Supports de cours :
0) texte (chapitre) [1]
1) variation du coefficient de frottement e de la pression [2]
2) phénomène de coin d’huile [2]
3) désignation normalisée des matériaux (ancienne norme française) [1,2]
4) désignation normalisée des matériaux (nouvelle norme française) [6]
Introduction
F=N.f=N.tg=(R.cos).tg=R.sin
2. Cause des frottements
a) Enchevêtrement des aspérités
b) Soudure à froid des surfaces due aux forces d’attraction moléculaires
c) Déformation des surfaces de contact
3. Types de flottements
d)
b) c)
a)
1
même que l’usure. Le frottement obtenu est dit médiat par opposition au frottement immédiat
ou frottement à sec.
Si l’épaisseur de fluide est suffisamment grande, pour que les aspérités de surface ne
puissent venir en contact, le frottement est dit fluide ou parfait ou encore hydrodynamique.
En dessous d’une épaisseur minimale, la résistance au glissement augmente quand cette
épaisseur diminue. Le frottement est dit demi-fluide ou imparfait ou mixte.
Quand l’épaisseur de la couche de lubrifiant est inférieure à la hauteur des aspérité des
surfaces frottantes cette couche diminue et le coefficient de frottement se rapproche de celui
du frottement à sec. C’est le graissage onctueux
4. Lubrifiants et graisses
a) Huiles
- Végétales obtenues par pression (colza, ricin, olive,…)
- Animales obtenues par fusion (suif)
- Minérales (plus courantes) obtenues par dillatation du pétrole brut ou de la houille. Afin
d’améliorer leur caractéristiques et de leur donner des qualités particulières, on ajoute à ces
huiles des produits chimiques.
b) Graisses
Elles sont obtenues à partir d’un mélange d’huile minérale et du savon. Pour améliorer leur
caractéristiques, on ajoute des produits tels que : graphite, soufre, talc, mica, calcium, plomb,
vaseline.
c) Lubrifiant solides
Ils sont surtout utilisés comme additifs aux graisses : graphite, soufre, talc, mica finement broyés,
MOS2, WS2, Pb, Or, Argent, PTFE (Polyétrafluoréthylène)+thermoplaste.
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- Réduction des frais en reportant l’usure sur les pièces moins chères ou plus facilement
remplaçables.
b) Avantages des frottements
- Equilibrage sur plan incliné
- Coin clavette
- Frottement de freinage dans le couple hélicoïdal
- Effet de conicité dans les brides, mandrins de serrage et les montages
2. Quelques applications courantes
a) Cône de frottement
R R’
R’’
Tant que le corps est au repos, la direction de la réaction se trouve toujours à l’intérieur de
l’angle 2.0 observé au mouvement. En se donnant à la force R différentes directions dans
l’espace, on voit se former un domaine d’équilibre sous forme d’un cône dit de frottement au
repos, engendré par la révolution de l’angle de frottement autour de la normale n-n aux
surfaces de contact. Au repos, ce cône porte le nom de cône d’adhérence.
c) Cas des glissières symétriques en V
Q Q
N1 N2
R
Fr F
F=(N1+N2).f=2.N.f
N1+N2+Q=0=>2.N =Q/cos
F=f*.Q
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d) Immobilisation relative de 2 pièces
- assemblage plan : vis, boulon, goujon (sollicitation en extension et cisaillement)
- assemblage cylindrique : assemblage par flexion du support, par pincement, par
emmanchement forcé, serrage, bridage des pièces sur machine-outil, frein à sabot,
frein à sangle, frein à disque…
- entraînement mutuel de 2 pièces
transmissions par friction (roues de friction)
poulies et courroies
embrayages
- Coincement : clavette transversales, clavette longitudinales inclinées, assemblages
coniques, assemblage par bague conique fendue,…
e) Condition d’arc-boutement
On dit qu’il y a arc-boutement quand l’équilibre assuré par frottement est impossible à
rompre quel que soit l’effort exercé : exemple : manivelle guidée en A et B et tirée en C par
une force parallèle à la direction AB : exemple : presse, valet de menuisier ?...
F1
N1
A
l
N2
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Cette condition est indépendante de F. Au contraire, il ne peut y avoir glissement si
f>l/(2.d), quel que soit F ; il y a donc arc-boutement.
Q
Q
N F
N
Q
b e
F0inf ou égal à Q.f0, où f0 est le coefficient d’adhérence. Le couple de force qui fait rouler le
cylindre A sur le plan est caractérisé par un moment :
MF=F.r
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Pour que le cylindre glisse sans rouler sur le plan, on doit avoir :
F.r<.Q
avec F=f0 Q
Fr=.S.dv/dy
est le coefficient de viscosité dynamique ; dv/dy, le gradient de la vitesse. Dans le système
SI, m s’exprime en poiseuilles (PI), Fr en Newtons (N) ; S en m2, dv/dy en m/sec. 1 poise
(p)=1dyne/cm2 en unités CGS.
La grandeur /est la viscosité cinématique, où est la masse volumique. Son unité est
m2/sec. ou stoke (st.). 1st.=10-4 m2/s..
Pratiquement, la viscosité est mesurée par le quotient de la durée d’écoulement à travers un
tube de petit diamètre de 200cm2 de fluide à 20°, par la durée d’écoulement du même volume
d’eau distillée. C’est la viscosité par rapport à l’eau, qui s’exprime en Engler (E). La viscosité
varie avec la qualité d’huile (de 2E à 15E) pour les huiles courantes, à 50°. Elle diminue
quand la température s’élève, la loi de variation étant particulière à chaque lubrifiant.
- L’inflammabilité du lubrifiant est définie par rapport à l’action de la chaleur et de la
flamme. Elle est caractérisée par :
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Le point éclair : température de l’huile sous laquelle les vapeurs émises s’enflamment
au contact avec une flamme.
Le point feu : température de l’huile pour laquelle le liquide prend feu au contact
d’une flamme
h) Autres caractéristiques
Densité, couleur, volatilité, solubilité, point de fusion, point d’ébullition, acidité, tension
superficielle, oxydabilité, corrosivité, résistance au froid.
i) Condition nécessaire pour obtenir un frottement fluide
Chaque fois qu’il est possible ou recommandé de s’efforcer de d’obtenir un frottement
fluide : c’est le cas des paliers et des butées supportant une charge élevée tournant à une
vitesse importante.
- principe
Entre deux surfaces rigoureusement parallèles, il se forme une pellicule d’huile qui n’étant
pas injectée sous pression, ne peut se maintenir. Elle est expulsée sous la pression entre les
surfaces. Pour introduire et maintenir une pellicule (ou film
-
ffff
m
8.
Du point de vue cinématique, les paliers sont des dispositifs qui réalisent les liaisons
pivot, pivot glissant, rotule, et toute autre liaison équivalente (fig. 1). Dans la résolution de
certains problèmes concrets, certaines solutions constructives admettent volontairement des
liaisons hyperstatiques équivalentes.
c)
a) b)
e)
d)
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9. Problèmes de réalisation
Dans la réalisation pratique, il faut résoudre le problème du glissement de contact qui est
un phénomène nuisible s’accompagnant de l’usure, d’échauffement, voire de grippage.
a) Nature des frottements:
La durée de vie des paliers est fonction de la grandeur de la charge, du matériau, du
lubrifiant, et des conditions d’exploitation. Ces facteurs déterminent l’intensité de leur usure.
La force s’exprime par la relation :
F=N.f=N.tg
oùfest le coefficient de frottement et l’angle que fait le vecteur réaction de la surface avec
la perpendiculaire au point de contact. f dépend de plusieurs facteurs, en particulier du
matériau, de l’état de surface, de la vitesse de déplacement, de la température, etc.
En l’absence du lubrifiant, le frottement est dit sec. Le contact direct des surfaces
frottantes entraîne une usure accentué et un coefficient de frottement élevé.
A vitesse petite, le lubrifiant baisse le coefficient de frottement, mais n’écarte pas les
surfaces de contact de pièces et par conséquent l’arrachement de particules. Dans ce cas, le
frottement est onctueux ou demi-fluide.
Dans l’intervalle des grandes vitesses ou de grande viscosité, on assiste au frottement
fluide ou hydrodynamique du tourillon et du palier sont séparées par une mince couche de
lubrifiant.
b) Quelques formules des couples de frottement des résistances passives
- contact cylindriques :
C=N..r.f*
où f*=(3/2).f pour les tourillons non rodés et f*=(4/3).f pour les tourillons non rodés.
C=(2/3).N..r.f
C=(2/3).N...f.(r13-r23)/(r12-r22)
-
Démonstration (voir Chapitre « Système vis-écrou)
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- Les paliers fluides et les paliers magnétiques, où le glissement est supprimé ;
- Les paliers à éléments roulants (ou roulements) où le glissement est remplacé par le
roulement.
11.1. Classification
Plus souvent, pour des raisons économiques l’élément en contact avec l’arbre constitue une
pièce rapportée portant le nom de coussinet. On distingue les principaux groupes de paliers
lisses suivants :
- Les paliers non démontables coulés en une pièce avec son bâti ou son support ;
- Les paliers démontables faits en deux parties comprenant un corps et un couvercle
séparé par un plan de joint et un coussinet immobilisé par joues s’ajustant dans le bâti.
Le rapport longueur sur diamètre varie de 0,4 à 1,5.
- Les paliers auto-réglables ou auto-aligneurs (installés dans un logement sphérique)
pour un rapport longueur sur diamètre allant de 1,5 à 2,5.
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Conséquences :
- Qualité de surface : 0,4≤Ra≤0,8
- Ajustement : on recommande ceux de type H/f et de qualités 6, 7 ou 8.
- Rapport longueur/diamètre du coussinet ≤2.
=L/d
pØ =N/SØ=N/(L.d) ≤ [pØ]
pØ.v ≤ [pØ.v]
Remarque :
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[pØ] est propre au matériau :
pour les paliers ordinaires, [pØ]=5 à 10 Mpa ;
pour les paliers lubrifiés, [pØ]=15 à 25 Mpa ;
pour les paliers lubrifiés, [pØ]=2,5 à 4 Mpa ;
[pØ.v] dépend de l’usure tolérable du matériau et des surfaces d’échange permettant
d’évacuer la chaleur. Dans les documentations appropriées, les fabricants donnent
habituellement la puissance surfacique. En général, [pØ.v] ≤10N./(m.sec.)
Habituellement, on tient compte de la diminution de l’aire de la surface de contact à
cause des rainures de graissage en remplaçant pØ par pØ‘:
pØ‘=N/(.SØ)=N/(.L.d) ≤ [pØ]
N N
Fa
SØ
d e
L
Figure 2 : Schéma de calcul des paliers lisses
b) Dimensionnement de l’épaulement
- Epaisseur du flasque
e≥N/(2..ri. Rpg)
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- Rayon re de la surface extérieure du flasque
On vérifie la pression normale suivant l’axe du flasque
p=Fa/S≤[p]
où S=.(Re2-ri2)
[p] est la pression admissible
et Fa l’effort axial.
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p=Fa/S1≤[p]
où S1=.(re2-ri2)
[p] est la pression admissible
et Fa l’effort axial
S=.(d2-d02)/4
vmoy= .Rréd
Rréd=(1/3).(d3-d03)/(d2-d02)
=(2/3).(r3-r03)/(r2-d02)
P=N/(d.L)
EL=L.(U-P)/U
Si EL a une valeur négative, le coussinet est trop chargé. Dans ce cas, on doit augmenter don
diamètre et/ou sa longueur et retourner au calcul précédent.
- On détermine le facteur PV modifié :
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PV=5,25.105.F.n/(EL.f.m.b)
- On évalue la durée de vie estimé avec le facteur PV en utilisant le tableau des normes.
a) b) c)
Epaisseur minimale
du film fin de liquide
Figure 4 : Formation du coin d’huile et établissement du film fin entre l’arbre et le palier
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Zone de pression nulle
Zone de dépression
Figure 5 : Formation du coin d’huile et établissement du film fin entre l’arbre et le palier
12.2. palier hydrostatiques
Dans certains cas de palier, pour le maintien du film de fluide afin d’éviter une usure
éventuelle, une pompe auxiliaire assure la mise en pression du fluide au démarrage. et. De tels
paliers où le frottement fluide est créé au démarrage ou entretenu pendant la rotation définitive
de l’arbre sont dits hydrostatiques.
Questionnaire
1) de l’arbre et du coussinet d’un palier lisse.
2) Problème résolu
Calculer le palier de la figure 1 ci-dessous : données : charge radiale : Fr=11000N, charge
axiale : Fa=4,4, diamètre de l’arbre : d=80mm ; fréquence de rotation : n=125tr/mn
pression admissible : pØ=9N/mm2, puissance surfacique admissible : [pØ.v]= 1,8N.m/
(mm2.sec) , épaisseur du coussinet : =5mm, épaisseur du flasque : H=10mm.
Solution
Prenons =L/d=0,8 ; d’où L=.d=0,8.80=64mm.
Prenons pour longueur utile L1=60mm.
- vitesse angulaire de l’arbre : =2..n=2..125rad/min=2..125/60rad/sec.
- Vitesse de glissement : v=.d/2=12.80/2=0,48m/sec.
- Pression de glissement ; p=P/(a.b)=11000/(80.60)=2,3N/mm2
=> surface d’appui : S=(/4).(D2-d02)=(/4).(1002-842)=2300mm2, pression moyenne :
p=Q/F=4,4.1000/2300=1,92N/mm2 ;
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE
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[1] Christian Pillot, Mémotech, Dessin Technique.
[2] Précis de Construction Mécanique, T 2.
[3] Technologie de Construction Mécanique, M. Norbert, R. Philippe, Technologie de
Construction Mécanique.
[4] G. Lenormand, R. Mignée, J. Tinel, Construction Mécanique, Éléments de Technologie ;
T 2 et 3.
[5] Jean-Louis Fauchon, Guide des sciences et technologies des sciences industrielles, Afnor.
[6] Le Chevalier, Guide du dessinateur
[7] Romanov M.Y., Konstantinov V.A., Pokrovsky N.A., Recueil de problèmes sur les
éléments des machines, Mashinostroenie, Moscou 1984.
[8] Youcilevitch G.B., Eléments des machines, Mashinostr., Moscou 1988.
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