REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
UNIVERSITAIRE
INSTITUT SUPERIEUR POUR LA PAIX LE DEVELOPPEMENT ET
L’ENVIRONNEMENT

ISPDE/BUKAVU

TRAVAIL PRATIQUE SUR L’INTRODUCTION DU DROIT

ANALYSE LES INFRACTIONS DE :

- Assassinat
- Association des malfaiteurs
- Menaces d’attentant
- Coups et blessures volontaire
- Escroquerie
BUJIRIRI Alexandre

Dispensé par : Me Trésor BANTU

Présenté par : 1. AKOKWA MITIMA

2. BAHOZA CIREGE

3. GUHANIKA NTWALI

4. MIZINZI CIHONZI

5. PATRIC BURUME

ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019

ASSASSINAT
Définition
L’assassinat est un meurtre commis avec préméditation.
La préméditation peut être définie comme étant ‘’ le dessein formé avant l’action’’. Elle doit
être définie dans son sens étymologique et suppose une ‘’une méditation préalable’’ une
décision murie, prise après une réflexion valable. L’intention homicide y précède l’action. La
préméditation se manifeste, entre autres manières, quand l’assassin monte un scénario pour
amener la victime dans son filet. Il tend un guet-apens à sa victime. Il prépare son crime,
organise et prend un temps pour réfléchir sur la façon dont il va l’exécuter.
Il a été jugé l’infraction d’assassinat est un meurtre préméditer dont la commission requit la
réalisation de tous les éléments constitutifs de l’infraction de meurtre auxquels s’ajoute
l’élément préméditation et\ou le guet-apens. En matière d’assassinat, il peut s’agir d’une
participation criminelle
1. Elément constitutifs
a) L’élément légal : l’assassinat est défini et réprimé à l’article 45 du code pénal, tel que
modifié et renforcé par l’ordonnance loi n°68/193 DU 03/05/1968. En effet, les articles
44 et 45 ont été fusionnés par l’article 1er de l’ordonnance citée partout modification de
articles 44, 45, 81, 50, 145,157 ,158 du code pénal congolais.
b) L’élément matériel
L’élément matériel est constitué d’un acte (à l’opposé de l’abstention, de l’omission ou
de l’inaction) ou d’un coup porté avec la main, l’arme, le pied ou autre instrument qui
entraine la mort d’une personne humaine ou susceptible de la provoqué. Bien entendu,
il faut relever que l’assassinat suppose que la victime soit une personne humaine, née et
vivante ainsi que l’acte positif et matériel porté produise comme résultat la mort de
cette personne. L’acte est positif, lorsqu’il entraine la mort ou est destiné à la provoqué,
exclusion faite de l’omission ou de l’inaction. Il ne suffit pas de poser un acte matériel
et positif pour que l’assassinat soit établi, il faut en autre que l’aide soit librement voulu
et prémédité.
C) l’élément moral
L’élément moral suppose une conscience délibérée (murement réfléchie, non subite et
momentanée) avec comme résultat escompte de donner la mort à la personne d’autrui (animus
nacandi). Le coupable a conçu le dessin de tuer sa victime un certain temps avant l’action. A
ce sujet, il a été jugé que la résolution de tuer qui, tout en étant conditionnelle, est néanmoins
le résultat d’une volonté non subite, momentanée mais antérieur et surement réfléchie,
constitue un des éléments de qualification d’assassinat celui de tuer. Tel est le cas du prévenu
qui a murement concerté son projet au village, a eu le temps de s’équiper en arme blanche et
moyen de transport, à pourchasser sur une longue distance la victime et ayant rejointe lui à
cause avec ladite arme blanche à la main des blessures ayant entrainé la mort de cette
dernière.
Régime répressif
Sanction : la peine de mort
Ex : Dans l’intention de voler une personne, un individu l’attire dans un endroit écarté et la
tue. Il a agi avec préméditation.

ASSOCIATION DE MALFAITEUR
Définition
L’association des malfaiteurs est aussi appelée association formée dans le but d’attenter aux
personnes aux propriétés. Elle peut être définie comme une entente entre deux ou plusieurs
personnes destinées à commettre des infractions. Une association qui a une certaine
permanence dangereuse, qui fait peser une menace durable sur les personnes ou les biens sur
la société, constitue l’infraction d’association de malfaiteurs.
1. Elément constitutif
L’infraction d’association de malfaiteurs consiste à participer au groupement visé la loi.
Pour que l’infraction s’établisse, il doit être trouvé, dans les chefs des autres, les caractères
que doit revêtir ce groupement et les objectifs qu’il poursuit.
a) Caractère de l’association de malfaiteurs
L’association de malfaiteur est une infraction qui existe par le seul fait de l’organisation
de la bande. L’incrimination existe dès l’instant où la bande organisée ou est constituée
même si les sociétaires n’ont commis dans la suite aucune des infractions dirigées contre
les personnes ou les propriétés. Il s’agit d’un groupe, d’un groupement formé ou d’une
entente établie (deux personne plus). Quelle qu’en soit la durée, même si les autres
membres ne sont pas identifiés (crim, 1984). Mais il faut une concentration sur un plan
précis et des prévenus se connaissant. Bref, il une organisation.
C’est-à-dire qu’il doit y avoir entente préalable, une cohésion. Le nombre d’associés n’est
pas déterminé. Il suffit que le juge, de par sa sagesse, passe son appréciation.
b) Objectifs de l’association des malfaiteurs
Le but poursuivi : la loi vise un groupement ayant pour but la réalisation d’un ou plusieurs
crimes. C’est-à-dire que le but est la commission d’infractions le nombre n’est pas arrêté
par la loi. Cette dernière ne dit pas non plus qu’il doive s’agir d’une infraction
spécialement déterminée.
- Peu importe que les infractions à commettre soient indéterminées.
c) L’élément moral
L’élément moral découle de la volonté de finalisation de l’entente préalable dégagée par
l’agent en vue de la réalisation de leur but criminel et celle d’assurer avec conscience le
rôle assigné à chacun de membres. On a vu que l’infraction existe même en l’absence de
dessein de la commission d’une infraction déterminée. Cependant, il faut que l’auteur ait
agi en connaissance de cause, qu’il ait su qu’il entré dans une bande de malfaiteur ou qu’il
fournissait (ne serait-ce qu’une seule foi) des instruments destinés à la commission d’une
infraction pour une association de malfaiteurs.
Régime répressif
Sanction : Toute ces personnes sont passibles de la peine de mort.
Ex : - celles qui provoquent la création d’une telle association ou qui y exerce un
commandement quelconque.

ESCROQUERIE
Définition
 Selon le dictionnaire Littré ‘’escroque’’ signifie ‘’soustraire par fourberie’’. Cette
définition rapproche considérablement cette infraction du vol. Les formes d’escroquerie
sont diversifiées. L’escroc ne soustrait pas, ne déplace pas, ne ravit pas la chose d’autrui.
Il est rusé il réussit à obtenir, à se faire remettre la chose par des moyens intellectuels.
L’escroquerie est donc le fait de se faire remettre, volontairement, par détenteur en vue se
les approprier des fonds, des échanges, des quittances des obligations et meubles, en
employant des manœuvres frauduleuses pour persuader l’existence d’un pouvoir, d’un
crédit imaginaire ou pour faire naitre l’espérance à la crainte d’un succès, d’un accident,
de toute événement chimérique ou encore pour abuser autrement de la confiance ou de la
crédibilité.
1. Eléments constitutifs
L’escroquerie est une infraction complexe mettant en œuvre de moyens de commission fort
divers.
a) L’élément légal
L’article 98 du code pénal, livre II incrimine ‘’le fait, soit par l’usage d’un faux nom
d’une fausse qualité, soit par l’abus d’une qualité vraie soit par l’emploi des manœuvres
frauduleuses, de tromper une personne physique ou morale et de la déterminer ainsi à son
préjudice d’un tiers’’ à effectuer une remise. La définition simplifiée vie le fait de se faire
consentir une remise par des moyens frauduleux
b) Elément matériel
Dans l’élément matériel, le mécanisme consiste utiliser des procédés de tromperie. Le but
est d’induire la victime en erreur et de déterminer ainsi une remise au préjudice de celle-
ci. En effet, l’escroquerie est une infraction de commission qui requiert l’accomplissement
d’un ou plusieurs actes positifs.
c) L’élément moral
L’escroquerie est nécessairement une infraction intentionnelle. Elle est une infraction
caractérisée par la volonté d’obtenir une remise par l’un des moyens de la tromperie
réprimée par la loi.
L’élément moral réside dans le but frauduleux de s’approprié la chose d’autrui soit pour
soi-même, soit pour un tiers. Il se compose nécessairement d’un document général
caractérisé par la conscience de l’agent d’user d’un des moyens frauduleux
spécifiquement définis qu’il s’agisse d’un mensonge caractérisé (l’usage d’une fausse
qualité) ou de l’emploi de manœuvres élaborées (machination ou montage frauduleux). Le
mobile est indifférent à la qualification pénale, conformément aux principes classiques des
droits pénaux généraux. L’escroquerie n’existera pas quand les manœuvres employés l’ont
été pour récupérer une chose appartenant à autrui, et non une chose dont on est créancier.
Il a aussi été jugé que l’escroquerie suppose l’intention de s’approprier une chose
appartenant à autrui. L’infraction ne seras pas retenue dans le chef de celui qui est
créancier de la chose supposer escroquée.
Régime répressif : La sanction est de 3 mois à 5ans de servitude pénal et/ou amende. Ex :
le fait de récolter de taxe en se faisant passer pour un agent de la zone.

COUPS & BLESSURES VOLONTAIRES

L’article 13 de la constitution garantit le respect de la vie et de l’intégrité des citoyens. C’est
pourquoi la loi pénale punit toute atteinte à la personne causée par des coups & des blessures.
L’élément légal
C’est l’article 46 de la constitution qui punit les coups et les blessures ‘’simple’’ c’est-à-dire
qui ne comporte pas de circonstance aggravante non par accident ou par imprudence.
L’élément moral ou intensionnel
Régime répressif
Sanction : 8jours à six moi de servitude pénale et/ou amende.
Code pénal article 47
- Les coups et les blessures ont provoqué une infirmité ou une maladie, la porte d’un
organe ou la porte de l’usage d’un membre.
Sanction : De 2 à 5ans de servitude pénale.
Code pénal article 48
- Les coups et les blessures ont provoqué la mort de la victime Sans qu’il y ait eu
l’intention de la donner mais l’ayant cependant provoquée.
Sanction : De 5 à 20 ans de s.p et amende.
Remarque : ces infractions ont causé un dommage grave à la victime et à sa famille, le
coupable doit donc être condamné à payer des dommages - intérêt en réparation des
dommages causés.

MENACES D’ATTENTAT

Définition
Il y a menacé lorsqu’on fait craindre un danger à quelqu’un pour le soumettre à sa volonté. Si
la menace a pour but de se faire remettre un bien, de l’argent, il y a alors l’infraction
d’extorsion.
Elément légal
Code pénal, article 159 et 160
Les éléments de l’infraction sont les suivants :
- Des paroles, gestes, écrites signés ou anonyme exprimant la colère ou le
ressentiment
- Destinés à inspirer la crainte d’un mal grave qu’on prépare contre la personne
visée ou un des siens.
Elément moral
Régime répressif
Sanction : De trois mois à deux ans de servitude pénal et/ou amende circonstance atténuantes.
Si la menace est purement verbale, la sanction est de huit jours à un an de servitude pénal
et/ou amende.
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