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MEMOIRE
POUR L'OBTENTION DU TITRE DE MAGISTER EN AMELIORATION DES PLANTES
Par
LACHACHI SARA
Organogénèse et embryogénèse
somatique directe chez la tomate.
2009/2010
Remerciement
mémoire.
thèse.
accordés. Mais surtout à toi, Djawed mon mari, mon confident, mon
partenaire. Merci pour ton soutien, ta patience et tes encouragements.
Introduction 1
I.1- Introduction 2
I.2- Intérêt de la culture de tomate 3
I.2.1- Alimentation humaine 3
I.2.2- Phytothérapie 3
I.3- Importance économique de la plante 4
I.3.1- Dans le monde 4
I.3.2- En Algérie 5
I.4- Origine phylogénétique de la plante 6
I.5- Les variétés cultivées 7
I.6- Biologie de la tomate 11
I.6.1- Morphologie de la plante 11
I.6.2- La biologie florale 11
I.6.3- La fructification et la maturation des tomates 12
I.6.4- La graine 12
I.6.5- La pollinisation des tomates 13
I.6.6- Types de croissance des pieds de tomates 14
I.6.6.1- Croissance indéterminée 14
I.6.6.2- Croissance déterminée 14
I.6.6.3- Croissance semi déterminée 14
I.7- Problèmes phytosanitaires 15
I.7.1-Variétés résistantes 15
I.7.2- Amendements organiques et minéraux 15
I.7.3- Moyens de lutte biologique 16
I.8- Amélioration de la plante et culture in vitro 16
I.8.1- Amélioration de la tomate pour la résistance aux maladies 17
I.8.2- Amélioration de la tomate pour la résistance à la sécheresse 17
I.8.3- Amélioration de la qualité gustative des tomates 17
I.8.4- Les tomates OGM créées 18
I.8.4.1- Tomates transgéniques 1401F, H282F, 11013F et 7913F 18
I.8.4.2- Tomate transgénique 1345-4 19
I.8.4.3- Tomate transgénique contre le cancer 19
II.1- Introduction 20
II.2- Qu'est-ce que la culture in vitro? 21
II.2.1- Définition 21
II.2.2- Historique et fondement de la culture in vitro 21
II.2.2.1- Historique 21
II.2.2.2- Fondement 22
a- La différenciation 22
b- La dédifférenciation 23
c- La totipotence 24
b- Rhizogenèse 27
III.1- Introduction 41
III.2- Présentation de l’embryogenèse somatique 41
III.3- Analyse de l’embryogenèse somatique par la génomique 43
III. 4- Les molécules signal participant au développement des embryons somatiques 43
III.5- Le contrôle hormonal de l’embryogenèse 44
III.5.1- Rôle de l’auxine 44
III.5.2- Rôle des cytokinines 45
III.6- Origine et développement des embryons somatiques 45
III.7- Différences entre l’embryogenèse somatique et l’embryogenèse zygotique 46
III.8- Intérêt de l'embryogenèse somatique 47
III.9- Les principaux stades de l’embryogenèse somatique 50
III.9.1- Initiation et prolifération du tissu embryogénique 50
III.9.2- Maturation des embryons somatiques 50
III.9.3- Germination des embryons somatiques 50
III.9.4- Culture en serre et transplantation sur le terrain 50
Figure 21 : Pourcentage d’explants embryogenèses chez les cinq variétés testées après deux
mois de mise en culture sur les milieux MS1, MS2, MS3 pour les plantes mères cultivées
78
sur milieu MSII.
Figure 22 : Pourcentage d’explants organogènes chez les cinq variétés testées après deux
mois de mise en culture sur les milieux MS1, MS2, MS3 pour les plantes mères cultivées
sur milieu MSI.
79
Figure 23 : Pourcentage d’explants organogènes chez les cinq variétés testées après deux
mois de mise en culture sur les milieux MS1, MS2, MS3 pour les plantes mères cultivées
sur milieu MSII. 80
Figure 24 : Cals formes à partir d’embryons immatures chez deux variétés de tomates (HZ
84
et MMD) après deux mois de mise en culture sur milieux d’initiations
Figure 25 : Structures globulaires apparaissant par cal après repiquage sur milieu de
84
régénération MS8
Liste des abréviations
The tomato is an annuel plant belonging of the solanaceous familly, it was cultivated
in the hold world. It is by volume of production, the second vegetable after potato.
This present study representes an interest for the genetic improvement of tomato. The
investigation ways are orgnogenesis and direct somatic embryogenesis (formation of
somatic embryos without callogenesis phase), from explants of cotyledons, the hypocotyls,
shoot apical meristems and immature embryos of five tomato varieties (Rio grande, Heinz,
Agora, Merveille des marchés and Marmande). The culture was carried out on MS medium
added with auxines (2,4D and ANA) and cytokinines (BAP and Kinetine) at various
concentrations.
The observations showed a variation in responses according to the nature, the hormone
concentration and the explant origin. The results revealed that cytokinines rich medium (BAP)
allowed induction of vegetative parts (caulogenesis) from hypocotyls and cotyledons
explants and from shoot apical meristems with whole genotyps tested except for agora which
appeared recalcitrant. The transfert of leafed seedling on MS medium added with ANA
allowed their developement and also their rooting.
The embryons are formed directly on the explant (directe somatic embryogenesis). The
embryons were obtained after one month of the culture on MS medium containing cytokinine
(BAP), with different concentrations. The best embryogenesis productions are obtained with
cotyledons explants for Heinz and Merveille des marchés genotyps (case of mothers plants
cultivated in MSI medium) and also from Heinz and Rio grande genotyps (case of mothers
plants cultivated in MSII medium). The developement of somatic embryos requires their
transfer on MS medium without growth regulators.
In vitro micropropagation by somatic embryogenesis of the five varieties of tomatos
tested on MS medium with various growth regulators opens a promising way for fast
multiplication of theses varieties.
Key words : Tomato, in vitro culture, direct organogenesis, direct somatic embryogenesis,
culture medium, explant, growth regulators, micropropagation.
RESUME
La tomate est une plante annuelle de la famille des Solanacées. Elle est cultivée dans
presque tous les pays du monde. C’est par le volume de production, le deuxième légume
derrière la pomme de terre.
Le présent travail représente un intérêt pour l'amélioration génétique de la tomate. Les
voies à explorer sont l'organogenèse et l'embryogenèse somatique directe (formation
d'embryons somatiques sans passage par la phase de callogenèse), à partir d’explants de
cotylédons, d’hypocotyles, de méristèmes terminaux et d’embryons immatures de cinq
variétés de tomates (Rio grande, Heinz, Agora, Merveille des marchés and Marmande). La
mise en culture est réalisée sur le milieu MS additionné d’auxines (2,4D et ANA) et de
cytokinines (BAP, Kinétine) à différentes concentrations.
Les observations montrent une variabilité de réponses en fonction de la nature, la
concentration de l’hormone et de l’origine de l’explant. Les résultats révèlent que les milieux
riches en cytokinines (BAP) permettent l'obtention de parties végétatives (caulogenèse) à
partir d'explants d’hypocotyles, de cotylédons et de méristèmes terminaux avec l'ensemble des
génotypes testés sauf Agora qui se montre récalcitrante. Le repiquage des pousses feuillées,
sur milieu MS additionné d’ANA a permis leur développement et aussi leur enracinement.
Les embryons se forment directement sur l'explant (embryogenèse somatique directe).
Les embryons sont obtenus après un mois de culture sur milieu de culture contenant une
cytokinine, la BAP, à différentes concentrations. Les meilleures productions embryogènes
sont obtenues avec les explants de cotylédons pour les génotypes Heinz et Merveille des
marchés (cas des plantes mères cultivées sur milieu MSI) et les génotypes Heinz et Rio
grande (cas des plantes mères cultivées sur MSII). Le développement des embryons
somatiques nécessite leur transfert sur un milieu dépourvu de régulateurs de croissance.
La micropropagation in vitro par embryogenèse somatique des cinq variétés de tomates
testées sur milieu MS additionné de différents régulateurs de croissances ouvre une voie
prometteuse pour la multiplication rapide de ces variétés.
Mots clés : Tomate, culture in vitro, organogenèse directe, embryogenèse somatique directe,
milieux de culture, explant, régulateurs de croissance, micropropagation.
ﻣـــﻠﺨـــــــﺺ
ﺗﺘﻜﻮن اﻷﺟﻨﺔ ﻣﺒﺎﺷﺮة ﻓﻮق اﻟﺠﺰء اﻟﺰراﻋﻲ اﻟﻤﺴﺘﻌﻤﻞ )ﺗﻜﺎﺛﺮ ﺟﻨﻴﻨﻲ ﻣﺒﺎﺷﺮ
( ﺗﻢ اﻟﺤﺼﻮل ﻋﻠﻴﻬﺎ ﺑﻌﺪ ﺷﻬﺮ ﻣﻦ اﻟﺰراﻋﺔ ﻓﻲ وﺳﻂ MSﻣﻀﺎف إﻟﻴﻪ ﺗﺮاﻛﻴﺰ
ﻣﺨﺘﻠﻔﺔ ﻣﻦ BAPﻛﻤﺎ و ﻗﺪ ﺗﻢ اﻟﺘﺤﺼﻞ ﻋﻠﻰ أﻓﻀﻞ إﻧﺘﺎج ﻟﻨﻮع HZو MCHﻋﻦ
ﻃﺮﻳﻖ اﻟﻔﻠﻘﺘﻴﻦ ﻓﻲ ﺣﺎﻟﺔ زراﻋﺔ اﻟﻨﺒﺎت اﻷم ﻓﻲ وﺳﻂ 60 μm) MSIﻣﻦ (BAPو
90 μm) MSIIﻣﻦ (BAP ﻧﻮع HZو RGﻓﻲ ﺣﺎﻟﺔ زراﻋﺔ ﻧﺒﺎﺗﺎت اﻷﺧﺮ ﻓﻲ وﺳﻂ
ﻳﺤﺘﺎج ﺗﻄﻮر اﻷﺟﻨﺔ اﻟﺴﻮﻣﺎﺗﻴﻜﻴﺔ إﻟﻰ وﺳﻂ ﻣﺠﺮد ﻣﻦ ﻫﺮﻣﻮﻧﺎت اﻟﻨﻤﻮ.
اﻟﺘﻜﺎﺛﺮ اﻟﻤﺨﺒﺮي ﻟﻠﻔﺼﺎﺋﻞ اﻟﺨﻤﺴﺔ ﻣﻦ اﻟﻄﻤﺎﻃﻢ اﻟﻤﺨﺘﺒﺮة ﻓﻲ وﺳﻂ
) (Murachige et Skoogﻣﻀﺎﻓﺔ إﻟﻴﻬﺎ ﻣﺨﺘﻠﻒ ﻣﻨﻈﻤﺎت اﻟﻨﻤﻮ ﺗﻔﺴﺢ ﻃﺮق واﻋﺪة ﻣﻦ
أﺟﻞ اﻟﺘﻜﺎﺛﺮ اﻟﺴﺮﻳﻊ ﻟﻬﺬه اﻷﻧﻮاع.
La tomate est la culture la plus répandue dans le monde après la pomme de terre. La
production mondiale de la tomate en 2004 a atteint 115.950.851 Mt, dont les trois grands
producteurs mondiaux sont la Chine, les Etats-Unis et la Turquie (Faostat, 2004). Elle est
adaptée à des conditions de cultures très variées et est destinée à la consommation en frais ou
à la transformation industrielle (Philouse, 1999).
La culture de la tomate en Algérie a démarré dans les années 1920, dans la région de l’Est
avec la création de la première conserverie TOMACOOP à Annaba. Les surfaces consacrées à
la tomate d’industrie ont augmenté, pour passer de 100 hectares en 1930 à 2000 en1960, pour
arriver à une fourchette comprise entre 24000 et 31000 hectares ces dernières années.
La tomate est multipliée par graines et le marché des semences hybrides demeure de plus
en plus tributaire de l’importation et on sait que le seul kilogramme de semences hybrides
peut couter entre 300000 et 2000000 dinars. La culture in vitro permet de contourner ce
problème, dans la mesure où les embryons somatiques obtenus à partir des explants de
plantes hybrides constituent un matériel adéquat pour la multiplication conforme.
1
CHAPITRE I GENERALITES SUR LA TOMATE
I .1- Introduction :
La tomate (Solanum lycopersicum L. ou Lycopersicon lycopersicum L.), est une plante
annuelle de la famille des Solanacées (Guignard, 2001), Cette espèce est originaire du Nord-
ouest de l'Amérique du Sud. Le terme désigne aussi ce fruit charnu, qui est l'un des aliments
les plus importants dans l'alimentation humaine et qui se consomme frais ou transformé. Elle
est cultivée sous presque toutes les latitudes, sur une superficie d'environ 3 millions
d'hectares, ce qui représente près du tiers des surfaces mondiales consacrées aux légumes
(Philouse et Laterrot, 1992). Longtemps appelée "pomme d'amour" ou "pomme d'or", son
nom de « tomate » n'a été accepté par l'Académie française qu'en 1835. Elle a aussi été
appelée Lycopersicon esculentum. Cependant, des études récentes en génomique classent la
tomate dans le genre Solanum, le même que la pomme de terre. L'introduction en France fut
lente. En 1600, Olivier de Serres, un des premiers agronomes français, classe la tomate parmi
les plantes d’ornement.
La tomate est originaire des Andes, en Amérique du Sud, où l’on trouve encore
aujourd'hui des formes sauvages. On croit que l'ancêtre de l'espèce cultivée pourrait être la
tomate cerise, Lycopersicon esculentum var. cerasiforme. Introduite en Amérique centrale et
au Mexique à une époque préhistorique, il y a plus de 2 000 ans par le vent, les cours d'eau,
les oiseaux ou les Indiens migrant vers le nord, elle a trouvé là un terrain fertile à son
établissement. Elle a d'abord été introduite en Espagne au XVIe siècle. Les Espagnols et les
Italiens ont été les premiers à l'adopter comme aliment. C'est que l'odeur peu engageante de
ses feuilles et de ses tiges, de même que sa ressemblance avec les plantes toxiques de la
famille des Solanacées inspirent alors la méfiance. Au XVIIIe siècle, on la cultive de façon
intensive en Italie et, à un moindre degré, dans les autres pays d'Europe. Les Italiens
effectueront un travail considérable de sélection dans le but d'obtenir des fruits plus gros, plus
lisses et à la peau plus épaisse, et mettront au point une technique efficace pour les sécher au
soleil. Beaucoup plus tard, lorsque, par vagues successives, ils quitteront leur pays pour
l'Amérique, ils amèneront avec eux leurs traditions culinaires qu'ils feront connaître aux
Nord-américains. La même chose s'est produite en Chine où on ne l'adoptera qu'au XXe
siècle, bien qu'elle y ait été introduite trois siècles auparavant (Philouse, 1999).
2
CHAPITRE I GENERALITES SUR LA TOMATE
Calories 22
Protéines 1 ,1 g
Glucides 4,8 g
Lipides 0,3 g
Fibres 1,5 g
alimentaires
La tomate tient une place importante dans l'alimentation humaine. Elle s'utilise en frais,
en salade et en jus, ou transformée, sous forme de purée, de concentré, de condiment et de
sauce. Des industries de transformation de la tomate sont implantées dans toutes les régions
du monde et sont approvisionnées par des milliers d'hectares de culture mécanisée, c’est un
aliment diététique, très riche en eau (plus de 90 %) et très pauvre en calories (22 kcal pour
123 grammes) (tableau1).
I.2.2- Phytothérapie :
Les caroténoïdes sont les principaux composés antioxydants de la tomate, dont le plus
abondant est le lycopène (Khachik et al., 2002). La tomate contient aussi une quantité non
3
CHAPITRE I GENERALITES SUR LA TOMATE
négligeable de différents composés phénoliques (Vinson et al., 1998) (Raffo et al., 2006)
qui contribuent aussi à son activité antioxydante (Takeoka et al., 2001). La pelure de la
tomate contient davantage d’antioxydants (composés phénoliques, vitamine C et lycopène)
que sa chair et ses graines (Kaur et al., 2004) (Toor, 2005).
Pour les principaux pays francophones les chiffres de la production mondiale pour
l’année 2004 sont : la France avec 843 220 tonnes, le Canada avec 805 090 tonnes, la
Belgique avec 245 900 tonnes et la Suisse avec 29 600 tonnes. En France plus des trois quarts
des semences de tomates autorisées à la vente sont celles de plantes hybrides F1 et 98% des
semences sont sous brevet (FAO, 2004).
4
CHAPITRE I GENERALITES SUR LA TOMATE
I.3.2- En Algérie :
L’Algérie continue d’importer la tomate. Le volume de production en tomate fraîche
demeure encore faible comparativement aux pays voisins, notamment la Tunisie et le Maroc.
Le rendement actuel est estimé à 15 tonnes/hectare contre 45 à 75 tonnes en Tunisie et à 68
tonnes tonnes/hectare en Italie. En Chine, il est de 66 tonnes/hectare. Donc, le rendement de
l’Algérie reste, loin de celui des pays concurrents bien qu’elle dispose d’atouts importants
pour le développement de cette filière. Des spécialistes estiment que la filière de la tomate
industrielle dispose d’un tissu industriel expérimenté, un potentiel agricole important mais
mal exploité, un coût de main-d’œuvre très compétitif et un coût énergétique très
concurrentiel. Mais, elle est pénalisée par plusieurs obstacles dont un contexte tarifaire
5
CHAPITRE I GENERALITES SUR LA TOMATE
défavorable, des cours mondiaux actuellement en baisse, des conditions de culture difficiles et
des méthodes de production traditionnelles. Par conséquent, l’outil de production est sous-
exploité et le rendement faible.
L’Algérie pourrait jouer un rôle important sur les marchés internationaux si elle parvient
à améliorer sensiblement ses rendements agricoles et rationaliser son industrie. Cette filière
dispose, de plusieurs atouts pour se développer davantage, à condition que les différents
intervenants, en l’occurrence les agriculteurs, les industriels et l’État, travaillent en étroite
collaboration pour lui permettre d’être plus compétitive. Il s’agit notamment d’une mise à
niveau des méthodes de travail des fellahs qui continuent à travailler avec des moyens
traditionnels. L’industrie locale assure 85% des besoins. La production nationale est évaluée à
55 000 tonnes de double concentré de tomate en 2004 pour une superficie totale de 27 642
hectares dont 7 000 à Annaba et 8 000 à El-Tarf. La taille moyenne des exploitations agricoles
est de 2,5 hectares (Fayçal, 2004).
La filière de la tomate en Algérie est en crise. Une douzaine d’entreprises sont fermées
sur les 17 existantes. D’autres encore risquent de fermer. Même les banques ne veulent plus
accorder de crédits aux transformateurs, car ils considèrent que ce secteur n’est plus rentable.
Et pourtant, la capacité de production du concentré de tomate en Algérie est de 160 000
tonnes par an. Non seulement les besoins de la consommation nationale, qui sont de 70 000
tonnes par an, peuvent être satisfaits, mais il est possible d’exporter le double concentré de
tomate et même le triple vers d’autres pays, pourvu que le secteur soit relancé par des mesures
concrètes. La reprise de la filière est conditionnée en premier lieu par la relance de
l’agriculture (Mourad, 2008).
6
CHAPITRE I GENERALITES SUR LA TOMATE
L .esculentum
var. cersiforme Rouge 3 AF AUTO
(1) AF: auto fertile; AI: auto-incompatible, (2) AUTO: autogame; ALLO: allogame; FAC: facultatif
7
CHAPITRE I GENERALITES SUR LA TOMATE
8
CHAPITRE I GENERALITES SUR LA TOMATE
Variétés Caractères
Excellente tomate vert ambre, petit plant de 1,20 m. Un peu sensible au
Absinthe
mildiou.
Variété type chair de bœuf, légèrement en forme de cœur, parfois plus aplatie et
African Beefsteak
un peu côtelée. Chair de bonne qualité. .
Très grosse tomate, d'un beau rouge, un peu côtelée. Très charnue. Saveur
intense de tomate du jardin à l'ancienne. Plant produisant un premier bouquet
Aker's West Virginia de 4 ou 5 tomates de plus de 500 g chacune. La production est moindre par la
suite. Assez Tardive (80 à 85 jours). Variété à croissance indéterminée et à
feuillage normal. Originaire des USA.
Allegany Sunset Très belles tomates bigarrées, côtelées. Très bonne saveur.
Belles tomates de type beefsteak, très charnues avec très peu de graines. Bonne
Amana Orange
saveur.
Amana Pink Très belles tomates roses, charnues. Saveur excellente, parfumée.
Tomate ronde légèrement aplatie, d'un bel orange. Fruits en grappes de
Ambre quelques unités. Plant à croissance indéterminée, assez haut. Originaire de
Russie.
Variété de tomates rouge allongée, type Roma, avec un petit téton bien marqué.
Amritsar aus India
Adaptée pour faire sécher. Variété originaire du Pakistan ou d'Inde.
Très belles tomates de couleur allant du jaune au rouge, bariolées. Tardive.
Ananas
Saveur excellente, parfumée et légèrement acidulée.
Grosse tomate légèrement côtelée de couleur rouge sombre à maturité et
Ananas Noire verdâtre aux épaules. Très bonne saveur, charnue avec de nombreuses loges.
Chair verte au bord et rouge sombre au centre. Productivité limitée.
Petites tomates de taille cocktail (3 cm) légèrement aplaties, parfumées, rouges,
Anna Aasa
juteuses.
Variété très productive de petites tomates rondes avec un téton marqué, en
Anna Hermann bouquets de 5 à 10 tomates. Plant à croissance indéterminée, dépassant les 2
mètres. Variété de saison à feuilles normales, originaire des USA.
Tomates généralement en forme de cœur, rose foncé, à la chair riche et au goût
Anna Russian
très parfumé, assez productive.
Fruits rouge de 150 à 200 grammes, très sombre, presque noirs, avec des
rayures vert foncé partant des épaules. Aplati à tendance ronde, aspect plus ou
moins difforme. Les rayures apparaissent déjà sur les fruits verts. Texture
Arbuznyi
juteuse, charnue et fondante. Peau très fine. Saveur musquée, légèrement
sucrée, avec beaucoup de caractère, presque "sanguine ". Variété très
productive et résistante. Variété russe au feuillage normal, de mi-saison.
Très belles tomates d'un rose sombre, côtelées sur le dessus. La chair de ses
tomates est ferme et la saveur est douce, juste équilibre entre le goût d'une
Aunt Ginny's Purple tomate rose et la douceur d'une tomate noire. Variété proche de pruden's purple.
Fruit de taille moyenne, légèrement côtelé, un peu aplati. Variété de saison.
Croissance indéterminée. Origine: Allemagne.
9
CHAPITRE I GENERALITES SUR LA TOMATE
Variétés Caractères
Tomate de type cœur de bœuf, de taille moyenne et d'un beau rouge. Fruit
Bengladesh Heart charnu, de bonne saveur franche de tomate. Plant à croissance indéterminée,
tardif et au feuillage normal. Originaire du Bengladesh.
Une hydre qui pousse et repousse de partout. Conduite sur un pied, elle a
colonisé 4 m et est montée jusqu'à plus de 3,5 m. Petites tomates cerises,
Bianca Cherry presque groseilles, jaunes pâles en petites grappes de 6 ou 7 fruits, extrêmement
sucrées. Les feuilles sont vert pâle, petites, ovales et dentelées. Production très
longue,
Marmande Bonne tomate côtelée, à la saveur typique. Précoce.
Merveille des Marchés Gros fruits rouge vif, lisses.
Une tomate de type Roma, en grappes fournies. Fruits ovales, avec
Rio Grande une légère pointe, d'environ 70 grammes. Plant à croissance
indéterminée, à feuillage normal. Originaire d'Italie. Resistance VFF.
Une très belle tomate rouge foncé zébré de vert doré à maturité. Fruit charnu, à
la chair très colorée et juteuse. Saveur très parfumée, un peu acidulée avant
Big Zebra complète maturité. Production intéressante de gros fruits, assez tardifs.
Croissance indéterminée sur des plants à feuillage normal. Originaire des Etats
Unis d'Amérique.
Tomates de taille cocktail, en grappes de 3 à 6 fruits, ronds, de couleur verte,
Aunt Ruby's German agrémentée d'irisations rosées. Saveur typique et prononcée de tomate verte.
Green Cherry Assez sensible à l'éclatement. Plant à croissance importante, indéterminée et au
feuillage normal. Variété de saison, un peu tardive.
Belle tomate de type cœur de bœuf, d'un beau rouge. Un peu de vert au collet.
Australian Oxheart Fruit très charnu à la bonne saveur de tomate. Variété à croissance
indéterminée, de saison, à feuilles normales. Vient d'Australie.
Variété de tomates d'assez petite taille, bien côtelées, rouge assez clair à rose
Bali soutenu. Les fruits sont en grappes fournies, la variété est bien productive.
Croissance indéterminée. Originaire de Bali en Indonésie.
Tomates très originales en forme de petites bananes jaunes. Peu de jus. Très
Banana Legs
productive, mais à croissance déterminée.
Identique à Banana legs mais orange. Tomate de forme allongée et pointue.
Banana Orange Excellente saveur. Croissance indéterminée. Feuillage normal, très découpé et
retombant.
Très belle variété de tomates allongées, orange. Fruit assez creux, sans jus, mais
assez charnu : idéal pour faire sécher. Plant très productif à croissance
Banantchik
indéterminée, produisant des grappes de 5 à 10 tomates. Variété assez tardive, à
feuillage normal.
Tomate cerise de saveur sucrée et agréable malgré le froid. Une vraie pieuvre.
Barbaniaka
A ne pas tailler Résistante, insensible à l'éclatement et très productive.
Petites tomates cocktail de forme oblongue, en grappe. Très bonne saveur.
Baselbieter rötli Variété de mi-saison, récoltes jusqu'aux gelées. Croissance indéterminée. Bon
rendement. Feuillage normal. Convient aussi pour la culture en pots.
10
CHAPITRE I GENERALITES SUR LA TOMATE
11
CHAPITRE I GENERALITES SUR LA TOMATE
Après la floraison, la moitié du temps est consacré à la croissance des tomates. L'autre
moitié est consacrée à leur maturation. La maturation commence lorsque la croissance est
terminée. Les caractéristiques de la maturation sont : un éclaircissement de la couleur du fruit,
un ramollissement, une belle coloration et une acquisition des arômes. Ces processus de
maturation irréversibles se poursuivent rapidement par le pourrissement du fruit. Les tomates
ne peuvent pas se garder mûres longtemps.
I.6.4- La graine :
Chez la tomate les semences sont des petites graines hérissées de petits poils de 1 à 5
mm environ selon les variétés, leur germination est épigée. C'est la forme de résistance de la
plante. La graine peut résister au froid, à la sècheresse, à la digestion par les animaux etc. Les
12
CHAPITRE I GENERALITES SUR LA TOMATE
graines sont situées dans les loges du fruit, initialement attachées par un pédoncule au
placenta et entourées d'une gangue gélatineuse qui les protège et les empêche de germer dans
la tomate.
Le nombre de graines dans une tomate varie de 50 à 300 selon le nombre d’ovules
fécondés (Achour, 1987).
La faculté germinative des graines de tomates est de 4 à 10 ans environ. On rapporte que
des graines plus âgées ont germé sans problème. Pour germer, les graines de tomate ont
besoin d'eau et de chaleur. L'imbibition est la première étape de la germination. Elle consiste
en l'absorption d'eau par la graine. La graine absorbe alors jusqu'à 3 fois sa masse. En pratique
c'est la mise en présence d'eau de la graine sèche qui déclenche ce processus. La reprise de la
respiration accompagne l'imbibition : dès que l'eau est entrée dans les cellules, les enzymes de
la respiration s'activent et la graine commence à augmenter sa respiration. La graine à cet
instant nécessite de l'oxygène. Elle doit donc être au contact de l'air (Tomodori, 2007).
I.6.5- La pollinisation des tomates :
La structure de la fleur chez la tomate assure une autogamie stricte, en effet la plupart
des fleurs présentent cette particularité anatomique d'avoir le pistil enfermé dans le tube
staminique (figure 3). Le pollen apporté par le vent ou même les insectes ne peut donc pas
rentrer dans le tube et se déposer sur le stigmate du pistil. Seul le pollen des étamines de la
fleur peut entrer en contact avec le stigmate. De plus la période de réceptivité du stigmate au
pollen est courte : elle commence 1 jour avant l'ouverture de la fleur (ce qui favorise
l'autogamie) et se poursuit entre 1 et 7 jours environ. Cependant les risques de pollinisation
croisée ne sont pas nuls. Le critère qui permet de savoir quel est le risque d'allogamie chez la
tomate est la forme de la fleur. Certaines fleurs ont le pistil qui dépasse du tube staminique au
moment où il est réceptif (figure 4). Dans ce cas le pollen étranger peut venir se déposer sur
le stigmate. Il y a donc possibilité de fécondation croisée ou allogamie. Les insectes butineurs
sont alors les principaux vecteurs de pollen et donc les principaux responsables de la
fécondation croisée.
13
CHAPITRE I GENERALITES SUR LA TOMATE
Figure 3 : Fleur autogame : le stigmate du pistil Figure 4 : Fleur allogame : le stigmate dépasse
n'est pas visible à l'extérieur du tube d'étamines. le tube staminique.
14
CHAPITRE I GENERALITES SUR LA TOMATE
I.7.1-Variétés résistantes :
Les variétés de tomates résistantes aux nématodes sont en réalité des variétés tolérantes.
Les nématodes infectent quand même leurs racines mais les plantes peuvent croître et porter
des fruits malgré tout.
Toutes les variétés résistantes disponibles portent le même gène appelé VFN. Il n'est
donc pas conseillé d'utiliser ces variétés année après année car les nématodes pourront
rapidement outrepasser la résistance. La variété Supersteak hybride VFN possède ce gène.
15
CHAPITRE I GENERALITES SUR LA TOMATE
Plus il y a d'acide ascorbique dans les plants de tomates, moins les nématodes les
attaquent. L'utilisation de vitamine C et de l'acide aminé arginine sont des moyens de contrôle
potentiels de M. incognita (Al-Sayed et Thomason, 1988).
Les agents biologiques ayant fait l'objet du plus de recherches sont des champignons
comme Paecilomyces lilacinus et Arthrobotrys irregularis. Ces champignons ne sont
efficaces que dans des conditions très précises et prennent un certain temps avant d'agir ce qui
implique l'introduction des champignons jusqu'à deux mois avant la culture. La lutte
biologique n'est donc pas à utiliser en cas d'urgence.
La bactérie Streptomyces avermitilis produit l'avermectine qui est une toxine très
efficace contre toute sorte de nématodes. Garabedian et Van Gundy (1983) ont obtenu un
contrôle aussi bon qu'avec les nématicides chimiques contre Meloidogyne incognita en
appliquant l'avermectine à travers un système d'irrigation goutte-à-goutte.
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CHAPITRE I GENERALITES SUR LA TOMATE
Afin de cultiver la tomate dans les régions désertiques situées en bordure de l'océan, des
scientifiques des États-Unis ont mis au point des variétés de tomate que l'on peut irriguer avec
de l'eau salée. Mais cette solution inquiète : l'irrigation des terres par l'eau de mer risquant de
faire augmenter les dépôts de sel dans le sol de ces régions, tandis que c'est justement à cause
du sel qu'il a été rendu stérile. De leur côté, quelques multinationales de l'agroalimentaire
travaillent à la création d'une tomate transgénique résistante à la sécheresse (Paulette, 2007).
17
CHAPITRE I GENERALITES SUR LA TOMATE
Un programme visant à transférer les QTL de la lignée de type cerise dans plusieurs
lignées fermes et de bonne valeur agronomique a été ensuite conduit. Il a permis de créer des
génotypes de bonne qualité organoleptique mais dont les fruits sont trop petits pour que ces
prototypes soient exploités directement par les circuits de production et de distribution. Un
second niveau d'approche s'avère donc nécessaire pour faire progresser les connaissances
fondamentales et les intégrer en vue de l'innovation variétale (INRA, 2005).
En France la moitié des études sur les fruits et les légumes sont consacrées à la tomate.
Elles sont financées aux deux tiers par le secteur privé. Une tomate OGM avait été créée dès
la fin des années 1980. Le fruit se conservait plus longtemps. Mais la production a été
abandonnée car le produit ne présentait pas d'intérêt pour l'industrie agroalimentaire.
18
CHAPITRE I GENERALITES SUR LA TOMATE
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CHAPITRE II GENERALITES SUR LA CULTURE IN VITRO
II.1- Introduction:
Depuis les débuts de l'agriculture l'homme a cherché à améliorer les plantes qu'il cultivait
par rapport à des critères de qualité ou de rendement correspondant à ces besoins. Tout
d'abord assez empiriques, ces techniques d'amélioration ont évolué grâce, en particulier à
l'apport de la génétique. L'objectif de l'amélioration des plantes est de créer de nouvelles
variétés combinant un certain nombre de caractères définis par le sélectionneur. Les méthodes
classiques de création variétales ont donné beaucoup de résultats mais présentent certaines
limites par exemple :
• La stabilisation du matériel demande beaucoup de temps, obligeant le sélectionneur à
prévoir à long terme l'évolution de la demande et des marchés.
• Au plan biologique, fécondation et méiose représentent des contraintes importantes.
En particulier, des signaux de reconnaissance pollen-pistil rendent vaines toutes les
pollinisations étrangères (incompatibilité pollinique). Mais le développement des
biotechnologies cellulaires et moléculaires laisse entrevoir des possibilités de
contourner ces difficultés (Scriban, 1993).
Les méthodes de culture in vitro sont de plus en plus employées pour assurer la
propagation clonale des génotypes élites afin de satisfaire les besoins en agriculture et
horticulture. La culture in vitro est par ailleurs un outil très efficace au service de la recherche
biologique et physiologique (Haicour, 2002).
Le développement fulgurant des biotechnologies dans les pays industrialisés commande
une analyse spécifique de leur application dans les régions chaudes du globe dont
l'agriculture joue un rôle socio-économique majeur.
Plusieurs niveaux doivent être distingués en l'occurrence. Certaines méthodes de type
biotechnologie ont été mises en œuvre et transférées depuis près d'un demi-siècle. Enfin,
l’utilisation du génie génétique des plants, couplées aux hybridations somatiques, à
l'haploïdie, au embryons somatiques, au variant somaclonaux et gamétoclonaux, ouvre des
perspectives quasi infinies pour l'obtention de cultivars possédant des propriétés nouvelles
requises en vue d'usages déterminés (Semal et Lepoivre, 1989).
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CHAPITRE II GENERALITES SUR LA CULTURE IN VITRO
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CHAPITRE II GENERALITES SUR LA CULTURE IN VITRO
méristèmes de Tabac virosé. Morel & Martin, en 1952 mirent à profit ces observations et
entreprirent de mettre en culture in vitro des méristèmes de Dahlia et de pomme de terre
atteints de maladies à virus. A partir de ces méristèmes, ils obtinrent in vitro des plantes
entières qui furent remises en culture normale et se révélèrent saines au contrôle (Augé et al.,
1989).
C'est ainsi qu'est née en 1952 cette technique universellement employée actuellement pour
assainir toutes sortes de plantes virosées.
Un dernier point longtemps contesté, est la possibilité d'obtenir une prolifération de tissus
à partir d'une cellule végétale mise en culture in vitro. Torrey, en 1957 réussit à suivre au
microscope l'évolution de cellules isolées de pois, mises en culture à proximité d'un tissu
nourricier. La culture in vitro de tissus végétaux connaitra un essor particulier. Aujourd'hui
avec l'évolution de la recherche agronomique, la culture in vitro occupe une place importante
dans l'agriculture moderne (Augé et al., 1989).
II.2.2.2- Fondement :
Chez les végétaux, l’organogenèse est assurée par les méristèmes qui sont constitués de
massifs de cellules non différenciées, conservant la capacité de se diviser activement.
L’organogenèse implique une différenciation cellulaire, à l’inverse d'une dédifférenciation,
dans les tissus déjà spécialisés, peut conduire à la formation de nouveaux massifs
méristématiques. Cette particularité illustre la totipotence des cellules végétales, c’est à dire
l'aptitude des cellules à se diviser puis à se différencier de nouveau en fonction des conditions
expérimentales (Larpent-Gourgaud et Sanglier, 1992). C'est à cette remarquable capacité de
la cellule végétale que la culture in vitro doit toute son extension, et peut on dire, son pouvoir.
A cause de cela, tout individu du règne végétal peut ou pourra être cultivé in vitro, il n'y a pas
d'exception. Cependant cela ne veut pas dire que le développement actuel des milieux de
culture, et les connaissances que l'on peut avoir du comportement de différentes espèces sur
ces milieux de culture, permettent de réaliser immédiatement et sans problème la culture in
vitro de toutes les plantes existant sur la terre (Augé et al., 1989).
a- La différenciation:
Tout individu est issu d'une cellule indifférenciée, la cellule-œuf. Cette cellule se
multiplie et donne des masses cellulaires qui se différencient pour construire l'individu. Cette
différenciation se fait sous la pression d'un certain nombre d'informations de différents types :
• Les régulateurs de croissance : ex : l'auxine pour former des racines
• Les ressources : les carences/disponibilités orientent les métabolismes et la
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CHAPITRE II GENERALITES SUR LA CULTURE IN VITRO
différenciation
• Le troisième facteur pouvant jouer sur l'orientation de la différenciation est l'échange
d'énergie. Toute synthèse cellulaire, nécessaire à la différenciation, nécessite de
l'énergie et dépend donc, entre autres, de la disponibilité en molécules de type NTP.
b- La dédifférenciation :
Il est bien évident que le passage d'un état différencié à l'état de cellules méristématiques
proliférantes, ne se fait pas sans que des modifications profondes n'apparaissent dans la
structure de la cellule. Ces modifications ramènent la cellule adulte à l'état juvénile (recouvrer
les caractéristiques cytologiques et les potentialités des cellules embryonnaires), capable de
s'orienter vers la formation de n'importe quel organe. Suivant la composition du milieu de
culture, les cellules dédifférenciées continueront à proliférer pour ainsi dire a l’infini, elles
deviennent parfois capables de poursuivre leur prolifération, même en l'absence de substances
stimulantes, telle que les auxines et les cytokinines. Les cellules végétales se dédifférencient
et retournent à l'état cellulaire indifférencié (embryonnaire ou méristématique). Cette perte de
l'inhibition corrélative permet l'expression de toutes les possibilités embryonnaires
(Rajnchapel, 1987). En 1964 l'équipe de Steward obtenait une plantule de carotte à partir
d'une seule cellule in vitro en milieu liquide agité. Depuis beaucoup d’autres chercheurs ont
obtenu des résultats semblables.
Toutes les cellules qui forment un organisme sont, à l'origine, totipotentes. Au cours de
l'ontogenèse (formation d'un individu, croissance, mort), chaque cellule, sous la pression des
différents paramètres, est programmée pour une fonction. Ceci se fait en exprimant seulement
une partie du programme génétique disponible et en réprimant le reste. Ce phénomène a la
particularité, chez les végétaux, d'être réversible, ce qui permet l'existence de la
dédifférenciation. Ce phénomène n'est absolument pas possible chez les animaux. Donc,
comme pour la différenciation, il y a une pression du milieu sur le devenir de la cellule. Ceci
prouve que la répression du programme génétique, lors de la différenciation, n'altère pas ce
programme. Les fonctions non usitées sont encore disponibles. D'autre part, si la cellule ne
subit aucune pression du milieu, elle se dédifférencie. Il y a donc entretien des fonctions par le
milieu. Par exemple :
Une cellule chlorophyllienne maintenue à la lumière reste chlorophyllienne, mais si elle
est placée à l'obscurité, ses chloroplastes s'étiolent et redeviennent des protoplastes
indifférenciés. Dans une plante vasculaire, si un vaisseau est détruit par blessure (attaque de
parasites, etc), les cellules voisines changent d'environnement direct (la sève ne circule plus).
Elles redeviennent totipotentes et peuvent reformer le vaisseau en quelques jours.
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CHAPITRE II GENERALITES SUR LA CULTURE IN VITRO
c- La totipotence :
La théorie de la totipotence énoncée en 1902 par Haberlandt a été reprise et banalisée par
Steward (1967). Cette théorie se base sur le fait que toutes les informations génétiques et donc
le programme de l'embryogenèse sont présents dans le noyau de chaque cellule vivante
(Norreel, 1973).
Un tissu ou une cellule dédifférencié peut évoluer dans toute sorte de direction cela
manifeste la totipotencialité de la cellule végétale. Cette totipotence de la cellule végétale se
retrouve aussi au niveau des cellules reproductrices : grains de pollen ou ovules. Elle a été
mise a profit avec le succès que l'on connait depuis 1966, pour obtenir des haploïdes dont on
peut ensuite doubler les chromosomes par cholchicine. Cette propriété est également à
l'origine du succès remporté par l'isolement et la culture des protoplastes.
Théoriquement, chaque protoplaste est capable de reproduire une plante parfaitement
identique à la plante mère.
Une cellule végétale même très différenciée est souvent capable de revenir à l'état
juvénile en se dédifférenciant, elle peut ensuite se diviser pour donner tel ou tel tissu
dépendant des circonstances (Djennane et Klifatti, 1996).
La totipotence est une dédifférenciation expérimentale qui peut être déclenchée par la
perturbation de corrélations organiques, par des traumatismes, de l'action des phytohormones
ou par leur suppression (Demarly et Sibi, 1996).
II.3- Les applications de la culture in vitro:
La culture in vitro d'explants ou de fragments prélevés sur la plante permet différentes
applications :
II.3.1- Le sauvetage d'embryons :
Les embryons obtenus après la fécondation peuvent être prélevés, mis en culture in vitro
et donner un nouvel individu. Le sauvetage d'embryons consiste à prélever un embryon
précocement, pour le cultiver in vitro, soit pour accélérer les cycles végétatifs, soit parce qu'il
ne pourrait pas se développer dans les tissus maternels.
II.3.2- La micropropagation :
La multiplication végétative par culture in-vitro ou micropropagation présente plusieurs
avantages sur les méthodes classiques dites "conventionnelles" de propagation. Cette
technique a rendu possible la multiplication d'espèces chez lesquelles les semences sont rares,
ou présentant des difficultés de germination et/ou dont les techniques de bouturage ou de
greffage sont inapplicables, ce qui a conduit à une plus grande diversité des plantes
commercialisées.
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CHAPITRE II GENERALITES SUR LA CULTURE IN VITRO
principaux niveaux :
• La sauvegarde de génotypes produits par fécondation contrôlée grâce à la culture
d'embryons zygotiques ou d'axes embryonnaires.
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CHAPITRE II GENERALITES SUR LA CULTURE IN VITRO
II.5.3.2- L’acclimatation :
Le passage à des conditions de culture normale est parfois délicat. En effet, durant son
séjour in vitro, la plante est à l’abri des stress.
II.5.3.3- L’apparition d’anomalies génétiques :
Certains cas d’hyperfloraison, perte de sexualité chez certaines espèces, apparition
d’organes anormaux : c’est la variation somaclonale.
II.6 - Le milieu de culture :
En 1962, Murashige et Skoog étudient la multiplication végétative du tabac et mettent au
point le premier milieu de base pour la culture in vitro. Ce milieu contient des sels minéraux,
des sucres, des vitamines B, des auxines et des cytokinines. Ce milieu rend possible la culture
et la prolifération de méristèmes de tiges jusqu’alors réfractaires à la multiplication végétative
in vitro.
L'explant doit trouver dans le milieu de culture tout ce dont il a besoin pour survivre, se
multiplier et éventuellement régénérer un nouvel individu, en fait, tout ce que la plante mère
peut fournir, par les racines et les feuilles.
II.6.1 – Les éléments minéraux :
Les besoins des cultures de tissus en éléments minéraux ont été étudiés par différents
auteurs et le fruit de leurs recherches a donné lieu à différentes compositions minérales
toujours utilisées aujourd’hui. Ces formulations portent souvent le nom de leurs auteurs tels
que Gamborg (Canada), Gautheret (France), Heller (France), Murashige et Skoog (Etats-
Unis), White (Etats-Unis), Morel (France), etc. La composition du milieu de culture
Murashige et Skoog est sans doute la plus utilisée car elle convient à un très grand nombre de
plantes. Ce milieu est très riche en sels minéraux.
II.6.1.1- Les macroéléments :
Il s'agit de 6 éléments présents à des concentrations élevées tels que l’azote (N), le
calcium (Ca), le potassium (K), le soufre (S), le magnésium (Mg) et le phosphore (P).
II.6.1.2- Les microéléments :
Appelés parfois oligo-éléments, et bien qu'ils ne soient nécessaires à la plante qu'en
faibles concentrations, leur rôle est essentiel. Les principaux d'entre eux sont le fer (Fe), le
cuivre (Cu), le zinc (Zn), le manganèse (Mn), le molybdène (Mo), le bore (B) et le chlore
(Cl), le cobalt (Co), le nickel (Ni), etc...
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CHAPITRE II GENERALITES SUR LA CULTURE IN VITRO
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CHAPITRE II GENERALITES SUR LA CULTURE IN VITRO
de cytokinine) (Vikrant et Rashid, 2001) ; le second, touche l'espèce Piper barberi gamble
où l'équipe d'Anand et Rao, (2000) a obtenu des bourgeons néoformés en utilisant des
cytokinines seules dans le milieu d'induction
Par ailleurs, il est important de dire, en se basant sur la diversité des réponses obtenues
dans ce domaine, qu'il n'existe pas de règle générale, concernant l'efficacité des différentes
auxines et cytokinines sur la caulogenèse ou sur la rhizogenèse. Les effets paraissent varier
essentiellement avec le matériel végétal employé.
Tout comme à l'organogenèse, les régulateurs de croissance de type auxine et cytokinine
sont aussi indispensables à l'embryogenèse somatique.
La production d'embryons somatique est généralement obtenue en deux phases de
culture, sur des milieux qui différent essentiellement par leurs concentrations en régulateurs
de croissance (Auge et al., 1989). Par exemple, chez la carotte ou la luzerne, les embryons
sont obtenus en deux phases: Une phase dite d'induction réalisée sur un milieu souvent riche
en régulateurs de croissance en particulier en auxines permet la formation et / ou la
prolifération des cellules embryogènes. Ces cellules n'évolueront en embryons qu'au cours
d'une deuxième phase dite de développement qui se réalise au moyen d'un transfert de tissus
induits, sur un nouveau milieu moins riche, voir dépourvu de régulateurs de croissance
essentiellement en
auxines (Saadi, 1991 ; Giorgetti et al.,1995). Cette façon de faire ou plutôt ce schéma de
transfert a été appliqué avec succès dans de nombreux travaux de recherche portant sur
l'obtention de l'embryogenèse somatique. Nous citons, à titre d'exemple, les travaux réalisés à
partir d'embryons immatures de graminées (Jullien, 1991), de pois (Saadi, 1991), de coconut
(Nair et al., 1999), de Pinus sylvestris (Haggman et al., 1999), d'Arabidopsis thaliana (Gaj,
2001), de boutons floraux du bananier (Escalant et al., 1994), d'hypocotyles du tournesol
(Laparra et al., 1997), des feuilles du Santalum album et Santalum spicatum (Rugkhla et
Jones, 1998) etc...
Le transfert des tissus d'un milieu riche en auxine vers un milieu pauvre n'est pas
toujours indispensable pour le déroulement des différentes phases annoncées précédemment.
L'exemple des travaux de Maheswaren et Williams (1984), portant sur l'embryogenèse du
trèfle et la luzerne, est très significatif puisque ces auteurs ont réussi à obtenir, des embryons
somatiques, directement sur les explants d'embryons immatures cultivés sur un milieu riche
en cytokinines et totalement dépourvu d'auxines. C'est l'exemple aussi des travaux de Kristen
et al (2000), réalisés sur les explants de pétioles d’Echinecea purpurea L. Par contre d'autres
cultures exigent en phase inductive, la présence conjointe d'une auxine et d'une cytokinine,
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CHAPITRE II GENERALITES SUR LA CULTURE IN VITRO
c'est le cas de la luzerne (Jullien, 1991), du papayer (Monmarson et al., 1994), du cocotier
(Serge, 1998) et bien d'autres espèces.
Les auxines les plus souvent utilisées en embryogenèse somatique sont le 2,4-D,
l'AIA, l'AIB et l'ANA. A cause de son bon pouvoir inducteur, le 2,4 -D semble détenir,
d'après Evans et al, (1981), le record d'utilisation dans les études portant sur l'embryogenèse
somatique (puisque 57 % des travaux de recherche l'utilisent comme régulateur). Quand aux
cytokinines, elles sont représentées par la Kinétine, la benzyladenine (BA), la 2-
isopentenyladénine et la zéatine. Outre, les auxines et les cytokinines, d'autres régulateurs de
croissance peuvent intervenir dans le processus d'embryogenèse somatique tels que les
gibbérellines et l'acide abscissique (ABA) ; cependant, leur utilisation reste limitée. Les
gibbérellines, selon Jayasree et al, (2001), stimulent fortement la production de bougeons
néoformés chez la pomme de terre lorsqu'elles sont combinées aux cytokinines. Par contre,
d'après Margara (1989), les gibbérellines ont la réputation d'inhiber l'organogenèse et
particulièrement la rhizogenèse chez le Chou-fleur. L’acide abscissique (ABA) quant à lui, est
employé par certains auteurs dans le but de corriger ou d'améliorer la qualité morphologique
des embryons (Unnikrishan et al., 1990 ; Dodeman et al., 1997). Son usage peut inhiber, en
même temps, le déclenchement éventuel d'une embryogenèse secondaire et empêcher la
germination précoce des embryons somatiques (Milena et al., 1998 ; Svobodova et al.,
1999).
II.7.5- Influence de la source carbonée :
Les tissus en cultures in vitro sont largement hétérotrophes vis à vis du carbone en raison
de l'absence ou de l'insuffisance de l'assimilation chlorophyllienne. Il est donc indispensable
d'ajouter une source carbonée (des glucides) au milieu de culture. Les glucides remplissent
deux fonctions principales dans les milieux de culture ; ils fournissent de l'énergie nécessaire
pour la croissance des tissus et maintiennent une pression osmotique donnée du milieu de
culture (Zryd, 1988). Cette pression osmotique, appelée aussi « effet osmoticum », peut avoir
diverses actions sur les tissus. Elle agit, dans certains cas, sur l'orientation ou l'expression
morphogénétique des tissus (Belaizi et Boxus, 1995 ; Charniere et al., 1999), dans d'autres,
sur la maturation des embryons somatiques produits (Walker et Parrot, 2001).
Les glucides, les plus généralement utilisés sont le saccharose et le glucose (Margara,
1989 ; Druart et Samyn, 1995). Selon certains auteurs, le maltose peut constituer une bonne
source carbonée puisqu'il permet, dans certains travaux portant sur l'embryogenèse,
d'améliorer à la fois, et la qualité et la quantité des embryons somatiques produits (Saadi,
1991).
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CHAPITRE II GENERALITES SUR LA CULTURE IN VITRO
L'embryogenèse somatique ne semble pas être influencée uniquement par la nature des
sucres mais aussi, et pour un même sucre, par sa concentration dans le milieu de culture.
Généralement, selon Piatti, (1988), les doses employées oscillent entre 2 et 12 %. L'effet dose
peut avoir une grande influence sur le devenir morphogénétique des cultures. Dans ce cas,
l'exemple du tournesol est très significatif, l'usage d'une concentration de 12% en saccharose
peut orienter le processus vers la voie de l'embryogenèse somatique, alors qu'une
concentration de 3 % conduirait vers la néoformation de bourgeons (Charniere, 1999).
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CHAPITRE III GENERALITES SUR L’EMBRYOGENESE SOMATIQUE
III.1- Introduction :
L’embryogenèse somatique est potentiellement la méthode de régénération la plus
performante pour la propagation clonale du fait de son taux de multiplication élevé. L’intérêt
de cette technologie pour l’amélioration génétique est indéniable. La cryoconservation des
cultures embryogènes (dans l’azote liquide à –196°C) laisse entrevoir la possibilité de
disposer à volonté de matériel juvénile et la conservation des ressources génétiques.
L’embryogenèse somatique représente aussi un outil de développement en foresterie. De
fait, cette technologie est déjà utilisée à l’échelle industrielle pour les épicéas et différents pins
au Canada, aux USA et en Nouvelle Zélande (Laurence et al., 2006).
III.2- Présentation de l’embryogenèse somatique :
L’embryogenèse somatique est une particularité des végétaux. C’est le processus par
lequel des cellules somatiques, non-gamétiques, produisent des embryons normaux du point
de vue morphologique et du développement. Dans ce cas, une cellule diploïde se dédifférencie
de sorte que, mise dans un milieu adéquat, elle se développe en un embryon qui donne, par la
suite, une plante entière.
La production d’embryons somatiques a été décrite pour la première fois chez la carotte
en 1958 (Steward et al., 1958) (Figure 1). Les explants (morceaux de la plante d’origine)
sont cultivés dans un milieu riche en auxine. Les cellules de l’explant se dédifférencient et se
divisent, elles deviennent compétentes pour initier un programme embryogène, mais ce n’est
que lorsqu’elles sont mises en culture dans un milieu sans auxine que le développement des
embryons somatiques a lieu. Depuis, des embryons somatiques ont été obtenus chez
différentes plantes en utilisant des techniques très variées et à partir de différents explants :
microspores, protoplastes, embryons immatures, explants tissulaires et cellules en culture in
vitro (Van Englen et De Vries, 1992 ; De Jong et al., 1993 ; Zimmerman, 1993 ;
Mordhorst et al., 1997).
L'embryogenèse somatique est une technique qui s'adapte bien à la production
industrielle. Les embryons somatiques peuvent être initiés dans des bioréacteurs, afin de
produire des semences artificielles en les encapsulant dans un gel nutritif, ou pour la synthèse
de métabolites secondaires utilisés dans des médicaments, colorants, etc.
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CHAPITRE III GENERALITES SUR L’EMBRYOGENESE SOMATIQUE
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CHAPITRE III GENERALITES SUR L’EMBRYOGENESE SOMATIQUE
embryons appelés « embryons nucellaires ». Ce type d'embryogenèse est très développé dans
la famille des Rutacées, spécialement chez les Citrus (Tisserat et al., 1979 ; Vardi et al.,
1990) Toutefois, cette appellation est essentiellement appliquée, selon certains auteurs comme
Piatti, (1988) et Margara, (1989), aux embryons obtenus à partir de culture de tissus in-vitro
du sporophyte .
III.3- Analyse de l’embryogenèse somatique par la génomique :
Différentes études menées sur des embryons somatiques ont permis d’identifier divers
gènes participant à l’embryogenèse somatique. Ainsi, Thibaud-Nissen (Thibaud-Nissen et al.,
2003) ont mis en évidence une activation des gènes de détoxification, de défense ou de
maintien du statut redox chez le soja. Ceci suggère la possibilité d’un « burst » oxydatif en
réponse au 2,4-D cela avait été décrit par Pfeiffer (Pfeiffer et Hoftberger, 2001).
L’équipe de Vries a mis en évidence par « Differential Display » l’existence d’un gène
codant pour un récepteur kinase avec des motifs LRR (Schmidt et al., 1997). Ce gène est
exprimé par les cellules de carotte ayant acquis la compétence embryogène, il a été appelé
SERK (Somatic Embryogenesis Receptor Kinase). Chez Arabidopsis AtSERK1 marque les
cellules compétentes pour produire des embryons et il interviendrait dans l’acquisition de la
compétence embryogène (Hecht et al., 2001). L’expression de SERK est transitoire pendant
l’embryogenèse somatique et zygotique, il s’exprime jusqu’au stade cœur. AtSERK1
s’exprime aussi avant la fécondation de façon polaire dans l’ovule en développement puis
dans tout le gamétophyte femelle. Son expression persiste dans l’oosphère et dans les
synergides jusqu’à la fécondation, puis dans toutes les cellules de l’embryon et du suspenseur
jusqu’au stade cœur. La surexpression d’AtSERK1 induit une augmentation de la compétence
à former des embryons somatiques.
En 1998, Jung et al décrivent le clonage par « differential display » de deux gènes
différentiellement exprimés dans des cultures embryogènes de riz. Le premier de ces gènes,
REC1 ne présente pas d’homologie avec des gènes connus alors que le deuxième, REC2, est
similaire à une protéine nickel-cobalt résistante. Le rôle de cette protéine au cours de
l’embryogenèse somatique reste à déterminer, mais elle pourrait participer au contrôle du
niveau de production d’éthylène.
III.4- Les molécules signal participant au développement des embryons somatiques :
L’embryogenèse somatique a permis d’étudier le rôle de l’auxine au cours de
l’embryogenèse. L’induction de l’embryogenèse somatique nécessite la présence d’auxine
dans le milieu de culture, mais son développement se fait dans un milieu sans hormone.
43
CHAPITRE III GENERALITES SUR L’EMBRYOGENESE SOMATIQUE
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CHAPITRE III GENERALITES SUR L’EMBRYOGENESE SOMATIQUE
kinase (Christensen et al., 2000). Son expression débute au stade globulaire et il régulerait
négativement le signal auxinique. Le phénotype des mutants pinoid, pin-formed et
monopteros, caractérisé par des malformations des cotylédons ou leur fusion, témoigne du
rôle joué par l’auxine lors de la transition de symétrie radiale à bilatérale. Ces gènes seraient
nécessaires pour le transport correct et la localisation coordonnée de l’auxine. Ainsi, l’auxine
pourrait agir comme un messager intercellulaire dans les processus d’établissement du patron
morphologique et son rôle dans le signalement de longue distance intègrerait aussi la
morphogenèse.
III.5.2- Rôle des cytokinines :
Le rôle des cytokinines au cours de l’embryogenèse précoce reste à déterminer. Un
mutant présentant un niveau élevé de cytokinines, amp1 est affecté dans la
photomorphogenèse et le moment de floraison. De plus, les plantules présentent un plus grand
nombre de cotylédons (Jurgens et al., 1991 ; Chaudhury et al., 1993). Ainsi, un changement
local de la balance auxine/cytokinines influe sur la formation des primordia cotylédonaires en
bonne quantité et orientation dans l’embryon globulaire tardif. De par leur fonction, les
cytokinines devraient être aussi impliquées au cours de l’embryogenèse précoce. Cependant, à
ce jour, aucune implication claire n’a été mise en évidence. Cette absence de données signale
une fois de plus le manque d’information concernant les premières étapes du développement
embryonnaire.
III.6 - Origine et développement des embryons somatiques :
Les donnés cytologiques montrent que les embryons somatiques ont pour origine des
cellules particulières dites embryogènes. Elles présentent des caractères de cellules
méristèmatiques primaires: petites tailles, cytoplasme dense, gros noyaux aux nucléoles
proéminents et petites vacuoles. Elles fixent de manière intense les colorants ce qui les rend
aisément repérables en cytologie (Jullien, 1991 ; Loiseau et al .,1998 ; Vaslenko et al,
2000).
Sharp et al (1980) in Piatti (1988) décrivent deux voies pour l'embryogenèse somatique:
La première dite est l'embryogenèse somatique directe où les embryons sont initiés
à partir de tissus en absence de prolifération de cal. Ceci se produit à partir des cellules pré-
embryogéniques déterminées (P.E.D.C) ou bien les cellules sont déjà engagées dans un
développement embryogène et elles ont besoin seulement d'être libérées (Piatti, 1988 ;
Rouget, 1989). Elles semblent préexister dans les tissus de certains explants comme les
embryons immatures ou les fragments de très jeunes plantes (Saadi, 1991). Dans le cas de
cette embryogenèse somatique (qui se reproduit rarement), les embryons apparaissent sur la
45
CHAPITRE III GENERALITES SUR L’EMBRYOGENESE SOMATIQUE
surface des explants. Le processus commence tout d'abord par l'apparition de petits
gonflements, au niveau de l'épiderme des explants, qui évoluent en petites structures de forme
sphérique et à aspect lisse verdâtre. Ces structures traversent, par la suite, les mêmes stades de
développement morphologique que traversent habituellement les embryons zygotiques.
La seconde dite est l'embryogenèse somatique indirecte, pour la quelle une
prolifération cellulaire est requise. Les travaux de Sharp (1980) et d'Evans (1981) in Piatti
(1988) ont également pu servir à mettre en évidence, l'existence de cellules initiatrices qui
sont déjà différenciées mais dépourvues de capacité embryogènes. Ils les nomment des
cellules pré-embryogènes indéterminées (PEIC). Les cellules embryogènes apparaissent
tardivement au sein du cal produit par la réactivation mitotique des cellules différenciées et/
ou la prolifération des cambiums obtenus à partir d'explants de type racines, tige ou de feuille
(Jullien, 1991 ; Rugkhla & Jones, 1998). Leurs multiplications aboutissent à la formation de
groupes de cellules embryogènes "nodules méristèmatiques" dispersés, parmi les autres
cellules du cal et qui sont généralement de type parenchymateux. A la suite de leur repiquage
sur des milieux dépourvus d'auxines, ces nodules évoluent en des embryons somatiques
comme c'est le cas chez la carotte (Saadi, 1991).
Les embryons somatiques connaissent les mêmes stades de développement
morphologiques que traversent habituellement les embryons zygotiques à savoir : stade
globulaire, cordiforme, torpille et cotylédonaire (Egertsdotter et Arnold, 1998). Ils ont une
structure chromosomique souvent semblable à celle de la plante- mère dont ils sont issus
(Ranchi, 1995). Le critère qui permet de reconnaître un embryon somatique est certainement
sa structure bipolaire, qui développe précocement et simultanément un méristème caulinaire
et un méristème racinaire (Norrel, 1973 ; Ranchi, 1990). Généralement les embryons
somatiques produits présentent souvent des malformations morphologiques (embryons
monocotylé, tricotylé, en forme de bouteille.....etc.). On enregistre cependant, un faible taux
d'embryons somatiques à morphologie normale.
III.7- Différences entre l’embryogenèse somatique et l’embryogenèse zygotique :
Quelques différences existent entre l’embryogenèse somatique et l’embryogenèse
zygotique. Cette dernière débute toujours à partir d’une seule cellule, le zygote, qui se forme à
la suite de la fécondation, alors que l’embryogenèse somatique peut être indirecte, c’est à dire
d’origine multicellulaire, ou directe lorsqu’elle dérive d’une seule cellule (Williams et
Maheswaran, 1986). Une autre différence concerne le suspenseur qui peut soit ne pas se
former lors de l’embryogenèse somatique ou bien avoir une morphologie très différente
(Yeung et Meinke, 1993).
46
CHAPITRE III GENERALITES SUR L’EMBRYOGENESE SOMATIQUE
47
CHAPITRE III GENERALITES SUR L’EMBRYOGENESE SOMATIQUE
48
CHAPITRE III GENERALITES SUR L’EMBRYOGENESE SOMATIQUE
Population
d’Amélioration
Matériel
sélectionné
Phase
de
Masses sélection
embryogènes
Plants Pépinière
acclimatés
Tests comparatifs
Tests Clonaux
Clones
sélectionnés
Multiplication
Production végétative
horticole Phase de
pilote
diffusion
de plants
de plants
améliorés
Plantations
49
CHAPITRE III GENERALITES SUR L’EMBRYOGENESE SOMATIQUE
50
CHAPITRE IV MATERIEL ET METHODES
51
CHAPITRE IV MATERIEL ET METHODES
Variétés Abréviations
Rio Grande RG
Heinz 1350 HZ 1350
Top 48 (hybride) TOP48
Agora (hybride) AGO
IV.2.2- Méthodes :
IV.2.2.1- Désinfection des graines :
Les graines ont été lavées avec de l’eau contenant quelques gouttes d’agent mouillant
pendant 3 minutes puis rincées avec l’eau du robinet pendant 30 min avant la désinfection.
Celle-ci consiste en une immersion dans l’éthanol à 70° pendant 2 secondes puis dans une
solution d’hypochlorite de sodium (1 à 2%) pendant 15 à 20 minutes. Cette dernière
immersion est suivie de plusieurs rinçages à l’eau distillée stérile pendant 10 min chacun.
IV.2.2.2- Germination des graines :
Les graines sont mises à germer dans des boites de pétri contenant 25 ml de milieu de
Murashige et Skoog (1962) à raison de 10 graines par boite pour produire des plantules d’où
proviendront les explants. Les différents explants utilisés proviennent de plantules de 15
jours.
IV.2.2.3- Choix du milieu de culture :
Un milieu de culture est une solution aqueuse comprenant des sels minéraux, des
éléments organiques et éventuellement des phytohormones ou régulateurs de croissance. Le
milieu de culture le plus utilisé est sans doute celui de Murashige et Skoog (1962) enrichi des
hormones de croissance. Le milieu de base MS est additionné de 10 g d’agar, 30 g de
saccharose.
L’autoclavage des milieux a lieu à 115 °C pendant 30 min sous une pression de
1,6 kg.cm-2 après ajustement du pH à 5,7.
52
CHAPITRE IV MATERIEL ET METHODES
Hormones
Milieux ANA mg/l 2,4 D mg/l
I1 0 0,2
I2 0 0,5
I3 0 1
I4 0 2
II1 0,2 0
II2 0,5 0
II3 1 0
II4 2 0
53
CHAPITRE IV MATERIEL ET METHODES
Explants C1 C2 H1 H2 H3 Total
Milieux explants
I1 4 4 4 4 4 20
I2 4 4 4 4 4 20
I3 4 4 4 4 4 20
I4 4 4 4 4 4 20
II1 4 4 4 4 4 20
II2 4 4 4 4 4 20
II3 4 4 4 4 4 20
II4 4 4 4 4 4 20
Total explants 32 32 32 32 32 160
C : cotylédon et H : hypocotyle
Le nombre total des explants de l’expérimentation pour les quatre variétés testées est de
160 explants.
IV.2.2.6- Méthode d’évaluation :
La réponse à l’induction hormonale a été évaluée par le comptage du nombre
d’explants ayant évolué en formations différenciées ou non différenciées au bout d’un mois,
et ce pour chaque type d’explants, chaque variété et chaque milieu (nombre d’explants ayant
évolué en formations/ nombre totale d’explants = Taux de réponse à l’induction hormonale
Les moyennes ont été reparties en trois classes :
• 0% à 30% : réponse faible +
• 30% à 70% : réponse moyenne ++
• 70% à 100% : réponse forte +++
54
CHAPITRE IV MATERIEL ET METHODES
Tableau 10: Composition des différents milieux testés pour l’induction de l’embryogenèse
somatique directe.
55
CHAPITRE IV MATERIEL ET METHODES
Vitamines Concentrations
Acide nicotinique 0,5 mg.l-1
Aneurine 0,1 mg.l-1
Pyridoxine 0,1 mg.l-1
56
CHAPITRE IV MATERIEL ET METHODES
IV.3.4- Le repiquage :
Le repiquage des explants à lieu chaque mois après la mise en culture. Cette phase dite
de démarrage dure 1 à 2 mois. Les formations globulaires produites sont ensuite transférées
dans le milieu de développement, soit le milieu MS sans hormones et les parties végétatives
formées sont transférés sur un milieu MS additionné d’auxine pour favoriser l’enracinement.
Au stade régénération, les explants sont transférés dans des bocaux contenant 30 ml de milieu
de culture MS0 afin de favoriser la croissance et l’allongement des vitroplants. Toutes les
cultures ont été placées dans une salle à une température de 26 ± 1 °C, une photopériode de
16 h d’éclairement.
IV.3.5- Dispositif de l’essai (tableau 13) :
Explants C1 C2 H1 H2 MT Total
Milieux explants
MSIxMS1 5 5 5 5 5 25
MSIxMS2 5 5 5 5 5 25
MSIxMS3 5 5 5 5 5 25
MSIIxMS1 5 5 5 5 5 25
MSIIxMS2 5 5 5 5 5 25
MSIIxMS3 5 5 5 5 5 25
Le nombre total des explants de l’expérimentation pour les cinq variétés testées est de
150 explants.
57
CHAPITRE IV MATERIEL ET METHODES
58
CHAPITRE IV MATERIEL ET METHODES
Hormones
Milieux 2,4D Kinétine
MS0 0 0
MS4 10 µM 0
MS5 0,1 mg/l 0
MS6 0,2 mg/l 0
MS7 0,3 mg/l 0
MS8 1µM 1µM
59
CHAPITRE IV MATERIEL ET METHODES
Traitements
MS4 xMS8 10 10 10 10 10 50
MS5 xMS8 10 10 10 10 10 50
MS6 xMS8 10 10 10 10 10 50
MS7 x MS8 10 10 10 10 10 50
Total explants 40 40 40 40 40 200
Le nombre total des explants de l’expérimentation pour les cinq variétés testées est de
600 explants (trois répétitions).
60
CHAPITRE V : RESULTATS ET DISCUSSION
Les explants sont prélevés à partir de plantules cultivée in vitro et dont l'âge varie de 10
à 15 jours (C1, C2, H1, H2, MT) et aussi sur des plantes cultivées en pots sur terreau âgées
de quatre mois environ (embryons immatures).
V.1- Première expérience : essai préliminaire
V.1.1- Résultats obtenus :
L’utilisation du 2,4 D à différentes concentrations induit la formation de cals à partir des
deux types d’explants testés chez les quatre variétés de tomate. Après 10 jours de mise en
culture on observe un phénomène de gonflement des explants et dans certain cas un début de
callogenèse quel que soit le milieu testé. Cette prolifération cellulaire débute sur les
cotylédons. Au plan morphologique, la nature des cals formés est différente selon l’explant.
Dans le cas des cotylédons, les cals ont une couleur marron clair, un aspect nodulaire et une
consistance compacte (Figure7), les cals issus des hypocotyles sont de couleur verte ou
marron foncé à clair et ils ont un aspect turgescent de consistance friable. Après repiquage sur
les mêmes milieux, le développement des cals est plus important avec quelque fois la
disparition de l’explant.
Les cotylédons sont plus réactifs au milieu de culture et présentent déjà des
transformations morphologiques (gonflement et boursouflure). Après 10 jours de culture,
seuls les cotylédons comparés aux autres explants expriment un pouvoir callogène.
Les différents explants développent des cals après un mois de mise en culture. Une
réactivité maximale, chez les trois variétés (HZ, RG, AGO) est obtenue sur le milieu I2 (0,5
mg/l de 2,4 D) (figure9, figure 10, figure 11), alors que c’est le milieu I3 (1mg/l de 2,4D) qui
semble favorable à la formation des cals chez la variété Top 48 (figure12).
61
CHAPITRE V : RESULTATS ET DISCUSSION
ème
La lecture des différents résultats obtenus montre, qu’au 30 jour de culture, les
différents milieux testés ont induit, chez les cotylédons, une multiplication cellulaire
importante observée sur tous les milieux (figure13). Les explants d’hypocotyles expriment un
pouvoir plus tardif et présentent toujours un aspect turgescent.
Enfin et d’une manière générale les différents résultats montrent une variabilité des
réponses des explants par rapport au milieu de culture, selon la variété étudiée et selon le type
d’explant utilisé. Les quatre concentrations de 2,4 D testées ont orienté les explants mis en
cultures vers la formation des cals, c’est le milieu I2 qui a favorisé le maximum de réactivité
des explants et c’est les cotylédons de la variété HZ qui ont donné le plus grand taux de
callogenèse (Figure13).
Figure 7 : Cals formés chez la variété HZ sur Figure 8 : Formation de racines sur les cals
milieu I2 après un mois de mise en culture. issus de cotylédons et d’hypocotyles d’Ago
sur milieu I1
62
CHAPITRE V : RESULTATS ET DISCUSSION
Milieux
I1 I2 I3 I4
Explants
Figure 9 : Pourcentage d’explants callogènes chez la variété AGO après 30 jours de mise en
culture sur le milieu I (MS + 2,4D).
63
CHAPITRE V : RESULTATS ET DISCUSSION
Tableau 17: Pourcentage d’explants callogènes après 30 jours de mise en culture chez la
variété RG pour chaque milieu et chaque type d’explant.
Milieux
I1 I2 I3 I4
Explants
64
CHAPITRE V : RESULTATS ET DISCUSSION
Tableau 18: Pourcentage d’explants callogènes après 30 jours de mise en culture chez la
variété HZ pour chaque milieu et chaque type d’explant.
Milieux
I1 I2 I3 I4
Explants
Hypocotyles 20% + 70% +++ 60% ++ 30% +
65
CHAPITRE V : RESULTATS ET DISCUSSION
Tableau 19: Pourcentage d’explants callogènes après 30 jours de mise en culture chez la
variété Top 48 pour chaque milieu et chaque type d’explant.
Milieux
I1 I2 I3 I4
Explants
Hypocotyles 10% + 0% 10% + 0%
Figure 12: Pourcentage d’explants callogènes chez la variété Top 48 après 30 jours de mise
en culture sur le milieu I (MS + 2,4D).
66
CHAPITRE V : RESULTATS ET DISCUSSION
Figure 13 : Pourcentage d’explants callogènes chez les quatre variétés testées après 30 jours
de mise en culture sur le milieu I (MS + 2,4D).
67
CHAPITRE V : RESULTATS ET DISCUSSION
Figure 14 : Formation de racines sur les cotylédons et les hypocotyles de la variété RG sur
milieu II1.
68
CHAPITRE V : RESULTATS ET DISCUSSION
69
CHAPITRE V : RESULTATS ET DISCUSSION
70
CHAPITRE V : RESULTATS ET DISCUSSION
Les rendements obtenus sont nuls pour la variété AGORA quelque soit le milieu de
culture de la plante mère, moyens pour les génotypes RG et MMD, élevés pour les génotypes
HZ et MCH (cas des plantes mères cultivées sur MSI) (figure 20), élevés pour les génotypes
HZ et RG et moyens pour les génotypes MCH et MMD (cas des plantes mères cultivées sur
MSII) (figure 21). Cette relation entre le génome et l'aptitude à l'embryogenèse somatique a
déjà été reconnue par plusieurs auteurs, Saadi, (1991) ; Benchiekh et Gallais (1996) sur le
pois ; et Carneiro, (1999) sur le café.
Nos expériences ont permis de mettre en évidence une variabilité dans les aptitudes
embryogènes, des différents types d'explants testés. En effet ce sont les explants cotylédons
qui ont présenté les meilleures potentialités embryogènes.
S'agissant de l’organogenèse, elle se trouve aussi conditionnée par l'action de divers
facteurs. Les plus influents sont les facteurs que nous avons cités précédemment à savoir : la
composition hormonale du milieu, le génotype et la nature de l'explant.
L'effet de la composition hormonale intervient à la fois dans l'obtention des pousses
feuillées et aussi dans l'enracinement des tiges régénérées (Walker et al., 1979; Margara,
1989) .
Nous avons constaté que, l'usage de la BAP seules dans le milieu d'induction est
favorable à l’organogenèse et à l'embryogenèse sur l'ensemble des explants et cela quelle que
soit la concentration utilisée.
Des résultats similaires aux nôtres, signalent tous l'intérêt que peuvent avoir les
cytokinines, en l'occurrence la BA sur l’organogenèse. C'est le cas de Li et al (1986) sur
Medicago inpulina L ; Vardi et al (1990) sur le Passiflora coerule ; Jadimath et al (1998)
sur Guizotia scabra et Handro et Floh (2001) sur Melia azedarach.
En organogenèse, le facteur génotypique s'impose comme étant un facteur essentiel. Les
résultats, de notre étude, confirment cela. Les meilleures aptitudes organogènes sont
exprimées par le génotype MCH et RG (cas des plantes mères cultivées sur MSI) (figure 22)
et les génotypes RG et HZ (cas des plantes mères cultivées sur MSII) (figure 23). L'effet
génotypique sur l’organogenèse n'est pas nouveau puisque de nombreux auteurs le signalent
comme Foucault, (1994), sur le tabac ; Christophere et Rajam, (1996), sur le poivre et
Tang et Guo, (2001) sur le pin.
La totipotence de ces explants n'est pas toujours complète et s'exprime à des degrés
divers allant d'une bonne aptitude à l'organogenèse ou à l'embryogenèse somatique jusqu'à
l'inaptitude totale à la régénération selon leur nature.
71
CHAPITRE V : RESULTATS ET DISCUSSION
72
CHAPITRE V : RESULTATS ET DISCUSSION
Embryogenèse somatique
Organogénèse
(MCH MS2, 1 mois)
Organogénèse
Embryogénèse somatique
73
CHAPITRE V : RESULTATS ET DISCUSSION
Organogenèse Organogenèse
s s
Embryogenèse Embryogenèse
sese
74
CHAPITRE V : RESULTATS ET DISCUSSION
Vitroplants
75
CHAPITRE V : RESULTATS ET DISCUSSION
Tableau20: Pourcentage d’explants embryogenèses chez les cinq variétés testées après deux
mois de mise en culture sur les milieux MS1, MS2, MS3 pour les plantes mères cultivées sur
milieu MSI
Milieux
MS1 MS2 MS3
Explants V1 V2 V3 V4 V5 V1 V2 V3 V4 V5 V1 V2 V3 V4 V5
Hypocotyles 0 5 68 0 0 0 50 0 50 68 0 50 0 0 0
Cotylédons 0 68 90 68 80 0 0 68 76 90 0 0 0 80 0
Méristème 0 0 50 0 50 0 0 0 0 50 0 0 0 50 50
terminal
V1: AGO, V2: RG, V3: HZ, V4: MCH, V5: MMD
V1: AGO, V2: RG, V3: HZ, V4: MCH, V5: MMD
Figure 20 : Pourcentage d’explants embryogenèses chez les cinq variétés testées après deux
mois de mise en culture sur les milieux MS1, MS2, MS3 pour les plantes mères cultivées sur
milieu MSI.
76
CHAPITRE V : RESULTATS ET DISCUSSION
Tableau 21 : Pourcentage d’explants embryogenèses chez les cinq variétés testées après deux
mois de mise en culture sur les milieux MS1, MS2, MS3 pour les plantes mères cultivées sur
milieu MSII
Milieux
MS1 MS2 MS3
Explants V1 V2 V3 V4 V5 V1 V2 V3 V4 V5 V1 V2 V3 V4 V5
Hypocotyles 0 80 0 0 0 0 20 0 0 10 0 10 80 50 0
Cotylédons 0 66 80 0 0 0 15 66 25 76 0 55 66 68 25
Méristème 0 76 0 0 0 0 0 0 76 00 0 0 76 0 0
terminal
V1: AGO, V2: RG, V3: HZ, V4: MCH, V5: MMD
V1: AGO, V2: RG, V3: HZ, V4: MCH, V5: MMD
Figure 21 : Pourcentage d’explants embryogenèses chez les cinq variétés testées après deux
mois de mise en culture sur les milieux MS1, MS2, MS3 pour les plantes mères cultivées sur
milieu MSII.
77
CHAPITRE V : RESULTATS ET DISCUSSION
Tableau22 : Pourcentage d’explants organogènes chez les cinq variétés testées après deux
mois de mise en culture sur les milieux MS1, MS2, MS3 pour les plantes mères cultivées sur
milieu MSI
Milieux
MS1 MS2 MS3
Explants V1 V2 V3 V4 V5 V1 V2 V3 V4 V5 V1 V2 V3 V4 V5
Hypocotyles 0 0 0 0 0 0 50 0 0 20 0 50 0 0 0
Cotylédons 0 76 50 20 0 0 0 0 0 0 0 0 0 50 0
Méristème 0 50 50 20 68 0 0 20 68 20 0 50 68 50 20
terminal
V1: AGO, V2: RG, V3: HZ, V4: MCH, V5: MMD
V1: AGO, V2: RG, V3: HZ, V4: MCH, V5: MMD
Figure 22 : Pourcentage d’explants organogènes chez les cinq variétés testées après deux
mois de mise en culture sur les milieux MS1, MS2, MS3 pour les plantes mères cultivées sur
milieu MSI.
78
CHAPITRE V : RESULTATS ET DISCUSSION
Tableau23 : Pourcentage d’explants organogènes chez les cinq variétés testées après deux
mois de mise en culture sur les milieux MS1, MS2, MS3 pour les plantes mères cultivées sur
milieu MSII.
Milieux
MS1 MS2 MS3
Explants V1 V2 V3 V4 V5 V1 V2 V3 V4 V5 V1 V2 V3 V4 V5
Hypocotyles 0 0 50 0 0 0 0 0 0 30 0 0 0 0 0
Cotylédons 0 0 30 0 0 0 30 50 0 0 0 30 0 50 0
Méristème 0 50 50 0 68 0 50 30 68 50 0 50 68 50 50
terminal
V1: AGO, V2: RG, V3: HZ, V4: MCH, V5: MMD
V1: AGO, V2: RG, V3: HZ, V4: MCH, V5: MMD
Figure 23: Pourcentage d’explants organogènes chez les cinq variétés testées après deux
mois de mise en culture sur les milieux MS1, MS2, MS3 pour les plantes mères cultivées sur
milieu MSII.
79
CHAPITRE V : RESULTATS ET DISCUSSION
80
CHAPITRE V : RESULTATS ET DISCUSSION
(1µM) permet d'optimiser le nombre moyen des structures globulaires apparaissant par cal.
Cette balance hormonale offre un meilleur compromis entre la croissance des cals et la
prolifération des formations globulaires.
L'étape de la callogenèse, qui correspond généralement à la phase la plus longue du
processus de régénération (Verdeil, 1993), montre que les tissus utilisés sont très sensibles au
2,4-D et ne nécessitent pas des niveaux d'auxine élevés. La phase de croissance cellulaire, liée
à la sensibilité au 2,4-D des tissus survient dès la deuxième semaine de culture. La
multiplication des cellules débuterait au cours de la callogenèse, par une hyperpolarisation de
certains polypeptides membranaires sous l'action de l'auxine (Barbier-Bryggoo et al., 1989).
Cette hyperpolarisation est expliquée par Goldsworthy et Rathore (1991) comme étant la
conséquence d'une déstabilisation de la polarité des champs électriques cellulaires qui serait à
l'origine de la croissance désorganisée observée en présence du 2,4-D au cours de la
callogenèse.
Cette étude montre, en outre, que l'apport de cytokinines exogènes, permet d'optimiser
la fréquence d'apparition de cals organisées (probablement embryogènes) à partir des explants
d’embryons immatures de tomate. En effet, en agissant de façon synergique avec le 2,4-D
(Branton et Blake, 1984 ; Sané, 1998), les cytokinines en particulier la BAP stimuleraient
davantage la sensibilité des tissus, en particulier celle des cellules compétentes, pendant la
phase de la callogenèse.
La prolifération des structures globulaires à partir des cals des cinq variétés testées de
tomate nécessite leur transfert sur un milieu de cultures contenant une cytokinine. La
nécessité d'effectuer un tel rééquilibrage de la balance hormonale, pendant la phase
d'expression de I'embryogenèse somatique, a été démontrée chez d'autres espèces comme le
bananier (Dhed'A et al., 1991) ou le cocotier (Verdeil, 1993). Ainsi, il apparaît que les
cytokinines notamment la BAP jouent un rôle déterminant au cours du processus
d'embryogenèse chez A. raddiana grâce, en particulier, à son action sur l'initiation de la
proembryogenèse et la prolifération des globules embryogènes à la surface des cals.
V.3.2- Conclusion :
La callogenèse s’est manifestée pour chaque variété et pour chaque concentration de
2.4-D, après un transfert dans un milieu additionné de cytokinine et de 2.4-D, les cals se sont
révélés plus organisés. Tenning et al. (1992) ont mis en évidence l’influence négative de
l’âge de l’embryon zygotique en tant qu’explant pour l’embryogenèse somatique directe chez
la betterave et chez le chêne liège et le chêne pubescent. Féraud-Keller et al. (1989) ont
81
CHAPITRE V : RESULTATS ET DISCUSSION
montré que les embryons zygotiques prélevés à des stades très précoces de leur
développement se nécrosent totalement. Prélevés au contraire à un stade proche de la
maturité, ils poursuivent leur développement normal en une jeune plantule. Au stade
intermédiaire, ils produisent des embryons somatiques. Nous pouvons donc envisager un
nouvel essai d’embryogenèse somatique directe avec des embryons immatures sur différentes
époques de prélèvement.
La présence de formations organisées dans les cals d’embryons immatures révèle que
ces masses pourraient avoir un potentiel embryogène. Dans ce cas, on s’approche plutôt du
contexte embryogenèse somatique indirecte. Les cals induits sur un milieu enrichi en 2.4-D,
ont tous produit des formations globulaires bien délimitées. Cependant, nous ne possédons
pas encore assez de preuves pour affirmer le caractère embryogène de ces cals.
Les milieux de développement et de maturation ont à nouveau provoqué l’apparition de
masses vertes, compactes à la surface ou au sein du cal qui n’ont pas abouti à une
organogenèse caulinaire. Ces masses vertes pourraient indiquer une capacité organogène ou
embryogène du cal. Si les formations globulaires présentes au sein des cals sont
véritablement embryogène, il est donc évident que ce sont les étapes de développement et de
maturation des embryons somatiques qui sont limitantes. Pour contourner cet obstacle, le
transfert sur un milieu dépourvu de régulateurs de croissance en fin d’étape d’induction
pourrait être plus favorable au développement des masses pro- embryonnaires qu’un milieu
contenant de la Kinétine, étant donné que ce premier se retrouve dans de nombreux protocoles
d’embryogenèse somatique. Une autre possibilité serait d’augmenter le rapport
cytokinine/auxine (George, 1993/1996). La capacité embryogène d’un cal dépend souvent du
génotype (Brown et al., 1995). L’effet du génotype peut aussi inter réagir avec le milieu ou
les conditions environnementales de la culture (Brown et al. 1995).
82
CHAPITRE V : RESULTATS ET DISCUSSION
Figure 24 : Cals formés à partir d’embryons immatures chez deux variétés de tomates
(HZ et MMD) après deux mois de mise en culture sur milieux d’initiations.
Figure 25 : Structures Globulaires apparaissant par cal après repiquage sur milieu de
régénération MS8.
83
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES
L'objectif essentiel visé par ce travail consiste à essayer de régénérer in-vitro des plantes
entières de tomate via l'organogenèse et l'embryogenèse somatique directe.
Pour parvenir à cela, nous avons testé trois principaux facteurs susceptibles d'influencer
la régénération qui sont le milieu de culture, la nature de l'explant et le génotype.
Concernant la callogenèse, on constate que la composition hormonale influence
considérablement la taille et la texture des cals produits. Ainsi l'usage du 2,4D, seul dans le
milieu de culture, s'est révélé capable d'induire une callogenèse sur l'ensemble des explants
testés et cela quelle que soient leurs origines. A ce sujet, de nombreux travaux rapportent
l'efficacité du 2,4-D, employé seul ou en association avec une cytokinine, vis à vis de la
callogenèse (Sanghamitra et Sumitra, 1998 ; Jayasree, 2001).
L'importance de la callogenèse ne dépend pas seulement de la nature du régulateur de
croissance mais aussi de sa concentration. Il faut une dose minimale de 0,1 mg/l de 2,4-D
pour pouvoir obtenir une induction callogène.
En plus de l'effet hormonal, la nature de l'explant peut avoir une incidence considérable
sur la callogenèse. En effet, les explants d'hypocotyles et de cotylédons semblent présenter de
bonnes aptitudes.
Le suivi de la cinétique de croissance des cals nous a permis de mettre en évidence que
la callogenèse est profondément influencée par le facteur génotypique. Ainsi, nous constatons
que l'ensemble des génotypes Ago, RG, HZ réagissent mieux à la callogenèse que la variété
hybride Top48.
Concernant la rhizogenèse, les résultats de notre étude nous ont amené à confirmer une
fois de plus le rôle essentiel que jouent les régulateurs de croissances. Cependant, on constate,
que l'usage du 2,4D, s'est révélé incapable d'induire une rhizogenèse sur l'ensemble des
explants testés et cela quel que soit le génotype utilisé. Par contre, l'addition de l’ANA au
milieu d'induction, lui est très favorable. En effet les meilleures réponses sont enregistrées sur
le milieu II4 (2 mg/l d’ANA).
Le présent travail, nous a aussi permis d'obtenir une organogenèse directe, avec une
production de pousses feuillées directement sur les explants et de racines (rhizogenèse), ainsi
qu’ une embryogenèse somatique directe, les deux conduisant à la régénération des plantes
entières de tomate.
84
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES
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