard, NRF, Paris, 194
18)
Cfr point a. ci-dessus
19)
Jean-Paul SARTRE, L’être et le néant, Gallimard, NRF, Paris, 1943, p. 530.
21 Responses
• Comments 21
• Pingbacks 0

1. Léopold MIMMINdit :
28 décembre 2019 à 19 h 15 min
Personnellement, je crois en cette position existentialiste, car elle éloigne de l’humanité l’idée
d’un destin tout tracé et renforce le sens de responsabilité de tout un chacun.

Répondre

2. Pr S. Feyedit :
17 décembre 2019 à 14 h 01 min
Bonjour,
Peut-être ceci pourrait-il vous intéresser.
https://www.youtube.com/watch?v=kBCDU_PnavQ
Cordialement

Répondre

3. Réflexiondit :
16 avril 2017 à 17 h 29 min
Mais du coup, si comme le déclare Sartre, l’homme est totalement libre dans ses choix, et que
la liberté des autres dépend de la notre, peut-on dire que l’homme est libre de commettre un
meurtre?
En effet, d’un côté il est libre de ses choix, donc libre de décider de commettre un meurtre,
mais de l’autre, si il commet un meurtre, alors il met nécessairement fin à la liberté d’autrui,
donc il n’est pas libre ou « moins » libre.
Répondre

4. adama sangarédit :
25 janvier 2017 à 23 h 09 min
ho!! maitre Sartre actuellement il n’y a pas de liberté

Répondre

5. Paulin Tsoualadit :
23 novembre 2016 à 4 h 13 min
Si Sartre nie l’existence de Dieu et toutes valeurs universelle.N y’a t- il pas possibilité de
verser dans du postmodernisme ??

Répondre

6. Koua Jacobdit :
26 septembre 2016 à 10 h 44 min
Oui avec ce travail de Jean Paul Sartre nous constatons que l’homme est vraiment libre. Mais
avec les différents actes de terrorisme que nous voyons dans notre monde d’aujourd’hui tels
que ceux de Nice EN France, de Grand Bassam en Cote d’Ivoire et bien d’autres, ne limitent-
ils pas cette liberté humaine?

Répondre

o Normand Labrecquedit :
21 février 2017 à 19 h 06 min
Non, car vous êtes encore libre de vous promener dans la rue et dans tout les endroit dont
vous avez peur d’aller. Il faudra simplement vivre avec les conséquences de ces actes. Vous
êtes encore libre d’avoir peur et de rester chez vous terrorisé, autant que vous pouvez aussi ne
pas avoir peur et d’aller où vous voulez.

Répondre

7. Kdit :
21 septembre 2016 à 15 h 15 min
Il n’y a pas de liberté mais seulement l’illusion d’être libre.

Répondre

8. Ousmane Sowdit :
17 avril 2016 à 14 h 44 min
Merci! Sartre, le philosophe et écrivain nous invite à nous questionner sur la liberté.
Couramment définie comme la capacité d’agir, de penser et de exprimer selon ses propres
choix…

Répondre

9. Modeste DJEGNIdit :
7 mars 2016 à 21 h 42 min
Il est vrai que l’homme est libre mais il bénéficie d’une liberté participative. C’est-à-dire que
sa liberté participe d’une liberté transendantale et cette liberté transcendantale est en un être
suprême qui est Dieu. Et c’est de lui qu’il reçoit son existence, sa liberté, etc

Répondre

10. Colineau MBALAdit :


8 novembre 2015 à 15 h 19 min
Partant de ce que Jean Paul Sartre a dû il est bon que chacun se cultive aussi pour appuyer ou
rejeter l’idée de l’auteur.

Répondre

11. franck barosdit :


19 octobre 2015 à 14 h 27 min
Bien faire; l’homme demeure en tout état de cause libre parce qu’il ne faudrait pas rejeter ses
erreurs sur un être qui est supposé le sauver au dernier moment de sa vie

Répondre

12. Naydadit :
26 mai 2015 à 4 h 27 min
Super commentaire, très éclairante merci bcp davoir pris le temps de le publié.

Répondre

13. benelhadjdit :
31 juillet 2014 à 19 h 48 min
la vraie liberté prend fin là où commence celle des autres. C’est comme une propriété, si on
autorise pas, que personne n’aura l’accès. Hélas la liberté aujourd’hui avec les puissances est
piétinée, où elle est remplacée par la raison des plus fort est toujours la meilleurs. On a un
exemple concret de la liberté totale on tue les enfants, les vieillards, les femmes et les
hommes civils donc Israël ce pays sanguinaire a piétiné toutes les lois internationales, toutes
les résolutions de l’ONU dont la cause principale est le soutien total de ces puissances alors
de quelle liberté il s’agit…..

Répondre

14. tojoniainadit :
4 juin 2014 à 12 h 26 min
nous sommes tous libres et on ne peut en faire autrement, parce que la liberté est né avec
nous. en refusant notre liberté c’est comme refuser notre existence. » l’homme (le pour-soi)
est un être qui se découvre par ses actions ». c’est à dire qu’il n’y a pas de futur prédestiné
pour nous, « L’homme n’est rien d’autre que ce qu’il se fait ».
bon courage pour les sartrienne, vous fait tous de ma famille.
Répondre

15. AKOBE ASSI ROMUALDdit :


15 mai 2014 à 18 h 37 min
Bien faire; l’homme demeure en tout état de cause libre parce qu’il ne faudrait pas rejeter ses
erreurs sur un être qui est supposé le sauver au dernier moment de sa vie. Mais il faut dire
pendant tout le temps où l’homme compte sur cet être il fait quoi pour vivre et pour suivre

Répondre

16. pierre jeandit :


10 mai 2014 à 14 h 44 min
J AIME LE TRAVAILLE DE JEAN PAULE SARTRE CAR SON OEUVRE NS FAITRE
DU BIEN

Répondre

17. bm wildit :
11 février 2014 à 13 h 02 min
si on part du principe logique selon lequel il y a des atomes et des cellules, qui sont
infiniment petits et que l’homme soit au dessus de ces particules du fait qu’il les manipule on
peut également en déduire qu’il soit lui aussi en dessous d’un etre. comme avec plus et moins
l’infini. tout les corps et toutes les matières étant ce moins, cet etre et la nature étant ce plus et
l’homme l’intervalle entre le moins que sont tout ce qu’il maitrise et le plus qu’est celui
qu’on appelle conventionnellement et universellement dieu. et si on veut obstinément penser
son origine, il faudrait aussi penser le point d’origine de moins l’infini et la finitude de plus
l’infini.

Répondre

o mohameddit :
4 août 2015 à 17 h 54 min
tres claire

Répondre

18. yassaminedit :
7 février 2014 à 13 h 16 min
merci..c’est vraiment utile et intéressant.

Répondre

o bm wildit :
11 février 2014 à 12 h 05 min
d’accord avec sartre mais la foi doit rester inébranlable. la foi en un etrel’etre superieur

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▪ Nurpa / Association belge défendant les droits et libertés des citoyens sur Internet

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(CC) BY-SA · alexis j. 2005-2019


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