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Un salarié de l’entreprise s’est suicidé sur le site. Vous allez devoir gérer le
traumatisme des premières heures.
pareille. Comme tous les collaborateurs de l’entreprise, vous vous sentez affecté par ce
passage à l’acte et en même temps solidaire du manager du salarié qui risque d’être très
exposé dans les jours et les semaines qui viennent. Par ailleurs, malgré votre loyauté vis-
à-vis de l’entreprise dont vous ne voulez pas critiquer les méthodes de gestion, vous êtes
conscient que certaines exigences ou pratiques ne sont pas toujours appropriées.
Le doute vous gagne, vous ne savez plus quoi penser, ni quoi répondre à vos
collaborateurs, qui attendent les premières explications.
vous donner tort et vos collaborateurs risqueraient de vous reprocher votre prise
de position.
. de contester les résultats de l’enquête. Nier les faits serait la pire posture à tenir
face aux salariés. Il pourrait même leur être insupportable de continuer à travailler
pour un dirigeant ou un encadrant qui ne reconnaît pas sa part de responsabilité.
Dans cette situation, préférez...
. accepter de parler de ce suicide. Vous ne pouvez pas garder le silence en atten-
dant les résultats de l’enquête. Dans de telles circonstances, vous devez être à
l’écoute de vos collaborateurs.
. prendre acte des conclusions de l’enquête. Agissez vite et en profondeur sur les
facteurs qui sont à l’origine de cet accident. Prendre ses responsabilités est le
minimum que l’on puisse faire dans une situation aussi dramatique. Les salariés
peuvent en vouloir à la direction de ne pas avoir agi au bon moment, mais lui en
voudront plus encore de ne pas intervenir sur les facteurs organisationnels et/ou
relationnels qui ont pesé sur le stress de ce collaborateur.
. ouvrir une consultation psychologique pour ceux qui souhaitent se faire aider.
Comme nous l’avons évoqué plus haut, chacun réagira à sa manière ; les moins
expansifs sont peut-être les plus affectés. Il faut leur donner l’occasion de parler. Si
aucune procédure interne ne prévoit de solliciter une cellule psychologique ou de
contacter un numéro vert, organisez une consultation auprès d’un praticien dans la
région pour les collaborateurs qui le souhaitent.
. soutenir votre collègue manager. À un moment où tous les regards sont tournés
vers lui, où les questions mais aussi les accusations peuvent le mettre en cause,
vous ne pouvez pas le défendre (sans en savoir plus), mais vous ne devez pas le
laisser seul et sans soutien moral.
. faire preuve de transparence. Donnez tous les éléments dont vous disposez sur le
sujet, même si vos collaborateurs ne le demandent pas. Vous montrerez ainsi votre
volonté d’être transparent, seul moyen de faciliter la restauration de la confiance.
. continuer d’en parler, même longtemps après. On ne sait pas à quel rythme
les plaies vont se refermer. Cet événement fait désormais partie de l’histoire de
l’entreprise. Même si les décisions de justice disculpent l’employeur, il ne faudra
jamais enterrer cette affaire ou vouloir avec le temps la relativiser. Vous sortirez
toujours grandi d’avoir su parler des sujets les plus sensibles.