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entreprise
Durant votre travail visant à définir votre stratégie marketing et opérationnelle,
vous avez affiné votre produit (design, packaging, création d’une marque…) ainsi
que la manière de le vendre (en boutique, grâce à une boutique éphémère, en
ligne…). Reste à présent à fixer des objectifs commerciaux. Ceux-ci sont
indispensables et vous permettront de constater si le niveau de vos ventes est
suffisant et permettent à votre entreprise d’être viable… voire d’afficher des
bénéfices.
Il s'agit, derrière ces objectifs, de définir le nombre potentiel de clients pour votre
entreprise. C’est la partie la plus délicate de la création d’entreprise mais c’est la plus
importante puisqu’elle détermine en partie votre chiffre d’affaires. Les objectifs que
vous allez définir doivent être réalistes, clairs et mesurables. Dans cet article, nous
vous donnons pour cela toutes les explications nécessaires.
Sommaire :
Objectif de vente : comment le fixer en restant réaliste ?
Nous vous conseillons de vous appuyer sur trois points pour fixer vos objectifs
commerciaux :
Grâce à la définition de vos ambitions et de votre stratégie, vous savez
quelle « ampleur » vous voulez donner à votre entreprise.
Grâce à votre étude de marché, vous avez toutes les informations
nécessaires pour définir le potentiel global théorique de votre cible calculé sur
la base des critères de segmentation, et pour évaluer le potentiel réel ajusté
suite aux enquêtes auprès de votre cible pour ne garder que le pourcentage
de ceux qui ont dit qu’ils achèteraient.
Grâce à l’étude du process de fabrication de votre solution, vous savez
combien de temps il vous faut pour servir un client, vous avez donc les
informations nécessaires pour définir un objectif que vous pourrez tenir !
Ensuite, la définition des objectifs de vente se fait en trois étapes, que nous
détaillons ci-après.
1 - Une première estimation basée sur les critères de
segmentation
Pour obtenir des chiffres, il va vous falloir plonger dans les données existantes :
Pour le B to B (vente à des entreprises) :
A partir des critères de segmentation définis via l’étude de vos clients,
comptez combien cela représente d’entreprises. Pour cela, utilisez les fichiers
d’entreprise de type www.aef.cci.fr ou les statistiques de l’INSEE (Base
ESANE).
En fonction de votre activité, croisez ce résultat avec d’autres études sur des
aspects plus qualitatifs (organisation de l’entreprise, typologie de clientèle…).
Pour le B to C (vente à des particuliers) :
A partir des critères de segmentation défini via l’étude de vos clients, comptez
combien cela représente de personnes. Pour cela, utilisez, par exemple, les
statistiques de l’INSEE (sur la base du recensement de la population par
exemple).
Essayez de cerner plus en détails votre cible :
o Lisez les études réalisées par les sociétés de sondage (Ipsos, Ifop,
Tns-Sofres, Médiamétrie, …).
o Lisez les études de l’INSEE (www.insee.fr / Rubrique « Statistiques » /
Rubrique "Thèmes" / Rubriques « Conditions de vie », « Revenus », «
Démographie », … en fonction de votre offre).
o Renseignez-vous sur la clientèle du marché sur lequel vous allez
proposer vos produits si vous êtes en ambulant.
o Comptez combien de personnes entrent dans le bar / restaurant que
vous envisagez de reprendre…
2 - Une deuxième estimation basée sur l'estimation réelle du
potentiel
L’estimation réelle du potentiel se fera en intégrant les résultats de vos enquêtes sur
les intentions d’achat de votre solution.
Par exemple, si 40% des personnes interrogées correspondant à votre segment de
clientèle ont répondu à votre enquête en disant qu’ils pourraient acheter votre
solution, vous prenez 40% du potentiel global (1er point) pour ajuster votre potentiel
de marché.
N’oubliez pas les biais possibles intervenus lors de l’enquête :
Le fait que se dire « intéressé par le produit » ne signifie pas « acheter
réellement le produit ».
Lors d’une enquête, les répondants répondent spontanément et leurs
réponses ne sont pas fiables à 100%.
Certaines des personnes ayant dit qu’elles achèteraient votre solution utilisent
déjà peut-être une solution concurrente. Or, en fonction de ce que vous
vendez, le changement de solution peut être compliqué et être donc un frein
pour que vous “récupéreriez” le client (par exemple, pour changer d’opérateur
Internet, il faut renvoyer sa box, payer des frais… ce qui peut freiner les
clients)
Vous pouvez alors définir un nombre minimum d’acheteurs potentiels (en prenant
uniquement un pourcentage du nombre de répondants ayant dit qu’ils achèteraient
pour tenir compte des différents biais) et un nombre maximum (en prenant
l’ensemble des répondants « positifs »).
3 - La définition de l'objectif réel
La définition de l’objectif réel, quant à lui, intégrera la notion de « réalité » : combien
de clients pouvez-vous réellement servir dans une journée, un mois, une année ? En
effet, vous ne pourrez pas travailler 24h/24 ! Vous devez donc compter combien de
clients vous pouvez servir par-rapport au temps disponible que vous avez pour cela.
Par exemple, vous avez créé un service en ligne. Vous savez que chaque nouveau
client vous génère 10 minutes de travail. Vous allez travailler seul durant la première
année. Or, sur les 225 jours ouvrés disponibles par an, vous faites face aux
obligations suivantes :
D’après votre plan d’actions, vous devez consacrer environ 1 jour par semaine
aux actions de communication et de marketing, soit 46 jours par an.
En discutant avec d’autres chefs d’entreprise, vous avez estimé que la gestion
administrative de votre entreprise (hors gestion des abonnés) vous prendra
0,5 jours toutes les 2 semaines, soit 12 jours par an.
Vous devrez consacrer 0,5 jour par semaine à la partie technique de votre
application, soit 23 jours par an.
Au final, vous avez 144 jours disponibles par an pour vos clients, à raison de
8h par jour = 1 152 heures X 60 = 69 120 minutes / 10 minutes par client = 6
912 clients.
Sur une année, si vous êtes seul à gérer l’entreprise, vous ne pourrez pas
avoir plus de 7 000 clients si vous ne souhaitez pas travailler 24h/24 ou
diminuer le service que vous rendez à vos clients
Si ce potentiel client suffit financièrement (à valider dans la partie “prévisionnel
financier”), démarrez ainsi. Sinon, il faut revoir vos process.
En création d’entreprise, parfois, il peut être plus simple de commencer par évaluer
combien de clients maximum vous pouvez servir. Cette méthode n’est pas applicable
pour toutes les activités (le commerce de détail par exemple).
Définissez des objectifs de vente progressifs sur les premières années. Vous allez
démarrer avec des process de prospection, communication, distribution, vente… que
vous allez éprouver et améliorer pendant la première année. Dès la deuxième
année, vous serez donc plus efficace et vous devriez pouvoir servir plus de clients.
Mesurer ses objectifs commerciaux en choisissant des indicateurs clairs
Fixer des objectifs commerciaux est indispensable, mais pas suffisant. Il faut
impérativement les mesurer. Pour cela, choisissez un indicateur signifiant pour votre
activité. Votre objectif doit-il indiquer :
un nombre de clients ?
un chiffre d’affaires ?
un nombre de produits vendus ?
une part de marché ?
un nombre de couverts ?
un panier moyen ?
…
Bien entendu, selon vos besoins, n’hésitez pas à fixer plusieurs indicateurs.
Notez par ailleurs que, quel que soit l’objectif que vous choisissez, vous devrez
pouvoir le mesurer. Il vous faudra donc créer le tableau de bord qui vous permettra
de suivre cet indicateur.
Donc, posez-vous la question de cette mesurabilité. Par exemple, si vous prenez le
nombre de couverts comme typologie d’objectif, comment pouvez-vous l’évaluer a
priori puis le calculer au quotidien ou hebdomadairement ?
Objectifs commerciaux : deux exemple
Les exemples ne sont pas de réelles entreprises, ils n’ont pas d’autres
vocations que de mettre en application les explications théoriques.
Les données chiffrées sont des exemples destinés à faire comprendre
l’exercice uniquement et ne doivent pas servir de base à vos réflexions
Exemple 1 : des bijoux fantaisie fabriqués avec une imprimante 3D et conçus
sur la base des bijoux portés par les people du moment. Vendus en commerce
ambulant à Tours
Le produit
Les produits :
Une gamme de bijoux fantaisies conçus sur le style des bijoux portés par les
people du moment, fabriqués via une imprimante 3D, sur place, à la demande
des clientes, avec le matériau souhaité par les clientes et vendus sur les
marchés de Tours.
Une gamme de bijoux fantaisies conçus sur le style des bijoux portés par les
stars « qui durent », fabriqués via une imprimante 3D et vendus sur les
marchés de Tours. En moyenne, une collection tous les mois. Chaque
collection étant composée d’une bague, un bracelet, un collier.
Les matériaux
Tout matériau utilisable pour fabriquer des bijoux et compatibles avec une
imprimante 3D et compatible avec les prix de vente proposés : résine,
céramique, acier, argent, …
L’originalité :
o le côté « bijoux des people »,
o la personnalisation avec l’impression en 3D sur place
o la communication sur les réseaux sociaux
o l’abonnement
La communauté de clientes
Les objectifs de vente
Pour la 1ère année, j’ai donc bien un objectif de 8 000 clientes pour les achats à la
pièce et 1 500 clientes pour les abonnements.
Exemple 2 : faire du conseil en sécurisation des données informatiques pour
les petites entreprises en proposant un choix de solutions techniques
adaptées aux problématiques du client.
Le produit
Le produit :
Le sur-mesure
L’auto-diagnostic gratuit
Le SAV à vie
Les objectifs de vente