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HAUT COMMISSARIAT AU PLAN
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Institut National
de Statistiques et d’Economie Appliquée
Juin 2009
Résumé
Le suivi de la performance et du risque est aujourd’hui essentiel pour une gestion à valeur
ajoutée. Dans ce travail nous passons en revue les méthodologies permettant d’apprécier à
la fois à des fins internes et à des fins externes la contribution au résultat final de chaque
partie du processus d’investissement et le risque couru pour obtenir ce résultat. En raison
de ses spécificités, l’attribution de performance de la gestion obligataire a fait l’objet d’une
étude particulière. Nous mettons finalement en place un système informatique dans lequel
nous implémentons nos choix de modèles d’attribution par un ensemble de tableaux chiffrés
et une batterie de graphiques synoptiques donnant un support de décision financière.
A la mémoire de
– mon grand-père Mogho-Naba El Hadj Konkobo Rasmané,
– mes oncles El Hadj Konkobo Issouf, Konkobo Adama, et Gansoré Ous-
seini
– et ma tante Konkobo Sandia
qui ont forgé en moi l’esprit de Travail et de Responsabilité.
Aujourd’hui vous n’êtes plus, mais autant je serai, autant vous existerez.
A mes grand-parents , mes parents , mes frères , mes proches qui m’ont
toujours accompagné dans toutes mes entreprises.
« Seuls jours de Travail, Seuls jours où j’ai vécu »Alfred De Musset.
-i-
Remerciements
-ii-
Glossaire
ACT Action
Agio Equivalent d’intérêt.
AIMR Association for Investment Management and Research
Asset Management Gestion d’actifs
BDT Bons Du Trésor
BIC Bank Identifier Code
Broker Courtier
BSF Bons de Société de Financement
BT Billet de Trésorerie
CD Certificat de Dépôt
CDVM Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières
CT Court Terme
DAT Dépôt A Terme
GRAP Groupe de Recherche en Attribution de Performance
LT Long Terme
MADEX Most Active Shares Index
MASI Moroccan All Shares Index
MBI Moroccan Bond Index
MT Moyen Terme
OAT Obligation Assimilable du Trésor
OBL Obligation
OPCR Organisme de Placement en Capital Risque
OPCVM Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières
OST Opération Sur Titre
OTC Over The Counter : équivalent anglais de ”gré à gré”
R/L Reglement/Livraison
REPO Sale and Repurchase Agreement
S/R Souscriptions/Rachat
SICAV Société d’Investissement à Capital Variable
TCN Titres de Créances Négociables
TMP Taux Moyen Pondéré
VaR Value At Risk
VL Valeur Liquidative
-iii-
Table des matières
SOMMAIRE EXECUTIF 1
INTRODUCTION GENERALE 5
-iv-
TABLE DES MATIÈRES
CONCLUSION GENERALE 58
-v-
Table des figures
-vi-
Liste des tableaux
-vii-
SOMMAIRE EXECUTIF
Ce rapport présente les travaux réalisés dans le cadre du projet de fin d’etude
du cycle d’ingenieur d’Etat à l’Institut National de Statistiques et d’Economie Appliquée
(INSEA). Intitulé Attribution de Performance et de Risque en gestion de Portefeuille :Mo-
délisation et implémentation, ce sujet reprend essentiellement la méthodologie de calcul
de l’attribution de performance, aujourd’hui largement utilisée par les institutions finan-
cières et les gestionnaires tout en y intégrant la dimension de risque. L’implémentation
des modèles d’attribution choisis a conduit à la mise en place d’un système d’aide à la
décison reposant sur une architecture multi-tiers.
Problématique générale
-1-
SOMMAIRE EXECUTIF
Objectifs généraux
L’objectif initial de ce stage était de faire le point sur les modèles pratiques d’at-
tribution de performance et de risque , d’implémenter ces modèles ,puis de les consolider
dans un Système d’Aide à la décison. Ce système devra être en mesure de générer des
reportings variés dont le contenu devra être approprié au fonds considéré.
Les calculs d’attribution de performance doivent donc être menés en adéquation
avec le processus de gestion appliqué au portefeuille analysé, pour que les résultats soient
bien le reflet des étapes de ce processus de décisions et que l’interprétation des résultats
en soit cohérente. Il apparait alors préliminaire et indispensable de mettre en place les
fondements d’un système d’administration de portefeuilles. Cet objectif est également
considéré.
Dans le cadre de ce projet, pour une prémière phase nous avons effectué une étude
bibliographique. Cette étude a permis de répertorier les différents modèles d’attribution
de performance et de risque. Plusieurs organisations professionnelles ont siégé pour la
définition de normes de bonnes pratiques en matière d’attribution de performance et en
particulier d’attribution de performance obligataire . Nous citerons l’ International Perfor-
mance Council (IPC) et le Groupe de Réflèxion en Attribution de Performance (GRAP)
precurseur dans le sujet. Dans le cadre de ce projet nous avons exploité principalement
les travaux du GRAP pour l’attribution de performance notamment en ce qui concerne
les produits de taux.
En confrontant les différentes demarches d’attribution de performance, nous avons
distingué deux methodes d’attribution de performance. L’attribution externe qui utilise
uniquement l’information externe au fonds : les séries des rentabilités du portefeuilles et
du benchmark, et l’attribution interne qui a accès aux séries de la composition du fonds
et du benchmark :les poids des différents actifs qui composent le fonds et le benchmark.
La deuxieme méthode à été dévéloppée par le GRAP. Elle décompose le processus de
gestion principalement en trois effets. L’effet Allocation mesure la validité des choix d’al-
location d’actifs par rapport à l’allocation type du benchmark, l’effet Sélection mesure la
validité des choix de valeurs par rapport à celles du benchmark et l’effet mixte qui mesure
alors l’impact combiné des choix d’allocation et de sélection de valeurs sur une classe d’ac-
tifs. Pour les portefeuilles obligataires , il était nécessaire d’adjoindre des décompositions
par spreads successifs ou une analyse par portefeuille synthétique.
Les modèles d’attribution de risque ont été recensés mais seule la demarche consistant à
-2-
SOMMAIRE EXECUTIF
Retombées pratiques
-3-
SOMMAIRE EXECUTIF
-4-
INTRODUCTION GENERALE
-5-
Chapitre 1
LA RENTABILITE D’UN
PORTEFEUILLE
Alors que la rentabilité d’un titre particulier pose peu de problèmes techniques, les
apports et sorties de fonds réalisés à tout instant rendent ce calcul délicat. Le versement
d’un coupon une ou plusieurs fois par an (réinvesti ou non dans le portefeuille) doit être
pris en compte dans le calcul de la rentabilité. Le prélèvement des frais de gestion peut ou
non être pris en compte. Le choix de la période de calcul est fondamental afin de pouvoir
tirer des conclusions valides sur les performances. Les méthodes de calcul des rentabilités
généralement utilisées sont : le calcul par la valeur liquidative,le taux de rentabilité interne,
la rentabilité pondérée par les capitaux investis et la rentabilité pondérée par le temps.
Afin de mettre en évidence le principe de ces méthodes, nous introduisons les
-6-
Chapitre 1. LA RENTABILITE D’UN PORTEFEUILLE
notations suivantes :
[T0 − T1 ] : Période de calcul,
V (t) : Valeur du portefeuille en t,
t1 , · · · , tn : les instants où interviennent les apports/retraits,
V L(t) : Valeur Liquidative d’une part en t
N (t) : nombre de parts en t
A(t) : Montant de l’apport (+) ou du retrait (-) en t,
r : taux de rendement interne.
Dans cette sous section (1.1.1) plus les indicateurs que nous présenterons seront élevés,
plus ils sont favorables au fonds.
V L(T1 ) − V L(T0 )
V L(T0 )
T 1 − t1 T1 − tn
V (T0 )[1 + r] + A(t1 )[1 + r] + · · · + A(tn )[1 + r] = V (T1 )
T1 − T0 T1 − T0
105 5 2(110 + 5)
100 + = +
1+r 1+r (1 + r)2
Les termes de gauche représentent les investissements effectués tandis que les termes de
-7-
Chapitre 1. LA RENTABILITE D’UN PORTEFEUILLE
Cette méthode est une approximation du taux de rentabilité interne. Elle permet
d’approcher le TRI 1 par le rapport entre l’accroissement de valeur du portefeuille et le
capital moyen pondéré par le temps investi sur la période. Cette approche est également
appelée « méthode de Dietz modifiée ». La rentabilité est mesurée par la formule suivante :
V (T1 ) − V (T0 ) − n
P
i=1 A(Ti )
Pn −ti
V (T0 ) + i=1 A(Ti ) · TT11−T0
-8-
Chapitre 1. LA RENTABILITE D’UN PORTEFEUILLE
deux valorisations sont « placés »à la performance moyenne effectuée pendant l’ensemble
de la période. Il est donc souhaitable d’utiliser les valorisations aux moments des apports/-
retraits si elles existent ; notamment si ces derniers sont significatifs par rapport à l’actif
total.
Il est plus approprié d’utiliser une pondération par les capitaux pour des insti-
tutions avec un cycle de trésorerie ample, comme certaines caisses de retraites. Cette
méthode est critiquable si elle est utilisée pour évaluer la performance de la gestion et
la comparer à celle d’autres gérants. En effet, le résultat est grandement affecté par les
apports et retraits effectués par le client et sur lesquels le gérant n’a pas d’influence
Cette méthode ne tient pas compte des apports et retraits. Elle calcule une renta-
bilité pour chaque sous-période entre deux apports ou retraits.
La rentabilité sur la période globale est la composition géométrique des rentabilités
sur les sous-périodes.
Yn
RT = (1 + rt ) − 1
t=1
Dès lors que les apports et les retraits sont nombreux, les coûts de calcul des rentabili-
tés peuvent devenir élevés : il faut en effet connaı̂tre la valeur du portefeuille à chaque
mouvement. Si on dispose d’une série de valeurs liquidatives (cas d’un OPCVM), le calcul
peut se faire sans trop de difficultés, c’est la méthode du taux de rentabilité pondéré par
le temps qui donne les résultats justes.
Dans la pratique, il est courant d’utiliser la pondération par les capitaux investis
pour le calcul de rentabilités mensuelles par exemple, puis de les chaı̂ner pour calculer sur
plus longues périodes des rentabilités pondérées par le temps. Dans l’exemple précédent,
on calcule la rentabilité du portefeuille sur les deux sous-périodes.
r1 :la rentabilité entre le début de la période et le jour précédent le versement
100 − 105 + 5
r1 = = 10%
100
-9-
Chapitre 1. LA RENTABILITE D’UN PORTEFEUILLE
Méthode Arithmétique
Sa = Rb − Rp
Méthode Géometrique
La méthode arithmétique est repandue car facile à appréhender et donne des résul-
tats assez grands en valeur absolue dans des marchés en forte progression. Cette méthode
demeure cependant dependante de la devise utilisée. La méthode géometrique est quant
à elle stable quelle que soit la devise. De plus la surperformance géometrique est relative
au marché. Par exemple une performance de 6% dans un marché de 5% est plus difficile
à réaliser qu’une performance de 21% dans un marché qui a une performance de 20%.
-10-
Chapitre 1. LA RENTABILITE D’UN PORTEFEUILLE
C’est la performance relative au taux sans risque, corrigée par le Bêta du marché.
Il est donné par la relation :
RP t − Rf = αP + βP (RM t − Rf ) + P t
Rf est le taux sans risque 2 . Cette relation est directement issue du modèle classique
de marché. C’est la sur/sous-performance calculée suivant le risque pris par rapport au
marché. Si α = 0, alors on se trouve sur la Security Market Line (SML) du Capital
Asset Pricing Model (CAPM). Un alpha positif nous indique un rendement rectifié au
risque supérieur, et donc que le gestionnaire est bon pour choisir les titres ou prédire
les mouvements du marché. Contrairement au ratio de Sharpe que nous définirons dans
la suite cf.1.4.3, l’alpha de Jensen ne prend pas en compte la diversification puisqu’il
considère uniquement le risque systématique.
RX = (1 − βP )Rf + βP · RM
Le terme de selection mesure la part de la performance qui est dû au risque systématique
pris par le gérant du portefeuille P. Remarquons ce terme vaut l’alpha de Jensen préce-
demment défini. Le terme de Risque provient du niveau souhaité par l’investisseur auquel
vient s’ajouter le niveau de risque choisi par le gérant.
-11-
Chapitre 1. LA RENTABILITE D’UN PORTEFEUILLE
et le risque systématique mesuré par le bêta. Ces indicateurs, mesurés d’après les séries
de rentabilités passées, ne doivent pas être confondus avec les calculs de risque ex ante,
comme sur les obligations (sensibilité, duration) et sur les produits optionnels. Moins ils
seront élevés, moins le fonds sera risqué.
1.2.1 La Volatilité
Le risque est estimé par la volatilité observée du portefeuille, écart-type des fluc-
tuations passées de la performance. La volatilité est souvent indiquée en pourcentage
annualisé pour permettre la comparaison du niveau de risque de différents fonds. Soient
RT et σT la rentabilité moyenne et l’écart-type des rentabilités sur une période de lon-
gueur T . La rentabilité moyenne annualisée Ra et la volatilité annualisée σa sont données
par les relations suivantes :
RT σT
Ra = et σa = √
T T
Ainsi sur une série de rentabilités hebdomadaires, la rentabilité moyenne annualisée est
égale à la moyenne de la série multipliée par 52.
-12-
Chapitre 1. LA RENTABILITE D’UN PORTEFEUILLE
C’est la norme quadratique des écarts négatifs de rendement du fonds par rapport
à un rendement de référence R0 .
v
u
u 1 XT T
X
t
?
χ{Ri −Ri0 <0} (Ri − Ri0 )2 ou T ? = χ{Ri −Ri0 <0}
T i=1 i=1
1.2.4 Le Bêta
Cov(Rp , Rb )
βp =
V ariance(Rb )
-13-
Chapitre 1. LA RENTABILITE D’UN PORTEFEUILLE
1.2.6 Le Drawdown
-14-
Chapitre 1. LA RENTABILITE D’UN PORTEFEUILLE
Proposé par Sharpe (1963), ce modèle consiste à affirmer que la rentabilité d’un
titre est une fonction linéaire de la rentabilité du marché :
-15-
Chapitre 1. LA RENTABILITE D’UN PORTEFEUILLE
Le modèle d’équilibre des actifs financiers a été développé par Sharpe (1964). Il
s’agit d’une spécification de la relation existante ex-ante sur le marché et à l’équilibre
entre le risque d’un titre et sa rentabilité.
Le bêta du MEDAF est le même que le bêta du modèle de marché mais il ne faut
toutefois pas faire d’erreur sur l’interprétation de chacun des modèles. Ainsi, lorsque la
rentabilité attendue du marché est de 3%, avec le MEDAF, la rentabilité attendue du
titre est de 2, 5% tandis qu’avec le modèle de marché, elle est de 6, 5%. Pour que les
résultats des deux modèles soient identiques, il faut avoir la relation suivante :
α = rf · (1 − β)
Si le niveau de la rentabilité attendue est différent selon les modèles, la variation est
cependant identique pour une même évolution attendue du marché.
-16-
Chapitre 1. LA RENTABILITE D’UN PORTEFEUILLE
RP − Rb
R.Inf ormation = p
V ariance(RP − Rb )
Portefeuille1 Portefeuille2
Rentabilité moyenne 6% 5%
Volatilité 1% 0.3%
Ratio d’Information 1.5 1.7%
Table 1.1 – Comparaison de portefeuilles basée sur sur le ratio d’information
E(R − R0 )
R.Sortino = q PT
1
T? i=1 χ{Ri −Ri0 <0} (Ri − Ri0 )2
-17-
Chapitre 1. LA RENTABILITE D’UN PORTEFEUILLE
RP − Rf
R.SHARP E =
σP
Rp − Rf
R.T reynor =
βp
Un indice de Treynor plus grand est meilleur pour les investisseurs, pour n’importe quel
niveau d’aversion aux risques. Puisque c’est une mesure qui ajuste le rendement au risque
systématique, elle est idéale pour évaluer des portefeuilles bien diversifiés, qu’ils soient
détenus seuls ou en combinaison avec d’autres portefeuilles. Le bêta mesure le risque
systématique, mais dans le cas ou le portefeuille n’est pas bien diversifiée, le bêta ne peut
pas proprement caractérisé le risque du portefeuille. Donc, l’indice de Treynor assume
implicitement un portefeuille parfaitement diversifié.
Deux portefeuilles qui ont un risque systématique identique, mais un risque total
différent vont avoir le même ratio de Treynor ! Un risque non systématique élevé ne devrait
pas affecter un portefeuille bien diversifié et donc, n’est pas pris en compte dans l’indice
de Treynor. Notons cependant qu’un portefeuille qui a un bêta négatif aura aussi un ratio
de Treynor négatif.
-18-
Chapitre 1. LA RENTABILITE D’UN PORTEFEUILLE
On peut classer sans problème les ratios par ordre croissant lorsqu’ils sont positifs.
Dès lors que les valeurs sont négatives il faut le classement par ordre décroissant. En effet,
comme le montre la figure 1.6, à sous-performance égale r0 , on voit que le portefeuille B
a un risque plus élevé que A alors que son ratio (cf. sa pente) est plus élevée.
Cet exposant peut être vu comme une mesure de déviation par rapport à la marche
aléatoire. On considère la R/S-statistique 8 de la distribution des sur-performances du
6. Security Market Line
7. Capital Market Line
8. Rescaled Adjusted Range Statistics
-19-
Chapitre 1. LA RENTABILITE D’UN PORTEFEUILLE
fonds par rapport au benchmark. Le coeffcient de Hurst, noté H, est tel que :
R(t) t∞
7−→ c · tH
S(t)
Où
t represente le temps
et R(t) = M ax{0, W1,t , · · · , Wt,t } − M in{0, W1,t , · · · , Wt,t }
et S(t)est l’Ecart type de la série {W1,t , · · · , Wt,t }
Wr,s = si=1 (Xi − E(X)s )
P
où
où X est la série temporelle étudiée.
Si cet exposant est supérieur à 0.5, le fonds tend à être persistant dans sa sur-
performance et il existe une corrélation positive dans la série des rentabilités. En revanche,
si cet exposant est inférieur à 0.5, le fonds tend à être anti-persistant et on peut constater
l’existence d’une corrélation négative dans la série des rentabilités.
L’inconvénient de cet indicateur provient de la longueur de la chronique nécessaire
à l’obtention d’un résultat significatif. Il faut compter sur une série temporelle comportant
plusieurs milliers de données. Comme on travaille sur des rendements hebdomadaires, sur
une période d’étude de 5 ans par exemple, on n’aura que 260 données maximum. Dans
nos calculs nous sommes passés aux rentabilités quotidiennes pour pallier ce manque.
-20-
Chapitre 2
ATTRIBUTION de
PERFORMANCE et de RISQUE
Présentation
-21-
Chapitre 2. ATTRIBUTION de PERFORMANCE et de RISQUE
Pour pouvoir émettre un avis sur les décisions des différents acteurs contribuant à
la création de la performance, il est nécessaire de fixer de façon três précise le benchmark.
Côté client
Côté gestionnaire
-22-
Chapitre 2. ATTRIBUTION de PERFORMANCE et de RISQUE
Exemple
Remarque
Figure 2.1 – Evolutions des indices et des benchmarks avec et sans rebalancement
-23-
Chapitre 2. ATTRIBUTION de PERFORMANCE et de RISQUE
Les deux méthodes que nous présenterons dans cette sous section permettent
d’identifier la capacité du gérant à anticiper l’évolution globale du marché en plus de
son expertise à selectionner les titres .
Méthode de Treynor-Mazuy
Afin de détecter la capacité du gérant à prevoir la direction du marché dans son en-
semble, il faut être capable d’apprécier l’évolution du bêta de son portefeuille par rapport
à celle du marché.
Typiquement, une stratégie de market timing réussie requiert que le gérant adopte
un bêta superieur (resp. inferieur) à l’unité lorsque le marché est à la hausse(resp. à la
baisse). Si un gérant n’a pas d’objectif de market timing le bêta est constant.
Treynor et Mazuy proposent d’estimer l’équation suivante :
RP t − Rf t = αP + βP (RM t − Rf t ) + δP (RM t − Rf t )2 + P t
-24-
Chapitre 2. ATTRIBUTION de PERFORMANCE et de RISQUE
Méthode de Henrickson-Merton
Henrickson et Merton adoptent un point de vue différent. Ils postulent qu’un gérant
de portefeuille est capable de prévoir soit que RM t > Rf t soit que RM t < Rf t .
Cette hypothèse les conduit à estimer le modèle de regression suivant :
RP t − Rf t = αP + βP (RM t − Rf t ) + δP D(RM t − Rf t ) + P t
Avec
D = 1 si RM t > Rf t et D = 0 si RM t ≤ Rf t
-25-
Chapitre 2. ATTRIBUTION de PERFORMANCE et de RISQUE
alors que son indice associé enregistrait une performance inférieure à celle de l’in-
dice de référence ou si la classe a été sur-pondérée alors que la performance de
l’indice associé était supérieure à celle de l’indice de référence. L’impact sera
négatif dans les cas symétriques.
◦ Effet Sélection : le gérant sélectionne les titres de la classe d’actifs qui lui
permettront de ”battre” l’indice associé à cette classe. L’ensemble des titres sus-
ceptibles d’être choisis pour une classe est défini à l’avance. La solution la plus
simple et la plus cohérente consiste à considérer les titres de l’indice, par exemple
les actions retenues dans le calcul de l’indice MASI.
Cet effet mesure la validité des choix de valeurs par rapport à celles du bench-
mark : pour une classe d’actif donnée, il est mesuré par le produit du poids de
cette classe dans le benchmark par la différence de performance de cette classe
entre portefeuille et benchmark.
La sélection des valeurs pour une poche donnée aura donc un impact positif si
la performance de cette poche dans le portefeuille est supérieure à celle de cette
même poche dans le benchmark.
◦ Effet croisé ou effet mixte : Ce troisième effet peut être calculé de manière
distincte de l’effet sélection, afin de présenter des effets allocation et sélection
”purs”.
Il mesure alors l’impact combiné des choix d’allocation et de sélection de va-
leurs sur une classe d’actif, parce qu’effectivement la combinaison des décisions
d’allocation ou de choix de valeurs influe sur l’écart de performance. Pour une
classe donnée, c’est le produit de l’écart de pondération entre le portefeuille et le
benchmark avec l’écart de performance de cette même poche entre le portefeuille
et le benchmark.
Dans le cas où l’on ne souhaite pas présenter cet effet croisé, l’effet sélection
se calcule pour une classe d’actifs donnée comme le produit du poids de cette
classe dans le portefeuille par la différence de performance de cette classe entre
portefeuille et benchmark.
◦ Effet change : Cet effet mesure la validité des choix d’exposition en devises
par rapport à celles du benchmark. Il s’agit d’apprécier d’abord l’effet passif,
c’est à dire l’impact de l’évolution des devises sur la performance relative du
portefeuille pour apprécier l’exposition devise du portefeuille par rapport à celle
du benchmark, et ensuite l’effet de politique de couverture le cas échéant.
L’attribution de performance est appliquable en principe à tout type de fonds :
actions, actions et obligations, diversifiés (actions, obligations et monétaires), que ces
actifs soient nationaux ou internationaux.
Néanmoins, des difficultés pratiques peuvent survenir en ce qui concerne les obligations
pour lesquelles la gestion s’effectue principalement en sensibilité ou en duration et en
-26-
Chapitre 2. ATTRIBUTION de PERFORMANCE et de RISQUE
convexité 1 . C’est pourquoi une étude particulière lui à été réservée. cf.2.3
Notons également que nous ne pouvons pas tenir compte, du moins dans une pre-
mière approche, des actifs dérivés en raison de l’asymétrie qu’ils introduisent dans les
distributions des rentabilités des portefeuilles.
Le modèle du GRAP
-27-
Chapitre 2. ATTRIBUTION de PERFORMANCE et de RISQUE
– l’allocation d’actifs ;
– la sélection de titres.
Nous verrons qu’il sera nécessaire de rajouter un terme d’interaction pour assurer l’égalité
avec la formule 2.1.
Effet de l’allocation
Le terme d’interaction
On vérifie que la somme des deux effets précédents ”ne permet pas” de retrouver
la sur-performance totale de la classe i, Si . Pour assurer l’égalité, il est nécessaire de
-28-
Chapitre 2. ATTRIBUTION de PERFORMANCE et de RISQUE
Ce terme peut s’interpréter comme la part d’excès de rentabilité expliquée par le croise-
ment des deux effets précédents.
Ainsi on obtient n
X
S= AAi + SEi + Ii (2.5)
i=1
Cas Pratique
Considérons un fonds dont l’indice composite de référence est : 35% MASI ; 50%
MBI ; 15% Actions Europe. Nous supposons que la gestion est évaluée sur une année et que
les poids des classes d’actifs dans le portefeuille géré résultent d’une décision stratégique
qui n’a pas été modifiée au cours de l’année. 3
AAi SEi Ii
MASi 0.13 0.35 0.05
MBI 0.24 −0.13 0.03
Actions Europe 0.08 0.00 0.00
Total 0.45 0.23 0.075
-29-
Chapitre 2. ATTRIBUTION de PERFORMANCE et de RISQUE
Conclusion
Contrairement aux actions, les obligations sont représentatives d’une créance sur
leur émetteur, un Etat ou un autre type d’émetteur. Si le revenu lié à la détention des
actions est aléatoire, c’est à dire qu’il dépend directement des résultats de l’entreprise, le
revenu lié à la détention des obligations est plus ”rigide”. L’intérêt est fixé dès l’émission
de l’obligation, le prix de l’obligation dépendant essentiellement de l’évolution des taux
d’intérêt pour les autres obligations émises au moment de l’évaluation et de la capacité
-30-
Chapitre 2. ATTRIBUTION de PERFORMANCE et de RISQUE
-31-
Chapitre 2. ATTRIBUTION de PERFORMANCE et de RISQUE
date t,
F1 F2 Fn
P = + + ··· +
1+x (1 + x)2 (1 + x)n
Cette notation suppose que le premier flux survient exactement un an après la
date de calcul et que tous les flux ultérieurs sont équidistants d’un an. Le taux
d’actualisation, c’est le taux de rentabilité interne tel que Valeur Actuelle - P = 0.
Lorsque le calcul de taux est réalisé à une date différente d’une date de détachement
de coupon, l’actualisation doit refléter le temps écoulé T (en jours), depuis la date de
paiement du coupon précédent. On modifie alors l’équation précédente en multipliant
par le facteur (1 + x)T /365 On obtient alors :
n F F2 Fn o
T /365 1
P = (1 + x) + + ··· +
1+x (1 + x)2 (1 + x)n
2. Duration
La duration est une mesure en année de la durée de vie d’une obligation, pondérant
le coupon et le remboursement du principal en fonction de la date à laquelle inter-
viennent ces flux. Elle permet d’apprécier l’impact de la variation des taux d’intérêt
sur le prix du titre : plus elle est longue, plus l’impact sera important sur le support.
La duration de l’obligation vaut :
Pn t·Ft
t=1 (1+x)t
D=
P
La même remarque que précédemment sur la correction selon la date de calcul
s’applique également. La duration permet de comparer des emprunts émis à des
conditions différentes.
3. Sensibilité
La sensibilité d’une obligation mesure la variation du prix d’une obligation aux
mouvements de taux. Elle est une mesure de la variation relative de prix rapportée
à une variation du taux d’intérêt :
dP /P −1
S= = ×D
dx (1 + x)
-32-
Chapitre 2. ATTRIBUTION de PERFORMANCE et de RISQUE
le niveau de taux d’intérêt x. Le prix P est une fonction convexe et non linéaire
de x. Ainsi pour des variations significatives du taux d’intérêt, il n’est pas pos-
sible de multiplier simplement cette variation par la sensibilité pour obtenir la va-
riation prévue du cours de l’obligation. On valorise alors l’obligation P (x) pour
un taux donné et une variation de ce taux. Une approche consiste à utiliser l’ap-
proximation du deuxième ordre pour des variations de x relativement faibles. On a
2 2
dP = ∂P ∂x
dx + 12 ∂∂xP2 dx2 où C = P1 ∂∂xP2 traduit la convexité de la relation entre le
prix de l’obligation et le taux du marché x.
1. Risque de taux
Le cours des titres à revenu fixe est influencé par les mouvements des taux d’intérêt.
Il s’ajuste afin que le taux de rendement des obligations suive l’évolution des taux
d’intérêt du marché. La courbe des taux est la représentation de la relation entre le
taux de rendement et la maturité des actifs financiers. Les trois types de mouvements
caractéristiques de la courbe des taux sont :
shift : mouvement correspondant à une modification du niveau de la courbe des
taux,
twist : mouvement correspondant à une modification de la pente de la courbe des
taux,
butterfly : mouvement correspondant à une modification de la courbure de la courbe
des taux.
2. Risque de signature
Il représente le risque couru par l’investisseur de ne pas récupérer le capital et/ou les
intérêts si l’émetteur de l’emprunt venait à ne plus pouvoir remplir ses obligations.
Parmi ces risques, on peut distinguer :
– le risque pays : lié à la probabilité de non-paiement des créances par des débi-
teurs résidant dans des pays jugés à risque en raison du contexte politique ou
économique
– le risque de crédit ou risque qualité de l’émetteur.
La combinaison de ces risques est évidemment possible.
-33-
Chapitre 2. ATTRIBUTION de PERFORMANCE et de RISQUE
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Chapitre 2. ATTRIBUTION de PERFORMANCE et de RISQUE
Fondement de l’approche
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Chapitre 2. ATTRIBUTION de PERFORMANCE et de RISQUE
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Chapitre 2. ATTRIBUTION de PERFORMANCE et de RISQUE
Pour obtenir les effets ,d’une part on décompose la performance des titres en
portefeuille selon les 5 contributions mentionnées précédemment et d’autre part ,
la même décomposition est effectuée pour les titres du benchmark. Par différence,
on obtient les effets d’attribution proprement dits.
Fondement de l’approche
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Chapitre 2. ATTRIBUTION de PERFORMANCE et de RISQUE
Présentation de FMC
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Chapitre 2. ATTRIBUTION de PERFORMANCE et de RISQUE
teurs. Un effet de sélection positif sera généré lorsque le gestionnaire choisit des
obligations qui offrent un rendement supérieur à celles détenues dans le bench-
mark.
2. Mise en œuvre des calculs
Les effets sont calculés en construisant un portefeuille synthétique dit portefeuille
neutre dont on fait varier l’exposition à ces facteurs les uns après les autres à partir
des expositions du portefeuille analysé vers celles de son benchmark ou indice de
référence, toute chose égale par ailleurs.
Exposition Référence (R) Portef neutre Portef neutre Portef neutre Portef (P )
Duration (D) Courbe (C) Secteur (S)
Duration de l’indice du Portef du Portef du Portef du Portef
Courbe de l’indice de l’indice du Portef du Portef du Portef
Secteur de l’indice de l’indice de l’indice du Portef du Portef
Choix titre de l’indice de l’indice de l’indice de l’indice du Portef
Table 2.4 – Mise en œuvre des calculs d’attribution de FMC
« All models are wrong but some are useful »George Box.
2.4.1 Limites
La discussion que nous allons mener dans cette partie est fondée entièrement sur le
document [3] et reprend les principales critiques adressées à la méthodologie d’attribution
de performance developpée en section 2.2.2. En effet les travaux portant sur l’attribution
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Chapitre 2. ATTRIBUTION de PERFORMANCE et de RISQUE
de performance présentés par le GRAP, n’intègrent pas la dimension risquée des place-
ments financiers. Or, les enseignements de la théorie financière ont permis d’expliciter la
liaison théorique qui existe entre espérance de rentabilité et risque des actifs financiers.
Comme nous l’avons discuté dans le chapitre precedent cf. 1.1.1 les mesures de perfor-
mance sont toujours corrigées du risque du portefeuille ou du risque relatif du portefeuille
par rapport au benchmark. Dans [3] les auteurs considèrent un gérant qui construit un
portefeuille optimal en utilisant les résultats de la théorie des choix de portefeuille de
Markowitz mais dont le benchmark n’est pas moyenne-variance efficace 4 . Ils montrent
que même dans un environnement idéal,les resultats delivrés par l’attribution de perfor-
mance de ce portefeuille ne serait pas parfaits.
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Chapitre 2. ATTRIBUTION de PERFORMANCE et de RISQUE
2.4.3 Conclusion
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Chapitre 2. ATTRIBUTION de PERFORMANCE et de RISQUE
2.5.1 Présentation
Présentation
T Cov(S, S) 1
T = = = [Cov(AA, S) + Cov(SE, S) + Cov(I, S)]
T2 T T
La relation précedente permet de decomposer l’écart-type de la tracking error, T , en ses
trois constituants :
– La contribution au risque relatif de la décision d’allocation d’actifs, mésuré par
Cov(AA, S)/T
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Chapitre 2. ATTRIBUTION de PERFORMANCE et de RISQUE
Cas pratique
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Chapitre 2. ATTRIBUTION de PERFORMANCE et de RISQUE
La somme de ces trois composantes est égales à l’écart de risque absolu pour la
classe d’actifs i :
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Chapitre 2. ATTRIBUTION de PERFORMANCE et de RISQUE
En sommant sur les n classes d’actifs , on obtient l’écart de risque absolu entre le
portefeuille et le benchmark, ERA :
n
X
ERA = ERA(AAi ) + ERA(SEi ) + ERA(Ii )
i=1
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Chapitre 3
SYSTÈME D’AIDE À LA
DECISION
« Writing program code is a good way of debugging your thinking »Bill Venables.
Nous avons choisi d’implémenter trois référentiels alimentés en parallèle pour nos
données.
Le référentiel Valeurs
Ce référentiel contient tous les Titres et Contrats négociables par les gérants dans
le système. En théorie aucun produit financier ne pourra être négocié par un gérant s’il
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Chapitre 3. SYSTÈME D’AIDE À LA DECISION
n’existe pas dans le référentiel Valeurs. Chaque valeur contient un nombre important d’in-
formations le caractérisant. Certaines des données sont statiques (demeurent identiques
durant toute la vie du Titre) et d’autres sont dynamiques (évoluent quotidiennement). Ces
informations sont alimentées automatiquement en temps réel par des flux d’information
provenant des diffuseurs d’informations financières tels Reuters, Bloomberg, Fininfo , la
Bourse de Casablanca , Bank Al Maghrib et autres.
Le référentiel Tiers
Ce référentiel contient les caractéristiques de tous les Tiers avec qui les gérants
sont amenés à être en relation côté opérations (Brokers, Dépositaires).
Le référentiel Produits
Ce référentiel regroupe toutes les caractéristiques des fonds sous gestion. Sa voca-
tion est plus commerciale, marketing et statistique.
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Chapitre 3. SYSTÈME D’AIDE À LA DECISION
et chez son Broker éliminant ainsi les risques d’un achat interprété comme une
vente.
– Serveur de contraintes
Avant tout passage d’ordre, les contraintes réglementaires et les contraintes de
gestion sont vérifiées. Ces contraintes sont impératives et empêchent tout passage
d’ordre les enfreignant. En guise de contraintes nous avons les types d’instru-
ments interdits,encours par type d’instrument à ne pas dépasser. Les circulaires
du CDVM définissent de façon précise ces contraintes.
– Comptabilité
Un module de comptabilité contenant le système comptable des OPCVMs per-
met d’acquérir une vision complète des opérations et des procédures attachées.
Ceci est une étape préalable à la valorisation.
– Valorisation
Notre système inclu un valorisateur de portefeuille. Mais bien avant nous im-
plémentons les impacts sur les portefeuilles des OST, des S/R. Nous sommes
également à mesure de calculer la Trésorerie Prévisionnelle.
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Chapitre 3. SYSTÈME D’AIDE À LA DECISION
Les reportings constituent la véritable vitrine des portefeuilles. Ils doivent créer
pour chaque fonds des documents présentant ses performances sur des périodes de temps
variables, les comparer à son indice, éventuellement les comparer à celles d’autres fonds.
Ils doivent également pouvoir donner la performance répartie par poches d’actifs, secteurs
d’activités et ce selon la finesse d’information attendue par le client. A ce titre, les repor-
tings constituent une fiche d’implémentation des méthodes d’attribution de performance
et de risque. Dans cette section , à travers deux exemples de fonds diversifiés nous pre-
sentons des modèles de reporting reprennant de manière appropriée à la nature du fonds
les indicateurs que nous avons discuté le long des chapitres précedents.
Fonds et Benchmark
Données et performance
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Chapitre 3. SYSTÈME D’AIDE À LA DECISION
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Chapitre 3. SYSTÈME D’AIDE À LA DECISION
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Chapitre 3. SYSTÈME D’AIDE À LA DECISION
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Chapitre 3. SYSTÈME D’AIDE À LA DECISION
Composantes de régression
Conclusion
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Chapitre 3. SYSTÈME D’AIDE À LA DECISION
Attribution de Surperformance
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Chapitre 3. SYSTÈME D’AIDE À LA DECISION
en fin de période, elle était de +3, 95% au 30/06/98. Cette surperformance est essentiel-
lement due à la contribution positive de l’effet ”Sélection de titres” +1, 81%.
L’effet ”Allocation d’actif ” n’a pas joué favorablement pendant l’été : −0, 92% début
septembre contre +0, 76% fin juillet.
L’effet Allocation est stable jusqu’à fin juin, croı̂t régulièrement jusqu’à fin juillet puis
connaı̂t une baisse en fin de période suite aux mouvements des marchés boursiers : la
surpondération des actions est la cause de cette légère dégradation.
La contribution positive de l’effet ”Sélection de titres” +1, 81% est due pour
+1, 58% à la sélection des actions et pour +0, 24% à la sélection des produits de taux.
L’effet ”Sélection de titres” connaı̂t une hausse importante au mois de juin, baisse en
juillet-aout puis s’améliore en fin de période. Il est essentiellement dû à la sélection des
actions (l’effet ”Sélection” des produits de taux restant stable et peu significatif sur la
période).
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Chapitre 3. SYSTÈME D’AIDE À LA DECISION
Indicateurs de risque
Figure 3.11 – Tracking error et Ratio d’information sur la période (Portefeuille Diversifié
actions-obligations)
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Chapitre 3. SYSTÈME D’AIDE À LA DECISION
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CONCLUSION GENERALE
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CONCLUSION GENERALE
pu voir que l’analyse des résultats délivrés par le système permet une compréhension
beaucoup plus fine des décisions d’un gérant de portefeuille.
Mettre en place un système complet de reporting d’attribution de performance
et de risque est un vaste chantier. A l’heure où nous rendons ce rapport, les résultats
observables de notre système sont déjà encourageants et montrent l’interêt d’un tel projet.
Présentement nous travaillons à finaliser l’implémentation des modèles d’attribution de
performance des produits de taux et à leur developper une attribution spécifique à leur
nature puis à attribuer le risque selon d’autres modèles d’évaluation à savoir la volatilité
et la VaR.
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Bibliographie
[4] Philippe Grégoire et Hervé van Oppens. Risk attribution. Orfival SA, 2008.
[5] Xiang et George. Risk decomposition and its use in portfolio analysis. Journal of
Performance Measurement, 2005.
[10] Jean-Luc Paraire et Joachim Connault. Analyse de la performance des fonds de fonds
par rapport aux fonds en gestion directe. Decembre 2005.
[11] J FOLENS. Mesure de performance des opcvm actions françaises mars 1988 à février
2000. Thèse de doctorat en sciences de gestion, décembre 2001.
[12] W Sharpe. The sharpe ratio. The Journal of Portfolio Management, 1994.
[13] F. Aftalion et P.Poncet. Les mesures de performances des opcvm. La Revue Banque,
(517), juin 1991.
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