Le travail type d’un topographe consiste à mesurer les dimensions et la configuration d’une portion de la surface terrestre et les détails naturels et artificiels qui s’y trouvent ; puis de présenter (selon la demande) le résultat sous une certaine forme comme un plan, profils (coupes verticales), liste des coordonnées des points,… et sur un certain support comme le papier, fichier numérique, …. Le fait de sortir sur terrain pour prendre les mesures - qu’on appelle observations - est connu sous le nom de levé topographique . Dans le cas d’un levé classique, il s’agit, généralement, de mesurer les angles et les distances et/ou les dénivelées ΔH à l’aide. Puis, à partir des observations on déduit les coordonnées ou autres informations géométriques par des méthodes topométriques : méthodes de calcul indirectes sous forme, généralement, de formules mathématiques. Une fois le calcul est terminé, on peut alors dessiner un plan, tracer des profils, créer un model 3D, etc.
Pourquoi vous dites levé classique, y a-t-il des méthodes modernes ?
Le levé topographie peut être fait avec un système de positionnent par satellites comme le GPS (Global Positioning System). Le principe de base consiste à mesurer le temps de parcours d’un signal pour calculer la distance entre le récepteur placé au point à déterminer et plusieurs satellites dont la position est connue avec une grande précision et déduire ainsi les coordonnées du point.
On peut demander aussi au topographe de matérialiser sur le terrain un projet
futur (route, construction, …) ; on parle alors de l’implantation (ou piquetage). Dans ce cas, on procède par l’inverse : par exemples à partir d’un plan ou la liste des coordonnées on déduit les angles et les distances qu’on utilise sur terrain pour implanter les nouveaux points qui définissent le projet. On aura besoin, évidemment, de quelques points connus et existants sur le lieu et proche du projet, et qui servirons comme points d’appui.
Mais aussi, calculer la superficie d’une parcelle ou d’une construction ; les
volumes (cubatures) : par exemple dans les travaux de terrassement ; etc. Revenons maintenant au cas où on demande au topographe de nous dessiner un plan. Selon la demande et les exigences, on peut soit projeter le terrain orthogonalement sur un plan horizontal ; soit, passer par l’intermédiaire d’un ellipsoïde de révolution pour tenir compte de la courbure terrestre ; dans ce cas on passe du terrain au plan en deux étapes : 1. Projection sur l’ellipsoïde ; 2. Puis, on passe de l’ellipsoïde au plan en utilisant un système de projection.
(Concernant les systèmes de projection, rendez-vous au chapitre 2.)
Pour dessiner le plan qu’est le résultat de la projection, on a besoin de prendre des
mesures sur le terrain, notamment les angles et les distances. Les appareils qui mesurent les angles ont généralement deux cercles : un cercle horizontal pour l’angle horizontal (l’angle entre deux directions dans le plan horizontal) et un cercle vertical pour l’angle vertical (l’angle que fait une direction avec la vertical). Pour plus de détails voir chapitre 4 et 5.