- En 1908 Theodore Roosevelt a créé la SOIL conservation aux USA, qui est un
mouvement de conservation des sols
- Hans Muller, docteur en biologie, ayant rédigé se thèse sur les processus
d’installation de la vie en montagne, a commencé en 1932 à faire les observations
qui ont permis la mise au points d’une méthode d’agriculture biologique d’après les
théories de Rusch
- En 1946 la méthode Rusch Muller a été divulguée et dont la principale
caractéristique est le compostage en surface : la matière organique est incorporée
fraiche au sol, la fertilisation se faisant dans celui-ci ; alors que d’autres préconisent
le compostage en tas.
- Howard élabora la méthode qui a donné naissance à la Soil Association en Grande
Bretagne. Dans cette méthode la matière organique a un rôle central.
- Entre 1970 et 1980 une demi-douzaine d’association (fédération, union, comite,
groupe) d’agriculture biologique a été créé en France, ou la Soil Association est à
l’origine en 1959.
- Entre 1980 et 1990 officialisation et internalisation ; deux lois ont été signées :
-homologation des cahiers des charges et précisions des conditions de
transformation, de commercialisation et d’étiquetage.
- apparition du logo AB sur tous les produits de L’agriculture biologique.
Définition.
« L’agriculture biologique est un système de production qui maintient et améliore la
santé des sols, des écosystèmes et des personnes. Elle s'appuie sur des processus
écologiques, la biodiversité et des cycles adaptés aux conditions locales, plutôt que
sur l'utilisation d’intrants ayant des effets adverses. L’agriculture biologique allie
tradition, innovation et science au bénéfice de l’environnement commun et promeut
des relations justes et une bonne qualité de vie » (IFOAM, 2012). (IFOAM ;
International Federation of Organic Agriculture Mouvements)
Les méthodes de production biologiques sont basées sur des standards spécifiques
et précis qui ont pour but de parvenir à un écosystème optimal qui est socialement,
écologiquement et économiquement durable
Les éléments qui permettent de mesurer la durabilité d’un système agricole
biologique sont :
Objectifs écologique : Objectifs économiques :
Produire en équilibre Favoriser le
avec l’environnement développement d’entreprises
et de filières à taille humaine
Eviter toute forme de pollution : il faut utiliser le plus possible des ressources
de la ferme pour d’un côté favoriser sa survie à long terme et de l’autre éviter
(ou du moins minimiser)toute sorte de pollution qui résulterait d’une pratique
agricole comme la pollution des nappes souterraines par les éléments
chimiques (engrais) non retenus par le sol(principalement
l’azote),contamination des aliments due aux traitement pesticides .
Le secteur du bio européen est le deuxième au monde (26 Md$ en 2009) avec la
prééminence des pays comme l’Allemagne (5 Md d’euros), la France (3 Md d’euros),
le Royaume-Uni (2 Md d’euros) et l’Italie (1,5 Md d’euros). Les surfaces biologiques
sont passées de 5,4 millions ha en 2001 à 9,3 M ha en 2009 (Hulot, 2011). La Suisse
est considérée comme le principal marché européen du bio (1,75 Md$) hors de l’UE.
Au sud de la méditerranéen, la Tunisie (175 066 ha) arrive en tête avec son
ambitieux programme de développement du bio. Elle est secondée de loin par
l’Egypte (56 000 ha). Le Maroc (17030 ha), l’Algérie (623 ha) et la Libye commencent
à peine à s’intéresser à la production agricole bio, avec des surfaces très modestes.
Les cultures bios se limitent essentiellement aux dattes, aux vins, aux olives et à
l’huile d’olive. Le marché européen et plus particulièrement français est le plus
recherché de par son potentiel et sa proximité. Il est clair que l’Algérie a la politique
la moins incitative des trois pays maghrébins en faveur du bio, même s’il est possible
de noter quelques initiatives locales pouvant se déployer.
Structuration de la filière biologique en Algérie
Décret récent sur les Instituts et Universités
produits bio (2008) faiblement impliqués
Organisme de certification
étrangère
(Ecocert – qualité France)
Conclusion et perspectives
L’agriculture biologique tient une place importante dans le marché mondial de l’agroalimentaire.
C’est une agriculture qui répond aux nouvelles exigences des consommateurs, soucieux d’une
alimentation saine et bonne pour la santé. En quelques années, les produits bios ont envahi les
rayons des distributeurs et les étals des marchés. L’engouement des consommateurs est réel et le
marché ne cesse de croître. Il enregistre même une plus forte progression que celui des produits
issus de l’agriculture conventionnelle. De ces Les cahiers du CREAD n°105/106-2013 129 fait,
l’agriculture bio sort de son statut de marché de niche pour s’affirmer comme débouché important
pour de nombreux pays producteurs. Enfin, l’agriculture biologique offre des perspectives
importantes en termes de valorisation et de débouchés à l’export, à la fois pour de nombreux
produits mais aussi en termes d’exploitations agricoles dans des contextes spécifiques (zone de
steppes, de montagnes ou sahariennes). Cette valorisation est aussi compatible avec des démarches
qualitatives tournées vers la mise en valeur des produits de terroir, notamment via les indications
géographiques.