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C E T/ASNI DE NIAMEY
Département Génie Civil
ILLA ADAMOU
Ingenieur General de B.T.P
SOMMAIRE :
Introduction
métalliques-justification de la sécurité…................................................................11
Chapitre 5 : Détermination des effets du vent sur une construction prismatique à base
INTRODUCTIO N
2
Concevoir et construire sont les phases essentielles et
complémentaires de l’acte de construire assurées par les maitres
d’œuvre, architectes et ingénieurs, et les entreprises. Leurs savoir-
faire, leurs compétences, leurs cultures doivent s’accorder pour
produire une architecture de qualité, qui réponde au mieux aux
pratiques et exigences des usagers et s’insère durablement dans un
environnement donné.
Concevoir et construire se font avec des matériaux et chacun d’entre
eux a ses spécificités tant sur le plan conceptuel que technique,
mécanique et formel. Matériau de structure, mais aussi de plancher,
de façade, de couverture, de cloisonnement, d’aménagement, l’acier
peut être partout présent dans un édifice et ce à des degrés très
divers, en gros œuvre comme en second œuvre, suivant le désir des
concepteurs et des clients. C’est un matériau dont la préparation et
la mise en forme se fait en grande partie en atelier et dont les
éléments sur le chantier prêts à être montés et associés à d’autres
matériaux.
La logique de la construction avec l’acier est une logique
d’assemblage, où l’ossature se fait par points porteurs de type
poteaux-poutres, sur lesquels viennent se greffer les éléments de
planchers, d’enveloppe et de partitions. Là aussi, l’anticipation
des choix techniques permet de tirer parti au mieux des possibilités
architecturales du matériau.
L’acier relève d’un univers bien spécifique avec ses familles de
produits, longs ou plats, ses profilés à froid, ses pièces moulées,
forgées ou mécano soudées, ses poutres, poutrelles et poteaux en
forme de H de I, de U, etc. Suivant le projet, la structure sera plane,
spatiale ou encore suspendue, haubanée… Elle pourra être
mixte, en acier-béton, ou tout acier, souvent associée à des façades
en verre, des panneaux de bois, de béton, de plâtre… Elle peut être
formée d’arcs, de poutres cintrées, de poutres en treillis, de poutres
alvéolaires, de tubes et être associée à des planchers secs ou mixtes.
Les portées peuvent être grandes, sans point d’appui intermédiaire,
etc. L’acier se prête à toutes sortes de mises en œuvre et offre une
gamme importante d’aspects. On peut même dire qu’il existe des
aciers puisque l’acier inoxydable par exemple n’a pas la même
composition que l’acier au carbone, et que ceux-ci se déclinent en de
multiples nuances.
3
L’utilisation de l’acier dans la construction remonte à la fin du XIXe
siècle, bien que les métaux ferreux soient connus depuis environ
quarante siècles. Auparavant on employait la fonte qui peut se
mouler facilement mais se révèle cassante et impossible à forger. Il
faut donc l’assembler à l’aide de boulons, de vis ou de clavettes. On
est progressivement passé, à partir des années 1840, de l’usage de la
fonte à celui du fer puddlé, la fonte étant affinée industriellement
pour obtenir du fer pur, plus souple et plus facile à laminer, à percer
et à forger. Le principe des rivets posés à chaud a permis de disposer
d’un mode d’assemblage universel et facile à mettre en œuvre.
C’est une cinquantaine d’années plus tard que l’acier a pu être
produit de façon industrielle et s’imposer ainsi à partir des années
1890 comme le matériau de la construction métallique, avec des
caractéristiques physiques bien supérieures au fer grâce à la
présence de traces bien dosées de carbone et d’autres éléments
chimiques. L’assemblage s’est d’abord fait avec des rivets, puis, à
partir des années 1930, par la soudure ou le boulonnage. La
sidérurgie n’a cessé de perfectionner les qualités de ses aciers. La
masse volumique de l’acier est de 7850 kg/m3. Un mètre cube
d’acier pèse donc près de 8t.
4
5
6
Caractéristiques des Constructions en Acier
I – INTRODUCTION
Le vocable « structures métalliques » regroupe trois (3) champs professionnels :
● La chaudronnerie, tuyauterie et tôlerie industrielle ;
● La construction métallique ;
● La construction navale.
Dans la nomenclature interprofessionnelle des métiers, la chaudronnerie est
rattachée à la construction mécanique alors que la construction métallique est
recensée dans les métiers du bâtiment.
7
● Le prix : l’acier est un matériau de haute technicité et importé, donc
onéreux ;
● La légèreté: le poids propre des structures métalliques étant faible, l’effet
des surcharges d’exploitation et climatiques sera prédominant dans les calculs ;
● L’élasticité de l’acier ;: les bonnes performances de résistance mécanique
de l’acier sont accompagnées de déformations importantes ;
● La corrosion de l’acier : pour éviter l’oxydation, il faut traiter l’acier en
surface ;
● Le mauvais comportement de l’acier au feu : l’acier perd 40% de sa
résistance à la traction à une température de 600°. Les structures métalliques
s’effondrent entre 400 et 500° ;
● La normalisation des éléments métalliques : les ossatures métalliques sont
réalisées avec des gammes discontinues de profilés normalisés (IPE, HEA,
UPN, carrés, cornières etc…). Cette discontinuité provoque souvent une sur
consommation d’acier.
8
Caractéristiques desAciers de CharpenteMétallique
9
(IPN : I profils normaux ; IPE=I profils Européens) (Un suffixe A signifiera
allégé, tandis que un suffixe R signifiera renforcé).
10
Efforts pris en compte dans les calculs de charpente métallique –
Justification de la Sécurité.
Les praticiens ,dans leur très grande majorité ,continuent ainsi à utiliser presque
systématiquement les Règles de calcul des constructions en Acier
universellement connues dans les bureaux d’études sous l’appellation Règles
CM66 qui demeurent donc ,à ce jour au Niger, le texte essentiel de
référence(avec leur additif80,ainsi que les normes d’assemblages qui les
complètent)
Au Niger la neige n’est pas à considérer, par contre les effets du vent seront
souvent prépondérants et mériteront d’être parfaitement maîtrisés dans les
calculs.
Au-delà de 50m de longueur, les structures seront coupées par des joints de
délations, ou bien des appuis glissants seront ménagés.
11
Certaines surcharges ne peuvent pas être systématiquement ajoutées, et le
règlement en tient compte.
II.1 Principe
Il est admis que la sécurité d’une construction est assurée, lorsqu’on à vérifié,
par des calculs basés sur les théories de R D M en phase élastique, que la
construction resterait stable, si elle était soumise aux combinaisons les plus
défavorables des charges et surcharges prévues au projet, multipliées par des
coefficients de pondération normalisés.
● Surcharges normales.
o Pour une surcharge : coefficient = 3/2 ;
o Pour deux surcharges : coefficient = 17/12 ;
o Pour trois surcharges simultanées : coefficient = 4/3.
12
Conclusion : Le vent extrême sera souvent prépondérant s’il n y a pas de
surcharges d’exploitation ou si elles sont faibles.
Les combinaisons les plus défavorables seront différentes suivant les éléments
d’ossature étudiés.
Pour les éléments de toiture on aura très souvent des efforts de soulèvement dus
au vent.
● G+0,65Q
Frequente
● G+0,15S+0,65Q
● G +0,75 Q
● G+0,2W+0,65Q
Rare
G+S+0,67W+0,67Q+0,53T
G+T+0,67S+0,67W+0,67Q
G+Q+0,67W+0,67S+0,53T
G+W+0,67S+0,67Q+0,53T
II-3- Contraintes caractéristiques σe
Les contraintes caractéristiques sont les contraintes calculées sur la base des
efforts et moments pondérés affectant l’élément considéré.
13
σc = σ = N ≤ σe
Sb
Sb / Section brute sans déduction des trous d’assemblage.
Par contre, plus une structure est hyperstatique plus elle comporte de réserve.
14
15
PRESENTATION ET TERMINOLOGIE D’UNE OSSATURE
METALLIQUE
I -Comment se représente généralement une charpente métallique
Les tôles ou bacs reposent et sont accrochées sur les pannes. Les fournisseurs
spécifient les écartements maxi des pannes à prévoir pour chaque type
d’éléments de couverture.
Remarque : Un bac de couverture reposant en continu sur 3 pannes (ou plus) est
plus performant, mais charge d’avantage la panne intermédiaire. Il faudra en
tenir compte pour le calcul des pannes.
Les pannes courantes travaillent en flexion (déviée), leur portée est égale à
l’entraxe des fermes. Elles sont souvent réalisées par des IPN.
Les pannes reprennent le poids propre des bacs de couverture et les efforts du
vent qui s’y appliquent. Les efforts du vent sont transmis par les pannes aux
fermes puis aux fondations.
16
Deux alternatives seront rencontrées pour la réalisation des pignons et long
pans : maçonnerie d’agglos et bardages métalliques. S’ils sont réalisés en bac
acier on parlera de bardages avec lisses et potelets supports intermédiaires.
V-1- Traverses
● Poids de la couverture;
● Efforts du vent;
Ces efforts sont transmis ponctuellement par les pannes. Pour les fermes treillis,
les actions des pannes sont considérées concentrées aux nœuds.
Pour les traverses âme pleine, pour simplifier les calculs on peut considérer
l’action des pannes globalement répartie. Ces traverses travailleront en flexion.
V-2- Poteaux
Les poteaux travaillent aux efforts normaux de compression ou de traction.
Suivant leurs conditions de liaison en tête, avec les traverses, ou en pied avec les
fondations, ils pourront ou non en plus être soumis à des moments de flexion.
VI- Quels sont les types de structure portique les plus répandus.
Plus le degré d’hyperstaticité du portique introduit par les liaisons est grand :
● Mieux les efforts sont repartis;
● Plus la rigidité d’ensemble est grande;
● Plus les déformations sont faibles;
● Et plus les calculs sont complexes.
En pied de portique :
● Éviter des encastrements en fondation car les efforts de renversement
majorent fortement les contraintes sur le sol;
● Préférer donc des fondations sur articulations.
17
Déterminations des effets du vent sur une Construction Prismatique à
base rectangulaire reposant sur le sol Cas courant des Bâtiments
I – Introduction
Le vent doit être considéré pouvant venir de n’importe quelle direction. Son
action est caractérisée par une pression dynamique « q » de base (dan/ m2) qui
s’exerce perpendiculairement sur toutes les parois d’une construction.
Les efforts du vent peuvent être des pressions (murs au vent) ou des dépressions
(murs sous le vent).
On se base sur le règlement du Neige et Vent 65 (NV65) français qui est dans la
plupart des cas cités en référence dans les cahiers de clauses des appels d’offres
de constructions métalliques. La vitesse normale est une vitesse de rafale qui
peut être dépassée seulement 3 jours sur 1000. La vitesse extrême est la plus
grande vitesse instantanée à laquelle la construction peut être soumise durant sa
vie normale.
18
II.La méthode simplifiée
f≤h
2
● La couverture est une toiture unique de hauteur f à un ou deux versants
incliné au plus de 40° avec l’horizontale;
● Les parois verticales doivent reposer directement sur le sol, être planes
sans décrochement, avoir une perméabilité µ≤ 5% avec la possibilité d’avoir
pour une seule paroi µ ≥ 35%.
µ = perméabilité d’une paroi = ∑surface d’ouverture
Surface totale de la paroi
19
II.21. Calcul de la valeur de la pression dynamique de base : q
q= (46+0,7h) kr x ks daN/m2
qni = q • δi • Cri
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II.2.3. Calcul des actions d’ensemble
Pour le vent sur pignon, on doit considérer en plus une force d’entraînement sur
la toiture.
Cette vérification de la stabilité d’ensemble est faite en tout dernier lieu et peut
conduire à sur dimensionner les fondations (en poids).
21
La démarche d’ensemble est identique à celle de la méthode simplifiée ; seuls
les calculs de détermination des coefficients de pression C et β sont plus
compliqués.
III-2. Calcul de δ
C’est le coefficient de dimension (réducteur) propre à chaque élément (voir
méthode simplifiée).
Cr = Ce - Ci
III-3.1.4. Toitures :
Lire l’abaque R III-6 annexe où les coefficients sur versants au vent et sous le
vent sont fonction de l’angle d’inclinaisons des toitures α et γ 0
Pour le vent sur pignon on prend la même démarche avec α= 0
22
III-3.2. Calculs des coefficients de pression intérieure : Ci
Construction fermée : * sur pression : Ci = + 0,6(1,8-1,3 γ0)
qn = q x δ x Cr dan/m2
III-3.4.1. Calcul de β
θ : Téta
β =θ (1 + ζ x τ ζ : Ksi
τ : Tau
θ = 1 pour la construction très haute : (h>60m) ou à base polygonale ;
θ = 0,7 pour les hauteurs h<30m
θ = 0,7 + 0,01 (h-30) pour les hauteurs 30m < h < 60m
III-5. Conclusion
Au Niger, ce sont les efforts du vent qui sont souvent prépondérants et qui
conduisent au dimensionnement des éléments.
23
Dimensionnement des pièces métalliques en flexion
I- En flexion simple :
Les deux critères de dimensionnement d’un élément à la flexion sont :
● Les contraintes ;
● Les déformations.
I-1. Vérification aux contraintes
(σ = M/I/V) < σe) vérification Ou (I/V > M/σe) dimensionnement
Remarque :
● I est calculé en déduisant les trous des boulons de la partie tendue ainsi
que les trous non remplis de la partie comprimée. Cependant I est calculé par
rapport à l’axe du centre de granité de la section brute.
● Pour tenir compte du poids propre du profilé on majore le moment
fléchissant maxi par 5% ce qui donne 1,05 M=Mmax ;
● S’il n’y a pas de risque de déversement on doit vérifier alors
(σf < φσe).
La flèche due à la flexion est calculée avec les formules habituelles de la R.D.M
qui se déduisent de la formule fondamentale de la déformée : Y" =– M/EI
On remarque que les encastrements diminuent les flèches. Les consoles au
contraire conduisent à des flèches importantes.
4
Exemple : Poutre sur deux appuis : f = 5ql /384 EI
4
Poutre encastrée aux deux extrémités : f = ql /384 EI
4
Poutre en console : f = ql /8EI
24
En général on observera que la condition de flèche deviendra prépondérante dès
que la portée dépassera les 7 ou 8m. Si les charges sont importantes la condition
de contrainte sera prépondérante.
Remarque : lorsque l’on traite les éléments fléchis en continuité sur les appuis,
on diminue très sensiblement les flèches, ce qui permet de dimensionner « aux
contraintes ».
Exemple :
● Poutre continue sur 3 appuis ;
* Le moment conserve sa valeur sur l’appui ;
* la flèche est diminué de plus de la moitié ; f = 0,415 ƒo
-1,00חo
-0,8Mo
-08Mo
0,640Mo 0,200 Mo
0,640 Mo
0,519 fo 0,039 fo
0,519 fo
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On dit qu’un élément est soumis à de la flexion déviée quand l’effort de flexion
n’est pas directement appliqué dans un plan principal d’inertie de l’élément. Le
problème sera abordé de la manière suivante :
● En décomposant l’effort sur les 2 plans principaux ;
● En calculant séparément les contraintes induites dans chaque plan ;
● En cumulant ensuite ces contraintes en tout point de la pièce et en
vérifiant : σƒ = σƒx + σƒy < σe
σƒ = σƒx + σƒy
σƒ = Mx + My
I/VX I/Vy
En plus de leur poids propres, les pannes sont soumises généralement au poids
de la couverture et au vent.
● Le vent s’applique perpendiculairement à la couverture et donc
uniquement suivant le plan de plus grande inertie ;
● Le plan de petite inertie ne reçoit que la composante transversale du
poids propre de la panne et de la couverture.
Cette composante à une valeur relativement faible et la flexion déviée n’est pas
très sensible.
Pannes
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IV- Etudes de l’effort tranchant des pièces flèches
Remarque : Dans les structures courantes, l’effort tranchant est maximum aux
appuis ou au droit des charges ponctuelles. Pour limiter les contraintes on
placera souvent des renforts, raidisseurs verticaux qui augmentent la surface A
de l’élément chargé.
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Dimensionnement en traction
I- Principe de vérification
La section nette est la section totale diminuée des trous, en tailles, vides etc….
apparaissant dans le plan de la section tendue.
σ = N < σe ou σ = N < σe
Sn An
Sn = An : section nette
I-3. Remarques
● Les tableaux des doubles cornières donnent les sections nettes obtenues
en considérant un boulonnage adéquat.
● Le diamètre des boulons doit être adopté aux cornières qu’ils assemblent.
● Le boulonnage doit se faire en affaiblissant au minimum la section. Si on
aligne les boulons dans l’axe de l’effort, la section de travail n’est amputée que
d’un seul trou. Lorsqu’on est obligé de prévoir 2 lignes de boulonnage, ll faut
décaler la position des boulons sur ces files.
29
Dimensionnement des éléments de Construction métallique
en compression simple
Sous un effort de compression, une barre réelle même jugée parfaitement droite
s’infléchit légèrement (sauf si elle est très massive). La courbure se développe
dans le plan défavorable de la pièce. On dit qu’il y a flambement. Si on continue
à augmenter la force de compression, la courbure augmente très rapidement et il
y a rupture brutale. Le flambement est un phénomène d’instabilité très
dangereux et il faut absolument l’éviter. Cela se fera en limitant volontairement
le taux de travail des pièces comprimées.
N
II- Les aspects théoriques du flambement
Remarques :
Lorsque σK>σe, la ruine de la pièce interviendra par compression simple dès
que σ = σe
● Lorsque σk <σe, la ruine de la pièce est produite par flambement dès que
σ= σk
30
● L’élancement d’une pièce est directement proportionnel à la longueur de
flambement et inversement proportionnel au rayon de giration minimum de la
pièce comprimée ;
K = f (σe/σk) = f(σeλ²/π²E)
31
Plus la contrainte d’EULER est faible plus le coefficient de flambement K est
grand.
32
Il suffit donc dans un premier temps de trouver de profilé par la condition
s> Nc/1600 au lieu de s> Nc/2400 pour tenir compte du flambement.
Dans un 2ème temps, après vérification de ce profilé et en fonction des détails des
calculs, on sera amené à considérer un autre profilé plus ou moins proche du 1er
testé.
33
Dimensionnement en flexion composée
34
II-2.1. Le coefficient K1 d’amplification des contraintes de compression dépend
du coefficient µ qui est le coefficient d’éloignement de la contrainte critique
d’EULER.
µ = σk/σn
35
III- Dimensionnement d’une pièce à la flexion composée
III.1. Prédimensionnement
Déterminer le module de résistance (I/V)> M/σe (le profilé correspondant ne
prend en charge que la flexion).
Remarque : Il existe une formule plus favorable que la formule générale parce
qu’elle tend à donner des profilés plus gros que nécessaire appelés formule
enveloppe.
K est le coefficient de flambement simple.
9 (Kσn + σf) <σe
8
Mais si un profilé ne vérifie pas la formule enveloppe, il faut
alors le tester suivant les formules détaillées ci-dessus et il sera possible qu’il
36
passe. Par contre si la formule enveloppe est vérifiée, les formules détaillées le
sont aussi.
Remarque :
● Si cette formule passe (formule enveloppe) alors la formule générale
passe aussi ;
● Mais la formule enveloppe peut ne pas passer et que la formule générale
passe donc, il faut toujours vérifier K1y σn + Kfx σfx +kfy σfy< σe
LES FERMES
37
I- Conception technologique
Les fermes à treillis sont constituées de barres rectilignes, situées dans un même
plan, assemblages entre elles selon des triangles. Elles sont composées :
● D’une membrure supérieure (arbalestier) ;
● D’une membrure inférieure (entrait) ;
● D’une âme à treillis, constituée d’éléments verticaux (montants).et
obliques (diagonales).
Les fermes à treillis sont généralement articulées à leurs appuis, car il est délicat
de réaliser de bons encastrements avec des treillis.
Ar
ba Nœud
Faîtage
le
sti
er
Poinçon
Montant
Entrait diagonale
Bracon
Poteau
39
IV-2. La méthode des sections dite de Ritter
Cette méthode présente l’avantage de déterminer l’effort dans une barre
quelconque sans avoir au préalable à calculer les efforts dans d’autres barres. Le
principe est le suivant :
● on coupe le treillis en 2 parties par un plan (P), qui sectionne au maximum
3 barres où les efforts sont inconnus ;
● on écrit, pour l’un des tronçons, que les forces extérieures équilibrent les
forces intérieures existants, dans les barres coupées. Pour cela on écrit l’équation
d’équilibre des moments par rapport à un point I, intersection de 2 barres purées
parmi les 3 barres coupées. On considère que les forces appliquées à gauche de
la section sont orientées de la gauche vers la droite.
LES ASSEMBLAGES
40
I- Principes généraux
I-1. L’importance des assemblages dans les constructions métalliques
● Les assemblages interviennent à part entière dans la transmission des
efforts par les éléments principaux ;
● Un assemblage insuffisant entraînera une rupture brutale, alors qu’un sous
dimensionnement des éléments de structure se traduira d’abord par de grandes
déformations ;
● Il faut donc parfaitement évaluer les efforts à transmettre dans un
assemblage et dimensionner très précisément et réglementairement cet
assemblage : boulons, goussets, platines, etc.. ;
● Les différents modes d’assemblages :
i.Boulons normaux ;
ii.Boulons HR (haute résistance ou précontraint) ;
iii.Soudures ;
iv.Rivets.
● Sur un même assemblage on doit éviter d’utiliser des modes différents ;
● Un assemblage est un dispositif qui permet de réunir et de solidariser
plusieurs pièces entre elles, en assurant la transmission et la répartition des
diverses sollicitations entre les pièces, sans générer de sollicitations parasites ;
● Pour réaliser une structure métallique, on dispose de pièces individuelles,
qu’il convient d’assembler :
i.Soit bout à bout (éclissage, raboutages) ;
ii.Soit concourantes (attaches poutre/poteau, treillis et systèmes réticules ;
● Pour conduire les calculs selon les schémas classiques de la résistance des
matériaux, il y a lieu de distinguer, parmi les assemblages ;
i.Les assemblages articulés, qui transmettent uniquement les efforts normaux et
tranchants ;
ii.Les assemblages rigides, qui transmettent les efforts normaux, les efforts
tranchants et les divers moments.
41
Il faut réduire au minimum les efforts secondaires en particulier les moments
d’excentrement des forces.
Dans un assemblage, il faut que les lignes d’axe neutre des éléments assemblés
soient concourantes. Pour des raisons de perçage de trou en se contentera de la
concordance des lignes de trusquinage.
42
√ N2 + 2,36 (Q2/m)2 < σred
As
Avec
As : section résistante de la tige filetée ;
Q1 : effort pondéré exercé sur un boulon perpendiculaire ( I ) à son axe, par une
pièce d’épaisseur e ;
Q2 : effort pondéré par boulon exercé sur l’assemblage ;
N : effort normal de traction pondéré exercé sur chaque boulon ;
m : nombre de plan de cisaillement ;
σred : contrainte caractéristique servant de contrainte de vérification comme
indiqué dans le tableau suivant :
Classe de 4.6 4.8 5.6 5.8 6.6 6.8 6.9 8.8 10.9
qualité
σred 240 280 300 340 350 410 410 550 670
(N/mm2)
II-5. Remarque:
Dans sa démarche l’ingénieur doit:
● Identifier les efforts pondérés (N et T) maxi à transmettre par
l’assemblage ;
● Choisir un diamètre de boulon compatible avec l’épaisseur des éléments
assemblés (voir tableau) ;
● Déterminer le nombre de ces boulons ;
43
● Placer correctement ces boulons sur une file ou en quinconce sur deux ;
● Vérifier la condition de pression diamétrale ;
● Etablir les valeurs de δℓ et δt ;
● Vérifier les pièces assemblées.
44
Tad = 1,1φ(No-N) et Nad = No.
Nota :
Ne pas oublier de vérifier la pression diamétrale T/de <4σe. La démarche de
dimensionnement du diamètre des boulons et de leur nombre est le même
qu’avec le boulons normaux avec la nuance suivante :
Sbrute > N/σe et Snette >(N-40% efforts repris par les boulons HR/σe
(les 40% de N sont considérés transmis par frottement).
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