Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
Industrielle ou du Travail
INTRODUCTION
I- L’ÉCOLE CLASSIQUE
A- ELTON MAYO
B- Abraham Harold MASLOW
C- HERZBERG
III- MANAGEMENT ET LEADERSHIP
A- LE LEADERSHIP
B- LE MANAGEMENT
C- LE COACHING
D- LA DÉLÉGATION
E- L’ÉQUIPE DE TRAVAIL
CONCLUSION
INTRODUCTION
D
u grec psico- (« â me », « activité mentale ») et -logia (« étude »), la psychologie
est la science qui étudie les processus mentaux dans leurs trois dimensions :
cognitive, comportementale et affective. Au fil du temps, la psychologie s’est
divisée en plusieurs branches et expertises :
Apparue suite à la Seconde Guerre Mondiale, pour venir en aide au bien-être sur le lieu de
travail et pour étudier les motivations et les relations interpersonnelles au sein des
organisations. Elle servait à désigner l’étude des aspects psychologiques du monde du
travail en général, et des rapports de l’individu au travail en particulier. Il s’agit bien de
psychologie parce qu’on s’intéresse d’abord aux individus, à leur comportement et à leur
représentation. On a parlé autrefois de psychologie industrielle parce qu’elle limitait ses
intérêts à la psychométrie (mesure du comportement au travail, la motricité, les
aptitudes, la manière de travailler, la manière de faire correspondre les aptitudes
individuelles au poste de travail, la motivation au travail ou à la concurrence cognitive
(capacité à gérer plusieurs tâ ches en même temps). Mais on a compris depuis lors que le
travail ne pouvait pas se limiter à la seule activité, parce que le travail est un problème qui
implique l’acteur ; l’agent et l’outil, mais aussi le contexte et la culture dans laquelle il se
déploie et prend racine. Il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’une activité souvent forcée
qui peut permettre l’épanouissement et le développement de la personne.
C’est pour cela que la psychologie du travail a une double finalité, à savoir :
1. La réduction de la contrainte : Comment faire pour que le travail soit moins
pénible et plus efficace ;
2. Le développement de la personne : Comment faire pour que le travail épanouisse
la personne, comment faire pour que l’individu soit plus heureux au travail. Il
s’agit du travail comme lieu d’épanouissement et non de contrainte.
La signification sociale du travail et le rapport que l’individu entretien avec le travail sont
Déterminés par deux éléments :
1. La psychologie du personnel
La psychologie du personnel se définit par des interventions de la psychologie centrée
directement sur la personne du travailleur, sur l’adaptation de l’homme au travail .
Voilà pourquoi la psychologie du travail actuelle s’occupe des questions de recrutement
(évaluation, sélection, intégration), de performance, de pathologie au travail, des groupes
de travail, de gestion de personnel avec un intérêt sur la motivation, l’implication, les
attitudes, le management. Elle s’intéresse aussi à l’insertion et à la réinsertion
professionnelle, à la formation et à l’orientation. Il y a donc de nombreux objets
auxquels s’intéresse la psychologie du travail, mais elle utilise aussi les connaissances
d’autres domaines, notamment :
La psychologie du travail est en pleine expansion. Elle s’intéresse par exemple à la façon
de perfectionner les responsables pour d’abord adapter les personnes au travail
proposé en sélectionnant le personnel motivé et correspondant au poste, mais aussi à
faire en sorte que les postes plaises aux gens en créant un environnement de travail
qui stimule le moral et la productivité ou encore évaluer les résultats et créer des
incitations à la performance, favoriser le travail en équipe et la réussite du groupe.
Chaque responsable cherche à savoir comment diriger pour que la motivation des gens,
leur productivité et leur satisfaction augmente. C’est ainsi qu’on connait les 4
facteurs connus pour améliorer l’efficacité d’un responsable. On va l’amener à :
1. Cultiver la motivation intrinsèque
2. Ecouter les motivations des gens
3. Désigner des objectifs à atteindre
4. Choisir un style de leadership approprié
3. L’analyse du travail
L’analyse du travail est le point de départ de la plupart des interventions de la
psychologie du travail et des organisations. Cette étape liminaire permet d’avoir une
description et une compréhension précise de la tâ che (à savoir le travail qui est
prescrit) et celle des activités réels (le travail réel). L’évaluation d’un travail consiste
entre autres à apprécier si l’activité du travailleur correspond à sa tâ che. L’analyse du
travail distingue l’analyse de la tâ che de l’analyse de l’activité.
Taylor a la certitude que le travail doit être exécuté par rapport aux méthodes proposés
par l’organisation et avec les outils les plus appropriés. Dans ces conditions, la
responsabilité du travail est donc vraiment partagée entre les dirigeants de
l’organisation et les ouvriers. Taylor va donc organiser le processus productif selon une
double division : verticale et horizontale. Verticalement, les tâ ches de conception et du
commandement sont du ressort exclusif de la direction. Au niveau horizontal, le travail est
décomposé en tâ ches élémentaires.
Critiques
L’argument principal contre les idées de Taylor est la vision réductionniste du
travail qui déshumanise l’homme . Parce qu’on dit au travailleur non
seulement ce qui doit être fait, mais aussi comment cela doit être fait et le temps
exact dans lequel il doit être fait.
Le monde du travail a changé. Les conditions initiales de la fin du XIXème siècle
vont changer. D’abord, le profil des ouvriers va changer avec l’émergence du
syndicalisme. Le climat social n’est plus le même et il y a un phénomène de
rejet contre la déshumanisation du travail.
Selon Fayol, toutes ces tâ ches sont présentes dans toutes les activités de l’entreprise.
Fayol a proposé 14 principes d’administration et de gestion des entreprises.
1. La division du travail
« l’ouvrier qui fait toujours la même pièce, le chef qui traite constamment les mêmes
affaires,
acquièrent une habilité, une assurance et une précision qui accroissent leur
rendement».
Le but de la division du travail est de produire plus et mieux avec le même effort.
Cela concerne des situations où il y a beaucoup de personnes à la tâ che. La
division du travail aboutit à la spécialisation des fonctions. On peut noter quelques
limites à la division du travail qui retire l’intérêt au travail en éloignant toute
créativité. Autre limite de ce principe c’est l’absence de transversalité.
2. L’autorité et la responsabilité
Appelé aujourd’hui le leadership, il s’agit du droit de commander et du pouvoir de se
faire obéir. Pour avoir un bon chef, il est important que des aspects personnel
interviennent tels que le savoir, l’expérience, les valeurs et une aptitude au
commandement. On a besoin de ces aspects personnels pour compléter l’autorité
statutaire.
L’autorité comprend l’engagement, mais aussi la sanction. Fayol dans sa conception
de l’autorité s’appuie davantage sur l’autorité statutaire, les éléments personnels
étant plus récents.
3. La discipline
Il s’agit du respect de l’ordre et des dispositions prises. C’est l’obéissance,
l’assiduité, l’activité, la correction, la tenue et le respect des collègues.
4. L’unité de commandement
Ici, il faut que chacun ait un seul
chef.
5. L’unité de direction
Un seul chef et un seul programme pour un ensemble d’opérations visant un seul
objectif.
6. La subordination de l’intérêt particulier à l’intérêt général de l’entreprise
Il concerne tout le monde, la hiérarchie comme les exécutants, donc nécessite un système
de contrô le régulier et efficace. Toutes les passions humaines ont tendance à faire perdre
de vue l’intérêt général au profit de l’intérêt particulier.
7. La rémunération du personnel
La rémunération est le prix du service rendu. Elle doit correspondre le plus
possible à la valeur du service rendu. Elle doit être équitable, c’est-à -dire tenir compte
du mérite. Elle doit donner satisfaction à son destinataire.
8. La centralisation
A un moment donné, il faut qu’il y ait une coordination centrale des activités de
l’entreprise. Quelle est la faculté de la meilleure utilisation de toutes les compétences du
personnel ?
9. La hiérarchie
La série des chefs qui va de l’autorité supérieure aux agents inférieurs.
10. L’ordre
Il s’agit d’une place pour chaque personne et chaque personne à sa place. Fayol pense
que l’ordre dépend de 2 choses : une bonne organisation et un bon recrutement.
11. L’équité
Contrairement à la justice qui est composé de règles, l’équité renvoi à l’interprétation de
celle- ci.
12. La stabilité du personnel
Il s’agit pour les gens de rester à leur poste pendant un certain temps.
13. L’initiative
C’est la liberté de proposer et d’exécuter. Elle contribue à l’épanouissement du
personnel. Elle accroit le zèle et l’activité des agents. Ce principe est un prélude du
management participatif qui est né bien après. Il s’agit de reconnaitre le potentiel de
chaque salarié.
14. L’union du personnel
Il recommande que l’ensemble du personnel vive en harmonie.
L’école des relations humaines est un mouvement qui commence à la fin des années 30.
Il part d’une critique du système taylorien qui réduit l’homme au niveau de la
machine. Ce courant soutient l’idée que c’est en privilégiant l’homme que la
productivité du travail est augmentée.
A. ELTON MAYO
La figure la plus caractéristique de ce courant est Elton Mayo. Elton Mayo qui revient sur
les théories classiques de Taylor sans les contredire recherchera les conditions d’une
meilleure efficacité. Il fait des expériences dans une usine, la Hawthorne Works. Il
va modifier les conditions de travail de 5 ouvriers. Il va modifier entre autres :
l’éclairage, le temps de repos, la rémunération, les horaires de travail. A chaque fois
qu’il modifie ces conditions, il en donne les raisons aux ouvriers et obtient leur accord.
Il remarque qu’à chaque changement, la productivité augmente, même lorsqu’on
revient après aux conditions initiales. Ce ne sont donc pas les changements en tant
que tel qui modifie la productivité, parce que lorsqu’ils disparaissent, la
productivité demeure. C ’est l’attention portée aux ouvriers qui les ont conduits
à mieux travailler. Nous retenons comme principal contribution de ce courant les 4
principes qui suivent :
C. HERZBERG
Psychologue clinicien américain né en 1923. Dans les années 50 à 70, il s’est intéressé à la
motivation au travail. Il voulait déterminer avec précision les motivations de l’homme et
les conditions à réunir pour qu’il s’épanouisse dans son travail. De ses travaux, il retient
que les circonstances qui conduisent à la satisfaction du travailleur sont différentes
de celles qui conduisent à une insatisfaction. En d’autres termes, ce n’est pas
parce qu’on va supprimer les causes d’insatisfaction que l’individu sera
satisfait. Il montre que d’une manière générale, les facteurs de mécontentement sont
liés à l’environnement et les facteurs de satisfaction sont ceux qui permettent un
développement personnel, une considération du travail accompli. Il en vient donc à
proposer d’enrichir le travail en incluant dans celui-ci des facteurs de motivation, tout en
améliorant l’environnement des salariés. Herzberg est donc l’inventeur de
l’enrichissement des tâches.
Herzberg va recommander de donner aux employés de bonnes conditions d’hygiène,
mais surtout d’enrichir leurs tâ ches (job enrichment) notamment en supprimant certains
contrô les, en introduisant des tâ ches plus complexes et moins répétitives, en consentant
responsabilité et initiative même au niveau inférieur.
S’agissant de l’école des relations humaines, l’amélioration des relations humaines est
une condition non suffisante, pas même nécessaire à l’amélioration de la productivité.
A- LE LEADERSHIP
Le mot leadership vient d’un mot celte « luiade » du mot anglais « lead » qui veut
dire conduire. Le leadership est la capacité d’entrainer et d’influencer les autres (et
l’acceptation mutuelle de cette capacité) dans la poursuite et l’atteinte d’objectifs
partagés au sein du groupe. Le leadership c’est aussi avoir une bonne connaissance
de soi, avoir une vision et bien la communiquer, instaurer un climat de confiance entre
collègues et mettre en œuvre des actions efficaces pour réaliser son propre potentiel de
leadership. (Warren BENNIS).
En somme c’est le processus par lequel on amène les autres grâ ce à l’influence qu’on
exerce sur eux à consentir de grands efforts à la réalisation d’un objectif. Un leader est un
individu qui est capable d’entrainer d’autres à sa suite (Peter Drucker).
B- LE MANAGEMENT
Le management est le fait de préparer, de planifier et de gérer un projet. Steven COVEY,
pour distinguer le management du leadership dit que le Management est l’efficacité
à gérer l’échelle du succès, et le leadership détermine si l’échelle est appuyée sur le bon
mur. Cela veut dire que si le management prépare, planifie et gère le projet, le leadership
fait réaliser le projet par une équipe. C’est-à -dire que le management transforme les idées
en projets et le leadership les réalisent. On manage des choses et on mène les hommes.
BENNIS disait que les managers font bien les choses, les leaders font ce qu’il faut
faire (Managers do things right, leaders do the right thing).
Un manager est une personne qui est responsable d’autres personnes et exerce un
contrô le sur elles. Le manager est la personne qu’on a placée pour le travail. Un leader par
contre est une personne qui guide et inspire les autres. On peut former un individu à être
un bon manager, en lui donnant des techniques pour le contrô le, la délégation, les
résolutions de conflits au travail, les aptitudes à donner un feedback, coacher, tandis que
le leadership se développe et requière des qualités intrinsèque tels que l’affirmation
de soi/ affirmation personnelle, l’inspiration, la persuasion, la vision, l’aptitude à
motiver. C’est pour ces raisons que les principales tâ ches de leader sont :
1. La communication : présentation des objectifs, s’assurer que chacun sait ce qu’il
doit faire
2. La motivation : donner envie d’accomplir une tâ che.
3. La délégation : confier les tâ ches aux bonnes personnes.
4. La supervision : s’assurer que la tâ che est accompli comme prévu.
5. Le coaching : assurer l’amélioration des performances de ses collaborateurs.
Pour cela, un leader doit être :
1. Visionnaire : il fédère les individus autour de rêves partagés.
2. Entraineur : il relie les aspirations des individus autour des rêves partagés.
3. Partenaire : il crée l’harmonie en reliant les individus. Ex. soigner les
désaccords, gérer les conflits, motiver en période de tension. C’est la personne
que l’on suit quand ça va bien et quand ça va mal.
4. Autoritaire : Il apaise les peurs en donnant une orientation claire en
situation d’urgence.
5. Gagneur : Celui qui entreprend une chose parce qu’il veut gagner. Il atteint
des objectifs difficile et motivant. C’est un chef de meute.
6. Démocratique : Il s’agit de la capacité d’écoute. Il valorise la contribution
des individus et suscite l’engagement personnel des individus à travers leurs
implications. Un bon leader suscite l’expression, la participation et l’adhésion des
autres.
Le leader idéal doit s’acquitter d’un certain nombre de choses, notamment en milieu de
travail où il est à la tête d’un groupe ou d’un projet. Le leader est une personne de
direction et non une personne de pouvoir. Il doit ainsi :
1. Communiquer avec ses collaborateurs
2. Respecter les compétences professionnelles de ses collaborateurs
3. Aider ses collaborateurs à développer leurs compétences et leur carrière
4. S’intéresser à ses collaborateurs en tant qu’individu
5. Le bon leader n’hésite pas à donner les responsabilités et à suivre
6. Il donne du feedback de façon constructive.
7. Le leader a davantage le souci de l’entreprise que de sa personne
8. Le bon leader fait des éloges à ses collaborateurs quand ils les méritent
9. Aider les collaborateurs lorsqu’ils sont surchargés
10. Comprendre ce qui motive les collaborateurs pour les aider à travailler mieux.
11. Apporter du soutien à ses collaborateurs
a. Le coaching individuel
Il peut concerner l’accompagnement des managers et des cadres supérieurs
dans le développement de leurs compétences en situation de croissance, de performance,
de conduite de projet ou de crise. Les situations de coaching sont extrêmement variées :
1. Une restructuration
2. La prise d’une nouvelle fonction
3. Le dépassement d’obstacles professionnels, d’échéances professionnelles telles
que les départs à la retraite).
On peut avoir des coaches externes ou internes. Parfois c’est le chef ou le manager qui est
le coach. S’agissant du coach externe, un consultant ou coach externe, quand il s’agit
d’un manager, il l’amène à s’améliorer, à se corriger, à recentrer ses actions de
manager par un travail sur ses visions, son rô le, ses relations professionnelles, son
comportement, les décisions à prendre. Dans ce cas, le coaché est un client. La
sollicitation des consultants externes est parfois soutenue par une présomption
d’objectivité.
Le coach interne peut être une personne désigné à l’intérieur du système pour
appuyer des personnes individuelles ou des groupes ou des équipes pour mieux
faire leur travail. Il a généralement d’autres fonctions à l’intérieur du système. Son
expérience et sa grande connaissance de l’entreprise sont à la fois un avantage et un
inconvénient. L’avantage c’est que son expérience de l’entreprise peut plus facilement
être communiqué avec plus de prévision, mais l’inconvénient c’est la difficulté du
coaché de faire la différence entre le coach et le responsable de l’entreprise qu’il connait.
D’une manière générale, dans les processus de changement, on combine consultant
externe et coach interne.
Comment coacher ?
1. Observer et collecter les informations sur le niveau de performance
2. Mesurer le niveau de performance pour déterminer les écarts
3. Identifier clairement les processus ou les activités sur lesquels portera les séances
de coaching
4. Préparer l’entretien de coaching
5. La rencontre avec le collaborateur
6. Réaliser le coaching et fixer avec lui les nouveaux objectifs
7. Elaborer le plan d’amélioration des performances. Pour optimiser le coaching, il
faut s’engager de manière claire et concret avec les subordonnés
8. Vérifier la performance réalisé dans les domaines appropriés avec les concernés.
9. Garder une ouverture d’esprit dans vos convictions sur la performance
10. Eviter les stéréotypes.
11. Retenir qu’il ne s’agit pas seulement d’un entretien périodique, mais d’un
processus qui doit être motivé et soutenu.
Objectif : Réduire de 10% les charges de la fraude douanière avant décembre 2016.
Comme indicateur de performance ici, c’est le taux de réduction des charges et le temps de
réalisation.
Les indicateurs doivent être en nombre limités. Il n’en faut pas plus de 3 par
objectif.
Ils doivent être pertinent, c’est-à -dire mesurer correctement les résultats.
Ils doivent être simple, c’est-à -dire facile à comprendre.
3. La supervision et le feedback
Quand on coach une personne, on doit non seulement fixer des objectifs, mais aussi faire
le suivi de l’atteinte de ces objectifs, sur le déroulement de la tâ che. Cela donne la
possibilité de vérifier que la tâ che est fidèlement exécutée. Mais c’est aussi la possibilité
de connaitre les difficultés qui surviennent en cours d’exécution. Cela permet une
meilleure compréhension de la personne ou de l’équipe qui l’exécute. Pour cela,
s’agissant de la supervision, il faut que dès le départ, le collaborateur connaisse
La supervision c’est aussi en dehors des écoutes actives, des éloges, mais aussi, dire
pourquoi c’est bien. Dire ce qu’on peut en déduire sur la personne et surtout les
conséquences pour l’équipe et la société.
La supervision suppose aussi le bilan. C’est une étape importante qui est très souvent
négligé pour la personne comme pour l’équipe. Il faut distinguer ce qui s’est bien passé
de ce qui a posé problème et inciter les membres à faire eux-mêmes leur bilan. Ne pas
attendre la fin du projet pour faire le bilan.
VII- LA DÉLÉGATION
La délégation est l’un des éléments important du leadership. Elle consiste à
charger un individu ou une équipe d’effectuer une tâ che. Elle considère qu’on ne
perd pas le pouvoir qu’on partage. En réalité, il s’agit davantage de responsabiliser
les autres que de se débarrasser de tâ ches ennuyeuses ou difficiles. C’est une
action positive qui consiste à promouvoir l’évolution des collaborateurs.
1. Elle amène les autres à participer au choix des tâ ches qui leur sont assignés
et à la sélection des méthodes employées.
2. Ensuite, établir un climat de coopération, d’échange de l’information, de discussion
et de responsabilité commune à l’égard des objectifs
3. Il s’agit aussi d’inviter les autres à prendre des initiatives et des décisions, de
même qu’à utiliser leur connaissances. En cas de difficulté, il faudrait demander
l’avis des autres et les aider à imaginer des solutions. Il ne s’agit pas d’une
dynamique injonctive mais d’une dynamique d’accompagnement
permettant aux collaborateurs de développer leurs compétences.
4. Laisser aux autres le champ libre leur donner la liberté voulue pour mettre en
pratique leurs suggestions et les solutions qu’ils posent.
5. Il permet de responsabiliser les autres en entretenant le moral des troupes,
aider les collaborateurs à avoir confiance en eux, souligner leur réussite et
les aider à faire mieux.
Max De Prée disait, « Les grands leaders sont à l’écoute des autres et ils
respectent leurs multiples talents. Ils ne sont donc pas les seuls à détenir la vérité ».
A qui déléguer ?
E4 E3 E2 E1
Dans le style contrôleur, la tâ che est supervisé en accompagnant la personne étape par
étape en lui disant et en lui montrant ce qu’elle doit faire. Ce premier style correspond au
débutant.
Dans le style coach, on laisse la personne utiliser ses propres connaissances, mais
on intervient de façon proactive pour la conseiller ou l’encourager lorsque cela nous
semble nécessaire. Ce style correspond au novice.
Avec le style consultant, on conseille ou on encourage la personne uniquement de
façon réactive, c’est-à -dire seulement si elle fait appel à nous. Ce style correspond au
groupe des habitués.
Dans le style coordinateur enfin, on donne beaucoup de responsabilité et notre rô le se
limite à coordonner les différentes tâ ches effectuées au sein de l’équipe. On établit
un calendrier pour être tenu informé de la progression de ces tâ ches.
Parfois nous avons le sentiment que nous sommes plus compétents que les autres
membres de l’équipe. Nous avons du mal à identifier quelle tâ che et à qui déléguer. Nous
ne savons pas quelle est le style de délégation à appliquer. Nous avons aussi souvent peur
que l’équipe s’attende à ce que nous ayons la solution à tous les problèmes ou nous avons
peur de perdre l’autorité.
Le team building renvoi davantage à l’action qui consiste à faire fonctionner une équipe
qu’au résultat de cette action. Bien travailler en équipe demande un effort individuel
et collectif soutenu.
C’est parce qu’on vise non seulement l’harmonie individuelle et collective, mais aussi
un gage économique de rendement et de productivité. Ce que l’on attend de ce processus
c’est qu’il
1. Facilite la circulation de l’information, ressource stratégique rare
2. Diminue le temps perdu en conflit interne
3. Favorise une meilleure utilisation des compétences de chacun
4. Oriente l’équipe vers un but commun
5. Donner à chacun l’occasion de mieux exprimer ses capacités
6. Créer un climat qui développe la motivation
Cette histoire montre que sans cohésion, sans communication, sans motivation, sans
objectif, sans équipe, aucun projet ne peut aboutir. Au départ, les individus ont des
orientations qui vont dans tous les sens. Elles sont parfois contradictoires. Mais une
équipe demande que toutes ces énergies aillent dans le même sens.
Qu’est-ce qu’une équipe ?
Une équipe est un petit nombre de personnes avec des compétences complémentaires
commis sur un but avec des objectifs à atteindre dont ils se sentent mutuellement
responsables. C’est la définition de KATZENCACH & SMITH (1994).
On peut aussi dire qu’une équipe est un groupe de personnes qui mettent sur la
table des compétences complémentaires et appropriés et qui se sentent mutuellement
responsables de la réalisation d’objectifs clairs et réalisables. Ces personnes admettent
que la meilleure façon de réaliser leur objectif est de travailler ensemble. Elles se
font des suggestions utiles. Elles mettent en valeur les forces des uns et supplée aux
faiblesses des autres. Le résultat de ce niveau de synergie se traduit par plus
d’efficacité et de productivité. Il faut plus d’une personne pour faire une équipe. il est
donc inutile de créer une équipe s’il n y a pas à l’origine un vrai but ou un problème
spécifique qui nécessite la complémentarité des compétences. Une équipe n’est pas un
comité.
Richard HARKNESS dit qu’un comité est un groupe de personnes peu impliqués
(unwilling), sans compétences spécifiques (unfit), pour faire des choses pas nécessaire
(unnecessary).
Pour l’organisation
1. Augmentation de la productivité
2. Augmentation de la qualité
3. Meilleure moralité
4. Meilleure résolution des conflits
5. Augmentation de la créativité
6. Meilleure décision
1. La phase de contact
2. La phase d’exploration
3. La phase d’adaptation
4. Rencontre
5. Efficacité
6. Créativité
7. Dissolution
Il s’agit du modèle de TURKMAN. Il propose les phases de maturité d’une équipe. Pour
lui, dans une équipe, contrairement au groupe, chaque membre apporte unecontribution
ou un savoir particulier, indispensable au fonctionnement du groupe.
Bruce TURKMAN est un psychologue qui dans les années 1966 propose un modèle
des étapes du développement d’une équipe. Ce modèle est destiné à expliquer
comment une équipe se développe au fil du temps. Il a décrit 4 puis 5 phases de maturité
des petits groupes qu’il a observé dabs des environnements variés. Ces groupes doivent
nécessairement passer par ces étapes avant d’aboutir à leur efficacité maximale. Toutes
les étapes sont nécessaires et inévitables pour que l’équipe puisse se développer, faire
face aux défis, dépasser les problèmes, trouver les solutions, planifier le travail et
fournir des résultats.
1. Le forming
Il s’agit de la formation ou de la naissance d’un groupe. Ici l’équipe se constitue, mais les
membres ne se connaissent pas encore. On remarque des relations timides entre les
membres qui sont principalement préoccupés par eux-mêmes et leurs objectifs
personnels. Le comportement individuel est dominé par le désir d’être accepté par
les autres. Cela va se traduire par l’évitement des conflits, la superficialité des
sentiments, la concentration sur les activités de routine. En somme, les gens s’informent
et se font des impressions personnelles les uns sur les autres. Les membres testent
les comportements acceptables, la tolérance du système, la nature de leur tâ che, mais
aussi le leader. L’équipe repose beaucoup sur le leader auquel elle se réfère pour préciser
les buts, les objectifs et les moyens de l’équipe. En somme, c’est une étape agréable,
caractérisé par le fait que les gens évitent les conflits. Le rô le du leader est donc
assez prépondérant. En cette première étape, le leader dirige.
2. Le storming
C’est une étape un peu plus tumultueuse, la tempête, la confrontation, le
tumulte, l’adolescence du groupe. Au fur et à mesure que les membres du groupe
commencent à se connaitre, les conflits qui ont été évités systématiquement au départ
apparaissent. Ce sont des conflits d’idées, luttes d’influence pour occuper tel poste ou
tel influence. Les gens se connaissent déjà , cherchent à s’imposer. Même-si le
travail à faire ou les rô les respectifs peuvent s’avérer plus difficile qu’on imagine,
chacun essaye de s’imposer. Très peu de collaboration véritable et des hésitations
sur les chances de succès et des résistances à participer effectivement. Les
incertitudes persistent malgré la clarification des buts et des objectifs. Généralement,
il n’en sort aucune décision significative.
En somme, les membres apprennent à gérer leurs différences pour travailler ensemble
pour un but commun. Il faudra parfois des compromis pour avancer. Finalement, dans
cette deuxième étape, les choses persistent encore. C’est la période la plus délicate et au-
delà de diriger, le leader doit désormais coacher. Pour avancer et passer aux étapes
suivantes, les membres doivent se poser certaines questions
Le coaching du leader doit aussi viser à réduire les conflits qui apparaissent à ce
stade en :
i. Distinguant les faits des problèmes personnels. Etre doux avec les gens,
mais ferme avec les problèmes.
ii. Souligner davantage les besoins et les objectifs de chaque partie en conflit
plutô t que leur solution spécifique.
iii. Utiliser un langage clair qui évite les jugements de valeur
iv. Clarifier l’objet de la discorde
v. Ecouter attentivement le point de vue de chaque partie
vi. Pratiquer la reformulation compréhensive
3. Le norming
C’est l’étape de la normalisation. Après la résolution des conflits internes se pose la
question des objectifs du groupe, des comportements et des contributions attendus de
chaque membre. Ceux-ci sont formalisés dans des procédures et des règles qui ont
l’avantage de clarifier les rô les en tenant compte des qualités et des compétences de
chacun. Ainsi, les membres de l’équipe s’écoutent et s’apprécient davantage et sont
prêt à renoncer à leurs idées préconçus. Ils se sentent appartenir à un groupe cohésif
et efficace et réalisent que le groupe peut survivre. Ils se soutiennent et
collaborent. Les décisions importantes sont prises par consensus, mais il y a un
risque de stagnation dans les groupes de réflexion. Dans cette étape, les membres
tiennent au groupe et ont même tendance à le défendre contre tout changement et
remise en cause interne ou externe. On remarquera aussi que l’engagement et
l’unité du groupe sont forts. L’équipe discute et développe son fonctionnement et son
style de travail. Ici, il y a un respect général du leader dont le pouvoir peut être
partagé ou délégué. La fonction de leader à cette étape est de faciliter et encourager.
Cette période se caractérise par un certain nombre de comportements.
i. Etre descriptif
ii. Eviter les stigmatisations
iii. Eviter d’exagérer en bien ou en mal
iv. Eviter de juger
v. Parler pour soi-même
vi. Utiliser le « Je » de préférence dans les messages
vii. Faire suivre prioritairement les informations dont on est sû r
4. Le performing
Il s’agit de la performance. Ici, le groupe se connait bien, chacun sais ce qu’il a à faire et
agis pour l’atteinte des objectifs. Les rô les deviennent fluides. L’équipe sais
parfaitement ce qu’elle doit faire et pourquoi. Elle est désormais capable de
travailler pour réaliser les objectifs. On dira même que l’équipe devient une sorte de
méta-objet à part entier qui va au- delà de ses membres. On remarque que les membres
de l’équipe se préoccupent les uns des autres. Les membres s’attachent exclusivement
au groupe et sont préoccupés par son développement et son apprentissage. Le
résultat est tel que les membres ne remettent pas en question le bénéfice du travail
collectif. L’équipe a une vision partagée. C’est une étape de maturité faire
d’interdépendance, de confiance mutuelle et de flexibilité. Chacun se reconnait
suffisamment compétent pour pouvoir travailler ensemble. Il y a une capacité à réguler
et à régler de manière positive les conflits internes qui surviennent. L’équipe n’a
plus besoin d’être instruire, informé ou assisté. Le leader à ce stade délègue et supervise.
Lorsque l’équipe est ainsi stabilisée, elle reçoit la reconnaissance des autres
parties ou secteurs de l’organisation, mais il y a risque d’autosatisfaction pouvant
se traduire par une absence d’échéance ou de créativité. Les mauvaises habitudes du
début peuvent ainsi resurgir, ce qui peut ouvrir à la dissolution du groupe.
CONCLUSION