Ministère de
l’Agriculture
ETUDE DE LA FILIERE DE
L’ABRICOTIER A KAIROUAN
1
Publié par
Deutsche Gesellschaft für
Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH
Siège de la société
Bonn et Eschborn
Allemagne
Bureau de la GIZ
B.P. 753 – 1080 Tunis Cedex – Tunisie
T +216 71 967 220
www.giz.de/tunisie
Mise à jour
Novembre 2014
Crédits photographiques
[Liste des photographes par ordre alphabétique]
Photographe a : page 3
Photographe b : page 5,6
Photographe c : page 2,9
Photographe d : page 13
Texte
Abdelfattah Said
Sur mandat du
Ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement (BMZ)
2
RESUME
3
الخالصة
ترتكز هذه الدراسة المندرجة في إطار تنفيذ المكونة الثانية لمشروع التعاون التونسي األلماني تطوير
الفالحة المستدامة والتنمية الريفية بتونس الممول من قبل وزارة التعاون االقتصادي والتنمية أللمانيا
الفيدرالية على تطوير منظومة المشمش بوالية القيروان والتي تم اختيارها بصفة تشاركية مع جميع األطراف
على المستوى الجهوي .
و انبتت هذه الدراسة على جملة من المعطيات واالستنتاجات التي حصلت بعد القيام ب :
وقد أظهرت هذه الدراسة نقاط القوة ونقاط الضعف في مستوى كل حلقة من المنظومة .كما اقترحت
الحلول الكفيلة لتطوير حلقات المنظومة عبر تحديد جملة من البرامج العملية في مستوى كل حلقة وضبط
الحلول الكفيلة والمسؤول عن تطبيقها .وتمحورت أهم المقترحات في وضع صيغ لهيكلة كل المتدخلين
وكيفية تجميعهم صلب مجامع تنمية تضمن حقوق كل المتدخلين أو شركات تعاونية للخدمات الفالحية قصد
توحيد الجهود وتقاسم األدوار و الرفع من مرد ودية المنظومة.
ويمكن استغالل المنتجات ذات خصوصية مميزة بكل جهة واعتماد تمشي المنظومات لتشجيع المتدخلين
في الحلقات وحشد الجهود لتطويرها ومساندتها من قبل الهياكل الداعمة قصد إعطا ها الدفع الضروري
لتحسين دخل المتدخلين وتوفير موارد رزق لكامل محيط هذه المنظومة وبالتالي تكون قاطرة للتنمية المحلية
مع المحافظة على ديمومة الموارد الطبيعية.
وبخصوص منظومة المشمش التي تعترضها عدة مشاكل فنية )عدم التحكم في تقنيات االنتاج من ما
وحالة صحية وشيخوخة االشجار( ونظرا لخوصياتها الجغرافية المتميزة والمجاالت الواسعة لتطويرها’
يمكن اعتمادها كمحرك اساسي لتجميع كل المتدخلين في هذه المنظومة لهيكلة المهنيين محليا صلب مجمع
او شركات تعاونية تسهر على الرفع من الطاقة االنتاجية وتضمن الربحية وخلق الثروة داخل منطقة االنتاج
عبر اكسابها القيمة المضافة العالية .ويمكن ضم هذه الهياكل المحلية في مجمع جهوي ) (consortiumيسهر
على تنسيق الجهود وتاطير كل العمليات في جميع الحلقات.
4
Abstract
• Field visits and meetings with all operators in the sector to identify
weaknesses and strengths in all parts of the chain.
5
Sommaire
I-Introduction : ........................................................................................................................................... 7
III-Filière Abricotier à Kairouan ................................................................................................................ 10
IV- Diagnostic et cartographie de la filière .............................................................................................. 16
A -Documentation existante sur la filière ........................................................................................... 16
B- Les projets réalisés et en cours........................................................................................................ 22
B-1-Les projets réalisés : .................................................................................................................. 22
B-2-Les projets en cours :................................................................................................................. 24
C- Le marché : ...................................................................................................................................... 24
D- Cartographie : .................................................................................................................................. 27
D-1 Les fournisseurs et les agents de services : ............................................................................... 29
D-2- Les acteurs de la production : ...................................................................................................... 35
D-3- Les commerçants : ....................................................................................................................... 39
D-4 les exportateurs :........................................................................................................................... 40
D-5 Les transformateurs ...................................................................................................................... 42
V- Les services d’appui et de la recherche ............................................................................................... 44
VI- Synthèse des problématiques : .......................................................................................................... 47
Au niveau technique : .................................................................................................................. 47
Au Niveau organisationnel : ......................................................................................................... 48
Au niveau financier : .................................................................................................................... 48
VII- Recommandations : ........................................................................................................................... 49
IIX-Le Plan d’action :................................................................................................................................. 51
ANNEXES .................................................................................................................................................. 56
6
I-Introduction :
Le nouveau contexte politique généré après la révolution du 14 janvier
2011 nous laisse espérer l’évènement des nouvelles réformes structurelles,
fonctionnelles et organisationnelles des filières agricoles.
7
II-Aperçu sur le secteur arboricole en Tunisie :
Le secteur arboricole occupe une place de choix dans la vie socio-
économique du pays et ce en raison de sa contribution au niveau de la sécurité
alimentaire et par conséquent sur l’économie nationale. Les données suivantes
témoignent cette importance 1:
- 30% dans l’irrigué surtout le palmier dattier, l’agrume et les autres espèces
fruitées en intensif (pêcher, abricotier prunier..).
1 DGPDA 2010
8
La production arboricole annuelle est de 1.2 Millions de
Tonnes dont 10 à 12% sont destinés à l’exportation.
800000
600000
400000
0
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
C’est ainsi que plusieurs nouveaux pôles de production fruitière ont été
créés surtout pour les fruits précoces pour une meilleure valorisation des
conditions bioclimatiques privilégiées à savoir :
9
L’aspect qualitatif a été pris en considération dès la fin des années 90 pour
la promulgation des lois pour la culture biologique et les indications
géographiques. Ainsi l’exigence du marché extérieur est de plus en plus stricte en
notion de la qualité par l’instauration des références privées de qualité (Global
Gap, BRC, Ecologique, Commerce équitable, biodynamiques, la traçabilité….).
Bien que le secteur arboricole a enregistré un bon essor durant ces dernières
années, plusieurs contraintes surtout d’ordre structurelles persistent à nos jours
et entravent son développement telles que:
11
La région de Kairouan compte environ 12.8 million de pieds dont 9.2 millions
de pieds en sec soit 72% et 3.6 millions des pieds en irrigué soit 28%.
12
La régression des superficies dès la fin des années 90 est due essentiellement
aux difficultés de commercialisation (maturité groupée, produit très fragile au
transport, régression des exportations).
Les exportations des abricots vers l’Europe sont régressées de 3500T en 1980
à 2600T en 2013 avec une quantité de 300T vers l’union européenne et le reste
vers la Lybie et les pays de Golf.
13
La petite exploitation est très dominante et elle est de l’ordre de 34% pour les
superficies inférieures à 2 Ha et de 56% pour les superficies comprises entre 2-5
Ha.
Les variétés les plus répondues dans le gouvernorat du Kairouan sont réparties
comme suit :
0,50%
9,00%
Variété précos
26,00%
Variété tardive
64,50%
Amor elech
9,50%
Caninos
autres
14
Tableau: Epoque de maturité des variétés d'abricotier
Variétés Mai Juin Juillet
Bakour
Ouardi
Sayeb
Amor Leuch
Asli
Raki
Atef
Canino
Meziane
Ouafir
Fakher
Kasserine2
Kasserine3
Source:Documents techniques: variétés fruitières recommandées en Tunisie: N°114.INRAT
15
IV- Diagnostic et cartographie de la filière
I- Journées et séminaires
Les journées de réflexion lors de préparation des campagnes de récolte et
d’exportation (cas des journées de réflexion durant les campagnes
1997/1998, campagne 2004/2005) ou après les chutes des grêles pour
calmer les producteurs.
Les journées de réflexion sur les produits agricoles et agroalimentaires
menées durant les foires et les salons de l’agriculture qui met en exergue
les possibilités de développement ce secteur (cas du salon de MEDFOOD
en mai 2014 à Sfax).
Intitulé de l’Etude
Référence
Thèmes traités par l’étude
Principales recommandations de chaque étude
Lecture critique sommaire
16
Fiche Etude : 1
17
Fiche Etude :2
18
Fiche Etude :3
19
Fiche Etude 4
20
Fiche Etude 5
21
Fiche Etude 6
22
l’entretien surtout pour les premières années tout en respectant les techniques.
Ce projet a permis l’extension de l’abricot en sec et en irrigué.
23
B-2-Les projets en cours :
Il y a le projet de partenariat Tuniso-suisse pour la formation
professionnelle et qui est géré par l’AVFA et qui a touché 3 gouvernorats :
Kasserine, Sidi Bouzid et Médenine.
C- Le marché :
Selon l’étude du marché international des fruits et légumes transformés
réalisée par Mr L. Michel Pitre /ITC/ mars 2011, on retient que l’augmentation des
parts des marchés dans le secteur des fruits et légumes transformés durant ces
dernières campagnes est de l’ordre de 0.6% au niveau mondial et ceci a été
renforcée par le rôle de la grande distribution qui exige la qualité à tout le niveau
de la production, ainsi il est à signaler les grandes opportunités pour les
exportateurs tunisien pour s’aligner aux exigences des grandes firmes de
distribution à l’échelle mondiale pour ouvrir des brèches à l’exportation .
Pour l’étude des marchés de fruit et légume en Tunisie réalisée en 2013 par
L’UTICA, il ressort ce qui suit :
24
qu’en qualité (faible calibre, incidence climatique selon la campagne
et surtout la chute de grêle).
Mais la filière d’abricot peut être envisagée comme un créneau porteur soit
pour le marché local qu’à l’exportation en frais ou transformé à condition de :
Enrichir l’assortiment variétal pour les variétés très précoce et les variétés
tardives pour étaler l’offre.
Maitriser les bonnes pratiques agricole au niveau de la production, des
techniques de poste récolte et la commercialisation.
Organisation de toutes les structures professionnelles et tous les acteurs en
vue d’une gestion rationnelle à tous les niveaux qui évite tout conflit
d’intérêt entre les différents opérateurs.
La part du marché en abricot dépend de la zone de culture, de la quantité
produite et la variété en question. La vente sur pieds est l’opération la plus
répondue et dépasse les 60% de la production de l’abricot dont plus de 80%
passe par les marchés de gros.
Les Ventes directes par les producteurs sur les marchés de gros sont de
l’ordre de 30%.
Les ventes sur le marché local et l’ambulant est de 10%.
La quantité d’abricot commercialisée sur le marché de gros de Tunis varie
de 2700 à 4500 T / an soit 10 à 18% de la quantité totale.
25
La quantité d’abricot transformée durant les campagnes 2012 et 2013 sont
de l’ordre de 2000T /an.
Les prix de l’abricot au niveau du marché de gros de Bir el Kassa à Tunis, comparé
à celui de pêche montre que :
26
Prix moyen de pêche et de l’abricot sur 5ans
Exprimé en DT/KG.
1200
1000
800
600
400
200
D- Cartographie :
27
Cartographie de la chaine de valeur d’Abricot à Kairouan
Fonction
et autres 30-40%
15000 T
(100%)
Grande Distribution 1- Consommateur
2% Local
Collecteur Usines de
transformation
10-15%
Acteurs de la chaine
Les pépiniéristes.
Les points de vente des intrants
Les GDAs pour les irrigations.
Les SMSA.
30
FORCES FAIBLESSES
Pépiniéristes Pépiniéristes
- Nombre important de Absence des commandes des plants à
pépiniéristes. l’avance
- Disponibilité de plants -Reliquat important des plants chaque année
- Maitrise des techniques de -Assortiment variétal limité
multiplication. -Mutation des spécificités et …. De certaines
- Proximité des pépinières des variété (cas d’Amor el leuch à Ain Jloula, et
zones de production Khet el Oued à Hajeb Ain Bou Merra
-Manque d’eau pour le cas de Ain Bou Merra
-Absence de brochures techniques sur les
variétés
Kairouan Nord 17
Kairouan Sud 13
Chbika 04
Sbikha 09
Oueslatia 01
Haffouz 04
El Alaa 01
Hajeb El Aoun 06
Nasr Allah 03
Chrarda 03
Bou hajla 09
Total 70
La plus part des points de vente n’ont pas un technicien qualifié qui peut
recommander le produit adéquat pour les producteurs devant l’amalgame de
pesticides génériques bien que la réglementation en vigueur oblige ces opérateurs
à recruter des techniciens ou des ingénieurs agronomes pour la gestion de ces
points de ventes des intrants.
Un grand nombre des points de vente se traduit par une concurrence assez rude.
Ainsi on peut dégager de problèmes en communs et d’autres spécifiques :
En communs :
- Les point de ventes sont partout mais les produits sont assez chère et
leurs efficacité est incertaines (produits génériques).
- L’encadrement et le conseil technique ne sont pas performant et
manque des compétences chez la majorité des fournisseurs.
Problèmes spécifiques :
FORCES FAIBLESSES
Points de ventes des intrants Points de ventes des intrants
-Nombre important des points de vente Manque des cadres techniques dans les
-Polyvalence des points de vente points de ventes.
-Proximité des agriculteurs -Conseil technique limité
-Facilité de paiement (crédit de -Multitudes des produits (pesticides et
campagnes) fongicides) et efficacité contestée
-Assistance technique dans certain cas -Coûts élèves des produits
32
5450 agriculteurs et 148 GDAs pour l’eau potable qui touchent 29000 familles
dans le monde rural.
33
FORCES FAIBLESSES
les GDAs pour les irrigations les GDAs pour les irrigations
-Nombre important des GDAs (87) -Mauvaise gestion
-Répartis dans tous les périmètres -Une seule activité
-Facilité de payement -Pannes fréquentes et réparation assez
-Auto gestion longue
-Endettement des agricultures
34
La mauvaise gestion de ces SMSAs et l’abû de pouvoir des dirigeants
et absence de crédibilité.
Méconnaissance de règlement intérieur du conseil et incompétence
des membres de ces SMSAs.
Manque de confiance des producteurs vis-à-vis de dirigeants actuels
ces SMSAs.
Cette filière compte environ 12.8 million de pieds dont 9.2 millions de pieds
en sec soit 72% et 3.6 millions de pieds en irrigué soit 28% et se reparti comme
suit:
35
La filière de l’abricotier occupe la 3éme place de la région de Kairouan après
l’olivier et l’amandier sur une superficie de 3270Ha et se compose :
En sec : 36Ha et compte 7000 pieds dont 13Ha vielles plantations et le reste
50Ha en pleine production
En irrigué : 3207Ha dont (250ha jeunes plantations) (2836Ha en pleine
production) (122Ha vielles plantation)
30000 27000
26000
23500
25000
19900
20000
15000
10000
5000 3000
1350
400 380
0
1979-1989 1990-2000 2000-2006 2007-2014
La production d’abricot a augmenté dès les années 80 de 16000T pour stagner autour
d’une moyenne de production annuelle de 27000 Tonnes
Les exportations des abricots vers l’Europe ont régressées de 3500T en1980 à 2600T en
2013 avec une quantité de 300T vers l’union européenne et le reste vers la Lybie et les
pays de Golf.
L’assortiment variétal est très important à Kairouan et s’est caractérisé par une
irrégularité dans le temps selon la demande du marché :
36
En 1980 : La superficie est passée à 1800Ha plantée essentiellement par les
variétés Amor el leuch, Bakour, Caminos et variétés tardives comme
kasserine 1 et Kasserine 2.
En 1990 : La superficie de l’abricotier s’est doublé (3500 Ha) vue la grande
exportation enregistrée durant les campagnes écoulées: et on trouve la
variété Amor el leuch, les variétés précoces locales, variété tardives et
Caninos.
1998 : 4100Ha : variétés précoces, Amor el leuch, variété tardive et Caninos.
2005: Les superficies ont chutées à 3640 Ha vue l’arrachage des vieilles
plantations et le remplacement des agrumes et d’oliviers: variétés (précoces
63%), Amor el leuch (27%), variété tardive (9,5%), Caninos (2,5%).
2013 : le même phénomène d’arrachage s’accentue pour se stabiliser à
3270Ha et occupée par 60% des variétés précoces produites localement
30% des variétés de saison et 10% de variétés tardives.
Ceci montre que le grand pourcentage (90%) des ces exploitations est chez
les petits et moyens producteurs, favorisant une grande disparité qui sera de plus
en plus menacée par l’héritage. Cette situation oblige les agents de
développement régionaux et le vulgarisateurs à faire beaucoup l’effort pour
convaincre ces petits producteurs à fédérer et s’organiser entre eux pour améliorer
la productivité et leur rentabilité.
FORCES FAIBLESSES
Producteurs Producteurs
Culture de l’abricotier et adaptée aux Faible maitrise des techniques de production
conditions de la région (surtout la fertilisation et le contrôle
-Production et qualité requise phytosanitaire).
-Marge de progrès et de valorisation est très -Vieillissement des plantations surtout à Ain
important. Bou merra et Ain Jaloula et El Hajeb
-Possibilité de doter les produits par des -Arrachage massif de l’abricotier et
labels tel que le bio et les indications extension de l’intercalaire (olivier, agrume)
géographique (Khet El Oued, Hajeb et Ain -Morcellement accentué des vergers surtout
Jloula….) dans les anciens périmètres irrigués (Jloula,
Ain Bou merra et El Hajeb..)
-Assortiment variétal limité aux variétés de
saison (pic de production au mois de juin)
-Encadrement et vulgarisation sont limités
surtout durant les 3 dernières campagnes.
-Dégâts important dû à la chute de grêle et
les vents violents
-Manque d’eau dans les périmètres de Ain
Bou Merra
38
D-3- Les commerçants :
Selon les contacts et les entrevues réalisés au niveau régional au prés de
producteurs, les acteurs économiques, les grossistes, les détaillants et l’analyse
des mercuriales au niveau du marché de gros de Kairouan et le marché de gros de
Bir el Kassaa à Tunis, il ressort que le comportement des producteurs varie d’une
zone à une notre selon l’ampleur de la production et la qualité de fruit et la variété
comme suit :
39
10% sur le marché local et hebdomadaire.
10% sur la route et les vendeurs ambulants.
FORCES FAIBLESSES
Les commerçants Les commerçants
- Production nationale limitée (25 - Produit sensible
à30000T) -Circuits de communication est diversifiée
- le marché est encore porteur. -Vente sur pieds
-Les prix sont encourageants -Vente au marché de gros
-Possibilité d’étaler l’offre -Vente au commerçant ambulant.
-Individualisation des producteurs
-Pas de catégorisation de produit
-Faible maitrise de technique de post récolte (le
stockage au frigo, l’emballage…)
-Chute de prix au pic de la récolte ( juin)
40
de 300T avec 100T pour le Pays de Golf surtout pour les
variétés précoces (maturation Fin avril début mai).
La période 2006-2014 est caractérisée par l’émergence du
marché libyen avec une capacité moyenne de 2600T et
stagnation du marché européen et du Golf autour de 400T par
an.
Par contre pour les marchés Lybien et Algérien sont actuellement incertains et
aléatoires. Le potentiel d’exportation vers ces deux pays voisins est très important
d’où la nécessité d’y travailler convenablement pars tous les acteurs et les
organisations professionnelles en vue de renforcer l’établissement des
conventions bilatérales entre les privés de deux pays.
41
FORCES FAIBLESSES
Les exportateurs Les exportateurs
La précocité de certaines variétés Pas de programmation des exportations
-Encouragement de l’état (transport et prix -Les prix sur le marché local sont
d’entrée). intéressants et limitent les exportations
-régression de la production au niveau de -Les exportations vers la Lybie sont
pays méditerranéens (Vue la chute de grêle). imprévisibles et perturbent le marché local
-Possibilité de négocier la période d’entrée et l’exportation vers les UE et le Golf.
de l’abricot à UE - La prix d’entrée au marché européen limite
les exportations
2011
140000 120000
2012
120000
2013
100000
80000
60000 30500 26000 15000
40000
20000 3000
0
coing abricot figue fraise pomme
(2011-2013)
42
Seul le coing et destiné à la transformation mais pour les autres fruits, les
unités de transformation s’approvisionnent essentiellement à partir du reste du
marchés de gros et des écarts de triage des unités de conditionnement et
d’emballage. Parfois les aléas climatiques tels que la chute de grêle et les vents
violents accentuent l’approvisionnement des unités de transformation par les
fruits endommagés à des prix bas et qui seront collectés par de intermédiaires
dans des centres de collecte aménagés occasionnellement.
3000
2400
2500 2100
1800
2000 2011
1200
1500 2012
1000 2013
500
0
coing abricot figue fraise
(source DGPA 2013)
43
FORCES FAIBLESSES
Les transformateurs Les transformateurs
Possibilité de la diversification de la - Instabilité des quantités transformées
transformation (séchage, sirop et extraction -La transformation de l’abricot est limitée à
d’huile des amendons) la confiture
-Pas de variétés destinées spécifiquement à
la transformation
-Pas de contrat de culture entre les
producteurs et les usines
44
° L’APIA régional pour rôle principal la promotion des
investissements et l’encadrement des nouveaux promoteurs.
45
° Le Centre d’affaire qui pour rôle d’aider et d’encadrer les nouveaux
promoteurs qui vont s’installer dans la région. Il contribue à la réalisation
des études de faisabilité des projets de développement dans la zone, la
formation et la mise en contact entre les acteurs.
FORCES FAIBLESSES
Les structures d’appui Les structures d’appui
-Engagement de certains acteurs de la filière -Interférence de plusieurs institutions et
à la valorisation de leur produit faible efficacité
- Manifestation d’intérêt pour certains -L’assistance et l’encadrement technique
acteurs locaux pour le regroupement en vue sont insuffisants à tous les niveaux
de développer la filière d’abricotier. -L’endettement d’un grand nombre d’acteur
freine le développement de la filière
-L’assurance de la récolte contre les aléas
climatiques est très limitée (OTD et
quelques sociétés).
-Les GDA pour l’irrigation sont à 70%
endettés et limitent le développement et
l’amélioration de la productivité
-La gestion de ces groupements est défiante
-Les sociétés mutuelles de services agricoles
ont un faible champ d’action et se limitent à
quelques activités
-Les SMSA souffrent d’une mauvaise gestion
46
VI- Synthèse des problématiques :
La filière de l’abricotier à kairouan se heurte à plusieurs problèmes d’ordre
technique, structurel, organisationnel et financier qui s’accentue d’une délégation
à une autre.
Au niveau technique :
Faible maitrise des techniques de production dans toutes les zones surtout
pour la taille, la fertilisation, l’éclaircissage de fruit et le coté phytosanitaire.
L’irrigation de l’abricotier n’est pas rationalisée .Les agriculteurs ne pratique
que l’irrigation d’appoint surtout après la nouaison.
Les techniques de poste récolte ne sont pas connus surtout pour l’emballage
et le stockage en frigo.
Vieillissement d’un grand nombre de plantation surtout dans la région de Ain
Jloula, et Ain Bou merra ou on note un arrachage massif et le remplacement
par les agrumes et olivier d’où la régression des superficies de l’abricotier
pour les prochaines campagnes.
L’assortiment variétal est limité à quelques variétés anciennes et qui ne
répondent pas aux exigences du marché.
La recherche appliquée dans la zone de production est absente.
Méconnaissance de l’aspect qualité et label dans toutes les zones de
production.
Dégât de grêle et les vents violents après la nouaison sont devenus fréquents
est occasionnent des pertes considérables.
Mauvaise gestion dans tous les périmètres irrigués due soit au réseau
principal qui très ancien et perd beaucoup d’eau soit l’irrigation par rigole.
Endettement de la majorité de PPI et coupure d’eau.
Réduction de plus en plus de la taille de l’exploitation dans les PPI.
47
Au Niveau organisationnel :
Individualisation de plus en plus des exploitants et pas de travail en
collectivité.
Manque de confiance des exploitants aux Les organisations professionnelles
existantes (URAP, GDA et SMSA).
Les misions actuelles de URAP ne sont pas bien définies
La gestion des SMSAs et GDAs n’est pas rationnelle et transparente qui a
conduit à l’endettement de ces structure et réduire leur services pour leurs
adhérents.
Le contrôle de ces structures et en veilleuse et il n’y a pas application de la
loi.
Grande interférence et confusion dans les missions des structures d’appuis
qui freine et ralentis le développement.
Au niveau financier :
L’endettement de la majorité des agriculteurs et la situation foncière dans les
périmètres irrigués ont réduit le financement dans le secteur agricole de la
région.
L’assurance de la production contre les aléas climatiques est absente bien
que la zone est sujet fréquemment à la chute de grêle.
OPPORTUNITES MENACES
-Réputation des abricots de Kairouan - Zone de production dans un couloir de
-Diversité de terroirs et des sols permettant grêle
la mise en place d’un label soit en bio soit en - Intervention d’intermédiaires
IG provoquant l’opacité de la filière.
- Potentialité d’extension et - Exigence croissante d’un haut niveau
l’intensification de l’abricotier. de la qualité.
- Un levier important pour le - Difficulté d’assurer la qualité.
développement communautaire et
local
48
VII- Recommandations :
Acteurs Principales recommandations
Pépiniéristes -Elaboration des brochures techniques sur les
variétés.
- Fourniture des variétés à haut potentiel
productif et de qualité requise en concertation
avec les producteurs.
- Multiplication des variétés locales adaptées et
renommées au niveau local et national.
- Programmation de la production des plants en
fonction des commandes pour éviter les pertes.
- Production des plants certifiés pour une
éventuelle exportation.
49
Producteurs - Bonne maitrise des techniques de production
surtout les bonnes pratiques pour assurer la
qualité
-Programmation de la production selon les
contrats de cultures
- Adhésion ou fédération aux différentes formes
de groupement pour unifier les efforts et
minimiser les couts.
- Respect de la qualité et la catégorisation et
labialisation de produit
- Emballage des produits
Les commerçants - Achat et vente de produit selon la qualité et les
catégories.
- Respect de technique de post récolte pour
prolonger l’étalage de produits et préserver sa
qualité.
50
IIX-Le Plan d’action :
Pour concrétiser les recommandations collectées de différents acteurs de
la filière lors des contacts, les visites de terrain et de l’atelier de
l’approfondissement de l’étude de la filière abricotier organisé à Kairouan le
7/11/2014, un plan d’action cohérent et opérationnel à court, moyen et long
terme est à envisager en vue de:
51
Mesures d’appui
et renforcement Activités à Organisation/
Maillons Contraintes des capacités entreprendre institutions
concernées
Court terme Moyen terme Long terme
Approvisionn Assortiment ° Fixation de Sensibilisation CRDA / SMSA/
ement variétal besoin producteurs Privés
dégénéré
°Préparation des ° journées Pépinières/CRDA
commandes aux d’information /producteurs
pépinières °Contrat avec
pépiniéristes
52
Vieillissement °Arrachage et Arrachage Replantation Producteur/CRDA
des verges replantation
°Appui aux Subvention CRDA
variétés locales Particulière
°Importation Variété tardive Privé
Dégât de °Sensibilisation à Journée CRDA/ Bureau
grêle et les l’assurance de la d’information Assurance
vent s violents récolte
° Actualisation Atelier de CRDA/Assurance/
des textes concertation producteurs.
législatifs avec les
acteurs
°Utilisation des Journée de
filets anti grêle sensibilisation CRDA
53
chaque zone de
production.
° possibilité de CRDA/PRIVE
faire des parcelle
BIO à Haffouz.
°Manque °Encadrement et °cours en PAD/ODCO/CRD
d’expérience formation en Marketing. A.
Dans la Marketing
commercialisa °Participation au Création de
tion. salon et foire marchés PAD/APIA/CEPE
° mauvais °Amélioration °Essai de X.
Emballage des conditions différents
d’emballage modèles PAD/PACTEK/
d’emballage CRDA
Organisation Individualisa- °Formation, °Organisation CRDA/URAP/
de la tion des Animation et de journées SMSA
profession acteurs sensibilisation d’information
°Renforcement ° Coaching et
des SMSA appui °PAD/CRDA/API
existantes logistique et A.
°Création d’autre matériel
SMSA innovant
°Soit la création d’autres SMSAs sur des bases solides avec participation plus
large de tous les acteurs de la filière qui s’entendent sur un plan d’action pratique
qui tient compte de toutes les activités de l’amont à l’aval.
54
Cette structure professionnelle qui englobe tous les acteurs de la filière
pourrait être une locomotive de développement communautaire pour la zone de
production et qui aboutit à une fédération plus large (un consortium) au niveau
régional et par la suite national qui gère toute la filière.
55
ANNEXES
Annexe1 :
Organismes visités et personnes rencontrées à Kairouan
I/Au niveau régional
-CRDA de Kairouan :
- Mr MohsenHaddj (Divisionnaire)
- Habib Ghanem( Chef Arrondissement)
- C.T.V. Sbikha (Chef CTV)
- C.T.V. Oueslati (Chef CTV)
- C.T.V. Chbika (Chef CTV)
- C.T.V. Haffouz (Chef CTV)
- C.T.V. Hajeb El Aoun (Chef CTV)
- ULAP Sbikha
- ULAPOueslati
- ULAP Haffouz
- ULAP Chbika
- ULAP Hajeb El Aoun
- SMSASbikha
- SMSA Chbika
- SMSA Hajeb El Aoun
-GDA irrigation
-Pépinière Nour
56
-Unité de transformation Jouda
57
Annexe 2 :
QUESTIONNAIRE
I. CARACTERISTIQUES GENERALES
Q1. Exploitant :
1. femme 2. Homme
|___|
58
Q7. Quel est le mode de conduite des cultures ?
1. En irrigué 2. En sec 3. Les deux |___|
URAP |___|
SMSA |___|
GDA |___|
GFRuit |___|
Points de ventes de produits |___|
Autres :…………………………………………. |___|
59
Q13. Est-ce que vous faites des enregistrements de toutes les interventions effectuées concernant les
aspects suivants :
Techniques ? 1. Oui 2. Non |___|
Coûts ? 1. Oui 2. Non |___|
A. Relation Producteurs-Stockeurs
Q17. S’il s’agit de relations contractuelles, y-a-t-il un respect des termes de contrat ?
|___|
1.Oui 2.Non
Q19. Est ce que la capacité de stockage est adéquate avec le niveau de l’offre ?
|___|
1.Oui 2.Non
60
Q21. Quelle est la quantité de produit écartée après le stockage ?
………………….
Q23. S’il s’agit de relations contractuelles, y-a-t-il un respect des termes de contrat ?
|___|
1.Oui 2.Non
Q26. S’il s’agit de relations contractuelles, y-a-t-il un respect des termes de contrat ?
|___|
1. Oui 2. Non
Q27. Sur une échelle de 1 à 5, notez les exigences des marchés internationaux que vous identifiez les plus
importantes au cours des 5 dernières années ?
Notes (*) 1 2 3 4 5
Exigences des marchés
Traçabilité
Exigences sanitaires
Certification produit (signes, labels…)
Certification système (HACCP, ISO 22000, ISO 14000, IFS…)
Analyses physicochimiques et microbiologiques
Délais de livraison
Bonnes Pratiques Agricoles (BPA)
Variété/calibre/volume
Emballage/Conditionnement /Etiquetage
Environnement
(*) La note 5 indique une difficulté d’accès au marché très élevée.
61
Q28. Evaluer sur une échelle notée de 1 à 5 les principales difficultés d’accès au marché à l’exportation ?
Notes (*) 1 2 3 4 5
Difficultés
Normes de qualité |___| |___| |___| |___| |___|
Quotas |___| |___| |___| |___| |___|
Exigences sanitaires, normes et référentiel d’assurance
|___| |___| |___| |___| |___|
qualité (privés ou publiques)
Compétitivité prix |___| |___| |___| |___| |___|
Connaissance des procédures |___| |___| |___| |___| |___|
Recherche de partenaires |___| |___| |___| |___| |___|
Transport |___| |___| |___| |___| |___|
Distance |___| |___| |___| |___| |___|
Autres (à préciser ………………………………. ) |___| |___| |___| |___| |___|
D. Comportement du consommateur
Q30. Est-ce que les producteurs sont informés des préférences des consommateurs ? |___|
1. Oui 2. Non
62
Annexe 3 :
Bedri
Arbre:
Très vigoureux, avec une un port étalé.
Fruit:
Rond, ligne de suture superficielle,
Peau fine de couleur jaune avec une teinte
rouge sur 10% du fruit,
Pulpe jaune, bon gout,
BRIX: 18 Dureté: 1,5 Kg/cm2
Noyau petit, rond semi adhérant.
Période de maturation : 3 dizaine d’Avril
à Gafsa.
63
Bayoudhi
Arbre:
Plante de bon vigueur, avec un port étalé.
Fruit:
Fruit rond, avec ligne de suture
superficielle,
Peau fine de couleur blanche avec une teinte
rouge sur 30% du fruit,
Pulpe blanche, consistante, bon gout,
BRIX 17 Dureté: 1,6 Kg/cm2
Noyau petit, rond
Période de maturation : 3 dizaine d’Avril à
Tozeur.
Remarques: Clone intéressant avec un bon
calibre, et bon gout. A expérimenter dans les
zones de culture de l’abricotier et dans
l’extrême sud.
64